Visite pour Carl Hyde.

J'entra dans la salle des visites et jeta un oeil découragé autour de moi. Ce n'était pas l'endroit le plus accueillant que j'avais vu dans ma vie. Le gardien nous donna des badges avec les noms de ma tante et le mien. J'ignorais à quoi cela pouvait servir, mais ne dit rien.

Je laissa ma tante aller s'asseoir à l'écart avec mon fils et ma fille qui jouait sur le sol. Un gardien m'indiqua où je devrais aller m'asseoir.

C'était comme dans les films. Une immense vitre probablement blindée séparait les visiteurs des prisonniers. Il n'y avait que de petits trous, pour nous permette de parler.

Je pris place sur la chaise et attendit, jouant nerveusement avec mon alliance. Plus j'y pensais, plus j'en étais convaincue. Il ne serait pas content de me voir... Il me traiterait d'idiote. Il me dirait que c'était dangereux de venir ici.

Je soupira et regarda ma tante, qui me fit un sourire réconfortant. Je me tourna vers la vitre et continua à attendre nerversement.

j'entrais dans la salle de visite derriere Steve. Je regardais autour de moi. Je vis une femme que je ne connaissais pas, et derriere la vitre des invités, je la reconnu. Je me sentis défaillir. Je ne savais pas pourquoi je me sentais comme ça. J'étais, tellement soulagé qu'elle soit en vie. Jamais je n'arriverais à lui dire combien j'étais content qu'elle ne soit pas morte, et je regretais qu'elle ne le sache pas, mais j'aurais bien de la difficultée à lui montrer, avec Steve derriere moi.

Je m'avançais vers la vitre. Je la fixais quelques instant, j'étais tout simplement abasourdi. Je réussis finalement à m'asseoir et je dis d'une voix sourde:

-...Tu es vivante ...

Je me sentis déssoufler, comme si un énorme poid venais de tomber, je me sentais mieux. Je tournais les yeux vers Steve, puis je dis d'une voix plus normale, qui me ressemblais plus:

-Tu n'aurais pas dû venir ici ...

Je ne remarquais rien d'autre qu'elle. Pour l'instant, j'était terriblement content qu'elle ne soit pas morte, et malgré la peur que je me faisais avec Steve, j'étais terriblement content qu'elle soit venue me voir.

Lorsque je le vis entrer dans la pièce, je ne pus dire si c'était heureuse ou triste. J'étais heureuse de le voir, évidemment! Mais... Le voir derrière une vitre, ne pouvoir le toucher, savoir qu'il devrait passer le reste de sa vie derrière les barreaux... Ça me désolait.

-...Tu es vivante ...

Je fis un petit sourire. Oui, j'étais vivante. J'avais eu de la chance je crois.

-Tu n'aurais pas dû venir ici ...

-Je savais que tu dirais cela, dis-je d'une petite voix. J'ai hésité. Mais je voulais te revoir...

Je regarda le gardien avec lui qui alla s'adosser au mur un peu plus loin. Il avait une tête à faire peur. Cette prison était déjà assez effrayante, si en plus les gardiens l'étaient, ce ne devait pas être une partie de plaisir tout les jours.

-Ça va?, demandais-je.

Je ne savais pas quoi dire. C'était le blanc le plus total. Il s'en était passé des trucs pourtant depuis la dernière fois qu'on s'étaient vu, mais je ne parvenais pas à parler. J'étais beaucoup trop stressée. Mon coeur battait rapidement, j'en avais presque mal à l'estomac.

Je continuais de la fixer, je ne pouvais la lacher des yeux, je ne savais pas quoi lui dire et pourtant, je ne m'étais jamais autant interessé, inquieté pour une personne de toute ma vie. J'avalais difficilement. Moi et les relations humaines, Carl 0 ... les relations 1285 ...

Je me passais la main dans les cheveux. Elle devait reconnaitre ce tic, je l'avais toujours eu, mais depuis mon arrestation c'était de mal en pis. J'eux beaucoups de difficultée à dire quelques chose, je dis finalement:

-TOI ... Comment ça va.

