Mission personnelle... [PV](Finit)

Les gens autour de moi m’insupportent bien qu’ils soient proches de notre famille. Je reste plantée là, le nez levé vers le ciel. Triste jour et il fait bon, le soleil libère ses rayons qui frôlent ma peau. J’écoute ce qu’il se passe, le vent souffle et les paroles de cet homme s’en vont avec lui. Les gens pleurent, et moi je reste passive, totalement désintéressée. Enfin fini, je reprends la marche aux côtés de ma mère en larme, la jeune fille que je suis avance la tête à semi baissée, les yeux fermés. A vrai dire, je me sens bien. Oui, je me sens légère d’avancer entre ces tombes. Nos défunts rient, assis sur leur tombe en nous voyant pleurer. Moi, la grande exception que le monde n’ai jamais crée, j’m’en balance, je préfère encore rire avec les morts. Ma grand-mère est morte et enterrée. Je l’aimais bien, mais bon voila quoi, ça se termine là. Ma mère me tire de mes pensées en m’appelant par la même occasion, j’entends les cloches de l’église résonner dans mes oreilles …

‘’DRIIIIIIIINNNNG’’

Hein ?! Quoi ? Merde, il est quelle heure ? Je n’avais aucune envie de bouger de mon lit. Ces maudites sonneries m’ennuient plus qu’autre chose. Je préfère encore quand c’est les gardiens qui viennent nous ouvrir. Au moins, là c’est plus calme même s’ils nous traitent de fainéant juste parce qu’on ne veut pas se lever. Enfin moi aujourd’hui, je ne bouge pas de mon lit. Je soupire tout en me recroquevillant sur moi-même, serrant la couverture contre ma poitrine.
Je repense à mon rêve, comment puis-je être aussi impassible face à ce genre de situation. Même que j’aurai bien rigolée sur la tombe de mon père…
Passons.

Tout en jetant un regard vers la fenêtre, je peux constaté qu’il fait beau. Et moi, je reste au lit. Tout compte fait, après réflexion, je ne suis pas une qui-aime-la-grâce-mat’. Donc, je me lève en baillant. Comme si je n’avais pas dormi assez … La présence de Gleb ou de Bella ne m’aurait pas fait de mal. Tout en m’asseyant sur mon lit, j’enfile un t-shirt et un bête pantalon. Le confort l’exige.

Bon aller Yoruichi, on se bouge et on va faire comme tous les matins, c'est-à-dire déambuler dans les couloirs et effrayer les petites choses toutes tremblantes qu’on appelle plus communément ‘’prisonnier’’. Quel humour tu as Yoruichi, comme si effrayer les autres était ton passe-temps. N’importe quoi.

Les mains derrières la tête, je marche tranquillement dans les couloirs de cette prison que j’aime tant. Ö grand juge, qui m’a jugé à perpét’ , si vous saviez combien je vous aime … Vieux natif, j’aurai du rire devant ton nez quand tu m’as déblayer toutes tes conneries. Bien que l’envie ne m’a pas manquée. Restons civilisé, si j’aurai éclatée de rire, c’était seulement pour me foutre lui et de tout les autres. Grande sauvage que je suis.

Un bruit de pas devant moi m’oblige à ouvrir l’œil pour regarder qui c’était. Hm. Encore un petit nouveau, enfin petite nouvelle devrais-je dire. Mais que fait-elle ? Elle a l’air d’avoir vu un fantôme. Arf, la voilà qui tente de se cacher dans un recoin du couloir. Mais j’m’en fiche à vrai dire. J’continue mon chemin sans trop y faire attention … Enfin jusqu’au moment, où je me trouve à sa hauteur. Mes yeux se dirigent vers la personne en question, à moitié tremblante dans son coin fétiche. Je hausse un sourcil et d’un ton passif, je lui demande.

-Tu t’es perdu ?

Je ne comprends pas ce qu’il lui prend à cette petite chose, elle joue des castagnettes. Et moi, je suis tellement de bonne humeur que je ne vais pas péter un câble juste parce que je suis face à une demoiselle en proie de terreur. Mais la situation reste pitoyable.
Je m’accroupie pour arriver à sa hauteur, posant l’une de mes mains sur sa tête. Et dans un élan de bonté –inhabituel-, je lui dis.

-Pas besoin d’être effrayer. Je ne vais tout de même pas de tuer.

Bon, j’avoue, j’ai tué mais c’était pour une bonne raison. Mais rien qu’à la base, je ne pense pas avoir une tête de tueuse assoiffée de sang. Je peux être sadique mais sans plus. Et puis le sang, ça a un goût dégoûtant. J’en sais assez à ce sujet là.
Je retire ma main de sa personne, elle est tout de même mignonne cette petite chose. M’étonne pas qu’elle soit la proie de certain pervers. Ce qui expliquerait pourquoi elle a autant peur. Mais que voulez-vous, quand vous avez l’air effrayer par le monde. C’est normal que tout le monde vienne à vous.

