Don't worry, it's just hell. [Ralph]

Je me suis réveillé ce matin comme à toooous les putains de matins. Un œil sur l’horloge : 7 :00. Pourtant, ce n’est qu’à 9 heures que mon travail débuta. De 9 heures jusqu’à midi, je m’occupais des entrées et sorties de Sadismus. Aujourd’hui, nous avons eu droit à trois criminels. Les trois en même temps. Chacun d’eux avait commis entre quatre et neuf meurtres. Ce fut…D’une ennuie terrible.

Un passage vite fait au réfectoire et je me rendis au sous-sol. C’est mon heure de ronde.

Mes pas résonnent de façon horrible sur les marches. J’ai l’habitude, je dois surveiller ces couleurs plusieurs fois par semaine. Je suis étonné que ce secteur de la prison ne soit pas plus « en demande » de la part des gardiens…Pourtant, il doit y avoir autant de gardiens psychopathes que de prisonniers sadiques.

Il semble que plus je m’avance dans les ténèbres, plus l’écho se fait moindre. Je secoue la tête. Ça n’a aucune logique. Je tourne en rond en soupirant. Bien que l’ennuie me tenaille, j’ai bien pour espoir de trouver où se cache le prisonnier. Je ne sais pas qui, je ne sais pas où…Mais, je sais qu’il ou elle est là. Pourquoi? Tout simplement qu’il y en a toujours un. Ne serait-il pas drôle de tomber sur Mister Hyde? Je souris et commence à siffler. Je ne suis pas un de ces sadiques, je l’accorde. Mais, j’aime bien foutre la frousse aux prisonniers. Mais, la salle de torture, je leur laisse…

Je m’arrête à un tournant. Une petite rouquine se laissant pivoter plusieurs fois. Je la regarde perplexe et lui lance :…

-Ich wusste, dass ich dich finden würde

Pas de réponse, pas même un regard. Peut-être ne parle-t-elle pas un traître mot d’allemand. Mais, pour m’ignorer ainsi, il faut être schizophrène ou autiste. Je la regarde, les sourcils froncés.

-Du Abhören?

Toujours rien. Agacé, je l’attrape par le bras avant qu’elle ne tombe et la tient avec une force sans doute très inconfortable pour elle. Je l’obliges à me regarder dans les yeux.

-Hello!? Il y a quelqu’un derrière ces yeux?

J'aurais dû prévoir ce genre de situation. Ses mains trop dure sur mes bras innocents. Immobile je le fixe, s'il savait que j'ai parfaitement compris son baragouinage. Je souri, moqueuse. J'en ai absolument rien a foutre que tu m'ai trouvé crétin. Voilà le genre de joyeuses remarques qui m'animent lorsque je vois son uniforme. Oui, dès que le monde autour de moi à cessé de tourner. Quand les ondulations des murs se sont dissipée, je cesse sèchement mon siflement. Le silence résonne.

"-Hello!? Il y a quelqu’un derrière ces yeux?
- Tout dépend de qui la demande."

Aimable. Ma voix, mon sourire, mon regard doux.
Je suis une charmante Anglaise et c'est tout ce qui transparait à l'instant. Avec douceur et indifférence je pose ma main sur celle oppressante du gardien. Je m'interroge un instant sur sa présence en ces lieux. Qu'est ce qui peu pousser quelqu'un à bien vouloir s'occuper -même mal- de personnes censées êtres les plus dangereuses au monde ? J'ôte sa main de mon bras. La lâche puis frotte mon membre malmené. Si j'avais ouvert une des portes que je vois rythmer le couloir, j'aurais compris qu'une simple pression trop forte sur mon bras était un luxe en ces lieux.

- Pourquoi travaillez vous ici ? Intrigué par le pire de l'humanité ?

Je le fixe, sans provocation. Avec un certain temps de retard, je l'avoue, j'ai remarqué son agacement. Que j'aime les gens qui ne savent pas encore réprimer leurs expressions, avec eux on peut éviter quelques erreurs. Les derniers effets d'étourdissement s'évaporent, je lui en veux pour ça. Si j'étais celle qu'ils imaginent je lui sauterais à la gorge pour le mordre. Heureusement je n'ai rien d'une psychopathe, n'est-ce pas ?

Je m'écarte de l'allemand, est-il seulement allemand d'ailleurs ? Ici les nationalitées se cotoient, se confondent. Bref, je le contourne pour continuer mon chemin. Un. Deux. Trois. Un, deux, trois, quatres pas. Volte face. Sourire. Je ne t'aime pas gardien, mais je m'ennui dans cette cage. Mes hôtes sont très mauvais d'ailleurs. Je n'ai qu'un lit une place. Mains croisées dans le dos, je le regarde. J'attends une réaction, patiement. Je me sens si petite dans mon uniforme trop grand, par contraste je me tiens droite. De cette droiture sans rigidité, doucement fière. J'attends.

Un rictus amusé mais peu patient et enclin à l’échange de remarques se dessine sur mon visage. Qui la demande? Et bien un homme déjà, portant le nom de Ralph Fiennes…Homme qui est, par un curieux hasard, gardien et armé jusqu’aux dents…

-Quelqu’un qui n’a pas besoin de grande raison pour te casser un bras, dis-je tout sourire.

D’ailleurs, je commence un peu à me méfier. Rien me dit que la donzelle n’a pas déjà fait un tour dans la salle de torture. Peut-être a-t-elle un couteau sur elle? Ce ne serait pas la première fois. J’ai déjà passé à deux doigts de me faire poignarder. Mais heureusement que je ne suis pas un abruti. Nulle n’a besoin d’étude pour apprendre la méfiance.

Après quelques échanges de regards silencieux, elle se défait faiblement de ma poigne. Je la laisse faire, confiant que même si elle tente quelque chose contre moi, je serais assez rapide pour le lui faire regretter bien avant.

