Sadismus Jail Venez vivre la vie mouvementée des prisonniers de Sadismus. |
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| T’es mort ? Attends, j’vais vérifier ! [Pv] | |
| | Auteur | Message |
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Yoruichi 190340
Nombre de messages : 4198 Age : 34 Date d'inscription : 05/03/2008
| Sujet: T’es mort ? Attends, j’vais vérifier ! [Pv] Dim 3 Aoû - 15:00 | |
| Mauvais jour …
J’ouvre les yeux, cellule vide de présence. La n’est pas le problème, depuis plus d’une heure je suis assise sur mon lit les pieds contre le rebord de la fenêtre à jouer avec le couteau que j’avais miraculeusement récupéré dans les sous-sols. Et encore les gens, si on me prend avec ça dans les mains, je ne me demande même pas où j’vais atterrir. Mais en ce moment, j’m’en fous. Je ne suis absolument pas d’humeur à rigoler et à courir dans les champs de blé. La pointe de la lame est légèrement appuyer sur mon indexe de la main gauche, et le manche tourne entre les doigts de mon autre main.
Dehors, il fait moche, ça n’arrange pas mon humeur de chat en chasse. Le peu de lumière vient frapper l’argent de l’objet, ciel nuageux, je le vois. Coup de rage, la pointe s’enfonce dans mon doigt. Ca coule et ça m’fait sourire, je porte à ma bouche l’endroit de la plaie. Goût métallique, goût de sang. Etre humain en vie. C’est tout, c’est comme ça. Je porte encore sur le ventre cette putain de marque, une brûlure, une souffrance. Ma haine s’est enfuie par la ? Nan, c’est qu’un gros mensonge. Elle m’a juste permis de me rendre compte que je n’étais pas encore morte. Pas encore à genoux face à Dieu. Dieu ? Je prendrai volontiers son cœur sur ma langue, Je le hais comme je hais le Diable qui sommeil en moi.
Il fait sombre, je suis sombre. Et j’m’en balance. Après quelques minutes à contempler bêtement la lame, je la range dans ma poche et me laisse tomber sur mon lit. Un coup, deux coup… « Pourquoi tu m’as abandonner ? ». Je lève les yeux vers l’entrée de ma cellule. Ce gosse est encore là à me courir après en me répétant la même phrase à longueur de journée. Il me saoule et ça m’énerve. Je lui lance un regard noir, apeuré, il s’enfuit nu dans le couloir. Ce n’est qu’une illusion … Une âme égarée. Je l’aiderai peut-être un jour. Mais pas aujourd’hui, pas maintenant. J’ai trop les crocs pour ça.
Je retire le bout de l’indexe que j’avais dans la bouche en le regardant bêtement. Ca fait une entaille en plus sur le corps. Tant pis. J’adore. Tout en me redressant, je jette un rapide coup d’œil par la fenêtre. Sombre et presque noir. Temps mélancolique, attitude méprisante. C’est la règle des mauvais jours. Aujourd’hui, le chat n’a pas envie de jouer avec la souris. La croquer est plus amusant. J’me donnerai des baffes pour arrêter de dire des conneries à deux balles. Le loup ronge son os, ne pas le déranger !
L’envie sans vraiment en avoir envie, me pousse à sortir de ma cellule, de mon cocon. D’un pas lourd, je passe par l’entrebâillement de la porte à demi ouverte. Personne dans le couloir, comme d’habitude quoi. Enfin personne, c’est un peu vite dit. Le blondinet sans yeux court partout à ma plus grande joie.
Haussement d’épaule, j’avance calmement, en prenant bien soin de forcer ma main à s’égratigner contre le mur. Je trouve tellement ça drôle de voir une trace rouge. Parfois, j’en viens même à saigner.
- Shit … Fais chier !
Un morceau de pierre s’est logé dans ma peau. J’en rage, j’en ai marre. D’un geste vif, je viens saisir la partie qui sort de ma peau pour tirer d’un coup sec. Encore du sang. Soupire. Je m’adosse contre le mur, une jambe fléchit. Mon pied coller contre la surface raide. Je regarde bêtement le liquide rougeâtre couler. J’en deviens de plus en plus sombre et énervée. Je déteste avoir du sang sur moi … Je grogne entre mes dents des mots incompréhensible. Je me serai bien barrer dans la cour pour me ramasser la flotte en pleine face. Ca ne m’a jamais tuer, j’irai pt’être qui sait. | |
| | | Siriel Silver 571-428 Serenity
Nombre de messages : 189 Age : 44 Date d'inscription : 13/06/2008
| Sujet: Re: T’es mort ? Attends, j’vais vérifier ! [Pv] Dim 3 Aoû - 17:11 | |
| Un jour...
J'ouvre les yeux, cellule vide de présence. Cela me fait du bien, j'ai toujours peur de voir celle qui ressemble à Sarah à mon réveil. Ce n'est pas facile lorsque l'on sort d'un plan de réalité onirique de se rappeler que ma soeur a quitté la réalité dans laquelle je suis coincé. aussi, à chaque fois que je la vois au réveil, j'ai comme un choc, comme un moment où j'oublie le passé. J'ai beau chercher l'oubli, appeler le néant de toutes mes forces, ce n'est pas celui-là que je veux. Le néant qui me plait n'est pas peuplé de fantômes. Il est simplement gris/noir. Un peu comme le temps ce matin.
Dehors, il fait moche. Le ciel est sombre, il pleut je crois, ou il a plu, ou il va pleuvoir, peu importe en fait car nous sommes en l'un de ces jours ou même le temps devient fluctuant. Il fait lourd, je sens sur ma poitrine comme un étau venant du ciel. L'ambiance est à l'angoisse et je me surprends à penser qu'Elle ne va pas arrêter de travailler aujourd'hui. Elle n'aura sûrement pas beaucoup de temps pour moi. Tant pis. Aujourd'hui, hier ou demain, je vais toujours pareil.
