Quel vacarme...

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Hasardant mes pas dans les différentes parties de la prison, je revâssais. Pour le moment, je n'avais connu que peu de détenus dans cette prison, a vrai dire, je n'en avais cotoyé qu'un seul, nouveau ici, tout comme moi d'ailleurs. Je me sentais étrange... En venant ici, je rêvais à chaques instants du moment ou je verrais "mon premier détenu". Je rêvais de me vanger sur lui... De me vanger de la vie, et de tous les gens comme lui. au lieu de cela, je n'arrivais à rien, ou presque. J'avais été plus violent hors de la prison, qu'a l'interieur. C'était pourtant pour cela que j'étais venu en ces lieux sinistres. Je soupirais doucement, continuant de marcher. Je n'avais rien à faire selon mon emploi du temps à cet heure là. Aussi, je ne savais pas comment tuer le temps que j'avais en trop.

J'entendis au bout d'un moment, comme un appareil grondant, qui raisonnait dans les couloirs. Je sortais de ma rêverie, et je regardais autour de moi. Quel était ce bruit ? Curieux, et pas mécontant d'avoir trouvé quelque chose à faire, je commencais à essayer de chercher d'où venait ce bruit assourdissant. Mes oreilles étaient plutot bonnes, aussi, je ne mis que quelques minutes avant de trouver la pièce d'où venait ce vacarme. Sur la porte, entrouverte, était marqué "lingerie". Je la poussais un peu plus, et j'entrais dans la pièce qui était vide d'hommes. En revanche, une des machines était en train de tourner, et c'était elle qui faisait ce boucan. Surpris, je regardais autour de moi, mais apparament, le linge de cet machine n'était à personne...

Je soupirais. Cet appareil était vraiment bruyant, il devait être de bien mauvaise qualité. Je m'apprétais à quitter la pièce, quand à cause de mon coiude, je fis tomber une boite de lessive, dont le contenu se répendit sur le sol. Je pestais, avant de me baisser, pour commencer par remmetre la boite debout, puis, ramasser grossièrement la poudre blanche, pour la remetre dans le carton. Cet lessive avait une odeur atrocement chimique, on voyait bien qu'elle était de la dernière qualité... Vu l'état des machines, ca n'était pas bien grave. J'esperais juste que le personnel avait de meilleurs moyens pour s'occuper de son linge.

Mon panier de linge sous le bras, empli de chemises et autres affaires entassées et fourrées pêle-mêle, je me hâtais dans les couloirs de l'aile commune, pressant le pas pour ne croiser personne. Enfin, vu l'heure qu'il était, je ne risquais pas de rencontrer grand-monde. Mais l'on ne savait jamais ici... Un léger sourire sur le visage, j'avançais, mes cheveux roux flottant dans mon dos telle une vague de feu, le regard rêveur. C'était la première fois depuis que Ludwig était mort que je souriais de façon aussi voyante, aussi sereine, aussi longuement. Et pour cause. Petit à petit, je reprenais confiance. Peut-être que, finalement, je verrais mon enfant naître... L'aide de Carl était inespérée et ne tombait que trop bien, et le fait que, ormis lui, personne d'autre n'était au courant. Et c'était justement cela qui me rendait si joyeuse. Si au bout de 3 mois de grossesse, le personnel n'avait toujours rien remarqué, j'avais peut-être un espoir, ne serait-ce qu'infime...

Seul ombre au tableau : ces crises qui semblaient se multiplier et augmenter en douleur de jour en jour. J'espérais que cela se calmerait, et que elles resteraient sans séquelles pour moi et le bébé, car je voulais absolument éviter d'aller à l'infirmerie. Sinon, je pouvais dire adieu à mon enfant... Le visage un peu plus sombre qu'auparavant, je poussais la porte de la laverie, ne prêtant pas garde au grondement des machines, lorsque je percutais soudainement quelqu'un, et assez violement. Destabilisée, je perdis l'équilibre et je tombais au sol, mes cheveux roux coulant en une cascade flamboyante sur mes épaules, tandis que mon linge alla se répandre sur le sol. Maugréant contre moi-même et la maladresse de la personne que je venais de percuter, je fourrais rapidement les vêtements dans le panier avant de me relever.

- Excusez-moi... Lâchais-je dans un souffle, les yeux baissés.

Lorsque je relevais la tête, fixant l'inconnu de mes yeux émeraude, je retins un cri et me mordis la lèvre, reculant nerveusement. Merde, un gardien... Qu'est-ce qu'il foutait là lui ? Il n'était que 8heures du matin pourtant... Merde merde merde... Heureusement que je portais une chemise ample, qui cachait mes formes, parceque sinon, imaginons qu'il m'accorde un regard - ce qui, venant de la part du personnel, serait étonnant, vu qu'ils nous considéraient comme des moins que rien -, hein ?

