visite

Si il restais bien un endroit que je n'avais pas visité dans cette prison, c'était la bibliothèque. Miteuse et sans interet. C'était bien pour cela qu'elle était vide, et que je sentais que j'apprécierais peut-être cet endroit. Plutot grand, je ne ressentais pas de claustrophobie, et completement désert.

Je me promenais dans les allées. Ne sachant pas si je comptais vraiment lire. Je ne détestais pas, mais je n'avais jamais vraiment eu la tête à le faire. Maintenant n'ont plus, mais si je restais longtemps dans cette prison peut-être que j'en viendrais à lire un peu.

Je continuais ma balade. content d'être tranquille. Je regardais mon poignet, ça aussi j'étais content d'être débarassé de mon platre. J'avais lair moin empoté avec un bandage. Mais c'était douloureux par contre, avec le platre je ne ressentais pas grand chose.

Je m'installais à une table plutot éloignée. et j'installais mes jambes sur la table. De toute façon il n'y avait personne. j'étais bien ici. Je fermais les yeux. Ne comptais pas m'endormir, mais installé ici, c'est bien ce que je fis.

Après être allé reconduire la nouvelle à sa cellule, je décida de me diriger vers la bibliothèque. J'aimais bien l'ambiance de ces endroits. C'était calme, presque un peu magique comme atmosphère. J'avais déjà lu tous les livres de cette pièce, mais je ne m'en formalisa pas.

Je marcha un moment dans les rangées de livres et entre les tables. Je parvins finalement au bout de la pièce et qui vis-je? Mon grand ami, Carl! J'avais lu son nom dans un dossier après notre dernière rencontre. J'avais voulu me mettre à jour. En apprendre plus sur lui, essayer de détecter ses faiblesses, autre que sa peur de la salle d'isolement. Jamais je ne comprendrais cette peur. Elle était tellement bien cette salle, douillette et chaleureuse, privée, bref la pièce idéale!

Je m'avança à pas de loups, un sourire carnassier sur les lèvres. Quel imbécile! Lui, endormi, plus moi, TRÈS réveillé, égal un mélange explosif! J'avais l'intention de m'amuser avec lui. C'était aujourd'hui que je commençais à le dompter.

Je me plaça dans son dos et sortit mon couteau. Je pencha la tête lentement et vint lui lécher l'oreille avant de lui murmurer:

-C'est l'heure de se réveiller la belle au bois dormant.

Je me recula un peu, au cas où il tombe en bas de sa chaise, ou qu'il soit plus violent à son réveil.

Je frissonnais en sentant quelque chose à mon oreille. Sans m'en rendre compte j'avais sursauter et donné un coup de pied sur la table. La chaise ne tint pas en place. Il fallait préciser que c’étaient de très vieilles chaises. Et je tombais carrément par en arrière. Je restais quelques instants par terre. Un peu sonné. Mais lorsque je vis Steve, je ne perdis pas de temps et je me relevais immédiatement, lui il ne tarderait pas à me mettre en colère et je le savais. Déjà me faire réveiller de cette façon m’avait mit sur les nerfs.

Je le dévisageais méchamment, il tenait son couteau dans les mains. Je serrais les poings, ravi de ne plus avoir mon plâtre. Si je décidais de frapper avec cette main, je souffrirais le martyr et le docteur maracherais la tête … Mais au moins mes coups pourraient porter un peu plus que lorsque je frappe de la droite.

Je lâchais un grognement et je dis d’une voix sèche :

-Qu’est-ce que tu veux? Je n’ai aucunement l’intention de me faire toucher par un porc dans ton genre … Alors trouve toi une autre proie!

Je fis un mince sourire, il me mettait mal à l’aise, mais l’idée de petter la gueule de cet enmerdeur me réjouissait fortement. Je serais certainement capable d’éviter son couteau, et j’espérais qu’il ne sortirais pas son arme. Car contre ça, c’était un peu difficile. Mais si je pouvais l’atteindre son arme, il aurait un choc …

J'étais un peu endormis, mais bien près à me battre, simplement mettre fait licher l'oreille par cette pourriture me dégoutais au plus au point. Je ne le laisserais jamais me toucher, et me laisser faire ce qu'il veut me faire. En fait je ne savais pas trop ce qu'il veut me faire ... Disons que c'est la premiere fois que je vis quelque chose du genre.

