Confidence et prise de conscience [PV Bella ]

Direction sans plus attendre, ma cellule. La tête basse, je marche assez rapidement. J’en avais marre. Je sens que j’vais éclater. Je ne faisais pas attention aux gens sur mon passage. Un détenu me bouscula.

‘’Zen Yoruichi reste calme, respire … Tout ira bien’’

Tu veux parier ? Je me retourne et dans mon élan, j’attrape la personne en question par le col de son uniforme.

- Bouscule-moi encore une fois …

C’est bon arrête Yoruichi, c’est qu’un gosse effrayer. Il marmonne avec beaucoup de difficulté qu’il est désolé. Je fini par relâcher mon emprise. Un rien m’énerve. C’est dingue. Mais bon près la scène qu’il vient de m’arriver. Je trouve que je suis encore raisonnable. Une fois devant ma cellule. J’essaye de me calmer. Je suis couchée sur mon lit. Je respire rapidement. J’avais mal dans la poitrine. Si je ne me calme pas, mon cœur va s’accéléré et j’vais encore me taper une crise.
Je me redresse, personne dans les environs. Je me dirige vers la fenêtre. Dehors, il faisait pluvieux.

-MERDE !

Me voilà entrain de m’acharnée mentalement. Je reste figé, calme. Mais à l’intérieure je boue. Pire qu’un volcan. Quelle conne, elle n’aurait pas du venir. J’avais envie de taper dans les murs, de me faire mal. Non mais ça va vraiment plus moi.

-Calme-toi Yoruichi, murmurais-je entre mes dents.

Je m’assis sur mon lit. Les jambes croisées, les coudes sur mes genoux, ma tête plongée dans mes mains. Je respire lentement. C’est bon, pas de crise heureusement. Super un mal de crâne qui se ramène. J’ai vraiment pas besoin de ça moi. Zut ! Quel bon dieu m’est tombé dessus. Je suis maudite jusqu’à la moelle.

Après quelques secondes passées dans le silence. J’entends des pas arrivés vers ma cellule. J’étais prête à parié que c’était Bella. Je reste toujours assise sur mon lit dans la même posture. Je regard son ombre se former à l’entrée de la cellule 23…

Je suis dans ma cellule allongée sur mon lit, fixant le plafond qui n’a aucun intérêt. Quand je revois ses yeux larmoyants, son visage triste et mince, je m’en veux plus que jamais. Elle était venue me voir pour s’excuser, pour me voir…et moi je l’ai jetée…Mais d’un côté mieux vaut qu’elle m’oublie. Je vais lui pourrir la vie si elle vient me voir…Mon cœur à mal, il pleure, il hurle, il se déchire mais non…je tiens, je ne pleure pas. C’est pour son bien…et le mien. Mais bon sang ! Lui avoir tournée le dos comme ça…je suis une garce.

-MERDE !

Je me redresse de tout mon être sur mon lit. Cette voix…Yoruichi à coup sur. Et pour que Yoruichi laisse exploser sa colère c’est que ça ne va pas très bien…Je me lève, intriguée par son cri de rage. Ce n’est vraiment pas dans son habitude de hurler ainsi. Sans hésitation, je m’approche d’un pas rapide vers sa cellule.

-Calme-toi Yoruichi.

Il me semble que je l’ai croisée tout à l’heure en sortant des visites. Serait-ce la personne qu’elle a vu qui la met dans cet état de rage intense ? Je me plante devant l’entrée de la cellule 23, où je la vis assise sur son lit, les jambes croisées, les coudes sur les genoux, ses mains tenant sa tête. C’est la première fois que je la vois aussi contrarié…Elle à l’air de tenter de se calmer. Je m’approche d’elle en lui demandant d’une voix douce :

- Je peux entrer?

Oui toujours cette politesse de peur de la derangée. Elle secoue la tête en signe de "oui" sans bouger, ni lever la tête. Profonde reflexion...

"Ca ne va pas?"

Quelle déduction ma vieille! Comme si elle avait l'air de peter la forme, prête à tourner autour d'un feu de camp...