Pourquoi quoi? Qu’est-ce qu’elle a à me questionner celle-là? Je la regarde, agacé, sans rien dire, vaguement intrigué par ce phénomène ambulant qu’elle peut être. Je reste ahuri lorsqu’elle me contourne pour avancer innocemment. Elle se retourne.

-Nous allons dire que mes raisons ne te regardent pas…

J’attrape son poignet et l’attire à nouveau vers moi.

-Et toi, t’es ici pourquoi petite?

En fait, je m’en fiche et c’est pour cette raison que je ne m’attarde pas à attendre une réponse.

-Allez, suis moi…Si tu te tiens tranquille t’auras qu’une nuit au trou sans membres brisés…Je me fais comprendre mam’selle?

Il n'y a donc personne derrière mes yeux. Le gardien semble pouvoir oublier les plus élémentaires marques de politesse sous prétexte qu'il est armé ! Moi captive, lui détenteur de pouvoir et liberté à volonté. Je suis face à un tricheur de la pire espèce, un tricheur menaçant.

Evidement je ne prend pas vraiment la peine de lui expliquer que je le trouve particulièrement désagréable parce que, ben... Il est armé quoi. D'où son sentiment de supériorité... Tss tss. Heureusement il n'a pas l'air trop sadique et m'a rendu une liberté relative. Oui, relative parce que libre en ces lieux ça reste enfermée face au monde.

Radin. Même pas capable de me lâcher un passé croustillant. Une soif de vengeance parce qu'un criminel aura violé puis égorgé sa femme sous ses yeux tuméfié ? Ou l'invers, comme il préfère. J'voulais juste une histoire pour me divertir, mais non môsieur veut pas. Il préfère jouer au mystérieux. Au "histoire des grand" qui regardent pas les prisonnier. Il abuse de son pouvoir !

Voilà, non contant de me voir enchainée à ce lieux -écoeurant- il se sent obligé de devoir m'attraper le poignet à nouveau. Me voilà trop près de lui. Il veut savoir pourquoi je suis ici ? Il ne va pas être déçu. Un sourire fend mon visage, mes yeux pétillent. Il ne sait pas qu'il est tombé sur la captive la plus joueuse de l'endroit.
J'enfile un masque. Rapidement je me dresse sur la pointe des pieds, vers son visage. Je claque sèchement des dents à quelques milimètres de sa joue. Ris . Fort et en me laissant retomber sur mes talons. Le regard un peu fou j'annonce .

" -Allez, suis moi…Si tu te tiens tranquille t’auras qu’une nuit au trou sans membres brisés…Je me fais comprendre mam’selle?

- Je suis canibale... Honey."

Je m'amuse, il voudrait m'impressionner avec ses intimidations ? J'en ris. On va jouer à qui fait le plus peur, c'est ça ?

- Une visite privée des lieux ? Charmente attention !

S'il me ramène à ma cellule je jure de faire une scène, une vraie. Après tout j'ai le droit, il parait que je suis émotionellement instable. J'ai un quotat de caprices à faire subir, non ? Non. Et puis j'aime pas les caprices, ni les crises, mais j'aime encore moins les gardiens, alors bon.

Cette fois c'est sans douceur que je retire mon bras de son emprise. Je remet une distance raisonable entre nous. On sait jamais s'il lui prennait l'envie de casser de l'anglaise ...

- Si on commençait par l'exterieur de la prison ? Pour la visite bien sûr..

Son regard devient brillant de malice et elle approche son visage du mien. J’hausse un sourcil, impatient. Je n’ai pas envie de jouer. Nettement, nous ne sommes pas d’accord sur ce point. Je soupire.

Madame est cannibale? Je ne sais pas si je dois rire ou pleurer. Comment cette petite chose pourrait faire du mal à qui que ce soit d’ailleurs?

-Cannibale? Tiens, comme c’est original…Et moi je suis très agacé alors si l’on pouvait faire ça rapidement…

Quand je parle de « ça », je sous-entends seulement de la conduire en isolement rien de plus…Je n’ai pas envie de passer la journée avec cette contrariante et chétive créature.

Une visite des lieux? Oh ça non! La dernière chose que j’ai envie, c’est de me trimballer la rouquine dans toute la prison. N’est-elle pas déjà assez dans mes pattes l’avorton? Tout ce que je veux c’est faire mon boulot tranquillement. Bien sûr, je n’ai pas choisi le bon endroit pour être paisible. Je me plais bien à me jouer des prisonniers mais parfois, j’aime bien qu’on me facilite les choses. Sadismus, non, définitivement pas l’endroit idéal…Mais, c’en est proche. J’ai le pouvoir. J’ai accès aux armes. Je fais ce qui me plait. Et surtout, je suis bien loin des gens potentielles qui voudraient ma peau. L’Allemagne…Que Dieu bénisse ce pays. Je souris…Comme si moi, Ralph Fiennes, serait croyant.

Elle s’éloigne de moi et je marmonne quelques jurons, désespéré à l’idée qu’elle tienne tant à me compliquer la vie. Je m’approche d’elle lentement.

-Dehors? Oh, ne préférerais-tu pas une visite de ce lieu historique qu’est…La salle de torture?

Je lui adresse un sourire qui se veut niais bien que totalement fictif.

Madame aime l’histoire. Je me mets à rire. Elle me plaît finalement. Tant qu’à être audacieuse et insolente, autant y aller jusqu’au bout, c’est ça? Inconsciente…J’en reviens tout simplement pas. Elle n’a pas froid aux yeux. Bien que je ne pense pas être une grande menace pour elle à moins bien sûr qu’elle persiste sur cette voix.

Alors, on va jouer à un jeu. Celui qui ira le plus loin? C’est ça que tu veux petite? Je l’ai dit et je le répète, je ne suis pas un sadique. Mais, on ne joue pas à ça avec moi.

