Sadismus Jail Venez vivre la vie mouvementée des prisonniers de Sadismus. |
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| En route. [pv Matis] | |
| | Auteur | Message |
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Carl Hyde 128699
Nombre de messages : 3854 Age : 34 Date d'inscription : 11/02/2007
| Sujet: En route. [pv Matis] Ven 17 Aoû - 8:46 | |
| Je me dirigeais lentement vers la bibliothèque. Ou un truc comme ça. Je ne savais pas vraiment ce que je voulais. Je me questionnais sur beaucoup de choses actuellement. Su Sacramento que je venais de revoir en isolement. C’était la dernière personne que j’aurais cru en vie. Et sincèrement, je ne peux pas en être plus heureux. Moi je suis les bras, la rage, les poings. Lui il est l’esprit, il voudra sortir d’ici je le connaît, et il sait que moi je ne supporte pas l’endroit. Ensemble, nous sortirons de Sadismus.
Par contre une chose me tracassait. Moi j’avais un semblant comprit les motivations ce Clairval pour nous trahir. Je doutais que ce serait de même pour Benny. Si je prenais la défense de Clairval, je doutais d’une bonne réaction du Caid. Mais, je crois qu’avec les derniers événements, je m’étais attaché à la jeune femme. Et je lui devais quelque chose, je ne l’oubliais pas ça.
Je tournais un coin, et une scène me fit arrêter. Un groupe de prisonniers. 4 ou 5 je dirais … Semblant s’amuser fortement avec … avec quoi? Avec un gamin. Je fronce les sourcils. Une bagarre, si ce n’était qu’une simple bagarre, je ne serais pas intervenu. Mais les mots comme :
sucer lecher
Me laissaient bien amères. Je n’aimais pas les violeurs. Je les détestais. Je n’ai jamais sût pourquoi j’étais comme ça. Mais autant je pouvais lasser quelqu’un tabasser une autre personne jusqu’à la mort. Autant je ne pouvais pas laisser faire ce genre de choses. J’en étais incapable.
Je reste immobile quelque instant. Vous savez, question de voir bien rouge, parce qu’ils sont plusieurs et je n’ai pas envi d’être blessé. Lorsque je serais vraiment furieux je me jetterais dans le tas. Et puis, pour une fois dans ma vie que j’ai le temps d’analyser un peu. Je ne vais pas perdre cette chance. J’attends, et puis lorsqu’ils semblent vouloir commencer, j’approche. D’un seul coup de poing à la tête j’assomme l’un des hommes. C’est assez pour réveiller les 4 autres mecs, et laissez moi vous dire que après ce coup là, soit ils se sauvent, soit ils se battent. Si c’est le dernier choix, je dois faire attention, l’adrénaline peut rendre un homme très fort.
Je commence à en frapper un autre, je reçois un coup dans le dos, ils sont beaucoup, j’ai l’impression que je les ais peut-être un peu sous-estimés. Mais je ne suis pas du genre à avoir peur ou à lâcher dans un combat. Ils vont perdre, même si je dois avoir la gueule en sang. Je termine de tabasser celui auquel je m’en prenais et je m’attaque ensuite à celui qui me frappait dans le dos. Le combat dura quelques instants. Je gagnais, mais difficilement. Je devais commencer à me faire vieux pour ses trucs là …
Je m’essuyais le nez qui évidement était bien en sang et je tournais la tête vers le gamin qui était toujours là. Moi j’aurais foutu le camp si j’étais lui. Enfin, moi j’avais toujours été trop orgueilleux pour apprécier me faire sauver. Mais ce ne semblait pas être son cas à lui.
-Hmm Tu va bien? Demandais-je finalement, d’un air désintéressé.
Je terminais d’empêcher mon nez de saigner. Il était un peu étrange non? Quoi que j’apprécie bien, il ne semblait pas bavard et j’adorais les gens silencieux. Il n’en tenait qu’à lui maintenant si il ne voulait pas m’avoir à dos. Je ne suis pas du genre à détester les gens comme ça, mais les paroles en étaient pour beaucoup. Si il ne parlait pas beaucoup, il avait plus de chances avec moi. | |
| | | Matis An Invité
| Sujet: Re: En route. [pv Matis] Ven 17 Aoû - 10:28 | |
| Je n'aurais pas du me deplacer seul... Mais si je dois passer ma vie ici, je n'ai pas le choix... Et puis il faut bien que j'aille manger de temps en temps... J'étais donc au réfectoire, assis dans mon coin, mangeant sans me faire remarquer... Quand un groupe de détenus et venu s'installer à ma table. J'ai tenté de me faire le plus discret possible, mais c'était peine perdue. J'ai été poli, je n'ai pas cherché à les mettre en colère, j'ai répondu à leurs questions...
