Rencontre [pv Carl]

190340 Nombre de messages : 4198 Age : 34 Date d'inscription : 05/03/2008

J’m’ennuie, et ce, depuis que je suis dans la salle commune. J’ai horreur de voir du monde autour de moi. Et pire encore, j’observe un groupe de jeunes prisonnières fantasmer sur un type. Quelle bande de connes. Je jette un coup vite fait vers l’homme en question. Il est assis dans son coin, près de la fenêtre à regarder le ciel. Il a l’air un peu perdu dans ses pensées, je détournai mon regard de lui. Après tout ce n’est qu’un homme.

J’étais assise sur une table comme à mon habitude, adossée au mur. Un moment, j’entends un bruit sourd en dehors de la salle. Tous les prisonniers sortent en ruée pour voir ce que c’était. Bah surement un imbécile qui c’est pris la tête avec un gardien.

-Bah tiens, murmurais-je entre mes dents.

Il reste tout de même une personne dans cette salle, et ce n’était rien d’autre que le type que j’avais observé tout à l’heure. J’m’ennuie, j’avais pas forcément envie d’aller lui parler mais bon … tant qu’à faire.
Je descends tranquillement et sans bruit de mon perchoir. Je suis toujours silencieuse dans mes pas, et apparemment il ne m’avait pas entendu, j’étais à un mètre de lui et je l’observais de plus près, c’était le numéro 128699.

-Le temps est orageux on dirait …

Yoruichi Itanaki, tu mériterais des baffes à parler avec des inconnus comme ça ! Il n’avait pas l’air de faire grandement attention à moi. Tant pis pour lui, je retourne m’assoir à ma table. Plongée à mon tour dans mes pensées. A quoi pouvait penser cet homme ? Pourquoi était-il là ? Qu’avait-il fait ? Des questions pour rien, car je m’en balançais royalement. Un livre trainait sur la table derrière moi, je le pris et regarda la couverture. Une femme étranglée par un homme … Assez sanglant comme livre, je le remis à sa place. L’homme était toujours entrain de fixer la fenêtre. La porte était resté ouverte derrière ses derniers passants se referma brusquement, ce qui fit sursauter ce type …

[Désolé c’est court … XD Mais c’est qu’un début]

128699 Nombre de messages : 3854 Age : 33 Date d'inscription : 11/02/2007

J’étais assez perdu, vrai. Je pensais à pas mal de choses. À une façon de me ressaisir. J’étais quelqu’un qui restait habituellement sur mes aguets et là je n’entendais même pas ce qui se passait autour de moi. C’était vraiment pathétique. Je ne devais pas laisser tomber, et abandonner parce que vraiment là je ne pourrais plus jamais m’en sortir. J’avais entendu parler, mais je n’avais pas répondu, je ne pensais pas que l’on s’adressait à moi, tout simplement et je m’en fichais. J’étais dans un drôle d’état à vrai dire, entre la frustration et le calme. Ce n’était que très rarement bon de me mettre ainsi, même si c’était moi qui faisait cela. Enfin j’étais quelqu’un de compliqué ou de très simple … Soudainement quelque chose me fit sursauter dans ma contemplation de l’extérieur. Je tourne vivement la tête et je vis quelqu’un. Je compris, parce que nous étions seuls justement que c’était à moi qu’elle s’adressait. Je me retournais lentement vers elle. Je ne répondis pas immédiatement, et je crois que je n’allais même pas répondre à sa remarque … Hem, peut-être parce que j’étais perdu dans mes pensées et que je n’avais même pas compris ce qu’elle m’avait dit. Je n’avais rien remarqué de ce qui se passait autour de moi. J’étais vraiment perdu!

Je … hem … désolé … J’étais … enfin je pensais … Dis-je calmement d’un air embarrassé.

Bon alors ça signe mon humeur, Je suis calme. Ce n’est pas plus mal et puis l’ambiance est assez tranquille puisque nous sommes seuls. Je n’avais pas vu que plusieurs personnes me regardaient tout à l’heure. C’était peut-être mon âge qui faisait que je ne croyais pas que l’on pouvais tomber amoureux de moi. Et pourtant c’était stupide, je paraissais plus jeune et bon nombres de personnes aimaient les hommes plus vieux. Mais moi je n’aimais pas les personnes plus jeunes. Je préférais largement une femme de mon âge. J’étais comme ça. Et pourtant ma future femme avait au moins 12 ans de moins que moi … C’était compliqué, mais ça m’avais dérangé cette différence d’âge. J’étais loin d’être un pervers sexuel, précisons-le. J’étais quelqu’un qui paraissait bien, enfin mon habit de prisonnier n’était pas là pour m’avantager, mais habituellement je trouvais que je faisais bonne impression. J’avais un air un peu agressif que j’avais toujours utilisé pour éloigné les gens de moi. Mais en ce moment j’étais neutre, n’y gentil n’y agressif.

Je prends le temps de l’observer un peu. Encore une gamine, elle est jeune c’est évident. Cette constatation me fait un peu soupirer. Je déteste prendre conscience qu’ils enfermes des personnes aussi jeune dans cette fichue prison. C’était dangereux à la fin! J’étais quelqu’un de dangereux, et il y en avait des bien pire que moi. L’idée étant que j’étais très fort, mais je n’avais pas pour l’habitude de m’en prendre aux gamines. À moins bien sûre qu’elle ne décide de me sauter dessus. Dans ce cas là elle risque d’être surprise, car je n’ai aucun problème à lui faire du mal et je n’aurais pas de remords.

Vous m’avez parlé? Demandais-je finalement.

Je regarde un peu autour de moi. J’avais eu l’impression plus tôt qu’il y avait eu bien plus de gens dans cette pièce. Est-ce que je m’étais endormit? Je n’arrivais pas à croire que j’ai perdu conscience de ce qui se déroulait autour de moi. Ce n’était pas mon intention, et c’était un peu dangereux d’avoir fait ça. Je me demandais sincèrement si je m’étais endormit. Je regardais la jeune femme, un petit air étonné sur le visage, elle devait trouver que j’avais l’air idiot comme ça, les cheveux un peu en bataille parce que je m’étais tenu la main sur le tête durant un bon moment …

190340 Nombre de messages : 4198 Age : 34 Date d'inscription : 05/03/2008

Je ne suis jamais dérangée par le calme. Mais cette fois-ci, c’est lourd. Surtout avec cet homme qui ne lâchait pas un seul mot. Allô monsieur, nous sommes seuls … Réveillez-vous ! Je suis toujours assise sur la table, mais mes oreilles ne me trompent pas j’entends un très léger << Je … hem … désolé … J’étais … enfin je pensais … >>. A ces mots, aucune réaction de ma part. Il doit être dans ses pensées, et je n’avais aucune envie de le gêner. Je continue à regarder le plafond … Très intéressant d’ailleurs.

- Vous m’avez parlé?

Surprise, il me parle. Je tourne mon regard vers l’homme en question. Il est légèrement décoiffé, enfin passons ce détail. Je lui sourie et me reproche de lui sans hâte.

- Excusez-moi … Vous étiez plongé dans vos pensées, je ne voulais pas vous déranger …

Je me sentais un peu gênée sur le coup, je pris place sur le rebord de la table, les bras croisés sur poitrine. Regardant dehors, le temps n’est vraiment pas joyeux aujourd’hui. Tant mieux, j’aime bien la pluie. Je repris en toute simplicité :

-Je m’appelle Yoruichi Itanaki, enchanté, Monsieur ?

Il est assez simple ce monsieur ‘x’, à en juger par son comportement, il est ici depuis assez longtemps, quelques mois, voir des années. Calme, sur ses gardes. Il a dû en connaitre des histoires ici.

-Sans indiscrétion, vous êtes ici depuis longtemps ?

S’il savait à quel point je n’ai pas pour habitude de parler à des gens, mais j’avoue que je n’ai aucune difficulté à faire la conversation quand je le veux –et quand l’envie y est-.

-Vous aimez la tranquillité vous, pas vrai ?

Malgré qu’il soit –sans doute- plus âgé que moi, je n’ai aucune envie de me lancer dans une conversation riche en vocabulaire et expression des grands nobles. La simplicité le veut ! Tout en évitant de le regarder droit dans les yeux, je lui adresse un joyeux sourire, histoire qu’il en face de même. Pour en revenir à ma question précédente, je dis ça pour la simple et bonne raison qu’il n’avait pas fait attention aux gens qui étaient sortis. C’était peut-être un solitaire. Qui sait.
Je jette un coup d’œil par la fenêtre, la pluie tombe à la renverse. Il fait très sombre dehors, ca n’arrange pas l’état des lieux. Il fait déjà assez noir dans chaque pièce de cette prison. Mon regard se posa à nouveau sur lui. Il avait l’air épuisé et totalement hors ligne. Il a peut-être besoin d’être secoué un bon coup. Ca lui fera du bien de se dégager un peu.

-Vous voulez jouer aux dames ?

J’avais aperçue un jeu sur une des tables un peu plus loin. Spéciale comme passe temps avec un inconnu. Sans vraiment attendre sa réponse, je suis allé chercher le jeu. Il ne manquait pas une pièce, miracle. Il me regarde d’un air surpris. Non Monsieur, je ne viens pas de la planète mars. Je ris intérieurement. Je dispose le jeu devant lui, et me mis en tailleur sur la table.

-Etant donné que je suis la plus jeune … A vous de commencer, dis-je avec le sourire aux lèvres.

128699 Nombre de messages : 3854 Age : 33 Date d'inscription : 11/02/2007

J’hausse un sourcil. Hola, un trop pleins de questions. Mais je ne suis pas offusqué. J’ai bien envi de discuter un peu même, et que ce soit une autre personne qui fasse autant la conversation je ne vais pas refuser. Il y a tellement longtemps que je n’ai pas fait quelque chose de simple et d’agréable. La solitude est difficile à accepter, même pour moi. Mais je ne suis pas la première personne à me rendre service, je vais rarement vers les autres, je suis très solitaire, bref, je ne suis pas très commode, en plus de ma tendance à vouloir me battre en permanence, enfin, je ne le désir pas vraiment, c’est juste que les bagarres viennent à moi assez simplement. Je suis un aimant à bagarre, c’est simple.

Elle se présente rapidement et me vouvoie. Voilà déjà quelque chose que j’appréciai chez elle, sans le laisser montrer je suis quand même quelqu’un de vieux jeu. J’apprécie la politesse. Je me décide à répondre à ses questions, elle m’a bien réveillé en m’en posant autant alors aussi bien le rester. Je vais avoir de la difficulté à retenir son nom, n’est-ce pas? Mais j’ai habituellement une bonne mémoire pour ses choses là.

Je m’appelle Carl Hyde.

J’écoute la suite, elle me demande depuis combien de temps je suis ici. 3 ans … ça fait 3 ans que je suis ici. De longues années, j’ai l’impression d’avoir passé plus de temps ici que d’avoir vécu ma propre vie en liberté. C’est dans ces moments là que l’on apprécie la moindre petite chose, la moindre petite rencontre. Je suis peut-être devenu plus agréable avec les personnes gentilles que je rencontre, et encore plus agressif avec ceux qui me cherchaient des pouls. Oui peut-être plus extrême que je ne l’étais avant. C’est possible, j’ai parfois de la difficulté à me cerner en fait.

Ça va bientôt faire 3 ans … Venir ici fut mon cadeau d’anniversaire voilà 3 ans … Dis-je en faisant un petit sourire amusé.

Oui j’avais été emprisonné quelques temps avant, et par un pur hasard, j’avais été transféré à sadismus le jour de mon anniversaire. Beau cadeau. Alors je passais mes années à fêter le temps qui passait à sadismus. J’allais bientôt avoir 38 ans. Ouf je vieillissais plus rapidement maintenant que j’étais ici, autant le temps me semblait long qu’il passait rapidement. Alors que j’avais une femme et des enfants qui m’attendais moi je vieillissais et me détruisais ici. Je devais ficher le camps.
Alors que j’étais toujours en train de me perdre dans mes pensés … Je devenais sérieusement lunatique, Elle me posa une nouvelle question. Je relevai les yeux, elle m’avais demandé si j’aimais la tranquillité. Oh oui j’adorais la tranquillité. Et pourtant que je l’étais que très rarement, et moi qui voulait une grande famille. Drôle de désir pour quelqu’un adorait le calme. Elle me sourit, et j’en fais de même, sa présence est stimulante, je commençais à m’engourdir. Je ne dis pas qu’il me faut une bagarre pour me réveiller, mais une discussion comme ça ne me déplaisais pas tant que cela.

Oui j’aime le calme … Mais vous n’êtes pas calme, et ça ne me dérange pas. Dis-je d’un air amusé.