J’observe la pièce qui sort de je ne sais où se balader entre ses jointures. Je viens d’avoir un moment d’égarement? Peut-être bien. Quelques secondes. À peine…

Maintenant que j’ai cessé de rire, un silence pesant s’installe. Qui va briser la glace en premier? Personnellement j’attends, j’attends de voir si elle va se dégonfler maintenant ou aller jusqu’au bout de cette plaisanterie. Je lui souris sagement. Qu’attendons-nous? Elle montre les dents, je lui montre les miennes. Puis, je caricature une révérence.

-Si madame veut bien me suivre…

Mais, je n’attends pas son accord ou qu’elle avance, je lui attrape aussitôt le bras avec brutalité tout en faisant tomber la pièce brillante. Je l’attrape en plein vole pour la mettre avec nonchalance dans ma poche.

-Prochain arrêt, la salle de torture…

J’imite un regard sadique alors que mes yeux se posent sur elle.

Le mouvement de la pièce entre mes doigts me détend.
Comme chaque fois que j'enclanche ce mouvement de rotation je me sens mieux, mes doigts deviennent un dépendant de mon corps avec facilité. Ils dansent avec la pièces, c'est un tango d'une grande sensualité. Mon gardien semble être attentif à cette rotation. Si je savais que seule la cavalière de ma main l'intéresse je l'aurais vite fait disparaitre à l'abri !

L'important pour le moment c'est que le gardien viens de s'incliner face à moi et c'est en soit une victoire ! Je souris, satisfaite. La pièce tourne toujours, dans ma tête la mélodie de ma boite à musique tourne. La pièce recule le long de mes doigts. Je suis paisible et avance dans le jeu de "qui aura le plus de cran" toute pleine d'assurance apparente.
Avouons tout de même que mes révérences sont mieux éffectués que les siennes, même lorsque je me moque j'y met un soin particulier. C'est souvant un geste moqueur, surtout dans ce contexte pas d'équivoque possible, pas besoin de le dénturer par une caricature mal placé ! J'hausse légèrement les sourcils face à son manque de goût, mais une senconde seulement.

Le goût n'est pas la seule chose qui lui fait défaut ! Non ce rustre s'empare de mon bras avec brutalité. La pièce s'envole. Il a rompu ma sérénité, ses doigts se referme sur ma dansseuse. J'en grince des dents. Mes doigts se referme sur le vide frustrant de son passage.
Mes yeux assombris de frustration fixe une seconde les siens avant d'aller enregistrer le moment où il osa glisser ma pièce dans sa poche !

-Prochain arrêt, la salle de torture…

Crèves, on bougera pas avant que j'ai récupéré mon bien !
Comme si cet acte avait pour autre but que de me fruster, retirer à quelqu'un de captif ses possessions. C'est la preuve d'une certaine perverssion. Quoi ? Vous imaginez que ma réaction est éxagérée ? Frenchement ici rien n'est blanc, rien n'est noir certes, mais beaucoups de gris sombre . Très sombre .
Ma main suis la sienne vers sa poche. Je suis face à lui, ignore son regard sencé m'impressioner. Ma main glisse dans sa poche, mes doigts se referment sur la pièce. Son emprise sur mon bras me gêne, déjà je ne portait pas le personel dans mon coeur, mais là... Je puise dans mes ressource pour me calmer et ressort ma main de sa poche. La pièce fièrement tendue entre mon index et mon majeur.

- C'est trop aimable que de me la garder... Vraiment.

Je fais disparaitre la pièce, rien n'est moins sûr que de lui mettre sous le nez à celui-là. Je la sens trembler contre moi, la pauvre, enlevé par un tel personnage.
Cette fois je ne tentes même pas de défaire mon bras de son étreinte, je sais qu'il est passablement énervé. Ce voleur. Tss tss...

Je la regarde avec une totale stupéfaction reprendre sa pièce. Elle vient la chercher dans MA poche. Sale gamine. Ma surprise se métamorphose en frustration et en seulement une fraction de seconde. Quelle peste ! Si elle croit qu’elle va gagner MA partie. Je vais lui laisser sa pièce pour le moment, mais qu’elle n’aille pas penser que je vais la laisser tranquille. Peut-être sera-t-elle moins fière une fois dans la salle de torture? Quelque chose me dit que ça ne suffira pas à l’impressionner. Sauf peut-être si je l’enchaîne à une des tables pleines de sang séché. Ma frustration laisse maintenant place à l’amusement. Je me mets à sourire avec insistance.

Je sais une chose. Elle aura beau jouer les insolentes, j’ai quand même l’avantage.

Je l’oblige à me suivre en lui tirant le bras et je me dirige tout en sifflotant dans les couloirs. Situation de «routine». Elle croit peut-être être la première à me tenir tête? Ils font presque tous ça et chacun d’entre eux sont tombé de haut, de très haut, ça je peux vous l’assurer.

Nous voilà devant la porte. La porte de la salle de torture. Je souris, malicieux.

-Tu es prête pour la visite mademoiselle..?

Oui, d’ailleurs, qu’elle est son nom à celle-là? Sans doute nouvelle, son visage ne me dit strictement rien. Sans crainte de perdre ma proie de vue, je la lâche dans la salle de torture. De toute façon, sa liberté risque de prendre court. J’allume la lumière.

Les néons clignotent pendant plusieurs réponses avant que trois d’entre eux rendent l’âme et que les autres laissent échapper une douce…Et agressante lumière blanche.

-Alors, l’endroit te plaît?

Je m’amuse un peu, m’attendant une autre réplique cinglante. Mais, je sais que je ne resterais pas aussi doux et gentil si elle continue dans cette voix.

