- Etrange rencontre..

La question de Ludwig manque de m'arracher un éclat de rire, mais le regard douloureux de Sybille m'encourrage à me retenir. Je la fixe un instant et me tourne à nouveau vers Ludwig.

"Vous venez de dire une bétise, agent Helies, voilà ce qu'il se passe."

Je me tourne à nouveau vers Sybille et mon regard s'emplit de compassion.

"Désolé, Sybille, je ne voulais pas te faire de mal, je ne savais pas... Mais franchement, c'est un mâton, il ne vaut pas mieux que les autres... Pas mieux que celui qui m'a fait sortir du trou contre une petite pipe... Je vous laisse, j'ai pas envie de me retrouver à nouveau au trou sans raisons."

Sans même un regard vers Ludwig, je me lève puis je me penche à l'oreille de la rousse.

"Si c'est à lui que tu pensais pour la peinture, laisse tomber. Mais ma proposition tient toujours, tu serais superbe sur une toile, crois moi."

Mon regard va de Ludwig à Alec, de Alec à Ludwig, sans savoir quoi faire, ni que dire. Qui croire ? Ludwig a l'air perplexe, étonné, comme si il n'en savait rien, mais il avait déjà joué le même jeu quand je lui avais demandé comment le suçon d'Olivia était arrivé sur son cou. Comme si, la relation à peine terminée, il oubliait tout, comme si rien ne s'était passé... Immobile, je retiens mon souffle, mordant toujours ma lèvre, les poings serrés, et l'air compatissant d'Alec ainsi que la phrase qu'il ajoute achèvent de me convaincre. Me tournant vers le jeune gardien, je lève la main et lui assène une gifle magistrale, qui retentit dans tout le réfectoire, m'attirant l'air stupéfait des détenus et des mâtons. Mais je n'en ai que cure, et les larmes commencent à rouler le long de mon visage, tandis que je murmure au jeune homme sur un ton douloureux, le coeur serré :

- Je te faisais confiance Ludwig, et c'est ainsi que tu me remercie...?

Puis je me relève brusquement, faisant crisser les pieds de ma chaise sur le sol, tout en frissonnant en sentant le souffle du détenu sur mon oreille. Me retournant vivement vers lui, je me retiens pour ne pas le frapper à son tour et je souffle doucement, la voix étrangement calme :

- Ne joue pas non plus à ce jeu là avec moi Alec, ce serait bien dommage pour toi...

Puis d'un geste vif, je tourne le dos aux deux hommes, me dirigeant d'un pas que je m'efforcais de garder calme vers le couloir, le visage ruissellant de larmes, mes cheveux roux ondulant en une vague flamboyante dans mon dos.

Invité

Pas besoin d'être devin pour comprendre maintenant que Sybille est au courant de ce qui s'est passé entre moi et Alec... Cet enfoiré, ca il ne s'en sortira pas comme ca, mais pour le moment, je tente de remetre mes esprits en ordre, quand une baffe magnifique m'arrive sur la joue.

Bah... Une de plus une de moins... J'y suis habitué, nan, ce qui me gène, c'est que ce soit de la part de sybille en fait... Je n'ai pas le temps de dire quoi que ce soit, Sybille part, et d'ailleurs, quelques gardiens, voyant que je ne fais rien, se dirigent déja vers elle... Je me lève vivement, je suis remonté comme un coucou suisse, aussi, je risque de faire preuve de violence avec tout le monde, même avec elle, et surtout avec LUI.

Quand je passe a coté de lui, je le regarde de haut, en apparence, j'ai l'air d'un calme olympien, ca en est presque étrange. Je lui crache au visage, ce qui est suivit d'un coup de genoux dans le ventre, et je lui souffle :

-Et c'est pas finit...

Puis, d'un pas vif, je me dirige vers la sortie, pour rejoindre Sybille, je cours presque, et quand je passe a coté de mes collègues, je leur fais signe que je m'en occupe moi même.

J'attrape assez violement sybille par le bras, pour la forcer a me suivre, et une fois dans le couloir, je la lache, et je lui cri presque :

-Tu le savais que ca allait arriver, alors te pleins pas !