Bon je fais quoi d’elle moi ? Je la laisse ici ? Je regarde de l’autre côté du couloir. Hmm nan. Vaut mieux pas, avec ces imbéciles qui rodent de gauche à droit, ce ne serait pas prudent de la laisser seule. Mais ça ne va pas moi. Qu’est ce que j’peux m’en balancer de ce qu’il peut lui arriver. Je ne suis pas sa mère tout de même. Je finis par me redresser, tout en regardant cette petite souris perdue.

-T’as le choix, soit tu restes avec moi. Soit tu restes seule en compagnie des autres prisonniers là-bas.

Je commence ma marche … Trois, deux, un. Je sens la gamine non loin de moi. Comme quoi, on préfère sauver sa peau avant tout. Mains dans les poches, j’étais assez surprise de voir qu’elle a su ce lever. Bravo mademoiselle ???

-Tu es ?

Droit devant toi Yoruichi, il y a la belle bande de prisonniers. Mais, je n’y suis pas encore. Regardant par moment vers la jeune fille qui se tenait à côté de moi, je devine qu’elle est ici pour quelque chose qu’elle n’a pas commis. Rien qu’à voir son comportement, je pouvais déjà me faire une idée de cette fille. Une espèce de Bella au premier degré. Voir même encore pire peureuse. Ahlala. Que l’Enfer me pardonne et m’emporte de recueillir des oiseaux blessés. Pour un chat aux griffes acérées, ce n’était pas vraiment commun. M’enfin, qu’est ce que cela pouvait faire. La jeune demoiselle sera une connaissance en plus, ou pas. Par contre, je trouve qu’elle tremble beaucoup. Elle a froid ? Non bien sûr que non, elle a peur. A qui pouvait-on le reprocher de toute façon. A personne, bien entendu.

-Laisse moi deviner. Tu es ici alors que tu es innocente. Vrai ?

Faute de jugement, ça arrive fréquemment je trouve. Tant qu’on alimente les places, le monde s’en fiche qu’on soit ici ou non. C’est un cercle vicieux. Que j’aime me sentir objet … Ironie du sort, je ne le suis pas. Du moins, pas encore.

J’écoute avec grande attention le peu de parole qu’elle arrive à me dire. La situation ne s’arrange pas. ‘Fin c’est pas comme si je faisais un effort pour la mettre à l’aise et en confiance aussi. Fallais que je fasse quoi ? Je suis une associable à la base moi, par une none qui recueille tout le monde dans ses bras, merde ! Bon qu’importe, je l’ai dans mes pattes et c’est peut-être mieux ainsi. Sans la regarder, je lui demande.

-Tu es ici depuis quand ?

Mademoiselle Sadé, ici depuis trois jours, condamnée à tord. Et bien, ça commence bien. J’avance tout en lançant des regards discrets vers la fille en question. Nous voici compagnon de prison très chère, que cela emplisse ta joie et ta bonne humeur. Elle me fait quoi là ? Passer par un autre chemin … Enfin vu sa tête de chien battu il serait plus prudent que j’accepte. Mais … Nan. On passera par là. Je tourne une nouvelle fois mon regard vers le groupe. Il ne me disait rien, enfin quoique… Peut-être ce type que j’avais déjà vu avec Gleb. Mais pas sûr. Mes yeux se reportent sur Sadé – à moitié tremblante- dans un élan de gaîté, je lui lance, tout en reposant ma main sur sa tête –j’trouve ça marrant, c’est comme rassurer un enfant-.

-Le couloir n’est qu’une ligne droite ici. Faire demi-tour nous ramène vers les cellules. Et je suppose que tu as envie d’aller gambader. Donc, nous passerons par la.

Remettant mes mains dans mes poches, je repris la route. M’ouais, en effet ce type me disait quelque chose et dieu sait combien de fois ça c’était mal passé. Que ce soit en présence de Bella, Gleb, June ou Carl … Et même de ‘’Mon’’ gardien. Mieux vaut éviter toute confrontation en compagnie de Sadé. Bon ne nous emballons pas, ils sont encore loin … très loin … Quinze mètres … Cependant, je ne suis pas du genre à chercher la mouche, non, loin de là. C’est elle qui me trouve. Oh maudis dieu de l’Enfer, si tu savais combien je te bénis d’avoir fait de moi ton élève.

Plus on avance, plus je sens la peur de ma compatriote prendre des ampleurs monstrueuses. Eh Oh, calme toi Sadé, c’est pas comme si tu allais passer sur la chaise électrique. A ce demander si sa peur actuelle ne dépasserait pas celle de mourir. Quoiqu’il en soit, elle tremble comme une feuille. Et moi, je soupire. Je ralentis un peu le pas, venant juste de m’apercevoir qu’elle avait un peu de mal à me suivre. Nous voilà à bonne hauteur du groupe. Bon …

-Tiens, Itanaki, une de tes nouvelles poupées ?

Je m’arrête tout en tournant mes yeux vers celui qui m’avait parlé. Déjà, j’ai horreur qu’on m’appel par mon nom de famille. Ensuite, j’aime pas trop la notion de ‘’poupée’’ surtout pour un être humain. Ca fait trop objet, joujou. Et puis même, j’déteste ces trucs la. J’avais entendu une espèce de musique gothique dans mon enfance :

Poupée giflée, poupée sanglée, œdème greffé, tissus cendrés.
J’ai mal maman, mon corps tremble.
Carole quand tu m’envies je me défais je sais, le mal se tait.
Je me détruis nos douleurs rassasiées d’exsudation plasmatique.
Carole veut jouer aux carbonisés.
Amorçons la descente, l’eau assassine s’enroule de détente.