Une petite victoire, certes, mais une victoire. Je la savoure, il fulmine. Bien sûr je suis encore en position de faiblesse, mais c'est une situation à laquelle je vais devoir m'habituer avant de sortir.
De courte durée la victoire, le fourbe sourit déjà. Je prend un air indifférent, s'il crois me faire peur. Bien sûr si des salles de tortures existent réellement dans cet endroit je verrais les choses differement, mais franchement vous imaginez une prison où les gardiens seraient aussi dangereux que les détenus ? Je veux dire à un niveau égal de vice... Bien sûr j'ai entendu des rumeurs, on m'a "avertie", j'ai pas envie d'y croire c'est simple.
Avec brusquerie, ce qui semble être une habitude, il me fait avancer. Merci on m'a apprit à alligner quelques pas. Je suis consciente d'être quelque peu agacante, c'est voulu d'ailleurs, mais l'inconscience ne va pas jusqu'à fausser compagnie à quelqu'un d'armé. Hm, si, en fait.

Il siffle. Bien. Merde. Et puis il peu bien avoir quelques talents ? Je lui accorde donc le droit de siffler dans un élan de générosité. L'inconscient ne se rend pas compte de la faveur que je viens de lui accorder.
On s'arrête devant une porte, ouais la blague continue, banale la porte. Epaisse je pense, abîmé dirais-je, après je suis pas experte. Au fait, quand je dis "on s'arrête" c'est plutôt "il s'arrête et je suis obligée d'en faire de même". Il n'a pas lâché mon bras. Je reste neutre, toujours droite. Je ne m'abaisserais pas devant lui.

Le sourire qui accompagne l'ouverture de la porte me fait frémir. J'aime les sourires en général, pas ceux accompagnés de ce genre de contexte. Ce n'est pas une blague. Les néons grésillent, long à l'allumage, clignotent. J'ai le droit à quelques flash de la pièce avant de la voir dans toute sa splendeur.
Shit.
Je serre les dents trop fort pour ne pas avoir l'air stupéfaite. Vous l'aurez remarqué j'ai ma fierté. Sa poigne sur mon bras me semble être bien moins présente désormais... Je suis en enfer, le vrai, celui où on ne vous tu pas parce que c'est une issue trop facile. Je suis du mauvais côté de la barrière. Mon regard erre sur les differents ustanciles, l'endroit est écoeurant, heureusement que je ne suis ici que pour une visite ... Hein ? Un rire s'échappe d'entre mes lèvres, nerveux soyez en sûr.

-Alors, l’endroit te plaît?

Je lâche la pièce du regard, le fixe lui. Un sourire. Oui cette salle est effrayante, mais s'il est aussi fou qu'il s'en donne l'image, il y a moyen de retourner l'endroit contre lui.

- Sincèrement non, je me demande si les détraqués sont du bon côté des barreaux.

Sourire toujours. Je suis simplement honnête, ça ne lui plaira probablement pas. Comme au premier instant de notre rencontre je pose ma main sur la sienne pour l'enlever de mon bras. Inconsciement il avait desseré son étreinte. Merci. Vite, mais l'air de rien, je m'éloigne. Surtout ne pas perdre la face.
Mes doigts courrent sur les differents objets. Il se doute forcément que je vais m'emparer de quelque chose. Qui ne le ferait pas à ma place ? De plus, je me sais habile. Il le sait aussi, il m'a vu manier la pièce. Mon choix s'arrête sur une sorte de scalpel recourbé a son extrémité. Tordu à force d'être utilisé ou bien seulement destiné à des coupures plus... ? Je n'en sais rien, je ne suis pas la sadique de l'histoire.
Je regrettes de porter cet uniforme, toutes les poches que j'ai pu trouver son occupées. C'est simple, j'ai une poche sur la poitrine côté droit, deux dans mon pantalon.
Je conserve donc l'objet entre mes doigts, comme un crayons, une plume plutôt, une belle plume de rapace.

Quand je pose mes yeux sur elle, je remarque avec délice son assurance qui semble devenir chancelante. Alors, on est d’humeur moins joueuse maintenant petite? Je serais presque près à crier victoire mais je sais pertinemment qu’elle n’est pas encore tout à fait prête à laisser le flambeau. Mais, je sais, je sais que la partie est gagnée d’avance. Elle se doit de le savoir aussi alors pourquoi ne me laisse-t-elle pas hurler victoire? Elle ne fait que repousser sa défaite à plus tard. Mais, je suis gagnant. Je le suis toujours.

Elle finit par parler…Une réplique qui me fait aussitôt rien. Mon rire n’a rien de sadique ou de cruel, il est paisible et simplement amusé.

-Ce n’est pas l’uniforme qui choisit le détraqué, mais le détraqué qui le choisit. Les sadiques sont partout, pas besoin d’avoir un matricule pour en être un.

Puis, d’une voix et d’une mimique doucereuse, je rajoute :

-Mais ne t’inquiète pas petite tourterelle, je suis doux comme agneau.

Puis, je me remets à sourire d’un air qui se veut niais bien qu’il ne cache en rien ma soif de victoire et mes intentions peut-être plus ou moins noble. J’irais jusqu’au bout si toi tu le fais. Je ne m’arrête que si tu te rends. Ou pas, je l’ignore encore. J’attends.

Elle se dirige avec nonchalance vers je ne sais pas quoi exactement. Mais, mon intuition me dit que ce quelque chose lui fournira quelque chose de brillant, métallique et coupant…Elle me prend pour un con peut-être? Je sais ce qu’elle compte faire. C’est d’ailleurs pour m’en amuser que je l’ai laissé allé. Quand elle se retourne vers moi, je fais claqué ma langue, la tête penché à droite, mes yeux malicieux.

-Tu ne crois tout de même pas que je ne doute même pas que tu sois armé à cet instant même? Tu joues à un jeu dangereux.

Tss. Il parle, il parle. Il attend seulement le moment où sa victoire sonnera. Oserait-il esperer cette victoire par une inclinaison de ma part ? Franchement c'ets lui le fou.
Je regarde le scalpel, la courbure de la lame semble trop exacte pour être du à de négligeantes utilisations. J'imagines que ça à un raport avec quelque chose comme... Un couteau à dénuquer ? Je les pensait moins radicaux par ici.