Il fait sombre, je suis sombre, enfin sombre dans ma blancheur j'entends. Extérieurement, rien ne change. Toujours mes yeux de pluie, toujours mon expression impassible, toujours trop grand, trop maigre. Intérieurement c'est à peu près la même chose que le ciel. Mon monde de blancheur ouatée c'est fait un peu plus étouffant, un peu plus lourd, comme si l'on avait mêlé des filaments de plomb dans son fin maillage de nuage. Je me lève finalement et m’habille d’une chemise blanche et d’un pantalon noir. J’ai abandonné l’uniforme trop petit lorsque je me suis aperçu que ce genre de tissu attirait la poussière. Je n’en ai peut-être pas l’air mais je n’aime pas être sale. Et je sors.
Il pleut. Il ne pleut plus. Il pleut. Il ne pleut plus. Il bruine. L’odeur de la pluie est aussi métallique que celle du sang. Les grilles grognent sous cet assaut étrange, les barbelés se rebellent, c’est une mutinerie de fer qui se joue au travers des senteurs d’un jour qui n’arrive pas à chasser l’ombre de la nuit. Je me trouve en plein milieu d’un champ de bataille invisible et silencieux. Sarah est à mes côtés et me prend la main, offrant son petit visage rond à l’eau salvatrice. Je fais de même et ferme les yeux face à Dieu. Mes doigts lâchent Sarah et j’écarte un peu les bras, inconscient de ce qui se passe autour de moi. Une main sur mon épaule. Je ne bouge pas. Une main sur mon poignet, je ne bouge pas plus. Des voix qui s’enervent autour de mon impassibilité, j’ouvre les yeux.
Ils sont deux, ils parlent allemand. Allemand avec un accent que je comprends encore moins bien que le reste. Ils m’interrogent, je ne répond pas. Pourtant je sens les questions dans leur ton mais je n’ai simplement pas envie de parler. Finalement, ils parlent en anglais, m’ordonnant de rentrer. Ils ont du lire mon dossier et voir que je tombais facilement malade. Peu importe. Rentrons puisqu’ils l’ordonnent. Je lance un dernier regard au ciel et lui souhaite mentalement une bonne journée dans sa prison de vapeur avant de rentrer dans ma chrysalide de pierre.
Les deux me laissent partir avant de verrouiller la porte de la cour. Je suis trempé mais cela ne me dérange pas. Ma main frôle la pierre tandis que j’avance au hasard des intersections. Mes pas me portent où ils veulent, ça m’est égal.
Il n’y a personne ici, ni ici, ni… Du sang. La pierre me parle de sang, de chair et de souffrance. Je m’arrête une seconde puis hausse mentalement les épaules. Que me chaux a moi le sang d’un autre ? Mes pieds continuent à me porter, suivant la trace du sang. Une fille est là. Encore une fille. Elle me rappelle un animal dans sa façon de se tenir, quelque chose détrange, de joueur et de dangereux. Mes pieds s’arrêtent. Ils se rejoignent au milieu du couloir et ne bougent plus. Ma main pleine d’eau à vaincu la trace de sang et le liquide commence à quitter mes cheveux pour former une belle flaque à mes pieds. Je suis là. Ou que soit ce là, et je regarde la fille. Quoiqu’elle puisse bien être dans cette enveloppe faussement humaine. | |
| | | Yoruichi 190340
Nombre de messages : 4198 Age : 34 Date d'inscription : 05/03/2008
| Sujet: Re: T’es mort ? Attends, j’vais vérifier ! [Pv] Mar 5 Aoû - 14:22 | |
| Tranche-moi les veines …
Mon regard inexpressif sur mon doigt ensanglanter me fait rire. Sourire. Une blague ? Non, juste une preuve de l’existence. Mon existence. Entre un souvenir et la réalité, je me flatte à retracer l’épreuve corporelle qu’on m’a infligée … Sur demande. Un poids lourd devenu aussi léger qu’une plume dans l’estomac. Recommence donc petit être. Ce qu’on voit ne s’arrête pas, le poison, le Diable. Appelez ça comme vous le voudriez, coule encore dans mes veines. M’en débarrasser ? Jamais. Jusqu’au bout des ongles, je resterais telle qu’il m’a faite.
Un, deux, trois. J’entends des pas mais qu’importe. Trace ton chemin inconnu et ne piétine pas mon espace personnel. Un, deux, trois. Des gouttes tombent et s’écrasent sur le sol, couvrant le son de mes ‘’ ploc ploc ‘’ rouge. Tête baissée, je regarde avidement la mini flaque à mes pieds. Un deux, trois. Les pas se sont arrêtés. Grave erreur de reste planter à quelques mettre de moi. Regard inconnu dessine ma personne. Que vois-tu ? Une fille blessée. Presque pas, juste meurtris, c’est encore pire. Si tu sais voir à travers mes vêtements, ne te gêne pas. Que cela te refroidisse et t’éloigne de moi.
Mais rien, il ne bouge pas. Doucement, je redresse la tête vers la personne. Un homme. Très grand, enfin à ce que je peux voir. Frêle, perdu dans ses pensées. Il me ferait presque pitié. L’eau tombe,, goutte après goutte. Derrière lui, l’enfant se cache. Il est resté debout, toujours aussi blanc, plus blanc que l’homme. Maigre, sans yeux, juste une expression de peur. Je détourne la tête en posant mon doigt dans ma bouche. Le goût du sang, j’en suis habituée et puis, ce n’est pas comme si j’en perdais à flot. N’exagérons pas.
