It is the time to dance with Mr Aligator [Siriel]

104-511 Nombre de messages : 48 Age : 33 Date d'inscription : 27/06/2008

Je passais ma main encore libre sur la vitre de la voiture, ma respiration trop proche l'embuait par fréquence. Ceux qui me conduisaient à la prison ne cessaient de me lancer de drôle de regards. L'un d'eux ce demandait certainement comment une femme aussi fragile que moi avait pu commettre de tels crimes. C'est simple, je ne les ai pas commit.
Je lui sourit gentillement, il détourne le regard, il doit être entrain de se persuadé que je suis un monstre et que je tente de l'amadouer.

" On jou à pile ou face ?

- Ta gueule Northfell !

- C'est pas à toi que j'ai proposé le jeu..."

Sont accent Allemand est trop prononcé, il écorche ma langue natale. Rustre. Je retourne à ma vitre. La voiture ralentie. Je me dépêche de ressortir ma pièce, je chuchote rapidement à celui qui sort les menottes :
"Pile et tu me laisse sortir les mains libres !" L'urgence est omniprésente dans mon ton. Il acquiesse, il sait bien que je ne pourrait pas m'enfuir de toute façon, ils sont armés moi pas et je ne leur offrirais pas le loisir de me descendre.
La pièce vole .Les pneux s'enfoncent dans les graviers. Retombe. Il éteint le contact. Un mouvement imperceptible. Ils sortent.

"Pile!"

Il range les menottes et me sort de la voiture. Et on va "frapper" à la porte de notre "hôte". Je suis invitée à prendre le thé dans un endroit un peu spécial, le thé risque de durer longtemps mais je m'en fou. L'un des Allemand à prit un malin plaisir à m'expliquer qu'en Allemagne le mot p"erpétuité" prend tout son sens. J'ai fait semblant de pas comprendre sa langue pourrie.
Je suis trop occupée à détaillé mon nouveau loft, parce que oui, je suis invitée à rester pour l'éternité si je le souhaites. Je n'ai seulement pas la clef pour repartir. Dommage que l'endroit soit si gris. En haut des murs, arabesque de métal, le barbelé me salut, je m'incline en retour. J'attache de l'importance à tous ce qui peut attirer mon oeil, ceci en frottant doucement mes poignets endoloris. Ils portent les marques des menottes si longtemps portés.
Je tape dans un gravier et passe mes mains derrière ma tête, bras criosé sourire aux lèvres. On m'ouvre la porte. Je sais que je donne l'impression de rendre visite aux habitants de l'endroit. Qui pourrait avoir un air si détaché s'il savait qu'il allait rester enfermer dans ce lieux ? D'après ce que Lily avait compris des differents baratins qu'on lui avait fait subir : Un bon nombre des détenus.

" It is the time to dance with Mr Aligator."

Je fait une belle réverence à mes accompagnateurs. Lis un "bonne chance des les yeux de mon perdant. Les deux autres me conseilleraient plutôt de prier pour ma survie, mais eux je ne les écoutes pas.

Mes pieds caressent légèrement la pierre du sol. J'ai enlevé mes chaussures ce matin, elles étaient sales. Mes chaussettes aussi. Il faudrait que je les lave mais je redoute de mettre des habits dans la machine a laver. Ces trucs font trop de bruit pour moi, je préfère laver à la main. Ce sont mes habits. J'en prend soin. Je ne les confie pas à n'importe qui.

Bref, je suis pieds nus sur la pierre. Je ne sens pas vraiment le froid mais chaque aspérité du sol me rappelle a quel point cette prison est vivante. Il y a quelque chose qui bat en elle. Un mélange d'émotions diverses, de beauté et de folie. Ma main comme toujours suit la pierre. Je ne suis pas sur de me sentir très bien. Probablement parce que je maigris. Et puis tant que je tiens sur mes pieds peu importe.

J'avance sans vraiment faire attention au chemin que je prends. Je suis pas mal désoeuvré et mes pieds savent très bien ce qu'ils doivent faire. On m'a envoyé acceuillir quelqu'un. Damara devait le faire mais elle avait eu un empêchement et m'avait demandé d'y aller à sa place. Comme je n'avais rien de prévu j'ai accepté. Rendre service n'est pas grand chose et personne n'a rien dit sur la parole.