-Mais ne t’inquiète pas petite tourterelle, je suis doux comme agneau.

"Tourterelle" ? Hey l'allemand, t'allucine là. Faut pas qu'il se sente obliger d'évoquer tous les animaux qu'il connait... Surtout pour ensuite prendre un air parfaitement mal adapté.
Je tipe, moi aussi je sais claquer de la langue la bouche en coin en plus, effet de style. Le mauvais goût Anglais ? On en reparlera quand j'aurais vu un endroit décent dans cette chose qui me srt de logement. Ouais logement, parce qu'il faut toujours voir le bon côté des choses : Nourrie, logée, blanchie. Ok mon uniforme est trop grand : Ça me permet de jouer avec les manches. Bref à part la diversité des habitants, dangereuse diversité j'avoue, c'est plutôt ... Chiant. Cherchons pas de côté positif où y'en à pas, je suis nourrien, logée, blanchie. C'est cool.

Je veux jouer de l'harmonica.
J'ai pas mon harmonica, mais les néons grésillent toujours. Comme les néons m'approuvent dans mon humeur musicale je fait naître un rythme en glissant le clapel contre les barres de métal qui soutienne le... "fauteuil".
La feraille gémie, Siriel prendrait surment sa main pour faire cesser le bruit. Il n'aimerait pas la voir faire souffrir le métal pour le simple plaisir d'un son. Son qui ne lui parviendrait même pas comme agréable. Avouez, vous, que ce chuintement lent a le même effet hipnotyque que l'aiguille d'une horloge.

" Armée ? Je visites. Mr le guide aurait-il oublié que ceci n'est qu'un effet de ma curiosité ?"

Je souris, grand sourire, mais je ne prend pas la peine de relever la tête vers mon hôte. De toute façon mon sourire, il s'en fout. Comme les autres il veut juste le briser parce qu'on sait le sait bien. Nous voir sourire les fait chier.
Excessive ? Moi ? Ouais.
Excessive, mais musicale. Esperont qu'il garde son habit de guide assez longtemp pour que je ressorte idemne de cet endroit. Je me vois mal dénuquer celui là, comme n'importe qui d'autre d'ailleurs. Je suis innocente, mais il n'y à que moi à le concevoir.

Elle est plutôt distrayante la petite au final. Je crois qu’on pourra très nettement s’amuser tous les deux. Je n’ai encore aucune idée jusqu’où ce petit jeu va nous mener, mais ça m’a l’air plutôt drôle dans en sens. Dans le mien. Car je doute qu’elle s’amuse encore très longtemps dans son cas si elle s’obstine. À moins d’être maso…Ah, mais, à moins qu’elle me pousse à bout, je crois pouvoir garder une certaine contenance. Elle sortira peut-être pas indemne d’ici, mais pour sûr, en un seul morceau. Si en plus je dois me faire un devoir de l’emmener à l’infirmerie, l’envie n’y est pas. Je l’écorcherai à peine. M’enfin, nous verrons bien.

J’entends de petits coups de métal presque cristallins contre l’espèce de fauteuil pas loin de la table où se trouve ferrailles et armes. En fait, ce fauteuil n’est rien de plus qu’une chaise électrique. Elle est hors service bien entendu. M’enfin, peut-être que la directrice la remet en marche de temps à autre pour faire mumuse, mais là, elle est inutilisable. Il ne s’agit pas d’un mensonge. Les gens dehors croient sans doute que plus personne n’a accès à cette salle et qu’il n’y reste plus rien…Ça, c’est un mensonge pur et net. Mais, il est vrai que la chaise électrique n’est plus de service pour ce que j’en sais et, contrairement à ce qu’il peut en paraître, je sais des tas de choses.

Mais, qu’est-ce qu’il y a de l’autre côté du bruit? Je ne crois pas qu’elle provoque ce son en y cognant les doigts. De la ferraille? Un crochet? Un couteau? Un scalpel? Je suis curieux, mais elle ne me le cachera pas bien longtemps.

Elle ouvre la bouche pour poursuivre sa connerie. Je roule des yeux. Bien sûr…

-Oh, mais je ne doute pas de la curiosité tout innocente qui dégage de toi petite…

Prudemment, je m’avance doucement alors qu’elle a le dos tourné. À un pas de sa personne, j’attrape le poignet appartenant à la main que je soupçonne être armée. Je la lui tord sans gêne dans le but de la menotter au avant-bras de la chaise électrique. Elle est coincée. C’est moi qui mène le jeu. Je lui souris.

-Mais assis toi confortablement ma chère…

Puis, je la pousse pour l’asseoir contre son gré sur la chaise.

-Sois à l’aise.

Mon souris s’élargit alors que je menotte son autre poignet. Je ris à l’idée de ne même pas lui faire le moindre mal, de juste m’en aller et de la laisser là, lumière éteinte jusqu’à ce que, Dieu sait quand, quelqu’un la trouve et fasse d’elle ce que bon lui semble. Ça serait tout aussi amusant. Je me penche délicatement sur son visage.

-Et si on faisait un peu connaissance avant de poursuivre la visite? Dis-moi, comment tu t’appelles?

Je fermes les yeux, suis une virtuose du scalpel.
Une foule, sourire aux lèvre, écoute rire le métal. Comme une grelot qu'on secourait à votre oreille. La foule est pourtant surprise : Je joue avec une chaise electrique. Oui j'ai eu le temps de la voir avant de rentrer chez moi. Vieille et -par chance- apparemment hors-service... Apparemment, ici tout n'est qu'images et déroute.

