Sadismus Jail Venez vivre la vie mouvementée des prisonniers de Sadismus. |
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| Happy Birthday [Pv ManiC] | |
| | Auteur | Message |
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Kay St Hall 993636
Nombre de messages : 6 Age : 35 Date d'inscription : 24/05/2008
| Sujet: Happy Birthday [Pv ManiC] Mer 28 Mai - 12:59 | |
| Les couloirs étaient faiblement éclairés par les ampoules pales qui pendaient au plafond. Au milieu de ces couloirs, une jeune femme, laissant glisser son doigt sur la surface rugueuse des pierres constituant les murs de sa prison. Ne sachant pas quoi faire, j'ai finalement décidé d'aller faire un petit tour dans la prison, histoire de me faire à la géographie des lieux. Je n'étais pas arrivée il y a longtemps, la veille au soir en fait. Il était normal que je veuille faire la connaissance des lieux non ? Mes pas silencieux ne laissaient aucune trace de ma présence, j'aimais ce silence dans lequel j'étais plongée, seulement interrompu par le bruit des gouttes de pluie s'écrasant sur les murs. Mais encore, on ne les entendait que très faiblement. C’était normal dans les sous-sols. J’aimais bien cette atmosphère lugubre qui se dégageait de ces couloirs déserts, un mélange de peur, d’interdit et de… danger. Ah, ma pauvre fille, tu délires. Arrête ça tout de suite… J’ai reprit mes esprits et ai rit de mes pensées, décidément bien bêtes. Mon doigt a arrêté de frôler les murs, je me suis arrêtée. J’avais cru entendre quelque chose, comme un bruit indistinct. Je me suis retournée lentement pour savoir ce qui se passait, ce qui était à l’origine du bruit mais n’ait rien entendu. Ni vu. Je devenais parano, ma parole ! Avec un rire décontracté, j’ai continué ma marche silencieuse. Mon doigt recommença sa petite danse sur les murs, suivant le fil des pierres.
Cette prison, Sadismus, était plutôt déserte à cette heure-ci. Mais… peut-être n’avais-je pas le droit de me balader par ici ? Un sourire ironique se forma sur mon village. Génial, un peu de désobéissance aux règles, ça ne pouvait que me donner un peu plus de sensations. J’ai continué ma marche, sentant mon cœur battre un peu plus vite à l’idée d’enfreindre les règles. Mais peut-être était-ce autorisé mais que les autres taulards étaient ailleurs… M’enfin, autorisation ou pas, j’allais continuer à marcher. - When Angels deserve to die…
J’ai commence à entonner ma chansonnette préférée tout en continuant ma balade dans les couloirs. Ma voix résonnait faiblement dans les couloirs, créant une atmosphère… particulière diront-nous. J’ai continué ma marche, tout en chantant à voix basse. Décidément cette prison était bien intéressante à visiter, je sentais que j’allais m’y plaire ! Quel illogisme franchement ! Se plaire dans une prison, c’était vraiment la meilleure ! Une prison était censée être la pire des punitions, surtout si on y restait à perpétuité. Soudain, j’y ai repensé. On était le 28 Mai, c’était mon anniversaire ! Mon vingt et unième anniversaire, mon premier en taule ! Génial. Dans un grand délire, j’ai fait semblant de souffler des bougies devant moi, ai imaginé un immense gâteau comme mes potes m’en avait faits quand j’étais encore dehors. Et j’ai éclaté de rire. Je me sentais d’humeur mutine, comme si j’étais une personne tout à fait normale, hors de prison. C’était sur, la prison, c’était tout un monde, mais ce n’était pas si terrible, du moins pas de mon point de vue. Je me disais que je pourrais très bien être morte à l’heure qu’il était… Même si parfois je souhaitais mourir au plus vite, au souvenir de ma petite Shania. - Live quickly, die young…
« Vivre vite, mourir jeune… » Peut-être m’allait-il falloir une nouvelle devise, celle-ci étant difficilement applicable dans une prison… Non, elle me plait, je la garde. Mes pas commençaient à faire un peu de bruit dans les couloirs, j’ai fait plus attention et ai ralenti légèrement.