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A cause de la machine, je n'entend pas que quelqu'un est entré dans la pièce. Je suis d'autant plus surpris quand je sens quelque chose me frapper violament dans le dos. Je pousse un petit gémissement de douleur, avant de tourner la tête. Apprament, c'est une femme, qui est tombé juste à coté de moi. Elle est intelligente celle la ! Elle m'a fait un mal de chien en plus ! Et le comble, le paquet de lessive est à nouveau tombé sur le sol. Je soupire, tout est à recommencer... Oui et bah ca sera le rôle de quelqu'un d'autre, je n'ai aucune envie de m'échiner à nouveau à ramasser tout ca. Je me relève, laissant le paquet au sol. après tout, quelqu'un sera bien assez aimable pour le ramasser à ma place.

Je me débarasse de la lessive qui colle à mon pantalon, et je pose mon regard sur la femme. Mes yeux deviennes ronds comme des billes. C'est... C'est le portrait craché de ma femme enfin... En un peu moins morte disons. Je fais un pas en arrière. Puis, je secoue la tête. C'est pas vrai ca ! Je suis décidément inccapable de me comporter comme un gardien digne de ce nom ! Ca m'ennerve ca m'ennerve ! a chaque fois, je fais un bloquage, pour une raison X ou Y. D'un air furieux, contre moi même plus que contre elle, je souffle :

-C'pas grave...

Je me baisse, et je ramasse le carton, qu'il ne reste quand même pas en plein milieu du passage, et je le pose à nouveau sur la machine. J'évite au maximum de la regarder. En revanche, je sens sur moi ses yeux. Ca m'énnerve... Je finis par lacher d'un ton colérique :

-C'est bon pas la peine de me regarder comme ca ! Fais ta lessive et grouille toi !

Merde, en plus de ça, je - enfin je, ce n'était tout de même pas moi qui avait renversé ce paquet de lessive ! - lui ai foutu de la lessive partout. Avec un peu de chance, il allait s'énerver, me coller une tarte et me foutre au trou, tant qu'à faire... Bizarrement, il ne fait rien de tout ça et se contente de me regarder avec des yeux grands comme ça. Perplexe, j'arcquais un sourcil, reculant un peu plus, sur la défensive. Il n'avait donc jamais vu de femme de sa vie ou quoi ? Mais j'avais quand même l'impression de l'avoir énervé. Pour cause, il semble furieux, rien qu'à voir ses yeux... Mal à l'aise, je détournais le regard, cherchant une issue, quelquechose à faire pour ne pas à subir ses foudres, à ne pas le regarder.

Trop tard... Serrant les dents, je crispais les poings, enfin les poings, mon poing, mon autre poignet étant dans une atelle vu qu'il était brisée, hochant docilement la tête, rageuse. Mais merde, qu'est-ce que je lui avais fait à celui-là ? Quand on ne savait pas se controler, on allait se faire soigner, au mieux on prenait des calmants... Et après c'était nous qui étions censés être fous... Allez chercher l'erreur... Me saississant du paquet de lessive, j'ouvris une machine avant d'y fourrer mon linge et une dose de produit, de programmer celle-ci et de la lancer. Bon bah... Il me restait plus qu'à attendre... Et attendre en compagnie de ce type ne me séduisait pas vraiment... Enfin bon... Lâchant un soupir inaudible, je m'appuyais contre la machine à laver, jouant nerveusement avec une mèche de cheveux roux, évitant de le regarder.

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Apparament, j'ai provoqué chez elle de la colère... Ca je m'en fiche pas mal en fait... C'est juste le fait de m'être fait obéir, pour une fois, qui provoque en moi une certaine satisfaction. Même si apparament, je n'ai pas vraiment de quoi être fière. Elle est couverte de blessure, apparament, elle n'est pas du genre à mener la danse, c'est plutot elle qui se fait mener par le bout du nez, à en juger par son état... Je soupire doucement, certes, je n'ai pas matté ce que l'on peux appeller une forte tête, mais c'est déja cela.