Un instant je bat des paupière, les projecteurs ça ébloui voyez vous. Dire que j'ai rouvert les yeus juste pour entendre sa connerie. Mon spectateur est mon agréable que les autres. Tant pis, l'endroit à beau être angoissant l'atypisme c'est classe. Je me dis que j'ai été bien inconsciente de fermer les yeux face à quelqu'un comme lui. Comme toujours je le comprend après, c'est comme ça. Toujours. Comme quand on fonce dans un mur et qu'on se dit qu'on aurait pour s'arrêter.
Un néon grille derrière moi, je me retourne, une seconde, il se rallume. Tricheur. Le néon à joué le jeu du gardien. Je grimace en sentant l'Allemand saisir mon poignet droit. Il le tord et je grogne. Le scalpel glisse le long de mes doigts, j'ai la présence d'esprit nécessaire pour ne pas le laisser chuter jusqu'aux sol. Lorsqu'il lâche ma main je la découvre enfermé dans ce piège de fer. Menottée à la chaise. J'écarquille les yeux, pince les lèvres. Je détestes les menottes. Vraiment. La dernière fois elles ont mordit si fort ma chair que j'en porte encore les marques. Celles ci jouent à le poser exactement sur mes meurtrissures. Rouge et Gris se superposent. Je releve un regard furieux vers l'Allemand.

- Détaches moi !

Je cris. Ils m'ont déjà enfermé loin de chez moi, maintenant il se sent obligé de m'enchainer à une chaise hors-service ? Je croise les doigts de la main gauche pour qu'elle le soit vraiment. Fait doucement remonter le scalpel dans ma main droite, du bout des doigts il revient se nicher dans le creux de ma paume. Je n'ai tellement pas envie de voir couler ton sang. Pourquoi vouloir me pousser à bout ? Je visitais simplement.

-Mais assis toi confortablement ma chère…

Ses mains se posent sur moi pour me pousser dans la chaise. Il joing le gese à la parole. Paroles futiles. A l'aise ? Bien sûr. Je lui balance un sourire en coin. Commence à me relever. Il menotte ma deuxième main, super, plus moyen de bouger. Il veut me contrarier ? Je souris de plus belle. Je ne te donnerais pas ce que tu désires.
Le scalpel dans ma main, au cas où il déciderait que me faire peur n'est pas suffisant. Parce que oui, j'ai peur, de ce qui peut suivre. Je suis innocente, les détraqués comme lui me font peur. Je jette un regard autour, assise ici je ne pourrait pas échapper à un élan de sadisme.
Je trotille mes mains dans les menottes. Par chance elles sont grandes, comme les premières. Mes mains sont fines, ça prendra du temps, mais je réussirais à abandonner ces bracelets de feraille. Je ne le lâche pas du regard depuis qu'il m'a menotté, trop tard pour avoir ce genre de comportement, certes. Ça aura peut être le mérite de le mettre mal à l'aise ? Un sourire au coin des lèvres, mon regard vrillant le sien.

-Et si on faisait un peu connaissance avant de poursuivre la visite? Dis-moi, comment tu t’appelles?

Il s'est sentit obligé de se pencher au dessu de moi pour me dire ça ? Je souris alors que mes mains s'écorchent contre les menottes. Ma peau s'ouvre légèrement sous ma brutalité, là où elle avait déjà subit le même sort.
Je lui souris avant de répondre l'air , faussement mais, parfaitement à mon aise.

- J'étais capable de faire connaissance debout. Finallement le canibalisme te fait peur pour m'attacher de la sorte ?

J'enrage, je ne peux même pas effectuer une révérance avant de me présenter. Ce que j'aime pourtant cette marque de respect, si souvant moqueuse à leur égard... Je soupire imperceptiblement et remplace ma révérance par un léger abaissement de la tête.

- Marion Killery, et toi ? "L'allemand" ?

Mon sourire s'élargit, moqueuse.

- L'allemand te va bien, je me fout de ton prénom.

Marion Killery, ouais, parce que Oliver Stanford serait pas passé. Il ne m'aurait franchement pas crut et je n'avais aucune envie de lui laisser prononcer mon prénom. "Lily" c'est doux Lily, non ? Si. Il n'a rien de doux lui, ou alors lorsqu'il vous à cloué à un instrument de torture. Super !
J'hausse les épaules pour moi même, je le regarde sans le regarder, juste histoire de le mettre mal à l'aise. Il fait ça pour me faire peur et ça marche.
Je me laisse donc tomber sur le dos du fauteuil, ça met de la distance entre nous et j'pourrais peut-être me détendre. Mes mains s'activent toujours à retrouver leur liberté. Pendant ce temps je crois les jambes, l'air de rien. L'air d'une jeune femme qui attend simplement. Sauf que mon uniforme est trop grand et trop gris, que mes mains sont menottées. a part ça tout le monde s'y tromperait. Vraiment ?

Oh! Comme le son de sa voix est jouissif quand elle me confirme enfin que j’ai le dessus sur elle! Détaches-moi, qu’elle me crie. Cris encore ma douce, ça me plaît. En ce moment précis, je suis tellement comblé que je ne te détacherai pas pour tout l’or du monde.

…

J’exagère, l’argent vaut bien plus que ses couinements. Mais, malgré tout, je me sens bien satisfait. Cependant, notre mésaventure ne s’arrêtera pas là pour autant. Son regard…Envoûtant. Chapeau. Son regard exprimant une frustration et une colère que je n’avais pas encore eu la chance de voir sur son visage me fait beaucoup de bien. Mon sourire se fend jusqu’à mes oreilles sans que je ne le contrôle vraiment.

Ah, mais c’est qu’elle arrive encore à sourire cependant. Elle me met au défi? Tu ne sais définitivement pas à quel jeu tu joues. Tu ne devrais pas chercher à me pousser à bout. Là, je suis bien content, bien niais. Mais, mes sentiments se troublent si facilement. Tu ne veux pas me voir à bout de nerfs, colérique. Crois-moi. C’est la dernière chose que tu veux voir. Allez, souris, souris encore. Plus tu souris, plus tu te mets en danger. C’est à tes risques et périls. Cette histoire devient de plus en plus amusante d’autant plus que je ne sais pas du tout où je m’en vais avec ça. En temps normal, ça m’aurait contrarié. Mais, là, alors que je vois que j’ai complètement le contrôle sur la situation, ça me plaît.

