Sadismus Jail Venez vivre la vie mouvementée des prisonniers de Sadismus. |
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| Glissant comme des perles d'eau sur la peau [Pv] | |
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Auteur | Message |
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Gleb Sergueïevitch 928556 Paniqué-maladif
Nombre de messages : 4366 Age : 31 Date d'inscription : 18/03/2007
| Sujet: Re: Glissant comme des perles d'eau sur la peau [Pv] Ven 1 Aoû - 1:03 | |
| Elle place son dos contre son lit. Je me tais et attends, docilement…Son soupire m’indique que tout ne va pas très bien à ce niveau là non plus. Comment les choses pourraient aller plus mal pour toi maintenant? Tu es en prison, meurtri, ton passé ton hante…Et Bella ne va pas?
Non, elle ne va pas, elle me le confirme en quelques mots. Mais, ces mots ne sont pas assez pour elle. Je la laisse donc continuer sans un mot.
Son amie nous a entendu le soir où je suis resté auprès d’elle. Je rougis un peu à l’idée que d’autres nous ont sans doute entendu. Mais, il se n’est pas le moment de laisser mon esprit défiler sur cette idée dans un élan de pudeur alors que ce n’est pas ça le plus important. Elle me rappelle cette histoire de Bella et de l’autre femme. Puis, elle passe de ce sujet jusqu’à la salle d’isolement, la drogue pour finalement revenir à l’amour de son amie qu’elle a confronté. Pour la propriété de Bella? Ce n’est pas Yoruichi de considérer les gens comme…Ça? Au fond, je ne sais pas, je ne la connais pas tant que ça. C’est vrai. Ce n’est que notre deuxième rencontre.
Elle a revu son amie. Elle lui a tout avoué. Et voilà. De mes deux yeux grands et attentifs, je la regarde. Comment je peux faire autrement? Je me vois mal l’interrompre. Et dans quelle but? D’ailleurs, je crois que ça lui fait un peu de bien que je l’écoute…La seule façon de me rendre utile? Oui, c’est tout à fait. Je ne suis pas complètement, mais je fais de mon mieux. Et pourquoi? Est-ce que ça lui importe seulement que je comprenne? Aucune importance, je tends l’oreille à ses moindres paroles.
Je tiques au moment où elle mentionne que je serais une menace aux yeux de sa Bella. Qui ça? Moi? Je n’ai jamais été une menace pour personne! Ce n’est pas aujourd’hui que ça va commencer. Je rougis.
Bella appartient à Yoruichi mais Yoruichi n’appartient à personne. C’est un peu comme Alec et moi…Je serais toujours à lui mais ça ne sera jamais réciproque. Je soupire.
-Est-ce que tu es jalouse d’Étoile? Tu aimes Bella?
Je ne ris pas, aucune malice, une simple question, curieux. J’essaie de comprendre. De comprendre pourquoi elle ne veut pas être à Bella. Peut-être que je vais comprendre Alec sur le même coup? Non, je ne pense pas, Yoruichi et Alec ne se ressemble pas vraiment. Les deux sont simplement plus forts que moi…Mais, c’est le cas de tout le monde non? | |
| | | Yoruichi 190340
Nombre de messages : 4198 Age : 34 Date d'inscription : 05/03/2008
| Sujet: Re: Glissant comme des perles d'eau sur la peau [Pv] Sam 2 Aoû - 14:31 | |
| Amour ou amitié … Elle est tout pour moi, mais je ne lui dis jamais. Elle le sait bien, le simple sourire, les simples mots. Ca me suffit mais pas à elle. Personne ne comprend, et moi, je commence à me demander ce qu’est la véritable nature de la chose que j’ai à son égare. Mais si je devrais me poser des questions pour tout, j’en serais encore très loin derrière. Les « pourquoi » du gamin résonnent toujours dans le couloir, j’en tremble légèrement. Essayant de ne pas en tenir compte. Je me concentre sur la voix de Gleb. Je le regarde perplexe et ahuris. Jalouse d’Etoile ? Aimer Bella ? Je tombe de haut, mon visage s’assombrie. Je lâche un ricanement faussé. Il est tout à fait sérieux et n’attend qu’une réponse, une explication, une justification. Etoile, l’autre moitié de Bella. Jalouse ? Non. Je n’ai rien à lui envier juste que … Je n’aime pas quand elle s’approprie Hope sous mon nez. Je déteste quand elle parcourt de ses doigts la peau pâle et fragile, dessinant ses courbes, passant de ses reins à ses hanches. J’en deviens malade à chaque fois que j’imagine les jouissances. Au plus profond, je ne la jalouse pas, j’ai juste envie de la tuer. Mais pourquoi ? Parce qu’à cause d’elle, Bella se jettera toujours dans ses bras. A cause de leur « amour ». Alors, pour Elle. Je me tais et grogne en silence. Bella, je l’aime. Mais pas comme toi tu aimes Alec … Enfin je pense. Je ne sais pas dans le fond. Elle est si près de moi, mais je ne sais pas comment l’aimer. Ni ce qu’elle veut de moi par moment. C’est un cercle vicieux. Au début, on se questionne sur la nature de notre relation et après, on se tire dans les pattes à cause de « l’oiseau de mauvais augure ». Et cet oiseau, de son côté c’est Etoile et du mien, Toi. Bella je ne l’aime pas dans le fond … C’est plus fort que ça. Mais bon, elle est une moitié, une partie de moi que je n’ai pas. Sans elle, je ne meurs pas, j’agonise jusqu’à la fin de ma vie. Toujours plongé dans son regard le plus sérieux possible. Je m’empêche de me mettre à hurler dans tous les sens. Je me contente d’afficher un petit sourire en coin, tout en fermant les yeux, je détourne le regard. Je cherche comment articuler mes mots, ce n’est pas simple comme question. Pas celle avec Elle en tout cas. -Etoile n’a rien pour attiser ma jalousie. C’est juste que, j’ai peur qu’elle m’enlève Bella … Bienvenue sur le chemin de mon cœur, mon ange. Peur qu’elle me laisse, qu’elle m’abandonne pour elle. Pour un amour sans aucune signification à mes yeux. Serre les dents, mal aux entailles. Fais tomber les armures, viens casser pierres à pierre des murs. C’est ce qu’elle a fait. A moitié, presque la fin. Pas encore. Elle partage mes blessures, elle comprend mes erreurs et mes ratures. C’est pour ça que je refuse de la laisser partir vers une autre. Parce qu’elle est la clef de mon mal. -J’aime pas Bella … C’est plus profond que ça. Je ne sais pas quoi. Je ne ressens aucune étincelle d’amour envers elle. Ni aucune attirance physique … Elle est importante pour moi. C’est tout. C’est un peu comme avec toi Gleb, tu détiens entre tes mains les gros chapitres de ma vie. Une raison de plus au pourquoi, tu es si important à mes yeux. A la différence, c’est que je me suis confiée à toi, et toi en retour. Toi c’est presque pareil en étant autre chose. -Es-tu amoureux, Gleb ?Explique-moi c’est quoi l’amour. Je crois m’être trompée dans mon enfant. Je pensais être amoureuse de lui, alors que ce n’était pas vraiment ça. De l’attirance envers un charme peut-être. Aimer quelqu’un c’est se donner corps et âme ? Je n’y crois pas. Et si c’est le cas, c’est impossible pour moi. Trop de barrières à mon goût. -Je ne peux pas être à Bella. Pas totalement ... Pas à une femme … J’ai rien contre ça. Mais moi, j’ai besoin d’un homme. J’ai testé du bout des doigts, et mon choix n’a toujours pas changé. Entre amis, j’ai plus facile à me lancer dans les bras de Gleb que de Bella, alors au lit … C’était encore lui. Mais pourquoi ? J’en sais rien ! Tu n’es pas n’importe qui comme garçon, tu es celui qui sait mon passé. Celui qui ne m’a pas repoussé … C’est pareil pour elle. Je sais que le problème n’est pas au niveau du contact. Parce que même, Alec t’a touché et je n’en n’étais pas dégoûter. Pareil … ou pas avec Bella. Je secoue frénétiquement la tête. Non, c’est faux. Ca me gêne. Tout me gêne. Habituellement, je hais le contact physique. Pourquoi … oh puis zut, c’est comme ça c’est tout. Tu es peut-être cette exception sans t’en rendre compte. Peut-être parce que je ressens plus fort ta souffrance quand je suis dans tes bras … Inconnu du début, plus maintenant. Je préfère ton contact au sien … C’est peut-être ça. Qu’importe dans le fond. Je m’accroche à Gleb avec beaucoup de frénétisme et de douceur. C’est dans ses bras que j’ai pleuré toutes les larmes que j’avais dans le ventre. C’est en toi Gleb que j’ai trouver ce qui me manquait … Douceur, écoute. Bien que Bella m’apporte aussi ça, mais vous avez chacune vos manières. Une larme coule encore le long de ma joue. Je ne sais plus où j’en suis, je ne comprends plus rien. Alors je fais le bête geste de me redresser et de venir enlacer Gleb. Je lui murmure entre deux respirations : -Je ne sais pas, ni ne comprend ce qu’on attend de moi. Ce que je sais, c’est qu’aux creux de tes bras, je trouve apaisement … | |
| | | Gleb Sergueïevitch 928556 Paniqué-maladif
Nombre de messages : 4366 Age : 31 Date d'inscription : 18/03/2007
| Sujet: Re: Glissant comme des perles d'eau sur la peau [Pv] Dim 3 Aoû - 17:12 | |
| Pendant un moment, elle me regarde dans les yeux. Et puis, le moment d’après, elle le fuit. Elle ferme les yeux en souriant. Se moque-t-elle de moi? Pas la peine de seulement envisager cette possibilité, je sais bien que non. Elle ne se moque pas du tout. Quelques secondes auparavant, elle riait. Mais, son rire était faux. Il était triste et nerveux.
Elle n’est pas jalouse mais elle pense qu’elle pourrait lui enlever Bella. Et ce n’est pas ça justement la jalousie? J’arque un sourcil, montrant à Yoruichi que je ne suis pas sûr de comprendre. Me regarde-t-elle seulement? Non, ses yeux sont toujours clos.
Elle est importante pourtant elle ne ressent rien. C’est un peu bizarre. Disons que c’est inconnu à mes yeux. C’est peut-être de l’amour mais mon amie refuse d’y croire? Ou non…C’est peut-être…C’est seulement parce que je n’arrive pas à comprendre ce sentiment étranger. Si elle n’est pas amoureuse de Bella pourquoi ne pas la laisser trouver de l’amour ailleurs? Elle ne la quittera jamais si Yoruichi est aussi importante qu’elle l’est pour elle.
Une question me surprend, me fait sursauter même. Si je suis amoureux? D’Alec. Oui. N’est-pas évident? Je ne lui avais pas même dit? Je l’aime plus que tout. Il n’y aura jamais eu personne d’aussi importante dans ma vie. Même s’il m’abandonnerait pendant des années, je serais assez idiot pour l’attendre désespérément. Parce que je l’aime profondément.
-Bien sûr que je le suis Yoruichi, pourquoi cette question? J’aime Alec…Plus que n’importe qui dans ma vie…
Elle ne peut pas être à une femme. Je soupire. Elle déteste les hommes et n’aime pas les femmes. Comment peut-elle se compliquer plus les choses?
Elle veut que Bella soit à elle et non le contraire…C’est un peu comme…Alec. Il ne sera jamais à moi. Jamais. Et je l’accepte parce que je n’ai pas le choix, parce que sinon je vais le perdre totalement. J’encaisse. J’encaisse tout ce qu’il peut faire. Parce que j’ai peur qu’il me laisse…Comme Yoruichi a peur d’être laissé par Bella. Est-ce de la jalousie? Je l’ignore. Peut-être qu’elle a raison. On a juste peur.
Quand elle vient près de moi. Je l’enlace par automatisme. Je passe un bras autour de ses hanches et la serre contre moi. Je viens placer ma tête contre son épaule, le nez non-loin de son cou.
-Tu sais, pour Alec aussi il y avait quelqu’un d’autre. Un gardien. Celui-ci est mort. S’il serait encore en vie, Alec m’aurait probablement abandonné. Il l’aimait plus fort qu’il ne m’aimera jamais. Il serait mort si je n’étais pas arrivé avant qu’il se tue lui-même. Par la suite, il a disparu pendant 6 mois sans que j’entende parler de lui. D’ailleurs, quand nous nous sommes revu ce fut complètement par hasard. Il était à moitié-mort…
Je marque une pause. Une longue pause où je n’arrive plus à rien dire. Sans pour autant que je pleure, me gorge se noue. Je ne pleurerai pas, j’ai assez pleuré pour ça. Je respire. Lentement.