Elle a toute les raisons de se pleindre, mais ne comptez pas sur moi pour le reconnaitre.

D'un geste vif, je m'essuie le visage. Puis, me redressant après le coup qu'il m'a donné, je le suis... sans courir néanmoins et en prenant soin d'éviter les autres gardiens.

Quand j'arrive dans le couloir, j'assiste à une scène de ménage. Il la plaque fortement contre le mur et commence à l'engueuler. Je l'avais vue partir en larmes, ce mec n'est qu'un enfoiré... Mais peut-être est-elle vraiment amoureuse. Je me mets dans un coin, pour qu'il ne me voit pas et j'écoute...

Oui, je suis un voyeur, mais autant lui donner une bonne raison de s'en prendre à moi... Je vais briser définitivement son couple. Il ne mérite pas une telle fille... Bien que je ne connaisse rien d'elle, elle était prête à m'aider. Il ne la brisera pas !

D'un coup d'oeil, je vois les gardiens rappliquer, se précipitant vers moi. Aïe, je n'avais pas prévu cela... Mais il est vrai que de gifler un gardien en plein réfectoire n'était peut-être pas non plus la meilleure chose à faire... Me précipitant vers le couloir, je sens soudain la main de Ludwig m'attrapper, et il me tire assez violement dehors, m'arrachant une grimace de douleur. lorsqu'il me lâche, je me masse le bras, le visage ruissellant de larmes, tout en l'écoutant crier. Indignée, je lui décoche une nouvelle gifle, bien qu'un peu moins forte que la première, tout en lui répondant sur le même ton, tremblante de rage :

- Tu te fiches de moi ? Evidement que je le savais, mais je pensais que tu m'aimais et que tu me respectais assez pour ne pas coucher dans les deux heures suivantes avec un détenu !

Ecoeurée, je le détaille de haut en bas, avant d'ajouter d'une voix tremblante :

- Dire que tu as osé revenir me voir hier soir et me mentir...

Comment avait-il pu me faire ça, comment avait-il pu ?! Avec un homme en plus ! Tout à ma colère et à ma douleur, je ne remarque pas Alec qui se plaque contre le mur, tapis dans l'ombre, et qui ne perd pas une miette de notre conversation...

Invité

Heureusement pour ce chèr Alec, je ne l'ai pas vu, sinon, vu la rage dans la quelle je me trouve en ce moment... J'aurais surement passé mes nerfs sur lui.

Par la suite, voyant qu'elle est trop enragée pour avoir les idées claires, le lui mets sur la joue une petite baffe, qui ne lui fait pas mal le moins du monde, mais elle ne s'y attendait pas, et elle me regarde maintenant avec des yeux ronds, elle se tait enfin, pour me laisser placer un mot.

-De un ! Je ne t'ai pas mentis ! Si tu parles de cette marque dans mon cou, je t'ai dis la vérité, ca date ! si ca peut t'amuser, je t'emmenerais même voir la personne qui m'a fait ca hein ! On se fait une bouffe pendant qu'on y est !

Je marque une pose, ma voix est forte presque agressive, il parait que je fais peur quand je me mets a parler comme ca... Enfin, c'est ce qu'on m'a beaucoup dit déja...

-De DEUX ! Quand un mec t'enlève ton pantalon, commence a te tailler une pipe, et qui t'exite de diverses manières, je ne vois pas vraiment ce que j'aurais pu faire ! J'ai merdé ok, ca te va !? Je voulais pas le faire, je le lui ai dis, et cet enfoiré continuait, encore et encore ! Hier ca n'avait pas l'air de te gener que j'ai facilement quelques ardeurs... Alors lache moi ok ?!

Je l'écoute s'énnerver et un sourire se dessine sur mon visage. Je m'avance, en prenant l'expression la plus neutre possible.

"J'ai pas vraiment eu l'impression de te force beaucoup."

Je fronce les sourcils. Bien sûr que c'est un mensonge, mais il aura beau chercher à se défendre, ça ne marchera jamais... et s'il me frappe, ça sera encore pire... Et il est bien trop en colère pour se contrôler... Je vais donc le laisser me battre.

Je m'approche de Sybille et tente de nouveau de la convaincre.

