Pause lecture [privé Yoruichi]

[Y a aucun soucis =D]

Agnostique dit-elle … A quelques différences près d’athée. Enfin bon. Chacun ses croyances comme on dit. Je ne vais sûrement pas juger une personne sur sa direction religieuse. C’est mal d’ailleurs.

Si j’ai une notion ? Notion du temps, mais ça, je pense que tout le monde l’a. Sois un peu sérieuse Yoruichi. Je soupire un moment. A quoi pouvais-je bien encore croire ? La famille … Pas trop. Pour avoir cette notion la, il aurait fallu avoir un père. Une mère et sa fille seules, m’ouais. C’est limite encore ça.

-Euhm. Je ne pense pas en avoir encore du moins … Croire en soi est le plus important… Cela réside encore dans ma personne.

Ma dernière phrase avait été dite un peu maladroitement. Mais le fait était là. Ici, nous nous devons de croire en nous-même. Et en quelques personnes de confiance, même si cela est rare. Le tout forme un tout. Ce qui fait qu’on trouve des personnes que jamais nous aurions pu rencontrer à l’extérieur.

<< Chapitre seize : La fin d’une vie. >>

C’est sûrement le sujet le plus morbide qu’on puisse m’imposer. La fin d’une vie, la mort quoi. Il est dit que dans les temps lointain, l’homme avait des espèces de rituels. Heureusement que ce n’est plus vraiment le cas à présent. Quoique …

-Que signifie la mort pour toi ? Crois tu qu’il y ai une suite après ?

La mort n’avait qu’une seule signification –du moins à ce que j’en savais-, la fin. D’un autre côté, la mort fait parti de la vie. C’est un aboutissement. Personne n’en n’ai jamais revenu d’ailleurs. Après la mort … Qui sait. L’envie de mourir est présente chez moi, mais seulement par curiosité. Loin de moi les idées suicidaires, j’ai encore du temps devant moi. Je ne sais pas combien exactement, mais j’en ai …

Je tourne les pages de mon livre. Jusqu’à ce que mon attention fût portée sur la bibliothécaire. Elle me faisait bien rire en silence celle-là. Elle n’est pas bien méchante mais bon. Casse-cou, ça, elle l’est. D’autres prisonniers entrèrent avec toujours se bruit de porte insupportable. Il a de quoi vous percer les tympans.

-Il pourrait foutre de l’huile sous cette porte tout de même.

Des amis… Je pense que oui. Enfin non, bien sûr que j’en avais. Le contacte avec les gens m’avait toujours gêné. Mais en entrant ici, je suis devenue un peu plus sociable. Miracle non ? Tout dépend des gens, je pense. Si leur tête ne m’inspire pas confiance, j’aurai plutôt tendance à être un peu plus désagréable. Bien qu’à la base, le monde entier, j’m’en contre fiche.

-Oui. Je les compte sur les doigts de la main mais c’est toujours ça.

Si Amandine savait à quel point j’étais associable. Je crois qu’elle ne me croirait pas du tout, vu la facilité avec laquelle j’engage notre conversation. Au moins cela prouve une chose. Ma compatriote avait une bonne tête.

-Et toi ?

‘Fin, il y a qui que je considère réellement comme ‘’ami’’ ? Bella, Gleb, Carl. J’en oublie sûrement, mais les deux plus important à mes yeux était ma petite Bella et Glebinou. Ce sont les deux seuls qui ont réussi à me mettre à nue facilement. Pourtant, tout deux qualifiés de ‘’faible’’ … Ce que je déteste par-dessus tout. Opposé, mais complémentaire. Les relations humaines n’ont jamais été mon fort. Même gamine, je préférais rester seule dans la cours de l’école.

Les pages de mon livre tournent à une vitesse régulière. Assez pour que je puisse savoir de quoi le chapitre en question parle. J’en viens rapidement à la fin. Livre psychologique assez basique en faite, les sujets traités sont intéressants mais bon. J’aimerai en apprendre encore plus, plus profondément et plus largement. C’est tellement vaste. L’esprit humain est si complexe. On pense à tout et à rien à la fois. Cercle vicieux …

Je relève la tête vers la jeune femme assise à côté de moi. Tout en lui tendant le livre.

-Tiens.

J’en ai plus besoin, de plus à force de le relire, je commence à le connaître par cœur. J’devrais peut-être demander à la vieille harpie de bibliothécaire de me recommander un autre livre. Elle doit bien avoir ça dans ses archives. D’ailleurs en parlant d’archives … Nos dossiers étaient où ? Ici ? Non sûrement dans le bureau de la directrice. Ou directeur. Va savoir, j’en ai jamais entendu parler ni vu. Mais qu’est ce que cela pouvait bien me faire.

Fini rapidement, oui j’avoue mais bon. Après l’avoir lu une dizaine de fois, je commence à le connaître par cœur. Chapitre par chapitre, la moindre phrase, le moindre terme compliqué ont été gobés. Et tout ça bien logé dans un coin de ma tête, je digère quoi.