-Mais, toi, tu n’as pas à t’inquiéter. Bella ne t’abandonnera jamais. Tu comprends? | |
| | | Yoruichi 190340
Nombre de messages : 4198 Age : 34 Date d'inscription : 05/03/2008
| Sujet: Re: Glissant comme des perles d'eau sur la peau [Pv] Lun 4 Aoû - 4:42 | |
| Parce que …
Moi je pense encore à elle dans les bras de mon compagnon. Fait-elle la même chose quand elle enlace son « autre » ? Pense-t-elle un minimum à moi quand elle lâche ses cris de plaisir ? Mon ventre se noue, j’en ai mal. Non, Bella ne m’abandonnera pas, elle oublie seulement mon existence quand elle est avec l’autre. Je me serre un peu plus contre lui, mes bras autour de sa nuque. Je ne touche plus le sol, mes jambes repliées sont posées contre le rebord du lit. Je m’y agrippe comme si j’avais peur qu’il me glisse entre les doigts.
Avoue que tu te sens abandonner par Alec. Tu souffres en silence, sans rien dire. Alors que moi, je t’hurle ma peine, mon désarroi avec mon amie. Qu’importe dans le fond, j’en suis fatiguée. A chaque fois que quelques choses vont mal, j’en viens à réussir à en rajouter une couche horrible. Je calle ma tête dans le creux de son cou.
-Je ne t’abandonnerai jamais …
Ridicule, cherchant mes mots. Tue moi si j’ose te laisser. Je préfère encore rester seule coupée du monde plutôt que de te perdre toi. Les débris de mon cœur, une ruine. J’en serai que plus anéantie. Chasse cette idée de ma tête, ressert le ventre de douleur. L’idée m’effleure, elle vague à coup de vent, il faut qu’elle s’en aille. Si Bella lui dit la même chose qu’à moi, je comprends qu’on en soit là. J’ai gardé la tête haute dans l’ombre d’une autre. Je ne peux plus supporter …
A chaque ressentiment, je me sens obligée de me détester, Gleb. Obliger d’être désolée, pour le moindre geste, pour la moindre pensée …Ne contrôlant plus mes émotions, ni mes pulsions,Je continue à vouloir me faire pardonner …Par le monde entier. Inconsciemment, j’ai envie de me laisser tomber dans le grand trou noir, qui s’offre a moi par moment. Je sombre de plus en plus, dans des folies incompréhensible. Loin du désarrois, proche de l’illégale, je ne comprenant plus rien. Envie de me faire pardonner ? Je suis naïf et faible. Coup au cœur. Me laisse dominer, par ces futilités qui font de ma vie un véritable enfer.
Le monde est beau, à fleur bleue. A fleur de peau plutôt. J’ai le cœur en éruption, tu vois Gleb, c’est toi qui me réconfortes. Plus fort aujourd’hui. Combien de fois, combien d’instant vais-je encore me trouver des reproches ? Je m’enfonce entre un peu plus sur Gleb, cherchant sa chaleur. Sentant par la même occasion la douleur qui lui ronge les entrailles depuis longtemps. Qui n’a jamais voulu prendre le mal d’un autre pour le faire sien ? Trop de question sans réponse. Calme toi enfin ! Léger sanglot.
La mélancolie du ciel tombe, pareil que la mienne au travers quelques larmes silencieuses. Les quelques gouttes glissent sur la fenêtre, laissant des traces d’eau à leur passage. Pourquoi pleures-tu le ciel ? Je n’ai toujours pas relâché mon étreinte. Comme si ma vie en dépendait … Mes blessures se sont tues, elles ne menacent plus de s’ouvrir …
-Il pleut encore …
Faisant référence à notre première rencontre. Un jour peut-être, on se recroisera dans la cour sous un beau soleil. Ca changera en tout cas. M’enfin qu’importe le lieu est le temps, tant que tu es là.
Parce que j’ai besoin de toi … | |
| | | Gleb Sergueïevitch 928556 Paniqué-maladif
Nombre de messages : 4366 Age : 31 Date d'inscription : 18/03/2007
| Sujet: Re: Glissant comme des perles d'eau sur la peau [Pv] Mar 5 Aoû - 3:36 | |
| Je redresse ma tête quand je sens ses bras entourer ma nuque. J’observe, en m’efforçant d’être paisible malgré cette mélancolie qui m’envahit aujourd’hui, ses jambes venir se replier sur le lit. Je la sens se rapprocher de ma personne, s’agripper à moi et son cou vient se creuser une place contre mon cou.
Elle ne m’abandonnera jamais. Je la serre dans mes bras avec force dans un élan de désespoir. «Je sais», je murmure doucement.
Mais, j’ai besoin d’Alec. Profondément. Je dépends de lui au point où j’ai terriblement mal. Terrible, oui. C’est terrible. Yoruichi, dis-moi comment être aussi fort que toi. Aujourd’hui, est-elle toujours plus forte que moi? Je me dis que oui. Je me dis que même si on la poignarde et qu’on lui enlève Bella, elle sera toujours plus forte que moi. Elle ne dépend de personne elle…C’est les autres qui dépendent d’elle. Je n’ai pas envie d’avoir besoin d’elle, il y a assez d’Alec…Je ne veux pas avoir à souffrir pour une nouvelle personne. Mais, je souffre déjà, je souffre de ses blessures. Quand j’étais encore à l’école, une enseignante m’avait dit à quel point j’étais empathique. C’était rare qu’un professeur me parlait puisque j’étais trop silencieux. D’ailleurs, souvent, je manquais des cours pour aider ma mère ou pour travailler.
J’inspire. J’expire. Je resterai calme. Je ferme les yeux. Mes bras se desserrent autour d’elle. Je sens mes muscles se ramollir. J’ai l’impression que mes os se brisent…Non, non, ça ne fait si mal…Il y a seulement mon cœur qui se sert douloureusement. Une larme coule sur ma joue, je l’essuie tout de suite. Ma tête repose mollement sur son épaule, mes mains tombent sur le matelas, moites et tremblantes. Je me sens trop faible.
J’ai envie de chuter dans un puits. Un puits sans fond. Juste tomber, sentir l’air me gifler les joues. Les ténèbres m’englober. Et peut-être mourir.
Mais, si moi je ne la serre plus contre moi, elle continue de chercher ma chaleur et s’approcher plus fortement sur mon torse. Je sens son pauvre corps meurtri s’agiter dans un sanglot. Je passe mes bras faiblement autour d’elle mais sans plus.
Il pleut.
-Il pleut toujours ici.
Ma voix se perd dans la cellule.
-J’ai envie de voir le soleil.
Je passe mes doigts délicatement sur ses flans, les yeux absents.
-Tu vas mieux? Ça t’a fait du bien dormir?
Peut-être pas tellement vu la crise qu’elle a fait en se réveillant. | |
| | | Yoruichi 190340
Nombre de messages : 4198 Age : 34 Date d'inscription : 05/03/2008
| Sujet: Re: Glissant comme des perles d'eau sur la peau [Pv] Mar 5 Aoû - 12:03 | |
| Le bonheur se trouve dans un sourire ?
J’ai payé ma souffrance au travers des larmes. Trop. Mais assez pour conclure mon pacte avec la vie. Je suis en vie. Et je n’ai plus à souffrir que cela soit pour Bella, pour des plaies, ou encore pour cet enfant qui m’effraye toujours autant. Entre Gleb et moi, par obligation pour l’autre. L’un de nous doit se relever, j’estime qu’il a assez fait pour étouffer mon angoisse. Je me lève, mais tu resteras plus fort … Sois le. Dans un geste doux, ses mains viennent jouer sur mes flans. Envie de soleil. Je lève les yeux vers la fenêtre, sans pour autant quitter son cou. Il finira par revenir. Comme le bonheur dans ton cœur.
Dormir, oui et non. Oui dans le sens où, j’étais condamnée aujourd’hui à revivre les moments lointain du passé. C’est comme ça que je me soigne ; dans mon malheur. Et non, parce que évidemment, ça fait très mal. Mais dans un élan de franchise, je plante mon regard dans le sien. Accompagné d’un petit sourire aux lèvres.
-Si je vais mieux c’est parce que tu es là.
Ma main vient effleurer sa joue. Souris-moi Gleb. Une fougueuse envie inconnue m’anime le ventre. Stop à la douleur, pour quelques secondes, minutes qu’importe. Je le libère de mon poids, posant délicatement un pied, puis l’autre sur le sol en venant me tenir debout face à lui. Je jette un coup d’œil sur les dégâts que j’avais causé par mon flot de sang. Les couvertures sont d’un rouge déséquilibrant, mais tant pis. Hors de question que je laisse ça comme là … Le soucis de propreté.
Me voilà, à demi penchée sur le lit. Evitant soigneusement de me faire souffrir pour rien. Je débarrasse le lit des tissus en sang. Un fois cela fait, je roule tout en boule sur le sol. Ne faisant plus vraiment attention à Gleb. Je savais déjà ce qu’il allait me dire : « Laisse-moi le faire ». Et bien non, j’attrape la boule de linge en ne la collant justement par sur mon t-shirt pour éviter d’avoir du sang. J’avance alors vers la sortie de la cellule en me retournant vers Gleb.
-J’vais à la laverie. Si tu pouvais t’occuper du sol …
Je lui adresse un tendre sourire avant de m’éclipser. Désolé pour tout ça Gleb. Le couloir n’est évidemment plus vide. Quelques prisonniers me regardent bêtement, tournant la tête, je les évite. Mes pas effleurent le sol, pas rapide, pas lent qu’importe. Tant que je me dépêche de le rejoindre … Je me sens totalement désarmée sans sa présence. Alors le choix est fait, j’accélère. Jusqu’au moment, où la porte apparaît enfin. Je l’ouvre, personne. Cherchant du regard une machine libre, non loin de moi sur ma droite. Je m’y avance en ouvrant la porte. En fourrant les tissus à l’intérieur, je referme l’entrée. A genoux devant les boutons, je fronce les sourcils.
-Bon comment ça marche encore …
Me repassant mentalement la fois ou Gleb m’avait expliqué comment faire. J’attrape la poudre en la fourrant dans l’un des compartiments prévu à cet effet. Règlent à la bonne température, il ne me reste plus qu’à appuyer sur le bouton et voilà ! La porte s’ouvre, me faisant par la même occasion sursautée. Je ne me retourne pas pour autant. Regardant bêtement la machine tourner. De petit jambe battent dans le vide sur la « laveuse » à côté de la mienne. Instinctivement, je pose mon regard sur les pieds, blanc. Remontant le long des genoux et cuisses maigres. « Pourquoi ? » Je me crispe de terreur. Tombant en arrière, je ferme les yeux en me disant que ce n’est que mon imagination. Je me redresse d’un coup. Il n’est plus là. Mon cœur diminue la cadence de ces battements. Cette illusion me tuera un jour. Mes yeux balayent la pièce, rien. Je laisse échapper un soupire de soulagement. Il faut attendre une bonne demi-heure avant que la machine s’arrête, je me décide donc de rejoindre mon compagnon. Personne ne voudra voler des draps de tout façon. J’ouvre donc la porte et me retrouve dans le couloir.
Partant en sautillant vers les cellules jusqu’au moment où j’entends mon nom de famille retentir derrière moi. Bêtement, je me retourne et qui je vois ? Nos amis de la dernière fois. Détournant le dos pour entamer mon chemin, je suis rapidement bloqué par l’une des femmes. J’hausse un sourcil, totalement perdue.
-On t’a vu revenir en sang du sous-sol. T’as fait mumuse avec un gardien ?
Et là, coup de théâtre, des rirent résonnent autour de moi. Je me bouche mentalement les oreilles. Ne me rappeler pas ce que je viens d’oublier ! Me retrouvant plaquée contre le mur, je ne fais rien, ne réagis pas. Le type en question s’avance vers moi en soulevant mon t-shirt. Là, je grogne.
-Pas joli joli tout ça …
Je lui lance un regard noir. Mécontente d’être ainsi exposée au monde entier, il sort une lame de sa poche. Histoire de me faire peur ? Qu’importe, là, je panique vraiment. Et sans réfléchir, mon genou vient frapper son entrejambe. Lâchant son étreinte, j’m’en profite pour m’échapper à tout jambe. Après une petite course de quelques mètres, je m’arrête reprenant ma respiration. Je secoue vivement la tête, au diable les douleurs. J’avance vers la cellule de Gleb, là, d’un pas silencieux, je lui saute sur le dos en déclarant d’une voix vive :
-Coucou, devine qui c’est !
Mes mains posés sur ses yeux. Etouffant l’angoisse que j’avais dans le ventre. Quoi de mieux qu’un peu de vivacité pour cacher au monde entier le mal que j’avais toujours dans la poitrine et dans la tête ?
Dans ton sourire, je trouve le réconfort et la joie de vivre … | |
| | | Gleb Sergueïevitch 928556 Paniqué-maladif
Nombre de messages : 4366 Age : 31 Date d'inscription : 18/03/2007
| Sujet: Re: Glissant comme des perles d'eau sur la peau [Pv] Jeu 7 Aoû - 2:17 | |
| Son visage me chatouille alors que je sens son nez se déplacer dans mon cou. Elle ne me dit rien. J’attends une réponse avec une nette inquiétude. Je veux que tu me dises que tout va bien, mieux. Je veux que ces mots sortent de sa bouche avec une sincérité déconcertante. Je veux l’entendre parler. Elle plante ses pupilles noires dans les miennes. Elle me sourit malgré mon expression anxieuse. Moi, je n’arrive pas à sourire. Je crois que me forcer à adopter ce genre de mimique m’est impossible. Si j’essaie de faire une telle chose, ça me déchirerait les joues.