"Je ne joue pas Sybille. Je le hais, c'est un fait, mais je hais tous les gardiens. Je ne te connais pas, mais cette enflure ne mérite pas quelqu'un comme toi."

Je me recule un peu, il ne faut pas qu'elle me frappe, sinon ça gacherait ma crédibilité, puis je replonge mes yeux dans ceux de Ludwig et là, on peut y lire de la colère et du défis...

Si il a bien quelquechose à laquelle je ne m'attendais pas, c'était bien qu'il me frappe. Certes, pas assez fort pour me faire mal, mais le geste est là, et cela suffit à m'immobiliser pour que je le regarde, les yeux emplis de larmes, incrédule. Mais de quoi parlait-il ? Cela n'avait alors, mais alors strictement rien à voir ! Il me dit que cela date, d'accord, je le crois ! Quoique, à présent, vu ce que je venais d'apprendre, la confiance mettrait du temps à revenir...

Et voilà qu'Alec venait en rajouter, contredisant ce que Ludwig venait de m'affirmer. Ne sachant qui croire, je recule encore plus, chose d'ailleurs difficile, vu le mur qui se trouve derrière mon dos, secouant la tête, les larmes ruisellant sur mes joues pâles. Qu'ils arrêtent, qu'ils arrêtent ! Complètement perdue, à la fois folle de rage et de chagrin, je secouais une fois de plus la tête, avant de hurler aux deux hommes qui semblent prêt à se sauter à la gorge :

- Arretez !

Reprenant mon souffle, je reprenais d'une voix tremblante, que je m'efforçais vouloir sûre d'elle :

- Arrêtez, laissez-moi...

Pourquoi ils faisaient ça, se moquer de moi de la sorte, me mentir, envenimer la situation ? Comme si je n'en souffrais pas assez... Incapable d'en supporter plus, j'éclate en sanglot, avant de me jeter au cou du gardien, que j'embrasse avec une fougue douloureuse. Me détachant ensuite de lui, je lui murmure d'une voix brisée à l'oreille, avant de me dégager de ses bras et de reculer, disparaissant ensuite dans les couloirs :

- Reviens me voir quand tu auras prit une décision... Je t'aime...

Invité

Ca, je m'attendais a tout sauf ca... Je ne répondis même pas a son baiser, me laissant tout de même faire, et la regardant avec des yeux ronds, sans même oser la toucher autrement qu'avec mes lèvres.

Puis, je la regarde partire, levant doucement un bras vers elle, comme si je voulais la retenire, alors qu'elle est encore loin et que je ne fais même pas un pas. Puis, alors qu'elle ne peut déja plus m'entendre, je murmure doucement :

-Je t'aime sybille...

Je reste quelques instants immobil comme cela... Puis, ma rage revient, et avec une grande violence, je me jète sur Alec, le plaquant contre le mur, une main sur l'une de ses épaule, et mon bras sous sa gorge, que j'appuis sans l moindre modération e direction du mur, je suis en train de l'étouffer, qu'importe...

-Toi... Sal enfoiré !!!

Je lache alors son épaule, pour envoyer dans son ventre un coup de poing, de toute mes forces, ce qui enlève d'ailleurs un peu de préssion sur son cou.

Elle l'embrasse ! Je suis plutôt surpris de cette réaction... Je n'ai jamais vraiment compris les femmes... Je soupire en la voyant s'éloigner et un sourire se dessine sur mon visage quand j'entends Ludwig déclarer sa flamme de manière si pitoyable... Mais elle n'est plus là...

Il se tourne alors vers moi... J'aurais tellement aimé qu'elle le voit sous ce jour là... Si laid, défiguré par la haine... Si violent alors qu'il me plaque contre le mur. Le bruit de mon dos résonne dans le couloir. Il enfonce violemment son poing dans mon ventre et je ne peux empecher un cri de douleur de m'échapper... Je n'ai plus de souffle et il presse toujours mon cou.

