Recherche de recette

Sortant de ma cellule après un petit somme réparateur je décide donc d'aller faire le tour du propriétaire.
Je croise plusieurs prisonniers rapidement qui ont l'audace de ne pas me saluer. Marchant avec un petit air sur le bout des lèvres je sifflote une musique dont je ne saurais identifier le titre ou même l'auteur. Ce n'est qu'un vague rythme qui passe de mes pensées à mes lèvres.

Mes pas m'amène jusqu'a la bibliothèque où je décide de m'arrêter. Quelques personnes bloquent le passage mais je sais imposer ma forte présence. D’ailleurs qui sont-ils pour m'empêcher de passer. Moi le plus grand être de tous les temps. Splendide la grâce incarné je ne peut que passer.

Aussitôt je me dirige vers un rayon intitulé arts culinaires. Mes pas m'y ont encore guidé automatiquement.
Mes doigts glissent sur les étiquettes en compagnie de mes yeux. Rien à cannibalisme, mes yeux continuent, rien non plus à nécrophagie.
Réfléchissant je me tourne alors vers le rayon géographie où je puise un livre sur les tribus indigènes d'indonésiens. Revenant au précédent rayon j'y trouve un livre sur les 100 meilleures façons d'accompagner un bœuf entier.
Je m'assois à même le sol et me met à regarder en corrélation le chapitre sur les tribus cannibales et la meilleure façon d'accompagner un bœuf.
Ma langue passe sur mes lèvres ...maintenant j'ai faim !

Je rentre dans la bibliothèque avec une idée bien précise en tête. Je suis là depuis à peine quelques heures et ça me manque déjà. C'est fou d'être à ce point dépendant !

Je jette un oeil autour de moi, beaucoup d'étagères... aucun intérêt. Quelques tables... voilà qui me plaît plus. Des livres sont posés n'importe comment sur les tables et je vois enfin l'objet de mon désir: des feuilles de papier et des crayons !

Je m'en empare aussitôt et m'installe à terre sous une fenêtre. Je laisse mon regard errer dans la pièce à la recherche de l'inspiration... quand je la trouve enfin en la personne d'un jeune prisonnier. Il est, comme moi, assis à même le sol et feuillète deux livres à la fois. Il semble passionné par ce qu'il lit.

Il est divinement beau, ses longs cheveux argentés coulent de chaque coté de son visage, il est grand, fin mais parfaitement proportionné... Le model idéal.

Déjà mon crayon court sur la feuille alors que je le fixe avec intensité.

Mon corps fait encore des ravages.
Je suis beau grand et fort. La preuve encore un sombre inconnu que je ne connais absolument pas n'arrête pas de me fixer.
Je lève les yeux de mes recettes et m'imagine cet inconnu dans une marmite au court bouillon.
Je secoue la tête pour m'enlever cette idée de la tête. Quelqu’un de ma classe, mon rang et ma prestance mérite mieux qu'une vulgaire soupe.

Aussitôt je me l'imagine sur une broche au dessus d'un feu grillant lentement.
Effectivement il convient beaucoup mieux à la broche. Je sens déjà ce doux parfum de chair grillé qui s'élève de ce buffet.
Avec toute cette imagination mon estomac crie famine. Et surtout me tire de mon buffet imaginaire.

Je décide d'interrompre mes lectures à cet endroit emportant les livres sous mon bras pour essayer de me faire faire un plat à remporte avec l'un des cuisiniers de cet établissement.
Je me lève donc détend mes membres et me dirige vers l'inconnu pas si mal que ça.
N’étant pas très homme je le juge peut être avec disgrâce mais de toute manière aucun ne peut égaler ma beauté et ma supériorité.

Arrivé au niveau de lhomme je regarde vaguement son dessin et voit que ce croquis me représente plutôt bien.

Pas mal mais je suis nettement plus beau dans la réalité.

Pris d'un soudain élan de sociabilité je me présente à ce dessinateur assez mignon en réalité.

Je me nomme Kirof Bloodsun ça fait longtemps que t'es là ?

A peine ai-je le temps de croquer son visage qu'il se lève et se dirige vers moi. Je trace les courbes de son corps avant que l'image ne m'échappe. Mes toiles et mes couleurs me manquent vraiment... mais je vais devoir faire avec les crayonnés jusqu'à ce que je trouve autre chose...