Je voulais la taquiner, et puis elle me demanda si je voulais jouer aux dames. Je suis étonné, je ne m’attendais vraiment pas à cela. Elle se lève sans attendre ma réponse et va chercher le jeu de société. Je n’ai aucune réaction sauf un air surprit d’inscrit sur mon visage. Je baisse la tête et je ris un peu. Elle ajoute que puisqu’elle est la plus jeune, c’est à moi de commencer. Je tourne un peu la tête, ce n’est pas plutôt le contraire? Enfin … Je soupire, elle à le don de faire bouger les gens, si elle n’avait fait que me le demander, je crois que j’aurais refusé. Mais maintenant que le jeu est devant moi, et qu’elle risque de commencer de toute façon si je ne le fais pas. J’avance une pièce et de la regarde. Je dis ensuite :

Vous abordez tous les gens de cette façon? Enfin, je pourrais très bien vous agresser, vous violer ou vous tuez … Nous sommes dans une prison à haute sécurité …

J’ai quand même un petit sourire en coin sur le visage, qui montre que je ne suis pas sérieux et que je ne ferais rien de tout cela. Mais quand même, j’ai un air imposant, j’ai mauvaise réputation, du moins tout dépend de quel sens l’ont regarde ce que j’ai fait. J’ai tué un gardien et blessé bon nombre de prisonniers, mais c’étaient tous des ordures. J’attend sa réponse, et qu’elle joue.

190340 Nombre de messages : 4198 Age : 34 Date d'inscription : 05/03/2008

Il a joué, c’est à mon tour. Je bouge un pion, et je dirige mon regard vers le sien.

-Vous abordez tous les gens de cette façon? Enfin, je pourrais très bien vous agresser, vous violer ou vous tuez … Nous sommes dans une prison à haute sécurité …

-Pour répondre à vos premiers dires, vous vous trompez, je suis extrêmement calme quand je le veux.

Je lui adresse un sourie sans aucuns faux sentiments. Si j’aborde les gens de cette façon ? Non jamais, c’est sur le coup. On ne réfléchit pas vraiment. Carl avait peut-être été un tueur ou je ne sais quoi, mais il dégage quelque chose de rassurant. Autant pour moi qui suis très solitaire et toujours sur mes gardes. Il ne m’inspirait que de la confiance. Je repris part à sa question.

-Euh … non pas vraiment, vous êtes le premier à vrai dire. Oui je sais, mais vous ne le ferez pas. Pour la simple et bonne raison que vous n’êtes pas comme les autres.

Je marque un temps d’arrêt pour le laisser jouer. Mes yeux sont fixés sur les petits carrés noir et blanc, dix sur dix … Le plateau forme un carré. Je ne comprends pas pourquoi je suis toujours intéressée par de si petit détail. Les gens s’en moquent que ce soit un carré de dix cases …

-Vous pouvez me tutoyez vous savez, moi je vous vouvoye par simple respect et marque de bonne éducation.

L’éducation ici n’a pas vraiment beaucoup de sens ici, mais bon, devant des gens bien, ca me semble tout à fait logique. Nous bougons les pions au fur et à mesure que le temps passait. Au bout d’un moment, je lance gentillement :

-Ah ! Une reine, couronnez moi, mon bon Monsieur !

J’aime beaucoup ce jeu. Non pas parce que je n’ai jamais perdu, mais par le fait qu’on doit réfléchir à ce que l’on fait.

-Carl, votre présence ici est-elle dû à une grave erreur ?

Pour ma part, être ici ou non ne me faisait absolument rien. Comme tout bon samaritain, je ne suis ici que parce que j’ai fait ce qui était juste. A mes yeux, pas pour la loi … Dommage. Je me rends compte que je parle beaucoup avec Carl. Sa présence est vraiment apaisante, ça j’en étais sûr. Moi qui suis de nature à vouloir être seule à tout moment, il ne me dérangeait absolument pas. Mais pourquoi était-il donc ici ? Un homme reste un homme dans le fond. Leur premier instinct est celle pour la survie. De toute façon, qu’il soit ici pour meurtre, viole ou que sais-je. C’est du passé, et c’est terminé. Lui comme moi devons tourner la page et recommencer … Si nous y arrivons, il va s’en dire.

-Autant être sincère, je suis ici pour deux meurtres prémédités. Pas jolie jolie d’entendre ça de la bouche d’une fille de dix-huit ans, j’avoue.

Mes joues ont pris un léger teint rosé, je le sens. Mais pourquoi tout le monde rie quand je rougis … Ne devrais-je pas être la fille dénudée d’expression au visage? Oula, ca ne va plus moi …

-Une nouvelle partie ?

128699 Nombre de messages : 3854 Age : 33 Date d'inscription : 11/02/2007

Ok, je crois que je n’avais que très rarement été aussi social avec quelqu’un, mais je crois que je comprenais pourquoi j’étais ainsi. J’avais deux gamin de maintenant 3 ans qui m’attendaient à la maison, Yoruichi était très jeune, elle me rappelait mon but, pourquoi je voulais tellement partir et pourquoi je ne devais pas abandonner. Eddy m’attendait toujours avec Yahn et Lillie, et je ne devais pas lâcher la partie, seulement pour eux au moins. Elle me répondit qu’elle était calme lorsqu’elle le voulait. Je ne disais pas qu’elle était agitée, elle parlait beaucoup, mais pour moi c’était loin d’être déplaisant, ses questions ne me gênaient pas et cela ne faisait que me pousser d’avantage à parler, dire ce que je pensais car j’étais loin d’être quelqu’un de social. Et puis, j’en avais envi en ce moment, discuter, j’avais envi de le faire, pour une fois dans ma vie, alors je n’allais quand même pas rester muet comme un idiot. Elle répond à mes questions, me disant que j’étais le premier qu’elle abordait de cette façon, je lève un regard surprit vers elle, pourquoi? Peut-être parce que je devais avoir l’air paisible tout à l’heure près de la fenêtre, mais je suis habituellement un bagarreur, c’était pire dans cette prison, lorsque l’on me cherchait il était simple de me trouver. Et je n’aimais pas particulièrement me battre, j’étais simplement quelqu’un de très impulsif et l’agressivité, je ne m’en cachais pas, lorsque j’étais énervé, j’étais également agressif. Dans mes paroles mais surtout dans mes gestes, je frappais rapidement et j’étais fort. Elle me dit que je ne suis pas comme les autres, pourquoi dit-elle cela? Elle ne me connait pas, je ne suis pas différent des autres, j’ai tué des gens, je n’ai pas de remords pour mes actes.

Je vais te tutoyer alors, si tu me tutoie également, j’aime beaucoup les marques de respects, je sais que tu es respectueuse.

Oui j’aime que l’on m’aborde en me tutoyant, je le fais également. Même si cette personne est bien plus jeune que moi, j’avais pratiquement le double de son âge et je préférais la tutoyer. Mais maintenant que les présentations étaient faites, nous nous respections, je pouvais la tutoyer et elle pouvait en faire de même … Même que je préférais qu’elle me tutoie, je ne me cachais pas que mon âge me déplaisait, je vieillissais et cela m’insupportait. Par contre, ce genre de craintes, je le garderais pour moi. Et puis finalement elle fait le dernier point et me bat. Une fraction de seconde je suis un peu contrarié. Mais je sais que je ne pourrais jamais être extrêmement bon dans ce genre de jeu, je reste un être impulsif, l’impulsivité n’a pas sa place dans ce genre de chose. Et je ne suis pas mauvais perdant, et quand même la dernière fois que j’ai fait une partie de ce truc remonte … remonte à je ne sais plus quand en fait. Je lui adresse un sourire amusé, et puis elle change rapidement de sujet, me demandant si ma présence ici est due à une grave erreur. Je me passe lentement une main dans les cheveux, je ne suis pas embarrassé, mais c’est déplaisant de dire que j’ai tué un peu par choix, au départ non, ensuite ce le fut, un choix, et plus tard, je tuais, parce que c’était comme ça.

Non, ce n’est pas une erreur, quand j’étais jeune ce fut une obligation, ensuite ce fut un choix, je voulais tuer quelqu’un. Et par la suite, avant mon arrestation, et bien, je ne saurais dire pourquoi j’ai continuer, parce que c’était normal …

Je ne suis pas quelqu’un qui s’en veut, certains meurtres pèsent un peu sur ma conscience, celle de Sarah, mon ex-femme. Je sais que je n’avais pas eu le choix, mais parfois je me dis qu’il y aurait eu d’autres solutions, mais il n’y en avait pas. Et parfois je me dis que j’aurais dû mourir et pas elle. Mais ce n’était pas par égoïsme, ce n’était qu’une sale chienne, une pétasse qui m’avait marié dans le seul but de me faire assassiné. Puis elle avait cru y parvenir elle-même, mais elle s’était trompée. Mais j’avais vraiment eu du mal à le faire, j’en portais toujours les marques, une longue cicatrice le long de la colonne vertébrale, et une à l’abdomen. Elle me dit alors qu’elle est ici pour des meurtres prémédités. Je ne réagis pas. Effectivement, c’est déplaisant, mais moi, j’ai commencé à tuer jeune également, alors qui suis-je pour juger, je ne connais rien de sa vie, je ne sais pas ce qui lui ai arrivé pour la forcer à tuer. Et je dois dire que c’est une question qui me pèse, moi c’est la mort de mon père et le viol de ma mère qui m’avait poussé à tuer. Et elle? Qu’est-ce que c’était?
Et puis elle rougis, je ne comprend pas pourquoi, mais je peut être une personne extrêmement naïve lorsque je le veux. Elle me demande si je veux faire une nouvelle partie. J’hoche la tête, oui j’aimerais bien continuer.

Qu’est-ce qui fait … qu’à 18 ans … qu’est-ce qui t’a poussé à tuer? Demandais-je d’une voix basse.
Ma voix est basse car je ne la forcerait pas à me répondre, elle fait ce qu’elle veut, et je ne veux pas qu’elle se sente forcée de me dire quoi que ce soit.

190340 Nombre de messages : 4198 Age : 34 Date d'inscription : 05/03/2008

- Qu’est-ce qui fait … qu’à 18 ans … qu’est-ce qui t’a poussé à tuer?

Il m’avait demandé cela d’une voix assez basse. Comme pour me laisser le choix de répondre ou non. Puisqu’il avait accepté de rejouer une partie, je re-disposais les pièces sur le plateau et lui laisse l’honneur de commencer. Lui répondre ou non ? Je n’ai pas vraiment envie de déballer ma vie. Je sentais pourtant que je pouvais lui faire confiance. Avec un sourire aux lèvres, je lui expliquai ma situation :

-Ce qui m’a poussé à tuer ? Vengeance et honneur.

Il poussa son pion, tout en me regardant d’un air interrogateur. Apparemment il avait envie d’en savoir plus. Pourquoi le priver de mon histoire ? Je n’ai rien à perdre de toute façon. Je bougeai mon pion.

-Mon père n’était que la pire des ordures. Il battait ma mère, et nous traitait toutes les deux comme des animaux. Ensuite, il y a eu ce garçon dont je suis malheureusement tombée amoureuse quand j’avais quoi ? Quinze ans ? Voir quatorze. Il a abusé de ma personne contre mon gré. Quelques années plus tard, après avoir bien relativisé la situation ... Je vous passe les détails, je les ai tués. Mon père pour protéger ma mère et ce … pour qu’il évite d’abuser d’autres filles et pour laver mon déshonneur.

Et toi? Qu’as-tu fait pour atterrie ici ? Si ce n’est pas trop indiscret.

Je soupire. Je me dis que tout compte fait, oui cet homme est différent des autres. Et je sais que j’avais raison. Je jette vite fait un coup d’œil dehors. Oula, le ciel est presque noir. Les autres détenus ne sont toujours pas arrivés. D’un coté tant mieux, je pouvais rester calmement à discuter avec Monsieur Carl.

Après plusieurs parties -gagnés-, je replaçai le jeu à sa place initiale. Et m’assois sur le coin de la table, tout près de monsieur Carl. Il continuait de me raconter le pourquoi il était ici. Je trouvais son histoire intéressante. Mais malheureusement après quelques minutes, un groupe de prisonniers arrivèrent et le gros ‘’bouraah’’ recommençait. J’avais bien envie de gueuler pour qu’il se taise un peu. Mais j’étais trop occuper à parler avec lui.

-Vous … Euh … tu ne t’en sortes pas trop mal au dame. Pour une fois que je joue contre un adversaire qui sait bien se défendre sur un plateau.

C’est vrai, tout les gens contre qui j’ai joué, avaient perdu après quelques minutes de jeux. Pas très intéressant pour moi. Monsieur Carl est un homme triste, je n’ai qu’à le regarder pour le savoir. Trois ans enfermés dans ce zoo.

-Vous avez … Oups désolé, tu as du courage pour avoir tenu bon depuis tout ce temps ici.

Je suis le plus humblement sérieuse dans mes dires. Et je ne pense pas qu’il pensera le contraire.

