¤Venu simplement Lire¤ [Libre]

(je squatte)

À 4 heures, j’étais debout. Mon sommeil avait été…Troublé. Par quoi? Absolument rien, Kô dormait paisiblement dans le lit d’une de mes anciennes colocataires décédées. Il dort toujours d’ailleurs. J’ai donc profité de son sommeil pour être tranquille. Mais bon, tout ça pour dire que je n’ai pas eu droit à une nuit réparatrice. Il y a une semaine que mes insomnies me guettent. Ça devrait passé, ça passe toujours…

Mais, en attendant, me voilà, errante dans les couloirs, un air de morte zombifiée, les pas traînant, les yeux cernés et grotesquement maquillés, les cheveux paresseusement coiffés.

Je crois que 2 ou 3 heures se sont passées sans que je ne dise ou face quoi que ce soit. À part avancer dans les couloirs. Mon pas résonne et je me retrouve, dans un hasard anodin, devant la porte qui mène à la bibliothèque.

Depuis combien de temps je n’y avais pas m’y les pieds? Depuis combien de temps n’ai-je pas lu ou parler à qui que ce soit à part quelques brèves paroles à celui qui partage ma cellule? Je me sens terriblement lasse, terriblement. La seule sensation qui m’irritent et me réveille encore, c’est l’eau froide des douches. Le reste est ne me gêne plus. La prison et la vie ne me gêne plus. Mon inactivité non plus ni même mon ennui. J’ai l’impression que je n’existe plus.

D’une main hésitante, j’ouvre la porte et entre dans la pièce…


(désolé, court...Mais on m'appelle pour manger)

Je regarde les alentours. Pas d’étagères de plus que la dernière que je suis venue. Pas une table de déplacé. Toujours la même bibliothécaire.

Mais, je remarque une nouvelle ‘’habituée’’. Une excentrique mais rien de pire que qu’est-ce que j’ai déjà vu.

Je vais faire le tour des étagères, touchant les couvertures des différents livres que je croisais. Rien de nouveau. Rien d’intéressant. Je n’ai pas envie de relire 1984, du Stephen King, du Anne Rice, du Dumas, Pennac…Et de tous les auteurs qui ont attiré mon attention. Il semble que je connais la bibliothèque presque par cœur. Peut-être est-ce pour ça que je m’en suis désintéressée? Sans doute.

Je mets mon dos contre un mur et observe un peu les gens. Personne. Personne sauf la jeune femme là-bas. Désespérée, je me dirige vers elle et m’assois grossièrement à la place devant elle.

-Tu lis quoi?

Je regarde la page couverture. Je crois avoir déjà survolé ce livre. Il ne me semblait pas assez sérieux, avec peu d’explications et bourré de clichés. Bien trop pour qu’il suscite mon intérêt.

-On est matinale?

Si j’étais elle, j’avoue que je serais profondément qu’on vienne me déranger un matin et en pleine lecture. Surtout par une sombre inconnue à l’allure d’épouvantail.

(désolé, pas inspirée)

Après m'être perdu dans les longs couloirs sombres et sinueux de Sadismus Jail, j'arrivais enfin dans une salle qui ne ressemmblait pas a un couloir. Il y avait des étagères et... des livres! J'étais arrivé dans la bibliothèque. Et bien , en voila une bonne source de distraction. Lentement je sentais l'air frais de la salle me parcourir le visage, délicieux. Pendant un bref instant, je ne sentais plus rien et je n'entendais plus les légères paroles que prononçaient les rares personnes occupant la salle. Instinctivement , je me mit a regarder les auteurs et bizarrement je les connaissais a peu près tous! Stephen King, Bernard Werber, Dan Abnett, Patricia Cornwell... Un livre en particulier attira mon attention.

-"L'encyclopédie du savoir relatif et absolu par Bernard Werber. mmmmmmh.... intéressant!"

Je me mit alors a lire ce livre avec une certaine absorption, c'était réellement fascinant! Toute cette culture regrouppée dans un bouquin! J'étais tellement absorbé dans ma lecture que je me rendi compte que trop tard que j'avais bousculé une personne. Une jeune femme, brune, mince, plutôt jolie je dois l'avouer.

-" Désolé! Je n'ai pas fait attention, vous allez bien ? Vraiment navré." lançai-je avec un air désolé.