Je m'apprète à m'en aller de la pièce, quand je remarque que sa chemise est légèrement remontée, et que l'on voit son ventre qui est relativement... Rond. Elle n'a pourtant pas un pet de graisse sur les autres parties de son corps. et cela ne ressemble en rien à de la graisse d'ailleurs. Je me dirrige d'un pas assez rapide vers elle, et sans rien demander, ce n'est pas mon genre, je me baisse pour mieux voir son ventre, et je pose une main dessus. Les yeux écarcillés, je relève mon regard vers son visage, et je lui demande stupéfait :

-Tu... Tu es enceinte ?!

Ce n'est pas le genre de chose qui m'échappe. Il est vrai qu'a 3 mois de grossesse cela ne se remarque pas vraiment, mais je suis cappable de repérer une femme enceinte à 10hmà la ronde, ou presque... Comment dans un endroit pareil peut on trouver une femme enceinte, avancée d'au moins 2 mois à ce que je vois. Il est pourtant interdit d'enfermer une femme attendant un enfant. Alors... L'homme qui lui a fait ca est dans cet établissement ?!

Le silence s'installa, lourd, gênant, oppressant même, à peine rompu par le ronronnement des machines. Me mordillant nerveusement la lèvre, je lui jettais un regard en coin, et détournais aussitot la tête, remarquant qu'il m'observait. Qu'est-ce que j'avais donc ? J'espèrais qu'il n'avait rien remarqué... Horriblement nerveuse, je poussais un soupir de soulagement en le voyant qui s'apprêtait à quitter la pièce. Pas trop tot... Je ne saurais dire pourquoi, mais ce type me mettais affreusement mal à l'aise... Ne serait-ce qu'à cause de la manière dont il me regardait.

Mais, alors que j'allais lui tourner le dos, le croyant parti, je l'entends se diriger vers moi d'un pas rapide. Excédée, je me retournais, m'apprêtant à lâcher une réplique cinglante lorsque je remarquais son air étonné, stupéfait. Baissant instinctivement le regard, je me retins de lâcher un cri et j'abaissais vivement ma chemise. Trop tard... Merde merde merde ! Quelle crétine j'étais ! Je n'avais même pas remarqué ça ! Bordel... Me dégageant vivement, je reculais, le suppliant du regard, ne prêtant pas attention à ses yeux ébahis. Par pitié, qu'il ne me le prenne pas... Cela ne servait à rien de le nier maintenant, et encore moins de le cacher...

Hochant lentement la tête, je gardais le regard baissé, les larmes aux yeux, murmurant d'une voix presque inaudible :

- oui...

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Je suis complètement abassourdi. Je savais que dans cette prison il y avait des trucs pas jolis jolis mais... Mais quand même ! C'était quoi cet endroit ! Je ne m'attendais pas à quelque chose d'aussi poussé... Des malades mentaux, des mioches, et même des femmes enceintes ! Je prend un air consterné en me grattant le dos du crane. Je remets ensuite d'un geste rapide mes lunettes en place, puis, je me redresse, la position accroupie n'est pas vraiment agréable à tenir... J'ai bien vu qu'elle était septique à l'idée que je m'approche de son ventre, et surtout... Que je sache. Mais ca crève les yeux.

Je ne sais pas vraiment quoi faire. Je devrais en parler à la direction, je suppose, mais en même temps... Il y a deux choix possibles. On la sortira de cet endroit, ou bien on la fera avorter. Mais si elle est enceinte depuis trois mois, je pense que légualement, il est trop tard pour la deuxième option. Mais bon en même temps ici... Je commence à ne plus m'étonner de rien...

-Tu en as informé le personnel ?

Suis je la seule personne au courant ? Oui ? Peut etre... Qui sait... Je ne connais pas vraiment beaucoup de gens qui scannent comme moi chaque chose autour d'eux. Je repère une tache sur une veste noir à 10m. quand j'ai mes lunettes bien sur, parce que sinon... Ca n'est pas bien glorieux ma vue.

-Et ils t'on autirisé à le garder ?

Ca ca m'étonnerait quand même beaucoup... Mais bon... Comme je l'ai dis... Ici, je ne m'étonne plus de rien.

A mon avis, lui il ne ferait pas long feu ici. Rien que ses réactions, sa façons d'être et d'agir, ses paroles... Je savais que les nouveaux venus avaient parfois du mal à se faire une place ici et à s'acclimater, mais lui semblait tout bonnement imaginer la manière il devait se comporter en tant que gardien. Ce qui, malgré la situation, m'amusait quelques peu.