128699 Nombre de messages : 3854 Age : 33 Date d'inscription : 11/02/2007

Elle me dit que ce qui l’a poussé à tuer c’était de la vengeance et de l’honneur. Et puis elle me raconte sommairement son histoire. J’aime bien, peu de détails, mais largement assez pour me faire comprendre l’histoire. C’est comme ça que j’aime les explications, je suis quelqu’un de très intelligent, mais je préfère que ce soit bref. Pas qu’écouter m’ennuyais, non j’avais une bonne écoute lorsque je le désirais, j’étais simplement quelqu’un qui s’était désintéressé des autres toute sa vie, alors m’installer et simplement écouter m’étais parfois compliqué. Mais j’aimais le faire, alors j’aimerais peut-être le faire plus souvent même. Je trouvais son histoire triste, disons que pour avoir eu une famille aimante, je ne pouvais pas vraiment comprendre ce qu’elle avait vécu, moi j’étais devenu ce que j’étais parce que des personnes comme moi avaient tué mes parents, mais je ne supportais pas les violeurs par contre, mon père avait été tué parce qu’il avait eu des dettes, mais ma mère n’avait pas à être tuée et violée par-dessus tout. Je détestais vraiment ces ordures de violeurs. En songeant à cela je sentis mes poings se serrer, puis elle me demanda pourquoi moi j’avais atterrit ici. Je relève les yeux vers elle. Je ne sais pas quoi répondre …

Je suis un tueur à gage … J’habitais New York et je tue depuis longtemps … Je croyais bien que je serais tué si l’on m’arrêtais, et je ne sais pas si j’ai eu de la chance ou non en fait … Dis-je avec un mince sourire. Oui et bien maintenant je crois que j’aurais préférer mourir, avant d’être emprisonner, et avant d’apprendre que Eddy était bel et bien toujours vivante, et enceinte de moi. De deux enfants, des jumeaux. Elle était venue me rendre visite en prison avec eux. Ensuite j’avais refusé toute nouvelle visite, ce gardien Steve avait foutu ma vie en l’air durant près d’une année, me faisant des menaces avec l’unique chose qui me tenait à cœur … Ce n’était pas ma vie, mais bien ma famille. Mais j’avais terminé par tuer ce mec, ça n’avait pas été simple et bon dieu seigneur, je n’avais jamais eu aussi peur de toute ma fichue vie.

Ma famille a été tuée lorsque j’avais 12 ans … J’ai poursuivis mes études avec des tueurs, je suis devenu un tueur lorsque j’ai tué le mec qui avait violé ma mère. Dis-je froidement, en baissant les yeux. J’avais accepté la mort de mes parents, mais certainement pas le viol de ma mère, lorsque j’avais également découvert Eddy en train de se faire violé et que j’étais arrivé trop tard, ce fut probablement le pire instant de toute ma vie. Les bruits autour de nous me firent sortir de ma rêverie, je revins immédiatement normal. Je n’avais pas envi de songer à tout cela, j’étais venu pour relaxer, pas pour songer à toutes les choses qui me rendaient fou. Je lui adresse un sourire chaleureux lorsqu’elle me dit que je me défends bien aux dames, elle m’a battu à chaque fois.
Et toi? Tu joues depuis la naissance pour être aussi bonne? Je ne suis pas un adversaire de taille, mais tu es vraiment excellente. Dis-je sincèrement. Je l’étais vraiment, car même pour ce genre de petite remarque, je ne pouvais pas mentir, si je ne l’avais pas trouvée bonne, je n’aurais rien dit tout simplement. Elle ne devait pas savoir à quel point j’étais une personne sincère, dans mes paroles dans mes gestes, c’était l’impulsivité qui le voulait. J’étais impulsif et franc.

Et puis elle me dit que j’ai du courage pour avoir tenu trois ans ici … Du courage, non je ne crois pas en avoir, j’aurais mit fin à ma vie dans les premiers jour de mon enfermement. Je suis claustrophobe, bagarreur, mais j’avais eu quelque chose, une chose importante pour moi qui me faisait tenir le coup, alors non je ne considérais pas que c’était du courage. Je lui lance un petit regard et je sors un objet de ma poche, un petit objet, qui commençait à être froissé. Mais je le gardait toujours sur moi. Je lui tendit et elle pu se rendre compte que c’était une photo. Je lui fait un petit sourire triste et je dis :

Ce n’est pas du courage … C’est de l’obligation. Il m’attendent, si je meurt, je les auraient fait attendre tout ce temps pour rien …

Je me passe une main dans la figure. Je voulais tellement sortir d’ici. Au départ ça n’avait eu que peu d’importance, je n’aurait rien eu, bien sûre si j’étais parvenu à m’échapper, j’avais de l’argent, mais j’aurais tenu à recouvrer ma vie d’avant. Alors qu’avec ma famille, je ne tuerais plus, je m’installerais avec eux, à l’autre bout de la planète jusqu’à ce que l’on m’oublie …
C’est ma femme, ma fille et mon fils … Dis-je d’une voix basse. Je soupire, elle doit se rendre compte à quel point c’est difficile pour moi de rester ici. Mais je n’ai plus envi de parler d’eux, même si ce n’est plus de la tristesse sur mon visage c’était du découragement, mais un mince sourire était bien affiché sur mes lèvres, songer à eux me donnait toujours cet effet là. J’étais heureux rien qu’en ayant une petite pensée pour eux.

Tu connais beaucoup de gens ici … ? Demandais-je finalement. Je voulais simplement discuter de tout et de rien. Il y avait énormément de nouveaux prisonniers, je songeais à la petite Bella que j’avais rencontré dans la cafétéria. Celle que j’avais mit en danger oui. Je m’en voulais toujours pour ça d’ailleurs et une horrible douleur au dos ne manquait pas de me le rappeler …

190340 Nombre de messages : 4198 Age : 34 Date d'inscription : 05/03/2008

Si je jouais au dame depuis ma naissance ? Il est bien drôle ce monsieur Carl. Je ne pu m’empêcher de rire à ça.

-Non pas vraiment, depuis que j’ai dix ans. Donc compte rendu, depuis exactement huit ans. Ca me relax de jouer. Surtout que le temps n’est pas au rendez-vous pour aller faire une promenade dans la cours.

Ce qui était bien dommage, l’atmosphère générale de la pièce était assez morbide. Froide et silencieuse -enfin jusqu’à ce que les autres n’arrivent-. Je suis dans mon coin seule avec Carl, mais ce n’est pas pareil. L’atmosphère y est beaucoup plus agréable.
J’écoute son histoire avec beaucoup d’intention. Il est père de famille. Je comprends un peu mieux pourquoi il ne m’a pas repoussé quand je suis venue l’aborder. A ses yeux que devait représenter un enfant, voir le sien. Cette idée ne me dérange pas à vrai dire. Après avoir sans cesse rejeté tout homme que ma mère ramena pour prendre la place du géniteur. Monsieur Carl aurait fait un excellent père, ça je n’en doute pas. Quelques minutes après, je le vit prendre quelques choses dans sa poche. C’était une photo. De sa famille.

-Vos enfants vous ressemblent. Ils ont vos yeux. Votre femme est très élégante.

Ses enfants avaient les mêmes yeux que lui. A la seule différence c’est que les yeux de monsieur Carl étaient rongés par la tristesse. Je lui rendis sa photo. La société est décidément débile. Tueur ou non, cet homme avait une famille. Ce qu’il a fait dans le passé, c’est fini et révolu.
Au moins, comparé à moi, il avait un peu connu le bonheur d’avoir une famille. Non pas que je n’ai pas été heureuse avec ma mère, loin de la. Mais ce peu n’équivaut pas à un véritable cocon familial. Au bout de quelques minutes de silence, il me demanda :

-Tu connais beaucoup de gens ici … ?

La question qui vaut le coup de répondre. Bon connaitre c’est un peu fort, mais rencontrer, la oui. J’énumère mentalement les gens que j’ai rencontrés depuis que je suis ici. Bon y avait lui, elle …

-Beaucoup nan, j’ai juste rencontré vite fait quelques personnes sans me lier, sauf avec une.

Sauf une, elle s’était le comble. Je n’avais pas besoin de connaitre d’autre personne à vrai dire, elle me suffisait amplement. Mais bon, je ne suis pas aussi associable que cela. Faire d’autres rencontres me fera le plus grand bien, je continuais mes dires :

-Une certaine Hina, mademoiselle la gardienne Jaina, Un gardien; monsieur Fiennes. Le gardien qui m’a accueilli monsieur Euronyme. Et ma petite Bella Hope, qui a récemment été attaqué.

Monsieur Euronyme, lui n'était qu'un entêté, pire que moi. Cette Hina une sadique, monsieur Fiennes un mazo.Et cette Jaina, ... Euhm. En y repensant, Bella m’avait parlée d’un certain Carl, serait-il possible que ce soit lui ? La prison est gorgée de prisonniers. Ca pouvait être n’importe qui. . Après quelques moment d’hésitation je fini par lui demander :

-Ce ne serait pas toi qui l’aurais défendue contre ces types ?

Bella n’avait pas été fortement blessé. D’ailleurs je m’étais bien marrée quand l’infirmière lui avait mi se bandage autour de sa tête. Enfin bon, l’amitié entre elle et moi était bien présente. Je me demande ce qu’elle fait.

-En tout cas, tu n’as pas à t’en faire. Elle est en pleine forme.

Je lui sourie, l’expression de son visage n’avait pas l’air très joyeux. Il devait surement se sentir coupable de ce qui était arrivé à Bella. Cette fille a tout de même du tonus, il ne devrait pas se morfondre.

-Et puis elle n’avait qu’à faire attention, tu n'y es pour rien.

Je suis toute à fait sérieuse, quand je me suis retrouver seule avec elle. Je lui ai fait promettre de faire bien attention. Je ne peux m’empêché de jouer les protectrices avec elle. Alors qu’en temps normal, je m’en ficherais. Bella pouvait être un petit chien, bien dressé par moment, mais parfois vraiment imprudente. Je rie intérieurement à ses pensées.

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Je lui lance un petit regard, je dois avoir un air … étrange, peut-être car j’utilise rarement cette expression. Mais j’aime ce qu’elle vient de me dire, elle ne pourrait probablement jamais comprendre ce que cela signifie, qu’elle me dise que je ressemblais à mes enfants, j’avais tellement fixé cette photo longtemps, que je ne ressentais plus rien en la regardant … Pas que je n’aimais pas mes enfants ou ma femme, mais j’avais besoin de plus … Je voulais tellement les serrer contre moi. Je sors rapidement de cet état d’esprit là, je sais que de trop songer à eux me met dans un drôle d’état, et parfois la colère peut se joindre à la partie et je ne veux surtout pas cela en ce moment. Elle m’avait dit qu’elle jouait aux dames depuis qu’elle avait 10 ans. C’est quand même beaucoup, même si elle est jeune. Moi … Je n’aime pas grand-chose, je ne sais même pas ce que j’aime vraiment d’ailleurs, je devrais peut-être songer d’avantage à ça … Je savais que j’aimerais être avec ma famille, par contre je n’avais encore jamais été avec eu. Eddy était tombée enceinte un peu avant mon arrestation, elle n’avait pas eu le temps de me le dire, et nous n’étions pas encore marié à l’époque. Je savais que je l’aimais, du moins je commençais seulement à m’en rendre compte, et quand j’ai voulu tout abandonner et partir avec elle. Il y a eu une descente horrible, beaucoup de morts, et d’arrestations.

Elle répond à ma question, je voulais changer de sujet, et elle avait visiblement comprit puisqu’elle me répondait sans poser d’autres questions. J’adorais vraiment ma famille, mais songer à eux et ne pas pouvoir les voir me faisait plus de mal qu’autre chose. Car oui je croyais que c’était la seule chose auquel je tenais, c’était tout ce que j’avais. J’avais tué toute ma vie. J’étais quelqu’un d’instruit, alors je crois que c’était ce qui faisait de moi quelqu’un d’un minimum sensé. J’avais tué, mais j’avais beaucoup de connaissances. Mais je n’avais pratiquement jamais eu à les utilisées durant ma vie … Lorsque je sortirais d’ici ce serait autre chose, je savais que je ne pourrais pas rester sédentaire, je devrais travailler et tuer était hors de question. Elle me dit qu’elle connaissait peu de gens, elle en nomma quelques unes, et mon esprit s’arrêta sur un nom en particulier. Bella Hope. Bien sûre que je me souvenais d’elle. Je l’avait lâchement repoussé, disant que je voulais éviter de lui faire vivre une situation comme nous avions vécus dans le réfectoire. Je savais que ça se reproduirait, je ne voulais pas prendre le risque de la mettre en danger. Car j’assumais lorsque j’attaquais quelqu’un, mais blesser quelqu’un par ma faute alors que je ne le désirais pas, c’était extrêmement déplaisant. Je ne savais pas si elle avait remarqué ma réaction car elle me demanda si ce n’était pas moi qui l’avais défendue contre les types de la cafétéria. J’avale difficilement, moi je jugeais que c’était par ma faute si elle avait été attaquée. Si je ne m’étais pas battu … Il y avait beaucoup de si. Enfin, je m’en étais voulu, voilà pourquoi je l’avais repoussé, ça et parce que je repoussais systématiquement toutes les personnes qui voulaient me venir en aide parce que je n’étais qu’un gros idiot.

Je ne l’ai pas défendue, elle s’en ai très bien tirée toute seule … Dis-je d’une voix basse.