Je passe la premiere porte. On me tend un dossier que j'oublie sur le comptoir. La vie des autres ne m'intéressent pas. Dans la cours est une enfant. Cheveux bois tendre, yeux feuilles. Une dryade. Je m'approche d'elle tandis qu'elle salue ses compagnons. Mon uniforme trop petit dévoile mes chevilles et mes poignets, j'ai les pieds nus, la chevelure terne en bataille, l'air pâle, vide. Je la regarde patiemment. Prendra-t-elle racine dans la pierre ? Sera-t-elle aussi un des fil de la chrysalide ? Ou s'envolera-t-elle avec le papillon...

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On ne tarde pas à envoyer quelqu'un m'acceuillir. Un léger étonnement s'affiche sur mes traits, ce sont les détenus qui acceuillent les arrivant ici ? Etrange, ils ne redoutent pas dès reglements de compte ou de accès de folie ? Pourtant on m'a présenté cet endroit comme celui qui allait me faire regretter tous mes abominables crimes. Ils l'ont tué , ils les ont tous tué et c'est moi qu'on envois en enfer. L'injustice me brûle les yeux. J'avance vers mon émissaire, il est immence, bien sûr je me sais petite, mais lui est immence !
Arrivé à sa hauteur, plutôt, arrivée en face de lui j'attrape sa main. Je lui demande l'air de rien et en anglais parce que je ne baragouinerais pas un mot d'Allemand ici !

" Mr Aligator ?"

Je sens mes rides se creusés sous mon sourire, j'aime bien celui là. Peut-être qu'ici il y a d'autres innocents que moi ? Oui c'est sûr, mais il y a aussi des gens dont je devrais me méfier.
Une vérité me frappe un instant, peut-être que s'ils laissent les détenus avoir si facilement contact les uns avec les autres c'est pour nous éliminer peu à peu ? Nous rendre fou. Leur sadisme me dépasse alors je serra la main de Mr Aligator et me présente.

" Je suis Lily Northfell . Tu n'as pas froid ?"

Je me mit en marche vers ce qui me semblais être l'entrée de ma nouvelle demeure. Qu'est ce qu'il avait fait lui ? Tuer des clown parce qu'il les haissait ? Accusé à tord pour avoir effectué un casse d'une immeeeence bijouterie qui aurais mal tourné ? Serait-il le cerveau d'un attenta contre l'humanité ? J'en doute ou du moins je n'ai pas envie de croire à ça.
Je sorti d'un plis de mes vêtments la pièce avec laquelle j'ai gagné le droit de sortir digne du véhicule qui m'a mené ici. Ils n'avait pas réussit à me l'enlever durant la fouille et désormais je la faisais tourner entre mes doigts.

On s'habitue au bruit comme on se fait au silence. Au bout d'un moment, l'un comme l'autre se fondent pour devenir part intégrante du décor. On les entend toujours mais on n'y prête plus attention. L'homme est un animal bien plus adaptable et solide qu'il ne le croit. A force de s'entourer de coton, il en oublie qu'il est part intégrante de cette nature qu'il s'efforce de détruire.

" Mr Aligator ?"

Je ne comprend toujours pas l'allemand. Ou plutôt j'en attrape un ou deux mots de temps en temps, prits hors contexte. Mais cette langue m'environne depuis plusieurs jours déjà. Et les autres parlent énormément. Cette musique est devenu mon quotidien, un bruit de fond continuel et insensé. Aussi lorsque la dryade me parle en anglais, ma langue principale, je suis surprit. Je m'arrête, repasse chaque syllabes dans ma tête. Cela n'a pas plus de sens mais c'est familier, naturel. Ca me rappelle chez moi. Des odeurs, des images, les cris désagréable des enfants du voisin, le moteur des voitures et la grisaille de Londres.

Ma tête s'incline un moment. Je ne sais pas qui elle appelle mais si c'est de moi qu'il s'agit, ce surnom me convient parfaitement. Je n'ai rien d'un aligator, enfin je crois, mais ça évite de me présenter. Elle me tend la main, je fais de même avec la mienne mais la frôle à peine.

" Je suis Lily Northfell . Tu n'as pas froid ?"