Je me retins d'éclater de rire lorsqu'il s'effrondra sur le sol. Il semblait déjà très en colère de s'être fait réveillé de la sorte, je ne voulais pas le provoquer davantage. Pas maintenant du moins.

-Qu’est-ce que tu veux? Je n’ai aucunement l’intention de me faire toucher par un porc dans ton genre … Alors trouve toi une autre proie!

Un porc? Ben voyons! Pourquoi était-il aussi méchant à mon égard? Je ne cherchais qu'un peu de plaisir mutuel, rien de plus!

-Je n'en ai pas envie! Je manque d'action. Ma dernière copine, dans la salle d'isolement, n'était pas de ta trempe.

Je m'avança un peu vers lui en tenant mon couteau bien en vue, ma main sur mon revolver. Ai-je dit que j'aimais les biblioth`ques? C'était toujours tranquille, personne ne nous dérageait jamais. J'Avais plein de temps devant moi. Mon cher Carl allait peut-être me permettre d'avoir un peu de plaisir aujourd'hui. Oui... Hmmm... Une petite vite me ferait le plus grand bien.

-Moi, je t'aime bien... Je ne veux pas me trouver une autre proie. Tu n'est pas une proie à mes yeux... Tu n'es que l'amour de ma vie.

Je parlais d'une voix chaude et sincère. Mais j'exagérais un peu mes propos. L'amour de ma vie? C'était n'importe quoi! L'amour de ma journée plutôt! Je voulais surtout le tester et le provoquer en ce moment. Pour pouvoir mieux le corriger par la suite. Mon couteau s'ennuyait depuis quelques temps.

Je me sentais bouillir à chaque mot qu’il prononçait. Je ne pu retenir mon poing, il était partit et directement dans la figure de cette ordure. Heureusement pour lui j’en était encore à utiliser ma main droite, je ne devais pas être assez en colère.
Il était assez rapide, j’avais essayé de mettre la main sur son arme, et visiblement je l’avais sous-estimé car j’en avais été incapable.

Je lâchais un juron. Qu’il me touche. Qu’il essaye et j’allais le tuer … Je m’en fichais des ennuis, si je pouvais tuer cet homme je ne m’en porterais que mieux.

Tu n'es que l'amour de ma vie. … Je m’étais bien amusé de cette phrase. Je m’approchais un peu de lui et je dis d’un ton sec :

-Alors tu n’as certainement pas dû avoir beaucoup d’amour dans ta vie toi …

Je pris une voix emplie d’une fausse pitié et je poursuivit en disant :

-…Quoi? Tes parents ne t’on jamais aimé? …Ho pauvre …

Je dit d’une voix plus sèche et plus forte :

-Chéri!!

Et je le frappais une autre fois à la figure. Dieu que ça défoulait. C’était un bon coup mais toujours de la droite. J’évitais le plus possible de me servir de ma gauche, et pour l’instant ce n’était pas necessaire.

Je reçu le premier coup de poing sans broncher. Il ne savait pas encore à qui il avait affaire je crois. Il tenta de prendre mon arme, mais j'avais toujours une main sur elle. Ce ne serait pas pour cette fois mon joli gibier!

-Alors tu n’as certainement pas dû avoir beaucoup d’amour dans ta vie toi … Quoi? Tes parents ne t’on jamais aimé? …Ho pauvre … Chéri!!

Je fis un petit sourire en coin. Ma mère m'avait même TROP aimé je crois.

Je répondis au deuxième coup de poing par un coup de poing à son visage. Ayant donné le coup avec la main qui tenait mon couteau, j'en profita pour lui faire une profonde entaille à la joue. Oh! Du sang!

-Tu es plus joli en rouge, dis-je à mi-voix.

Je sortis mon arme, pour qu'il comprenne qu'il ne devait pas répliquer. Je ne le laisserait pas faire si facilement. J'aimais bien que l'on me touche, mais plus gentillement.

-Allez, mets-toi à genoux, ordonnais-je.