Je secoue frénétiquement la tête pour m’enlever ce passage morbide de ma tête.

-Va t’faire voir.

Mes jambes avancent miracle, mais est-ce pareil pour Sadé, je tourne mon regard vers elle pour me rassurer. De toute façon, elle me colle à la peau, elle pouvait mal de s’échapper au risque de tomber sur des sadiques.

Une fois que nous étions un peu plus loin, une halte s’imposait. J’avais complètement oublié la première règle d’or. La présentation.

-Yoruichi. Ici depuis deux mois.

Je m’adosse contre le mur, tout en regardant d’un peu plus près Sadé. Ses yeux sont assez sombres, cheveux court. Physiquement, elle n’est pas aussi développée que les autres prisonnières. Enfin elle a son charme comme on dit.

-Alors Sadé, comment trouves-tu ta nouvelle maison ?

Ironie du sort, moi je l’adore. Non c’est ironique of course. Même si j’ai rencontré des gens exceptionnels, l’endroit n’en reste pas moins lugubre, morbide, tout ce que vous voulez, ça reste … Sadismus.

La petite souris qu’est Sadé est bien étrange. Elle ne parle pas beaucoup, ce qui sans bonne déduction et logique, renforce encore mon opinion, comme quoi elle a énormément de mal à s’adapter. Lorsqu’on est innocent, on doit bien regretter d’être ici, loin de sa famille, loin de la chaleur de son doux et tendre foyer. Le mien devait encore baigner dans le sang …

Mon intention fut portée sur les bruits qui provenaient de l’estomac de la jeune fille. J’espère qu’elle ne fait grève de la faim. Je sais que la nourriture n’est pas de très bon goût mais tout de même.

-Pour répondre à ta question. Je suis ici pour meurtre comme la plupart des gens ici.

Elle se sent plutôt bien ici, enfin c’est ce qu’elle veut me faire croire. Même si j’ai l’air d’un poisson dans l’eau, j’étouffe d’un manque d’oxygène. Mais ça chut, personne ne doit le savoir.

Bon à force de lire dans son regard que les voix des autres abrutis de tout à l’heure se rapprochaient. Autant bouger. Je me décolle donc du mur auquel j’étais tranquillement adossé, prenant la suite de notre marche interrompue il y a peu de temps. Comme à mon habitude, les mains dans les poches, yeux mi-clos. La vie de Sadé ne m’intéresse pas vraiment, mais bon. Elle a l’air tellement perdue … une souris dans un monde de chat. Oh que c’est drôle. Ma bonne âme me conseille de la mettre à l’aise. Mais comment mettre une personne peureuse de nature en confiance ? Quoique, quelque part, elle me suivait donc elle n’était pas totalement effrayée par moi ou alors elle a trouvée en moi une solide protection. Tout reste à penser que la deuxième solution était envisageable.

-Qu’as-tu fait pour être envoyer ici par erreur ?

J’comprends pas comment les gens ont pu l’envoyer ici. On voit bien qu’elle ne ferait pas de mal à une mouche. L’habit ne fait pas le moine. Oui mais de là, Sadé n’avait rien d’une tueuse. Je craignais même que par la suite de son long séjour ici, elle se fasse mal traité par les sadiques des lieux. Bon ben, puisqu’elle a l’air d’avoir prit place dans mon entre protectrice, autant qu’elle y reste. Elle ne sera pas un fardeau de toute façon, calme, bafouille un peu. Je hais les faibles, mais à présent, j’en ai largement l’habitude avec Bella et Gleb.

-Tu as rencontré qui ici ?

Les pas derrières nous se rapprochent assez fortement, mais je préfère ne pas y faire trop attention pour l’instant. Sadé avait éveillée ma curiosité.

Elle n’a pas su dire non. Pauvre d’elle. L’endroit est mal choisi pour la plaindre, moi j’avais rien répondu du tout. Ni pour, ni contre, j’m’en foutais au faite. Et bien, voilà où cela m’a mené, mais comme je le savais moi-même. Que je plaide non coupable ou non, j’ai eu sur les mains, le sang de mes deux bourreaux. Impossible d’être acquitté. J’avais longuement réfléchi à ce qui allait m’arriver par la suite. C’est un fait, c’est fait. Je ne vais pas plus loin dans ma pensée.

C’est moi ou je viens d’entendre le nom de « Bella » ? Je m’apprête à me retourner vers Sadé quand je la vois à moitié s’étouffer. Enfin, par la suite elle à l’air d’aller mieux. Tout en venant m’adossé à côté d’elle, je lui souris en lui disant.