Mon model s'avance donc et je me rends compte qu'il est plus grand que je ne le pensais. Sa démarche est souple et gracieuse... Son corps m'interresse vraiment... que ce soit d'un point de vue artistique ou... autre...

Avant même de me parler, il regarde mon dessin. Sa remarque me fait sourire, "plus beau dans la réalité"... je me demande s'il a conscience de l'uniforme de la prison ne le mets pas vraiment en valeur. Je suis certain qu'il serait magnifique en tenue d'Adam.

Kirof ? Etrange comme prénom...
Je me lève, il me dépasse encore de 15 bons centimètres.

Alec Praens, je suis arrivé il y a à peine quelques heures. Et toi ?

Encore un nain. Mais porquoi l'humanité entière est elle si petite.
La réponse est simple , parceque je suis leur supérieur à tous.
La perfection m'yant trouvé comme modèle il faut que je me montre à tous et toutes. Aussi ma taille aide beaucoup.

Il sourit à ma remarque? Insinuirait il que ma perfection n'est pas assurée? Cela ne se peut tout un chacun sait que ma beauté et mon corps est taillé par les dieux eux même.

Je remarque alors quelque chose sur son dessin. L'uniforme de la prison.
J'avais presque oublié que cet affreux uniforme était collé à ma peau. Mais les uniformes m'ont toujours bien allé , alors pourquoi celui ci moins qu'un autre.
Il s'ent enfin levé , je fais bien 15 bon centimètres de plus. Au moins comme ça il n'aura pas l'audace de poser des yeux banales sur les gracieux miens.

Son prénom est étrange et sonne absolument très mal à mon oreille délicate aussi je l'appelerais comme bon me semble.
Dailleurs je n'ai absolument rien compris de son nom de famille , je ne l'appelerais que par son prénom. Cela me fais penser que je ne connais même pas l'identité de ce gardien si aimable.

Bien Alex enchanté. Je suis là depuis ...un peu plus longtemps . Disons qu'en plus j'ai eu le temps de faire une petite sieste.
Pourquoi t'es là au fait ?

Question absolument idiote. Mais les gens moins intelligent et moins gracieux que moi , c'est à dire tous le monde , aime que l'on se préocupe de leur misérable vie. Elles étaient toutes comme sa. Ils l'étaient tous aussi dailleurs. Maintenant ils ou elles sont pareil , en petit morceau dans mon estomac.

Une sieste ? Depuis combien de mois voir même d'années est-il là ? Enfin, ce n'est pas le plus important. Si c'est un "habitué", je suppose qu'il sait qui son les matons avec lesquels on peu discuter et ceux qu'il faut fuir à tous prix. Il doit aussi connaître toutes les ficelles, qui dirige, avec qui il faut être ami pour avoir du rab de bouffe, comment se procurer des choses qu'on ne trouve qu'à l'extérieur...

J'ai de la chance finalement d'être tombé sur quelqu'un qui connaît les lieux aussi vite. A son attitude, je devine qu'il se sent ici sur son territoire. Si en plus, je peux le peindre et... faire d'autres choses avec lui, ça sera parfait.

Pourquoi t'es là au fait ?

Je reste quelque peu interloqué par sa question. Pourquoi me demande-t-il cela ? Nous sommes tous ici parce qu'on a été condamnés à ne plus voir la limière du jour... alors quel intérêt de ressasser le passé ? Je réponds tout de même pour ne pas le vexer :

J'ai tué un flic.

Je ne tire aucune fierté de ce qui m'a amené ici... mais peut être que lui si... Peut-être souhaite-t-il que je lui retourne la question... Cet homme m'a l'air d'être quelqu'un qu'il faut flatter, alors, flattons-le.

Et toi ? Pourquoi t'es à Sadismus ?

Je me surprends à fixer ses lèvres en attendant sa réponse, je détourne donc les yeux pour les poser sur mon dessin.

J'ai tué un flic.