Je baisse les yeux pour fixer mes mains. Je me sens mal maintenant que je sais que Yoruichi est amie avec la jeune fille. Elle me dit qu’elle est en pleine forme. Je savais qu’elle allait bien, si elle avait été mal, je ne serais probablement pas en train de faire bêtement la discussion tranquillement dans cette pièce qui se remplissait de plus en plus. Non, je n’aimais pas mettre les autres en danger, j’étais comme ça. Mais je n’avais aucun problème à tuer. Par contre lorsque je m’attachais à quelqu’un c’était une toute autre histoire, j’avais eu beaucoup de difficultés à tuer mon ex-femme lorsqu’elle avait elle-même tenté de m’assassiner. Je l’avais tellement aimé, et encore maintenant je me demandais comme j’avais pu faire une telle chose …
Elle termine en me disant qu’elle n’avait qu’à faire attention, cette remarque me fit sourire un peu, j’appréciais beaucoup la franchise de cette jeune femme, c’était rafraîchissant, pour moi qui ne supportait plus l’ambiance de cette prison, qui ne m’aimait plus moi-même pour ce que j’étais en train de devenir ici, j’appréciais vraiment sa présence.

Reste toi-même Yoruichi … Même ici … Tu en auras toujours besoin … Dis-je sincèrement, d’une petite voix. J’esquissais un sourire et je dis :

Pour ce qui est de Bella, je considère l’avoir mise en danger, elle n’a pas mérité ce qui lui ai arrivé, si je n’avais pas été là, personne ne l’aurait attaquée. Dis-je sérieusement en fronçant les sourcils. Et en disant cela je me redressais. Je n’étais toujours pas fier de ce qui s’était passé avec la petite Hope, je m’en voulais, elle aurait pu se faire trancher la gorge … La jeune femme doit se rendre compte de mon malaise, et puis je m’en fiche un peu, de toute façon tout le monde finissait par comprendre mes émotions, je n’arrivais tout simplement pas à cacher ce que je ressentais, c’était pourtant bien simple. Je soupire et je dis avec un petit sourire amer :

je ferais bien de te laisser … On risquerait de se faire attaquer … Lorsque je suis en public les batailles éclatent

Bon j’exagérais un peu … Mais pratiquement pas. C’était frustrant, tout le monde finissait par me chercher. Moi j’étais quelqu’un de calme, mais je réagissais au quart de tour, alors pourquoi tout le monde s’amusais avec mes nerfs? J’avais vraiment besoin d’aide sur ce point là, disons que si quelqu’un pouvait m’aider à me contrôler, peut-être que je parviendrais à m’en sortir. C’était la même chose pour ma claustrophobie, mais sur ce point là je sentais que j’allais dans la bonne direction … La dernière fois dans la salle de torture j’avais réagis, j’avais eu mal, mais c’était bien moins pire qu’habituellement. Combien de fois m’étais-je fais mal au poignet au point de me le briser? Il était toujours faible ce point là d’ailleurs …

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-Reste toi-même Yoruichi … Même ici … Tu en auras toujours besoin. Pour ce qui est de Bella, je considère l’avoir mise en danger, elle n’a pas mérité ce qui lui ai arrivé, si je n’avais pas été là, personne ne l’aurait attaquée

Il porte trop les mauvaises choses sur lui. Bella ne s’est pas fait attaquée par sa faute. Je le savais. Elle aurait très bien pu l’avoir été un autre jour. Mais là, il a fallu que ça tombe quand elle était avec lui. C’est tout, elle s’est retrouver au mauvais endroit ou mauvais moment. Je ne vais pas chercher plus loin. Mais pour moi, non Carl n’y était pour rien. Point barre. Et puis, moi, changée ? Non surement pas. Je lui répondis avec un petit sourire :

-Comptes sur moi, même en ces lieux, je ne changerai jamais. Et pour Bella, je défendrai la cause comme : ‘’ elle était là au mauvais endroit, au mauvais moment’’. Tu ne pouvais pas prévoir. Donc, au aucun cas Tu es fautif.

Ah Monsieur Carl, s’il y avait encore des hommes ayant votre façon de penser et votre caractère. Je suis sûr que le monde se porterait beaucoup mieux. Bàh, bizarre de ma part de penser ça. Ne suis-je pas sensé haïr les hommes ? Ma vision ne changera jamais, mais il y aura toujours l’exception à la règle d’or. Monsieur Carl en était l’exemple même.
Au bout d’un moment, je l’entendis soupirer et avec un petit sourire il me dit :

-je ferais bien de te laisser … On risquerait de se faire attaquer … Lorsque je suis en public les batailles éclatent.

Euh, je trouve qu’il allait un peu loin en disant ça. Jusqu’à maintenant, les prisonniers sont restés calme. En avait-il assez de ma compagnie ? Je comprends, peut-être qu’il veut rester seul. C’est dans son droit et je le respecte. Mais mes sens ne me signalent aucun danger potentiel. A mon tour, je lui sourie et répliqua gentiment :

-Tu sais Carl, depuis que je suis ici, je me suis plusieurs fois défendue contre des idiots de bas étages. Et de cela, même en votre compagnie. Je n’aurai aucune crainte à me défendre même si ma vie en dépendait. Donc gardes tes craintes pour toi. Je suis tout à fait à l’aise avec toi.

Bon en gros cela signifiait ‘’ Non merci je reste avec toi ‘’. Apparemment il l’avait compris. Je ne pu m’empêcher de sourire en voyant l’expression de son visage. La tête baissée vers la droite, les yeux fermés forment deux espèces d’arcs, sourire aux lèvres ; Yoruichi est contente.
Je réfléchis en mon moi intérieur quel sujet aborder. Je connais déjà approximativement le résumé de sa vie. Mais pas celle d’entre les barreaux de cette prison. Je suppose que son histoire est toute aussi enrichissante que sa vie d’avant. Après tout, en trois ans, beaucoup de choses vous arrivent. Je m’empressai donc de lui demander :

-Carl, en trois ans, je suppose qu’il t’est arrivé beaucoup de choses. Si cela ne te gêne pas, j’aimerai entendre ton histoire…

Je me dis qu’il allait surement accepter de me la raconter, puisqu’il ne m’avait pas fermé les portes de son passé. Nous sommes toujours près de la fenêtre. Le ciel déverse ses tonnes d’eau. Braaaah, quelques éclaires apparaissaient de temps en temps. Ca me rappelle les soirées avec les ‘’copines’’. On se racontait des histoires d’horreurs. Bien que je n’ai jamais aimé ces personnes … Je m’assis entièrement sur la table, les jambes ramenées contre mon ventre. J’attends impatiemment qu’il me compte son histoire inachevée…

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J’adore ce petit bout de femme remplie d’énergie. Et là quand je dis « j’adore » Vous comprendrez que ce n’est pas d’une envie sexuelle. Non car tout le monde prend mal les choses, j’appréciais vraiment sa présence et c’est pour cette raison que je décide de rester. Et puis au pire, si quelqu’un vient me chercher des ennuis, je crois que cette fois çi je ne lésinerais pas sur les coups, je vais montrer que je n’ai pas perdu la main, et que même si je suis vieux je suis toujours très redoutable … Elle m’assure que ce n’est pas de ma faute. Elle a quand même le don de m’enlever un petit poids de sur les épaules, mais malgré tout je me sens quand même coupable, je considère que j’ai cherché la bataille et que j’y suis allé trop fort, ces mec sont revenus pour se venger de moi, et rien d’autre. Mais elle avait raison, je n’avais pas pu prévoir, et puis j’avais fait de mon mieux pour la protéger.

C’est bon … Je comprend, mais je veux simplement éviter de vous mettre en danger … Vous n’avez pas besoin de ça … Pas du tout …

Et je me réinstalle en position assise près d’elle. Je regarde autour de moi et je constate qu’elle a raison, personne ne semble pouvoir venir s’en prendre à nous et cela me rassure quand même. J’ai peur de la mettre en danger. Et puis je la regarde, je n’empêche pas un petit sourire amusé de se former sur mes lèvres lorsque je vois l’expression de son visage. Je ris un peu mais je n’ajoute rien. Elle est très drôle. Mais elle ne le reste pas bien longtemps, lorsqu’elle me demande de raconter mon histoire. Oui il y a longtemps que je suis ici, mais il ne m’est rien arrivé de bien agréable. Je ne sais pas quoi lui dire.

Disons que je n’ai rien à raconter, j’ai tué un gardien, alors encore maintenant certains d’entres eux m’en veulent pour ça … Ou bien ça ne fait que leurs donner une raison de plus pour s’en prendre à moi …

Oui hein, la salle de torture, et l’isolement étaient probablement les deux endroits que j’avais visités plus souvent que ma propre cellule. Mais j’avais rapidement tendance à vouloir changer de sujet lorsqu’il était question de moi. Je n’aimais pas particulièrement parler de ma vie, et je trouvais que je l’avais déjà bien assez fait avec Yoruichi. Elle disait être à l’aise avec moi. Je ne savais pas pourquoi, qu’est-ce qu’elle pouvait bien trouver de plaisant chez un homme qui avait tué des gens et qui n’en portait par les remords? J’avais tué énormément, et j’en étais parfaitement conscient que je m’en fichais. J’avais bien des truc, des histoires qui me déplaisais, mais ça ne m’empêchait pas de dormir la nuit, pas du tout.

Parle moi plutôt de toi … Yoruichi, je ne suis pas à l’aise … disons que je ne parle pas toujours très bien … J’aimerais savoir ce que tu as vécue ici … Tu es tellement jeune … Je n’arrive pas à croire qu’ils vous enferme avec des vieux comme moi … Dis-je avec un mince sourire, mais elle devait bien voir dans mon regard à quel point j’étais découragé. J’avais peur pour toutes ses gamines, depuis que j’avais des enfants j’étais terrifié. Vraiment, pourquoi je devenais aussi sensible, je ne savais pas, et pourtant je savais que je serais toujours capable de tuer un homme … Tient du genre Thorkel, ce gardien, oui lui je voudrais bien le tuer. Ce salopard …

Et puis … nous pouvons également parler de truc agréable non … dit moi ce que tu aimes faire … je n’en sais rien, simplement pour discuter, et pour ignorer le fait que nous soyons dans une prison à haute sécurité.

Je termine ma phrase assez justement, je tourne la tête vers les autres prisonniers. L’ambiance semble commencer à s’agiter. Certains nous regardent. Je suis peut-être simplement paranoïaque en fait, mais j’ai vraiment l’impression qu’ils ne tarderont pas à venir chercher les ennuis. Mais je tente d’ignorer, ce que Yoruichi ne sait pas c’est que je suis très à l’affût, qu’il y en ai un qui ose simplement approcher d’un air suspect, je n’aurais même pas besoin de le voir, je l’aurais entendu approcher et je serais près. Je ne veux toujours pas attirer d’ennuis, mais je sais qu’avec moi, c’est la bagarre ou rien … Alors je préfère éviter qu’il arrive quoi que ce soit à la jeune femme.

190340 Nombre de messages : 4198 Age : 34 Date d'inscription : 05/03/2008

Je l’écoute attentivement, malgré le ‘’brouah’’ qui commence à s’élever dans la salle commune. Si mes instincts ne me trompent pas. Les gens nous regardent. Enfin rien de très urgent. Pour en revenir à ces questions ‘’Mon aventure ici, et mes hobbies’’. Je le regarde, en cherchant mes réponses. Que dire ? J’aime quoi moi ? Arf. J’aime peu de choses voir quasi rien. Mais ce serait con de dires ça. Alors que Monsieur Carl a envie d’en savoir un peu plus sur ma personne. Après quelques secondes de réflexions, je lui dis :

-Ce que j’ai vécu ici, voyons …

Je faisais mine de chercher. Je n’avais pas pensé à trouver réponse à ça. Euhm, j’en chainais :

-Je suis arrivé ici un beau matin de tempête. Accueilli par un gardien tout à fait charmant –ironique-. J’ai rencontré Bella le jour d’après. On a discuté tranquillement. Bien qu’à notre première rencontre, je l’ai menacé de l’étouffer pendant son sommeil. Il va s’en dire que je n’étais pas sérieuse. Ensuite bàh, j’ai rencontré d’autres personnes intéressante. Comme Hina, Moxie, Monsieur Fiennes … Tout reste relatif dans ces rencontres.

Je marque une pose pour me remémorer sa seconde question. ‘’ Ce que j’aime’’. Bon aller un petit effort Yoruichi et tu développes !

-Euh … J’aime bien le calme et la lecture. D’ailleurs quand je suis arrivé ici, je suis directement allé à la bibliothèque. Et c’est la que j’ai rencontré Bella. La philosophie et la psychologie passe aussi par mes centres d’intérêt. D’ailleurs, après avoir fini l’école, j’aurai dû poursuivre des études de psycho. Enfin voilà.

Arf, j’ai fait du mieux que je pouvais. Je n’aime vraiment que très peu de choses ici. Je déteste plus que je n’aime. Qu’est ce que j’ai fait au monde pour mériter ça ?