-Alors comme ça tu connais Bella …

Bella avait été ma première amie en ces lieux. Si Sadé l’a croisée, je me dois d’être un peu moins farouche avec elle. Hope … Une fille grandiose qui à ‘’réussi’’ à dompter à moitié le chat sauvage qui sommeil en moi. Entendons-nous, quand je dis ‘’chat sauvage’’, ça ne veut absolument pas dire que je suis de nature à chercher misère ou encore à aimer provoquer les gens. Non du tout, je suis quelqu’un de tout à fait calme, solitaire. En gros, j’me fous du monde.

-J’aurais du la tuer dans son sommeil …

J’imagine déjà la tête de Sadé, elle devait penser que la rencontre entre Bella la peureuse et Yoruichi la tête de mule c’était mal passé. Dans un certain sens, elle a raison. J’ai bien menacée Bella de l’étouffer, mais c’est juste sur le coup … Elle m’avait surpris au coin d’une étagère à la bibliothèque.

-Oh mais ne t’en fais pas Sadé, Bella est une de mes proches amies. Si tu t’entends bien avec, tu n’as aucune crainte à avoir de moi.

Pire, si il arrive quelque chose à Sadé alors qu’elle est avec moi, Bella me tuerait. Bon ben voilà, la petite souris va gentiment rester avec le chat qui ne la mangera point. En parlant de manger. Sadé a faim. J’entends son ventre jusqu’ici, c’est d’ailleurs peut-être pour ça qu’elle s’est sentie mal. Tout en me décollant du mur, je regarde vers la droite, le groupe de tout à l’heure n’est pas là. Tant mieux. Puis, je me retourne vers Sadé.

-Bon attend moi ici, je vais rapidement te chercher quelque chose à grignoter à la cuisine.

La cantine n’est pas si loin que ça, tout en jetant un dernier coup d’œil à Sadé, je pars d’un pas assez rapide pour me retrouver en face de la porte. J’entre tout en cherchant un cuisinier du regard, et là, miracle. Celui qui m’avait gentiment donner de l’eau … Je sais plus pourquoi d’ailleurs, était là. Tout en m’approchant d’un air jovial, je lui demande.

-Auriez-vous quelque chose à mettre sous la dent d’une pauvre petite souris affamée ?

Arf, moi et mon humour par moment, j’m’en passerai bien. Le cuisto’ me donne un sandwich rapidement préparé. Au moins, Sadé n’allait pas mourir de faim. Sans plus attendre, je salue l’homme tout en prenant la direction de l’endroit ou j’avais abandonné Sadé.

Tenant fermement le bien que j’avais pris pour Sadé, je déambule à mon aise dans les couloirs. La petite souris ne doit pas être loin, et puis, le couloir est calme. Comme quoi, le groupe n’était pas dans les environs. Enfin normalement. Tout en chantonnant mentalement, une de ses nombreuses chansons que j’aimais étant gamine, je foutre une main dans ma poche, fermant les yeux.

« Si un jour tu préfères
A mes félines caresses
les canines d'un chien en laisse
Tu ne comptes pas sur moi
pour dormir sur le sofa
Je te montrerai de quoi

Etre capable un gros chat
A ce jeu là je suis le roi
Et la souris ce sera toi »

Ah la voilà, mais pourquoi elle est en boule contre le mur ? Mon regard se dirige un peu plus loin dans le fond du couloir. Le groupe de prisonniers était là, à guetter Sadé, comme un lion guette sa proie. Avaient-ils osés faire quelque chose à la demoiselle ? J’accélère mon pas pour la rejoindre. C’est MA souris, bas les pattes ! Je m’arrête devant elle, toujours debout, je lance un regard noir aux autres dans le fond.

-Sadé, ça va ?

Tout en me laissant glisser contre le mur à ses côtés, je constate qu’elle est tremblante, effrayée même. Je me rapproche un peu d’elle pour bien lui faire sentir que j’étais là. Il n’y a pas de quoi avoir peur. Comment s’y était pris Bella pour la rassurer ? Sûrement avec douceur. Oui, Bella n’est que douceur avec les autres gens qui ont le mérite de la croiser. Mais le problème, c’est que je ne suis pas Bella. Et que la douceur ne fait pas parti de mon rayon. Déjà que mes attitudes dites relationnels sont limitées, je me vois mal jouer la maman-Bella. M’enfin, au moins je sais que je suis capable de protéger. C’est déjà ça. L’estomac de la petite souris résonne, j’en oublie presque le pourquoi de mon absence. D’un geste amicale, je lui donne le sandwich à. Et dans un petit rire, je lui dis :

-Bon appétit.

Je me redresse, mais je reste adossé au mur. Je regarde, enfin guette, si personne n’arrivait. Je n’ai pas envie qu’on vienne m’embêter en présence de Sadé. Pour l’instant, tout se passe bien, nous sommes seules, elle se remplie le ventre, et je n’ai pas l’envie de la laisser seule. Bien que si elle avait envie de partir, je ne la retiendrai sûrement pas. Elle est assez grande pour juger ce qui risque de lui arriver ou non dans tout les cas, je sais qu’elle me suivra. Dans le fond, je ne sais pas grand-chose sur elle. Je veux bien qu’elle s’installe sous mon aile, mais la connaître est un minimum. Je ne fais pas grâce à n’importe qui tout de même. Si je dois dresser son profile : Sadé, jeune fille effrayer, ici depuis trois jours et par erreur et qu’elle pensais être mieux ici que là bas. Que là bas ? Elle entendait quoi par là ? Je fronce un sourcil tout en baissant mon regard vers sa personne. Qu’avait-elle subis ? J’avais laissé passer une chose importante. Après quelques secondes d’hésitation, je finis par formuler ma question.