Il a tué un flic ...comme c'est mignon.
Au moins ce dont on m'accuse et beaucoup plus grand et magnifique que de tuer un vulgaire policier.
Dailleurs je me demande si dans mes "partenaires" il n'y a pas eu de flic.
Surement , mais l'habitude des champs de tirs leurs donnent un goûts de poudre et fer. Et deplus il sont très mauvais partenaire à vouloir mourir dans des conditions qui abiment leurs coprs.

Et toi ? Pourquoi t'es à Sadismus ?

Pourquoi je suis là? Pour avoir des goûts différend à ceux du reste. Dailleurs c'est normal que Mes goûts soient unique. Ce sont les miens donc supérieur à n'importe quels autres goûts. Peu m'importe en fait les goûts des autres les miens seront forcément meilleur.

Ma magnifique tirade étant terminée je regarde à nouveau son dessin.
Sérieusement je suis extrèement plus beau en vrais. Et puis comment un vulgaire dessin dessiné par un vulgaire dessinateur pourrait refleter ma sublime beauté. C'est impossible. Aussi il est normal que je sois plus beau.

Et bien je ne m'étais pas trompé sur le personnage, quoi que... j'étais en dessous de la réalité : il a un ego surdimensionné !
Ai-je vraiment un intérêt à lui plaire ? Est-il totalement dans son monde utopique ou peut-il m'aider à tirer les bonnes ficelles pour survivre tranquillement ici ?

Pendant que je réfléchis, il jette un nouveau regard à mon dessin, il n'en semble pas satisfait. J'observe le croquis et je comprends aussitôt pourquoi. Avec cet homme, il n'est pas bon de vouloir représenter la réalité... l'uniforme de la prison, la saleté ambiante, ses traits tirés... Non, tout ça ne peut que lui déplaire. Je me demande si je serais capable, avec ce simple crayon de mauvaise qualité de faire un portrait de lui qui lui plaise...

Voilà une très bonne idée, en plus, ça m'occuperait ! Allez, je tente le coup. J'inspire profondément, ce n'est vraiment pas mon genre de m'enhardir ainsi, mais j'ai vraiment envie de relever ce défis...

Dis, Kirof, tu pourrais m'accorder un peu plus de ton précieux temps pour que je fasse une représentation de toi plus... travaillée

J'ai hésité un instant sur le dernier mot, je ne pouvais pas dire "enbellie" il l'aurait certainement mal pris. J'ai déjà une idée de comment je pourrais faire, mon crayon me démange alors que j'attends sa réponse

Dis, Kirof, tu pourrais m'accorder un peu plus de ton précieux temps pour que je fasse une représentation de toi plus... travaillée.

Servir de modèle. Quoi de mieux pour rester dans l'histoire. Je serais le David de Michel-Ange, le penseur de Rodin. Déjà que l'Histoire se rappellera de moi comme étant l'homme le plus beau le plus gracieux et avec les gouts les plus géniaux qui existent. Mais en plus ce dessin immortalisera mon image.
Je fais semblant de réfléchir, il ne faut pas laisser ce vulgaire dessinateur penser me posséder avec quelque chose.
Après quelques secondes de simili réflexion, d’ailleurs je m'étonne moi même du talent d'acteur que je produis.
Je pose donc mes livres les lachant en moitié. Aussi le livre de recette tomba à plas laissant voir le titre doré sur la couverture. L'autre tomba ouvert au chapitre en cours. Le titre en noir et gras se détachait nettement : << Les tribues canibales >>.

Oui pourquoi pas.

A peine ai-je posé ma question que je vois ses yeux se mettre à briller. Ma proposition semble lui plaire. Il joue la réflection un instant... Ca serait presque crédible si son visage ne reflétait pas autant son envie d'être représenté à son avantage...

Bien sur, lui sur un tableau... ça ne peut que lui plaire ! moi qui cragnait qu'il refuse...

Il laisse tomber ses livres et:

Oui pourquoi pas.

Je lui offre mon plus beau sourire puis mes yeux se posent sur les objets qu'il vient de lacher. la meilleure façon d'accompagner un bœuf, Les tribues canibales... Mon sourire se fane... Il a parlé de goûts différents... parlait-il de gouts culinaires ?

Je déglutis difficilement et tente de me reprendre:

Tu sais pas où je pourrais trouver une toile et de la peinture ? ou du fusain si tu préfère...