Il ne bouge pas et cela commence sérieusement à m’agacer, sans prévenir, je me détache du mur. Me tenant debout les mains dans les poches. Passive et si inexpressive. Peut-être verra-t-il … Non il ne verra rien au travers mon regard. Restant un bon moment confronter à un lapin qui ne bouge pas, le félin ne cline toujours pas. Ca boue légèrement dans mes entrailles, perdre patience moi ? Jamais. Sur un ton assez sec et froid, je viens grogner ;
-What’s your problem ?
Dédaigneux, outrageux. Je ne parle anglais que lorsque je me sens vraiment agacée. Merci ses nombreux voyages en Angleterre. Mais là, on s’en fiche. Il me gêne et je veux qu’il parte. Parce que oui, j’aime pas être déranger. Enfin du moins, pas aujourd’hui. Et ça, j’pense qu’il la compris. Mais si ce n’est pas le cas … Silence. Je le fusille du regard. Noir, sombre, comme moi. Le chat est antipathique aujourd’hui. Montrer les dents au premier venu … Mais attention, il s’agit là, d’un être masculin. Ce que je déteste par-dessus tout.
Les grondements se font entendre intérieurement. Le loup qui rongeait tranquillement son os à été déranger. Tant pis. Blessures corporelles … Plus je me mets en rogne, plus elles s’ouvrent. Mal, je me tais. Mal être, j’en ris. Ronge-toi donc les pattes petite créatures insouciante. L’être devant moi parait si … Mort. Sans vie. J’en ris. Il suffirait de peu, un simple ‘’ Plouf ‘’ pour qu’il coule. L’être humain est faible, je le sais. Mais à quel point ?
Je hais le monde et tout ce qui le forme. Je suis peut-être resté enfermer dans ma bulle de haine, mais cela n’empêche que … Silence. Mes yeux toujours fixés dans les siens. Rien, pas une seule expression. Ca m’énerve à un point inimaginable. | |
| | | Siriel Silver 571-428 Serenity
Nombre de messages : 189 Age : 44 Date d'inscription : 13/06/2008
| Sujet: Re: T’es mort ? Attends, j’vais vérifier ! [Pv] Sam 9 Aoû - 20:32 | |
| Mes gouttes d'eau sont plus fortes que les gouttes de sang. L'onde n'a même pas besoin de diluer le fer pour le vaincre. Le blanc surpasse le rouge. Le blanc surpasse tout ce qui peut exister, c'est la destruction ultime. Je n'arrive d'ailleurs toujours pas à comprendre pourquoi les européens l'admirent autant tandis qu'ils repoussent le noir. La peur des ténèbres ? Pourtant la nuit c'est la paix, le sommeil c'est l'oubli, la mort c'est la paix. Pourquoi en avoir aussi peur ?
Je vois à peine la femme en noir contre le mur. Je sens le sang plus que je ne l'aperçoit. Je suppose que la trace lui appartenait. Elle a l'air si sombre, et pourtant elle sent la mort comme un néon en surcharge. Je la regarde comme je regarderais le mur. Sans chercher a voir vraiment, juste parce qu'elle est devant mes yeux et qu'a moins de les fermer, je n'ai pas encore trouvé le moyen de ne pas voir. Evidemment je ne bouge pas. Et comme beaucoup d'autre personnes, elle se sent agressée par mon immobilité. Elle bouge la première, se détache du mur, les mains dans les poches. Elle n'exprime soudain plus rien. Ca ne me dérange pas. Son mouvement a attiré mon regard et je la suis des yeux. Rien de plus.
Finalement elle ouvre la bouche. Son ton est dur, agressif et froid mais en parlant elle reconnait mon existence. Elle me voit. Elle se reflete en moi. Je ne suis pas sur qu'elle apprécie ce qu'elle voit. Tant pis pour elle. Je ne suis qu'un miroir, je n'ai que faire des sensibilité des autres. Ne me prenez pas pour un bon samaritain. Je ne crois plus au bien ni au mal depuis très longtemps.
-What’s your problem ?
Je n'ai pas de problèmes mademoiselle. Pas en ce moment précis. Ni même en général. Ma vie est une morne plaine sans obstacle. Je la regarde toujours, silencieux, sans même me donner la peine d'hausser les épaules pour lui répondre. Je sens que sa colère est plus ancienne que mon arrivée. C'est souvent comme ça. Les gens s'énervent de mon silence mais la vraie raison de leur réaction n'est jamais mon attitude. J'agis comme un catalyseur. La encore, je parie que la violence va monter d'un ton... | |
| | | Yoruichi 190340
Nombre de messages : 4198 Age : 34 Date d'inscription : 05/03/2008
| Sujet: Re: T’es mort ? Attends, j’vais vérifier ! [Pv] Mar 12 Aoû - 12:07 | |
| Et j’en tremble encore …C’est toujours le même refrain : Ding, Dong. Ca sonne dans l’air jusqu’à percuter les moindres parcelles de mon cerveau. Tout tourne vite et sans vraiment savoir pourquoi. Tout ça pour finir dans un grand cataclysme intérieur. Un mélange cérébrale qui vous chauffe la tête. Rien. Ne rien comprendre, c’est ça la clef. Rester calme, c’est ça l’attitude. Respire et expire. Etre en vie. Lui par contre, n’a toujours pas bouger, ni répondu. Je devine toutefois le trou béant qui lui serre la gorge. C’est sur ce maudit corps qu’on m’a appris à être humain. C’est en se faisant mort qu’on émerge mieux de son bain de brume. C’est comme ça ! Aucune lueur de défis venant de la part de l’inconnu, son silence ne me gêne pas. Au contraire, je l’aime plutôt bien. Mais sa présence me donne envie de me jeter par la fenêtre. Je ne veux personne au près de moi ! Ni Bella, ni Gleb ! JE VEUX JUSTE ME RETROUVER !!! J’aurai beau