(je me permets de répondre avant l’autre même si c’est son tour puisque « pas de nouvelle »)

Ma supposée tranquille conversation est perturbée par un homme qui me bouscule. Je me retourne, surprise de constater un peu de vie dans cette bibliothèque. Jeune, grand, cheveux ébouriffé…Tout ce qu’il y a de plus ordinaire en fait si on ne fait pas allusion à une fine cicatrice sur son visage. Limite, peut-être que ses yeux verts auraient quelque chose de « particulier », mais sans plus. Nous nageons dans la normalité alors que cette prison regorge de psychopathes. Mais, ça n’a rien d’étonnant. Regardons les serial killers connus, Ted Bundy, Jeffrey Dahmer, Gacy, Kemper…Physiquement, ils étaient tous d’une banalité frappante.

Je regarde se qu’il tient dans ses mains sans trop me soucier de ses paroles.

-Il m’a fait beaucoup rire celui-là…

Le célèbre encyclopédie de Werber. Fort amusant. J’ai aimé particulièrement les passages où il parlait de l’origine des mots comme « stupide » et « imbécile » ou encore ceux qui parle d’utopie. Ceux sur les insectes sont aussi fascinantes. Même chose sur l’homme mort dans une chambre froide inactivée. J’ai souris aussi à la fameuse guerre religieuse dirigée par des enfants qui ont fini en esclavage. Un livre savoureux.

Je l’ai lu…8 fois. Je me répète dans mes lectures. Chaque livre que j’ai aimé a été lu au moins 3 fois.

Je m’assoies d’un air lasse sur la première chaise trouvée sans plus porter attention à mon interlocuteur.

-Il m’a fait beaucoup rire celui-là…

Il semblait en effet que la prison n'était pas seulement occupée par des psychopates, il y avait aussi des gens qui possédaient un minimum de culture comme cette femme. Finalement la vie n'allait peut-être pas être aussi dur que cela ici. Au moins, les prisonniers ne semblait pas être du genre à se vanter de leurs méfaits. Au moins une bonne chose, elle ne semblait pas réellement offusquée par le fait que je l'ai poussée. Bon début. Je pris une chaise et m'installa tranquillement en face d'elle et non loin de la troisième inconnue. J'avoue que j'avais été assez surpris par l'attitude assez froide de cette femme.

La vie doit quand même être dure ici me dis-je intérieurement


Pas tant que tu le penses me répondis une petite voix.

Instinctivement je m'étais levé de ma chaise , me demandant d'ou venait cetet voix. D'ou venait-elle? Qui est-elle? Je regardais a droite et a gauche pour scruter le moindre petit orifice par ou une voix pouvait se glisser. Rien.

-" Ca y est je deviens dingue."

Je ne m'étais même pas rendu compte que j'avais réellement parlé, pas très fort c'est vrai, mais j'avai parlé. Je devais essayer d'arrêter d'y penser je me rassis alors calmement. J'avai probablement perturber des personnes, je devais faire de mon mieux pour me racheter.

-" Exusez moi. Au fait, moi c'est Squall." lançais-je en tendant une main amicale a la jeune femme que j'avais bousculée accidentellement.

Peut-être allait-elle l'accepeter, peut-être pas. L'important était que je sympathise... au moins pour ne pas avoir a me méfier de tout le monde.

Il devient dingue?

‘’T’inquiètes, on s’habitue aux voix.’’

Va-t-il prendre ça comme étant une tentative d’humour et d’ironie dans cette prison de fous ou me prendra-t-il pour une folle? Pour ce qui est de mon vrai état mental, c’est les deux. Oui, c’est de l’ironie et oui je suis une folle schizophrène d’après les psychologues. Maybeth Greene n’avait pas dit une telle chose sur moi. Une grande diplomate. Mais, je me doute bien qu’elle n’en pense pas moins.

Kô, Kô, Kô…Il n’existe pas. Que ce soit vrai ou faux, ça ne change pas le fait qu’il me tape sur les nerfs. Mais, l’idée de prendre mes médoc’ me répugnent. Pourtant, je le fais de plus en plus souvent.

Monsieur s’assoit devant moi. Monsieur s’appelle Squall. Jade s’en tape un peu. Mais, sympathisons, j’ai rien de mieux à faire. Il me tend sa main. Je la regarde d’un air dédaigneux sans le vouloir. Je ne suis simplement plus habitué à ce genre de marque de politesse. Je tends ma main, hésitante et méfiante, et serre celle-ci.