C’est parce que je suis là. Je soupire et lâche un petit rire triste. Je crois que c’est le mieux que je peux faire dans mon état actuel. Sa main effleure ma joue et je n’attrape aussitôt pour la garder près de moi. Elle ne m’abandonnera jamais. Je dépose des petits baisers sur le bout de ses doigts. Au moins elle va mieux…Elle a l’air sincère. C’est ce que je voulais. Pourquoi ça ne me suffit pas?
Yoruichi se relève lentement. Que fait-elle? Moi, je reste assis en sentant le froid me retrouver. Mes yeux méditatifs suivent ses mouvements sans trop y porter d’attention. Je ne réagis qu’au moment où je me rends compte de ce qu’elle fait.
-Non, arrêtes, ce n’est pas à toi de le faire. C’est à moi tout ça.
Elle ne s’arrête pas. Je n’ai pas la force de l’en empêcher. Je reste au fond du lit, les genoux repliés contre moi-même.
Elle va à la laverie. Je ne bouge pas. Je ne dis pas un mot. Docile. M’occuper du plancher. Je ne le fais pas, du moins, pas sur le coup. Je reste un instant immobile à fixer le fond de la cellule. Je n’ai même pas vu le sourire qu’elle m’a adressé avant de partir. Je me sens vide et seul. Je me sens lasse et malade. J’ai envie de vomir. Je regarde le sol. Une tache de sang là. Une autre là. Là. Là et là. Déjà séché. L’idée de frotter tout ça m’écœure. Pourtant, hésitant, je me lève. Je me mordille la lèvre inférieure. Je prends la serviette à mon amie et me mets à genoux pour essuyer le parquet. Plus je frotte, plus il y a du sang. Je regarde la serviette. Il y a déjà trop de sang là-dessus. J’éponge de la mort avec de la mort. Je me mets à frotter comme un forcené. Mais, c’est inutile. Je lance le tissu le plus loin possible de ma personne et commence à gratter le sang comme un aliéné.
Je crois que je vais être malade. Je sens que ma cervelle va lâcher dans quelques secondes. Je m’inquiète pour Alec et, forcément, je m’inquiète aussi pour Yoruichi qui est parti, blessée. Les larmes coulent d’eux même sur mes joues. Je ne le contrôle pas. Je ne suis même pas certain de savoir pourquoi je pleure. Parce que je suis faible. Faible. C’est à cause de ça. Je suis craintif, faible, anxieux, insignifiant, Alec m’abandonne, Yoruichi souffre et je me sens profondément fatigué.
Je vais devenir complètement fou. Yoruichi, aides-moi.
Je sursaute quand je sens quelque chose ou plutôt quelqu’un me sauter littéralement dessus. J’aurais hurlé si je n’avais pas entendu la voix de ma douce amie.
J’enlève ses mains de mes yeux.
-Te revoilà.
Je m’efforce de lui sourire en essuyant mes larmes. Je ris
-Je me sens fatigué.
Je me relève observant mon œuvre sur le plancher. Des coups d’ongle insignifiant.
-J’suis pas foutu de nettoyer le sol.
Je regarde la crasse sous mes ongles. Je me dirige vers le lavabo où s’écoule une eau glaciale qii me fait une seconde fois sursauter. Avec le savon, je me nettoie les mains jusqu’à ce qu’elles soient rouge. | |
| | | Yoruichi 190340
Nombre de messages : 4198 Age : 34 Date d'inscription : 05/03/2008
| Sujet: Re: Glissant comme des perles d'eau sur la peau [Pv] Jeu 7 Aoû - 14:00 | |
| Un sourire, une larme …
Il est fatigué, je le vois bien. Son rire n’a rien d’euphorique, plutôt mélancolique. Et puis, pourquoi laisses-tu couler des larmes Gleb ? Serait-ce un manque ? Je ne sais pas, et je préfère ne pas chercher à savoir. Je me suis désignée pour me relever, j’aiderai comme il se doit mon ami. Parce que … Il l’a fait avec moi. Il se plaint légèrement, j’observe alors le sol en question. Mon sang réside toujours, sec attendant avec impatience qu’on l’enlève. Je tourne alors mon regard vers Gleb. Il est penché devant le lavabo lavant frénétiquement ses mains. Il en a mal, je le sais. Je m’approche de lui en me tenant derrière, fermant le robinet d’eau froide. Ma main vient saisir celle de Gleb, je lui murmure doucement :
-Arrête …
Je pose mon front sur son omoplate. Arrête de te faire du mal Gleb, s’il te plait. Mon cœur se sert, larme, souffrance. Ce n’est plus de moi qu’il s’agit là, mais de lui. J’ai l’impression soudaine qu’il s’anéantit de l’intérieur. Non, je ne te laisserai pas faire. Pas sous mon nez. Je passe mes mains autour de son ventre, fermant les yeux. Je veux lui montrer que je suis bien là, et qu’il n’est pas seul.
Un coup de tonnerre gronde. C’est parti, la pluie devient de plus en plus forte à chaque coup de vent. De mon côté, j’essaye d’apaiser un peu sa peine, mais après quelques instants. Deux minutes peut-être, je lâche Gleb, en me mettant à côté de lui. Plantant mon regard dans le sien. Mélancolie … Je ne dis rien, je ne dirai rien. Pas maintenant. J’essaye de comprendre. Mais comprendre quoi ? Bonne question. Ses yeux d’un bleu si clair d’habitude ont quelque chose de triste. Je n’aime pas ça. J’attrape de nouveau sa main pour le traîner jusqu’à son lit. Le forçant a s’asseoir, je m’accroupie en face de lui, en couvrant le mal que j’ai sur le ventre. Je me force à lui sourire en lui posant les mains sur les genoux.
-Tu me feras le plaisir de rester là.
Cela dit sur un ton doux mais ferme. Hors de question qu’il bouge. Mon message était assez clair : repose toi un instant. Enfin, mon but c’était surtout de lui éviter de devoir faire une tâche. Je me redresse en lui déposant rapidement mes lèvres sur son front. Fais-moi plaisir …
Je me détourne de lui pour venir ramasser la serviette en sang. Je prends soin de la passer sous l’eau, histoire de faire partir les tâches rouges qui jonchent le tissu. Frottant frénétiquement chaque bout, elle reprend légèrement sa couleur d’origine. C’est mon propre qui est dessus, il n’y a pas de quoi avoir peur. Je lance quelques rapides coup d’œil à Gleb pour me rassurer. Il n’ pas bouger. Posant un genou sur le sol, je commence à frotter encore et encore. Voulant à tout prix effacer ce cauchemar dont avait été spectateur et acteur, mon compagnon.
Une fois le sol à peu près correct, je lance la serviette dans le lavabo. Je m’en occuperais plus tard. Je retourne voir Gleb. Tout en m’asseyant près de lui, je saisis sa main dans ma mienne. Sans pour autant le regarder, je viens me perdre dans le gris du ciel. Mélancolie est toujours là, et celui-ci me le montre bien. Ca doit faire bien vingt minutes que je suis revenue. Enfin je pense. Qu’importe. Je sais d’instinct que je dois encore le laisser seul un petit moment.
-Je reviens. Ne bouge pas !
J’acquiesce un petit sourire et me lève en sortant de la cellule. Il ne fait relativement pas chaud depuis quelques jours. Cette fois-ci, je ne perds pas de temps. Limite en courant, hors de question de traîner et de laisser trop longtemps Gleb seul. Porte devant moi, elle s’ouvre, j’entre et tout le tralala. En même pas deux minutes, je me trouve déjà à l’extérieur de la pièce, les bras chargés de linge blanc et tiède.
Une fois devant la cellule 13, je m’engouffre dans l’entrebâillement de la porte. Un pas puis, deux, je pose les draps sur le lit. Faisant signe à Gleb de se lever deux secondes. Le temps de remettre le lit à neuf. Je reste debout en le regardant. Bêtement le ciel. Je suis comme absorbée par les centaines de gouttes. « Pourquoi ? ». La voix dans le couloir, me donne des frissons sur tout le long de ma colonne. Je m’en détourne pour revenir m’assoire sur le sol, reposant la tête et mes bras sur les jambes de mon compagnon.
-Tu veux parler de ce qui ne va pas ? | |
| | | Gleb Sergueïevitch 928556 Paniqué-maladif
Nombre de messages : 4366 Age : 31 Date d'inscription : 18/03/2007
| Sujet: Re: Glissant comme des perles d'eau sur la peau [Pv] Ven 8 Aoû - 20:02 | |
| L’eau s’arrête. Mais, c’est toujours froid. Pourquoi l’eau ne coule plus? Je crois que c’était si glacial que ça me faisait mal aux mains. Peut-être est-ce parce que j’ai frotté trop fort? Je ne sais pas. Même sans eau, je continue de laver mes mains. Plus de sang. Plus jamais. Il y en a eu trop. Trop de blessure. Sur moi. Sur les autres. Trop de morts. J’ai trop tué. J’ai tué quatre personne. C’est moi que j’aurais du tuer, pas eux. C’était eux les innocents. Je regarde Yoruichi comme si je venais de sortir d’un autre monde lorsqu’elle prend délicatement ma main pour que je cesse de la martyriser. Arrêter. Si je n’étais pas moi, je la repousserais pour qu’elle ne laisse tranquille et seul. Mais, je ne le ferais pas. Je suis trop faible.
Je sens ses mains et sa tête sur moi. Ce contact, en ce moment précis, m’est aussi insupportable que le froid sur mes mains et le vide dans mon cœur. Je ne veux pas de tes tendresses Yoruichi. Je veux dormir et ne pas me réveiller avant que tout soit passé. Je veux me réveiller avec mon doux Alec près de moi et que les chauds rayons du soleil illuminent la pièce. Lui, se rappelle-t-il la lumière du soleil après la salle d’isolement? Je n’ai pas envie de m’empêtrer dans un souvenir.
Pourtant, je ne fais et ne dis rien. Comme d’habitude. Je reste docile, comme une poupée inanimée lorsque Yoruichi vient planter douloureusement son regard dans le mien. J’ignore le tonnerre. J’ignore même ma peur pour me laisser tuer par un peu de mélancolie. Le silence est pesant mais je n’ai pas la force de parler, je suis trop faible pour le briser. Et une discussion serait sans doute tout aussi pénible. Mollement, je la laisse me traîner jusqu’à mon lit. Je regarde mes genoux. Puis, c’est ces mains que je vois.
Rester là. Je l’obéis sans même regarder ce qu’elle fait. Je sens juste ses lèvres sur mon front. J’entends juste ses pas. J’entends l’eau couler à nouveau. J’entends le contact d’un liquide sur le sol.
Je ne sais pas combien de temps s’écoule sans que je ne pense à rien et sans que nous adressions la parole. Je ne lui adresse même pas un regard. Je sèche mes yeux humides et calme ma respiration sifflante. Je sens quelque chose doux et chaud sur ma main. Yoruichi est à nouveau près de moi. Je jette un rapide coup d’œil au sol pour constater que le sang n’y est plus. Comme un mauvais rêve. Finalement, tout redevient froid. Ne bouge pas.
Je ne sais pas où elle va. Je ne suis pas certain qu’elle va revenir. Pourtant, je garde la même position, les yeux fixent au sol. J’ignore les voix venant des couleurs. En moins de 5 minutes, j’entends des pas claquer au sol. Les pas de Yoruichi sans doute. Je lève les yeux lentement. Les mains pleines de draps. Je me lève doucement et prends lui reprends les draps que je m’active à placer moi-même. Je m’assois comme tout à l’heure et Yoruichi n’hésite pas à venir poser sa tête sur mes genoux. Mais, je la repousse presque aussitôt pour pouvoir me coucher et me recroqueviller sur le matelas.
-Je te l’ai dit, je suis seulement fatigué… | |
| | | Yoruichi 190340
Nombre de messages : 4198 Age : 34 Date d'inscription : 05/03/2008
| Sujet: Re: Glissant comme des perles d'eau sur la peau [Pv] Sam 9 Aoû - 7:38 | |
| Tu tombes, je tombe … Adieu.
Coup au cœur, il me repousse assez sèchement et le ton de sa voix me fout un coup en pleine face. Tétanisée par l’attitude si soudaine de mon compagnon, je m’enterre un peu plus dans une honte indescriptible. Son rejet me refroidis énormément à tel point que je ne sais plus vraiment ou me mettre. Une boule se crée dans le fond de ma gorge, ça me fait mal. Je ne peux retenir les tremblements. Je fixe avidement le sol en étouffant les cris qui hurlaient dans ma tête.