Oui, je suis nouveau. Je m'appelle Matis. Je viens des Etats Unis. Oui, je suis ici pour meutre... Toutes les questions qu'ils voulaient, j'y ai répondu. Et quand j'ai eu fini de manger et que j'ai voulu me lever, une main s'est saisie de mon bras... Je suis donc resté un peu... Comme ils le voulaient. C'est quand ils ont décidé qu'on pouvait partir que nous sommes partis... Que pouvais-je faire ? Je ne connais que trop bien cette situation. Ils me touchaient, me tenaient comme s'ils craignaient que je fuis... Pour aller où ? J'avais la tête baissée. Je savais ce qui m'attendait...
Mais ils m'ont tout de même surpris. Je pensais qu'il attendrait que nous soyons dans un endroit plus discret, mais non, ils se sont arrêtés dans un recoin du couloir. Ils m'ont plaqué au mur et m'ont forcé à les regarder. Leurs mains passaient déjà sur mon corps et je ne les ai pas repoussés... Ils m'ont expliqué ce qu'ils attendaient de moi... Ce n'était vraiment pas original... J'ai baissé les yeux en signe de soumission. Ils étaient cinq, je n'avais pas le choix...
Celui qui me faisait face me tenait par les cheveux, il m'a fait m'agenouiller devant lui. Mes doigts étaient perdus dans mon ruban, le serrant comme si je voulais l'arracher, le tortillant... Mais j'ai fini par le lacher: il fallait bien que j'ouvre cette braguette... Alors je l'ai ouverte. J'ai posé mes mains sur ce sexe déjà dressé et j'aillais le mettre dans ma bouche quand un cri m'a fait sursauter.
Quelqu'un était intervenu. Un homme était en train de les frapper, de prendre des coups aussi... Moi, je me suis reculé, je me suis recroquevillé contre le mur, tremblant... Je revoyais ces images... Ces images qui m'ont couduit ici... Ces hommes qui massacraient mes tortionnaires et qui étaient partis en me laissant seul survivant, moi, le coupable idéal... Des larmes coulaients sur mes joues sans même que je m'en rende compte. Mes doigts tiraient désespérément sur mon ruban. Mon corps était secoué de tremblements et de spasmes...
Finalement le silence est retombé sur le couloir et il s'est tourné vers moi. J'ai eu un sursaut de terreur mais j'ai reussi à le contrôler. Je l'ai regardé, appeuré. Allait-il me demander de faire ce que ces hommes voulaient que je fasse comme paiement de son acte ? Je le ferais s'il le veut, je le fais toujours... A croire que je ne suis bon qu'à ça... Il me demande si je vais bien, mais on dirait que la réponse ne l'interresse pas... Non, je ne vais pas bien, j'ai peur, je suis effrayé... Mais j'ai l'habitude...
Je tente de reprendre mon souffle, mon calme, alors que mes yeux passent sur les corps inconscients des hommes qui s'en étaient pris à moi... Je n'ai pas intérêt à les recroiser parce que c'est moi qui paierais pour ce qu'il vient de faire. Les hommes forts ne se rendent pas compte de ce que c'est d'être faible comme je le suis. Il m'a sauvé, c'est certain... Mais il n'a fait que repousser l'inévitable... Voir, même, le rendre encore plus insupportable... Pourtant, je ne laisse rien parraitre de mes pensées. Lentement, je me relève et pose mon regard sur son visage blessé avant de murmurer:
"Merci"
Il n'y a que ça à dire, n'est-ce pas ? C'est ce qu'il attend certainement parce qu'il n'a pas conscience de ce qu'il vient de faire... Les larmes se sont taries sur mes joues. Je m'approche de lui et tente de faire ommission de ce qui m'attendra quand je recroiserais ces gens. Je ne peux pas passer ma vie à me cacher et à trembler... Je ne peux pas... Il faut que j'affronte ce monde, cette réalité... Ma nouvelle réalité...