-Jade Jacob.

Je le regarde d’un air perplexe.

-Squall…C’est pas vraiment ton nom..?

C’est…Peu commun. Ça l’a plus l’air d’un surnom débile que les bons copains se donnent entre eux. Si c’est le cas, je ne suis pas fan de ce genre de familiarité.

’T’inquiètes, on s’habitue aux voix.’

Je ne pouvais pas savoir si cela était une tentative d'humour déséspérée ou si c'était réellement un syndrome de folie chronique qui faisait que tout le monde entendait des voix. A vrai dire, je doutais que cette voix soit comme les autres, elle était comme a l'intérieur de moi et j'ai l'impression de l'entendre depuis toujours. La main qu'elle me serra me tira de mes pensées, elle avait accepter cette invitation, c'était signe qu'elle voulait sympathiser. Bonne chose, toujours bon de bien s'entendre avec quelqu'un dans un monde taré.

"Jade Jacob"

Joli nom je dois l'avouer, peu commun hélas, si j'avais eu une fille je l'aurais peut-être appelée ainsi. Mais je n'ai pas de filles et n'en aurai probablement jamais.

"Squall…C’est pas vraiment ton nom..?"

Elle a du cran la nana je dois l'avouer. Poser cette question a un meurtrier, il fallait en avoir dans le pantalong pour poser cette question. Mais je dois avouer que cette question était bien placée, c'est vrai ça! Pourquoi Squall? J'en sais rien, je me contentai donc de répondre d'un ton posé et poli et surtout de faire bref parce que à mon avis la nana en a un peu rien a foutre de mon histoire.

"Et bien, je dois t'avouer qu'a vrai dire je n'en sais rien! Vu que je ne me souviens absolument pas de ce qui s'est passé avant mon procés. Et on m'a appelé ainsi quand je suis arrivé ici, j'en ai donc déduis que c'est mon prénom. Tout ce que je sais c'est que squall est un surnom donné aux requins, va savoir pourquoi... Sinon je tiens aussi a te poser une question."

Je repris mon souffle une minute pour relança d'une voix sérieuse.

"Qu'en est-il des voix venant directement la personne concernée?"

Allait-elle comprendre que je parlait de la personne qui sommeillait en moi ?

Il n’en sait rien. Un amnésique perdu. Je ne sais pas si je dois trouver ça original. On ne me l’avait pas encore sorti celle-là, en tout cas, pas à Sadismus. Mais, pourtant, non…Je dirais qu’elle n’est pas spécialement intéressante.

Je hausse des épaules. Je me demande si j’ai l’air aussi désintéressé ou suis-je seulement zombifié par la fatigue? Peu importe comment il voit la chose, ça ne change rien à ma vie.

Il revient au sujet des voix. Je n’ai pas envie de penser à Kô pour une fois qu’il me laisse tranquille. Ce sujet m’ennuie et c’est pour cette raison que j’y réponds de manière, à première vu, désagréable.

-Tu vas voir la psy pour une prescription de psychotrope et après tu te gaves de pilules…C’est ça qu’on m’a dit de faire moi. Sauf que j’ai ma prescription depuis que j’ai 16 ans et que je me drogues que si ma tête éclate.

Ouais, je parles ouvertement de mes problèmes d’ordres mentaux et alors? C’est pas comme si ça serait la première et la dernière folle qu’il verra ici. La prison en regorge et je ne suis qu’une parmi tant d’autres. Si ça le gène, il a qu’à aller voir ailleurs. Ce n’est pas mon problème.

Au moins, puisque je n’utilise ma prescription qu’occasionnellement, je peux me venter d’avoir la tête assez forte pour pas devenir accro à ses merdes. Je suis peut-être pas si conne. Mais, je croule quand même sous la fatigue. Je prendrais une dose tout à l’heure, ça me réveillera. C’est mieux que le café ces trucs et c’est mieux que dormir.

-Tu vas voir la psy pour une prescription de psychotrope et après tu te gaves de pilules…C’est ça qu’on m’a dit de faire moi. Sauf que j’ai ma prescription depuis que j’ai 16 ans et que je me drogues que si ma tête éclate.