Je ne voulais pas lui parler de moi, ça n'allait pas bien, ça n'irait pas bien. Mais de la savoir en vie, tout changeais, du moin, pour moi. Je ne lui avais pas parlé d'un ton agressif, j'étais nerveux. Je l'étais rarement. Mais devant elle en ce moment je l'étais. Était-elle contente de me voir? Elle venait certainement me dire qu'elle c'était fait une nouvelle vie, un copain, surement beaucoup moin agressif ... et de son age surtout ... et du moin, pas en prison à vie ...

Je baissais les yeux. Une bague, pourquoi je m'étais autant attardé dessus? Parce que c'était une aliance ... ¨ca répondait à ma question. Elle était mariée ...

Je me passais la main dans la figure et je dis en pointant évasivement la bague ...

-... tu ... tu es mariée?

J'avais parlé sur un ton pressé, stressé. J,avais peur de la réponse et pourtant elle était evidente, tout ce que j'avais toujours voulu, qu'elle se trouve quelqu'un pour elle. Maintenant, j'étais presque effondré. Comme si la réponse éliminerais toutes ces pensées, elle avait une bague, c'était evident qu'elle était marié, et moi, je ne lui en avais offert aucune ...

Je le regarda un long moment. Il semblait stresser, un peu à bout de nerfs. Cet endroit était évidemment pas un centre de repos et de détente. Je fis un petit sourire en le voyant glisser une main dans ses cheveux. C'était ce genre de petits détails qui m'avait manqué chez lui. Ses petites manies qu'il ne réalisait pas toujours.

-... tu ... tu es mariée?

Je fronça les sourcils, ne comprenant pas immédiatement et baissa les yeux vers ma main. Un petit "ho" sortit de ma bouche et je souris.

-Non! Ce n'est pas une vraie alliance. C'est ma tante qui me l'a acheté lorsque je suis allée vivre avec elle. C'était... Plus facile comme cela... Dans ma condition. Faire croire que j'étais mariée... Ma famille est très chrétienne croyante et pratiquante et ça m'évitait un tas de question. C'est plus par habitude que je la porte maintenant.

Je n'arrivais pas à lui dire ce que je devais lui dire. C'était difficile. Surtout avec ces quelques gardiens dans les environs, cette vitre qui nous séparait, cet endroit effrayant. Surtout qu'il y avait des choses que j'aurais du dire il y avait maintenant tellement longtemps.

Je relevais les yeux vers elle, reconnaisant. Je savais que je ne devais pas l'être. C'était beaucoup mieux pour elle qu'elle se fasse une nouvelle vie, mais j'étais égoiste aujourd'hui, j'étais incapable de me laisser songé qu'elle puise être avec un autre homme.

Je pris une grande inspiration. Lui parler, savoir ce qu'il lui arrivait, je voulais savoir, je ne voulais pas qu'elle me pose de question, alors je devais lui en poser moi.

- ... Tu ne m'as pas dis si tu allais bien ...

Je la fixais dans les yeux, comment est-ce que je n'avais pas pu me rendre compte que je tenais autant à elle? Pourquoi est-ce que je devais être en prison pour finalement comprendre.

Je fermais les yeux à cette pensée. Pour une fois dans ma vie, j'avais qu'une seule envie, lui dire que je l'aimais. Mais je me refusais à le faire. Je ne pouvais pas lui faire ça. Pas maintenant.

Il semblait soulagé de ma réponse. C'était tellement difficile de comprendre Carl, de comprendre ce qu'il pensait, ce qu'il ressentait.

- ... Tu ne m'as pas dis si tu allais bien ...

-Oui, je vais bien. Depuis la fin de l'Undercity, ça n'a pas toujours été la joie, mais je vais bien maintenant. Après la mort de mon père, je suis venue vivre chez une de mes tantes, en Autriche. Je me suis trouvée un petit boulot. Je reprend une vie normale quoi...

Je sursauta en sentant quelque chose me passer sur le pied. S'il y avait des rats dans cet endroit, je me plaindrais! Je passa les yeux et fit mon fils qui me regardais en souriant. Ma fille le suivait de près et lui grimpa dessus. Des vrais monstres! La véritable raison de ma visite ici.

-Mais, ce n'est pas pour parler de moi que je suis ici aujourd'hui... Carl... Je... J'aurais du te le dire avant, lorsque je l'ai su, mais je ne trouvais jamais le bon moment... Et ça été la fin...