J’en oublie l’objet métallique qu’elle possède sans doute toujours.

Elle insinue que je lui fais peur. Je pouffe de rire. Elle me cherche la rouquine.

-Me faire père? Oh, non, tu n’as pas à t’inquiéter. Je tiens juste à ce que tu sois tout à fait à l’aise.

Elle s’appelle Marion Killery. Soit…

-Alors, enchanté, Killery.

Je tique alors que, sur deux coups, elle me surnomme l’allemand. Je m’efforce de sourire, faisant comme si ce pseudonyme ridicule ne m’atteignait pas.

-Charmant. Oui. Tout a fait charmant ce surnom.

Je ris de manière moqueuse.

Sauf qu’au risque de te décevoir, je ne suis en rien allemand. Ça m’étonne d’ailleurs, dire qu’il n’y a pas si longtemps, on me disait encore avoir un accent criard.

Puis, avec nonchalance, je m’amuse à lui tourner autour jusqu’à m’arrêter au levier.

-Techniquement, la chaise est censée être hors service…Mais vu le nombre de bavures sur ce qui est politiquement correcte ici, je dirais qu’il y a quoi…Qu’en penses-tu? Peut-être une chance sur deux d’être encore fonctionnelle? Testons pour voir.

Bien sûr, je mens. Je sais pertinemment que ça ne fonctionnera pas. Mais, juste l’idée de faire peur m’enchante. Après un moment de suspense, j’abaisse le levier. Rien. Je me mets à rire aux éclats en regardant la prisonnière.

-Oh, pas la peine de me regarder avec ces yeux là, faut pas m’en vouloir…J’aime bien ce genre de blague. Allons bon…

Je me dirige maintenant vers la table où se trouvent quelques instruments. J’en prends un, au hasard.

-Et si on testait ça pour voir?

[HJ: Ahah douce blague qu'internet mangeant mes posts --". Désolée pour le retard donc.]

Je commence à me demander s'il est vraiment incapable de mettre ses menaces à éxécussion. Au début j'en était presuadée, il parle beaucoup, mais il ne m'a pas violanté pour récupérer ma pièce. Pièce qui à brillé son regard. Il se fou de moi, il jou, sauf qu'il arrive qu'on se perde dans le jeu, que ntre rôle prenne le dessus sur nous et j'ai bien peur que ce soit le cas pour mon guide. Oui c'est un probleme, de taille, parce que quand votre compagnon de jeu à pour rôle de vous oprimer, qu'il garde la tête froide vous rassure.
Je commence donc à le prendre au sérieux. Sans cesser de le fixer, mes mains s'activent dans leur piège. Il y a deux moment bien disctinct lorsqu'on veut enlver nos mains d'un bracelet trop serré :
Le passage du poignet, brutal et vif, qu'on peut effectuer sans l'aide de l'autre main, puis la jointure des doigts à la main et là ça devien difficile de la jouer solo.

Un frisson me secou et je m'empêche de baisser les yeux à mes mains. Les menottes viennent de passer le poignet sans oublier de résister. Je sens perler le sang sur ma peau brûlante. Je serre les machoires. Un problème s'ajoute à ma libération : Le scalpel. Je me refuse à le lâcher pourtant il m'empêcheras de sortir ma main de la menotte. Je desserre les machoires doucement de façon à se qu'il ne tilte pas sur des mouvements trop brusque de mon visage. Je me rend compte que je me suis redressée dans le fauteuil alors que j'ai fait glisser les menotte. Un reflex surement.
Il m'appelle Killery, j'éclate de rire. Il m'a cru l'imbécile. Il rit avec moi, il se moque l'allemand. S'il avait combien j'exècre l'allemagne il trouverais son surnom bien moins plaisant.

Ah. Ah. Ah.

Il est trop occupé à me tourner autour, à m'inquiéter pour voir le sang encercler mes poignet. Bracelets carmin. Ecoeurée et fascinée comme toujours. Le rouge est ma couleur préférée dans tout ses dérivés. Alors lorsqu'il danse avec ma peau avec autant de douceur, lorsqu'il fait brillé mes yeux d'humidité, il devien poète et la douleur passe dans un second plan. Faux. Pas totalement. Je crois que je perds un peu la tête ici...

- On peut aussi en rester aux probabilités...

J'angoisse, il est peut-être aussi fou que les autres ? Shit.
Je crois qu'il se perd dans le jeu et frenchement je n'arrive pas à enlever se sourire de mon visage. Je sais que ce serais la meilleur chose à faire : Capituler.

Sa main glisse sur les lever. Mes paupières se ferment. Noir. Mes muscles se tendent. Il abaisse le levier. L'attente... De la douleur ? Il rit. Il éclate de rire. La frustration me bouffe. Il jou avec moi le con.
Ça m'est impossible. Ma trop grande fierté, inconscience particulière, m'empêche de réagir au danger.
J'ouvre les paupière. Il aime se genre de blague. Hmm.

- Ouais je vois, l'humour noir en somme.

Il se dirige vers la table qui m'a tranformé en virtuose quelques minutes plus tôt. Le temps est fou ici, il y a cinq minutes j'étais virtuose à scalpel, je suis désormais cobaye... Il aime tester celui-là.
L'allemand est de dos. Il aime aussi le suspense.