"Et vous ? Vous êtes blessé..." |
| | | Carl Hyde 128699
Nombre de messages : 3854 Age : 34 Date d'inscription : 11/02/2007
| Sujet: Re: En route. [pv Matis] Ven 17 Aoû - 11:03 | |
| J’observe le gamin mais mon attention est rapidement dirigée vers l’un des hommes qui se réveille. Il se lève lentement et me jette un regard étrange. Je l’attrape par le collet et je dis :
-Je t’assure que si j’attrape encore l’un d’entre vous à vouloir violer qui que ce soit, je t’arrache ce qui te sert de queue. Dis-je d’un ton agressif.
Il aquiessa rapidement. Si il me connaissait, si il avait entendu parler de moi dans cette foutue prison de merde, alors il savait exactement de quoi j’étais capable. L’un d’eux étaient peut-être responsable de ce qui c’était arrivé à Clairval. Et je ne supportais pas cette idée. Mais elle m’avait fait promettre de ne pas tuer son agresseur. Qu’elle s’en chargerait elle-même. Mais que je n’apprenne pas son identité, car je doutais d’être capable de me retenir en fait.
Je le repoussais et il partit difficilement. Les autres étaient toujours dans les pommes. Tant mieux, je n’avais pas envi de les menacer tous l’un après l’autre.
-On dégage d’ici, tu veux bien?! Dis-je d’une voix neutre.
Je n’attendis pas de réponse. Je l’attrapais rapidement mais tout de même délicatement par le bras et je l’attirais plus loin. Je n’avais pas envi de le laisser seul là, et moi je ne voulais pas me battre à nouveau. Ouais, parfois je pensais un peu aux autres. Étrange n’est-ce pas? Je le lâchais et je dis, en réponse à sa question.
-J’ai le nez cassé, mais je vais bien. Dis-je simplement.
Je croise les bras et j’avance. Enfin, finalement je n’y tiens plus. Je dois lui dire ce que je pense. Enfin, il n,a plus douze ans! Même moi à 12 ans je me serais plus défendu que lui. Je l’avais vu faire, il aurait tout fait, sans riposter! Il ne survivrait pas longtemps dans cette prison, ou bien si il survivrait longtemps, mais de cette façon médiocre, ça c’était certain!
-Réagit bon sang!! Tu te serais vraiment laissé faire? Je comprend que tu n’aurais pas gagné, mais ces mec là, bordel, hurle, défend toi!
Je soupirais. Je détestais tellement les violeurs, assez pour avoir pitié de ce jeune homme. Cette histoire me foutait en colère. Comme lorsque j’avais trouvé Clairval. J’aurais tellement aimé arriver quelques instants plus tôt, comme avec lui, pour défaire la gueule de celui qui l’avait agressé. Mais lui il serait mort. Clairval était peut-être ma seule amie dans cette prison, je ne l’aurais pas laissée ce faire violer. Jamais.
Je serrais les poings à cette pensée. Pourquoi nous enfermer avec ces êtres immondes. J’étais un tueur, mais je ne tuais pas n’importe qui, enfin, pas de cette façon, je ne violais pas et je ne torturais pas. Alors pourquoi m’enfermer moi avec des personnes pire que moi-même, et ce gamin? Ce qu’il avait fait lui méritait tellement une vie d’enfer? J’en doutais fortement. Et puis, il avait de la difficulté à parler … Parler, tient, maintenant que j’y repensais, son accent, il ressemblait au mien non?
Je me retournais vers lui, soudainement intrigué.
-D’où est-ce que tu viens? Hein? Demandais-je plus gentiment.