-Tu pensais être mieux ici que là bas. Là bas, que veux-tu dire ?

Dans une autre prison ? Nan impossible Sadismus est sûrement la pire de toutes les prisons d’Allemagne. Elle voulait éviter quelque chose ou quelqu’un. Mais allez savoir quoi. Mes yeux fixent le plafond. Jolie paysage, croyez moi.

Sadé n’est pas très clair dans ses mots, j’arrive à peine à déchiffrer son histoire. Ils allaient la tuer, elle a préféré être ici mais elle s’est trompée …Bon, on va laisser ça en suspend parce que je sens que la petite souris commence tout doucement à paniquer. Je la vois se redresser maladroitement, cherchant du regard une présence inconnue. J’en fais de même, en effet, il y a quelqu’un plus loin, dans le fond du couloir.
Quelqu’un, disons plutôt qu’il y a un groupe, celui de tout à l’heure. Mes yeux se reportent sur elle, si fragile et si …faible. Dans quoi je me suis fourrée ?! J’ai l’impression d’être une lionne avec son petit, vous voyez le genre. Elle doit le protéger, celui-ci vient se cacher derrière sa mère, alors qu’un groupe de hyènes affamées arrivent pour attaquer le petit faible … Ouais, c’est presque ça. Et ces hyènes sont là devant nous, enfin dans mon dos. Je n’ai fait que les entendre arriver. Je garde un œil sur Sadé, devinez quoi … Tremblement, envie de se cacher, de partir loin … De mourir ? Les yeux reflètent parfaitement les sentiments. Je sais qu’elle a peur. De mon côté, je reste froide et passive, je n’écoute même pas ce que les autres disent derrière …

Par contre, y a un type qui vient se placer devant moi, non loin –très proche même- de Sadé. Qu’est ce qu’il va faire ce con ? Déjà qu’elle tremble la petite, mais si en plus ce type pose ses mains sur elle … Elle va fondre en larme. J’observe la scène avec grande intention.

-Tu es très jolie tu sais ma mignonne.

Il parle à Sadé d’une voix assez calme et douce. Il s’apprête à lui saisir le menton pour l’obliger à le regarder dans les yeux. Oh mais il se prend pour qui ? D’un geste brusque, je viens le bousculer violemment loin d’elle.

-Bas les pattes !

Tout en saisissant doucement son poignet, j’entame une nouvelle fois la marche en l’entrainant derrière moi. Désolé Sadé, je ne sais pas ce qu’on t les gens aujourd’hui mais depuis que je suis avec toi, ils ne me lâchent pas une seule seconde. J’vais finir par me demander si je n’attire pas les mauvais esprits Cœur haletant, la respiration un peu saccadé, je m’arrête sur le champ. Aucune envie de faire une crise ici. Je m’adosse contre le mur, essayant de calmer les battements de ce cœur fougueux. La petite souris non loin de moi, elle ne doit pas avoir peur, surtout pas ici.

-Sadé, tu as toujours été si peureuse ?

Je suis totalement l’opposé de ce que j’étais avant d’entrer ici. En tant normal, je l’aurai laissé en plan, mais depuis qu’elle m’a parlé de Bella … Son problème avait pris une autre ampleur pour moi. J’imagine que Hope s’est prise d’affection pour elle et à sûrement tenter de lui expliquer qu’ici, elle devait se montrer forte et tout le tralala. La belle histoire, je ne mentirai pas à Sadé … Il y a des gens bien comme mauvais ici. Mon regard qui était, il n’y a que quelques secondes sur le plafond, retombe sur elle. Mais enfin, elle tremble encore. Je la force à s’assoir sur le sol tout en venant prendre place à ses côtés. Non loin d’elle à vrai dire, du tout même. J’avais fait exprès de me coller à elle. Histoire de l’habituer à ma présence aussi bien physique que mentale. Son comportement me faisait penser à celui d’un chaton … Plus précisément celui que j’avais quand j’étais gosse. Tout peureux mais tellement adorable.

-Si tu veux me parler, Sadé, ne te retiens pas.

Je ne dirai pas ça deux fois de suite, et puis d’abord. Jamais ces mots ne sortent de ma bouche. Tu es privilégiée mademoiselle. Fais s’en bonne usage, il est rare de me voir proposer mon aide. Jusqu’ici, je t’ai laissé prendre place sous mon aile. Mais il serait peut-être temps de me parler de toi …

Elle a un peu du mal à parler, laissant la moitié de ses phrases dans le fond de sa gorge, coincé dans son œsophage. Je sens une monter de tristesse à côté de moi. Un mélange de tristesse, de larmes, de peur, d’envie de tout claquer. Et qui provoquait ça d’après vous ? Elle glousse des mots … Peur … désolé … Pas comme ça avant … Pas forte … Ahlala Sadé, si tu savais ce qui t’attends ici. Si tu parviens à tout éviter, je te tire mon chapeau. Parce que même moi, il m’arrive d’attirer la malchance. Vouloir être désolé de tout … Je vois déjà bien d’ici le comportement de la personne :
''Inconsciemment, vous avez envie de vous laisser tomber dans le grand trou noir qui s’offre à vous. Dans des folies incompréhensible. Loin du désarroi, proche de l’illégale, ne comprenant plus rien … naïf et faible. Se laisse dominer, par ces futilités. Qui font de la vie un véritable enfers.''
Est-ce qu’elle comprendrait si je le lui disais ? Peut-être … Je tourne mon regard vers elle. Ah non Sadé !