Je me pencha et prit mon fils et le posa sur la table en face de moi. Il regarda Carl un moment, curieux, et se mit à taper la vitre en riant. "Pa-pa". Je prit ensuite ma fille, qui resta collée contr moi. Elle était plus timide. Elle jetait quelques regards à son frère et à Carl, mais ne bougeait pas.

Je ne savais pas quoi dire, j'ignorais si je pouvais rajouter quoique se soit.

Je baissais les yeux, regardant les gamins ... J'étais heureux qu'elle aille bien. Je ferais en sorte, même en étant ici, que tout aille bien pour elle. Je vins pour ouvrir la bouche, voulant dire quelques chose, mais je me retins lorsqu'elle prit les enfants, Je fronçais les sourcils, je croyais qu'ils étaient à la dame plus loin.

"Pa-pa"

Je reçus comme un coup dans la poitrine. Je l'observais quelques instants, m'approchant le visage de la vitre. Je levais les yeux rapidement vers Eddy et je dis en bagayant légèrement:

-...D... dit moi qu'il dit ça à tout les hommes qu'il voit!

Je tournais le regard vers la petite fille qui me fixait d'un air gêné. Les yeux de sa mère, c'était évident, ce petit regard, bien à Eddy. Je regardais à nouveau le petit garçon, ils se ressemblaient beaucoups, mais il y avait quelque chose qui me faisais vraiment croire qu'il n'était pas le fils de n'importe qui.

-...D... dit moi qu'il dit ça à tout les hommes qu'il voit!

Je fronça les sourcils légèrement. Qu'est-ce que c'était que cette réplique!? Comme si mes enfants appelaient tous les hommes qu'ils voyait "Papa"!

-Je ne lui ai montré qu'une photo de toi dans le journal, une où tu n'avais pas l'air trop méchant ou ensanglanté. Il est très intelligent...

Je glissa une main dans le dos de mon fils pour qu'il se calme. J'avais beau croire que cette vitre était à l'épreuve de tout, mais elle n'avait jamais été testé par un bambin de 9 mois. Il allait la défoncer s'il n'arrêtait pas de taper dedans.

-Carl, voici Yahn et Lillie. Hyde évidemment.

Je l'observa un moment, guettant sa réaction. Il pouvait être tellement imprévisible.

-J'aurais du te le dire dès que je l'ai su, murmurais-je.

J'ouvris la bouche, incapable de la refermer. Comment réagir? Je n'étais pas préparé à cela, toutes mes réactions, il n'y en avait aucune qui fonctionnais, propice pour le moment. Même me passer la main dans les cheveux était tellement désuet face à cette révélation.

Je sentis les larmes me monter au mieux, Je laissais tomber ma tête contre la table. je ne voulais pas pleurer devant elle ... ou devant Steve! Mais j'étais incapable de me retenir, j'étais tellement content ... C'était le plus beaux jour de ma vie, et je ne pouvais même pas le savourer.

Je relevais la tête, et puis qu'elles coulent ses larmes, Steve choisrait certainement le pire moment pour me retourner dans ma cellule. Je n'avait pas de temps à perdre.

Je souriais, pas un gros sourire, mais un sincère.

-... ce ... ce n'est pas ta faute ... Je suis un imbécile ...

Je gardais les yeux fixé sur les enfants ... Mes enfants. Je secouais la tête, je devais me dépecher.

Je pris un morceau de papier, et le crayon qui était solidement attaché à la table. J'inscrivis un long numero sur une feuille. Je le fis passer en dessous de la vitre et je dis à Eddy d'une voix faible:

-Mon compte ... Il t'es ouvert ... Je comptais te donner l'acces .. avant ... mais tout à été trop vite ... je ...

Je pris une grande inspiration et je dis toujours faiblement, je tenais à éviter que le gardien ne m'entende:

-...Je suis désolé ... d'être comme je suis ... Je tiens tellement à toi, même si je n'ai jamais compris comment toi tu faisais ...

Je fis un mince sourire désolé puis j'ajoutais.

-Prend l'argent qu'il te faut ... pour toi ... pour les enfants ... je ne peux pas m'en servir ... et cet argent, je l'ai toujours mis de coté, pour ça.