Je vins pour immédiatement répliquer, mais son fusil m’en dissuada. Et bordel! Si n’avais pas autant prit goût à le frapper, j’aurais pu mieux travailler à prendre son arme. Je ne réagis pas au coup à ma joue avec son couteau. Mais lorsqu’il évoqua le sang je l’enlevais du revers de la main, dégoûtant, qu’il était, et moi j’étais totalement dégoûté.

Allez, mets-toi à genoux, qu’il m’ordonna.

Je ne bougeais pas immédiatement, mais j’avais l’impression que j’allais exploser et que bouchon retenais toute ma rage, et ce bouchon c’était son fusil. Jamais il ne me forcerait à faire une telle chose. Mais j’étais peut-être une des rares personnes de cet établissement qui n’avait aucunement l’envie de mourir.

Je finis par réagir. Je m’avançais un peu vers lui, mais sans faire mine de me mettre à genou ou de l’attaquer. Je voulais simplement lui donner un avertissement.

-Sors la de ton pantalon … Et se sera la dernière fois que tu l’as verra. Dis-je entre les dents, en parlant bien sur de son membre. Ce mec n’avait certainement aucune envie d’en perdre l’usage et c’est ce qu’il lui arriverait si il avait le moindre contact avec moi.

Je restais près de lui. Attendant la suite. C’était à lui de décider. Il devrait me neutraliser vraiment fort pour que je ne puisse pas lui faire de mal.

-Sors la de ton pantalon … Et se sera la dernière fois que tu l’as verra.

Je fis un petit sourire en coin. Il était con ou quoi? Je n'avais pas l'intention de lui donner le privilège de me sucer. Pas maintenant. Il était encore trop sauvage. J'avais encore beaucoup de boulot à faire!

-J'ai dit de te mettre à genoux!, répétais-je d'un ton autoritaire.

Je leva mon arme et visa sa tête. Peut-être que cela le convaincrait. J'aurais préféré ne pas avoir à user de la force, mais il me forçait. Ça me désolait.

-Tu préfères peut-être la balle?

Je restais immobile. Fixant son arme. Il n’hésiterait pas à tirer et je le savais. Une fois rendu à genou, je pourrais toujours trouver une autre solution … Je lâchais un juron et je fis ce qu’il me disais de faire. Me mettre à genou. Être humilier de la sorte me rendait fou. Mais qu’est-ce que je pouvais faire? Je ne pouvais rien faire. Bordel que je détestais cette prison. Ce sentiment d’impuissance, je n’avais qu’une seule envie hurler et détruire tout sur mon passage.

J’étais à genou et j’attendais la suite. Fixant le sol. Je devrai le fixer dans les yeux, simplement pour lui montrer que même si je devais faire ce qu’il me disait, je n’étais pas soumis. Je me sentais comme un chien. C’était une sensation atroce, que je n’avais jamais ressentis.

Je respirais fortement. Les poings tellement serré que j’en avais mal.

Je le regarda, un sourire satisfait sur le visage, alors qu'il s'agenouillait. Je sentais que la bête commençait à se soumettre. Ce n'était qu'un toute petite soumission, mais c'était bien assez pour le moment. Ça m'excitait de le voir dans cette position, les yeux rivés sur le sol. Oh! Il a honte peut-être! Pauvre lui...

-Enlève ta chemise maintenant!

Je ne le quitta pas des yeux, mon arme non plus. Je commença à compter dans ma tête. Un. Deux. Trois. Lentement, séparant chaque seconde. Quatre. Cinq. Six. Combien de temps mettrait-il à m'obéir? Sept. Huit. Neuf. Combient de temps mettrait-il avant d'en avoir assez?

Je dois avouer que j'aime cette situation. Ce grand gaillard, peut-être plus fort que moi, plus dangereux que moi, qui se soumettait et qui n'osait pas répliquer de peur que... J'ignorais à vrai dire ce qui l'effrayait. La mort? Ce serait un peu idiot de sa part. Il était condamné à mourir ici de toute façon, alors aussi bien que se soit dans le plaisir!

-Enlève ta chemise maintenant!

Ces mots résonnaient dans mon cerveau, frappant contre les parois de ma tête. Ma tempe sautait tellement que j’en avais mal. J’étais incapable d’être soumis plus longtemps, c’était assez. J’en avais déjà assez fait!

