Nouvelle Mission.

La prison.
Ma nouvelle Maison.
Ma nouvelle Mission.

Interressant. Vraiment très interessant. J'ai déjà travaillé dans une prison, mais je n'avait pas vraiment entendue parler de celle-ci. Elle m'a l'air si spéciale. Enfin, en apparence, elle ressemble aux autres. Grandes. Effrayante. Sombre. On n'a pas vraiment envie d'y entrer. A l'intérieur, doit bien y avoir une salle de torture ou deux. Des cachots. Des couloirs délabrés. Et des cellules puantes à souhait. Ouais. Une vraie prison, en fin de compte.

- Une chaumière pour attardés... -

Marmonnais-je. Je me tenait en face de la dite prison. Campée sur mes deux jambes, mon sac porté sur une seul épaule. Mes longs cheveux étaient lâchés et je me permettait de fumer une cigarette. Non, je ne fume pas normalement. Occasionnelement. Et là, je m'ennuyais légèrement. J'avais fait la moitié du chemin à pied. Il faut dire que ce n'était pas bien difficile. Etant censée être une tzigane, la marche à pied ne devrait pas me poser de problème. Mais pour faire l'autre moitiée, j'avais du prendre une voiture. On m'avait refusé la moto. DOmmage. Vraiment dommage.

Il fait soleil. Un beau soleil.
Le temps est doux.

C'est rare en Allemagne. On dirait que c'est fait pour ma venue. Non, n'exagérons pas. Le soleil est là aujourd'hui. Cela me fait sourire un peu. J'aime quand il fait beau. mais je ne le dit pas. Les gens comme moi ne disent pas ce qu'ils aiment. Ils obéissent aux ordres et vive selon des critères. Si on me dit d'aimer la pluie, j'aimerais la pluie. Je n'ai pas le choix. Je vis comme ça.

Je tire une dernière bouffée de ma cigarette. Puis je la jette. Elle n'est pas terminée. Je m'en fous. Je l'écrase du bout de ma chaussure. je porte des vêtements normaux : un jean délavé, un tee-shirt et une veste. Je me changerait plus tard. Une casquette est vissée sur ma tete. J'aime bien cette casquette. Je sais plus où je l'ai eut.

Bon, faudrait peut-etre se décider à sonner ? Ou frapper ? Ou je sais pas quoi. Poussant un soupir, je donne un coup dans la porte.

Je ne finis pas ma phrase. Je ne les finit jamais.
J'attend, les bras croisés. Je m'impatiente presque.