-Et toi Carl ? Qu’aimes-tu ?

Quelle question débile. Sa famille bien sûr ! Mais ça ne me dit pas ces centres d’intérêt. Je l’écoute attentivement. Il faut croire qu’il m’apaise. Pas que je suis quelqu’un de nerveux. Non loin de là. Mais sa compagnie m’était vraiment agréable.

Après un moment de silence, je me figea. Il y avait une présence dans mon dos. J'espère que ce ne sont pas ses abrutis de prisonniers qui viennent nous ennuyer.

128699 Nombre de messages : 3854 Age : 33 Date d'inscription : 11/02/2007

Elle me raconte ce qu’elle a vécu et c’est déjà plus intéressant que de parler de malheurs ou de la fichue prison. Moi je tenais le coup, mais je n’étais plus aussi fort que j’étais, Déjà physiquement j’en avais reperdu avec toutes les blessures que j’avais reçu, notamment mon poignet gauche, j’étais gaucher alors je l’avait souvent brisé, c’était terrible pour moi, puisque je ne suis pas vraiment droitier, j’ai de la difficulté à frapper de la droite, alors même lorsque mon poignet était brisé, je frappais de la main gauche, c’était automatique pour moi, mais maintenant j’avais appris à me servir un peu de la droite, c’était peut-être le point positif de cette histoire en fait. J’écoute attentivement ce qu’elle me dit, elle aime la lecture le calme, elle aurait fait des études en psycho … Hm moi j’étais très mathématique, j’avais eu la chance d’étudier, c’était au moins ce que ma vie m’avait apportée, j’avais même étudier assez longtemps, j’étais aller jusqu’à l’université. J’adorais étudier, lire, résoudre des problèmes surtout, nous avions quand même ce point en commun, niveau étude moi et Yoruichi. Elle me demande ce que j’aime moi :

Et bien … J’aime lire aussi, même si il y a longtemps que je n’ai pas eu l’occasion de le faire, J’ai étudier longtemps, j’ai fait une partie en psychologie, mais ce n’était pas pour moi, j’étais plutôt science et mathématique, alors j’ai étudier là-dedans …

C’était parfois difficile à croire qu’un homme comme moi est eu l’occasion d’étudier, Mais si mes parents n’avaient pas été tués, je n’aurais jamais pu le faire … Je ne disais pas que j’étais heureux, jamais, j’adorais mes parents, mais les tueurs avec qui j’étais ne voulaient pas d’illettrés, ils avaient voulus des tueur intelligent qui pouvaient répondre à n’importe quelle situation. Et puisque j’aimais étudier, j’étais resté longtemps. Ensuite j’avais tué le tueur de mes parents et j’étais devenu un vrai tueur. J’aurais pu faire tellement de chose, mais j’étais resté dans ce que je connaissais le mieux, tuer. Ce n’était pas le choix qui me plaisait le plus …

Moi en sortant de l’école j’aurais dû être autre chose qu’un tueur … Mais les envies de vengeances étaient plus convaincantes malheureusement … dis-je avec un petit sourire. Mais en fait c’était un mensonge, je n’aurais certainement pas pu être autre chose qu’un tueur. Quand même, ceux qui s’étaient chargés de mes études, qui avaient payé ce qu’il fallait, ne devaient pas vouloir que leurs futurs tueurs deviennent policier, et ne tuent pas pour eux. Mais bon je n’avais pas donné ce problème, mais je n’avais pas tué pour eux bien longtemps.

Tuer ce n’est pas mon passe-temps, je n’ai jamais aimé réellement le faire, mais je l’ai toujours fait, parce que c’était normal de le faire, je devais avoir eu un bon lavage de cerveau, et ensuite, tout c’est enchaîné, Je ne peux pas dire que je n’ai pas eu le choix … Mais c’est un peu ça … dis-je en me passant une main dans les cheveux. Oui, j’avais eu le choix, mais quitter ce milieu n’était vraiment pas aussi simple que ça, j’aurais probablement été tué.

J’aime la simplicité, j’aime faire la discutions, lorsque ce n’est pas trop compliqué … Je parle mal, et je bafouille lorsque je suis perdu … et je me perds rapidement. Dis-je d’un air amusé.

J’adore parler avec elle, c’était terriblement agréable, et puis je sentis quelqu’un passer et ce placer devant Yoruichi. Je ne réagis pas, mais mon visage devait avoir changer. Pour le moment je restais calme, mais je travaillais vraiment à rester calme. J’attendais de voir ce qu’il allait se passer.

-Hé ont veux des clopes, vous d’vez bien en avoir! Lâcha l’homme derrière la jeune femme. Les autres prisonniers, visiblement avec lui vinrent se placer près de nous. Je serrais déjà les poings, je devais me calmer, me détendre …

Et qu’est-ce que vous allez faire si je dis que je n’en ai pas … Demandais-je d’une voix sombre. L’autre homme ce mit à rire. Il répondit rapidement :

-Et bien, faudra passer notre envie de clope, sur vous hein les mecs!

Je fronçais les sourcils, l’homme attrapa Yoruichi et l’attira vers l’arrière. Pour le moment il ne semblait pas avoir d’armes. Je me redressais rapidement, mais deux autres hommes m’attrapèrent rapidement. J’en frappais un fortement à la tête, qui tomba par terre. … Hm c’était parfois comme ça, je ne calculais pas toujours ma force et lorsque j’étais énervé ou en colère je pouvais frapper trop fort.

[Jvais te laisser agir lol]

190340 Nombre de messages : 4198 Age : 34 Date d'inscription : 05/03/2008

J’écoute avec grande attention ce que monsieur Carl est entrain de me dire. C’est un matheux. Moi qui ai toujours eu horreur des maths.
J’avais belle et bien senti une présence derrière moi. Je ne m’attendais pas à ce qu’il lâche :

-Hé ont veux des clopes, vous d’vez bien en avoir !

Monsieur Carl avait l’air un peu anxieux. Y avait d’quoi. Je reste tranquille pour ma part.

-Et qu’est-ce que vous allez faire si je dis que je n’en ai pas …

Carl avait parlé. Il n’avait pas une tête à fumé. Et moi non plus d’ailleurs. Je ne fume point, et ne bois point. Faudrait être débile pour foutre sa santé en l’air.

-Et bien, faudra passer notre envie de clope, sur vous hein les mecs!

Je sens qu’un homme m’attire vers lui. Il serrait assez fort mon bras gauche...Première erreur … Tandis que deux hommes s’approchent de Carl. Pauvre homme, Carl n’avait pas été doux avec lui. Le voilà au sol. L’homme qui me tenait me murmurait doucement à l’oreille : ‘’ Très Jolie atouts’’… Deuxième erreur… Il se colle un peu plus contre moi en me tenant fermement … Troisième erreur. Carl avait l’air totalement effrayé. Et moi j’étais toujours aussi calme. Un sourire aux coins des lèvres se dessine, mes yeux sont fermés. Calmement je dis à l’adresse de l’homme.

-Passez votre envie de clope sur nous … C’est bien ça ?

Je sentais son étreinte autour de mon bras se resserrer. Avait-il peur ? Je ne sais pas. Peut-être. Il ne trouva rien de mieux que de répondre.

-Ouais sur vous. Mais surtout sur ce gars qui vient de frapper mon pote !

Mon sourire s’agrandie, je devais avoir l’air un peu sadique. Ou alors j’étais vraiment folle. Mais nan, je suis juste sûr de moi. Et se genre de minet ne me fait pas peur.

-Petite nature, pathétique.

Je réussi à me dégager de l’emprise de cet imbécile. Mes réflexes sont là. Tellement quand un éclair, il se retrouvait sur le sol. Avec moi assise sur son ventre. Ma main sous son cou, serrant assez fort. Je ne regardais plus Carl. Il devait surement être occupé avec l’autre homme qui restait. Le gars sur lequel j’étais n’arrivait plus à bouger. Je veux bien dire que je ne suis pas grosse, mais j’avais quand même assez de force. Son teint changea vite de couleur. Il devient de plus en plus pâle. Si je le voulais, je pouvais le tuer. Je suis maître de la situation. Je m’approche de son oreille et lui murmure.

- Dis-moi que tu es désolé et je te lâche…

Il essaye de se dégager. Ma main se ressert encore un peu plus. Je le fixe droit dans les yeux. Je peux me montrer effrayante pas moment. Mais bon, il ne faut pas me chercher. Il réussit à bafouer avec difficulté.

-J-je …je suis... Dé… Désolé !

-Bien.

Je lâchai son cou. Il avait la marque de ma strangulation. Etant devenu tout rouge, il toussa frénétiquement. Je me redressai pour venir me rassoir à la table. Avec un sourire, je regarde Carl.

-Bon on en était ou ?

128699 Nombre de messages : 3854 Age : 33 Date d'inscription : 11/02/2007

Je devais avouer que la situation m’effrayais un peu … Mais peut-être pas pour les raisons que vous croyez. Je n’ai pas peur de me battre, même que j’ai toujours adoré l’adrénaline que cela m’apportais, je me battais bien, j’étais fort, je n’allais pas m’en vanter sur tous les toits mais j’en était conscient que je n’étais pas un adversaire facile, j’avais fait du mal à bien assez de gens dans ma vie pour m’en rendre compte. Mais non, je n’avais pas peur pourquoi et de ce que ses hommes pouvaient me faire. J’avais hésiter à réagir immédiatement au début car je ne voulais pas mettre une autre personne en danger, dans ce cas ci, Yoruichi. Je l’avais toujours dis, j’attirais les ennuis. Et non pas parce que j’avais l’air frêle et fragile, c’était loin d’être mon cas d’ailleurs, mais je crois que les deux extrêmes étaient tout aussi importaient l’un que l’autre, autant c’était dangereux pour la personne qui ne savait pas du tout se battre et qui pleurnichait dans son coin, et autre pour l’autre, comme moi, qui par la seul grosseur de mon poing montrait que j’étais fort, ça attirait les hommes qui voulaient se mesurer à moi. Mais je me rendis rapidement compte d’une chose. Yoruichi était différente, elle n’avait pas peur, elle allait se battre, sinon aussi bien que moi. Elle me surprenait réellement par tout ce qu’elle faisait, c’était incroyable. Après avoir assommé le premier homme sans réellement le vouloir, mais c’était certainement le premier coup de ma part qui était le plus dangereux, par la suite je mesurais mieux ma force, mais comme je me battais rarement avec les poings, ce n’était quand même pas une chance à prendre, je n’étais pas moins bon, au contraire, j’étais peut-être un peu lent, mais j’avais un sacré coup de poing! J’en termine quelques instants après avec l’autre homme. Le pauvre, j’aurais dû attendre, il avait été tellement surprit de voir son copain s’évanouir qu’il n’a pas vu venir mon poing s’écraser sur son nez, et bien tant pis, je n’ai pas eu besoin d’en ajouter d’avantage, le craquement sonore en avait dit assez long sur ce que devait être sa douleur. Je me retourne ensuite vers la jeune femme, et surtout je ne peux m’empècher de me mettre à rire en découvrant la situation. Elle tient fermement l’autre homme, qui pourtant n’est pas une lavette et parvient même à lui faire cracher des excuses. Lorsqu’elle le lâche et que l’homme s’en retourne ailleurs, j’applaudis doucement, impressionné. Vraiment, je suis déjà moins mal à l’aise, de savoir qu’elle sait autant se défendre cela m’impressionne et m’enlève un petit poids de sur les épaules. Je ne dis pas que je vais lui attirer d’avantages d’ennuis, mais au moins je sais qu’elle n’est pas démunie dans cette fichue prison.

Bella aime se tenir avec des « durs » hein?! Demandais-je avec un petit air amusé.

Et puis elle me demande où nous en étions. Je ne réponds pas immédiatement, et je suis toujours debout. Je surveille du coins de l’œil les prisonniers de la salle, je veux quand même être près pour une éventuelle attaque, j’aurais dû être plus prudent déjà au départ. Je me souviens qu’elle m’a parler de vouloir poursuivre ses études en philosophie … Je reste pensif un moment, puis je dis finalement :

Si tu as envie de discuter … philosophie … Tu sais, j’ai étudier ça à l’université, je pourrais l’enseigner, ce n’était simplement pas ce que je préférais.

Tout ça pour dire que si elle a envi de discuter avec moi d’un sujet qui la passionne, je suis très ouvert. Je ne parle pas énormément de mes études, et je ne donne pas l’impression d’être énormément instruit, mais je le suis, et j’ai toujours été excellent à l’école, sinon je ne serais probablement même pas ici si je n’avais pas exceller durant mes années d’études. Mais c’était compliqué, mon adolescence avait été compliquée, vivre avec des tueurs était compliqué, et j’étais moi-même sérieusement compliqué. Mais j’avais envi de faire un effort avers les personnes que j’appréciais, Bella, Yoruichi, Maybeth, j’essayais d’être attentif, c’était peut-être l’âge et la maturité que j’avais acquis simplement en apprennent que j’étais père. C’était très important pour moi d’être un bon père, du moins lorsque je sortirais de prison, car je comptais bien sortir moi.