Pourquoi aurais-je froid ? Il fait chaud. Si chaud que j'ai l'impression que le soleil se cache dans ma poitrine plutôt que derrière les nuages. Je lève la tête. Ils sont là aussi gris et fumés que le plafond, m'emprisonnant plus encore dans mon univers. Ils ne peuvent pâs me mettre en prison, je n'ai jamais été libre. Ils ne font qu'extérioriser la prison de mon esprit. Ils ne savent pas qu'au fond, ils ne m'atteignent pas. Mon esprit est enfermé dans un lieu ou rien ne peut le blesser et dont il ne peut pas sortir. Je secoue donc la tête et pose ma main sur la tête de la dryade. Lily. Puis je change la position de ma main pour lui proposer d'avancer. Si je traine trop ils vont s'inquiéter, croire que je parle ou je ne sais quoi encore.

Je retourne près du type de l'entrée et prend le dossier. Il y a des choses qu'il faut vraiment que je regarde là dedans ? C'est en allemand. Je ne sais pas lire cette langue, il y a des dessins étranges. Beaux, puissants, des B à ralonge, des accents spéciaux, une autre facon de représenter d'autres sons. Je vois également un nombre. Le sien. J'attends qu'elle arrive à ma hauteur et je le lui montre avant de lui tendre son uniforme. A première vue il est trop grand.

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Mr Aligator tique lorsque je décide de parler anglais, tique, tout est relatif. Je crois d'ailleurs qu'avec lui il va falloir beaucoup relativiser.
C'est d'un signe de tête léger qu'il répond à mon sobriquet. L'accepte par la même occasion. Tant mieux, j'aime bien ça, d'ailleurs avec sa grande taille et son calme il pourrait presque se rapprocher des reptiles. Lorsqu'ils feintent d'être des troncs d'arbre mort, j'veux dire.

Tout va au ralenti avec lui. J'en frissone, la lenteur avec laquelle il lève la tête vers le ciel. Je ne lui ai pas demandé pour rien s'il avait froid. Il est pieds nus contre le sol froid, l'air n'est pas particulièrement chaud. Non, il ne fait pas chaud. Alors naturellement je tend le bras, le mouvement d'acsenssion interminable vers son front. Je tiens sur la pointe des pieds et effleure légèrement ce front couvert de mèches brunes.

"Tu as de la fièvre."

Simple constat, je retire ma main. Je serais prête à parier qu'il s'en moque totalement. Il doit se moquer d'à peu près tout. Je le vois détaché du monde comme un habitant exilé dans une bule de savon balotée par le souffle de la petite sirène. Je souri, mes références jurent avec l'endroit.
Je suis mon compagnon légèrement à la traine. Je ne suis pas particulièrement préssée d'entrer dans ma nouvelle demeure. Chaque bon invité doit savoir se faire attendre voyez vous. Je me reprend à regarder n'importe quoi. En haut d'un mur, un oiseau. Je lui tire la langue. Il me rit au nez. Le con. Moque toi, tu te feras bouffé plus tôt que moi. J'arrive à leur hauteur. Je dis "leur" parce que Mr Aligator se tiens à côté d'un gardien, il regarde ce que j'identifie comme étant mon dossier. Il relève les yeux vers moi, il va me regarder lair dégoûté maintenant. Non ? Tu es quoi toi pour ne pas détester une tueuse d'enfant ? D'après le dossier bien évidement... Il ne doit pas comprendre l'allemand et ce n'est pas moi qui vais lui dire leur version des faits.

Il me tend l'uniforme que je devrais porter ici. J'attrape les bouts de tissus, mon sourire s'éfface. Je le sais parce que je ne sens plus la contraction des muscles de mon visage. Je laisse mon bras tomber, le mouvement s'achève par la chute des vêtements au sol. Par instinct je vais me coler contre Mr Aligator, mes bras s'enroulent autour de son torse. Je me moque du gardien. Il peut gueuler ce qu'il veut, je ne lâcherais pas ma bouée. Je vais me noyer dans ces chaines de tissus. Je parle bas et contre lui, entend-t-il mes suplications ?

"... Ne les laisse pas faire. Protèges moi. Il veulent me tuer, je le sais. Ils les ont déjà tué... Aide moi, s'il te plait..."

Je ne peux plus le lâcher, j'ai besoin d'un tronc auquel me racrocher en cas de noyade. Je me fais l'impression d'une enfant qui s'accroche à la main d'une mains amie dans la foule. Cet endroit, je le hais déjà. Je sais que ressortir ne serra pas aisé. Je n'ai pas cesser de parlé contre lui, je lève les yeux vers son visage. Ils sont aussi sec qu'ils peuvent l'être. Ils me brûlent.