Alors elle aussi? Elle aussi on lui avait dit qu'elle était schyzophrène. Je ne sais pas si je devais être étonné, mais en même temps j'étais un peu content, je n'étais pas unique, pas un cas désespére, mais apparemment son traitement avait l'air de réduire le cerveau en bouille, je me lança alors.

-" Alors toi aussi... En tout cas je ne risque pas de prendre une de ces saloperies. Bon je pense pas qu'on doit réellement s'inquiéter, on est tous taré ici."

Je marquais une pause, histoire de me remettre les idées en place et de comprendre. C'était pas tout à fait faux, tout ceux qui étaient ici étaient tous des tarés , des dégénérés mentaux, moi aussi d'ailleurs.

-" Cette endroit ressemple plus a un asile qu'a une prison..."

Changeons de sujet, elle n'a pas l'air d'apprécier de parler de schyzophrénie.

-" Sinon ... ça fait longtemps que tu es ici?"

Moi aussi. Ouais, je sais. Il ne prendra pas de ces saloperies. Je me suis dit ça aussi au début. Je me le dis encore. Mais, pourtant, j’en prends parfois. Parce qu’il viendra toujours un moment ou tu préféras la drogue à la folie. Il dit que nous sommes tous tarés. Il y a longtemps que je ne pense plus ainsi. Je suis aujourd’hui parfaitement consciente que je suis saine d’esprit. Ce n’est pas Kô qui changera ça. Schizo ou pas, j’ai toujours su me contrôler et c’est ainsi pour la plus part des prisonniers, même les plus fous.

-Un asile? Non. La majorité des prisonniers ne souffre d’aucune maladie mentale sauf peut-être une dépression. Ce ne sont que des psychopathes. Et, en ce qui me concerne, petites voix vibrant dans ma tête ou pas, j’ai commis mes crimes en total possession de mes moyens. Je suis donc, d’après la cour, saine mentalement. Je veux bien croire que tu es taré, mais il ne faut pas mettre la prison dans le même bateau.

Il me pose rapidement une autre question. Tentative pour changer de sujet? Bien sûr que si.

-Ça doit faire 2 ans. Bien peu sur une vie.

Cela faisait déja 2 ans qu'elle était ici et elle avait parfaitement raison en précisant que 2 ans pouvait paraître long mais ce n'était rien comparé au reste du temps pendant lequel nous vivrons.Je me rendis alors compte que le temps serait alors long, très long, trop long...

-Un asile? Non. La majorité des prisonniers ne souffre d’aucune maladie mentale sauf peut-être une dépression. Ce ne sont que des psychopathes. Et, en ce qui me concerne, petites voix vibrant dans ma tête ou pas, j’ai commis mes crimes en total possession de mes moyens. Je suis donc, d’après la cour, saine mentalement. Je veux bien croire que tu es taré, mais il ne faut pas mettre la prison dans le même bateau.


Cette réponse m'avait retourné, elle, elle était consciente au moins de ce qu'elle avait fait, je ne sais pas si c'était une chance ou pas. Elle me traitait de taré, remarque elle avait pas tout a fait tort, bien qeu je sois surpris qu'elle ne considère pas les psychopates comme des tarés.

-"Tu interprétera ça comme tu veux, mais pour moi, les psychopates restent des tarés. Je ne dis pas que je ne suis pas un taré, peut que j'en suis un, peut-être je n'en suis pas un. Cela dépend de l'interprétation des gens qui t'enferment ici. Personellement, si je suis ici, c'est parce que j'ai évité la peine de mort parce que le jury avait conclu que j'étais taré et que je n'étais pas maître de mes actes. J'ai réellement l'impression que les gens a l'extérieur de cette prison considèrent cet endroit comme un asile et y envoie tout ceux qu'ils considèrent comme "tarés". T'en pense quoi toi ? "

''J'en pense que s'ils t'ont déclaré comme légalement aliéné, tu n'as rien à faire ici et, en fait, il est peu probable qu'ils t'ont envoyé à Sadismus si le jugement s'est avéré la folie.''

Je marque une pause un regarde la salle d'un air morne.

''Je ne crois pas que qu'est-ce qui est incompris et différent est taré. Certes, les psychopathes, moi compris, sont des êtres immoraux. Mais, pas fou pour autant.''

Je le regarde maintenant dans les yeux. Un pauvre psychotique. Sans intérêt? Tout est devenu sans intérêt pour moi...Alors, je ne peux être objective.

