Une nuit pour...on verra

Invité

5 jours que j'étais enfermé ici. Trop ? Pour moi, un innocent, oui en tout cas, mais pas moyen de me faire libérer pour le moment.
On était de nuit, en plein milieu d'une nuit bien noire, pas loin de deux heures du matin. Je ne savais pas trop quoi faire alors que je ne dormais pas, pourtant, les idées ne manquaient pas dans ma tête. Une petite évasion aurait été la bienvenue, mais apparemment, ça ce n'était pas possible.
Alors, curieux comme j'étais, je décide de mettre cette nuit à profit pour me rendre dans les bureaux de la direction repéré dans la journée et essayer d'y trouver mon dossier pour voir ce qu'il y a de mis dedans exactement. Evidemment, ils n'allaient pas laissé la porte ouvert en m'attendant et c'est donc une porte ferrmée à clef qui me barre le passage. Je fronce un peu les sourcils mais pas longtemps. Ce n'était pas une porte qui allait empêcher d'entrer un flic...même si je n'étais plus réellement flic à cause de ce que j'avais soit disant fait.
Je m'approche donc d'une aplique murale et à l'aide d'une petite cuillère récupérée sur mon plateau, la dévisse avant d'enlever un fil. Fil de fer en main, ou plutôt fil de cuivre en l'occurence, je m'attaque alors à la serrure de la porte qui s'ouvre assez aisément. Un dernier coup d'oeil et j'entre dans la pièce dont je referme tot doucement la porte.

Insomnie....ou trop de café? arf voilà des heures que j'essai de m'endormir mais sans grand succès. Puisque je ne peux pas dormir je décide que les détenu non plus, je me suis habillée pour venir errer dans les couloirs et laisser ma matraque glisser avec fracas contre les barreaux des cellules.
J'aime bien ennuyer ces ordures qui se croient à l'abris de tout ici mais après quelque temps d'absence à moi même je revenai avec un peu plus de conviction.
Après avoir fait un petit tour dehors pour m'impregner de l'air frais de la nuit afin de calmer ma respiration je décidais de me rendre à mon bureau pour consulter les dossiers de mes futurs jouets. Après tout c'était une lecture comme une autre et les amateurs de roman noir tueraient pour avoir la chance de lire les descriptions de la plupart des crimes commis par les détenus de Sadismus.
Seulement une fois arrivée devant la porte de mon bureau je constate que celle ci n'est guère vérouillée...Pourtant elle l'est toujours j'y veille personnellement. J'entre donc matraque à la main et avec lassitude: que vais je encore trouver ? Un fouinard qui essai de trouver les clés de la prison ? Un détenu qui veut ma peau ? un gardien qui veut profiter de la grande chaise de bureau en cuir?
Allumant la lumière après avoir fermé la porte derrière moi je regarde celui qui s'est introduit dans mon bureau en tapotant la paume de ma main avec l'extremité de ma matraque

- Vous cherchez quelque chose ?

Invité

Enfin dans la pièce. Quel soulagement au final, pour le moment tout s'est bien passé. Je regarde d'abors un peu la pièce mais je dois bien avouer ne pas y voir grand chose. J'allume alors une lampe de poche trouvée dans un tiroir du meuble près de la porte du bureau, et tamisant la lumière avec une partie vêtements afin de ne pas être vu par l'extérieur, je m'approche du bureau. Quelques dossiers, mais après un bref coup d'oeil, je n'y voie pas le mien. Tant pis. Je continus de chercher alors, m'occupant de l'armoire derière le bureau. Là se trouvent bien tous les dossiers, il ne reste donc plus qu'à trouver le mien, ce qui n'est pas si difficile au fond. Je tombe rapidement dessus car tout, il faut bien l'avouer, est parfaitement trié. Tant mieux, personnellement j'aimais l'ordre.
J'ouvre alors mon dossier et commence à feuilleter les pages pour voir ce qui se dit, mais trop absorbé, je ne remarque pas qu'une personne vient alors d'entrer. Celle-c allumant la lumière, je lève enfin mon regard vers elle, et une lueur d'inquiétude passe dans mon regard alors que je vois la personne face à moi en train de jouer avec sa matraque. Mon oeil unique, l'autre ayant été remplacé par une prothèse d'un bleu vitreux contrastant avec mon oeil droit naturel de couleur brune, se lève alors de nouveau vers la femme qui vient de me parler.

"Bonsoir madame. En fait, je voulais seulement voir mon dossier...pour savoir ce qu'il y avait été mis."

Et oui, c'était avec calme que j'avais répondu, d'un ton très professionnel. Mais après tout c'était normal puisque j'avais été policier et avait été accusé par erreur de pédophilie, viol et meurtre. Quelle horreur. Rien que d'y penser, je sens un frisson me parcourir. Non vraiment, jamais je n'aurais pu faire de mal ainsi à des gens. Je n'étais pas fou. Le gar qui m'avait tendu ce piège avait juste parfaitement travaillé pour être certain que je sois accusé...et évidemment ça n'avait pas loupé.

Un détenu....Bon sang mais ils se tiennent jamais tranquil ? Si cela ne tenais qu'à moi je t'aurais déjà passée tout ça à la chaise électrique on aurait moins de problèmes mais non il faut que Nett vienne me rappeler tous les jours que les détenus sont des humains. Oh et qu'est ce que je haie quand elle part en chantant " les détenus sont nos amis, il faut les aimer aussi, comme nous ils ont une âme...." Arrgh.
Bon qu'est ce qu'il veut lui ? Ah, consulter son dossier....mais bien sur tu veux pas non plus un café et une p***....hem tu t'emportes Böse calmes toi.