Je tente de me ressaisir et plonge mon regard méprisant dans le sien:

[b]"Moi ? Un enfoiré ? Mais c'est toi qui l'a trompée ! C'est toi qui a perdu la tête pour un simple pipe ! C'est toi qui en redemandais, même si tu ne veux pas l'avouer ! Tu m'aurais laissé t'enculer sans bronché si j'en avais eu envie ! C'est toi qui lui a fait du mal ! C'est toi qui a fait une gaffe ! C'est toi qui l'a frappée et insultée ! C'est toi l'enfoiré, Ludwig ! Moi je t'ai cherché, je t'ai provoqué, oui... Mais c'est toi l'enfoiré, pas moi ! et c'est parce que tu le sais parfaitement que tu m'as envoyé au trou."

Je me tais brusquement. Il vient de me frapper à nouveau pour me faire taire.

(J'ai un peu fait jouer Ludwig sur la fin, mais c'était necessaire... Je ne sais pas si Sybille joue ou pas... à vouq de voir...)

M'éloignant des deux hommes, tournant le dos à Ludwig, je ne l'entends pas murmurer ces quelques mots, sinon il aurait été très probable que je me retourne. Mais le bruit violent du dos d'Alec heurtant le mur qui résonna tout de suite après dans le couloir, suivit de la voix de Ludwig me fait sursauter, et je fais aussitôt demi-tour, alarmée par le bruit que font les deux hommes.

Cependant, je juge sage de ne pas me montrer, et, me collant contre le mur, à l'angle du couloir, j'écoute donc la discussion des deux hommes, me mordant la lèvre jusqu'au sang en voyant le jeune gardien frapper le détenu. Entendre dire celui que vous aimiez qu'il prends plaisir à frapper et à voir souffrir est une chose, surtout si il est totalement différent avec vous, mais le voir à l'oeuvre, croyant que vous n'êtes pas là en est une autre...

Luttant pour ne pas intervenir, ou, au contraire, m'enfuir en courant et rayer cette scène de ma mémoire, gardant en tête l'image du Ludwig que j'avais toujours connu, je serre les poings en entendant la riposte d'Alec, qui, bien que non manuelle, me fait tout autant de mal. Deviner par des insinuations ce qui s'est passé est également une chose, l'entendre dire par la propre bouche de celui qui l'a vécue en est aussi une autre... Les larmes aux yeux, j'entends à nouveau Ludwig le frapper et j'attends, curieuse de savoir ce qu'il lui répondra, puisqu'il croit que je ne suis plus là...

Invité

Les coups que je lui donne n'arrivent pas a me calmer, après celui que je lui ai donné pour le faire taire, je lui en redonne un autre, pour ce menssonge. Je lui avais clairement dit que je ne voulais pas de lui, avec les mots, et avec les poings, mais cet enfoiré avait tout fait pour m'exiter...

Je sers encore un peu plus son cou, voyant que son visage est de plus en plus rouge a cause du sang, je ne m'arrete pas, au contraire, cela me donne envie de continuer.

-Tu sais très bien que c'est faux ! Je t'ai repoussé un paquet de fois, toujours tu revenais a la charge toujours !

Je sais bien que j'ai une part énorme de responssabilité moi aussi, je sais bien que c'est puor cela que je l'ai envpyé au trou, mais hors de question de l'avouer, oh non !

-T'as voulu foutre la merde... Maintenant tu vas payer, je vais te crever sal enfoiré !

A ce moment, j'appuie de toute mes forces sur son cou.

Je ne peux même plus lui répondre tellement il presse ma trachée. Je sens que ma vue commence à se brouiller... Je ferme les yeux, mes doigts sont aggripés à son avant bras, mais je n'ai pas moyen de me défendre. Je ne suis même plus capable de bouger, ma respiration, très faible, est sifflante, l'air ne passe presque plus.

Un gémissement m'echappe alors que je voudrais hurler. Je me sens mourrir. Cet enfoiré va me tuer. Alors, dans un dernier sursaut, mon genou droit se plie avec violence et rencontre son ventre. Il se recule sous le choc. Le temps pour moi de reprendre ma réspiration. Une quinte de toux me prend que je n'arrive pas à calmer. Je tombe à genoux au sol et, je lui réplique, sur un ton haché:

"Qui essaies-tu... de convaincre... Ludwig ? ... Elle n'est plus... là ! ... Tu as pris ton pied... et c'est toi qui est venu... m'embrasser... pas le contraire... Tu n'aurais pas cedé... j'aurais laché l'affaire... Mais tu en avais... tellement... envie..."