" Tu crois que si je refuse leur invitation ils vont m'en vouloir ?"

Le gardien baragouine sont Allemand à la con et commence à sortir de sa cage de verre. Tu ne vois pas que tu es déjà mort sale machine ? Je me serre plus fort contre mon ami, il n'a pas le choix, il va être mon ami.
Non.
Il va être mon protecteur. Il n'a pas le choix.

Une goutte de réalité tombe dans le miroir de mes émotions pour en troubler l'eau limpide. Elle caresse comme un pétale de rose, fraiche comme la rosée du matin, aube claire et blanche, emplie d'une pureté que les hommes n'arriveront pas à salir. Petite fée vole jusqu'à mon front et lui donne un coup de baguette magique. Le soleil se cache derrière l'ombre de sa présence et ma tête devient plus légère une seconde.

"Tu as de la fièvre."

Une éclaircie et le soleil brûle à nouveau. La goutte s'évapore, le lac l'a absorbée et intégrée dans son immensité plate. Les vaguelettes se calment, l'écume est absorbée par la grève. La vie s'éloigne à chaque battement du courant. Un jour il n'y aura plus d'eau dans cet immense réservoir. Et nous rejoindrons le ciel.

En attendant la terre reste en marche. La pierre s'érode sous mes pas. Chaque respiration que je prend détruit quelque chose et crée autre chose en échange. Lily en fait autant, moins rapidement mais avec plus de dégats. Elle porte des chaussures.

Je fais ces gestes pour la première fois et pourtant ils me sont comme automatiques. Ouvrir le dossier, regarder sans lire, tendre l'uniforme... elle semble étonnée la petite fée. N'a-t-elle pas vu dans ma tête que la chrysalide nous transformera tous ? Quelle importance qu'il soit écrit la dessus avec des sons barbares ? Ces mots, ces folies, ces réalités, tous ici nous les avons vécu. Je crois.

Le barrage se fissure et l'eau commence à jaillir, d'abord gouttes par gouttes, pour élargir la blessure. Lily perd son sourire et laisse tomber l'uniforme. J'ai fait la même chose a mon arrivée. Pas pour les mêmes raisons ni au même moment mais tout de même. Peut-être que les uniformes aiment la poussière et demandent un baptème avant de rejoindre la peau qui leur a été assignée. Lily s'est collée à moi et enroule ses branches contre mon tronc. Le lierre étouffe le chêne à vouloir grimper dessus. Mais il donne en même temps nourriture et toit à beaucoup de petits animaux. La dryade s'est enfin montrée sous son vrai jour. Elle est chèvrefeuille à l'odeur entêtante et aux vrilles solides. Je voudrais l'écarter de moi que je ne pourrais pas. Je n'essaie donc pas, je met simplement un genou à terre et ramasse le tissu.

"... Ne les laisse pas faire. Protèges moi. Il veulent me tuer, je le sais. Ils les ont déjà tué... Aide moi, s'il te plait..."

Le gardien commence à jurer en allemand. Les mauvais mots sont ceux qu'on entend le plus. Je crois que je connais plus d'injures en allemand qu'en français ou en anglais. Les mots sont les seules armes qu'ils ne peuvent nous enlever. Les plus dangereuses aussi.

"Nein."

Les galets raclent le fond et emportent avec eux des grains de sable. Un voile jaunatre se transforme en nuage sous les courants sous marins. Ma voix est rauque, ma gorge me brûle mais le mot a touché sa cible. Le gardien s'arrête et m'ordonne de la faire taire. Elle doit se tenir tranquille.

" Tu crois que si je refuse leur invitation ils vont m'en vouloir ?"

Je hoche la tête. Son regard me brule, le soleil s'attaque a mes côtes. Je me plie en deux, comme pour tousser mais rien ne sort. Pas de bruit, que des mini seisme qui ternissent le fond de mon eau. Soutient moi Lierre et je te protègerais.

"Viens"

Je suis toujours aussi asséché mais je ramasse l'uniforme sur le sol et me relève. La crise est passée. Elles passent toujours. Lily est toujours accrochée à moi. Je n'ai pas la force de la porter elle mais je pose ma main au milieu de son dos. Je la protègerais. Si je le peux. En attendant il faut qu'elle accepte de me suivre pour que je lui montre sa cellule.