-D’accord …
Un murmure tremblant. D’accord Gleb, j’ai compris. Je me redresse avec ce poids qui m’alourdi les entrailles. Sans lui jeter un regard, je me dirige vers la porte ouverte. La tête toujours baissée, il m’a tirer dessus avec un simple geste et une simple phrase. D’accord. Ca devient lourd, une larme coule le long de ma joue. Je n’attends pas, je cours jusqu’à ma cellule, oubliant totalement le monde extérieur. Qu’est ce que j’ai fait pour qu’il réagisse comme ça ? Je pars me loger dans un coin de la cellule, assise, les jambes ramenées contre ma poitrine. Le dos voûté, je cache mon visage. Je tremble, je pleure. J’ai peur …
Il m’a bien fait comprendre qu’il ne voulait pas de moi. Je suis de trop. Trop dans son espace personnel, j’ai plus ma place … Je ne l’ai jamais eu. Les larmes coulent de plus belle à croire que j’en ai jamais assez. Ma présence le rend de glace, ça me fait peur. Un message : laisse-moi ? Je l’ai pris comme ça. Coup au cœur, coup dans l’esprit. Je me déteste ! Dans le monde de Gleb, il n’y a que lui et son autre. Je me brise moi-même. Mes dents se referment sur ma lèvre inférieur, serre encore et encore, jusqu’à finir par la percer. Les yeux larmoyants, le mal revient au triple galop.
La colère se mêle à la tristesse. J’avais récupéré le petit couteau dans la salle de torture … Je lève les yeux vers le dessous de mon uniforme en sang sur le sol, juste devant mon armoire. C’est dans le mal que se calme les douleurs. Je ravale ma salive, en me traînant à quatre pattes jusqu’à mon pantalon. J’hésite à le toucher, trop de sang … Pas assez. Ma main glisse dans la poche pour en ressortir la lame.
Trop dur, trop lourd. Marre de tout. J’appuis mon dos contre le mur, toujours à terre. Fixant avidement l’objet, mélancolie. Tu veux plus d’espace ? D’accord. Le tonnerre gronde et mes pleures redoublent en silence. J’ai plus ma place. Je tremble, je suffoque, j’ai mal et j’ai peur. Ce n’était pas une bonne idée de sympathiser avec les gens. J’aurai dû rester dans mon coin, ne jamais parler. Tranchez moi la langue ! J’ai tout fait de travers, je vous hais, je me déteste. Je serre les dents, ferme les yeux. Je me noie sous mes larmes.
J’appuis la lame sur mon poignet. Raté, échoué. Je hurle en silence ma peine et ma rage. J’ouvre les yeux, l’objet s’enfonce d’avantage. Je regarde sans broncher. Je tire d’un coup sec, laissant tomber le couteau. Une nouvelle plaie profonde se forme, laissant couler un flot de sang. Veine sectionnée ? Qu’importe. Mal, souffrance, douleur, peine, haine, rage, je me hais. Je ne suis RIEN ! On me le fait bien comprendre. Terre-toi. Hais-toi. Fais-toi mal … Larmes coulent comme le sang. Je ressaisis l’objet et recommence une autre taillade. C’est ça que tu avais peur de faire ? Peur de t’ouvrir de laisser sortir ce bien maudit ? Profond, je ne hurle pas. Je serre les dents … D’un geste vif, je balance la lame plus loin. Elle glisse sous le lit. Moi ? Je reste collée contre le mur, les jambes ramenées contre mon ventre. Laissant mon bras droit tombé sur le sol, ma tête posé sur mon genoux, j’observe en silence, le sang quitter mon être.
Vouloir aider les autres ne me sert à rien. Mon état d’origine Gleb ... Détester le monde. Froide, glaciale. J’ai peur … Tu es fatiguée ? moi aussi. Je m’éloigne, oublié moi. J’ai plus ma place dans vos cœurs. Suis-je seulement déjà entrer dedans. J’enfuis mon visage dans mon bras intact. Sentant les vagues rouges me quitter. Tête qui tourne. Qu’importe … J’ai plus envie de vivre comme ça.
Tu tombes, je meurs … Adieu. | |
| | | Gleb Sergueïevitch 928556 Paniqué-maladif
Nombre de messages : 4366 Age : 31 Date d'inscription : 18/03/2007
| Sujet: Re: Glissant comme des perles d'eau sur la peau [Pv] Sam 9 Aoû - 21:44 | |
| Un silence douloureux, ma joue contre le matelas rugueux. Ma tête que j’essaie inutilement de vider. Et la voix de Yoruichi, déchirée et tremblante. Ce n’est qu’à ce moment précis que je sens ma cruauté. Je la repousse alors qu’elle a besoin de moi, qu’elle souffre autant que moi. Je suis égoïste, je ne vaux pas mieux que tous les autres. J’aimerais être fort, être mieux, dévoué, toujours là pour tout le monde…Mais, je n’en ai pas la force. Je n’ai jamais été aussi faible de toute ma vie. Ici, c’est Yoruichi qui a été mutilé, qui a souffert. Pourtant, elle est tellement gentille. Elle me prend dans ses bras, fais ma lessive, nettoie mon parquet. Elle est trop douce pour moi. Et pourtant, je la repousse. Et malgré sa voix rouée par la douleur, je ne dis rien. Je ne vais pas la prendre dans mes bras. Pourquoi? Pourquoi ne peux-tu pas l’aider Gleb? Tu le voulais, n’est-ce pas?
Je lui tourne le dos et elle, elle se relève. Empêche-la de partir. Garde la au près de toi. Pour toujours.
Non. Je ne me lève pas. Je ne dis rien. Ma gorge me fait souffrir. Je la laisse partir. Gleb, tu es un monstre. Un doux monstre craintif. Égoïste. Idiot. Mauvais. Meurtrier. Je m’en veux tellement Yoruichi. Mais tu es déjà parti. Probablement as-tu regagné ta cellule. Je l’ai entendu courir. Dans cette direction. Je n’ai même pas tourné la tête et je ne me suis même pas levé.
Je suis seul. La solitude comme le silence me ronge la peau. Pourtant, c’est moi qui l’ait demandé non? Peut-être que j’espérais qu’elle reste près de moi quand même, même si je la repoussais comme un idiot. J’ai envie que le temps s’arrête pour subir la douleur que je vis et mérite en ce moment précis. Je t’en supplie Gleb. Ressaisies-toi. Au moins le temps d’aller voir si Yoruichi va bien. Au moins pour t’excuser d’être un imbécile. J’hésite encore quelques secondes avant de me redresser sans omettre de grimacer par la faute d’une douleur mentale qui me brise les os.
Je marche de façon hésitante vers sa cellule. J’ai la serviette entre les mains, pour la lui rendre. Si elle ne veut pas me voir, j’aurais ça à lui donner. Je regarde le sol, profondément mal, profondément triste. Peut-être ne veut-elle même plus de moi, peut-être qu’il est trop tard. Elle va me repousser c’est sûr. J’ai l’impression que tout le monde me hait alors que c’est faux. Les gens sont…Indifférents? En fait, personne ne me connaît sauf Yoruichi et Alec. Et les deux m’ont laissé seul. Et, probablement, est-ce ma faute pour les deux.
Mon cœur se serre, se brise…Pour la centième fois. Mes yeux sur Yoruichi. Encore du sang. Non, j’avais dit plus jamais. Non. Pourquoi. Je ne veux pas.
Mes jambes deviennent aussitôt molles et tremblantes. Je tombe à genoux et m’oblige à pratiquement rampé pour aller la rejoindre. « T’as pas le droit de faire ça!! », je hurle au comble du désespoir. « C’est ma faute », je murmure…Je mets à pleurer, je ne vois pratiquement rien à cause de mes larmes mais je finis tant bien que mal à attraper le poignet de Yoruichi pour lui faire un bandage avec la serviette. Je passe à deux doigts de tomber quand je me relève sur me jambe chancelante et que je soulève Yoruichi pour la relever.
-J’suis tellement désolé Yoruichi…Tellement désolé.
Je la serre dans mes bras un court instant.
-Tu as promis que tu ne m’abandonnerais pas, je t’en pris.
Je passe mes paumes sur mes yeux pour réussir à voir où je vais alors que je la tiens fermement pour l’amener à l’infirmerie. | |
| | | Yoruichi 190340
Nombre de messages : 4198 Age : 34 Date d'inscription : 05/03/2008
| Sujet: Re: Glissant comme des perles d'eau sur la peau [Pv] Dim 10 Aoû - 14:35 | |
| Pourquoi …
Le spasme de mon cœur est doux et blessant à la fois. Je le sens battre à tout rompe, forçant mon corps à recréer de nouvelles cellules, de nouveaux globules rouges. Un nouveau sang. Mes expirations sont longues et douloureuse, mes inspirations rapides. Ca me fait mal et pourtant, je ne fais rien pour améliorer la chose. Préférant rester inerte en sentant les perles lourdes rouges me quitter, celles des mes joues, transparentes coulent encore et encore. Silence. J’ai fermé les yeux pour mieux oublier ce qu’il m’arrive. Les tremblements parcourent ma peau, un frisson de mal être et de mal aise.
Il est là. Je sens à quel point il a peur. Il hurle, murmure, parle. J’ai fait une erreur ? La serviette de toute à l’heure vient entourer mon bras droit. Non, va t’en Gleb. PARS !!!! J’ai beaucoup hurlé intérieurement mes mots, rien ne sort. Au bord du gouffre, je me laisse traîner comme jamais. Je sais où il veut aller. Quand il arrive au niveau de la grille de ma cellule, j’attrape de ma main le barreau froid, tout en repoussant doucement mon compagnon, l’obligeant ainsi à me lâcher. J’ai gardé la tête baissée vers le sol. J’ai terriblement honte Gleb. Je me rapproche alors de lui, posant ma tête contre sa poitrine. Murmurant d’une voix tremblante :
-Je … je suis désolée.
Désolé d’être moi, désolé pour tout. Les larmes redoublent en silence. Je ne veux pas y aller. Je n’irais pas. Je reste quelques secondes ou bien minutes qu’importe, jusqu’au moment où, je me recule. Retournant dans le fond de ma cellule. Dans le fond, juste en face du miroir, je regarde d’un œil vide mon reflet. Tête baissée comme jamais … Je me fais presque peur de voir autant de tristesse joncher mon âme. Je m’approche du lavabo encore une fois. L’eau coupe le sang … J’ouvre le robinet, faisant en sorte que l’eau qui s’y coule soit assez froide. La serviette rangée sur le rebord, je regard d’un teint terne, le liquide devenir plus pâle pour finir sa course dans les égouts.
Je n’arrive pas à arrêter mes larmes, alors je les laisse couler. Les laissant me quitter avec le temps, les minutes. Je retire enfin mon bras de l’eau glacée. Ca c’est arrêter, mais par prudence, je vais chercher une autre petite serviette, l’enroulant autour de mon poignet que je serre assez fort en faisant un nœud. Ca c’est bien moi Gleb. Fuyant pour ne pas qu’on m’approche de trop près, évitant le monde. Mais ça, tu le savais non ? Pourtant, je me retrouve une nouvelle fois devant lui, sa main dans la mienne. Je me force à sourire …
-Et puis ... j’aime pas les infirmeries.
Et je n’aime pas ma cellule aujourd’hui. Alors, tout en gardant silence, je lui fais comprendre par un jeu de regard que je n’avais plus envie de rester ici. Du coup, le chemin vers la cellule de mon compagnon paraissait moins long quand il était avec moi. J’ai toujours ce mal au creux de la poitrine, mais ça, personne ne pourra rien n’y changer. Mes maux tombent comme les gouttes de pluies sur la vitre. Ne lâchant plus sa main, j’avance en silence, vers le lieu que je ne connais pas. La où tu passes le plus clair de ton temps à pleurer après de bons moments. Une fois devant sa cellule, je lui lâche la main.
-Je .. Je ne t’abandonnerai jamais Gleb. J’ai …
La tête baissée, c’était dans un murmure que mes mots ne se sont pas tous prononcés. J'ai besoin de toi. Tu es entrée … Ne sors jamais. S’il te plait. Je reste bêtement planté devant lui sans savoir quoi faire. Partir peut-être. Non. J’attends tout simplement. Attendre quoi, je ne sais pas. Je suis épuisée par moi-même et par le monde que je me force à repousser. Je suis à genoux, tu comprends ? Un rien me fait perdre la tête. Trop sensible, trop fragile. Je ne me reconnais plus. Et ces larmes qui ne cessent toujours pas. Qu’ai-je fait donc pour avoir un cœur aussi meurtris que ma peau ?
Parce que, c’est toi. | |
| | | Gleb Sergueïevitch 928556 Paniqué-maladif
Nombre de messages : 4366 Age : 31 Date d'inscription : 18/03/2007
| Sujet: Re: Glissant comme des perles d'eau sur la peau [Pv] Sam 16 Aoû - 20:55 | |
| Je sens ses mains me pousser. En fait, elles m’effleurent à peine. Pourtant, mes bras relâchent leur pression et je la laisse s’éloigner. Je n’ai plus la force de rien. Je n’ai même pas la force d’aider cette amie qui ne devrait même pas tenir debout tellement elle a perdu de sang dans les derniers 24h. Quand elle vient poser sa tête sur mon torse, mes jambes ne tiennent pas, je suis obligé de poser mon dos contre le mur du couloir.