Je penchais la tête, ce genre de révélations, ça m'ébranlais. Je ressentis les larmes monter, et je dis avec l'emotion dans la voix:

-J'aimerais tellement ... vous serrez contre moi ...

Je baissais les yeux, et je dis:

-Je le ferais ... je te le jure ...

J'étais ici à vie. Mais maintenant. Je ne resterais pas bien longtemps. Et c'était tres clair pour moi.

J'étais soulagée de voir la réaction de Carl. Il semblait heureux, malgré les circonstances. Le voir pleurer me chamboulait. Comme j'aurais aimé pouvoir le serrer dans mes bras, me coller contre lui, pleurer avec lui.

Je pris la feuille qu'il me glissa avant que Yahn ne le fasse et qu'il s'amuse à la déchirer. Je le déposa par terre et Lillie aussi. Ils commencèrent à se chamailler, mais je les ignora, par habitude.

-Je ne suis pas venue ici pour cela tu sais, dis-je la feuille dans la main.

Je me sentais un peu mal à l'aise. J'avais l'impression d'être une de ces femmes qui se font engrosser pour obtenir de l'argent. Ce n'était pas le cas, mais je ne m'attendais pas à cela. Évidemment, un peu d'argent était apprécié. Je n'avais pas envie de vivre toute ma vie chez ma tante et mon maigre salaire ne m'aidait pas vraiment.

-J'aimerais tellement ... vous serrez contre moi ... Je le ferais ... je te le jure ...

Je fis un sourire. J'étais heureuse de l'entendre dire cela. Je n'avais jamais vraiment su ce qu'il ressentait pour moi. J'avais souvent cru que je n'étais pas grand chose à ses yeux. Pas rien, sinon il ne se serait pas encombrer de moi, mais rien de vraiment important.

-J'y compte bien, murmurais-je. Je vais t'attendre... Même si ça doit prendre dix ans...

Je savais que le seul moyen pour lui de venir nous rejoindre serait de s'évader. Cela ne me dérangeait pas. Tout ce que je voulais, c'étais de l'avoir près de moi. Si je le pouvais, je l'aiderais même à s'évader.

Je pris ma bourse et sortit une photo que je glissa par la petite fente.

-Je t'ai apporté une photo des enfants. Ne te fis pas à la photo, ils ont peut-être l'air d'être des anges, mais ce n'est pas le cas! Tu devais être un monstre lorsque tu étais petit, car moi j'étais très sage!

Je baissa les yeux une seconde. J'avais du mal à comprendre pourquoi j'étais encore aussi timide avec lui. Je glissa un petit objet par la fente.

-C'est le jonc qui va avec ma bague... Techniquement, elle te revient, alors tu peux en faire ce que tu veux. Il ne vaut rien légalement.

Je le regarda dans les yeux. Je me sentais un peu stupide. On dirait presque que je lui faisais une demande en mariage. Je trouvais la situation un peu étrange.

j'essayais évasivement d'essuyer mes yeux.

Je ne suis pas venue ici pour cela tu sais,

Je répondis rapidement:

-Je le sais très bien. C'est pour ça que je te donne cet argent.

Je pris la photo d'une main tremblante. Elle ne savait pas ce que cette photo pouvait représenter pur moi, j'avais l'impression d'être compresser par je ne sais quoi, parce qui m'empechais d'aller les rejoindres.

Je ne pouvais lever mes yeux de sur la photo, je ne le fis que lorsqu'elle me passa le jonc. elle voulait donc m'achever? comment est-ce que je survivrais dans cette prison? Maintenant je le savais, simplement à l'idée de sortir d'ici, je survivrais simplement pour aller rejoindre la famille que j'avais maintenant.

-...Eddy ... ou ...

Je venais de voir son petit carton avec son nom, je dis en haussant les sourcils:

-...Edith? ...

Je pris le jonc et je le serrais dans ma main. Je dis d'une voix basse, mais directe:

-Je t'acheterais une bague ... celle que tu voudras lorsque je sortirais d'ici ... Je ... J'irais ou tu voudras ... Je ne tuerais plus jamais ...