hurlé mentalement mes dires, je sais parfaitement que rien ne changera. Lui, pas même le temps et le néant. Ca fait ça de se mordre les pattes. J’ai pas envie de lui sauter dessus parce qu’il est là. Pars … Cris, hurle, pleure. La rage monte le long de mon gosier d’oiseau de mauvais augure. Je détourne les yeux, les posant plus bas. Le blondinet s’est caché derrière l’inconnu. Lui ferais-je peur à se point ? Atmosphère électrique. Temps orageux. Il pleut sur les ruines de mon cœur, engloutie donc tout pluie béante. J’me noierai un jour sous les souffrances des autres. Ding, Dong … Le genre de musique qui sert à vous calmer. Faux, ce n’est que le son de la mort. De ce gosse qui se cache sans cesse depuis que j’ai mi le pied en dehors de ma cellule. Je pourrai m’écrouler là, maintenant, pourtant non. J’ai assez donné auprès de Gleb … Trop même. « Pourquoi tu m’as abandonné ? ». Je fusille du regard le gosse. Apeuré, il se recule d’avantage derrière le « Bambi sur patte ». Pourtant, demain, j’aurai de nouveau peur de lui. Il reviendra vers moi tel un zombi. Son regard accroche toujours ma personne. Pas un mot, tais-toi. Je n’aime pas ça. Mon propre reflet est devant moi. Lui. Avant, longtemps dans le passé. Silencieux, calme, immobile peut-être pas. Une pierre froide. Qui aime pourtant la chaleur d’un soleil éphémère. Bambi me montre mon ancien reflet. Et j’aime pas. Il se croit mort, tout est mort. Ou peut-être de vie, mais il se dit que tant pis. Mort, il est mort !Je m’approche alors de lui. Toujours dans cette attitude de gavroche. Tête à demi base, yeux clos, mains dans les poches. Une fois devant moi, je viens saisir son poignet. Sans être brusque, ni tendre. Ce corps n’est rien. De mon doigt, je frôle sa main, ses veines. Pâle, blanche et froide. Je la relâche parce que j’ai compris. Les yeux du chat se relève vers celle de la souris. Aucun éclat, rien. D’accord. Je me recule pour revenir contre le mur, non loin de lui. Ne m’énerve pas … -Tu t’appelles ? Français cette fois ci. Et sur un ton un peu plus sociable. Bien que mes bacchanales dans le ventre ne m’aient toujours pas quitter. Je veux comprendre avant pourquoi j’étais comme lui. Et pourquoi il est comme ça aujourd’hui. Un nouvel objet dans mon jeu de compréhension. Si tu gagnes, tu meurs … ... Mais si je gagne, tu vis. | |
| | | Siriel Silver 571-428 Serenity
Nombre de messages : 189 Age : 44 Date d'inscription : 13/06/2008
| Sujet: Re: T’es mort ? Attends, j’vais vérifier ! [Pv] Ven 15 Aoû - 21:03 | |
| Oh temps suspens ton vol...
Prière d'un autre âge emplit de supersition et de chaos. Esquisse du monde d'aujourd'hui en somme. Les pières sont les souhaits qui ne se réaliseront jamais. en choisissant ce mode, nous savons déjà que c'est impossible et pourtant, nous essayons quand même. Le temps ne s'arrêtera pas parce qu'on le lui a demandé, au contraire même le temps ne s'arrête jamais car il est la fondation de la réalité. Et c'est probablement parce que je ne souhaite pas que la violence s'arrête qu'elle redescent a son point zéro. Si dieu existe, il a l'esprit de contradiction.
La dame en noir a l'air... troublée je crois. Enfin je n'en sais trop rien, j'ai énormément de mal à comprendre, visualiser ou sentir les émotions. Les miennes comme celles des autres. Je me souviens que ma mère trouvait ça étrange mais après tout c'est normal. Elle me voit toujours vivant. Dehors il pleut. Je sais, rien à voir mais j'aime la pluie car elle me ressemble. La pluie mouille mais ne lave pas. Elle crée des flaques pour refléter le ciel et transforme la terre en argent fondu.
Elle fusille mes jambes du regard. Pourquoi, je n'en sais rien mais elles semble la déranger beaucoup. Tant pis écoutez, je ne vais pas changer de jambes pour lui faire plaisir. Mes cheveux ont cessés de goutter et le haut de ma cheville est trempé. Je n'apprécie pas spécialement le coton mouillé sur mon torse et la transparence qui en résulte mais cela ne m'ennuie pas au point de me tirer de mon immobile impassibilité. Mes cils sont chargés d'humudité. Leur poids m'oblige à ciller une nouvelle fois et je sens les goutes couler sur mes joues comme des larmes. Qu'elle ne s'y trompe pas. Cela fait des siècles que je ne pleure plus.
Je suis tombé par terre, c'est la faute à Voltaire,
Elle s'approche de moi. Arrogante, fière, les mains dans les poches et les épaules en arrière. Comme si j'allais marcher dans cette combine. Je te reflète, je sais qui tu es. Je sais que tu n'en mène pas large en fait. Je ne sais pas pourquoi ni ce que tu ressens mais je sais, comme on sait que le jour se lèvera quoiqu'il arrive, que tu n'es pas bien.
Le nez dans le ruisseau, c'est la faute à Rousseau.
Je ne bouge pas d'un cil, a peine si mes pupilles se dilatent et se contractent à chaque changement de luminosité. Elle me regarde, m'observe, me touche. Pas un fremissement lorsqu'elle prend mon poignet. Pas de résistance non plus. qu'elle fasse de moi ce qu'elle veut, cela m'est égal. Mais tu ne comprends pas ça n'est ce pas ? Personne ne comprend. C'est un état dont on ne revient pas. Si Elle n'a pas pu me sauver, alors toi non plus.