- Vous êtes en train de fouiller mon brueau, c'est privé ici comme toute la prison qui m'appartiens, votre vie aussi m'appartient. Donnez moi une bonne raison de pas vous passer sur la chaise. DE SUITE !!

Hum, je me suis vue plus calme...mais bon fouiller mon bureau n'est pas forcément la meilleure solution la raison pour laquelle je tiens ma matraque aussi fort. Je crois que s'il ne me donne pas une raison valable ou un moyen de me calmer il risque d'y passer et fort.

Invité

Je regarde la femme qui semble se contenir à grand peine. En fait, je dois bien avouer que quand je la regardais comme ça, elle avait vraiment quelque chose de terrifiant cette dame. Enfin, il fallait bien faire avec n'est-ce pas ?
Mais bon, je n'étais pas du genre méchant personellement et je savais parfaitement que je n'avais aucun droit à être dans son bureau. J'aurais peut être dû venir lui demander si je pouvais voir mon dossier avant...mais bon, je ne crois pas qu'elle aurait accepté non plus. Je la regarde alors, memaîtrisant pour rester calme malgré le danger que je sentais planer sur moi.

"En effet vous avez raison, je suis désolé madame...une réelle bonne raison, je ne crois pas en avoir. Je ne parvenais pas à dormir et je voulais savoir ce qui avait été vraiment dit sur moi dans mon dossier. Je sais que souvent, ce qu'on dit aux gens et ce qui est noté sur eux et très largement différent. Alors je voulais juste m'en rendre compte par moi même..."

Je reste un instant silencieux, mais un instant assez bref ou de nouveau, mon oeil inquiet vient se poser sur la patraque que tient cette femme pour ensuite revenir à son regard.

"Mais madame, avant d'être un détenu, je suis un homme comme les autres...je n'ai d'ailleurs rien à me repprocher personellement. Je suis tombé dans un piège et me suis retrouvé accusé de choses que je n'aurais jamais pu faire. Vous mettriez un inocent sur la chaise aussi ?"

Que voilà un jeune homme au bel art oratoire....La belle parole est manquante chez les prisonniers et pour une fois je tombe sur un qui est courtois...Mais bon cela fait il tout ?
Je l'écoute sans bouger...tiens il s'excuse.....Oh Madame ! me joue t il les lèches bottes ou est ce sincère ? J'avais déjà ma petite idée la dessus et de surcroit lorsqu'il m'annonce qu'il n'a pas de raison valable.

- Evidemment....

Il avait voulu vérifier son dossier par lui même pour voir si tout avait été inventé ou changer..Je ne sais quoi mais le fait était qu'il avait fouillé dans mon bureau et Evidemment que les dossiers changent toujours la réalité...De toute façon pour envoyer un détenu ici à Sadismus il fallait un dossier béton et sanglant.
Je vois son regard se porter sur ma matraque, inquiet, ce geste me fait sourire....

- Mais voyons...Monsieur...Personne ne vous a jamais dit qu'en entrant à Sadismus tout le monde ou presque perd son humanité ?!

Un sourire fend mes lèvres dans un geste carnassier.

- Oui vous êtes tombé dans un piège...celui de mon bureau. Et la chaise en a vu beaucoup passer, innocents ou non les détenus envoyés ici sont tous coupable de quelque chose c'est ce que l'Etat me dit et on ne dit pas non à l'Etat.

Invité

La femme semble s'amuser de mes paroles et ne pas croire un seul instant que je lui dis. Je la regarde toujours, avec mon oeil inquiet qui passe alternativement de ses yeux à sa matraque. Mais il est vrai, et j'en étais le premier conscient, que je n'aurais jamais du venir ici. C'était une pure folie que de s'être littéralement jeté dans la geule du loup...malheureusement, il était trop tard pour les regret...même si en effet, c'était le sentiment que je partageais à ce moment.
La femme me parle alors de cette prison, de ceux qui entrent plus précisément. Je reste silencieux à cela. Que dire de toute façon ? Pour que ça se retourne de nouveau contre moi ? Il ne me semblait pas que c'était vraiment utile. Un sourire apparaît sur son visage. On aurait dit celui d'un vampire assoiffé de sang et qui se délecte déjà du sang qu'il va avaler chez sa victime qui lui fait face...en d'autres mots, moi. Oui je me sentais vraiment comme une proie face à un vampire et j'étais sûr que ça devait être à juste titre.
Elle me parle alors du piège de son bureau après ce que je lui ai dit, ainsi que de l'Etat...ce foutu Etat à qui j'avais tant donné et à cause duquel je me retrouvais ici. Voilà comment on remerciait un policier prometteur au passé plein d'actes héroïques malgré son jeune âge. Sans lui laisser une chance, en le mettant dans l'arène en plein milieu des lions.

"En effet, on ne dit pas non à l'etat et c'est pour ça que je suis là...mais l'Etat ne sait pas reconnaître les gens à leur juste valeur non plus, sauf que lui, il n'a pas un Etat supérieur pour s'occuper de son cas."

» Une nuit calme
» Douche de nuit... [libre]