Redressant légèrement le menton dans une attitude de défi lorsqu'il se releva, je reculais de plus belle, sur la défensive, ma main valide crispée sur mon ventre. Qu'il ne m'approche pas, qu'il ne me touche pas... La simple idée que, ne serait-ce que d'un geste, que d'une parole, il pourrait me prendre mon enfant et me forcer à avorter me terrifiais et me révulsais. Mais je devais faire face, ne pas me laisser faire. Ils ne me le prendraient pas. Jamais... Esquissant un léger sourire moqueur à ses deux questions, je secouais négativement la tête, lâchant d'un ton amer :

- Evidement que non... A votre avis, pourquoi suis-je en ce moment même terrifiée à l'idée que vous ayez découvert ce que je cachais et à l'idée que vous puissiez me le prendre ?

Marquant une pause, je baissais légèrement la tête, détournant le regard, le visage caché par un rideau de cheveux flamboyants, avant de poursuivre d'une voix légèrement tremblante :

- Ils ne le savent pas... Personne ne sait, à part vous... Je ne veux pas qu'ils me le prennent...

J'avais joué franc. Je lui avais tout avoué. A présent, mon destin était entre ses mains. A lui de décider ce qu'il ferait de moi, et de mon bébé... Le visage livide, je me redressais, le fixant, une étincelle de peur dans le regard, suppliante, tremblante d'appréhension.

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A son visage, j'ai nettement l'impression qu'elle se moque de moi dans son coin... c'est l'hopital qui se fout de la charité là ! Je suis pour le moment calme, ou plutot attendri, et elle... Elle se fout de ma gueule. bien, prfait, la rousse... C'est toi qui voit hein... Je suis assez irritable depuis que je suis arrivé à vrai dire. Je lève les yeux au ciel. Je ne la dénoncerait pas, du moins je le pense. Si elle est réellement forcée à avorter... Je ne me sentirais après cela pas bien. en revanche... Je m'étonne qu'elle veuille garder l'enfant. Dans un tel lieu, il est surement le fruit d'un viol, alors pourquoi vouloir garder une trace d'un homme qui a profité de son corps... Franchement, je suis perplexe. J'ai du mal à imaginer une idile vécue entre les murs de cette prison, non...

-Bien... Je verrais ce que je ferais de ton "secret"... Mais je vois pas l'interet de garder la trace d'un viol perso... C'est toi qui vois.

Elle a plutot interet à changer de comportement en tout cas.... Bon, j'avoue, je bluff. Je viens de le dire, je suis inccapable de faire quoi que ce soit contre la maternité.

Je regarde à nouveau son ventre. Même avec des chemises amples, on remarquera bien vite qu'elle est enceinte. Dans deux mois, elle ne pourra plus rien cacher, et elle se ferra prendre à coup sur... et là et bien... si la direction en est informée... Personne ne pourra plus rien pour elle. Il faudrait qu'elle ai quelque chose de plus large à se mettre sur le dos...

-Mets des vêtements d'homme...

Je lache ce conseil juste après l'avoir presque menacé de dévoiler son secret... J'ai vraiment l'esprit de contradiction... Je suis tout sauf crédible dans mes menaces...

Mais merde, qu'est-ce qu'il a à la fin ?! Il m'énerve, je ne sais pas comment réagir avec lui ! Une fois il est tout gentil, complètement désorienté, perplexe, et là maintenant il est froid, limite glacial. M'énerve... Bon, d'accord, peut-être que je me suis un peu foutu de lui, j'avoue... Mais quand même ! Par contre là, je ne comprends pas. Un viol ? En fait, c'était lui qui ne comprenait pas... Secouant la tête, un sourire triste, presque forcé sur mon visage crispé où se lisent douleur et tristesse, je secoue la tête, fermant les yeux car mes larmes menacent de couler d'un moment à l'autre :

- Qui vous dit que c'était un viol...?

Non vraiment, je ne le comprenais pas. Avait-il un tant soit peu de logique seulement ? Evidement que j'aurais tout fait pour me débarasser de l'enfant si j'avais été violée. Enfin, en même temps, j'avoue que de penser qu'il puisse y avoir eu une romance ici est un peu exagéré... Mais c'était pourtant ce qui s'était passé.

Soupirant, je détournais de nouveau la tête, jouant nerveusement avec le bas de ma chemise. Pour l'instant, c'était suffisant pour cacher ma grossesse, et le fait que cet homme ai remarqué que j'étais enceinte, même avec le ventre à découvert, m'avait grandement surpris. La preuve que je devrais faire plus attention dorénavant. Surtout que mon ventre n'avait pas fini de grossir, au contraire... Qu'allais-je faire...?