104-511 Nombre de messages : 48 Age : 33 Date d'inscription : 27/06/2008

Le lierre roule, vrille et épouse l'arbre qui l'acceuil au dépend de sa vie. Le lièrre ingrat brûle l'essence de son hôte à petit feu, ils vivent l'un contre l'autre, l'un pour l'autre. L'autre pour lui-même et basta. Je serais la première réprésentatante de ces parasites généreux à me préoccuper de la santé de mon hôte. Parce qu'il est celui qui proètgeras mon esprit pendant que j'enroulerais mes racines aux siennes afin de le soutenir.
Je me sens devenir végétal.
C'est idiot pour vous. Tellement probable pour un esprit tel que le mien. Un esprit dérangé, bloqué entre imaginaire et réalité. Tant pis si vous n'avez pas réussit cela.

Le gardien c'est fait rembaré par Aligator, pas méchemment. Il vient seulement de lui anoncer une évidence. Je n'ai pas cherché à comprendre ce qu'il lui a dit même si j'imagine un refus. L'allemand recule. J'imagine qu'au fur et à mesure du temps qui passera avant mon évasion je vais refermer mon esprit à cette langue. Je n'en sais rien, peut-être aussi que je vais rencontrer quelqu'un qui bravera ce refus de les comprendre. Qui vivra verra, n'est ce pas ?
Mr Aligator se rompt en deux. Le bruit sec du craquement ne veut pas le soulager de sa douleur en restant au creu de ses côtes. Il se ontente de faire gonfler sa cage toracique. Je sais combien c'est désagréable. Mes bras qui hurlaient à l'aide contre son torse son en confiance après ses paroles. Mon étreinte se modifie, je lui montre par des gestes que je suis là. Des mots aussi, parce que c'est une chose qu je ne cherches pas à réprimer. La parole.

" On va faire un deal. Je te donne ma santé et tu me laisse pas seule."

Cinq minutes. Cinq minutes et un uniforme plein de poussière. Si peu de choses avait suffit à me montrer que mon tronc était malade. Même si, silencieusement il avait déjà accepté de se charger de ma protection, Je lui offrais mon soutient physique. A ma manière, sous forme de marché ou de pari comme toujours. On ne perd pas les bonnes abitudes.
Le calme dont il fait preuve me charme. A la manière d'un grand frère qu'on trouve au coin d'une rue. Je n'esquisse pas un mouvement vers mon uniforme, je préfèrrerais trainer mon manteau e marin dans les couloirs de ma nouvelle demeure. Il est d'ailleurs temps d'aller se présenter. Mon ami le sait, il s'est redressé. Pose une main dans mon dos, elle est très grande d'après moi. Je sais, j'ai tendance à éxagérer. J'hoche la tête.

"Ok. Allons boire leur thé."

J'acroche mon sourire à mes lèvres. Je me détache de lui. Pas besoin de se coller aux gens lorsqu'on sait qu'ils sont la pour nous et franchement : Ou voulez vous qu'il aille ? Stupide réflexion l'avourez-vous ?
Mes dents réapparaissent derrière mon exprétion joyeuse. J'ajoute dans ma langue natale, avec l'accent qui lui est dû :

" Après avoir honneur nos hôte de notre présence pendant quelques temps j't'emènes au Guatémala. J'y suis jamais allé , mais je trouves que ça sonne bien. La bolivie aussi ça sonne bien. Tu aimes un pays en particulier ? "

Je me laisse guider par ma sécurité face au monde. Mr Aligator, Merci. Si je t'estimes déjà, je vais mener la vie dure à mes tortionnaires, les tiens par la même occasion ! Ils n'ont même pas remarqué tes faiblesses. Peut-être est-ce une fièvre passagère, un ruhme désagréable, mais ils doivent te soigner. Enfin j'sais pas vraiment si l'usage est d'entretenir les détenus ici... On verra avec le temps. N'est-ce pas ?
Je jete une oeil dédaigneux à l'uniforme qui m'a été attribué, il est moche et trop grand, ça se vois dans la seconde. Je le laisse à la main d'Ali. Quel interêt de porter ses chaines intimes dès maintenant ? Bien sûr ça semble égoïste de les faire porter par mon compagnon, mais je crois pouvoir affirmer sans me tromper que ce genre de détails n'a pas la moindre incidence sur lui.