Et je fis un mince sourire en disant:

-...Et si nous manquons d'argent, ce que je doute fortement ... Je travaillerais légalement, et nos enfants ne seront jamais mêlés à rien du tout ...

Je penchais la tête, j'évoquais un futur certainement bien lointains. Et ce ne serait certainement pas rose tout le temps. Je serais poursuivis durant des années ... et si je me comporte bien l'ont m'oublierais. Mais je serais certainement rendu sénil et eddy aussi à ce moment là.

-Je t'aime Eddy ...

Je gardais longuement les yeux posés sur elle puis je les baissais sur mes deux enfants, je dis au premier:

-Je t'aime , Yahn ...

Je tournais les yeux vers la petite fille:

-Je t'aime Lilie ...

Je ne savais pas pourquoi j'prouvais autant le besoin de leurs dire. Ils ne comprenaient certainement pas ce qui se passait. Mais peut-être que ce serait la seule fois dans ma vie que je leur diraient, même si je me refusais à ne plus jamais les voirs.

Je relevais la tête vers Eddy, et je ne dis rien, ne voulant pas les lacher de vue, ... je ne voulais pas qu'ils partent ...

J'avais plus ou moins écouter distraitement la conversation de Carl avec... sa femme je crois. Elle était mignonne, mais j'avais vu mieux. Les gamins eux feraient de magnifiques petites bestioles en vieillissant.

Lorsque mon prisonnier préféré commença avec ces "je t'aime" destiné à tout ce qui bougeait dans la pièce, je décida que la visite avait assez duré. Les prisonniers n'avaient pas le droit à de très longues visites. J'avais été gentil sur ce coup! Il devrait me remercier un jour!

Je m'approcha de Carl et posa ma main sur son épaule.

-Allez, la visite est terminé. Le bateau va bientôt repartir!

Je retirais rapidement sa main de mon épaule, d'un coup de bras assez violent. Je dis à Eddy d'un air détaché, vraiment pas convainquant:

-Ne reviens pas ici ...

Je la regardais longuement, avalant difficilement. Je mis le jonc et la photo dans ma poche. Je lançais un regard froid à Steve puis j'attendis. Je prennais tout le temps que je pouvais pour garder le visage d'Eddy dans ma mémoire, ainsi que celle de mes enfants.

Je ne voulais pas avancer devant Steve. Je ne voulais pas qu'il leurs parle. qu'il ne leurs adresse la parole. Mais je ne me battrais pas ici. Pas devant mes enfants. C'était bien clair pour moi ça.

Je souriait, un peu sutpidement, mais je ne pouvais m'en empêcher.

-Appelle-moi comme tu le veux. J'aime seulement entendre le son de ta voix qui me parle...

J'aimais l'entendre parler de projets d'avenir. C'était peut-être un peu désespéré de s'attarder à ce genre de projets, probablement non réalisable, mais j'aimais qu'il en parle.

-Je t'aime, murmurais-je.

Bon sang! Qu'est-ce que j'aurais donné en ce moment pour le serrer dans mes bras. C'était le seul homme, après mon père, en qui j'avais une confiance absolu, un amour absolu. Le seul à qui j'avais laissé une chance.

Lorsque le gardien posa sa main sur l'épaule de Carl, je sentis une tension. Ces deux-là ne devait pas bien s'entendre.

-Ne reviens pas ici ...

Je fronça les sourcils et regarda l'autre homme.

-D'accord!

Je lança un dernier regard à Carl et fit un petit sourire. J'attrapa mon fils au passage, qui s'amusait à mordiller la patte de me chaise. Ma fille était déjà allé rejoindre ma tante.

Yahn fit un espèce d'au revoir manqué de la main et je quitta la pièce en lançant un dernier regard à Carl. J'étais contente de l'avoir revue. Mais maintenant, j'avais encore plus hâte de le revoir, de le savoir près de moi.

Je repartie en direction du mini-port de l'île. Le capitaine du bâteau qui nous avait conduit ici avait été très clair sur les conditions de retour. Je ne voulais pas rester coincer sur cette île.

Je les regardais partir tristement. Je sentis mon coeur se briser lorsque Yahn me fit un signe de la main. J'en fis un petit aussi. Je les fixais jusqu'a ce qu'ils s'en aillent.