Je vais tenter la deuxième étape qui permet d'enlever un bracelet trop résistant, sauf que je n'ai qu'une chance. Je me lève donc avec une brutale rapidité. Je n'ai qu'une chance. Mes mains glissent le long de mon geste. Glissent. Glissent dans mes menottes. Je m'envole vers l'exterieur et puis.... Non. Je suis un chien attaché par une chaine, j'arrive au bout du périmètre qui m'est autorisé. Ma main gauche est la seule à être sorti. Je la regarde, ça pisse le sang. Ecoeurant. L'autre, écrasée dans la menotte. Saleté de scalpel. Je le savais, j'aurais dpu le lâcher. Maintenant je ne peu ni l'avancer, ni la reculer...
L'eau salée roule sur mes joues et je vois trouble. Shit.
Je relève la tête, pleine de dignité, ma main gauche pisse le sang, mes yeux se noient et je le regard droite, fière et tremblante. Attachée comme une chien à sa chaine. Super. Maintenant qu'il s'est retourné j'ai plus qu'à attendre de voir ce qu'il va me faire.

Ah.Ah.Ah.

Humour noir, sans aucun doute. On est loin des bonnes vieilles blagues se moquant des blondes ou des blacks. Ouais, j’aime bien l’humour glauque. Mais, seulement quand je n’en suis pas la «victime».

Ce que je tiens maintenant dans mes mains semble être une espèce de couteau. Il est long, fin…Intéressant. Alors petite rouquine? On ne veut toujours pas capituler? Soit.

Mais, oh, surprise. Une fois que je me retourne, la voilà presque libre. Oh, mais tu es encore à moi jolie chose. Tu n’es qu’à moitié libre, ce n’est pas suffisant. Ta main se retrouve ensanglantée. Je n’aurais pas eu le malsain plaisir de faire couler la première goutte moi-même. Je vois dans son autre main, le scalpel qu’elle utilisait pour faire sa petite mélodie. Ah, ah. Si tu n’es pas libre en ce moment même, c’est parce que tu m’as désobéi en allant te chercher une arme. N’est-ce pas ironique que ce que tu croyais être capable de te protéger te mette ainsi encore plus en péril?

Elle me regarde. Elle me défit encore. Par contre, je vois qu’elle a terriblement peur. Je souris. Je crois que je vais bientôt gagner.

J’attrape sa main libre et regarde la prisonnière avec le plus grand des sérieux.

-Alors, on fait moins la maligne? On veut encore jouer?

J’approche ma nouvelle acquisition de sa main déjà bien abîmée. Je colle la lame à sa chair. Mes yeux fixent les siens.

-Tu as peur. Je me trompe?

Je souris. Va-t-elle finir le jeu ou je continue? Elle est trop orgueilleuse pour avouer. Elle a le choix entre son honneur ou sa peau car je ne la laisserai pas indemne. Sauf peut-être si elle le demande…

Je tourne sa main dans l’autre sens et pointe le couteau sur sa paume. Je la glisse jusqu’au centre de sa main. Une ligne rouge. J’enfonce la lame dans sa main. On commence ça doucement…

Si m'a chute à commencé avec l'image qu'on donne de moi avec ces histoires d'enlèvement et de meurtre, je n'aurais jamais put imaginer à quelque point elle serait longue et rude.

J'insiste pour dégager ma main, sans chercher à retenir l'eau de mes yeux, à quoi bon ? Foutue caractère, foutue fierté. Si seulement ce con m'avait croisé dans la vie "normal" il m'aurait leché les bottes. Creuvard. Je ne supporte pas d'être ainsi rabaissé, d'être affaiblie. Etr à la mercie de quelqu'un d'autre. Je vois sur son visage qu'il s'amuse de la situation. Oui forcément, voire que ce qui bloque ma main devait ma défendre...
Comment peut-il s'amuser de moi alors que le sang glisse de mes veines vers l'exterieur ?
Tsssk.

Il s'empare de main main gauche. Trop prévisible. Pause son coutea sur la chair à vif de mon poignet. Je ne parviens pas à retenir un grognement. Un grognement oui, parce que je ne gémis pas encore. Je perds contenance à une vitesse ahurissante.

- Pas à la souris en tout cas.

J'aurais pu me contenter d'un "Non". Il retourne ma main, sans brutalité, pour mieux l'ouvrir de sa lame ? Etrange comportement qu'il adopte. J'étais persuadée qu'il ne mettrais pas ses menaces à execution.

"-Tu as peur.

-Certes.

- Je me trompe?"

Je marmonne, ça m'énerve d'avouer une telle chose, mais qui n'aurait pas peur à ma place ?
Pourquoi ais-je atterie ici ? Une prison de haute sécurité pour moi ? La chute se révèle longue.

Je m'active à sortir ma main droite d la menotte, le métal brille. Intercices coloré d'un beau carmin. J'écartes mes doigts autant que possible, le scalpel glisse paresseusement entre eux. L'allemand en profite pour glisse sa lame sous ma peau. Mon scalpel glisse toujours, mon regard se fait plus vague sous la douleur. Je serre les machoires. Un instant, mon scalpel prend de la vitesse, il chute. Dans un bruit cristallin il s'éclate contre le sol : la lame se brise. Ma main se libère.
L'allemand croyait que je ne pourrais me libérer. Je dégage donc facilement ma main.
Recule, Lily Recule !
J'executes mes propres ordres. Mes mains jointes devant moi, elles pissent le sang. Je ne suis pourtant pas hemophile. Si ? Non.
La douleur me fait trembler , je fixe l'allemand :

"Je vais sortir et tu vas m'oublier."

Il ne me suivra pas, il se fout totalement de moi. Je l'ai juste veée et en tmps que mâle en position dominante il s'est sentit obligé de me montrer à quel point il l'était : dominant.
Je me dirige vers la porte à reculons, s'il choisit de rentrer dans le rôle du méchant il n'aurat qu'à me suivre à la goutte. Perles rougeâtre, empreites de mon passage.
J'ouvre la porte sans faire attention à la main que j'utilise. Je souffre et c'est tout. Je suis hors de cette foutue pièce, je n'ai pas réellement fait attention à lui, je voulais juste sortir.

Maintenant trouver une infirmerie dans ce bordel. Je tâche de sang mon uniforme en verifiant que la pièce se trouve toujours contre mon coeur. Toujours