Pourquoi j’avais envi de savoir? Je ne sais pas. Même si il venait également de New-York, qu’est-ce que cela changeait. Ça changeait que moi j’étais ici depuis environ deux ans, peut-être qu’il savait des choses, que j’ignorais. C’est grand New York. Mais on ne sait jamais. Benny Sacramento était connu, j’étais connu, enfin plutôt craint. Et si il était ici, il ne devait pas vivre les poches pleines. Non il devait être dans les bas fonds, comme moi j’étais, comme tout le monde était. Que ce passe t’il à New York maintenant? | |
| | | Matis An Invité
| Sujet: Re: En route. [pv Matis] Ven 17 Aoû - 13:07 | |
| Il me prend par le bras et m'entraine dans les couloirs... Je vais me perdre, je le sens, mais je le suis tout de même. Il me dit qu'il a "juste" le ne cassé, ça ne semble pas le déranger plus que ça. On avance encore un peu et, là, il explose. Je le regarde, surpris. C'est tout de même étrange. Pendant toutes les années que j'ai passé à l'extérieur, personne ne m'a jamais encourragé à me rebeller contre l'enfer qu'était ma vie et depuis que je suis ici, il est la deuxième personne à vouloir que je réagisse, que je me défende... Vraiment étrange. C'est le monde à l'envers. Quoi qu'il en soit, je baisse les yeux alors que mes doigts filent s'emparer du ruban qui entoure mon poignet et le triturent jusqu'à ce que je me calme... Et c'est d'une voix douce mais sans le regarder que je lui réponds:
"En ne réagissant pas, je ne les empêche pas de me violer, certes, mais je ne souffre pas... Si j'avais tenté quoi que ce soit, ils seraient devenus violents et j'aurais souffert de leurs coups et de leur fureur... Cela va peut être vous parraître eccoeurant, mais je suis habitué à ce qu'on prenne mon corps sans mon accord... Et il vaut mieux ne pas les mettre en colère dans ces moments là... Ca passe plus vite aussi..."
Le ruban entoure les doigts tellement fort que leur extrémité blanchit. Je déteste être comme ça, je déteste tellement ça... Je me sens coupable de tout ce que j'ai vécu, tout ce que j'ai subit... Comme si c'était par ma faute que c'était arrivé... Je réprime un frisson d'horreur à cette pensée. Je déteste tout ça...
"Je voudrais tellement avoir la force" je murmure.
Mais je ne pense pas qu'il m'entende en fait... Je me sens tellement lamentable dans cette situation. Puis finalement, il me pose une autre question - surprenante, je dois l'avouer - à la quelle je réponds comme par automatisme:
"Brooklyn"
Je me dis alors que j'aurais pu répondre que je vennais du Bronx, ca aurait été tout aussi juste... Mais finalement, ce n'est pas comme ça que je précide ma réponse. Je me contente juste d'ajouter, honteux d'avoir sité un quartier plutot que la ville:
"New York"
Brooklyn... Le Bronx... C'est tellement compliqué tout ça... Nos parents étaient riches, nous vivions dans la partie la plus aisée de la ville... Mais c'est dans le Bronx que je passais mes nuits. Attaché et violé par mes frères et leur bande... Avaient-ils seulement conscience que ces hommes les haïssaient et les méprisaient ? Ils seraient morts de toutes façons. Tués pour être des fils de riche... Leur seul répit venait de ma soumission... |
| | | Carl Hyde 128699
Nombre de messages : 3854 Age : 34 Date d'inscription : 11/02/2007
| Sujet: Re: En route. [pv Matis] Ven 17 Aoû - 23:28 | |
| Je fronçais les sourcils, ses paroles, ce qu’il disait, ça m’énervais. Je ne pouvais pas comprendre qu’un homme se laisse faire de la sorte. Non, je ne pouvais tout simplement pas. Je dois avouer que je ne suis pas celui qui comprend le plus le fonctionnement des autres. Je ne comprend pas le fonctionnement de mon propre esprit, alors je n’irais pas faire mon fin psychologue avec les autres. Mais tout de même, je n’allais pas être toujours là pour lui sauver la mise à ce gamin, bordel!
-Alors t’es débile, fait toi violer à ta guise, gamin. Grognais-je d’un air furieux.
Je croisais les bras. Écoutant ce qu’il disait, alors il venait bien de New-York. Mais puisqu’il venait de Brooklyn … Enfin je ne m’attendais pas à ça, disons que je voyais un quartier plus pauvre. J’avais raté quelque chose, qu’il avait dit, mais il parlait d’une voix tellement basse. Je stoppais mon avancée, arrêtant également la sienne et je dis d’un air sévère :
-Alors commence par te faire entendre. Tu veux la force, alors parle avec assurance, ne baisse pas la voix comme tu le fais.
Je détournais la tête et je dis :
-Ton corps ne devrait pas être habitué à ce genre de truc, c’est à toi de le remettre sur le bon chemin.
Qu’est-ce que je racontais? Je ne connaissais pas du tout ces histoires de viols. Je ne savais rien de sa vie et de son histoire. Alors pourquoi est-ce que je me permettais de lui donner une sorte de leçon. Je fis un mince sourire et je dis :
-Et avoir confiance en toi ça inclus également de me dire de me la fermer, si ce que je dis ne te plais pas.