Je ne l’entends pas. J’ignore complètement ce qu’elle vient de me dire. Je mords ma lèvre inférieur pour qu’elle cesse de trembler sous la panique. Je ne la suis même pas quand elle retourne dans sa cellule. Je lève la tête vers le plafond. J’entends de l’eau couler. Mais, c’est tout. Je ne veux pas que mes yeux se posent sur elle et son sang. Mes pupilles viennent se cacher sous mes paupières bien qu’elles soient ouvertes. Je sens ma peau dégouliner de sueur froide. Ça ne fait que provoquer ma révulsion alors que je sens ma peau s’étirer dans un rictus dégoûté. Dégoûté de mon état. De son état. Dégoûté par toute cette douleur. Dégoûté par ma faiblesse. Sa faiblesse. Dégoûté par les larmes salées et amères qui coulent sur mes joues et que j’essuie du revers de ma main. Cette action en elle seule m’écœure puisque mes mains sont terriblement moites elles aussi. Ma bouche, entre-ouverte, laisse échapper et entrer de l’air bruyamment. L’air de la prison me fait mal aux poumons. Je frissonne quand une goutte coule le long de mon échine. Je ne reprends conscience de ce qui m’entoure seulement quand je sens son contact sur ma main. Je baisse la tête. Non, en réalité, je la laisse carrément tomber par en avant au point d’en avoir mal à la nuque. Je lève les yeux quelques instants pour voir son faux sourire avant de me remettre à fixer fatalement le parquet. Je savais déjà qu’elle n’aimait pas les infirmeries. C’est une raison pour se laisser se vider de son sang? Je regarde son bras. Une serviette serrée autour. Je remets à abattre mon regard sur le sol. Sans lâcher sa main, je la suis jusqu’à ma propre cellule. En chemin, je passe à deux reprises de tomber sur les genoux tellement mes jambes sont molles et tremblantes. Mon équilibre fragile me fait finalement tomber contre un coin de la pièce où je me dirigeais.
Je lève la tête pour la première fois depuis que j’ai posé dos contre mur tout à l’heure pour observer d’un regard peiné Yoruichi qui dit ne jamais m’abandonner. J’aurais envie de hurler. Alors pourquoi tu t’es fait ça? Pourquoi!? Je voudrais crier, la traiter de menteuse ou d’idiote. Mais, ça ne serait pas moi. Et je ne veux pas lui faire plus de mal. je ne veux pas qu’elle m’abandonne, J’attends de voir. Si elle allait encore me fuir. Me laisser seul. Si elle le fait, je n’aurais pas la force de venir la revenir la chercher.
Spontanément, je me mets à pleurer pour vider mon corps de tout ce mal, lui privant quelques secondes ou minutes de mon attention.
Je ne dis rien, la gorge trop solidement nouée. | |
| | | Yoruichi 190340
Nombre de messages : 4198 Age : 34 Date d'inscription : 05/03/2008
| Sujet: Re: Glissant comme des perles d'eau sur la peau [Pv] Dim 17 Aoû - 15:29 | |
| Ne me promets pas le ciel et les étoiles … Parfois je devrais me taire. Comme avant, je savais si bien le faire. Mais la c’est trop tard, c’est parti et je sens que ma dernière phrase sonne comme un mensonge aux oreilles de Gleb. Pourquoi faire ça ? Je ne sais pas. Je suis à bout, j’en peux plus. Je ne peux pas vivre dans un mutisme silencieux toute ma vie. Tu comprends ? Un geste de trop sur ma peau. D’accord, j’arrête de me faire du mal physiquement. D’accord, j’arrête de me baigner dans le sang. Honteuse, je lève enfin de nouveau les yeux vers lui. Il pleure. Je ne fais rien pour l’en empêcher. Parce que dans le fond, il en a besoin. Tout comme moi. J’ai peur de m’approcher de lui, de lui faire sentir ma présence. Peut-être vaut-il mieux que je le laisse là. Ou peut-être que non. J’en sais rien dans le fond. Je ne sais plus comment m’y prendre. J’ai fait ce que je n’ai jamais osé faire. J’ai vu et senti. Je sais ce que cela fait. Dis-moi que je ne suis qu’une étrangère. Et tues-moi après. Involontairement, je m’adosse au mur en me laissant tomber, repliant mes jambes contre mon ventre en cachant mon visage. Ignore les larmes, ignore la douleur. Ignorer tout pour un instant, une minute ou une seconde. Je ne veux pas être le centre d’inquiétude pour quelqu’un. Mais c’est trop tard, en m’ouvrant à Lui. J’ai aussi marqué sur un papier blanc, les droits qu’ont les amis sur une personne. Ma personne. Je repense un peu à tout et à rien en même temps. Première rencontre, pas sur d’excellente base. J’étais entrain de m’énervée. Froide, ironique ? J’en sais rien, en tout cas, maintenant. J’ai plus rien avoir avec ce que j’étais avant. Pourquoi ? Parce qu’on m’a changer ? Ca m’fait peur. Mais le changement est le propre de l’homme … Alors je n’ai pas le droit de me laisser aller ! Les larmes coulent toujours le long de mes joues. Trop d’accumulation, peut-être. C’est vrai qu’il y a des moments où on aimerait qu’on nous transperce le cœur. Monsieur ou Madame Ciel, ronde toujours ses foudres de plus en plus forte. Entre moi et moi-même, c’est comme les montagnes russes. Pourtant, je ne veux qu’une seule chose. Une chose très bête et simple. Mais si difficile à récupérer pour moi en ce moment. J’ai perdu l’envie de me battre. On se sent seul dans ses moments là, même entourer. J’me sens faible. J’ai plus mes ailes pour m’envoler loin, je suis obligée de rester sur terre, à genoux face au monde qui me mutile de l’intérieur. Je ne veux pas qu’on sente ma douleur et je ne veux pas sentir celle d’un autre. La chimie des choses … Je me redresse miraculeusement en me dirigeant vers mon compagnon. Les larmes ont stoppées pour moi, je n’ai plus rien à donner à ce niveau là. Nous suivons nos rêves et nous ne nous arrêterons jamais.
Nous suivons nos espoirs et n'abandonnerons jamais. Parce que, me détruire, c’est pas moi. Je mériterais des baffes, je le sais. Je regarde avec mélancolie ses yeux bleus. Je soupire tout en essuyant ses pleures qui glissent sur ses joues. Tu n’y peux rien Gleb. C’est moi mon propre problème et tu n’as pas à subir mon mal être. Sans rien dire, je saisis sa main et l’entraîne dans sa cellule, jusqu’à son lit. Sur lequel, je m’assois à côté de lui. Les jambes repliées sur le rebord du lit, collées contre ma poitrine. Un contact physique que je n’oserai plus faire de moi-même. Honte, dégoût, éloignement, force nul. Je ne suis que le décors d’une pièce de théâtre, on le regarde, mais jamais bien longtemps. Je me suis caller contre Gleb de façon à être en contact avec son bras uniquement. Peu … Enlaçant mes jambes de mes mains, la tête posée sur mes genoux, fixant bêtement le sol. -Tu devrais te reposer … De deux peines, naît le bonheur ? | |
| | | Gleb Sergueïevitch 928556 Paniqué-maladif
Nombre de messages : 4366 Age : 31 Date d'inscription : 18/03/2007
| Sujet: Re: Glissant comme des perles d'eau sur la peau [Pv] Mar 19 Aoû - 15:51 | |
| (J’ai fait une rage de rp cette nuit et y’a une joueuse qui est parti en vacances donc me voilààà)
Le genou replier contre moi, je cache ma tête entre mes bras. Je respire longuement pour me calmer. Mes nerfs vont lâcher, c’est inévitable. Je sens que tout ça ne tient qu’à un fil. Un fil mince et fragile, usé. Je pleure et je constate que pleurer ne me donne aucun bien, aucun soulagement. Ça me fatigue simplement, ça me donne envie de dormir et de ne pas me réveiller. J’essaie de m’arrêter tant bien que mal. Mais, je sens que tout ça est inutile. Trop de mal pour rien. Pourquoi tous ceux qui entrent dans ma vie s’obstinent à me faire du mal? Pourquoi?
Je leur fais du mal aussi. Yoruichi souffre autant que moi en ce moment ou sinon plus. J’aimerais qu’elle soit heureuse pourtant je sais que la voir sourire ne me soulagerait pas. Ça ne changerait rien à mon mal. J’aimerais me reprendre, sourire, rire, me sentir bien…J’aimerais me relever sans tomber. Je ne veux pas me laisser mourir, je veux me sentir bien, serein, en paix avec les autres et avec moi-même. Mais, je ne suis pas assez fort pour un tel exploit. Aujourd’hui, tout particulièrement aujourd’hui, je me sens plus faible que jamais. Je crois que le simple souffle du vent sur ma joue me brûlerait, que si on me touche, je me briserais.
Pourtant, je lève la tête quand je sens sa présence à elle et pourtant…Pourtant je ne me brise pas quand mains viennent essuyer mes larmes. J’en suis presque déçu. Je la regarde avec de grands yeux. Pourquoi elle n’est pas partie?
Elle prend ma main. Je secoue la tête. Je ne veux pas me relever. Cependant, je la laisse quand même me traîner jusqu’à mon lit.
Elle se place contre mon bras et comme tout à l’heure, je suis toujours en un seul morceau.
Je sens mon corps tellement lourd et pourtant tellement vide. Comment ça peut être possible? Dormir. Je suis tellement fatigué. Mais, non. Non.
-Je ne veux pas dormir.
Je passe mon bras autour de ses hanches et je la serre contre moi.
-J’suis désolé Yoruichi… | |
| | | Yoruichi 190340
Nombre de messages : 4198 Age : 34 Date d'inscription : 05/03/2008
| Sujet: Re: Glissant comme des perles d'eau sur la peau [Pv] Mar 19 Aoû - 19:29 | |
| C’est le ciel clair de tes yeux, qui les gêne mais que j’aime tellement …
Son simple contact fait un bien fou à mes blessures et à mon cœur. Son bras autour de ma personne, me réchauffe intérieurement, un apaisement revient doucement mais lentement. Cette impression que vous êtes sur un nuage. Ne sois pas désolé Gleb. C’est à cause de moi, pas de toi. Hésitation. Je calle ma tête sur son torse, écoutant la vie battre a petit coup. Boum Boum. Le mien bat-il aussi comme le tien ? J’ai toujours cru qu’il était mort … Pourtant, rien ne vaut la vie. Enfin, j’pense ça parce que je n’imagine pas Gleb me quitter pour toujours du jour au lendemain. Pas maintenant en tout cas. Je ne veux même pas y penser dans l’fond. Parce que voilà, il est là. Mes ailes ne se dépoilent plus depuis bien longtemps. Alors que les siennes sont miraculeusement encore là. Aujourd’hui ses lèvres n’ont plus la force de tenir un sourire. A cause de moi. S’il ne m’avait pas trouver, peut-être sourirait-il un peu …
Un anesthésiant m’enivre, m’obligeant à tomber à genoux, endormir le fauve qui est en moi. Il est couché, blessé, ensanglanté. Son pou ne pas presque plus. Si je fais encore une erreur, je risque de le tuer, et de perdre à jamais la vie pour vivre dans un cocon de tristesse et d’angoisse. Le laisser se reposer, c’est ça que j’dois faire. Il ne reprendra sûrement pas de service demain, ni dans une semaine, mais il se remettra de tous ces coups qu’il a reçut. Je me blottis un peu plus contre Gleb. Tout deux fatigué par ce qui nous arrive. Pourquoi ça tombe sur lui ? Alors qu’il n’a jamais rien demander. Je laisse échapper un bâillement discret, fermant les yeux. J’écoute toujours son cœur battre lentement. Pourtant rien ne vaut la vie …
Dans le couloir, j’entends des gens marchés. Ils ne se soucient de rien, juste de savoir quand et si ils seront un jour libéré. Parce qu’ils n’ont que ça en tête, personnellement, je préfère être ici auprès de Gleb, plutôt que d’être dehors à errer dans le parc près de mon ancien chez moi. Je ne voulais que ça avant. Me concentrer sur mes études et oublier de vivre. Alors qu’ici, j’ai réellement changé même si je le nie encore dans le fond. Retracer mon chemin ici. J’aurai trop peur de voir les changements. J’ai peur d’un rien de toute façon. Mais est-ce que cela va encore durer longtemps ?
M’endormir entre les ailes d’un ange. Ai-je encore le droit de faire ça ? Boum boum. Doux et lent. Le mien a étrangement encore mal. Il est serré et douloureux. J’comprends pas pourquoi d’ailleurs. Il finira par se détendre. Je me détache un peu de Gleb, jetant un regard derrière moi. Ou plus précisément, vers la fenêtre. Même la pluie qui glissent sur la fenêtre me fait peur, me faisant plus penser à une couler de sang. Le dégoût me monte à la gorge. J’ai vite fait de me re-blottir contre mon compagnon. Je ne voulais plus voir des choses comme ça. J’ai mal au ventre …
-C’est rien.