Je me tais, ma gorge est trop douloureuse et il vient de se redresser... Il va m'achever à coups de pied, c'est visible dans son regard. Mon seul réflexe est de proteger ma tête.

A la vue du visage ensanglanté d'Alec, je me retiens d'intervenir : il allait finir par le tuer ! Mon visage devenant de plus en plus livide, et les paroles de Ludwig me font frémir : je sais qu'il en est capable, il n'y a qu'à voir l'état dans lequel il est et la violence avec laquelle il se met à l'étrangler pour le comprendre.

En voyant le détenu tomber soudainement à terre, j'esquisse un pas, décidée à empêcher un massacre, mais la voix de Alec retentit soudain, et, bien que faible et hachée, elle suffit à m'arrêter. L'enfoiré... le salaud ! Lequel l'est le plus, je n'en ai aucune idée, mais c'est la rage qui vint soudain se lire sur mon visage, tandis que mes larmes se remettent à couler.

Sortant du coin où j'étais tapie, je me jette sur Ludwig, l'empêchant ainsi de porter un coup peut-être fatal à Alec, et, apparament, ma réaction le déstabilise, et nous tombons tous les deux au sol, moi au-dessus de lui, et lui étendu sur le dos, tandis que je lui cries un " arrête ! " qui résonna dans le couloir. Haletante, je plante mes yeux dans les siens, le visage baigné de larmes, avant de m'effondrer sur lui, tremblante. Si un gardien sortait à ce moment-là du réfectoire, un bien joli spectacle l'attendrait, moi et Ludwig étendus sur le sol, et Alec gisant contre le mur, à moitié étouffé, le visage ensanglanté.

Evidement, il était impossible que tant de bruit passe inaperçu, et, justement, à ce moment là, un gardien sort du réfectoire, visiblement alarmé par le boucan qui résonnait dans les couloirs, et pose ses yeux sur nous 3, incrédule.

Invité

Sentant le coup d'Alec dans mon ventre, je m'écarte, en tenant mon ventre a cause de la douleur, puis, le voyant a terre, ne suportant plus ses paroles, je sors tout simplement mon arme a feu, que je n'utilise pourtant jamais, et je la pointe vers lui, cette fois ci, je vais utiliser la facon radicale, mais juste au dernier moment, Sybille me saute dessus, et me fait tomber a terre, le coup de feu part alors dan le mur.

Avec elle, je suis tellement différent d'habitude, mais la, je suis tellement enragé, que je tente de me débatre, mais elle s'éffondre totalement sur moi, je ne vois même plus alec.

-Laisse moi laisse moi ! Je vais le tuer !

Quand le gardien voit cette scène, il pousse Sybille d'un violent coup de pied, et m'aide a me relever, mon regard se fixe vers Alec, que je vise a nouveau avec mon revolver, mais bien vite, mon collègue s'empare de mon arme, je le connais cet homme, nous nous voyons souvent durant notre service... Il me connait un peu enfin... Il connait surtout mon coté psycopate...

-Tu pètes vraiment un cable la...

La respiration haletante, je détourne mon attention vers Sybille, que j'aide a se relever, je ne dois plus jeter un seul regard à Alec, sinon, je sens que je vaus vraiment perdre les pédales...

[l'autre gardien est un perso libre, chacun le fait jouer comme il veut...]

Au moment où le coup de feu part, j'ai un sursaut de terreur. Merde, il avait l'intention de me tirer dessus ! Quel taré !

Alors qu'un gardien arrive, je me redresse péniblement. Il faut dire que là, je suis vraiment mal en point... Je m'assois contre le mur et tente de reprendre mon souffle. Mon coeur bat a une vitesse affolante.
Il aide Sybille à se relever, elle a été poussée violement par l'autre mâton que je regarde d'un oeil méfiant.