Je vois son regard difficelment masquable sur Mes livres.
D'où pose t'il un regard effrayé sur Mes livres. Je lui permet déjà de me dessiner il pourrait avoir au moins le respect de ne s'occuper de rien à part son dessin et moi.
Et puis pour le moment qu'il se rassure je n'en veux pas. Une fois qu'il aura fini mon dessin, peut être que je le violerais puis le mangerais après l'avoir lentement etouffé. Il faudra que j'en propose au gardien si gentil qui m'a acceuilli.

Tu sais pas où je pourrais trouver une toile et de la peinture ? ou du fusain si tu préfère...

Qu'est ce que j'en sais moi? Je t'ai dis j'ai juste eu le temps de faire une sieste d'une petite heure avant d'aller à la bibliothèque. Et puis la jalousie est-elle autour de ma sublime personne que je n'ai pas eu trop l'occasion de créer des contacts. Pourquoi les gens ne peuvent ils pas assumer leur médiocrité et ainsi ma supériorité.

Je suis soudainement pris d'un doute... ce mec est détestable ! Pourquoi faut-il que ce beau corps soit habité par une telle personnalité ?

Je soupire et acquièsce. Ca sera papier médiocre et crayon du même niveau... ça augmente la difficulté.

Je me retiens de répondre à sa remarque, ne voulant pas le froisser.

Mon esprit tourne à toute vitesse, où puis-je le peindre ? Les salles communes sont une mauvaise idée, trop de monde... Ma chambre ? Il y a un loir dedans... bon, en même temps, elle ne parle pas ca devrait aller...

Y a quelqu'un dans ma chambre en ce moment... La tienne est-elle vide ? Histoire qu'on soit tranquilles...

J'hésite à lui conseiller de prendre un livre... Si sa grandeur s'ennuie, il va raler et ne me laissera pas faire à mon gré... Je l'imagine, jouant les pachas, nu sur un lit... Un sourire se dessine sur mon visage, je m'efforce de me contrôler.

Vraiment, quel domage que cet être soit si excècrable !

Je rélféchis un peu et répond.

Aucune idée lorsque j'y suis passé pour la dernière fois oui. Maintenant ne conaissant absolument pas les autres habitant de cette chambrette je ne sais pas. Et puis de toute manière étant Ma chambre ils ne rentreront que selon mon bon vouloir.

Je le regarde et voit se dessiner un sourire étrange sur son visage.
Je n'aime pas ne pas être au courant. Il doit me dire la moindre des choses qui puisse le faire sourire comme cela. Sans sa ma supériorité innée et aquise n'aurait plus aucun sens.
Je prend mes lives, être dessiné devait prendre du temps.

Je suis fin prêt à l'acompagner dans ma chambre. Je pense poser nu que la posétérité remarque que je n'avais pas un outil de gamin. Et puis tous les plus grands artistes les ont représenté. Alors pourquoi pas les miennes.

(Mdr... tu lis dans mes pensées... et dans celles d'Alec accessoirement...)

Parfait ! Sa chambre est pour le moment vide et il ne laissera personne nous déranger. Je ne pensais pas qu'il serait si conciliant...

Il me fixe un instant, fronce les sourcil puis ramasse ses ouvrages... Une lecture qui je l'espère ne lui donnera pas de mauvaises idée.

Il semble presque aussi motivé que moi par cette séance pose. Je jette un oeil sur mon matériel. Voyons, si sa chambre est organisée comme la mienne - ce qui est certainement le cas - je vais devoir m'installer en équilibre... Il me faut un support. D'un geste assuré, j'attrappe un livre sur une étagère... plat et grand, exactement ce qu'il faut pour me faire un sous-main. Je ne prends même pas la peine de regarder le titre, cela m'importe peu. J'ai assez de papier, mon crayon est taillé. Je suis prêt.

Je me retourne vers Kirof qui a gentillement - bien qu'un peu impatiemment attendu que je me décide - et lui lance:

Merci encore d'avoir accepté, je te suis.

Et hop, un petit coup de pomade !

Je me vois déjà seul avec lui... va-t-il me laisser le deshabiller ou est-il pudique ? Non, il ne voudra certainement pas cacher sa sublime personne...

(dsl si j'ai pris trop de libertés par rapport à Kirof...)

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