''Peut-être que si tu vas voir la directrice, elle pourrait s'arranger pour que tu gagnes l'asile au lieu de la prison, si c'est bien signalé dans ton dossier que tu es fou...''

Je soupire. Que la fatigue m'emporte. Je baille.

''Tu sais t'es ici pourquoi?''

Elle n'avait pas tout a fait tort, mais tout de même sa proposition restait dans le domaine de la folie.

-" J'apprécie ta propostion mais je crois que je préfère la prison a l'asile. Au moins ici tu n'es pas sanglé 24 heures sur 24, on ne t'administre pas des drogues pour te calmer et on n'entend personne crier. Du moins a ce que je sache actuellement."

Elle venait de bailler, soit elle me trouvait ennuyeux a mourir soit c'était a cause de l'heure car je l'avoue il était un peu tôt. La fatigue m'emportait aussi un peu mais je savais me controler.

-"Tu sais t'es ici pourquoi?"

J'avoue que je m'attendais un peu a cette question mais je ne savais toujours pas quoi répondre, pourquoi ne pas lui dire la vérité ?

-" Apparemment, nous avons violé et tué une petite fille de 12 ans, en ce qui me concerne, je ne me souviens de rien et voila pourquoi je suis ici."

Ja marquais une pause, regardant autour de moi tout en me remettant les idées en place, suis-je réellement un violeur sadique? Ou suis-je tout simplement un taré digne d'un asile ? Mais la même qeustion me trottait en tête.

"Et toi ?"

''Nous?''

Ma voix ne montre aucune réelle curiosité. Mais, ma question reste là. S'il ne veut pas me répondre, je n'en mourrais pas.

''J'ai été accusé du meurtre de 20 personnes. Purement et simplement.''

Certains n'avaient pas souffert. Trois d'entre eux ont simplement été fusillé. Deux ont été empoisonné par un poison non-violent. Cinq ont été anasthésié, eux, ils n'ont connu que la panique. Sauf l'un d'entre eux qui était endormi. J'avais un bon accès aux drogues et au poison quand je tuais. On peut remercier maman. Ce qui fait que, sur 20, 10 ont souffert. Certains pas tant que ça, d'autres si. Mais, je ne suis pas certaine d'avoir tué seulement 20 personnes...Peut-être 30...Je l'ignore. Mais, 20 ont été prouvé.

Bien qu'elle ne semblait pas curieuse, elle avait tout de même poser cette question. Peut-être l'avais-je intriguée? Peut-être pas. En tout cas je savsi ce que j'allai répondre.

-" Mon ego et moi même"

Ainsi elle avait tuée 20 personnes, un sacrés tableau de chasse, elle avait quand même l'air innocente, mais comme dirait le vieux sage "L'habit de fait pas le moine". Elle pouvait être comme moi, pas maître d'elle même ou bien elle pouvait aussi être autant coupable que brune.

-" Purement et Simplement... Ca n'a pas l'air de t'affecter particulièrement..."

Je hausse des épaules.

''Si ça m'atteignait d'une quelconque façon...Tu crois pas que je m'aurais arrêté au bout du premier meurtre?''

Si j'aurais eu pitié pour ma première victime, je n'aurais pas continué. Sur le coup, ça m'avait fait un peu peur. Mon premier meurtre, j'ai tué un crétin que je méprisais. J'avoue, je souhaitais sa mory. C'est pourquoi je l'ai tué. Mais, je voulais aussi vérifier si ça allait m'atteindre. Je l'avais poignardé seulement. J'ai été horrifié quand j'ai constaté que la peur dans ses yeux, son cri et son sang ne m'ont pas effrayé ou culpabilisé. J'ai été complètement indifférente à sa mort.

Et j'ai continué ainsi. J'ai pratiqué une autopsie sur une personne consciente mais anasthésié sans que son intérieur et sa terreur ne me dégoûte. J'ai tranché les mains et crevé les yeux d'une femme à froid pour finalement l'achever au bout de quelques interminables minutes. Et ça l'a continué dans cette voie. Je ne ressentais rien.

''Si ça m'atteignait d'une quelconque façon...Tu crois pas que je m'aurais arrêté au bout du premier meurtre?''