‘’Elle te manque pas ta vie d’avant ? ‘’

Hm, peut-être que oui, peut-être que non. Je vois Amandine se mordre la lèvre, elle devait sûrement croire que sa question avait été un peu poussée et prématurée. Pourtant non, je suis tout à fait à mon aise. Pas de quoi sortir les mouchoirs ou partir se cacher derrière une étagère, je n’allais pas commencer à pleurer ou agresser tout le monde. Avant c’est avant, maintenant c’est maintenant. Voilà comment je voie la chose. Tout est un tout, un cercle vicieux que nul ne pourrait s’en délivrer. Nous sommes ancrés dans l’espace temporel. Passé, futur, présent. Le quel est meilleur que l’autre ? Mon passé est révolu, bien que j’aimerai m’en échapper. Mon présent est en ce moment tranquille. Mon futur est irrégulier. Je vais peut-être mourir demain qui sait.

Enfin bref, pour en revenir à sa question, oui ma vie d’avant me manque un peu. Mais seulement parce que je devrais avoir pris ma totale indépendance. Etudier tranquillement jour après jour à la maison, dans l’unique but de réussir ma vie professionnel. En y réfléchissant, je ne faisais que ça. Même à l’école, ma vie était monotone. J’étais enfermé dans ce cercle vicieux. Alors qu’ici, je suis un peu plus libre de mes pensées et de mes mouvements.

-Sans plus. Il y a quelques trucs qui me manquent. D’autre non. C’est un fait. Je ne te retourne pas la question. Je suppose que la réponse est positive.

Amandine avait tout pour être heureuse, moi aussi d’ailleurs. Mais nos but n’étaient peut-être pas les même. Ma vie priver n’aurait certainement pas exister à cause du professionnel. Ouais, je vois déjà la scène. Rentrer crevée après une dure journée, caressant un certain chat noir qui n’attend que d’être nourrit. Passer encore du temps sur un bureau … Et finir par m’endormir. Jour après jour, cela se répète jusqu’à ce que je meurs, renversé par une voiture. Négatif comme vision des choses.

Je souris à Amandine, pas d’autre choix de toute façon. C’est une belle journée qui s’offre à nous.

Me marier, avoir des enfants ... Une famille ?? C’était et c’est tout bonnement impossible pour la simple et bonne raison que je n’aime pas trop les enfants et que je ne me soumettrais jamais à un ‘’chef’’ de famille. Tout en posant mon regard vers la fenêtre non loin de nous, je lui dis calmement.

-Non. Enfin, la vie de famille ne m’a jamais vraiment intéressée. Et toi ?

M’ouais, moi j’aurais été plutôt du genre à avoir un compagnon bosseur comme moi, je ne l’aurais vu qu’assez rarement, il m’aurait comblé comme une femme doit l’être –aussi bien au lit qu’en dehors-. M’enfin. Non, je préfère encore l’idée d’être seule, même si actuellement, mes pensées vont vers un certain ‘’Lui’’. Mais ça aussi c’est une toute autre histoire complexe. Moi par contre, je voyais très bien Amandine en robe de marié accompagné de quelques enfants, les siens comme adoptés, qu’importe. Je suis sûr qu’elle aurait pu rendre un enfant heureux.

J’ai l’instinct maternel … qui est fortement caché sous des airs protectrice. Ce n’est qu’avec Bella qu’elle a surgit d’ailleurs, ou encore avec mon ancien compagnon à quatre pattes. Bien que mon côté mère poule peut avoir deux facettes, le but est toujours le même, protéger.

Puis non, je ne me voyais absolument pas dans une grande maison avec tout le blabla qui forme la famille parfaite. Je n’étais pas non plus du genre à aller de gauche à droite. Disons que d’être avec un homme équilibré … Comme moi quoi. Aurait été parfait. Mais qui était comme moi ? A savoir, distant, froid, ténébreux, pas facilement plaquage, avec du caractère ? Ah ouais bon. Il y avait bien mon gardien. Hm.

-Tu crois qu’il est possible pour toi de trouver quelqu’un ici ?

Je ne croyais pas trop en ce que je venais de dire. Elle devait rester ‘fidèle’ à une personne en dehors de cette prison. D’un côté, c’est respectable mais de l’autre. Si elle ne ressort plus jamais d’ici, elle n’a rien à espérer.

De mon côté, trouver quelqu’un ici est plutôt contradictoire. Je ne voulais plus ci, ni ça, plus de regard, plus de toucher … Plus de cette maudite chose qu’on appel ‘’amour’’. Pourtant, je ne pouvais empêché de mon cœur hurler en silence après sa présence. Je suis un oiseau de mauvais augure. L’amour est sensé être le plus beau sentiment qu’il existe. Et moi, je le répugne plus que jamais. Se battre contre soi-même. Voilà ce que je suis entrain de faire depuis que je suis né. Hm, je ne suis cependant pas… Mon propre ennemi.