Je tente rapidement de faire le point sur la situation: Sybille m'a sauvé, c'est certain, mais pourquoi ? Pourquoi ? Ne me déteste-t-elle pas ? Ou peut-être voulait-elle éviter qu'il ait du sang sur les mains... Je ne sais pas. Quant à Ludwig, lui, s'il n'avait pas été arreté par Sybille et l'autre mâton, je me serais pris une balle dans la tête. Il veut me tuer... Est-il possible de lui faire perdre son boulot ? De le séparer définitivement de son amante... Parce qu'il l'aime, c'est incroyable, mais je crois bien que c'est le cas... L'autre mâton, lui, je le connais... C'est celui qui m'a sorti du trou... Mais je vais éviter de le dire...

Bon, je n'ai pas d'alliés mais je peux peut être encore m'en sortir... Une quinte de toux me prend et je l'accentue un peu. Je me tourne vers la rousse et dans un souffle:

"Merci, Sybille. Tu ne l'as certainement pas fait pour moi, mais tu viens de me sauver alors que tu devrais me détester... Mais n'oublie pas ce fait: c'est un gardien et tu es une sous-merde à ses yeux, tu ne vaux pas mieux que moi... n'est-ce pas agent Helies ?"

Je ne lui adresse qu'un regard méprisant... S'il lui assure son amour maintenant, il avoue devant un autre gardien qu'il sort avec une détenue, s'il la rejette pour son image, elle sera défénitivement blessée. Et s'il se jette sur moi pour me tuer... Il risque de perdre son boulot, non ?

Le coup de pied que m'envoie le gardien me projete violement de côté, et, poussant un cri de douleur, je tente de me relever, la main crispée sur mes côtes, me mordant la lèvre :

- Salaud... Soufflais-je.

Sursautant à nouveau en voyant Ludwig pointer son arme, je ferme vivement les yeux, le coeur battant, ne voulant voir ça. Il ne pouvait pas le tuer, non...

Ouf, son collègue l'en empêche, et, pendant un bref instant, j'ai l'impression que le jeune homme blond va tout simplement se jeter au cou d'Alec pour finir ce qu'il avait commencé. Mais non, et, au prix de ce qui parait un effort surhumain, il m'aide finalement à me relever.

Grimaçante, je m'appuye sur son épaule avant de le lâcher, surprise par les soudaines paroles d'Alec. L'enfoiré, l'enfoiré ! Le foudroyant du regard, je pose ensuite mon regard sur Ludwig, secouant vivement la tête dans le dos de son collègue, qui le regarde avec un air perplexe et étonné. Qu'il dise tout ce qu'il veuille, mais pas ça !

Invité

Je sers les poings... Il a vraiment décidé de me faire chier celui la... Si sybille et Yann (il lui faut bien un nom a c'peuvre gardien...) n'avaient pas été la... J'aurais enfin pu avoir la paix.

Je connais d'ailleurs ce gardien, il ne supporte pas qu'un prisonnier s'en prenne a un employé, il lui arrivait aussi de profiter de certains détenus, mais dans l'enssemble, il était plutot correct avec ceux ci. Aussi, je n'aurais aucun soucis a dire que certains prisonniers sont des personnes comme les autres. Je ne peux pas non plus dire que j'aime Sybille, je n'y suis d'ailleurs pas obligé, je n'ai rien a répondre a cet enflure...

Je tente de me calmer, je respire un grand coup, puis, je me passe la main dans mes longs cheveux, en expirant longement. Puis, je jète un sourire méprisable a Alec, et je lui lance :

-Ne prend pas ton cas pour une généralité...

Je sais que j'ai la réputation de traiter ici et surtout de concidéré tout les prisonniers comme des sous merde comme dit Alec, je sais d'ailleurs que ce que je dis a Yann va paraitre suspect, car il est au courant de cette réputation, mais j'ai déja assez blaissé Sybille comme ca...

Je pousse un soupire, ils font chier ces deux là ! Alors que je vais recommencer, le collègue de Ludwig me tend la main:

"Debout Praens, je t'emmene à l'infirmerie."

Je me saisi de sa main et me hisse difficilement sur mes pieds. Je m'accroche à lui pour tenir debout... Merde, j'ai vraiment plus de forces. Mon corps est encore sous le choc, je sens que mes jambes sont tremblantes. Je peux faire le mariole, j'ai vraiment failli y passer.

