Nouveau lieu de travail. (libre)

Je fais un signe de main au chauffeur du petit autocar qui m'a conduit jusqu'ici. Très aimable ce monsieur, j'étais le seul passager et nous avions entamés une conversation forte interessante. Une fois les pieds sur la terre poussièreuse, j'observe la batisse. Je plains les prisonniers qui arrivent là, eux qui passeront surement le reste de leur vie dans un tel endroit. J'avance alors vers le batiment. Un gardien posté dans sa guérite me regarde en tirant une salle tête. Moi je lui adresse un large sourire: il fait beau et je suis d'exellente humeur. Un autre homme vient à ma rencontre, je lui dit que je suis le nouveau médecin mais il n'a pas l'air convaincut, il me demande mes papiers. Je fouille la poche de ma veste et lui donne ma carte d'identité. Il part, je le suit et il me mène jusqu'à un local. Tout en me dévisageant, il prend le combiné d'un téléphone et passe un coup de fil. Je ne sais pas si il le fait exprès ou non, mais il utilise une langue qui m'est étrangère. Une odeur particulière est présente dans la pièce, je m'y trompe pas, c'est du café... J'en aurais bien prit une tasse moi aussi... Mais le gardien me rend ma carte et me montre la grande porte en fer, m'expliquant d'attendre là que quelqu'un viendrait me chercher. Après l'avoir remercié, je me dirige vers la lourde. Je marche tranquillement quand soudainement ma valise s'ouvre, toutes mes affaires tombent dans la poussière. Bien évidemment, cela provoque l'hilarité de tous les gardiens présents, même chez celui qui tirait la tronche. Moi même je rit de ma personne, ce n'est pas la première fois que ça m'arrive, mais ce n'est pas grave,au moins ça fait rire les autres.

- Ah... Un docteur ? C'est euh... Chouette...

Et oui, encore de corvée de cherchage d'employés. J'me demande quand même pourquoi c'est moi qu'ils envoient pour le faire. Doivent manquer de gens. Parce qu'envoyer un technicien de surface fin saoûl, c'est quand même pas d'une classe incomparable. Sadismus manque de sous ou de volontaire. Quoi, c'est pas alèchant d'aller bosser dans une des pires prison du monde ? Non ? Rôh, comme vous ètes difficile !
J'allume une cigarette, et je me dirige vers la cour, le nez dans les papiers administratifs. Mais c'est pas une bonne idée de pas regarder où on marche, je vous l'apprend. Et ouais, j'me casse la gueule dans la cour, comme c'était prévisible. Un mec vient m'aider à me relever, je veux pas qu'il me touche.

- Mééééé laisse moué putaing de cong !

Evidemment, ce con comprend pas mon magnifique français à peine teinté d'un léger accent du Sud de la France campagnarde. Ouais, quand je suis un peu énervé un peu saoûl, j'ai des vieilles remontées de Tarbes qui viennent faire chier leur monde dans mon lagage. Ca me rend un chouilla imcopréhensible, donc ce connard d'employé de mes deux attrape mon bras pour me refoutre debout.

- Nan mais t'es saoul, rentres chez toi, y vas pas comme ça.

Cette remarque est juste, mais inutile. Mon « chez moi », il est à deux milles kilomètres, au bas mot. Prendre l'avion dans cet état ne serait pas raisonnable, donc, je reste. Et j'vais chercher le putain de goliot qui m'attends devant la grille, parce que j'suis déjà en retard. Fuck.

- Naaaaan mais vas te faire mettre pédale !

Ca, je l'ai dis en allemand. Mais le guguss que je vais voir, il parle français, ça va être feun. Je l'ai lu dans ses papiers, medecin de la faculté de Paris. Bon, le truc moins rigolo par contre, c'est qu'il est medecin. Et j'aime pas trop les medecins, pour des raisons plutôt evidentes, mais on va faire avec.
Je passe donc la grille et je balance ma clope un peu plus loin.
Un drôle de gars attends, avec ses fringues partout par terre, sa valise a dû le lâcher, pauvre homme. Un mec de ma taille envrion, avec des cheveux bruns et une coupe à la con.

- B'jour Mr...Regard vers les feuilles. Hunter !

Puis j'allume une autre cigarette, pour donner le change. J'oscille un peu en manipulant le briquet, puis je tombeà moitié. Mais j'me rattrape. L'honneur est sauf.

- D'solé, j'suis un peu fatigué... J'vous montre votre chambre et tout ?

Mon cul, ma bite, et mes couilles. C'est surtout le Whisky qui doit jouer, ça doit puer l'alcool à dix kilomètres à la ronde, si ce n'est vingt.

J'ai pas l'air con maintenant.

La porte s'ouvre, je n'ai même pas eut le temps de ramasser toutes mes affaires. Sans importance, je prend ce qui reste, fourre tout ça en boule dans cette fichue valise que je referme tant bien que mal. Je ne veut pas faire attendre la personne qui c'est aimablement déplacée pour venir me chercher. C'est un homme, corpulence moyenne, il est dans un état étrange. Il jette un mégot, me souhaite le bonjour. Je lui fait de même... Il pue l'alcool à plein nez, ce qui explique cet état d'ébriété bien avancé déjà pour un milieu d'après midi. Mais je ne dit rien, je ne vais pas me faire passer pour un pète-sec dès le premier jour. Il manque de se prendre une gamelle en s'allumant une autre clope, mais se rattrape de justesse. Les gardes de la guérite se fouttent de sa tronche, comme ils se fouttaient de la mienne à l'instant.

-D'solé, j'suis un peu fatigué... J'vous montre votre chambre et tout ?

-Oui, avec plaisir, je te suit.

Encore mon tutoiment. Ne lui en déplaise, je suis comme ça avec tous le monde. Le "tu" rapproche les gens plus facilement et c'est moins froid dans une conversation. Je sais que ce n'est pas correct, mais vu l'état dans lequel il se trouve, il ne semble pas faire attention à ce petit détail insignifiant. D'ailleurs, elle promet la visite, il risque de se fracasser à chaque instant avec la banane qu'il tient. Mais on verra, j'aviserais sur le moment, quitte à le trimballer par la suite si il ne tiens plus debout.

[Continue là ou poste ailleurs? A toi de voir ^^...]