" J'aurais aimé me marier, oui. Mais pas Katie. Pas pour l'instant, en tout cas. Peut-être que ça serait venu avec le temps. Pour ce qui est de la famille, j'en ai une. On a un fils Katie et moi. Enfin... légalement, c'est le fils de Katie, mais ça ne change rien. "

Je la vois sourire. En effet, je ne m’étais pas trompée – oui oui je ne me trompe que très rarement…vive la modestie hein- Amandine est le profil type de la femme marié et mère. Son amie en revanche était peut-être comme moi, Anti-Mariage, bon peut-être pas pour les même raisons, mais bon. Elle a l’air de considérer le petit comme son fils bien que ce ne soit pas de sa chair et son sang. De toute manière qui a dit qu’il fallait avoir le même sang pour aimer quelqu’un comme son propre enfant hein ? Je vous le demande…saleté de lois à la con. Je n’ai jamais aimé la justice et encore moins depuis mon jugement. Sa me fais penser au jugement dernier tiens. Ô Diable, Ô Satan n’oublie pas de venir me chercher lorsque j’aurais rendue l’âme. J’en deviens presque poétique.

Amandine rit à ma deuxième question. Je me demande pourquoi, mais la réponse me fut apporter sur un plateau :

" Je ne pense pas, non. J'ai Katie, et elle me suffit. On est un couple libre, mais je me suis toujours contentée d'elle. Je pense que ça ne risque pas de changer tout de suite, même si on ne se verra pas souvent maintenant. Et il y a toujours les lettres, et le téléphone, même si ce n'est pas pareil. "

Hum…personnellement je doute que tout cela suffise pour tout le temps. A un certain moment elle finira par craquer et sera tenter, quoi qu’elle dise. Et ça elle n’y pourra rien. Mais elle reste quand même fidèle à son amie, et ça je respecte. Je me demande si les couples Femmes-Femmes sont plus fidèles que les couples Hommes-Femmes. Les hommes sont tous des primates, aux instincts primaires qui ne pensent qu’à les assouvir. Brrr Vade Retro Satanas !! Ah non c’est vrai, Satan est mon Ami et je lui reste fidèle ! Moi morbide et satanique ?? Jamais !

Je me demande ce que ça fait d’être séparer de celui ou celle que l’on aime. Et la Badaboum, ces grands yeux bleus reviennent dans ma fichu mémoire. Argh vas-t’en méchant garçon !
J’espère pour Amandine et son amie Katie que les lettres et tout ce qui suit leur suffirons, même si je l’avoue, j’en doute un peu. C’est vrai, soyons réaliste –juste quelque seconde aller un petit effort – imaginons qu’elles soient séparer pendant trois, cinq voir même dix années…tiendront-elles jusque là ?

" Dis-moi, tu sais comment se passent les visites? On est séparés par une vitre ou on est dans la même pièce? On a le droit de se toucher? "

Je me souviens alors de la visite de ma mère avec sa superbe et bonne nouvelle…Une petite sœur qui ne me connaitra jamais et cela valait mieux pour elle. A quoi cela lui servirait…elle ne pourrait même pas me voir quand elle le voudrait, quand elle aurait besoin. Et puis même la distance est là, nous n’arriverons jamais à établir un lien fraternel. Arf compliquée…

« Oui on à le droit de se toucher dans la même pièce cela va de soi. Sous surveillance selon les prisonniers, donc je pense que toi tu n’auras pas de problèmes sur ce point là. »

Oui car je doute que ces abrutit de gardien la considère comme dangereuse. Enfin on sait jamais avec eux, ils sont tellement…idiot. Aussi idiot que les prisonniers, à tels points que l’on pourrait confondre l’uns et l’autre. Bon il y a des exceptions…Et voilà ! Le revoilà dans ma tête lui…rooo fou moi la paix juste un instant !

Je regarde l’heure…ah merde ! Je devais retrouver Bella il y a une demi-heure déjà ! La connaissant elle devait déjà m’imaginer morte et la gorge en sang. Dommage, j’appréciais vraiment la présence d’Amandine, c’était quelqu’un de calme et patiente. Hum…je ne doute pas que nous nous reverrions par la suite et bizarrement j’en serais ravis.

« Excuse moi mais je dois partir. Une amie m’attend. De toute manière on aura l’occasion de se revoir j’en suis certaine. »

Lui souriant franchement, je me leva de table et commença à me diriger vers la sortie avant de dire :

« Et bonne lecture. Tu me diras ce que tu en a penser. Bonne journée. »

Les mains derrière la tête, je sortie de la pièce sans pour autant me presser. Bella avait attendu une demi-heure, alors qu’est-ce que cinq minutes de plus changeraient ? Oh et puis elle m’aime trop pour m’en vouloir pour si peu…hein ma Baleine Bleu ?