J’ai juste murmuré, histoire de ne pas cassé le calme qui régnait. De toute façon, seuls les battements dans sa poitrine avaient mon attention. Je me voyais partir doucement vers un chemin un peu plus doux et silencieux. Les draps sont encore tiède, mais ça n’équivaut pas à celle de Gleb. Elle au moins, est réelle. Je regarde bêtement son autre main, la libre. Je viens la chercher dans les miennes. Je me rends compte que les miennes n’étaient pas aussi chaudes de d’habitude. Tant pis, je me retrouve à jouer un peu avec son bien. Passant du bout du doigt sur sa peau, j’évite soigneusement ses veines.
Le vent berce les feuilles des arbres, les quelques éclairs effrayent les oiseaux dans leur nid. Je cesse toute activité avec sa main. Sans savoir pourquoi, un vent de panique s’empare intérieurement de moi. Du coup, je me serre encore d’avantage contre lui. Passant mes bras autour de son cou. Comme si ma vie en dépendait. J’ai peur, mais je ne sais pas de quoi. Les ombres jouent dans le ciel, les nuages sont devenus d’un noir jais. J’ai peur de le lâcher et de le perdre à tout jamais. Je blâme une absence douloureuse. Incompréhension. Mes yeux se ferment fortement, je serre les dents, voulant boucher mes oreilles ne rien entendre. Plus rien. Priant le ciel de me laisser encore le temps … « Tûûûû ». Un bruit sonore se fait entendre dans toute la prison. Mon cœur se serre d’avantage. La gorge noué, je me recule de Gleb tout en le regardant droit dans les yeux. Triste et si faible. Mais je m’efforce de lui sourire, mes mains toujours posés sur ses épaules, je viens lui murmurer :
-Le couvre-feu … Je dois retourner dans ma cellule …
Ce n’est pas possible que cela sonne maintenant. Ca doit être une erreur technique ou un essaie. Sur le coup, j’ai le cœur déchiré en mille morceaux. Les règles … Je ravale mes larmes, pour lentement, me redresser. Regardant toujours Gleb avec autant de mélancolie dans les yeux. Aucune envie de le laisser. J’ai peur de tout … De tout ce qui peut arriver. Je baisse la tête tout en me retournant..
Si tu le veux, tu peux ... | |
| | | Gleb Sergueïevitch 928556 Paniqué-maladif
Nombre de messages : 4366 Age : 31 Date d'inscription : 18/03/2007
| Sujet: Re: Glissant comme des perles d'eau sur la peau [Pv] Jeu 21 Aoû - 6:56 | |
| Désolé. Désolé d’avoir été égoïste, de t’avoir repousser et pousser about. Parce que c’est ma faute si tu t’es fait ce mal. Ne le nies pas. C’est ma faute. Elle dépose sa tête contre mon torse et moi, mon front sur son épaule. Et je la sers fort dans mes bras. Je recommence à pleurer. Silencieusement. Les larmes coulent d’elles même sans que je ne le veuille. Ce n’est important. Bientôt, peut-être, ça va cesser car je n’aurais plus une seule larme à vider. Puis, je tomberai endormi d’un seul coup, mort de fatigue, mort de souffrance. Je sais aussi que je me réveillerais, les yeux encore rouges, le corps crispé et encore fatigué. Je n’aime pas pleurer parce que je me sens encore plus vide en ouvrant les yeux le lendemain. Mais, finalement, je sais qu’au fil de la journée, tout ira mieux. Au moins pour instant, peut-être pour quelques jours…Je me sentirai mieux. Du moins, je l’espère. Je veux y croire.
Je ferme les yeux. Mon amie vient se blottir un peu plus contre moi et je n’hésite pas à serrer mon bras autour d’elle. Je sens son ventre bouger à mesure qu’elle respire et faire un petit saut alors qu’elle semble bâiller.
J’aurais envie d’une vie plus facile. J’aurais voulu qu’aujourd’hui, toute ma famille soit encore en vie et sentir en ce moment précis les chauds rayons du soleil sur ma peau. Cependant, je n’arrive pas à visualiser une telle chose, la peine et la peur me torturant trop encore et le son de la plie bloquant mon imagination.
La crainte et le froid me font tressaillir alors que je sens Yoruichi s’éloigner de ma personne. Tout de suite, sans même me poser une seule question, je l’imagine m’abandonner. Me quitter. Me laisser seul dans ma cellule. Toujours. Ne plus jamais revenir. J’en tremble de peur et la regarde avec de grands yeux inquiets. Mais, elle ne poursuit pas son mouvement. En fait, après un seul regard vers la fenêtre, elle se revient déjà se loger dans mes bras. Je soupire, soulagé, et replonge ma tête dans la chaleur de son cou. C’est rien.
Elle prend ma main et je la laisse faire, molle, comme si elle était faite de chiffon. Je suis secoué d’un frisson quand je sens ses doigts froids dessiner ma chair.
Il y a quelques minutes, je la voulais loin de moi. Maintenant, la voir s’éloigner de moi, présentement, c’est mon pire cauchemar. Pourquoi ce changement d’attitude? Et pourquoi, peu importe l’attitude que j’adopte, mon cœur reste lourd? Dépendant, destructeur, fantomatique ou solitaire, mon cœur me fait malgré tout souffrir de la même façon. C’est horrible. Il n’y a pas d’autres mots. Vraiment horrible. Atroce. Oui, ce mot là aussi peut définir mon sentiment.
Je sursaute violemment quand une alarme se fait entendre brusquement. Quoi? Déjà? Le couvre-feu. C’est pas possible. Pas maintenant. Pitié. Mon cœur se serre. Yoruichi recule. Ses mains sur mes épaules refusent de briser le contact. Nos regards se croisent. Elle sourit. Je n’ai aucune envie de sourire. Pas du tout. Non. Ne pars pas. Ne m’abandonne pas. Je ne veux pas être seul. J’ai mal. Quand elle dit qu’elle doit partir, je lui saute dans les bras et la tiens fortement contre moi, la forçant à rester. Je secoue frénétiquement la tête de manière négative. Elle ne peut pas partir, elle n’a pas le droit de me faire ça.
-Non! Non…Je t’en prie…
Je ferme les yeux obstinément.
-Tu peux pas, t’as pas le droit… | |
| | | Yoruichi 190340
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| Sujet: Re: Glissant comme des perles d'eau sur la peau [Pv] Jeu 21 Aoû - 12:08 | |
| Et le monde s’effondra autour de moi … Le mal est un bien fou. Je reste stupéfaite par la réaction de mon ami. Me tenant fermement contre sa personne, refusant que je quitte les lieux. Ne voulant pas être seul. J’ai mal à l’intérieur de me dire qu’il a besoin de moi. Pourtant, rien ne pourrait me faire plus plaisir que ça. Etre tout simplement avec lui. Et puis, ce n’est pas la première fois que je transgresse les règles. Les règles de la vie font qu’un cœur doit battre dans une poitrine. C’est exactement ce que fait celui de Gleb. Il bondit un peu fort et vite, obligeant le mien à faire de même. Ne me stresse pas ainsi. Mes mains viennent serrer son t-shirt. J’ai du mal à avoir libre mouvement étant quasi collé contre lui. Une présence, ma présence changerait-elle quelque chose dans la vie d’une personne ? Il faut croire que oui. Dans la sienne en tout cas. J’ai encore mal, aussi bien à l’intérieur qu’à l’extérieur. Mais ce n’est rien face à la chaleur que dégage ce garçon. Lui. En la demeure plus rien ne meurt plus rien ne naît, tout est silence. Et tu t’enfuis là où tu peux loin dans tes rêves où tout va mieux. Tout va bien. D’accord, je ne bougerai pas d’ici. Mais par pitié Gleb, cesse de pleurer. Toujours lové dans ses bras, occupée à écouter ses « boum, boum » intérieur qui ne cesseront jamais avant la fin. Jamais encore, je n’ai ressentis aussi fortement la présence de quelqu’un. Disons que, pour m’excuser, je me dis que c’est Lui. Donc, pas n’importe qui. Pas un simple « quelqu’un ». Bien plus que ça. J’arrive à lui murmurer un : « d’accord » au creux de l’oreille. Tu l’auras mon contact, si c’est réellement du réconfort, une chaleur ou que sais-je. Ce dont tu as besoin, prend le. Il l’est offert. De toute façon, je n’aurais même pas la force de te repousser. Au contraire. Les minutes passent, les prisonniers regagnent leur cellule. Certaines se ferment. Clapotis, la serrure est scellée jusqu’à demain matin. Les gardiens passent rapidement, oubliant même notre présence. Je reste bêtement collée contre lui. Plus de lumière. Seulement éclairé par la lune encore visible malgré les nuages dans le ciel. Un instant, un geste. Je me recule contre le mur pour venir m’y adosser en l'entrainant avec moi. Le contact me fit sursauté. Froid. Je passe ma main sur mes yeux tout en levant la tête vers Gleb. Léger sourire forcé. -Maintenant, tu n’as plus trop le choix pour dormir. Il est épuisé, peut-être pas autant que moi. Mais il l’est. De mon côté, j’ai toujours trouvé le moyen de masquer la fatigue pendant un certain laps de temps. Court, certes, mais bon voilà. Je trouve encore la force de tenir debout, et c’est déjà pas mal. Mes yeux plantés dans les siens. Tu verras, ça ira mieux. Et j'irai réveiller le bonheur dans ses draps. En t'inventant l'amour dans le cœur de mes bras Jusqu'au matin du monde … Coincé entre le mur et sa personne que je fixe toujours d’un œil discret, je m’en détourne pour regarder une nouvelle fois au loin, là-bas où le ciel déverse ses tonnes de larmes. La mer doit être fortement agité … J’ai toujours trouvé ça étrange que l’eau de pluie tombe dans l’eau de mer. Paradoxe. C’est d’une inutilité incroyable. Qu'est ce qui est utile dans le fond. Etre avec lui ... | |
| | | Gleb Sergueïevitch 928556 Paniqué-maladif
Nombre de messages : 4366 Age : 31 Date d'inscription : 18/03/2007
| Sujet: Re: Glissant comme des perles d'eau sur la peau [Pv] Dim 24 Aoû - 10:40 | |
| Elle n’a pas le droit. Non. Pas le droit. Il y a quelques minutes, elle m’a quitté et a voulu se trancher les veines. Et là, si elle part…Comment veut-elle que je sois en paix? Je la serre dans mes bras comme si j’avais la certitude que si elle me quittait, elle mourrait. Oserait-elle se faire du mal encore?
Peu importe le couvre-feu. Une fois, nous ne l’avons pas respecté. Qu’est-ce qu’une deuxième fois peu changer? Si elle part, je serais incapable de dormir de toute façon, hanté par ma tête et mes obsessions. Même si elle reste, je n’ai pas envie de dormir. J’aimerais ne pas avoir besoin du sommeil. Je voudrai vivre sans fermer les yeux et sans cauchemar. Pourtant, parfois c’est le contraire, j’ai terriblement envie de dormir. Mais, j’ai peur de me réveiller…Ou de ne pas me réveiller. J’aimerais que le temps s’arrête pour me laisser le temps de vivre ma peine puis de la supprimer pour toujours.
Je sens un peu d’espoir quand elle s’accroche à me chemise mais je ne me desserre pas d’elle pour autant. Elle compte rester? Ou peut-être pas, peut-être aimerait-elle bien se déprendre mais qu’elle n’ose pas…Me rendre triste? Ah, je ne sais pas. Je suis tellement mauvais pour deviner les intentions des gens. Du moins…Je ne suis pas sûr de moi, c’est ça le problème. Je ne peux pas deviner, c’est tout. Les larmes coulent. Je suis tellement désolé Yoruichi, mais je n’arrive pas à m’arrêter.
Je ne la lâche pas.
Je sens mon cœur battre tellement fort. La simple idée qu’elle me laisse seul me terrorise. J’en tremblerais si je ne la tenais pas si fort contre moi.
Je sens une vague de soulagement profonde en moi m’envahir le corps, s’imprégner dans mes os et ma chair quand elle me murmure son approbation. Elle reste. Je sens mon cœur faire un bond lourd dans ma cage thoracique avant de lentement se calmer. Sans pour autant la quitter, je desserre un peu mon étreinte pour lui laisser plus de liberté. Mais, je sais que j’ai besoin la sentir près de moi. J’ignore le bruit des gardiens et des prisonniers. Je me dis simplement un court instant qu’un de ces bruits, c’est Alec. Puis, je m’efforce de les ignorer complètement.
Je la laisse me traîner jusqu’au fond du lit.
Dormir. Non. S’il te plaît…Ne me laisses pas dormir…
-De nous deux, c’est toi qui doit dormir.