"Je... ne suis pas... comme vous..."

La voilà qui pleure bon sang, c’est pas vrai. Crise de panique, j’ai horreur de voir quelqu’un pleurer … Des larmes … Faiblesses … NON !!

-Sadé, tu n’es pas comme nous … Parce que c’est impossible. Personne ne peut ressembler à quelqu’un d’autre.

Comment lui expliquer que le propre d’une personne est sa personnalité. Okay, c’est une petite souris cette fille mais comme je l’avais expliquer à la Psychologue … Par un exemple très simple. J’avais pris un chaton trouver dans les sous-sols, tout en le tenant fermement par la peau du coup, le diable se débattait … Je voulais en venir au fait que même un chaton aussi petite et ‘’faible’’ soit-il savait se défendre contre plus grand que lui.

-Tu n’es pas forte parce que tu te dis de faible. Sois un peu plus droite et peut-être que ça ira. Sadé, au cas où … Si des gens ont un caractère fort, c’est parce qu’ils ont vécus des choses douloureuses qui les ont forgés. Rien de plus. Mais la volonté peut aussi jouer pour moteur des faits … A toi de choisir. Soit tu restes dans ton trou ou alors tu te redresses.

Moi, je ne pouvais pas faire grand-chose pour l’aider. Je ne peux rester vingt-quatre heures sur vingt-quatre pour la surveiller … Je ne suis tout de même pas la nounou de service. A la fois mal à l’aise et serrée, je viens retirer les larmes des joues de ma petite protégée.

-Règle numéro un : Ne jamais montrer ses faiblesses.

En outre, les larmes, dont j’ai partiellement horreur. Bella m’avait demander de l’aider à être plus forte … Je lui avais tout simplement répondu que c’était impossible, que cela devait devenir de l’intérieur. Logique pour une logique. On n’a rien sans rien, il faut bien bosser pour se forger non ?

J’ai compris Sadé, je ne tenterai rien du tout. Tu me rappelles affreusement Bella la première fois que je l’ai vue. Si peu sûr d’elle, qualifié elle-même de faible, n’ayant pas sa place ici. Mais elle a su se relever, comme quoi, rien n’est pas impossible, il faut juste avoir de bons appuis et une envie de fer. Mais ça, la petite souris le découvrira un jour par elle-même. Son corps bouge pour se tenir sur ses deux pieds, j’en fais de même. M’embêter ? Du tout, j’ai rien à faire, autant reste avec elle. Et puis, on ne sait jamais ce qu’il pourrait y avoir derrière elle.

-Ne t’inquiète pas. J’ai rien à faire et tu ne me gênes pas du tout.

Je tourne discrètement mes yeux vers l’autre côté du couloir. Bande de cons, si ils croient que je ne les ai pas remarqué … Ils se foutent le doigt dans l’œil. Euhm. Tant que ces gens restent loin de Sadé, ça me va. D’un signe de la tête, j’invite ma petite protégée à me suivre pour continuer à gambader dans le couloir.

Dans le fond, elle et moi, on ne se connaît pas du tout. Est-ce que mon nom et ma confiance lui suffisaient ? Le fait qu’elle ne me demande rien sur mon passé me surprend. En voyant ça comme ça, j’ai du mal à me l’imaginer parler comme une pipelette.

-Parle-moi un peu de ta famille, ça te fera de l’exercice oral.

Il va s’en dire que j’avais opté pour un ton tout à fait humoristique. Le sourire au coin des lèvres, elle est une fille bien silencieuse. Ou bien c’est parce qu’elle avait peur … Très peur. Mais se fermer sur moi-même n’est pas très bon. Surtout qu’en on est avec moi. Non je plaisante.

La famille … un confessionnal, une auberge, là où tout le monde peut encore se tirer dans les pattes, elle n’en reste pas moins le lieu des souvenirs d’enfances. On l’aime ou on ne l’aime pas, dans tout les cas, ça reste un peu faux-cul et un peu bon dieu par moment … Un problème sans solution en somme. On aura beau l’aimer passionnément, on la détestera tout autant. Mais quand on n’a pas de famille ça fait quoi ? Rien, on est seul c’est tout.
Ma famille à moi … Maman. Ca se résume à ça. Et c’est déjà de trop. Pas de sœurs, ni de frères, fille unique orpheline de père jusqu’à mes quinze ans où il revient après nous avoir lâchement abandonné. Mais où va la vie –ma vie- ?