Un sourire. Un vrai. Un sourire se colla à mon visage, sincère et pour lui. Je pose ma main sur son épaule. Je me donne des airs de gentleman du dix-septième avec pour canne un homme plus grand que moi. J'effleure simplement le bois de ma canne soyez-s'en sûr. Je suis là pour faire chanter le bois, par pour le faire geindre.

" T'sais j'crois que je vais pas rentrer de si tôt chez moi."

Mon ton détaché ne me surprend même pas. Je me suis faite à moi, je n'essais pas de me comprendre et me penche le moins possible sur mon personnage. C'est ce qui à énervé "mes" inspecteurs, mon avocat, le leur, mes psy, mes parents et les leurs.

" Pourquoi lorsqu'il n'y à pas de nuages le ciel est bleu ?"

C'est vrai, pourquoi ? Le vide après la couche d'hozone c'est bien du noir. Je me trompe ? Donc pouruqoi c'est bleu et pas autre chose ? Sachant que la mer est en grande partie le reflet du ciel, s'il était rose on aurait le droit à un paysage saturé en couleur.

Ou commence la fin et quand se termine le début ? Lorsque deux notions, êtres ou entitées sont liées, ils se fondent l'un dans l'autre. Il n'y a plus ni parasite ni hôte. Rien que deux organismes en symbiose.
Je sens les bras de Lily sur moi comme si elle voulait prendre mon calme et me donner sa force. Sait-elle seulement ce qu'elle communique par ses gestes et son comportement ? Non, je ne pense pas. Je la vois comme une petite fille d'a peine cent ans. C'est une dryade déracinée. Elle cherche un terre riche pour prendre à nouveau racine avant de se déssécher et de mourir. Sa source est la fantasy, son terreau est le monde. La mettre en pot est presque un crime car elle y vivra sans jamais grandir. Elle doit atteindre le soleil si elle veut se moquer des étoiles.

Que suis-je dans cette histoire, je l'ignore mais je viens de repousser l'intru au prix de gros efforts. La dryade semble sentir mon mal-être, ce qui est la preuve de notre semi-fusion. Je suis tellement fatigué de rester impassible. Parfois j'aimerais me laisser aller, ouvrir la vanne à chagrins. Mais j'ai peur de me laisser emporter par ma peine. Lily non plus n'est pas assez forte pour me retenir. Il n'y a qu'une personne au monde qui le peut... et Elle est très loin d'ici.

" On va faire un deal. Je te donne ma santé et tu me laisse pas seule."

Je secoue la tête entre deux quintes de toux silencieuse. Celle de Sarah rappelait le chant du coq. Foutue maladie. J'espere bien avoir la même. Ainsi je pourrais rejoindre mon ange. Lily saura se trouver un autre arbre sans moi. Qu'elle garde sa santé surtout, je ne peux pas la protéger contre les microbes. Je suis impuissant contre ce que je ne peux voir ou entendre.
Je me redresse, prend sur moi pour redevenir le Siriel habituel. Celui qui ne pense pas, ne parle pas, ne ressent pas. La douleur est une illusion de l'esprit. La fatigue est un voile que l'on peut déchirer. le monde n'existe pas. Mon corps est tout entier dans ma tête. Qui contrôle son esprit contrôle son physique. Qui contrôle son physique, contrôle la réalité. C'est aussi simple que ca. Je crois que Lily le sait elle aussi même si sa vision de la réalité est assez différente de la mienne.

"Ok. Allons boire leur thé. " Après avoir honneur nos hôte de notre présence pendant quelques temps j't'emènes au Guatémala. J'y suis jamais allé , mais je trouves que ça sonne bien. La bolivie aussi ça sonne bien. Tu aimes un pays en particulier ? "

Elle sourit, dévoilant des perles d'ivoire dans une mer rouge. Je n'ai pas envie de lui dire qu'on ne sortira pas. Qu'il ne faut pas même le vouloir. Nous sommes ici parce que nous sommes dangereux pour le monde. Je repense aux meurtres, aux photos qu'Elle m'a montré. Ses gens n'avaient plus de coeur. Parfois d'autre parties de l'anatomie manquait mais le coeur était le plus fréquent. Je ne veux pas que d'autres gens perdent leur Sarah. Si c'est moi qui ai commi ses crimes (et si Elle dit que c'est moi alors c'est que ca doit être moi.) je suis mieux la ou je suis. D'ailleurs je n'ai pas encore eu de trou noir.