Je me donnais un petit élan et je lui sautais dans les jambes, le faisant basculer. Il tomba et se frappa contre une table. Je ne savais pas si il avait mal, je voyais noir et je voulais le tuer!

-Va te faire foutre connard!!! Je vais te tuer!!!! Hurlais-je.

Je lui sautais dessus, ne songeant même plus à lui voler son arme. Je le frappais et je le frappais sans m’arrêter à la figure, je voulais voir son sang à lui aussi, Je n’avais jamais était du genre à vouloir faire souffrir les gens, mais je ferait une exception pour cet homme là.

Neuf. Dix. Onze. Dou...

-Va te faire foutre connard!!! Je vais te tuer!!!!

Merde! Je ne l'avais pas vu venir celle-là! Il me sauta dans les jambes et je perdis bien, tombant sur la table derrière moi. Petit con! Ça fait mal!

Il me roua de coups, complètement enragé. Ça m'amusait comme situation, même si je n'avais pas l'intention de la faire durer longtemps. Je bougea le bras et l'entailla au niveau du torse avec mon couteau. Lorsqu'il recula, je leva mon arme et tira. Deux coups. Un dans sa jambe, l'autre au niveau de l'abdomen.

Je me releva lentement en souriant méchamment. Je n'essuya pas le sang qui coulait de mon nez et de ma bouche. J'aimais sentir la douce chaleur de mon sang sur moi.

-Alors... T'as préféré les balles? Tut tut tut... Je n'allais que te demander ta chemise parce que je n'en avais plus de propre... Et après, je t'aurais laissé partir. Quel petit impulsif tu fais!

Je recula de quelques pas et le toisa du regard.

-Bon... Remet-toi à genoux... MAIN-TE-NANT!

Le coup de couteau me fit reculer, je voulais répliquer, mais il me tira dessus, je gémis.

-Bon... Remet-toi à genoux... MAIN-TE-NANT!

Je me laissais tomber à genou, de toute façon, j’avais un peu de difficulté à rester debout avec ces deux coups là … Je me tenais l’abdomen, et je dis d’une voix faible, en levant les yeux sur lui. Je fis un mince sourire et je dis :

-…Et bien maintenant elle n’est plus propre ma chemise, espèce de pourriture.

Je crachais par terre un peu de sang. Ce n’était pas agréable comme blessure, je détestais les fusils, enfin quand ce n’était pas moi qui le pointait, il était tellement simple de tuer quelqu’un avec cette arme là.

-…Et bien maintenant elle n’est plus propre ma chemise, espèce de pourriture.

J'éclata de rire.

-Je le sais mon mignon... Je voulais juste ne pas t'avoir dans les jambes le temps que je quitte cet endroit... Et que je te laisse pourrir ici!

Je m'approcha de lui et lui donna un coup de pied au visage, avant de me diriger vers la sortie.

Ce fût court, peut-être un peu trop, mais très instructif. La petite bête allait comprendre rapidement. La prochaine fois, il n'oserait pas agir. Et s'il osait, la punition serait de pire en pire.

-Tu devrais aller mettre un pansement!, dis-je d'un ton moqueur avant de sortir de la pièce.

Je tombais sur le dos avec le coup de pied. Je ne me relevais pas, le laissant partir. J’étais dans un sale état encore une fois. Bon sang! Quelqu’un pouvait me dire comment faisaient les prisonniers pour ne pas tuer les gardiens?

Je déboutonnais ma chemise, regardant ma blessure à l’abdomen. Elle n’était pas mortelle, mais si je ne faisais rien, elle le serait rapidement. Je grimaçais. Je ne voulais pas retourner à l’infirmerie! Et pourtant, qu’est-ce que je pouvais faire d’autre? Simplement me rendre me demanderait un effort considérable. Alors si je ne me faisais pas soigner par la suite.

Je fronçais les sourcils et me leva avec l’aide de la table. Je perdais beaucoup de sang et devenais de plus en plus faible. Je devais agir maintenant sinon je ne me rendrais nulle part.

L’infirmerie, je m’y résignerais. Je devais certainement être la personne qu’elle avait le plus vu. Mais j’avais besoin d’être à nouveau soigné.

Je sortis difficilement de la bibliothèque, et je partis vers l’infirmerie.