"C'est vous l'chef, laissons les tourtereaux ensembles, il vont se réconcilier sur l'oreiller et tout ira pour le mieux."

Elle va me détester, mais de toute façon, au regard qu'elle m'a lancé tout à l'heure, je crois que c'est déjà le cas. Je plonge mon regard dans celui de Ludwig... Je suis un homme mort... voilà ce que j'y lis. Je ne peux me retenir de lui faire un sourire.

( Roh la missante OO )

Durant toute la discussion j'étais restée muette, posant tour à tour mon regard sur Ludwig, le gardien, Ludwig, Alec, Ludwig, Ludwig, Ludwig... Me rendant soudain compte que je suis entrain de le dévorer des yeux, je me reprends et inspire profondément, mais je suis coupée en plein élan par la phrase d'Alec.

Sidérée, je le regarde avec des yeux ronds, n'osant y croire. Comment pouvait-il, comment avait-il... Comment avait-il osé faire ça ?! Le salaud, le salaud ! Serrant les poings, je me mords violement la lèvre, le foudroyant du regard. Trouver une réponse, et vite...

L'air incrédule et sévère que pose le dénomné Yann sur Ludwig, puis ensuite sur moi, achève de me convaincre et, les yeux emplis de larmes qui, à vrai dire, ne sont pas tout à fait feintes, vu la scène qui venait de se passer et l'état dans lequel je me trouvais, je balbutie, tremblante, m'accrochant de toutes mes maigres forces au bras de Ludwig :

- Je, tu, ce n'est pas vrai ! Il ment !

Inspirant profondément, je laisse ruisseller les larmes le long de mes joues, tout en poursuivant, la voix tremblante :

- Il, je, il... Il a voulu me violer... Soufflais-je, avant d'éclater en sanglots. Il a voulu me violer ! Hurle-je ensuite, le visage livide, tout en pointant un doigt sur Alec.

J'ignore si le gardien me croira, mais, à vrai dire, vu l'état dans lequel je suis, il aura du mal à croire que je joue la comédie... Tout en laissant mes larmes ruisseller, je murmure d'une voix à peine audible, lâchant lentement le bras de Ludwig :

- Si il n'avait pas été là, je...

Invité

Alors la... Ces simples paroles ont suffit a me mettre encore plus hors de moi, c'était donc possible... Ca, qu'il ne se promène plus tout seul dans les couloirs celui la, parce qu'il risque d'avoir quelques ennuis avec un certain gardien qui se trouve ici même...

Je sais que Yann ne poura jamais croire a cette histoire, que j'ai couché avec elle, ca, je sais qu'il n'en doutera pas une seconde, mais je pense que personne de ma connaissance ne peut m'imaginer ayant une relation a peu près durable... Ou même, s'imaginer que je puisse aimer quoi que ce soit, sauf Sybille, et... Une autre personne encore...

Mais Sybille a eu une bonne idée, j'espère juste que Yann y croira. Pour faire quand même un peu plus crédible, je prend un petit air dégouté en regardant sybille qui me tient le bras, qu'elle me lache ensuite...

-Tu sais bien que je supporte toute sortes de violence... Mais pas de viols...

Yann hoche de la tête, mais quelque chose semble le gener, surement parce que Alec lui a aillé une pipe, mais ca, je ne le sais pas... Qu'attend il pour le frapper merde ? Les viols sont totalement interdits, et sévèrement punis !

Aux cris de Sybille, mon visage prend une expression de surprise absolument non feinte. Franchement, qu'est-ce qu'elle est allé imaginer elle ?

"Je m'interresse pas au nana, c'est des conneries."

Mon ton est froid, sans appel. Je regarde Ludwig puis mon "sauveur". Il semble perplexe... Bien sûr, il a eu une magnifique preuve de mon homosexualité ce matin même.

"Tu es blessée ? Si c'est le cas, viens à l'infirmerie, toi aussi. Si ce n'est pas le cas... Tu règleras ça avec la direction Ludwig, tu as failli tuer un détenu.

Je lance un sourire vers Ludwig, mais le camouffle aussitôt. Je ne dois pas montrer mon plaisir à ma bequille vivante.

