Mieux vaut tard que jamais ... [Pv Bella]

Elle repousse doucement ma main, je m’écarte d’elle tendis qu’elle se redresse sur le sol. Je ne pouvais m’empêcher de sourire, j’ai aimé comment tout cela à tourné, c’était assez amusant pour tout dire. Je me sentais à l’aise avec elle, comme si je la connaissais depuis l’enfance, innocence oubliée. Une sœur que je n’ai jamais eu, c’est ce qu’elle représente pour moi. Mon Autre partie de moi, celle que je ne suis pas ou que je serais peut-être. Allez savoir, je n’en sais rien. Ce que je vis avec Yoruichi est spécial et indéfinissable. Pas de mot à poser sur ce lien, c’est juste étrange et enivrant. J’aime quand elle sourit, quand je la fais rire malgré moi, quand parfois elle est dans sa phase « sadique et morbide », sa pensée et sa philosophie. Elle est agréable et j’aime tout simplement être avec elle, comme un enfant aime être avec sa mère, comme une personne aime être avec son meilleur ami, comme un être aime être avec la personne qu’il aime. Je pourrais en dire long sur mes ressentis envers Yoruichi. Mais tout le reste je le garde dans mon cœur, l’histoire se créant à chaque seconde que la vie m’offre. Si un jour, je devais me séparer d’elle, la douleur serait vive et lourde. Lacérant et destructrice. J’ai déjà imaginé le jour où je sortirais d’ici et pas elle, et vice versa. Hum…j’ai vite arrêté.

- J’espère que ce cadeau inattendu, vous a fait grand bien mademoiselle Hope.

Assise sur mon lit je souris. Un peut qu’il m’a fait grand bien. De voir Yoruichi moins « coincée » envers ma personne, lui montré que je ne suis pas une gamine constamment effrayée à été une sorte de libération. Me détachée de l’image du mouton faible et sans défense à été une longue route. Mais j’y suis parvenue, du moins avec mon amie. Après, il est certain que je reste la jeune femme douce et fragile. Fragilité fortifié par des cassures.

- Un cadeau inestimable je dirais. Ce jeu était réellement amusant et…enrichissant, Mlle Itanaki.

Je souris une nouvelle fois lorsque des pas arrivent, un attroupement de prisonniers. Regardant Yoruichi étonnée, je la regarde, restant assise à ma place. Mon amie attrape un prisonnier au passage qui se met à bredouiller :

« les … les gar..Gardiens !! »

Je ne comprenais pas trop où il voulait en venir. Quoi les gardiens ? Je jette un regard par-dessus l’épaule de Yoruichi depuis ma place. En face de la cellule, des gardiens fouillaient. Ce n’était donc que ça ? Une fouille, car certains d’entre nous ont due être surpris avec des drogues et le reste. Hum, c’est assez bizarre, mais ne m’inquiète pas plus que ça. Je ne prends pas de drogue, après si mes colocataires en prennent, tant pis pour eux. De plus les gardiens choisis n’étaient pas les plus menus, au contraire, nous avions en face de nous, des armoires à glace. Assez impressionnant. D’ailleurs l’un d’eux interpelle Yoruichi qui se retourne.

-Vos matricules ?

Je n’eu pas le temps de répondre, que mon amie me devança. Je me lève pour venir me placer à côté d’elle. Bon sang…il ne faisait pas moins d’un mètre quatre vingt dix. Imposant et obligeant à montrer un certain respect.

-190340 et 223022. Un problème ?

Effrontée qu’elle était. Je lui donne un petit coup de coude pour lui faire comprendre de se taire. A quoi bon s’attirer des ennuies pour manque de respect, alors que dans moins de deux secondes, ils ressortiront bredouille. Sous les ordres de Mr Colosse, nous sortîmes de la cellule, Yoruichi me regardant avec cet air de « n’importe quoi ». Je souris avec assurance. Les mains derrière le dos, appuyer sur le mur d’en face, totalement décontractée, je les regarde faire. Je les vois mettre sans dessus dessous les lits. Un premier, un deuxième, puis le troisième. Je regarde autour de moi, quelques un des prisonniers pris la main dans le sac, attendaient, certains se débattant et se prenant des coups pour ce calmer. Le cœur serrer je les regarde…j’ai mal pour eux.

« A qui est ce lit ?? »

Une voix sourde et glaciale. Vivement je me retourne. Mon matelas à terre, le gardien tenait une petite poche dans ses mains…venant de dessous mon matelas. Je me fige, mon cœur semble s’arrêter. Attendez mettez sur pause un instant là, j’ai loupé une partie du film…

« Je répète, à qui est ce lit !! »

La peur me transperce de toute part, tendis que machinalement, je lève la main…ce n’est pas à moi ça, non je ne savais même pas qu’il y en avait sous mon lit. D’un pas lourd et précipité, le gardien arrive vers moi et me gifle avec une force phénoménale. Sonnée, brouillon, étoile, lumière devant les yeux, assourdissement, perdue. Je me sens glissé contre ce qui me semble être un mur froid.
J’entends une voix, au loin.

« En salle d’isolement, chacun dans une cellule et vite ! »

Non, non je n’ai rien fais bordel. Mes esprits reviennent à grand pas. Stop, me touche pas j’ai rien fait bordel de merde ! L’énervement, l’incompréhension, le noir total. J’ouvre les yeux, regardant Yoruichi, pour ensuite fusiller du regard le gardien en sifflant entre mes dents :

« Cette chose n’est pas à moi ! »

Et BAM. Deuxième baffe, éjecté au sol humide. Une larve, moins que rien.

« Bien ma jolie, soit fière de toi. Demain matin c’est pas une journée de diète qui t’attends en isolement, mais une petite séance de correction avec un gardien. Et si tu ne veux pas qu'on s'amuse un peu avec ton corps de femme en pleine évolution, j'te conseille de la fermer.»

Cette fois, c’est un sifflement que j’entends. J’ai beau être sonnée, chacun de ses mots me sont parvenue. Torture…non, s’il vous plait, je n’ai rien fait bon sang. Je n’arrive pas à me resituée. Tout ces moments passés avec Yoruichi se mélange dans ma tête. Où est-elle ? L’affolement creuse son trou dans mon cœur.

« Yoruichi…pas à moi, ce n'est pas à moi. » Murmurais-je.

Où es-tu…

» Cela en vaut il vraiment la peine?
» Tu ne m'aurais jamais cru, mais... [Matis, suite]