Elle avait prononcé ces mots avec une neutralité effrayante, elle n'avait pas le moindre remord par rapport avec ce qu'elle avait fait, a vrai dire, moi non plus d'ailleurs, je n'ai pas été témoins directe du crime, je n'ai pas de raison de culpabiliser, toutefois elle, elle était consciente de ses actes, c'était une vrai tueuse, sans peur ni reproches. Elle pouvait assassiner 100 personnes sans que ça lui fasse le moinde effet.

-"Au moins tu reste consciente... Sinon, tu as quel âge ?"

Je me demandais ce qu'elle allait répondre, si elle allait me dire son âge ou si elle allait tout simplement me demander d'aller me faire voir. Peu importe comment elle interprète ça, curiositée? fouine? Mais je voulais me donner une idée de mon propre âge

‘’Au moins’’. Décidément, ce type est un drôle d’oiseau. Un violeur meurtrier amnésique et schizophrène, probablement aussi victime de dédoublement de personnalité…Et il semble me trouver étrange? Oui, je ne regrette pas mes crimes. C’est le cas de la majorité des prisonniers. Bien sûr, je n’essaie pas d’être comme tout le monde et ce n’est pas une excuse pour ce que j’ai fait. Mais, il devrait voir ceci comme une normalité, du moins, entre ces murs…Non?

Il ne devait pas s’attendre à une ange à Sadismus. Ce n’est pas mon cas. D’ailleurs, ai-je l’air d’une ange? Le regard vide et fatigué, les cheveux noirs et probablement sales et le teint d’une morte.

Il détourne le sujet avec une question rigolote par son inintérêt total. ‘’J’suis schizo, au fait, t’as quel âge? C’est quoi ton signe astrologique?’’. Une belle blague.

-22 printemps

Je ne lui renvoie pas la question, la réponse ne m’intéresse pas du tout. Il pourrait avoir 8 ans que je m’en foutrais. Avec les drôles de numéro qu’il y a ici…Mais, il n’a certainement pas 8 ans, je ne suis pas idiote. Entre 18 et 25 ans…Je ne sais pas.

-M’alors…

Je soupire, pas tellement encline à la conversation.

-Tu t’plais à Sadismus?

Le ton neutre de sa voix me troublait, elle répondait sans la moindre émotion dans sa voix, peut-être c'était sa nature, peut-être autre chose, j'en sais rien. La façon dont elle dit son âge n'est pas commun, en tout cas ça ne me dit rien du tout. "22 printemps" peut-être je ne m'en souviens pas a cause de mon amnésie, ou alors elle vient juste de l'inventer.

-"Tu t’plais à Sadismus?"

Question subsidiaire... elle connaissait surement déja la réponse, je vais évidemment répondre "oh oui j'ai toujours rêvé d'être ici, même si je ne sais pas ou on est a proprement parler...", un petit rire me prit alors et je répondis directement.

-" A vrai dire jm'en fous un peu. Et je pense que si je te pose la même question, la réponse sera pareille non?"

Il dit qu'il s'en fout. Pourtant, ma présence, et cela doit en être de même avec les autres prisonniers, semble le perturber. Si ma réponse est la même? Je souris légèrement, de façon complètement superficielle.

-Exact. Tu apprends vite.

Sadismus, cela doit être dépaysan. J'avoue même que quand je suis arrivée, malgré ma relative confiance, c'est difficile de se rendre compte que tu es ici pour y rester. Mon esprit était serein en arrivant. Mais, je n'avais pas une totale conscience de ma situation. D'ailleurs, je crois que ça m'a pris un an avant de comprendre ce que signifiait la perpetuité. Je ne sortirais jamais d'ici. Pourtant, je l'accepte très bien. Peut-être parce que, dehors ou dedans, il n'y a aucune différence. La seule différence, c'est l'absence d'ordinateur et que je ne ressens plus le besoin de tuer.

C'est définitivement fini tout cela. Même si on me liberait, ce qui n'arrivera jamais, je ne tuerais plus. Si l'on ne m'aurait pas attrapé, j'aurais vécu en fantôme, j'aurais travaillé, j'aurais été aussi paisible que je le suis invraisemblablement ici. Et tout ça jusqu'à ma mort. Serais-je morte de vieillesse? Peut-être pas. Peut-être de suicide. Je n'ai jamais été suicidaire. Je ne le suis pas. Mais, il est faut de dire que je considère ma vie très précieuse. La vie est précieuse, certes...Mais, quand tu crois avoir fait tout ce que tu avais à faire, tu peux souhaiter mourir en paix.