-Tu t’appelles ?
Elle me parle soudain, en francais cette fois. Je ne montre aucun signe de surprise ou d'incompréhesion. En même temps le français étant ma langue maternelle, je ne vois pas pourquoi je devrais réagir. J'en ai entendu pas mal depuis que je suis arrivé ici.
"No"
J'ai parlé anglais, comme si je n'avais rien compris a ce qu'elle venait de dire. Je n'ai pas envie de parler aujourd'hui. J'ai plutôt envie de dormir. | |
| | | Yoruichi 190340
Nombre de messages : 4198 Age : 34 Date d'inscription : 05/03/2008
| Sujet: Re: T’es mort ? Attends, j’vais vérifier ! [Pv] Dim 17 Aoû - 14:19 | |
| Chacun de ses pas me saigne … Refuse, injonction. Il est le néant même de l’incompréhension après moi. Non il ne veut pas me dire son nom, ou non, il ne veut pas que je parle autre que l’anglais. En même temps, il me fixe comme je fixe le sol. Comme fixe le ciel, cette prison qui n’est certes, pas aussi pire que les enfers même. Le céleste pleure son angoisse d’être ce qu’il est. Mais personne ne pourra jamais l’aidé lui. Il est «mort » depuis longtemps. Il ne peut que sourire ou pleurer, quelle vie pour un ciel unique. Change de registre, tu m’saoules ! Pourquoi faire toujours le tour du problème alors qu’on pourrait facilement foncer la tête en avant dans l’mur ? Peur d’avoir mal ? Peur de quoi ? Ben de rien. Juste d’être con, de ne pas savoir quoi faire, ni comment réagir. C’est le processus premier de toute chose : le calme. Viens ensuite l’analyse. Mais ça, qui comprendra franchement. I’m sorry boy, I want … Je tourne mon regard vers lui, cherchant quelque chose, peut-être … -What « no » ? Si tu comprends ça, tu te comprendras. Mais si c’est pas le cas, tu risques fortement de m’irriter encore plus. Parce que oui, à la base, j’ai horreur qu’on ne me réponde pas. Parler à un mur en somme. Et ça, c’est juste bon à attiser la mauvaise aura de ma personne. Faut vraiment être con pour oser me déstabiliser. Sûrement pas lui. Pourquoi es-tu comme moi inconnu ? Tu as peur de quelque chose ? C’est ce que j’vais m’amuser à savoir. Tournant comme tourne un fauve autour de sa proie, je le regarde toujours droit dans les yeux. Si tu savais à quel point j’avais horreur de ça avant … Mais ça, tu ne le sauras certainement jamais. Puisque la langue n’est point dans tes cordes. Laisse la donc dormir dans le fond de ta gorge. Petit être humain incompréhensible. C’est moi ou lui ? Dans le fond, les deux, ça ne serait pas trop mal. Le seul hic, c’est qu’il n’y a que moi qui joue à un jeu agonisant. Depuis le début pourtant. Je souris, mais un sourire plutôt ironique. Rien de franchement enthousiaste la dedans. Pourquoi attends-tu la mort ? Bambi n’aime apparemment qu’on le bouscule trop, puisqu’il s’en contre fiche. Réfugies-toi dans un monde irréel ou seul les idées des gosses surgissent comme un dessin sur un papier. Imagination, exclamation. Pourquoi se refermez la dedans ? J’déduis rien de plus. Déduction, corporation. Si tu m’aides, je t’aide. Si tu refuses, j’ai gagné. Si je perds, tu tombes quand même. Je me laisse glisser contre le mur, assise sur le sol. Tout en ayant les yeux a mi-clos, je lance à l’adresse de l’inconnu : -Bah alors Bambi, pourquoi penses-tu être mort ?Pourquoi l’appelez ainsi ? Parce que 1) il refuse de me dire son nom. 2) il a l’air plus innocent qu’un poisson rouge. 3) il a des yeux très expressifs par moment même s’il croit le contraire. 4) il me fait penser à ce faon sur la glace … Patte fragile qui menace à tout moment de tomber. 5) Parce qu’il ressemble à ça. J'aime pas perdre ...
Alors laisse moi gagner. | |
| | | Siriel Silver 571-428 Serenity
Nombre de messages : 189 Age : 44 Date d'inscription : 13/06/2008
| Sujet: Re: T’es mort ? Attends, j’vais vérifier ! [Pv] Dim 24 Aoû - 15:08 | |
| La terre tourne, le soleil, les planètes et même la lune est en rotation. Je me souviens d'un cours d'astronomie au lycée ou l'on me jurait que l'univers était en expansion. Je trouvais ça extrêmement stupide. Pourquoi chercher les limites de l'infini avant même d'en trouver le centre ? Car tout tourne dans cette réalité. Les galaxies, les trous noirs, les étoiles et les systèmes. Et si cela tourne alors c'est qu'il y a quelque chose pour les faire tourner. Comme une force curieuse, un axe de rotation, un point central, je ne sais pas mais quelque chose.
- What « no » ?