Si tu as envie de faire autre chose, j’ai aucun problème avec ça … Mais laisse moi te donne le scénario si nous restons encore des heurs ici. Le mec à qui tu as fais demander pardon, est très offusquer, c’être fait avoir ainsi, et par une fille. L’autre à qui j’ai pété le nez, et j’ai assommé son copain est sortit, probablement por aller chercher des renforts, alors laisse moi te dire qu’une bagarre s’annonce, où nous ne seront pas forcément avantagés.

Je marque une pause, je suis sérieux mais jusqu’à présent j’arborais un petit sourire. Mais je le perd lentement, je n’ai pas envi qu’elle ne soit blesser, alors j’espère qu’elle décidera de partir :

je te laisse le choix, je me battrais si tu veux rester, mais nous pouvons toujours éviter une bagarre

Bon sang, je venais vraiment de dire ça moi? Je devais vraiment avoir reçu trop de coups sur la tête. J’étais devenu pacifique! Non, en fait j’avais bien envi de me battre, simplement ce n’était pas méchamment que je le pensais, mais c’était Yoruichi qui m’embêtais, mais comme j’adorais être avec elle, si elle décidait de partir, je partirais également, je me fichais de passer pour le peureux, je m’en fichais éperdument, mais je ne détestais pas me battre quand même …

190340 Nombre de messages : 4198 Age : 34 Date d'inscription : 05/03/2008

-Bella ? Disons que notre première rencontre à été un peu … Dure.

Je ne peux m’empêcher de sourire qui de plus, était un sourire joyeux.

-Si tu as envie de discuter … philosophie … Tu sais, j’ai étudié ça à l’université, je pourrais l’enseigner, ce n’était simplement pas ce que je préférais.

Je n’ai pas eu le temps de placer un mot qu’il enchaina.

-Si tu as envie de faire autre chose, j’ai aucun problème avec ça … Mais laisse-moi te donner le scénario si nous restons encore des heures ici. Le mec à qui tu as fais demander pardon, est très offusquer, s’être fait avoir ainsi, et par une fille. L’autre à qui j’ai pété le nez, et j’ai assommé son copain est sortit, probablement pour aller chercher des renforts, alors laisse moi te dire qu’une bagarre s’annonce, où nous ne seront pas forcément avantagés. Je te laisse le choix, je me battrais si tu veux rester, mais nous pouvons toujours éviter une bagarre

Il parle beaucoup Carl quand il veut. Après être sûr qu’il ne lâche plus un mot, j’entrepris de lui répondre avec gaité.

-Je ne suis absolument par contre de parler philosophie ! Au contraire, j’aimerai beaucoup même. Rester ici ou aller ailleurs ... Hm, rester. Mouais non, allons ailleurs. Je sais que tu n’apprécierais pas avoir encore affaire à ces hommes … Avec moi dans les pattes.

Je me lève en me dirigeant vers la porte. Alors comme ça Carl à étudier la philosophie … Socrate et tous les autres … Cet homme m’intéresse de plus en plus. Ces connaissances sont très repoussées contrairement aux autres prisonniers mâles que j’ai pu croiser.

- Alors, raconte-moi ce qu’est la philosophie pour toi Carl.

La philosophie … Trouver réponse aux questions existentielles … ‘’Qui suis-je ?’’… Qui ne sait jamais posé la question. Nous sommes humain, nommé par un nom … Femme ou homme. Nous forgeons notre propre être … Enfin bien sûr, c’est encore plus poussé que ça.

-Tu aimes la psycho ?

Dire que cela aurait-dû être le centre de ma formation universitaire. Enfin, vivons bien et heureux entre quatre murs … D’une prison. Bien dommage d’ailleurs.

[Déso que ce soit aussi court =$ je me rattraperai]

128699 Nombre de messages : 3854 Age : 33 Date d'inscription : 11/02/2007

Je lui adresse un sourire amusé. Elle se bat très bien, mais je dois être un peu vieux jeu surtout. Et j’ai du mal à accepter qu’une femme aussi jeune soit ici, et qu’elle doive être confrontée à ce genre de chose. Mais pourtant, elle sait peut-être mieux se défendre que moi au corps à corps. Oh je suis redoutable, mais je ne suis pas d’une vitesse extraordinaire lorsqu’il est question de me défendre de cette manière. Mais si je parviens à atteindre le corps d’une autre personne, disons qu’elle pourrait bien ne plus jamais se relever. Mais la vitesse compte énormément, et la seule vitesse que j’ai c’est question répartie et fusil, avec un fusil, je suis intraitable, je suis le meilleur, et je l’ai souvent prouvé dans le passé. Mais ce n’est pas tout ce qui compte pour moi, je m’en fiche de ne plus jamais tenir une arme dans mes mains, simplement, ici, si je parvenais à en tenir une, je ferais un beau carnage, et pas besoin d’un million de balles. ‘Fin bref, je ne suis pas ici pour tuer personne. Tout ce que je désire maintenant c’est ficher le camp, ne plus jamais avoir affaire avec les gardiens ou les autres prisonniers et recouvrer ma famille. Mais j’ai bien l’impression que c’est assez éphémère comme idée. Je la suis, content qu’elle désire éviter la bagarre. Je ne suis pas contre me battre, je trouve que ça fait passer le temps. Mais je n’aime pas devoir m’occuper des autres, et même si Yoruichi sait très bien se défendre, je sais que je vais m’inquiéter pour elle d’une façon ou d’une autre. Est-ce que je m’attendris, probablement, mais ce ne sera pas le cas avec tout le monde. Des personnes comme Yoruichi, Bella ou Sybille parviennent à me toucher, parce que j’ai un fond tendre j’imagine. Cette pensée m’amusa un peu, je ne détestais pas être un peu tendre, je détestais lorsque cela me rendais faible. Nous sortons de la pièce et nous nous éloignons, marcher un peu ne me fera pas de tord. Je ne le montre pas, mais depuis plusieurs semaines je suis dans un drôle d’état, me battre ne m’avais pas fait de tord je dois l’avouer. Je crois que je suis un peu engourdit … C’est le bon mot.

Ce que c’est la philosophie pour moi … C’est une manière de pensée qu’un tueur ne peu pas adopter. Je suis un homme très mathématique, tout doit être calculé. Mon impulsivité fait partie de ma partie philosophe je crois … Dis-je avec un petit sourire.

Je suis quelqu’un qui pense que la philosophie ne peut pas être prise de la même façon par deux personnes. Mes expériences de vie font que je suis philosophe à ma manière. Je ne crois pas que mon esprit mathématique m’empêche de penser plus ouvertement, mais j’ai mes limites, j’aime que tout soit calculé, j’aime savoir précisément à quelle vitesse ma balle va toucher sa cible et exactement à quel endroit, c’est pour cette raison que je suis un tueur redoutable, mais qu’avec les poings je suis plus lent je crois. Si je n’avais pas été tueur, j’aurais probablement étudié la philosophie. J’étais un gamin turbulent, mais mes questions étaient loin d’être mathématiques lorsque j’étais enfant. J’adorais la vie, et connaître le destin, le hasard, ses trucs là. Je comprenais sans comprendre je pense. Je baisse les yeux vers la jeune femme, ça présence, je crois que c’est le destin justement, et le destin n’arrive pas sans hasard, il n’y a rien de mathématique là-dedans. Si Yoruichi n’avait pas été là, j’aurais tué ses mecs, j’aurais eu des ennuis, tout est un énorme cercle vicieux.
Je sors un peu de mes pensées lorsqu’elle me parle de psycho. Oui j’ai aimé ça, mais je crois qu’elle me demanderait si j’aimais l’histoire, je dirais oui, les sciences aussi. Je suis quelqu’un qui a toujours aimé apprendre, et j’ai une mémoire d’enfer. J’ai toujours bien appris à l’école, et donc j’ai bien appris lorsqu’il était question de devenir tueur également …

Yoruichi … Ce que moi j’aime, ce n’est pas important, j’ai 38 ans … Toi tu en as dix-huit. Sortir d’ici, c’est important pour toi? Tu vas étudier si tu sors? Moi lorsque je vais sortir d’ici, je vais rejoindre ma famille, si ils m’attendent toujours, et je vais travailler, faire un boulot minable car mes expériences de vie ne seront plus importantes, dire que je sais tuer des gens comme personne ne sera pas plaisant sur un curriculum Vitae … dis-je avec toujours avec ce petit sourire, un sourire amusé, mais également nostalgique un peu je crois. Je regrette un peu. Mais je ne regrette pas tout ce que j’ai fais. C’est justement là que les mathématiques disparaissent de mon esprit. Je devais apprendre à me battre, je devais tuer l’homme qui a assassiné mes parents, et ensuite, ce que je devais faire n’en tenais qu’à moi. Et je n’ai probablement pas prit la bonne décision.

Ce que je raconte n’a pas d’importance, j’aime la psycho, mais toi, qu’est-ce que tu en penses? Je crois que la psychologie et moi, ce n’est pas trop ça. Je n’aime pas parler, même si avec toi, c’est bien … non je crois que les sciences, c’est mieux pour moi, mais il y a une bonne part de philo en science …

Ah oui, j’adorais discuter de ça. C’était autre chose totalement. Et j’étais persuadé qu’elle m’épaterait par tout ce qu’elle me dirait. J’avais très hâte de l’entendre parler de ça. J’attendais avec impatience même, et j’étais de bien meilleure humeur, cela devait ce voir. Je crois que je ne donnais pas l’impression d’être quelqu’un de cultivé, alors personne ne se risquait à aborder un truc intelligent avec moi. Mais c’est bien le but aussi, si je portais des lunettes que je n’avais pas l’air d’un ours, je ne ferais peur à personne …

190340 Nombre de messages : 4198 Age : 34 Date d'inscription : 05/03/2008

-Ce que je raconte n’a pas d’importance, j’aime la psycho, mais toi, qu’est-ce que tu en penses? Je crois que la psychologie et moi, ce n’est pas trop ça. Je n’aime pas parler, même si avec toi, c’est bien … non je crois que les sciences, c’est mieux pour moi, mais il y a une bonne part de philo en science …

Je ne répondis pas tout de suite. Carl a l’air un peu pressé de savoir ce que j’allais lui répondre. Déjà moi, je n’en savais rien, peut-être qu’en combinant ce qu’il aime avec ce que j’aime moi-même. Ca ferait un tout logique. A la base, je voulais faire psychologue, cependant, sortir d’ici, c’était autre chose. Je vais donc soigneusement éviter de lui en faire part.

-La psychologique … C’est ce qui m’apprend à mieux comprendre les êtres humains sans vraiment avoir besoin d’étudier des tonnes de phrases. On peut dire que je suis mon propre professeur, et les autres sont mes ‘’outils’’ d’avancement. Sans eux, je ne pourrais jamais me faire une idée psychologique de chaque être. La psycho fait partie de moi …

Oh que oui, elle faisait partie de moi depuis des années. Pourtant, elle ne m’a jamais aidée à comprendre ma mère quand j’étais qu’une enfant. Et heureusement avec le temps cela c’est amélioré. Comme quoi, il faut laisser du temps au temps.

-Pareil pour la philosophie en faite. Si tu es capable de t’émerveiller même en étant adulte, c’est que tu n’as jamais perdu ton âme d’enfant. Et comme me la prouver quelques avancement psychologique … L’enfant est lui-même un philosophe sans le savoir …

C’est deux sujets sont tellement vaste et difficile d’accès. L’esprit de l’être humain se doit d’être très ouvert s’il veut comprendre facilement ce qu’en résultent les deux choses. Ma personne ne peut vivre sans ces deux choses. La psycho est la clef de la compréhension, et la philo, la base de mes principes. En même temps, je ne me considère pas comme une tueuse, cela serait bien trop facile. A savoir pourquoi, un tueur … Qu’est-ce que c’est dans le fond ? Par la facilité : c’est une personne qui en tue d’autres. Par la difficulté : c’est une personne ayant les attraits mentaux un peu complexes, la vengeance, l’envie, … plusieurs sentiments le pousse à tuer.

Moi je ne suis pas d’accord avec la facilité, une personne qui en tue d’autres peut être considérée aussi comme ‘’cannibale ‘’. La complexité d’un mot ne veut venir que de sa première définition … Je regarde Carl en lui demandant :

-Carl, un tueur pour toi ... C’est quoi exactement ?

Besoin de tout pour cette question, aussi bien psychologique que philosophique. On a besoin de base pour tuer et de comprendre le pourquoi du geste. En oubliant les autres cas du genre ‘’ tuer parce qu’il a un problème mental’’. Je parle d’un tueur de base. Comme la plupart des gens d’ici. Si je n’avais pas tué … Comment aurais-je aperçu les prisonniers ? Je me serais sans doute dit qu’il l’avait bien mérité. Comme quoi, le fait d’être ici et dehors est deux choses bien différentes …

Si mes idées se remettent bien en place. J’ai tué, donc on me qualifie de coupable… Coupable d’avoir supprimé deux bourreaux. Je ne comprends pas pourquoi, je suis coupable. Je n’ai fait que ce qu’il devait être fait. Arraché la vie, c’est simple. Mes raisons sont diverses, Carl le savait. Mais en attendant, je ne sais toujours pas pourquoi je suis considéré comme tel. J’aurai besoin qu’on m’en dise un peu plus.