Mains dans les poches, l’oreille tendue pour épier la moindre parole de Sadé. Marchant droit, les yeux à demi clos. Des pas au loin … Très loin derrière nous. Mais je ne dis rien pour ne pas couper la souris dans ses dires.

[HS: t'as fini de dire ça de tes rps!!! ><'
Moi j'aime bien nah! ]

Sadé avait une bonne petite famille, frères, sœurs, père et mère. Et même ses grands-parents. Qu’en ai t-ils des miens ? J’en sais rien, et cela n’a jamais eu vraiment d’importance pour moi. On marche tranquillement jusqu’au moment où elle me demande « et toi ? », je m’apprête à lui répondre quand j’entends un rapide « désolée ». Mais désolé de quoi Sadé ? Je suis ton égal, et non pas ton supérieur. Elle n’a pas encore compris qu’elle a le droit de me poser elle-même des questions. Pourtant, cela ne me gêne pas, du tout même. Et encore plus avantageux, elle parle et montre qu’elle s’intéresse un peu aux autres. Elle pense peut-être que j‘allais dédaigner lui répondre, et bien non.

-Ma famille … Il ne me reste que ma mère. Mon père nous a abandonné avant ma naissance, il est revenu quinze ans plus tard … Mais il est mort. Donc, mon cercle familial ne comporte que ma mère.

Une femme actuellement enceinte du géniteur que j’avais tuer. Mais je ne pense pas que cette partie intéresserait Sadé, pire, elle risquait de lui faire peur. Lui dire que j’avais froidement poignardé mon père … Si je l’ai fait, c’est pour une bonne cause … Ma cause. Je n’ai jamais aimé le voir traité ma mère comme une moins que rien. La battait, même quand elle était enceinte, il n’a pas hésiter à la frapper. Si il buvait ? Ca ne m’étonnerait pas. Quoiqu’il en soit, il est revenu quand j’ai eu quinze ans. Imaginez, vous vivez tranquillement avec votre mère, il revient. Elle toujours folle amoureuse, lui ouvre la porte comme si rien ne s’était passé. Parce que oui, ma mère l’a toujours attendue. Entre temps il osait me rabaisser moralement. Ne levant qu’une seule fois la main sur moi … Ma mère était intervenue, elle s’est prise les coups sous mes yeux. Puis ben, viens ce fameux jour de délivrance … Je l’ai tuer sous les yeux de ma mère …

-Sadé, ne te gêne pas à me poser des questions si tu veux. Nous sommes sur le même pied d’estrade. Tu n’as pas à avoir peur de moi ou de mes réactions.

Je sais encore me contrôler. Mon calme est toujours aussi légendaire, sauf quand quelqu’un m’ennuie moi ou un proche. Comme le passage avec Gleb … On l’avait agresser physiquement, je n’ai pas vraiment hésiter à foncer pour lui en retourner une … Euhm, passons.

-Si tu me le permets, j’aimerai savoir de quoi on t’a accusée pour t’envoyer ici.

Même si je sais qu’elle est innocente, j’ai envie de savoir … Elle n’avait rien dit, rien nié. Je le sais mais bon. En savoir un peu plus en profondeur n’allait pas nous tuer. Surtout qu’elle commence tout doucement à s’ouvrir.

Si j’comprends bien, on s’est servie d’elle comme bouclier. Bah ouais après tout, pourquoi pas. Utiliser une petite souris pour se laver de tout soupçon. C’est tout bonnement … Dégoûtant. Se servir des plus « faible », j’ai toujours détesté ce genre de situations. Tirer profile de la chose hein. Dire que logiquement j’aurai du avoir une autre personne en face de moi au lieu d’elle … Il m’aurait sûrement dit le cœur peiné : ‘’ J’ai aidé une fille … je l’ai épargnée … Elle n’avait rien avoir avec ça.’’ Pourtant non, c’est bien Elle que j’ai devant moi – enfin à côté -. J’aurai aimé lui dire que je savais que ce n’était pas de sa faute. Les mots ne sortent pas … Bloqué par la question qu’elle venait de me poser … Ce n’est pas mon père Sadé, c’est un monstre … Je m’arrête à mon tour à son niveau tout en dirigeant mes yeux perçant dans les siens. Pour éviter de la paniquer, je souris. Parce que oui, la mort de mon géniteur ne m’a jamais démonté. Je me mords la lèvre inférieure. S’il te plait Sadé ne soit pas choquée …

-Mon géniteur est mort … J’en avais assez de le voir traiter ma mère comme une bête à tuer. Si je l’aurai laissé continuer, crois-moi. Elle serait morte à l’heure qu’il est. J’ai pris les devant … Et je l’ai tué.
Tu veux savoir comment Sadé ? Non, je ne pense pas. Je n’étais plus du tout dans mon état normal. Mon instinct avait pris le dessus sur moi … Mais ce n’est pas pour ça que je regrette, non loin de là. J’ai même pris un plaisir malsain à le poignarder … Je l’avais regarder droit dans les yeux… « Adieu … papa » … Le sang a bien coulé sur le sol … Même avant ça, j’avais encore ôter la vie à une personne. Sur un ton tout à fait naturel, je viens rajouter :

-Oh mais tu sais Sadé, si je suis ici ce n’est pas seulement pour le meurtre du père.