Je déglutis avec effort. Aimer un pays ? J'aime ma soeur. C'est tout. Partout ou je vais elle m'accompagne. Cela fait tellement de temps que je n'ai pas aimé... tant d'années que les sentiments m'ont abandonnés... je ne sais pas du tout si j'aime un pays. J'en connais deux, la France et l'Angleterre que j'ai appréciés chacun à leur façon. Maintenant je découvre l'Allemagne en chrysalide. Mon pays est dans ma tête, grande étendue blanche et grise. Ou que j'aille, je suis dans un lieux familier. Car ma tête est l'une des seules choses que l'on ne peut me prendre, mis a part le ciel. Les paroles d'une chanson me reviennent en mémoire. Elles répondent bien à la question de Lily aussi je me résoud à les prononcer. Sans air, sans rien, de ma voix rauque, grave et abîmée.

"Take me out, to the black,
tell them I ain't comin' back
Brun the land and boil the see,
You can't take the sky from me."

Mon anglais aussi est rouillé et sort avec un bel accent francais. Ma langue maternelle est coincée au fond de moi, je crois que je ne l'ai plus articulée depuis l'accident. Mais il n'empêche qu'elle arrive parfois à ressortir dans l'accent, les manières, la construction des phrases. On ne peut boucher une source, elle trouve toujurs le moyen de rejaillir ailleurs. Et même lorsqu'elle se tarit, elle peut tres bien revenir un jour.

" T'sais j'crois que je vais pas rentrer de si tôt chez moi."

Lily a sa main sur moi. Je suis trop haut pour elle mais je ne me baisserait pas. La phrase prononcée d'un ton détaché montre que ma Dryade grandit encore. Parfois trop vite. Certaines personnes portent mal la désillusion. Lily est de celle là. Heureusement elle a de la ressource et va tout de suite puiser dans une autre nape fréatique. Hop changement de saisons et de sujet.

" Pourquoi lorsqu'il n'y à pas de nuages le ciel est bleu ?"

Sarah m'avait posé la même question à l'époque. Son image de gamine vient se superposer à celui de ma dryade. Les murs disparaissent au profit du jardin de région parisienne ou nous étions. L'herbe était tendre et nous nous étions couchés dessus. Ma soeur avait posé sa petite tête sur mon épaule, nos doigts étaient enlacés. Je la regardais et elle fixait le ciel. Nos deux destins étaient déjà fixés mais nous l'ignorions.

"Pour ne pas faire d'ombre au soleil"

Voila nous sommes arrivés devant sa cellule. La 3. Je suis tout a l'autre bout au 31. J'hésite. Damara m'avait fait tout visiter de fond en comble mais ce n'est pas vraiment mon truc. Normalement je devrais la laisser la. Quelque chose en elle m'en dissuade. Va-t-elle survivre dans sa chambre, loin de son arbre ?

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Un jour je serais un mousquetaire, un vrai. Arsène Lupin. Un loup garou. Une grande dame. Une sorcière, une tarte au citron.

Ça tourbillone dans ma tête. Je marche la tête haute. Pas pour me grandir, j'en ai rien à foutre de ma taille. Pour leur montrer qu'ils peuvent bien tenter de me briser, je m'envollerais. Au moins dans moi. Ah ! Elles sont bien loins ces minutes où je tombais sans repère. J'en ai un maintenant.
Il brille comme le sémaphore de mon océan. Par sa grisalle. Pas que j'attende de lui d'être un guide. Il n'a qu'à se tenir droit et haut, d'ailleurs il l'a comprit : Il ne s'est pas baissé pour me laisser poser ma main sur son épaule.
Je connais désormais la pays qui l'anime, enfin non, il m'a sortit ces paroles parce qu'elles s'accordaient bien avec ma question. J'men fou, je lui décrocherais le ciel.

J'aime son viel accent cassé, sa voix rauque et son naturel, son indifférence. Mon arbre est vraiment très beau, j'en suis fière. J'avance au milieu de ces murs gris. Absolument indifferentes à leur laideur. Ici ça sent la haine et la douleur, la violance aussi. Alors j'avance la tête haute, toujours. Je ne leur ferais pas le plaisir de devenir folle, ça serait leur donner raison.
Je suis un peu triste pour eux.