128699 Nombre de messages : 3854 Age : 33 Date d'inscription : 11/02/2007

J’écoute attentivement et avec intérêt les paroles qu’elle prononce, sa vision de la psychologie. Elle a raison, je ne peux le nier, elle m’intéresse énormément. Pourquoi? Simplement parce que je peux avoir des discussions très intelligentes avec elle, que je ne risque pas ma peau, que je n’ai pas peur. Pourquoi irait-t-on penser que je n’ai peur de rien. J’ai peur constamment, surtout depuis que je suis père, j’ai simplement une faculté à gérer mes craintes et mes douleurs, mais certaines choses m’atteignent, ma claustrophobie m’atteins énormément, même si je ne semble pas comprendre, je comprend, je sais à peu près pourquoi je le suis, je ne crois pas qu’il y ai de véritables raisons, j’ai vécu une enfance douloureuse, j’ai été souvent enfermé, regarder le meurtre de ses parents en direct doit en perturber plus d’un, j’ai été perturbé, à ma façon. Car je considère qu’avoir eu des envies de vengeance à ce moment là était plus que normal, je ne considère pas le meurtre du meurtrier de mes parents comme un véritable meurtre. Mais tout ceux que j’ai tué dans ma vie, que ce soit mérité ou non, ce n’était pas à moi de le faire, d’en être conscient, de le faire tout de même, voilà pourquoi je me considère comme une ordure, comme un véritable tueur. C’est dégoûtant de tuer, et de tuer encore alors qu’il n’y a plus le moindre but … C’est difficile de répondre ouvertement à cette question par contre, alors je vais la détourner, du moins pour cette fois, puisque si elle décide de me la reposer je vais y répondre.

Je t’apprécie bien … En tant qu’amie, alors j’aimerais savoir comment tu vois un véritable tueur toi avant que moi je ne te réponde … dis-je doucement en me tournant lentement vers elle.

Je n’ai pas envi de l’effrayer, quoi que ce n’est pas pour ça que je veux attendre une réponse avant de répondre moi-même. Je ne suis pas fier de ce que j’ai fais, c’est certain, le fait que je n’ai aucun remord, que si je retournais à une vie normale, que j’apprenais que Eddy ne m’attend plus, qu’elle ne veut plus me voir, alors je recommencerais probablement rapidement à tuer, c’est ce que je sais le mieux faire, j’ai tué toute ma vie, même si j’ai appris autre chose, que j’ai étudier, comment expliquer que malgré les études que j’ai fais, je n’aurais rien fait de toute ma vie, « tueur à gage » n’est pas vraiment approprier comme emploi à mettre sur un Curriculum Vitae. J’ai toutes sortes de connaissances, je suis très habile de mes mains, mais il faudrait une preuve de tout cela. Je soupire, et je dis :

Tu n’as peut-être pas conscience de toutes les choses horribles que j’ai pu faire dans mes vie, des actes que je ne regrette pas vraiment. Il y a bien des choses qui me tombent plus durement sur le cœur, mais rien pour m’empêcher de dormir … Je crois qu’un tueur n’éprouve pas de remords … Mon premier meurtre a été celui de l’assassin de ma famille, je ne m’aurais pas qualifié de meurtrier à ce moment là. Mais j’ai continué, car j’avais appris à vivre de cette façon …

Je me sens mal d’expliquer ça à Yoruichi, peut-être parce qu’elle est jeune, je n’ai pas peur d’un jugement, je m’en fiche de ce qu’elle croit à mon sujet. Par contre, je l’apprécie bien, je me sens bien avec elle, alors peut-être qu’au fond de moi, même si je ne l’accepte pas réellement, son opinion à mon égard compte, je n’ai pas envie qu’elle ai peur de moi, je veux simplement discuter, pour l’une des rares fois dans ma vie ou j’accepte de parler avec un peu plus qu’une ou deux phrases soldés par des grognements impatients. Je décide d’en revenir au sujet principal, nous parlions de la psychologie, j’adore sa vision des choses qui est totalement différente de la mienne. Alors j’ai bien perdu mon cœur d’enfant … Sauf lorsqu’il était question de ma famille, si j’avais été près de Eddy, lors de sa grossesse, je n’aurais certainement pas pu être comme je le suis actuellement, je rêve tout simplement de ce moment depuis des années.

Je crois qu’un adulte ne peut pas s’émerveiller comme un enfant sur énormément de points, mais si même un homme comme moi peu avoir une chose pour être heureux comme un gamin, alors je crois que c’est bon pour tout le monde …

Je regardais devant moi avec un mince sourire, je pensais à Eddy, tentait de me souvenir de la dernière fois que je l’avais vu. Si j’avais un jour pensé que je serais aussi amoureux d’elle alors j’aurais quitté New York avec elle bien plus tôt. Mais évidement, les choses ne s’étaient pas déroulées de cette façon. Je tournais la tête vers Yoruichi et je demandais :

Alors? Qu’est-ce qui t’émerveille comme un enfant? J’eux un petit sourire amusé, j’attendais la réponse, patiemment, la présence de la jeune femme était très apaisante.

190340 Nombre de messages : 4198 Age : 34 Date d'inscription : 05/03/2008

Je t’apprécie bien … En tant qu’amie, alors j’aimerais savoir comment tu vois un véritable tueur toi avant que moi je ne te réponde …

Un tueur ? … assassin, bourreau, criminel, égorgeur, homicide, meurtrier, sicaire, spadassin, tortionnaire. Tout des synonymes, mais qui n’explique pas vraiment ce qu’est un tueur. Sommes nous vraiment tueur dans le fond ? Carl comme moi, avons été le bourreau de quelqu’un ? Ou avons-nous été victime ?

-Un tueur … Ca peut être n’importe qui. Mais le véritable tueur existe-t-il vraiment ? Il en existe tellement des catégories … Pour moi, c’est une personne qui prend du plaisir, qui est dénudé d’expression de honte. Qui fait ça naturellement, comme si l’instinct naturel le poussait.

A vrai dire, je n’en savais pas vraiment moi-même. Mais je ne pense pas que cela soit important à présent. On marche, je l’écoute toujours attentivement. Un homme ayant de l’expérience comme lui en avait tout de même beaucoup à m’apprendre. Il a vécu plus loin que moi, et connu …pire. Dans ses dires, je retiens qu’il ne regret pas vraiment ces gestes.
La famille … c’est important. Papa, maman, on se doit de les protéger. Mais comment faire, quand le tortionnaire est au centre de la famille ? Protéger les autres … Ma mère. C’est tout ce que je pouvais faire. Est-ce que défendre quelqu’un en imposant vengeance, fait de la personne … Un tueur ?

De tout évidence, ce que Carl avait fait avant, ne me regarde pas. Je ne vais sûrement pas le juger sur son passé. Je ne le jugerai pas tout court. Ce serait trop simple. Je ne suis pas l’un de ces pathétiques gardiens qui lient vos dossiers en se disant ‘’ Ah ouais, cette petite à tuer … Arf, les gosses de maintenant ne tourne à rien’’. Je ne dis jamais ce que je ne pense pas. C’est comme ça. Après tout, la vengeance est un plat qui se mange froid. Tueur, la faim dans les talons, tue pour se nourrir. Bouais, sadique comme raisonnement.

Alors? Qu’est-ce qui t’émerveille comme un enfant?

Je me tourne vers lui, laissant échapper un << Uh ? >> sans vraiment le vouloir. Comme quoi, ça marque mon étonnement. Je m’arrête tout en m’adossant contre le mur froid qui tapisse le décorde morbide de Sadismus. Les bras croisés reporter sous ma poitrine, les yeux closent, sourire aux lèvres, je me contente de lui répondre.

-L’être humain.

Je le hais, mais j’aime qu’il soit objet de mon jeu. L’humain en lui-même. Un enfant s’étonne souvent du comportement de ces parents, quand ceux si se disputent et puis qu’ils s’enlacent. Bien entendu, il y avait encore plus de choses, comme : les étoiles, le ciel, un oiseau … Toutes les choses banales qui peut y avoir dans ce monde.

-Et aussi les chats, rajoutais-je sur un ton amusé.

128699 Nombre de messages : 3854 Age : 33 Date d'inscription : 11/02/2007

Je soupire. Un véritable tueur, est-ce que j’étais ça. Est-ce que je pouvais me qualifier comme tel. Oui je le crois bien. Je n’avais pas tué par plaisir, non c’était loin d’être le cas. Par vengeance au départ, pour venger le meurtre de mes parents et le viol de ma mère. Mais ensuite, j’étais devenu comme tous ses hommes que je méprisais sans même m’en rendre compte. C’était le plus difficile à accepter je crois bien. Maintenant je tuais sans vraiment de but, car malgré mes études c’était la seule véritable expérience de vie que j’avais. C’était pathétique et j’en étais bien conscient alors je continuais. De la honte … Non je n’éprouvais pas ce sentiment là … J’étais indifférent aux meurtres que j’avais commis malheureusement. Et c’était naturel, oui j’avais tué car c’était tout naturel pour moi de le faire … Je n’appréciais pas particulièrement avoir ce genre de pensées, car je savais que j’étais automatiquement perdant. Bien perdant. Yoruichi me poussais maintenant à songer à ce qui me poussais à être tueur et je n’aimais pas. Mais je savais que c’était tout autant de ma faute, j’étais loin de lui en vouloir, je voulais simplement changer un peu de sujet là. Maintenant. Je lui avais demandé ce qui lui faisait recouvrer son cœur d’enfant. Elle me répond l’être humain. Je la fixe avec un certain étonnement. Je ne comprends pas mais au fond je comprends. L’être humain me fascine également au fond. En prison ont prend le temps de se ressourcer, de songer à des choses qui n’auraient pas frôler mon esprit une seule fois en dehors. C’était une réaction tellement idiote, la vie devrait nous apprendre tellement de choses et pourtant … Elle ajoute que les chats l’amusent également, je fais une grimace, je n’apprécie pas tellement les animaux. J’avais un chat avant d’être enfermé. Je ne m’en étais jamais réellement bien occupé, Eddy se chargeait de lui malgré ses allergies. Et ce chat m’adorait, je me réveillais le matin, il était littéralement collé contre moi dans le lit avec un ronronnement sonore qui n’avait pas manqué de me réveiller. À chaque matin je le balançait au bout de la pièce et il revenait toujours se coucher … Je détestais cet animal … Mais au fond, je l’adorais …

Hé … Ça c’est une conversation qui me plaît, banale et idiote … dis-je avec un petit sourire amusé.

Et oui, c’était tout de même assez banal comme discussion, nous étions en train de parler de ce qui nous émerveillaient comme des gamins. Moi je crois que passer du temps avec mes enfants allait me rendre totalement « gaga » J’étais déjà fou d’eux alors que je ne les connaissaient même pas. J’avais besoin de sortir, de prendre l’air. Et puis soudain quelque chose me vint à l’esprit. Je fronce les sourcils, je ne sais pas pourquoi je songe à cela. Mais j’ai peut-être besoin de parler de ça avec quelqu’un, de cette seule chose qui me trouble un peu.

J’ai fait la rencontre de quelqu’un dernièrement. J’ai tué ses parents, et elle je l’ai laissé en vie …

Je baisse la tête. Voilà bien une chose dont je suis honteux. J’ai dû détruire bien des familles. Mais j’ai aussi tué des gamins. Si à l’époque j’avais laissé cette gamine en vie, c’était parce que j’avais vu quelque chose dans son regard, quelque chose qui me disait qu’elle me ressemblait, qu’elle voudrait se venger de moi … Mais pourquoi? Habituellement j’éliminais justement pour ne pas vivre dans la peur, dans le risque d’être un jour tué. Je crois que ce devait être après la mort de Sarah. J’avais laissé cette jeune femme en vie pour qu’elle agisse comme je l’avais fait moi-même, pour qu’elle me retrouve et me tue.

J’ai dû être suicidaire à ce moment là … Sasha qu’elle s’appelle, et je m’en veux d’avoir tué ses parents … ou de l’avoir laissée en vie. J’espère sincèrement que c’est pour avoir détruit sa vie que je m’en veux …

Je crois que je n’ai pas la capacité de bien me comprendre, d’analyser mes agissements en fait. J’aurais dû supprimer cette jeune femme et je ne l’avais pas fait. Elle avait comprit lors de notre rencontre que je n’étais pas si fort mentalement que j’en avais l’air physiquement. Elle avait trouvé les mots pour me réduire à rien simplement en s’adressant à moi. Je partageais ma cellule avec une femme qui aurait pu me supprimer à tout instant. Mais elle ruminait sa vengeance, elle avait sût m’analyser et savait quoi me dire pour me rendre fou …

Est-ce que tu crois que je devrais être honteux, éprouver des remords pour toutes les personnes, comme Sasha à qui j’ai volé la vie …?