Bien sûr que nan … Mais si elle veut vraiment savoir, elle n’aura qu’à me demander. Je lui répondrai sans problème. Une petite épreuve ? Peut-être que oui, peut-être que non. M’en fiche. Elle me pose une question, j’y répond c’est tout. Etre ici pour deux meurtres, j’aurai pas pu faire mieux moi franchement. Tuer son géniteur et … Lui. Anciennement, j’ai été sienne à contre regret. Contre ma volonté. Je ne voulais pas ça … « Arrête de bouger » … Il hurle dans mes pensées comme si il me le disait à l’instant même. J’en ai tremblé, envie de … Je replonge mon regard dans les yeux de ma petite protégée, savait-elle se que cela faisait d’être l’objet de quelqu’un ? Nous l’avions été toutes les deux, pourtant, moi j’ai pris le chemin le plus abrupte, celui miner de bombes qui vous explosent à la figure au moindre faux pas … Et elle avait pris l’autre chemin, le plus simple mais le plus meurtri … Celui du silence … J’aurai très bien pu être comme «elle». J’aurai pu … Seulement non, c’était impossible, je suis comme ça de part ma nature. J’ai toujours été calme … J’ai eu ma période. Là où j’étais presque comme elle … Tremblante, apeurée et à pleurer dans mon lit. Ca, c’était quand maman ramenait l’un de ces concubins, ça finissait toujours au lit. Euhm. Pas que ma mère était une traînée ou quoi que ce soit … Elle espérait juste trouver le bonheur dans les bras des hommes. Voulant me trouver un père … Je les répugnais tous autant qu’ils étaient. Si tu savais à quel point je hais les hommes Sadé … T’en serais peut-être même choquée …

Bien sûr que tu ne pouvais pas savoir Sadé. T’es une grande comique toi quand tu t’y mets. Qui le savait de toute façon ? Gleb, Bella, Carl … Pas beaucoup de monde quoi. Mais de nature pas très causant, c’est normal qu’elle ne sache pas … Savoir, toujours savoir. Mais pourquoi s’obstinons-nous à toujours vouloir savoir ? Laissons tomber, trop de réflexion, trop de logique, trop de preuve …
Je regarde bêtement Sadé, elle n’a pas l’air d’aller très bien la petite souris. Tout en haussant un sourcil, je la vois accélérer le pas. Mais qu’est ce qui lui prend ? Ne cherchant pas vraiment à comprendre, je suis sur ses pas. Elle me fait quoi là … Arf, laissons la faire hein. Je jette un coup d’œil derrière moi. Eh merde, les autres ! Je me retourne pour prévenir Sadé, mais …

-Eh Sadé !!!

Je me précipite vers elle. Bordel, elle me fait un mal aise ou quoi ?! J’ai beau la secouer frénétiquement elle ne se relève pas. Totalement paniquée, je prends son pouls. Bon dieu, merci elle est toujours vivante. Espèce d’idiote ! Ma main vient lui foutre quelques gifles pour qu’elle reprenne conscience. Mon regard fixé sur son visage.

-Tu l’as déjà tué Itanaki ?

M’énerve ce con. Je viens redresser ma compagne pour l’adosser contre le mur. Tout en me tournant vers le groupe de moutons. Ouais parce que mise à part ça, ils n’étaient rien d’autre. De faux loups, des imposteurs. Me faire peur ? M’enfin non, sûrement pas. Je dédaigne. Je souris même. M’ouais, c’est comme lorsque vous avez de un son qui vous remonte, mais pas dans le sens ‘’ joyeux ‘’, le contraire. Celle qui vous énerve et vous chauffe les oreilles. Ca vous agresse intérieurement – et mortellement- le cerveau. Envie de calme ? Impossible, ce même son repasse en boucle. Mais quel est le lien ? Peut-être aucun.

-Va te faire voir.

Je me retourne vers Sadé, histoire de me rassurer qu’elle était toujours bien vivante. Elle peut me faire des frayeurs cette fille. Un truc de fous. S’il te plait, ne me fait plus jamais ça. J’allais m’approcher d’elle, quand je sens quelque chose m’effleurer le dos … Mes yeux le fixent, méchamment. Mais je rêve, il se prend pour qui ?!

-Avec plaisir, mademoiselle … Donne-moi ta poupée.

Assez, marre. Ma main vient agripper fortement sa gorge. Retournement de situation. J’avais pas trop envie d’en faire trop devant Sadé. Mais là, on joue vraiment avec mes nerfs. Elle est à moi bordel ! Du moins, tant qu’elle reste près de moi.

-Je ne te le répéterai pas deux fois. Approche-toi d’elle … Et je te tue.

Je ne sais pas ce que tu fais pour attirer ces cons Sadé, mais je suppose que cela ne te plait pas trop. Qui ça plairait franchement ? Je lâche la prise pour m’avancer vers elle … Toujours au sol. Je ne la laisserai pas. Plutôt mourir. Que pouvais-je faire de plus … Certainement rien.

-Sadé, ça va mieux ?

Je m’agenouille devant elle, tout en gardant un œil sur son petit être de femme.