"Quant à toi, Praens..."

Il ne termine pas sa phrase, mais c'est suffisemment clair. Il veut bien me croire si je le paye à ma façon... Pas de problème. Je baisse la tête en signe d'assentissement puis le gardien commence à me tirer vers l'infirmerie.

"Tu viens la rousse ? Et c'est quoi ton matricule ?"

Voilà pourquoi j'aime les gardiens pd !

A nouveau silencieuse pendant le reste de la discussion, j'hoche légèrement la tête aux paroles de Ludwig, un air d'horreur sur mon visage pétrifié, comme si je venais d'échapper à la mort. En voyant l'air à peu près convaincu de Yann, je pousse un léger soupir de soulagement mental, avant de me crisper en entendant les paroles d'Alec. Il ne pouvait pas la fermer celui-là ?! Que lui avais-je donc fait pour qu'il s'acharne de la sorte ? Si un jour je tombe sur lui dans les couloirs, il le regrettera... amèrement...

Secouant farouchement la tête, mes larmes coulant à nouveau sur mes joues, je regarde le détenu, silencieuse, avant de hurler un " menteur ! " qui résonne dans le couloir. Puis je me tourne vers Yann, soufflant le numéro de mon matricule, qui est le 240293, avant de simuler un évanouissement, tombant dans les bras de Ludwig.

Bien pratique cette technique, qui évite les question gênantes, un peu lâche, certes, mais au moins crédule, car vu mon visage livide, je doute que le gardien ai quoi que ce soit à redire. Tout en tombant dans les bras du jeune gardien, je lui soufflais discrètement, lui décochant un regard mystérieux :

- Tu ne perds rien pour attendre...

Invité

Moi ? Aller voir la direction ? Et puis quoi encore ? Nan, moi j'en conn ais un autre qui va aller voir le conseil de direction, je ne pensais pas Yann aussi crédul; bien sur, je ne suis toujours pas au courant de cette petite histoire entre lui et Alec...

Je laisse s'affiche sur mon visage un petit sourire amué, feignant un rire, puis, je lui dis :

-Moi ? Et que penseraient nos chère directrices si elles apprenaient que tu écoutes les prisonniers plutot que tes collègues ? Tu remets mon autorité en question là mon chèr Yann...

Mes connaissances en droits n'étaient pas très poussées, mais je savais qu'il pouvait avoir des problèmes a ce sujet, pas aussi gros que les miens bien sur, mais il allait se la fermer a mon avi, tout simplement parce que :

-C'est simple... Tu te la ferme, je me la ferme, et on est quits...

Yann hoche de la tête, c'est vrai qu'il ne risque presque rien, mais je sais qu'il a une peur chronique des directrices... Je n'ai pas la moindre idée de pourquoi mais bon... Quand sybille fait semblant de s'évanouire, je la ratrape de justèce, puis, je prend un air agacé... Il est faux bien sur, mais bon, la comédie est lancé, autant continuer...

-Putain de diabétique a la con ! Faut toujours qu'ils aient une maladie par ci ou par la ces... Bref, c'est pas la première fois, il faut qu'elle ai une injection d'insuline... c'est dans sa chambre, occupe toi de... De truc la, je connais pas son nom, je l'y emmène...

Je me détache de mon gardien et fait deux pas vers le blond. Je me suis un peu ressaisi pendant son discour.

"Praens ! A quoi tu joues ?"

Il tente de me retenir mais je m'accroche à Ludwig. En me penchant vers son oreille, je remarque les yeux de Sybille qu'elle referme aussitôt... Peu importe, j'ai une meilleure vengeance... Je murmure à son oreille:

"Ludwig Helies, ta chérie vient de me donner une superbe idée. Je vais porter plainte contre toi pour viol... J'ai passé la nuit au trou... donc je n'ai pas pris de douche... Un simple prélèvement confirmera mes dires."

Je me détache de lui, la haine luit dans mon regard. Mon ami le gardien me tire par la chemise et commence à me trainer violement vers l'infirmerie.

"Fait ce que tu veux avec la donzelle, Ludwig, je m'occupe de celui-là."

» Etrange...[Siska]