Je la regarde toujours attendant une quelconque réaction de sa part. Je m’asseye sur son lit, essayant de capter son regard. Peut-être que pour une fois, je pourrais lui être utile d’une quelconque manière. Elle a toujours su me faire remonter la pente et comme je l’ai dit à Kathleen –cette pensée m’arracha une douleur au niveau du cœur- si Yoruichi n’avait pas été là, on m’aurait retrouvée pendue au bout d’une corde à peine une semaine après mon arrivé.

J’attends sa réponse avec patience.

Elle s’allonge sur le dos, la tête un peu dans le vide.

-Bàh, Oui ça va. Et toi ?… J’ai eu la visite de ma mère.

Je suis un peu surprise et à la fois contente pour elle. Je la regarde intriguée, impatiente de savoir comment tout cela c’est déroulée pour elle…mais je patiente en lui demandant :

« Tout c’est bien passé ?

-Bon ben pour tout te dire. Elle est venue s’excuser de m’avoir laissé en plan. Elle voulait trouver un moment pour alléger ma peine. Bon ben bref, je l’ai envoyée balader en lui disant de m’oublier.

BAM, le choc. J’ai exactement fait la même chose avec Kathleen…mais avec la méthode douce. Si j’ai bien compris, sa mère l’avait donc laissé en plan lors de son emprisonnement ce qui engendre la raison du rejet de Yoruichi…c’est compréhensible, mais elle ne me cachera pas ce que son cœur est entrain de hurler. Je l’entends, crier de douleur.

-Elle est enceinte.

Silence…Comment réagir en sachant qu’elle ne fera jamais connaissance de son futur petit frère ou sa futur petite sœur. Son regard est toujours fixé au plafond. Je vais appeler ça « la manière Yoruichi ». Oui c’est sa manière de préparer une esquive afin de ne pas s’approfondir dans le sujet. Je la connais…je commence a vraiment bien la connaître. J’affiche un doux sourire, la nouvelle que sa mère soit enceinte, qu’elle donne la vie à un être, je trouve ça beau. Même si je vois bien que Yoruichi n’était pas du tout dans le même état d’esprit.

"Félicitation" dis-je avec un grand sourire.

Aller souris Yoyo, sa te va tellement mieux...

-Je t’ai vu toute à l’heure en sortant de la salle. Toi aussi tu as eu de la visite.

Donc je n’ai pas rêvé, c’était bien elle. Oui Yoruichi j’ai eu de la visite…si tu savais qui c’était. Je pense que tu serais folle de rage…Mais tu aurais du voir son regard, son visage. Yoruichi me fixe, moi j’ai le regard vide en pensant à Kathleen. Une nouvelle fois elle détourne ses yeux des miens pour fixer la fenêtre. Des gouttes s’écrasent contre les vitres…quel temps de chien.

-Euhm Bella, réveilles-toi. Et raconte-moi.

Lui raconter…mais quoi ? Kathleen est venue pleurant pour s’excuser et tout le tralalala. J’avais bien raison, Yoruichi avait une nouvelle fois esquivée. Je me lève, allant à la fenêtre. Ces gouttes ressemblaient aux larmes qu’Elle avait versée tout à l’heure.

« Raconte moi d’abord ton histoire Yoruichi…je passe mon temps à raconter ma vie, tu prends toujours le temps de m’écouter. Je crois que je dois te rendre la pareille. Après je te raconterais, promis. »

Je me retourne face à elle qui est toujours allongée, regardant la fenêtre à l’envers. Je m’approche, m’assoies en face, tel un enfant près à écouter une histoire merveilleuse, sauf que cette histoire sera loin de l’être. Yoruichi, maintenant, tu commences à ne plus avoir de secret pour moi. Ton coffre finira par céder et s’ouvrir. Il n’attend que ton ordre…

« Tu ne peux pas jouer tout le temps le rôle de la femme bienveillante…inversons les rôles pour une fois…si tu acceptes. »

Je me tais, un sourire aux lèvres. Me voilà prête Yoruichi, je veux savoir ton histoire…ouvre toi.

Pourquoi j’ai l’impression qu’à ce moment là, je l’ennuie. Elle baille, ce bâillement me mets mal à l’aise. Je n’obtiendrais pas de réponse de sa propre initiative, donc je lui ai demandée, mais encore une fois, j’aurais due me taire… Oui parce qu’elle n’aime pas s’étaler, je le sais pourtant. Bella…irrécupérable tu es.
Yoruichi finit par raconter son histoire.