La réponse me vint presque instantanément dans les paroles du gardien, qui, bizzarement, a changé de ton. Stupéfaite, je me tourne vers lui, un air d'incrédulité et d'incompréhension sur le visage. Lui qui, il y avait même pas deux minutes, me menacait presque de me livrer à la direction ! Là vraiment, je ne comprends plus rien. Des vêtements d'homme ? Ce n'était pas une mauvaise idée... Carl pourrait sûrement m'en prêter, je pense que ce ne sera pas un problème. Mais même avec ça, j'aurais sûrement du mal à cacher ma grossesse, si j'atteignais les huit ou neuf mois...

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Pas un viol ? Tiens donc... Je n'arrive pas à y croire une seule seconde. Elle a surement trop honte dece qui s'est passé pour s'avouer à elle même qu'elle a été violée. Ou bien, elle est tombée sur un habile personnage, qui à profité d'elle, en lui faisant croire à un amour fou... Sans qu'elle ne sache qu'il faisait exactement la même chose à la femme de la cellule d'a coté par exemple. Je roule des yeux, les gens sont décidément bète e nos jours, ca n'en est pas croyable. Je décide tout de même de répondre à sa question.

-Le bon sens...

Etait le fils ou la fille d'un détenu ? Ou d'un membre du personnel ? Quoi qu'il en soit, cela n'en restait à mes yeux pas moins un viol. M'enfin... Tout le monde peut se tromper, d'ailleurs, je me fiche un peu je dois l'avouer de savoir si j'ai tord ou raison, après tout, cela ne me concerne pas, c'est son problème.

-Et tu n'as pas l'air d'en avoir... Puisque tu ne sembles même pas t'en rendre compte...

Il aurait aussi pu se passer la chose suivante, deux personnes attirée l'une par l'autre uniquement physiquement qui couchent enssembles uniquement parce qu'ils en ont envie tout les deux, mais qui ne se revoient plus après. Pour moi, ce n'est ni plus ni moins qu'un... autoviol. Puisque on ne se respecte plus vraiment soit même. Enfin... Moi et mes belles paroles... Je suis le premier à transgresser cela.
Elle me regarde comme si je tombais d'un monde inconnu... Quoi ? Elle ne lui plait pas mon idée ? Bon, pas grave, mais ce n'est pas la peine de me regarder commeune bète curieuse. Finalement, elle m'est tout sauf sympathique celle ci, elle ne me fait plus du tout penser à ma femme c'est finit. Elle est trop... Comment dire... Toujours à exagérer chacune de ses réactions. J'ai certes changé de comportement brusquement, mais elle n'en fait pas moins depuis tout à l'heure... Je soupire, puis, sans un mot, je fais demi-tour, pour me dirriger vers la porte, que je passe, pour ensuite m'en aller déhenbuler dans les couloirs, continuant ma petite visite des lieux.

Le bon sens, le bon sens... Ces mots se répètent dans mon esprit, murmure lancinant, dévastateur. Que croyait-il donc ? Il ne savait rien, rien, rien du tout ! Il n'était pas là, il n'avait aucune idée de ce qui s'était passé... Il ne me croyait pas ? Comme il le voulait... Moi je savais que mon enfant n'était pas le fruit d'un viol. Ludwig m'aimait, il m'aimait réellement... Malgré sa " relation" avec Alec, et sûrement d'autre gardiens ou détenus encore... Mais je le savais... Il me l'avait dit, il le savait également, et j'avais accepté. Il était comme ça, c'était tout... Je savais qu'il m'aimait, moi, et uniquement moi, c'était tout ce qui comptait... Mais alors, pourquoi était-il parti, pourquoi s'était-il tué, sans même chercher à me revoir, à me parler...? Pourquoi la dernière personne à l'avoir touché, à l'avoir vu, la personne qui l'avait vu mourir était Alec, et pas moi...?

L'enfoiré. Il avait réussit à instaurer le doute en moi. Fermant les yeux, je crispe ma main gauche, le visage fermé, essayant de me calmer. C'est faux. Ludwig m'aimait, il m'avait aimé, il m'avait toujours aimé... Laissant une larme rouler sur ma joue, je secoue la tête, les yeux toujours clos, murmurant d'une voix faible :

- C'est faux, je...

Je n'ai même pas la force de continuer. De toutes manières, il s'en va déjà. Qu'il aille au diable. Pourquoi, pourquoi avait-il fait ça ? Me laissant glisser le long du mur, je m'effondre au sol, laissant enfin mes larmes couler. Pourquoi...

" -Et tu n'as pas l'air d'en avoir... Puisque tu ne sembles même pas t'en rendre compte... "

Ces mots résonnent dans mon esprit, tels une malédiction, une sentence. Non, non... Ce n'était pas vrai...

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