Un vol de vie, c’était bien ce que je pensais. L’on m’avais également volé ma vie lorsque j’étais gamin. Et Sasha devait être rendue aussi bas que moi pour être enfermée ici …Je ne savais pas pourquoi j’avais posé cette question à Yoruichi, car je tombais dans un sujet qui m’agaçais. Mais je me posais quelques questions, je ne savais pas si elle pourrait m’aider …

190340 Nombre de messages : 4198 Age : 34 Date d'inscription : 05/03/2008

J’arrête mon pas pour venir m’adosser contre le mur. Réfléchissant à ce que venait de me dire Carl. Situation délicate ou non ? Il avait tuer les parents de cette fille, ce que je retiens, c’est qu’il ne savait pas exactement sur quel choix se porter pour en être ‘’désolé’’. Tuer les parents d’une enfant, ou de l’avoir laisser vivre. Les détails qu’il m’apporte ne m’aide pas vraiment. J’ai le choix entre tirer des conclusions par moi-même ou bien lui poser comme telle la question auquel je ne peux avoir réponse sans son aide. Mais tout d’abord, restons logique et cadré.

Analyse de la situation : Carl a tuer les parents d’une enfant, qui est à présent une jeune femme dénommée Sasha. Ne sachant pas comment réagir actuellement, il se pose la question suivante « Regret de les avoir tués eux ou de l’avoir laissé en vie elle ? ». Ce fait se veut de plus en plus contagieux quant au fait d’avoir ‘’voler’’ la vie de ces autres défunts. Se sentir coupable ou non ?

Après un rapide parcourt de la chose. La question qui me perturbait au début était de savoir le « pourquoi » avait-il tué les parents de Sasha. Avait-il une bonne raison ? Hmm, après déduction, ex-tueur à gage. C’est normal –si c’était la raison- qu’il est tué le père et la mère de la demoiselle. Mais oublions ça pour l’instant.

« Est-ce que tu crois que je devrais être honteux, éprouver des remords pour toutes les personnes, comme Sasha à qui j’ai volé la vie …? » Je ne fais que ça, me repasser cette fameuse phrase qui devait sans doute blesser Carl. Je m’y perds un peu, sans les détails important, je n’irais vraiment pas loin. Bon faisons comme si c’était dans le cadre du ‘’travail’’. Le but est de tuer sans broncher, donc Carl, excellent travailleur qu’il est, exécute. C’est normal. Puis un beau jour, on lui demande de supprimer les parents d’une gosse. Non non non ! Ça ne va pas comme ça. Je dois savoir.

-Carl, avant de te répondre, je dois savoir quelques détails.

Je marque une pause pour bien centrer ce dont j’avais besoin pour pouvoir lui répondre.

-Dans quel contexte as-tu tué les parents de cette fille et pourquoi ? Ensuite, quand tu dis « toutes les personnes ... à qui j’ai volé la vie », tu veux dire que tu les as tué sur demande… De ton ancien travail ? J’veux dire, tu ne les as pas tué par envie, mais par obligation ?

Cela semblerait plus logique dans le contexte du travail, cette fille l’avait à parement beaucoup marqué, pire, il l’avait revu. Cette Sasha avait-elle réussi à déséquilibrer le valeureux Carl ? Tout semble à penser que oui. Encore une fois, tout est psychologique, il me faut juste les pièces manquantes du puzzle pour pouvoir arriver à une conclusion logique. Et puis dans le fond, ce qui est fait et fait. Il ne devrait pas se morfondre comme cela, même si cette femme le perturbait. Tout compte fait non, il ne peut pas rester à se morfondre comme ça. C’est vrai que le passé, c’est le passé cependant, si on recroise un élément perturbateur de celui-ci, mise à part ‘’ paniquer’’ on ne peut pas faire grand-chose. Tout regardant Carl, j’attends la suite des choses.

128699 Nombre de messages : 3854 Age : 33 Date d'inscription : 11/02/2007

C’était tellement compliqué. Je ne savais pas du tout pourquoi j’avais parlé de cette histoire. Peut-être parce que Sasha était parvenue à me blesser énormément mentalement. J’avais rapidement cédé à ce qu’elle m’avait dit. Je crois qu’elle aurait peut-être même pû me tuer dans l’état où j’étais rendu. C’était vraiment lamentable et jamais, au grand jamais je ne m’étais vu dans un tel état. Pourquoi est-ce que je l’avais laissé en vie? Dans la mentalité que j’avais à l’époque, c’était vraiment pour qu’elle fasse la même chose que moi? Pour qu’elle en vienne à me tuer? Comme je l’avais fait pour le meurtrier de mes parents? Je ne voyais pas vraiment d’autres explications en fait, c’était la plus plausible. La plus décevante également. J’aurais tellement souhaité que ce soit autre chose. De la pitié, des remords, mais rien de tout cela me venais à l’esprit. C’est difficile de comprendre exactement comment je pouvais me sentir dans ce temps là. Je venais de devenir un vrai tueur. Car je disais que j’étais devenu ce que j’étais maintenant après avoir tué l’homme que je désirais tuer depuis l’âge de 12 ans … Et un gamin de 12 ans avec des envies graves de meurtres, c’était effrayant. J’ai appris, j’étais le meilleur et j’ai tué l’un des meilleurs. Enfin bref, ce n’était pas important. J’avais laissé une gamine en vie. Et je m’en voulais, de lui avoir fait subir, à elle et à de nombreuses autres, ce que moi j’avais vécu. Mais habituellement, si je devais tuer un homme avec une famille, premièrement, c’était souvent à éviter, ça ce faisait dans le secret dans ses cas là. Si il y avait erreur, je devais éliminer tout ceux qui se trouvaient témoins. Sasha avait été une erreur, et si je ne l’avais pas tué, c’était parce que je m’étais reconnu dans ses yeux. Le même garçon que j’avais été et qui avait tellement souhaité la mort du meurtrier de mes parents … Je crois que ce qui me bouleverse le plus, c’était qu’elle ne souhaite même pas ma mort … Je tourne la tête vers Yoruichi qui me sort de mes pensées. Elle veut me poser des questions. J’hésite mais finalement j’hoche la tête pour lui donner le feu vert. De nombreuses questions, plus compliquez qu’elles en ont l’air. Mais je suis toujours franc, et je vais répondre franchement d’ailleurs.

Je suis tueur à gage, alors j’avais un contrat sur son père. La famille ne doit pas être là, mais il y a eu une erreur et j’ai dû tuer sa femme également … Et ensuite j’aurais dû tuer leurs fille, Sasha, mais je ne l’ai pas fait …

Je ferme les yeux en terminant ma phrase. Non je ne l’avais pas fait. J’étais tellement idiot et incompétent, totalement. Je mettais ma vie en danger et celle de ma famille. Je n’avais pas songé à cela? Non j’étais probablement trop jeune, mais quand même … Je songe aux autres questions, je veux lui répondre car j’ai besoin de ses conseils … J’avale difficilement lorsqu’elle me demande si j’ai tué par envie ou pas obligation. Voilà quelques temps je n’aurais jamais été capable de répondre à cette question, je n’aurais pas sû que répondre. Mais maintenant je savais.

Le premier meurtre que j’ai fais, c’était pas envie … Ensuite, obligation n’est pas le bon mot, c’était naturel, c’était mon emploi, c’était ce que j’avais appris à faire durant tellement de temps, je ne voyais pas comment faire autre chose.

Voilà c’était un petit résumé, mais quand même qui expliquait assez bien la situation. Je fixais la jeune femme d’un air découragé et je dis finalement :

Tu crois que j’éprouve déjà des remords ? demandais-je d’un air inquiet. J’avais peur de la réponse. Pourquoi? Car au fond j’étais un grand craintif … Non sérieusement, parce que j’avais peur de ne plus bien dormir, de soudainement éprouver des remords, faire des cauchemars, surtout lorsque je sortirais de prison. C’était ce que je pensais et j’avais tellement peur de ne plus être là totalement pour mes enfants alors que Eddy était tellement jeune.

190340 Nombre de messages : 4198 Age : 34 Date d'inscription : 05/03/2008

J’avais raison, il les avait tué dans le cadre de son travail. Donc, si je reprend ce que m’avait demander Carl au début « Est-ce que tu crois que je devrais être honteux, éprouver des remords pour toutes les personnes, comme Sasha à qui j’ai volé la vie …? ». Ma réponse est … Hm hm suspense, j’ai choisi alors tu subis ! Non mais je ne suis pas encore assez sûre pour lui lâcher quoi que se soit de théorique. Dans la logique, quand on tue, on doit regretter, avoir des remords. Devrais-je me mettre dans la peau de Carl un instant pour pouvoir le comprendre ? Ca me rappelle quelques chose ça. Oh oui, après mon viole, je me suis tellement enfermé que j’ai fini par essayer de comprendre le comportement d’un violeur. Si je m’en rappelle bien, mes écris étaient telle que :

« Comprend le violeur ?

D'où tire t-il son envie de ‘’plaisir personnel ?
Dans la plus part des cas, la notion de viole s'apparente aux jeunes gens ayant subi des abus. Ils sont seuls, et personne à qui parler. Devenant calme et discret en grandissant, une envie les prends de regarder les autres en silence. Et par la suite, exercer leurs ''fantasmes''.

Les ressentis du commencement
<>. Regardant dans les yeux de la victime, il y voit de la peur. Cela va tout compte fait l'exciter. Envie de lui faire mal, de la faire crier, pleurer, blesser ... (D'autre, le font juste par envie, sans comprendre pourquoi). Il pose les mains sur elle, il ressent un frisson de plaisir ...

Les ressentis de la fin
<< Il se lève et sort ... >>. Soit, il se retourne vers son jouet et lui dit '' garde le silence '', soit, il part en silence. Que peut-il ressentir ? De la honte envers lui, de la tristesse pour la personne qu'il a traitée comme un objet, une indifférence, ... ?

En conclusion, même si nous arrivons à nous mettre dans la peau de quelqu'un d'autre, les ressentis ne seront jamais semblable a 100%. Comprendre les autres, c'est d'abord se comprendre soi même.
Les violeurs, les violés, les tueurs, ... Tous éprouvent des choses différentes, passant par la peur, l'envie, la jouissance, la découverte ... Ils auront toujours honte de leur gestes, ou d'avoir subi ... »

Oui bon, comme j’avais fait ma propre expérience, il est clairement dit que je ne pourrais pas comprendre parfaitement Carl, de ce fait, s’il doit éprouver des remords ou non. Dans le fond, j’en savais strictement rien. Mais comme je suis très adepte de la recherche, pour lui, j’allais le faire. Même si je ne sais pas trop où cela allait me mener. Euhm. Bon. Commençons par le début. Carl est un homme, et chaque homme à sa fierté, ici, ses enfants. Prisonnier à Sadismus depuis X années, pour meurtre, anciennement tueur à gage. Son métier devient pour lui quelque chose de normal. Il vit sa vie bien tranquillement jusqu’au jour où il tue un père et une mère, mais pas leur fille. Pourquoi pas elle ? Peut-être qu’elle avait quelque chose de particulier, ou encore se voyait-il en elle. Cette gosse aurait pu devenir comme lui. Il a vu ses parents mourir, elle aussi. Ils sont liés par ça. Par l’injustice, par l’atrocité de voir leurs parents mourir devant leurs yeux d’enfants innocentes. D’un autre côté, si cette Sasha n’avait pas cherché à le tuer lors de leur dernière rencontre, c’était probablement pour une bonne raison. Il est dit enfin du moins c’est ce que je crois, c’est que les blessures psychologiques sont beaucoup plus profondes que les charnelles.

-Ils auront toujours honte de leurs gestes, ou d'avoir subi ...

Dans un murmure, cette phrase revient à mes lèvres. Carl devait avoir des remords en tant qu’homme, mais pas entend que tueur. Et à l’époque, c’est ce qu’il était, un tueur. Mais ce temps là est fini, il est devenu plus calme, plus posé. Je redresse la tête vers l’homme, sourire aux lèvres, j’avais compris.

-Carl, tu n’es plus ce que tu étais avant. Laisse le passé au passé. Regretter ce que tu as fait avant ne t’avancera à rien. Si cette fille ne t’a rien fait, c’est qu’elle veut que tu vives, vivre peut-être dans la souffrance. Mais si tu positives tout ça, tu verras que même si elle essaye à te détruire, c’est seulement sa façon à elle de te dire qu’elle te méprise, sans pour autant vouloir ta mort. Tu n’es plus le tueur d’autrefois, tu es seulement toi, Carl. Un homme.

Je me rapproche de lui tout en lui mettant gentiment ma main sur son épaule comme pour montrer une espèce de compassion, de présence. Il n’était plus coupable de son acte. Et l’homme en lui ne l’avait jamais été. On punit le tueur, et on l’a fait. Laisse l’homme vivre et oublie l’autre toi Carl, c’est tout ce que je peux faire pour toi à ce niveau là.

» Rdv de Ocelot et de Carl
» Carl Hyde
» - A l'aurore... [ Carl ]