Leur ignorance. Les oeillères qu'ils portent. Les pauvres. Ils croient que le ciel est bleu à cause de l'oxygène qui le compose. N'IMPORTE QUOI. Je ris de leur bêtise. Attendrie, presque.

" Il a bien raison. Le ciel m'étonnera toujours de sa générausité."

Ali s'arrête devant ma chambre. Très sobre, des barreaux pour la porte, un effet de style j'en suis persuadée. Un lit, une place. J'irais probablement râler pour la forme. J'aime vraiment m'étaler dans les grands lits.
Pourquoi m'a-t-il directement conduit à cet endroit ? Il ne semble pas vouloir me faire voir l'étendu de l'endroit. Peut-être a-t-il comprit que je n'avais aucune envie de visiter l'endroit. Si, bien sûr que j'en ai envie. J'irais seule, comme une ombre je visiterais les moindres recoins de l'endroit. Je satisferais ma curiosté seule, je trouverais chaques failles et si elles n'existent pas je les inventerais. Ma main gauche glisse le long d'un barreau. Il n'est pas si froid que je l'aurais imaginé. Je lâche l'épaule d'Aligator. Lève les yeux vers lui. Souri.

" Je vais m'en sortir maintenant."

Je sais bien que ce que je dis n'est pas tout à fait vrai, mais Aligator doit se reposer. Je le retrouverais si le bseoin se fait sentir. Je l'en informe, riant presque.

" Au pire je te retrouverais. J'ai tout apprit à ce vieux Sherlock."

Mes yeux se plissent, rieur.
Pour lui rendre toute sa liberté je me résoud à prendre mon uniforme. Le jete sur mon lit. Moellement, il retombe, une des jambes rejoind le sol. Je crois que mes chaines sont malheureuse. On se fera l'une à l'autre. Je regarde le tissu penssive. Ouais, je ferais de ce signe une tenue de bal, une redingote.

Un jour, Sadismus sortira de sa chrysalide et tous soudés dans sa grandeur, nous serons les motifs des ailes d'un papillon géant qui nous mènera jusqu'aux cieux. Près de Sarah et d'Elle.

" Il a bien raison. Le ciel m'étonnera toujours de sa générosité."

Elle plaisante sur le ciel comme seuls les enfants de la Nature savent le faire. Les autres ont trop peur pour rire ainsi aux nuages et aux tempêtes. Ils rationnalisent, ils apprennent, ils mettent leur coeur en prison pour vivre dans ce qu'ils appellent la sécurité.

La sécurité. C'est la pire des illusions moderne car elle enferme les gens dans un monde de peur et d'angoisse. Ici, au moins, nous sommes en danger. Nous savons que chacun de nos camarades pourrait nous tuer au besoin. Et nos gardiens eux même ne garantissent pas notre sécurité mais celle du monde extérieur. Paradoxalement, c'est l'un plus important rassemblement de gens libre que j'ai jamais vu. Curieux me direz vous, et bien pas tellement en fait. Nous n'avons pas mis de barrière entre nous et les gens. Nous vivons entourés de grilles, aussi ils refusent d'en avoir dans la tête. Ils. Car je ne suis pas libre moi. Je ne l'étais pas en entrant, je ne le serais pas en sortant. Je suis prisonnier de mon apparence et de cette réalité. Mais en vérité je ne suis plus ici que parce qu'on m'a attaché au pied le boulet de la vie.

La dryade tend la main et touche un barreau de sa cage physique. Son esprit est toujours aussi libre, indomptable. Même devant ce symbole de déchéance, elle me sourit et me rassure.

" Je vais m'en sortir maintenant."

Je n'en doute pas une seconde. On s'en sort tous d'une manière ou d'une autre et tu es une dryade qui a de la ressource. Je pose ma main sur ton crâne. Statique. Mais c'est comme-ci j'ébourriffais sa tignasse brune.

" Au pire je te retrouverais. J'ai tout apprit à ce vieux Sherlock."
"Thirty-one"

Sherlock Holmes est mort. Mais au moins tu connais mon numéro de cellule. Je laisse mon regard s'attarder sur sa chambre et me décide à retourner dans la mienne. Dormir un peu sur mon lit trop petit. Que dirais-tu, dryade, si tu savais que les pieds de ton arbre dépassent du matelas ?

» Siriel Silver
» time ming