En fin de compte, je me suis arrêtée et me suis appuyée au mur. J’ai fermé les yeux et me suis un peu détendue. J’ai écouté les bruits qui survenaient dans les couloirs. Rien de normal. Des portes qui s’ouvraient, quelques pas qui allaient puis s’arrêtaient et s’en allaient par d’autres portes. Puis, autre chose. Cette autre chose capta mon attention. Comme des pas feutrés, qui allaient dans les couloirs. Au début, je cru avoir rêvé, mais plus les secondes passaient, plus je me rendais compte que ce n’était ni un rêve, ni le fruit de mon imagination. J’ai regardé autour de moi. Malheureusement, la faible lumière ne me permettait pas de voir. Je devinais bien une silhouette se dessiner dans l’obscurité, mais je n’arrivais pas deviner qui était-là. J’ai fixé mon regard sur cette silhouette qui me semblait de plus en plus indistincte jusqu’à ce que je ne voie plus rien. J’avais du rêver, en fin de compte, où délirer alors. J’ai soupiré et ai croisé mes bras autour de mon ventre et ai refermé les yeux. Savourant le silence. Puis un bruit. Je sus que même si je n’allais rien voir autour de moi, il y aurait quelqu’un, ou quelque chose. J’ai rouvert les yeux. | |
| | | ManiC 716838 Perdant et Muet
Nombre de messages : 15 Age : 35 Localisation : Sadismus, derrière le barbelé Date d'inscription : 04/08/2007
| Sujet: Re: Happy Birthday [Pv ManiC] Lun 9 Juin - 11:51 | |
| C'était de notoriété publique : les gens semblaient bien m'aimer dans cette prison. Ce n'est pas qu'une impression en fait. Juste à la manière dont la dame de la cantine me passe toujours la main dans les cheveux quand elle me donne à manger, les crayons qu'elle glisse dans mon cabaret à chaque fois… Et même les gardiens n'ont pas l'air de me prendre très au sérieux pour un prisonnier. Après tout, j'ai tout sauf la tronche d'un meurtrier et je suis aussi tout, sauf un meurtrier. J'ai une tête de gamin, le genre de gamin que les gardiennes s'arrachent quand il est petit. Avec mes petites lunettes ovales et un peu de travers, mes cheveux ébouriffés par les mains qui s'y glissent souvent, les grands yeux, vifs et attentifs… Oui, je crois bien que les gens de la prison se sont attachés au petit ManiC, silencieux et compréhensif. Pas vraiment le choix de l'être, quand quelqu'un vous raconte ses problèmes et que vous ne pouvez pas parler, vous ne pouvez pas dire "fiche moi la paix, je m'en fous". Et d'un autre côté, pourquoi je m'en ficherais ? J'aime bien écouter les gens parler. Parfois, je m'installe dans la salle commune et j'écoute les conversations autour de moi, fermant les yeux et remuant doucement les lèvres, essayant de m'imaginer que c'est moi qui parle, qui prononce ces mots inaccessibles.
Pourtant, malgré que tout le monde semble s'accorder pour me rendre mon séjour ici le moins pénible possible, ce n'est pas ce que je voudrais. Ce que j'aimerais par-dessus tout, c'est qu'il soit ici avec moi, qu'il partage ma cellule. C'est sa main à lui que j'aimerais sentir dans mes cheveux, c'est de lui que je veux que viennent les petites attentions que je reçois. C'est à cause de cette sensation de manque que parfois – comme aujourd'hui – je ressens le besoin pressant de m'isoler, de m'éloigner de tous ces gens qui m'entourent. Je choisis généralement d'aller dans les sous-sols. On y croise parfois une ou deux personnes, mais celles-ci sont toujours en route pour quelques part, alors ils ne vous ennuient pas.
D'ailleurs, maintenant, pendant ma marche silencieuse, j'entends quelqu'un éclater de rire. Surpris, je m'arrête. Ça ne vient pas de ce couloir, ça vient de plus loin. Curieux, je me remets à avancer. Ça provenait de la droite, alors j'oblique à droite au premier tournant que je croise. Là, après quelques mètres parcourus, je distingue une silhouette, puis un murmure. Les lampes ne diffusant qu'une lumière vague, je ne vois pas très bien de qui il s'agit. Mais je sais que c'est une femme, à cause du rire. Ou sinon, c'est un homme bien peu viril. Je souris, continue d'avancer avec lenteur, pour ne pas l'effrayer et me retrouver avec un revolver braqué sur la tête. Je déteste ces objets. J'en ai une peur bleue. Je glisse la main dans ma poche, en sors un carnet de trente pages blanches. Sur les premières pages, il y a une phrase d'écrite, sur chaque. "Bonjour." "Oui, je vais bien, et vous ?" "Non merci." "Pourquoi faire simple ?" "Au revoir." C'est mon cahier de la journée. Je l'ouvre à la première page vide et, avec le crayon feutre que la cantinière m'a donné ce matin, j'écris. Une fois à la hauteur de l'inconnue, la distinguant beaucoup mieux cette fois, je lève mon cahier et le pointe pour qu'elle regarde.
De quoi riez-vous ?
Et en même temps, je regarde autour, pour lui signifier l'autre partie de ma pensée : il n'y a personne d'autre il me semble…
listening to Bon Jovi - (You Want to) Make a Memory | |
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