La dame en noir tourne aussi, et je suis son point. Elle est souple, féroce et me fixe froidement comme un félin joue avec sa proie avant de la tuer ou de la relâcher, selon son envie. Mes yeux restent fixés sur le vide, droit devant moi. Je ne la regarde pas mais grâce aux mouvements de l'air sur ma peau, je sais toujours à peu près où elle est par rapport à moi. Je n'ai pas peur. Je le sens c'est tout. Il y a quelque chose dans ses yeux à elle. Peut-être de la colère, ou de la lassitude, quelque chose d'impérieux ou un besoin d'être canalisé quelque part ? Je n'en sais rien. Elle m'a demandé pourquoi je disais non et je n'ai aucune idée de réponse. Est-ce que je lui demande moi, pourquoi elle est tellement en colère ? Peut-être veut-elle que je lui demande finalement ? Et pourquoi cela devrait m'inquiéter ? Je m'en fiche pas mal, moi, des gens, de leurs états d'âme, de leurs pensées, de leurs sentiments. Ils ne m'intéressent que d'un point de vue philosophique et encore, pas tous. Je ne me suis par exemple jamais intéressé à mes compagnons de cellule. J'ai lu tout ce qu'il y avait à savoir dans la fumée de leurs cigarettes. Le reste m'indiffère.
Que cherches-tu chaton qui veut te faire aussi effrayante qu'un tigre ? Tu veux m'ouvrir la gorge pour y chercher ma voix ? Ou fuis-tu toi aussi quelque chose qui hante ton silence au point de ne plus supporter celui des autres ? Si tu veux de l'aide, va voir le Doc' ou Damara. Eux sont de vrais humanistes qui feront leur possible pour t'aider. Moi je ne suis pas généreux à ce point. La douleur ne s'intéresse pas aux autres. Elle se renferme sur elle-même pour être sur de ne jamais pouvoir s'échapper.
-Bah alors Bambi, pourquoi penses-tu être mort ?
Bambi. Je me souviens de ce film avec ce faon aux yeux d'or. Si elle savait combien elle avait touché juste avec ce nom. Sarah aimait m'appeler comme ça, Bambi. La chanson de la pluie me revient en mémoire. Juste la musique parce que les paroles m'échappent avec le rire cristallin de ma sœur. Puis la mort de la mère. Affreuse, dans les flammes. Un traumatisme vécu sur grand écran par toute une génération. Lorsque je pensais que les hommes étaient cruels. Je n'ai pas envie de répondre à la question mais je sens bien que me taire encore serait une très mauvaise idée. Seulement je n'ai rien à dire, rien à partager, et je sens que si je me met à poser une question, elle va me répondre le "no" que je lui ai lancé. Quoique. Elle doit se douter que si elle fait ça, non seulement elle ne m'aura pas atteint mais en plus, elle ne tirerait plus rien de moi. Allons. Lançons nous. Il parait qu'il faut que le me sociabilise…
"Bambi"
Je pose ma main sur mon torse pour montrer que j'accepte le surnom puis attend qu'elle repasse devant moi pour la désigner à son tour.
"Bageerah ? " Ce n'est pas le même dessin animé mais je me souviens et du film, et du livre. Bageerah est cette panthère noire, féminine, qui a prit soin du bébé homme et s'est arrangé pour qu'il survive dans la jungle. Elle n'était pas douce, au contraire, et terriblement dangereuse pour ses ennemis. Je me souviens aussi que caché dans ses poils sombres se trouvait la Marque du Collier, preuve que cet être étrange était né parmi les hommes avant de redécouvrir la vie sauvage qui lui était destinée. Tu es enchaînée à présent, panthère. Arrivera-tu à retrouver la jungle et surtout à y survivre ? | |
| | | Yoruichi 190340
Nombre de messages : 4198 Age : 34 Date d'inscription : 05/03/2008
| Sujet: Re: T’es mort ? Attends, j’vais vérifier ! [Pv] Mar 26 Aoû - 12:16 | |
| Mettant le point sur une chose qui pourrait être insignifiante à mes yeux. Il accepte donc le nom d’un animal faible. Compte rendu des choses, il lit en moi, un fauve sauvage. J’hausse un sourcil quand il indique sur ma personne le nom de : Bagheera. Vois-tu en moi, le fauve attaché à un poteau, en plein milieu de mon cœur ? C’est mon vice, ma douleur, ma rage. N’y touche jamais. Si tu as su décrypter rien qu’en plongeant tes yeux dans mes pupilles, le comportement d’un animal sauvage. Torturer entre mille par l’homme. Par la vie. Bravo. Je ne peux que sourire à ça. Perfide peut-être pas. Rusée, suave. Elle était comme ça la femelle. Obliger de se tenir coucher, la queue entre les pattes quand un humain s’approchait d’elle. Un jouet. Rien que ça. Elle a vite repris le dessus de la situation. -Pourquoi pas … Je n’ai plus la corde autour de mon cou, pourtant, j’ai encore cette sensation d’étranglement. Ma gorge se sert, me fait mal. Rusée, intrépide, sage, douce mais redoutable. C’est comme ça que tu me vois ? Je me suis libérée d’une chaîne en fer qui me rentrait dans la peau en tuant. Pas pour mon plaisir. Quoique … Mais surtout pour une vengeance personnelle. C’est capricieux les fauves. Moi encore plus. Qu’importe. Il fuit ma question comme la peste. Peut-être la peur de voir une réalité en face. Trop bien dans un monde illusoire. J’ai chercher à m’en échapper pour ma part. Ca faisait trop longtemps que j’étais enfermé dans un autre monde. D’accord, il m’arrive encore d’y aller. Mais juste quelques minutes. Je ne compte pas bâtir ma vie sur des fictions