Mon ton est inquiet. Combien de quantité de sang as-tu perdu Yoruichi? | |
| | | Yoruichi 190340
Nombre de messages : 4198 Age : 34 Date d'inscription : 05/03/2008
| Sujet: Re: Glissant comme des perles d'eau sur la peau [Pv] Dim 24 Aoû - 17:25 | |
| Je me donnerai au calme …
Mon amertume, mes faiblesses, mon mal, ma haine, ma rage. Tout ça, je le nie. Je les oublie pour m’endormir au fond de mon être. Ne laissez qu’un soupçon de présence. Que trop même. Mais tant pis, je laisse de côté mes peines. Je n’accroche pas le bonheur sur mon visage, n’affichant qu’un éveil bien réel. Un contact plus brûlant qu’un frottement entre deux pierres, ou qu’un coup de fouet sur une peau nue. L’accompagnant jusqu’à son lit, il doit se reposer. Et moi ? Qu’importe. Je resterai à veiller à son chevet. Pourquoi pas après tout. De nous deux, c’est toi qui dois dormir. Vrai ou faux ? Cette fois ci, je suis bien callée. Il n’a pas tord, mais je reste un peu en retrait, Toi avant moi. Je suis égoïste envers moi-même, je le sais. Je viens m’assoire sur le rebord du lit. Journée torride. Encore un peu et je frôlais la fin de ma vie. Ironie envers moi-même. Fixant Gleb. J’me dis qu’entre mes tours de flammes, il a lui aussi été brûlé. Aussi bien peau que mentale. Il a eu mon sang sur lui, il a subit mes coups de colère/déprime. Mes pleures. Ca me fait peur. Je m’éloigne un peu. Juste pour venir m’installer au bout du lit. Je m’y laisse pratiquement tombée. De côté, j’ai toujours un œil sur Gleb. Je suis épuisée mais pas fatiguée. Superbe situation. Tant pis, on fait avec. Rectification. S’il m’a retenu, c’est parce qu’il ne voulait pas que je le quitte. Alors pourquoi je viens déjà imposer une distance ? Aucune idée. Je me redresse pour venir me coller contre lui. Toujours un peu hésitante dans mes gestes, je me contente de poser ma tête sur son épaule. J’ai toujours besoin de sa présence sur ma peau. J’me sens mal à l’idée qu’il est pu se sentir abandonner. Les montagnes pleurent, les cascades innocentes, et moi je ne dis rien devant tes yeux qui tremblent. Je ne dis rien, mais je comprends. Le cœur bat toujours dans la poitrine, fort, doucement. Cadence, rythmé. Dis-moi que tu ne te tues pas à cause de moi. Je n’ai aucune envie de te brûler les ailes. Comme je n’ai plus envie que quelqu’un d’autre voit mes blessures intérieures. Etait-ce le bon moment pour faire exploser tout ce que j’avais sur le cœur. Ma peine.
Désolé …
Comme je le disais, je me sens affreusement honteuse de mes gestes. Je fixe bêtement mon bandage au poignet. Sous le tissu s’endorment deux plaies ouvertes. Je tremble à l’idée de voir du sang traverser à tout moment. Peut m’importe si j’ai mal, ce ne sont que des détails. D’un coup, je pèse de tout mon poids sur la personne de Gleb pour le forcer à se coucher. Je sais, j’ai parfois une attitude de vrai félin. Un peu incompréhensible par moment, mais on s’y fait vite. Ca, c’est quand j’ai pas envie de faire usage de la parole. Quand je sais que ça sera un « non ». J’agis sans prévenir. Je me cambre un instant, mal au ventre. Serrant les dents, je passe outre de la douleur. Moi, je me redresse pour me tenir assise. Mes mains posées à plat sur le lit, mon dos est légèrement en contact avec le ventre de Gleb. Je lui tourne le dos … Enfin presque. Je replie à nouveau mes jambes contre ma poitrine. J’avais encore un appui grâce à lui. La nuit joue avec la lune, ensevelie sous une tonne d’eau. La pluie est là, comme toujours d’ailleurs. Je n’y fais plus trop attention. Sursaut par moment dû à un éclair inattendu mais c’est tout.
Après quelques secondes ou minutes de silence, je pose mes yeux sur lui. Silencieux comme d’habitude. Paisible ? Peut-être pas. C’est impossible de sourire quand tout va mal autour de soi. Mais enfin, voilà. C’est Gleb, on n’y peut rien. Instant d’hésitation, dois-je aller me blottir contre lui ou attendre ? Rien. Ne rien faire, c’est peut-être mieux comme ça. J’en sais rien. J’ai surtout peur de faire une gaffe. Je ne m’y retrouve plus. Balançant entre l’envie de lui sauter au cou et de l’autre, de le laisser calmement. Stop, J’vais finir par me rendre malade. Tout en écoutant la respiration de mon compagnon, je me laisse doucement bercer … | |
| | | Gleb Sergueïevitch 928556 Paniqué-maladif
Nombre de messages : 4366 Age : 31 Date d'inscription : 18/03/2007
| Sujet: Re: Glissant comme des perles d'eau sur la peau [Pv] Lun 25 Aoû - 1:36 | |
| Je suis assis en indien devant elle et attends qu’elle parle. Mais, j’attends en vain car elle reste silencieuse. Aucune parole ne vient de sa part. Je l’observe bêtement comme si j’attendais que ses plaies se cicatrisent et disparaissent. Je ne serai pas apaisé tant qu’elle ne sera pas «guérie». Je veux qu’elle aille mieux. Cependant, elle aura beau sourire, je sais que ce ne sera que pour me rassurer. Je sais qu’elle a encore mal. Et sa souffrance est contagieuse, je la sens à l’intérieur de moi. Mais, elle ne cherche plus à me rassurer avec des paroles faussement encourageantes et des sourires forcés. Je vois son visage fatigué qui ne veut plus fournir d’effort pour moi. Et moi, je ne la quitte pas des yeux comme si le contraire la tuerait sur le champ.
Elle fait le tour du lit. Elle s’assoit loin de moi. Je ne dois pas me plaindre. Elle est toujours dans ma cellule. Avec moi. Je me dis également que d’ici quelques temps, elle ira mieux. Je n’ai pas à m’en faire. Yoruichi veut peut-être être loin de moi. Elle trouve peut-être pénible de rester près de moi. Mais, elle est là. Pour me faire plaisir..? Non. Il faut que j’arrête de m’imaginer ce genre de chose et de me questionner sur les intentions des gens…Tout à l’heure, je souhaitais qu’elle ne me touche pas. Je n’avais jamais demandé à ce qu’elle s’en aille. Elle est partie. Elle s’est fait mal. Ma faute. Pourtant, je ne l’approche pas malgré tout.
Je cesse de regarder mon amie un court instant pour essuyer mes joues et mes yeux. Je vais arrêter de pleurer. Je te le promets Yoruichi. Je ne sais pas pendant combien de temps, mais pour le moment, je vais m’arrêter de pleurer. Je me sens tellement ridicule. Il ne suffit que de me regarder pour se dire que je ne suis pas un criminel! Je n’ai pas cessé de pleurer et pourquoi? Parce que j’ai vu le sang sur les poignets de la jeune femme. Il n’a suffit que ça pour me faire exploser. Histoire d’avoir l’air encore plus stupide, je sursaute quand je sens sa tête venir se poser sur mon épaule. Je ne l’avais pas vu s’approché…Mais, ce n’est pas une raison pour sursauter. Ce n’est pas une raison d’avoir peur. Pourquoi suis-je toujours si effrayé? Pourquoi ne suis-je pas autrement…
Je sens soudainement son poids me peser. Je la regarde avec une certaine surprise quand je me rends compte qu’elle me pousse pour me forcer à m’étendre. Oh, s’il te plaît. Je ne veux pas m’endormir, encore moins avant elle.
-Non, Yoruichi…Tu en as plus besoin que moi, tu le sais…
Et pourtant, je me retrouve étendu de tout mon long, craignant que cette position me fasse tomber dans un sommeil lourd. Je garde les yeux ouverts, observant mon amie avec mes grands yeux tristes.
-Je ne dormirai pas…
J’ai un pincement au cœur quand je la vois grimacer de douleur. Dors pour oublier ta douleur. J’oublierai la mienne par la même occasion. Ta douleur est mienne. Je me sens finalement horriblement mal quand elle me tourne le dos. Je fixe le plafond, me forçant à ne pas baisser les paupières. Un silence dans ma tête. Dans la pièce. Entre nous deux. J’écoute la pluie qui m’aide à me tenir éveillé. Inexpressif, mes yeux se posent sur elle quand elle se retourne pour me regarder. Ne pouvant plus de tout cela, je me redresse tant bien que mal pour aller me blottir contre elle.
-Pourquoi tu as fait ça? Je pose ma main sur son bandage. | |
| | | Yoruichi 190340
Nombre de messages : 4198 Age : 34 Date d'inscription : 05/03/2008
| Sujet: Re: Glissant comme des perles d'eau sur la peau [Pv] Lun 25 Aoû - 15:38 | |
| Pardonnez-moi mon envie de mourir … La vie n’en vaut pas la peine si l’une des seules personnes que vous chérissez vous repousse. Enfin, dans mon cas, je me suis sentie plutôt blessée. Comme si j’étais une gêne. A qui ce la n’est jamais arrivé ? Mais moi, je me suis blessée et lui par la même occasion. Il n’y a encore que quelques minutes je n’avais qu’une seule envie : celle de partir. Mettre fin à toute cette puissante douleur qui dort encore à l’intérieur de moi. Mon existence ne se résume donc qu’à un cœur en ruine et à une âme déchirer ? Ce que j’ai sur le cœur, c’est un mal être qui ne me lâchera jamais. J’en suis consciente. Atrocement même. Mélancolie. Sûrement. Contact, je sursaute légèrement en sentant Gleb se coller contre moi. « Pourquoi ? ». Sa main glisse jusqu’à venir se poser en douceur sur mes coups de délires. Un coup, deux coup. Tu sais Gleb, j’hésitais à le faire avant. J’avais peur de voir mon sang couler. J’avais peur de tout. Surtout de la lame. Alors, au lieu de ça, j’me suis bêtement vidée l’estomac. Une année ou quelques mois. C’était ma punition de m’être montré aussi faible. De ne pas avoir su me défendre, d’être tomber amoureuse. Je n’étais qu’à se moment là, une ado. Forte et faible à la fois. Un vrai chaos, et je ne t’exposerais pas cette partie de ma vie. Après tout, qui n’a jamais été mal. Je t’aime sans jamais te dire : « je t’aime » … Son ventre collé contre mon dos, sa tête contre mon épaule. Toujours, sa main sur mon poignet. Calme, silence. Je me sens sale et conne Gleb. Je baisse un peu la tête vers l’objet de la question. Frôlant le tissu du regard. Revoyant ce qu’il y a en dessous, craignant qu’un liquide rouge le transperce. J’ai la rage en décalage en me voyant de loin, saisir d’un geste le poignard que j’avais sur le cœur. Etouffant mes cries, ouvrir cette peau charnelle. La laissant se déverser de sa vie. Pas mon âme, mais de mon sang. Très loin de tout, proche de toi, proche du meilleur. Aujourd’hui j’ai senti la mort rôder autour de moi. Mais ça, c’est pas le plus grave. Ce geste. Un geste de trop. Excuse-moi … Je suis comme, écorchée vive. Le pourquoi revient dans ma tête. Si je t’avouais que c’était à cause que j’avais peur de te perdre. Me regarderais-tu encore de la même manière que maintenant ? Je me suis délibérément jeté dans tes bras, en sachant qu’à la base. J’étais souffrante. Que je ne faisais que saignée. Parfois quand je suis seule, j’me dis : « Si seulement t’étais là ». Le pire ou le meilleur à te faire parvenir par le chemin de ma peau ou encore de ma voix étouffée. Je sais pas. Y a des questions auxquelles on n’répond pas. -J’en sais rien …Mensonge. Parce que j’ai peur de sortir à tout jamais de ta vie. Parce que j’ai peur de perdre. J’ai le réflexe, à ce moment, de retirer doucement sa main de mon bandage pour venir l’enlacer. J’ai mal à mon cœur. Un bondissement inattendu. Je vais me réfugier dans ses bras, au plus profond de son être. Au creux de sa personne. Tremblante. Ne pars pas où je meurs avant l’heure, besoin de ta présence. Jusqu’à vouloir sentir ton souffle. Entendre la musique de ta vie battant dans la poitrine. Je soupire. En me laissant tomber sur le matelas, allongé sur le dos, je viens placer mes mains sur mes yeux. Mes forces m’abandonnent, j’aimerai juste que le temps s’arrête. Peur que tout se brise. Je marche sur le fil de la vie. Risquant à tout moment de me braquer, basculer et de tomber. Néant noir, le vent souffle et je m’essouffle à courir après une lueur d’espoir. Pourquoi c’est pas comme ça tous les soirs ? En moi ça boue, plus rien ne va. Pourquoi ça tourne si vite autour de moi ? Pourquoi je suis toujours enchaînée ? La laisse autour de mon cou me brûle, me blesse et me tue en silence. Pourquoi ? Abréger la fin me semblait plus simple … Pourtant, lui refuse. Je ne peux pas. Pardonne-moi. Mon cœur bondit comme un fou dans ma poitrine. Laisse-moi être tienne …
que le Diable m’emporte. | |
| | | Gleb Sergueïevitch 928556 Paniqué-maladif
Nombre de messages : 4366 Age : 31 Date d'inscription : 18/03/2007
| Sujet: Re: Glissant comme des perles d'eau sur la peau [Pv] Mer 27 Aoû - 2:04 | |
| Pourquoi t’avoir fait du mal. Elle m’en a fait par la même occasion. Est-ce que normal que les gens me fassent ainsi souffrir? Est-ce que c’est comme ça pour tout le monde? Je ne sais pas, c’est la première fois que j’ai des gens dans ma vie en dehors de ma famille. J’ignore s’il est normal d’avoir autant mal, d’autant pleurer. Je croyais que les gens en dehors de moi étaient heureux. Je ne sais pas quand j’étais le mieux, avant ou après Sadismus. Dans les deux cas, j’ai tellement eu mal au corps et mal à l’âme. Est-ce normal de se sentir ronger à ce point? J’aimerais savoir si ma vie pourrait être meilleure. Non, finalement, je n’ai pas envie de savoir. Je n’ai pas envie de découvrir que j’ai raté quelque chose dans ma vie. Je préfère rester dans mon inconfort et ma douleur et avec une Yoruichi dans mes bras.