Ensuite je tournais les yeux vers l'avant, n'acordant aucun regard à Steve, il me parlerait certainement de toute cette histoire et je venais de pleurer comme un gros bébé, il ne me raterait pas avec ça.

Oh, il m'ignorait maintenant! Moi, je ne voulais que le consoler! Le pauvre... Pleurer comme une Madeleine!

-T'as une chouette famille!, dis-je en marchant derrière lui. C'est dommage qu'ils soient aussi seuls...

S'ils seraient restés sur l'île, je me serais sûrement arrangé pour aller les visiter. Cette femme avait besoin de quelqu'un de bien mieux que mon petit Carl, qui ne sortirait jamais vivant de cet endroit!

Je posais un regard noir sur lui. J'étais incapable de suporter ce qu'il disait, tout avait un autre sens pour lui. Je dis d'une voix seche:

-Ferme ta gueule ... Je retourne dans ma cellule.

Je me mis en marche. Ne l'attendant pas. J'étais bien capable de me rendre tout seul, je connaissais le chemin maintenant. J'étais completement perdu, un petit sourire sur les levres, je ne pensserais qu'à eux tout le temps ... et Je deviendrais fou, c'était evident.

-Ferme ta gueule ... Je retourne dans ma cellule.

Je roula les yeux. Il devenait vraiment de plus en plus insolent. Une bonne correction s'appliquait. Bientôt, pas maintenant, on m'annonçait l'arrivé d'un nouveau détenu, un que je voulais vraiment rencontré.

Je regarda Carl partir et continua de parler.

-Oui, fais donc cela, pendant ce temps, je vais aller reconduire ta charmante femme et tes mioches au bateau. Ce serait dommage que quelque chose arrive à ces petits êtres si adorables!

Je m'amusais vraiment de cette situation. J'avais mieux à faire que de courir après cette femme. Un jour peut-être, mais pas aujourd'hui. Je me mis à compter dans ma tête. C'était un peu inutile, c'était presque évident qu'il allait revenir vers moi et tenter de me frapper. Je sortis mon arme, pour être prêt s'il m'attaquait.

Je m'arrêtais immédiatement et j'eux un frisson. Je savais qu'elle ne devait pas venir ici. Il chercherait à me rendre fou, mais dans un autre sens lui. Je serais les poing et je me retournais vivement, j'étais incapable de me retenir.

Mais je vis immédiatement l'arme, je m'arrêtais. Je n'avais pas envi d'une autre blessure, par contre je m'approchais de lui. J'avais un léger air perturbé. Je ne m'attachais pas à beaucoup de personne, mais il ne ferait pas de mal aux seules personnes que j'aimais.

-Je t'assure que je vais te tuer avant que tu ne puisse songer à tout ce que tu pourrais leurs faires ...

Je serrais les dents tellement fort que j'en avais mal. C'était stupide de le menacer, il était armé , et comme toujours moi, je n'avais rien.

Je garda mon sourire sur mon visage.

-Je t'assure que je vais te tuer avant que tu ne puisse songer à tout ce que tu pourrais leurs faires ...

-Et moi je t'assure que je vais te faire l'honneur d'être présent le jour où je vais songer à ce que je vais faire.

Je n'étais pas aussi sadique, je ne me voyais même pas comme quelqu'un de sadique. Mais j'aimais bien m'amuser.

Je leva mon arme et pointa Carl.

-Maintenant dégage! J'ai du boulot à faire! Je viendrai te voir plus tard pour que l'on discute.

Je lachais un grognement. Je crois qu'il avait bien atteint le sommet des personnes que je détestais le plus ... Pas que je faisais une liste. Mais je le détestais terriblement.

Je me retournais. Incapable de rester avec lui plus longtemps, et si je ne me retenais pas, ce n'était pas lui qui soufrirait mais bien moi. Je secouais la tête. Me disant que je devais attendre le bon moment, et il viendrait surement, et il souffrirait.

Je repartis en direction de ma cellule.

Je le regarda partir. J'adorais avoir le dernier mot!

Je me dirigea ensuite vers la cour pour accueillir le nouveau.

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(désolé pour les pas cinq lignes, ce post ne sert qu'à faire la transition de lieu.)