C’était à ces risques et périls en fait. Mais étrangement j’étais de bonne humeur. Cette petite bagarre avec des prisonniers, tabasser des foutus violeur, ça faisait toujours un bien intense. Je ne connaissais pas ce gamin, mais je n’avais pas envi de le laisser dans cet état. Et je n’avais pas l’impression d’avoir un être bien méchant en face des yeux. Pourtant je ne devais pas oublier que l’on était à Sadismus …
-Alors je te le redemande gamin. Tu es blessé? Dis-je d’une voix sèche.
Je ne savais pas si il prendrait en compte ce que je venais de lui dire. Et puis, je devais bien m’en ficher non? Il faisait ce qu’il voulait, je n’avais pas à m’en mêler. Mais bon sang! Quelle vie de merde il devait passer si il ne pouvait rien dire, rien faire, même pas tenter de ce défendre! Où était donc sa fierté? l’homme en lui … Certainement bien enfoui … | |
| | | Matis An Invité
| Sujet: Re: En route. [pv Matis] Sam 18 Aoû - 5:30 | |
| Lui dire de se la fermer ? Après avoir vu ce qu'il a fait aux autres ? Je me laisse tapper dessus sans broncher mais je ne cherche pas les coups non plus... Et puis... Ce qu'il dit est terriblement vrai... Il me repose la même question à laquelle je réponds par un "non" murmuré avant de me reprendre. Je tente de relever la tête et de dire d'une voix claire est compréhensible bien que toujours douce:
"Non, je ne suis pas blessé... Merci..."
Je reprends ma respiration... De toutes façons, tant que je ne saurais pas soutenir le regard des gens, à quoi ça sert de parler fort ? Mes ongles éffleurent la cicatrice sous le ruban et j'ai un frisson. Au fait, j'ai compris pourquoi il m'a posé cette question tout à l'heure. C'est amusant - si on peut dire ça - quand il s'énerve, son accent new yorkais ressort encore plus... J'esquisse un sourire et demande:
"Vous êtes aussi de New York, n'est-ce pas ?"
C'est étrange, je ne pense pas à cette ville comme ma terre, comme mon monde... Je crois que j'ai toujours été un orphelin. Je ne sais même pas d'où je viens réellement... Je lui tourne le dos et avance de quelques pas avant de m'arrêter.
"J'ai grandi la bas pourtant je n'en connais rien... Rien à part ce lycée privé et huppé où mes parents adoptifs m'avaient envoyé... Rien à part le repère d'un gang qui se servait de moi poru assouvir ses fantasmes... Un gang qui a été décimé, massacré... Mais pas par moi... Non... Ce n'est pas moi qui les ai tué... J'en aurais été bien incapable..."
Pourtant c'est moi qui suit ici...
Je lui fais face à nouveau et le regarde tant bien que mal:
"Comment pourrais-je me rebeller contre mon sort ? Comment vous dire que vous avez tord alors que je sais que vous avez raison et que... je vous ai vu passer ces mecs à tabac ? Comment me défendre contre cinq hommes alors que je sais que ce qui va arriver est innévitable ? On ne m'a jamais sauvé, personne ne m'a sorti de l'enfer dans lequel je vivais... Et je ne suis pas capable de le faire seul..."
Ma voix c'est un peu élevée. C'est la première fois que je parle avec autant d'entrain, autant de révolte. Des larmes ont empli mes yeux aux fur et à mesure de mes paroles et je me tais brusquement. Après un instant, je reprends:
"Que je me défende ou non, de toutes façons je me ferais violer... Autant qu'il y ai le moins de domages collatéraux... Je n'ai pas votre force... Je n'ai même pas une once d'orgueil qui me dirait de ne pas me soumettre. Si j'étais une personne comme vous je regarderais les gens comme moi avec mépris... C'est ce que je suis... méprisable... Mais ne pensez pas que je l'ignore. J'en ai conscience... Cruellement conscience..."
Mon regard est plongé dans le sien, mais je sais bien que dès qu'il fera le moindre mouvement, la moindre intention de parler... mes yeux iront fixer mes pieds... |
| | | Carl Hyde 128699
Nombre de messages : 3854 Age : 34 Date d'inscription : 11/02/2007
| Sujet: Re: En route. [pv Matis] Lun 20 Aoû - 21:01 | |
| J’aquiessais doucement lorsqu’il dit que je venais également de New-York. Oui c’était le cas. J’y avait toujours grandit, je n’avais rien connu d’autre, à part Sadismus … C’était étrange de penser à ça, car malgré que j’avais tout de même reçu une bonne éducation, pas nécessairement tout ce qu’il y avait de plus conventionnel, mais instructive, je ne connaissais pas grand-chose. J’aurais dû en apprendre plus à propos des prisons … Ça m’aurait certainement bien aidé en fait.