mentales. J’ai bien trop d’orgueil pour ça. Mais je ne comprends toujours pas pourquoi il est si renfermé. Le monologue intérieur, ça me connaît. Le calme, le silence et la solitude sont mes trois amis principaux. Le vent, la pluie et le froid. Tapent contre les fenêtres. Je l’entends à des kilomètres à la ronde. Un grondement, un son rauque siffle dans l’espace immense de dehors. Un coup glacé passe dans le couloir. L’enfant est encore là, à jouer au jeu des questions sans réponses. « Pourquoi ? ». Calme. Evite de le regarder. Je sais déjà comment il est … mort. Dommage. Paradoxe. Devant moi se tient un vivant sans vie. Complication ? Absolument pas. J’ai toujours trouvé ça drôle que quelqu’un soit impénétrable. Faut juste savoir s’y pendre. Tomber à genoux devant le miroir … Le rire de l’enfant s’élève comme un écho dans le couloir. Si tu es mort Bambi, tu devrais le voir ce gosse. Impassible, je serais. Souviens-toi d’avant. Neige, flocons, vent, froid, sombre, chuchotement, sans voix, pleures, mortel, mort … Ensevelie sous une couche blanche. Noyer, saigner. C’était comme ça. Tu le sais. Mon mort me regarde, le sourire enfantin sur les lèvres. Son rire me fait peur. Il s’envole avec les feuilles que le vent emporte. Se noie sous les tonnes de pluies. « Pourquoi t’es partie ? ». Je repose mon regard sur Bambi. Et si il n’était lui aussi qu’une pauvre âme égarée ? Je secoue frénétiquement la tête. Pas possible. Même si sa main était d’un froid peu commun. Ca existe les gens qui ont une baisse de température. Des frileux en somme. J’me suis sortie moi-même de cette idée en faisant du charnel une vérité. Tu n’es encore qu’un enfant intérieur Bambi. Refusant de grandir. Dis-le moi si je me trompe. C’est comme ça que je te vois … L’enfant est mort sur le trottoir de l’hiver … Sans prévenir, je me redresse. Monde loin, mais si proche à la fois. Fermes-toi donc. Ne te rends plus dingue à cause des vivants. Tout en m’approchant de lui, je m’arrête à quelques centimètres. Tendant ma main vers l’avant. Et d’une voix qui se veut un peu plus "calme", je viens lui dire : -Donne-moi ta main. Et là, j’attends que Bambi se lève, prenne confiance en lui et s’approche. Je frôle pendant une petite durée de secondes ses yeux. Ta mort est la vie, et ta vie est la mort. Mais que sont les autres ? Des passades. De vulgaires âmes vivantes ? Il n’y a rien de crédible la dedans. N’ouvre pas les yeux … Et laisse-moi faire. Si tu n’as pas peur du félin … | |
| | | Siriel Silver 571-428 Serenity
Nombre de messages : 189 Age : 44 Date d'inscription : 13/06/2008
| Sujet: Re: T’es mort ? Attends, j’vais vérifier ! [Pv] Mer 3 Sep - 19:31 | |
| Les pensées sont faites de mots. Seuls les hommes pensent. Les animaux découvrent, réfléchissent, cherchent les solutions à des problèmes directs mais ils ne pensent pas. Ils ne se projettent pas dans un futur brumeux, ne revivent qu’en rêve les soleils de leur passé, ils ne s’interrogent pas sur leur existence. Les animaux ne pensent pas, l’homme si. Bien sur je ne pense pas à la pensée que Descartes mettait à nue dans son Cogito ergo Sum. On n’est pas obligé de penser pour être. Tout le monde est. Vivant ou mort, conscient ou pas, heureux ou malheureux. Il n’y a pas besoin de penser pour cela. Non, Descartes était un fumiste adepte des formules nébuleuses. Il aurait du dire Cogito ergo hominum sum. Ou quelque soit la traduction de « être humain » en latin et le cas à utiliser. Je n’ai jamais été très bon pour les langues. Même les mots morts gardent du pouvoir. C’est d’ailleurs sûrement pour cela qu’on les enseigne encore.
Bref, tout ça pour dire que Bagheera pense beaucoup trop. Je la sens penser. Je le vois dans ses yeux, dans ses mouvements, dans ses habitudes. Je ne sais pas a quoi elle pense mais c’est agité. Tout le contraire de moi. Même lorsque je me fais des petits films sur tel ou telle chose de la vie, c’est comme un long fleuve d’idées qui se suivent tranquillement sans créer le moindre remous. L’intelligence de Bagheera est un torrent que des saumons remontent. Il est bouillonnant, plein d’écume, traître et fort. Il ne serpente pas paresseusement au milieu d’arbre millénaires, emportant parfois les feuilles d’une liane tomabante d’une branche et sillonnée par les crocodiles du désespoir. C’est un court d’eau dangereux, rapide, violent, remplit de ces poissons couleur d’ardoise capable de manger un jambon en moins de quelques minutes. Les pensées de la panthère sont dangereuses car agressives. Les miennes le sont tout autant par leur indolence. Il y a plus d’une forme de danger.
Bagheera aime le danger. Elle pense. Elle parle aussi. Pour ne rien dire en plus. Une phrase pour expliquer qu’elle acceptait elle aussi le surnom. Puis quelques regards en direction de mes jambes. Je ne sais pas ce qu’elle y voit mais je sais qu’elle voit quelque chose. Un peu comme moi je peux sentir Sarah tout en sachant qu’elle est morte et qu’elle n’est pas là. D’ailleurs Sarah fait des grimaces derrière la tête de la panthère. Si mon visage reste impassible, je souris intérieurement, touché par la sollicitude de mon ange personnel.
-Donne-moi ta main.