Elle sursaute. Est-ce si étonnant que je vienne vers toi? Je me sens tellement seul et faible. J’ai besoin d’une présence, peu importe laquelle, et ce n’est pas un mal que ce soit la tienne. Je pose ma tête sur son épaule, hésitant à me réfugier dans le creux de son cou comme je le fais d’habitude. Non, je ne fais que laisser mon front qui sent, sous le tissu de son uniforme, de la peau et des os.
J’ai envie de fermer les yeux et de respirer. Mais, si je ferme les yeux, je vais dormir. Je ne veux pas dormir. Ne me laisses pas rêver Yoruichi. Mais elle, je sais qu’elle que je dorme. Elle a perdu tellement de sang, ce ne devrait pas être à elle de se repose? J’ai juste mal au cœur et j’ai les yeux rougis…Toi, ses tes plaies qui sont rouges. Et tu as mal au corps et au cœur, ne mens pas. Tu ne peut pas supporter tout ça. Tu dois dormir. Tu le feras bientôt que tu le veuilles où non. Si je n’ai pas la force de te forcer, c’est ton propre corps qui le fera.
Je me concentre sur ce qu’il y a autour de moi pour oublier ma fatigue. Je tressaille quand je regarde le tissu sur le bras de Yoruichi. Je ne veux même pas m’imaginer l’état de ses blessures.
Elle ne le sait pas. Je serre les poings et enfonce mes ongles dans ma paume. Je sais qu’elle ment. Je me mords la lèvre. Elle ment, mais pourquoi réagir comme ça? Suis-je en colère? Non, je ne veux pas être en colère contre Yoruichi, il ne faut pas, il ne faut pas…Je ferme finalement les yeux. Juste quelques secondes…J’ai besoin de fermer les yeux. Mes paupières sont closes. C’est la fatigue qui me fait réagir comme ça. Ravales tes émotions. Ça me noue la gorge. C’est quand elle se réfugie dans mes bras que je trouve la force d’ouvrir les yeux et de m’efforcer d’oublier, d’oublier tous mes malheurs. Il faut effacer tout ça. Je passe mes bras autour d’elle avec tendresse.
Puis, jouant à son propre jeu, c’est mon tour de la forcer à s’étendre. Tu vas dormir. Pas moi. Je prends quand même le risque de m’étendre à ses côtés, incapable de me soutenir davantage…Je me mets sur le dos et lève les yeux vers le plafond. | |
| | | Yoruichi 190340
Nombre de messages : 4198 Age : 34 Date d'inscription : 05/03/2008
| Sujet: Re: Glissant comme des perles d'eau sur la peau [Pv] Mer 27 Aoû - 14:28 | |
| Laisse-moi panser tes blessures Oublions cette mésaventure…Mon ciel s’effondre sous une pluie béante, je cours me réfugier sous un mal inconnu. Qu’il en soit ainsi, si la vie la décidée. Elle me brûle la peau. Est-elle vraiment faite pour moi ? Elle est un vrai modèle de droiture, une force de la nature. Pourtant avec moi, elle est une raclure, un animal de luxure. Voulant sans cesse me mettre à genoux, me soufflant au creux de l’oreille qu’un cœur perdu court dans le vent. Le mien. Faux, il est en ruine, il n’existe pas. Je le jette au loup. Mais pourtant il bat dans ma poitrine. Quelle misère ! Incompréhension. Pourquoi ne suis-je plus pure ? Il a voulu prendre les rênes, et le plus étonnant, c’est qu’il excelle sur le terrain. Couché tout contre moi, mes mains sont toujours sur mon visage. Il a sentit que je n’étais pas sincère sur le pourquoi. J’ai peur de lui avouer le « parce que ». Trop bête à mon goût. Est-ce un mal ? Oui, une faiblesse. La mienne, moi. Fermer les yeux sur mes douleurs, le monde en a bien déjà assez. Mais ça, j’m’en moque bien. Tant que Lui me pardonne mes erreurs. Encore lui avouer ce que j’ai sur la langue alors. Bonne chance. Je m’exile dans le silence et les respirations. Ce que je suis se meurt. Mon cœur n’est plus aussi pur que de l’azure. Mes murs effondrés tentent vainement de se redresser, former de nouveau la solide muraille qui me protégeait autrefois. J’recommence à vouloir me terrer. Mais merde, c’est pas si difficile de se montrer humaine. De faire face à ses fichues douleurs. Je frisonne, j’ai mal et j’me dis que tant pis. Ca passera. Mais je sais très bien que c’est faux. Il faut se battre face à la vie. Comme je l’ai toujours fait. Trop faible. C’est ça le problème ? Tout est lourd. Je ne trouve plus mon chemin, barré par des illusions. Ecorchée. J’ai envie de hurler de tout balancer. Trop dure … C’est l’hiver sous ma peau. Je serre les dents, sentant une peine accrochée à une certaine forme de colère. Contiens-toi jeune fougueuse. Ravalant ma fierté déjà bafouée, j’ai plus rien à perdre. -Parce que … J’ai eu peur … Peur de quoi ? Avoue merde ! Expiration, j’ai le réflexe de retourner sur le côté. Peut-être pour éviter son regard, j’en sais rien. Effacer la honte. Chercher une justification, la vérité. Pourquoi, parce que. Toujours. Une question, une réponse. Toujours ? Faux. Mais ici, c’est Lui. Alors, oui, il en faut une et la vraie. Mais avant toute chose. Après ça, promets-moi … Que je garderai ma place dans ton cœur. - J’ai eu peur … Une larme glisse … de n’être plus rien pour toi. Apporter sur un plateau d’or. La voilà ta fichu réponse. De part mes conneries involontaires -ou pas-, je te fais du mal. Et en faisant ça, je me sens menacer, obligée de m’exiler loin de toi. C’est si con que ça ? Si oui, j’en ai honte. J’ai peur que tu remets en doute ma confiance envers toi. Pourtant non. Pourquoi je réfléchis comme ça ? La seule raison est telle que tu le sais. J’ai peur de te perdre. Pourquoi je l’ai fait alors ? Parce que, j’ai cru que c’était le dernier moment. Fini, basta. Etait-ce une bonne chose de m’accrocher à toi ? Un pincement au coeur me prend rien qu’à imaginer une réponse négative. J’ai envie d’oublier. De me retirer loin de tout. D’un geste discret mais rapide, je viens retirer la marque d’eau sur ma joue. C’est comme si tu portais le seul bonheur qui pourrait apaiser au fond de moi, ma douleur … Je lâche un soupire de lassitude. Je m’épuise même à avouer ça. C’est si stupide. Chercher l’autre alors qu’à la base je suis plutôt solitaire. Je te blâme Gleb d’être tombé sur moi. J’ai involontairement fait de toi, celui qui pourra apaiser le fauve qui dort en moi. Je saignerai mes veines pour soigner mes peines. J’ai honte Gleb. D’être ce que je suis et d’oser faire sans le vouloir. Ce que tu te prends comme poids sur les épaules. Fautive. Exclue. Je ne cherche pas à rendre fou. Tout conte toi, j’existe en tant qu’être humain. Et qui dit être humain, dit: peine, faiblesse, rire, joie, ... Loin de mon moi intérieur; froid, distant, mort. Je me redresse, tirant sur mon mal. Assise sur le rebord du lit. J’me comprends plus. Dans ses moments là, je fuis loin entre mes quatre murs. Je dois chercher quelque chose. Mais quoi ? Quand j’ai le mal de ci, il a le mal de ça. Pourquoi ? Gleb est sensible dans le fond, c’est peut-être normal. Si quelqu’un d’autre venait à tomber en pleurer devant lui, il se comporterait comme avec moi. Je voûte mon dos, appuyant sur mon ventre. Mes mains viennent saisir mon visage. Je sais pas ce que je veux. J’attends quoi de la vie après tout ? Peut-être rien. Ou si, mais quoi ? Que mon âme se jette à l’eau. Si tu as le mal de lui, j'ai le mal de toi ... | |
| | | Gleb Sergueïevitch 928556 Paniqué-maladif
Nombre de messages : 4366 Age : 31 Date d'inscription : 18/03/2007
| Sujet: Re: Glissant comme des perles d'eau sur la peau [Pv] Ven 29 Aoû - 2:34 | |
| Mes yeux quittent la contemplation du plafond quelques secondes pour regarder Yoruichi qui a toujours les mains devant les yeux. Je n’attarde pas mon regard. Je ne veux pas m’attarder. Je veux m’assurer qu’elle aille bien, mieux…Et je veux qu’elle dorme. Je me sentirai peut-être mieux moi-même après coup. Je l’espère.
Je ne me concentre pas sur sa respiration qui est pourtant apaisante. Je sais que son rythme me ferait somnoler en un rien de temps. Surtout dans mon état. Je l’avoue Yoruichi, je m’écroule de fatigue. Le sommeil me ferait peut-être du bien. Mais, je ne dormirai pas avant toi. Je veux m’assurer que tu sois paisible. Je ne veux pas m’endormir et réaliser en me réveillant que tu n’auras pas trouvé le sommeil de ton côté. Ton confort passe avant le mien. D’ailleurs, je ne pourrais trouver le mien si je crois que tu souffres encore. Je serais bien quand tu seras mieux.
Est-ce qu’elle le sait? Est-ce qu’elle le comprend? J’ai l’impression que jamais je ne pourrais être compris. Par personne. Suis-je condamné à être seul pour toujours pour cette simple raison? Non, c’est faux. En ce moment même, Yoruichi est près de moi. Silencieuse. Je ne suis pas seul. Elle finira par fermer les yeux et se plonger dans des rêves doux. Peut-être que je réussirai à en faire de même pas la suite.
Mon amie a peur. Peur de quoi? De la chose a laquelle tu as rêvé? Celle qui ne cesse de te poursuivre aujourd’hui. Peut-être as-tu peur de la gardienne qui t’a fait du mal. Pourquoi elle t’a fait ça? Pourquoi on m’a fait ça? Ça les amuse tellement de nous voir mourir? Non. Nous ne sommes pas morts. Promets-moi qu’on est vivant Yoruichi. Tous les deux. Promets-le. J’exige des promesses, pourtant je ne dis rien.
Je veux lui demander : peur de quoi? Je sens les mots coincés dans ma gorge. La bouche-entrouverte, j’essaie de parler mais je n’ai pas la force ni la motivation de laisser échapper autre chose qu’un gémissement. Elle sait que sa réponse ne me suffit pas. Elle sait que j’en souffre. Tu ne veux pas me voir souffrir. Elle va répondre. Elle répond.
De n’être plus rien pour moi.
Mon cœur se fend douloureusement. Alors, j’avais raison.
-C’est de ma faute alors…C’est ma faute si tu t’es fait du mal.
Les larmes que j’avais chassées de peine et de misère reviennent aussitôt s’étendre sur mes joues blanches. Il ne faut pas qu’elle le voit. Je respire bruyamment et cache mon visage dans mes bras. Je ramène mes jambes sur moi. Je me place sur le côté mais je n’ose pas lui tourner le dos. Et si elle pensait encore que je la repousse? Il ne faut pas. Il ne faut pas qu’elle s’imagine qu’elle me fait du mal.
Je me sens épuisé. Je n’en reviens pas que je trouve encore la force de pleurer. Je me sens tellement idiot. Comment puis-je seulement avoir une place dans ta vie Yoruichi? Je ne mérite pas de te compter comme amie. Alors comment puis-je avoir une telle importance dans ta vie? Ça ne devrait pas être comme ça. Ça ne peut pas fonctionner comme ça.
Mon cœur ne fait qu’un bon quand elle se redresse. Je panique.
-Non, non!
Je respire puis me calme.
-Ne t’éloignes pas.
Ma tête quitte la protection de mes avants-bras. Je la regarde, assise sur le rebord du lit. | |
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| Sujet: Re: Glissant comme des perles d'eau sur la peau [Pv] | |
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| | | | Glissant comme des perles d'eau sur la peau [Pv] | |
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