-Oui, de New York Dis-je simplement.
Je fis un faible sourire lorsqu’il me répondit plus clairement. C’était déjà bien mieux. Je ne comprenais pas pourquoi j’y tenais autant, mais je préférais avoir une réponse claire qu’un faible bégaiement.
-Tant mieux.
Je tournais les yeux vers lui. Ne le fixant pas méchamment. Il n’avait pas besoin de ma méchanceté. Il en avait déjà bien assez. Et je n’aimais pas être agressif avec les gamins. De toute façon, j’étais bien assez agressif, je n’avais pas besoin de l’être plus, et cette petite bataille improvisée, malgré mon nez cassé à nouveau, m’avait revigoré.
-Tu n’es pas méprisable … Dis-je d’une voix basse.
Je baissais la tête, ce que je voulais dire était difficile pour moi de le dire, mais je le pensais réellement. Je ne disais jamais rien que je ne pensais pas réellement.
-Tu es quelqu’un de bien, c’est totalement différent. Dis-je sèchement.
Je fronçais les sourcils. Je le croyais, c’était certainement la seule personne que je ne croyais pas coupable. Ce garçon n’avait jamais pu tuer des gens, c’était certain. Moi j’aurais tué la première personne qui aurait tenté de me violer … Hmm en fait, j’ai déjà tué la personne qui avait tenté de me violer.
-Ce n’est pas parce que tu es incapable de te défendre que tu es méprisable.
Je fis un mince sourire en songeant à cela, moi j’étais méprisable, et pourtant je savais très bien me défendre. Je me donnais un coup de pied mentalement et je stoppais notre avancée pour me tourner vers lui et finalement dire :
-Écoute, je m’appelle Carl Hyde, si tu as des ennuis. N’hésite pas.
Je marquais une pause et je dis en le fixant plus sérieusement :
-Non, je vais formuler autrement, car je sais pertinemment que tu vas hésiter. Tu as des ennuis, tu me trouve. Compris?
Ouais, si moi même je n’étais pas dans les ennuis jusqu’au cou, car malgré le fait que je sache très bien me défendre, je n’étais pas dans une meilleure situation. Non, vraiment pas. | |
| | | Matis An Invité
| Sujet: Re: En route. [pv Matis] Ven 31 Aoû - 9:33 | |
| Pas méprisable ? Quelqu'un de bien ? Je crois que c'est la première fois qu'on me dit une telle chose. Pourquoi a-t-il fallu attendre que je sois en prison pour rencontrer des gens qui n'ont pas pour unique but de se servir de moi ? Je ne comprends pas la logique de ce monde… En a-t-il seulement une ? Je ne sais pas trop quoi faire maintenant. Je ne peux pas rester accrocher aux basques de cet homme, je ne peux pas prendre le risque qu'il soit de nouveau blessé à cause de moi, mais sa protection serait vraiment un plus pour moi… Surtout qu'il est en train de me l'offrir, non ? Attends, Matis, ne t'enflamme pas. Ce n'est pas possible. Il ne peut pas te proposer de te protéger contre rien. Il veut certainement quelque chose en échange… Comme tous les autres… Il suffit d'attendre qu'il me le demande. En attendant, soyons courtois.
"Je m'appelle Matis du Cr…" je me tais brusquement. J'ai failli prononcer ce nom. Ce n'est plus mon nom. Je me mordille la lèvre avant de reprendre, gêné: "Matis Andelo"
Mes parents adoptifs ont fait en sorte que leur nom ne soit plus jamais associé à ma personne dès la seconde où j'ai été soupçonné du meurtre de leurs fils. Je suis redevenu un inconnu, un simple orphelin… Avait-je un jour quitté ce rôle ? Je ferme les yeux une seconde et je répète mon nom de famille: "Andelo". Je l'aime bien en fait, c'est le nom que m'avaient donné les sœurs à l'orphelinat… C'est juste… que je m'étais habitué à l'autre… Me reprenant, je lève mon regard vers lui et lui propose de l'accompagner jusqu'à l'infirmerie. Il a beau avoir essuyé le sang, ça coule encore et son nez a un angle des plus étranges… |
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