Je remarquai une tranche de cynisme dans sa voix, son ton a lui tout seul avait confirmé ce que je disait, les gens qui sont ici en ont carrément rien a foutre d'être ici ou pas. Certains doivent se dire qu'ils préfèrent être ici et être tranquille, d'autres s'en foutent peut-être complètement parce qu'il ne trouve plus aucun attrait a la vie et les seules chose qui les attachent a notre monde sont ces systèmes de sécurités. Il n'est pas non plus improbables que d'autres veulent sortir d'ici et sont prêt absolument à tout pour sortir de ce trou glauque. C'est compréhensible parce que, a mon avis, au bout de 20 ans, on doit peut-être commencé à s'ennuyer ici.

Je regardai Jade, essayant de voir de quel côtés elle était, probablement ceux qui s'en foutent vu son comportement ou alors elle cache bien son jeu ce qui m'étonnerait réellement. Je refermait alors le livre que j'avais entre les mains et le reposa au hasard sur l'étagère, je me tournais une nouvelle fois vers Jade et lança d'un ton neutre, presque inintéressé, comme elle quoi...

-"Et sinon... A part les bouquins, ya quoi a faire pour tuer le temps ?"

-La salle de muscu’…Sinon, il y a peu de chose à Sadismus. C’est bien pour cette raison que même les antisociales adressent la parole aux gens ici. Parce qu’ils n’ont rien de mieux à faire. Perso, je n’ai jamais été une personne aimante, mais jamais je ne me suis considérée comme une asociale. Il y a aussi la salle de torture qui est, disons-le, la plus grande attraction de la prison sans parler de son côté historique.

En effet, les rencontres, la salle de muscu’, la bibliothèque et le sous-sol. Voilà les seules distractions qu’il y a ici. Je suppose que Squall ne connaissait même pas l’existence la salle de torture vu comme il est paumé.

-Puisque tu sembles peu au courant sur ce qu’il y a ici…Je me permets de te donner un bref cour d’histoire. Lors de la Deuxième Guerre Mondiale, Sadismus était un camp de concentration allemand. Cour d’histoire terminé. Aujourd’hui, c’est une prison…Mais, la salle de torture qui servait à tordre, mutiler, briser et torturer les juifs n’a pas été détruite, même qu’elle est fonctionnelle. Éthiquement et probablement légalement, elle n’est pas censée être utiliser. Mais, personne ne s’occupe du sors des prisonniers, ni ici, ni ailleurs.

Je marque une pause. J’y étais déjà allé…Jamais on ne m’a fait du mal, par chance. Mais, il n’y a que moi pour être aussi chanceuse.

-J’y suis allée…Par curiosité. Plusieurs fois. C’est étonnamment facile d’accès. Mais, il est impossible d’y rester bien longtemps au risque de tomber sur un de ces gardiens malades. De toute façon, ça n’a pas l’air d’être le genre de chose qui t’intéresse…

Son cours d'histoire me surprenait, je savais que cet endroit était glauque, mais de la a ce que c'est un ancien camp de concentration, je ne m'y attendais réellement pas. Cette révélation torturait mon esprit et une éspèce d'envie bizarre s'empara de moi.

-" La salle de torture... fascinant..."

Ces mots étaient sortis tout seul de ma grande gueule, je n'avais plus réellement l'impression d'être moi-même, était-ce ce "moi" intérieur pervers et mal attentionné qui reprenait le contrôle, ou bien avais-je réellement trouvé quelque chose d'intéressant. Un petit rire s'empara de moi et je me pris la tête entre les mains avant de me lancer...

"La salle de muscu, j'y suis déja allé... Mais tu viens de réveiller mon intêret en parlant de la salle de torture... Tu peux m'y emmener?"

Une lueur lubrique et sadique s'était déssinée au fond de mes yeux gris, je ne sais pas pourquoi mais j'éprouvais un réel plaisir a parler de ctte salle et le fait de peut-être y aller m'exitait encore plus... Je voulais voir cette salle tristement historique, mais historique quand même. Un sourire sadique s'était dessiné sur mon visage et je ne désirais plus qu'une chose maintenant, voir cette salle...