Doucement, comme si chaque mouvement me coutait, ce qui n’est naturellement pas le cas, je baisse les yeux sur la panthère. Elle s’est avancée, plus calme, juste hors de portée. Son ordre, je vais y obéir. J’obéis toujours lorsqu’on m’ordonne quelque chose. Pas que je n’ai aucune volonté. ELLE pourra vous affirmer qu’au contraire, je suis assez inflexible lorsque je décide quelque chose. Juste que je m’en fiche et qu’obéir crée moins de vagues que résister. J’avance donc d’un pas. Floch, mon pantalon est toujours trempé. Et je déplie mon long bras pour poser ma main dans la sienne. Dehors il pleut toujours. J’ai même cru entendre les échos d’un tonnerre lointain comme si Sadismus étouffait même la violence du ciel. La crysalide n’est pas un lieu de paix mais je le savais déjà. Derrière le cocon uniforme et protecteur arrivent toutes sortes de violences nécessaires pour que la chenille se transforme en papillon. Il n’est pas de changement sans douleur. Il n’est pas de progrès sans changement. Et il n’est pas de vie sans progrès. Cet enchaînement de réalité est à peu près aussi inexorable que le temps qui s’écoule. Je me demande bien pourquoi mes co-détenus ne s’en rendent pas comptes. Leurs paroles incessantes doivent les avoir rendus aveugle en plus d’être sourds. Tant pis pour eux. | |
| | | Yoruichi 190340
Nombre de messages : 4198 Age : 34 Date d'inscription : 05/03/2008
| Sujet: Re: T’es mort ? Attends, j’vais vérifier ! [Pv] Sam 6 Sep - 14:30 | |
| Je sais d’avance que j’ferai pas match nul avec la vie. Elle me bouffe ou j’le fais avant elle. Ultimatum. Les jours se suivent et se comptent, sans jamais s’arrêter. On a toujours le choix. Le mien est en haut d’une palissade penché sur les rebords d’une crevasse. Dure ? P’t’être. Une illusion, désillusion. Se mettre à genoux ou creuser sa tombe. Qui comprend ça ? Personne faut croire, enfin, peut-être juste ceux qui on déjà passer le cap des questions. J’le fais ou pas ? J’saute ou j’reste ? J’avance ou j’recule ? Dans les trois cas, j’ai fait mon choix. A contre courant des autres. Dans une colonie de poisson, je suis celui qui a décidé de se laisser bouffer par un prédateur. J’pense de trop. Enfin, personne, mise à part ma conscience, ne me la déjà fait remarquer. Mais que puis-je y faire hein ? Encore une question alors que la réponse est d’une simplicité limpide : Rien. Mais nous savons que le rien est un tout, c’est con mais c’est comme ça. Et le fait de me dire ça ne m’avance pas vraiment dans une direction éclairée par des lampes. Plutôt sombre et mort … Bambi a décidé de faire son premier pas vers moi. Je reste sur mes lauriers en attendant le premier effleurement. Les latitudes du monde tourne en faveurs des attitudes. Pas léger, mais sûr. Bêtement, naïvement. Sans savoir qui je suis. Confiance ? Aucune idée. Je sais d’avance que je changerai rien dans ta vie. Mais je sais que t’oubliera pas. Pas comme ça. On creuse toujours un peu plus une personnalité, sans le savoir. Sans le voir, qu’importe les manières. Debout, l’autre tourne, hésitation. Sa main atteint finalement la mienne. Coup électrique. Froid. Parce que nous on sait …Je ne nous dirai pas semblable, ni opposé. Proche mais loin en même temps. Tu te fous du monde, comme moi. Tu vis, peut-être même sans savoir pourquoi. Le sais-tu seulement ? Mes yeux quittent sa main pour venir se planter dans les siens. Tu ne bouges pas, tu ne fais rien. Mais tu sens. Un élément du vent ? Un autre fantôme, une illusion peut-être. Nan. Pourquoi s’prendre la tête ? Toi, tu vivras comme ça. Toute ta vie. Enchaîné sans le savoir à une chaîne invisible. Ca t’fait même plus mal tellement t’y a pris goût. Dis le moi si je me trompe. Une eau de pluie glisse dans ses pupilles. Reflet. L’élément liquide tombe sur une vitre. N’essayant jamais de remonter, jamais. C’est trop lourd. L’attraction y a aussi sa part de responsabilité. Tant pis. Sans bouger, mes yeux redescendent sur sa main. Uniforme mouillé, des gouttes s’écrasent sur le sol. Sais-tu que le sol n’aime pas être trempé ? Sourire intérieur. Qu’importe. Tout est mort de toute façon. Aujourd’hui est demain et hier. Un temps vicieux, ça tourne, toujours la même chose. Un point, une attache. Sur laquelle on est enchaîné, et on tourne. Vite, sans s’en rendre compte. Demain, tu seras encore ici. C’est la règle du manège. Ma règle de vie ? Ce qui coule en toi est un élément vivant. Si tu vis avec ça, tu l’es. Obligé, Que tu le veuilles où non. T’es pas un mort si tu sens. T’es pas un « rien » si tu l’as en toi. De mon autre main, je monte un peu sa manche, pour dévoiler son poignet. Détermination. Je viens chercher la lame dans ma poche. Les yeux clos. Geste vif. Sur son poignet s’ouvre une légère entaille. Presque rien. J’ai pas appuyé comme une dingue. Juste assez pour laisser couler une ligne rouge. Les yeux s’ouvrent. Je relève les yeux vers lui. Au travers mon regard, je lui fais comprendre : Le sang est le propre du vivant. Que cela te marque ou non, j’m’en fiche. Mais sache le. Que pour devenir mort -ou rien-, il faut être vivant. -Un souvenir de Bageraah. J’pense pas qu’on se reverra un jour. Je lâche sa main, j’ai gagné Bambi. A ma façon, comme tu as gagné à la tienne. Je me recule tout en plantant mes mains dans mes poches. Sans lâcher la lame. Elle est sur mon cœur. Comme la pluie est sur la vitre de tes yeux. J’fais demi-tour. Je ne sais pas ou me conduiront mes pas. J’ai juste le temps de lancer un : « Goodbye » sans me retourner. Vivre ou mourir ? Tu as toujours le choix … Bageraah survivra pas ... | |
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