-En résumé, pour partir de A. Je suis née, le géniteur a abandonné ma mère enceinte. A noté qu’il l’a frappait. J’ai vécue mon enfance entre ma mère et ses prétendants. Excellent niveau à l’école. A quatorze ou quinze ans, je tombe amoureuse la première et la dernière fois de ma. Il m’abusé comme tu le sais. Je te passe les détails. Ensuite, mon père revient. Il recommence à battre. Il me prend pour son chien. Dix-sept ans. Je me rends compte que ma vie n’est qu’un enfer et que des gens souffrent à cause de ces deux pourritures. Du coup un jour, je me pointe chez le garçon. Le poignarde. A oui parce qu’il pensait que j’allais coucher avec lui.

Elle rit…je me demande pourquoi elle rit. Je me tais, et la laissa continuer.

-Et quelques minutes plus tard, je rentre chez moi. Ma mère en sang au sol, ce salop avait encore levé la main sur elle mais plus fort. Il me gueule dessus parce que je n’avais pas prévenu que je sortais. Et le même scénario se passe. Je l’empoigne plusieurs fois. Il tombe à terre. Ma mère hurle de plus belle. Je sors de chez moi sans la regarder. Je flâne dans les rues couverte de sans. Et me voilà ici. Ce qui nous mène au point Z. Ma vie est finie, clôturée. A toi de me conter ton histoire.

Je réfléchis vivement à tout ce qu’elle vient de me dire. Elle n’a pas eu la facile, vraiment pas. Et pourtant, elle s’en est sortit à merveille de toute cette douleur et de toute cette souffrance. Elle a tuée certes, mais ce n’était que justice. Les tués étaient une manière pour moi, beaucoup trop gentille pour eux. Pourquoi pas leur faire subir le même sort qu’ils ont réservé à Yoruichi et sa mère ? C’est rare quand je pense à ce genre de chose, mais sa arrive. Je sers le poing en pensant à tout le mal qu’a pus faire ces deux hommes à ma Yoruichi. Oui ma Yoruichi, parce maintenant, je la considérais comme mon amie a part entière. En à peine quelque jours elle l’était devenue.

Je la vois qui se met sur le dos en me souriant. Elle me regarde attendant que je délivre à mon tour, mon histoire. Je pousse un soupir et commença :

- A 5 ans, mes parents m’ont laissée chez la nourrice, notre voisine, une femme très gentille. Mes parents partaient pour une petite soirée entre amis. Sur le chemin du retour, leur voiture c’est fait percuter par un 4x4 au conducteur ivre. Ils sont tout les deux morts sur le coup…La Bella en face de toi est devenu si fragile, sensible en partie à cause de ça. Ceci – je lui montre mon bracelet d’argent – est le seul objet qu’il me reste d’eux. Après ils restent les souvenirs…

Je fis une pause, le temps d’atténuer cette douleur qui me tord le ventre. Je reprends

- J’ai rencontrée Kathleen peut avant le décès de mes parents…C’est elle qui est venue me rendre visite tout à l’heure. J’ai été ensuite adoptée, je me suis plutôt bien intégrée à la famille, en particulier avec Emma, ma cousine…c’était comme une sœur. Elle est décédée quand j’avais 13 ans. Un suicide. Quand quelqu’un à critiqué mon geste je me suis énervée, je crois que c’est la première fois de ma vie om je me suis mise en vrai rage –je rie, un rire sans joie – et voilà mon histoire. La suite tu la connais, Kathleen, le meurtre, moi ici.

Je me tais à mon tour. Tout est dit, tout est confié. Chacune à son histoire, ses douleurs, son renforcement morale. Ce qu’à vécue Yoruichi, lui a permit de se renforcer, ce que j’ai vécue, ma sensibilisé. Chacun réagis à sa manière.

Je la regarde, attendant une réaction de sa part. Je sais ce qu’elle attend à présent…Nouveau soupir :

- Elle m’a dit que si elle n’était pas venue me voir, c’est parce qu’elle a eu peur d’affronter ses remords, sa culpabilité. Je l’ai…rejeté. En lui disant qu’il aurait mieux fallut qu’elle ne vienne pas ici. Elle avait l’air si sincère pourtant. Mais j’ai pensée que c’était mieux pour elle qu’elle ne me voit plus… pour son existence et pour la suite de sa vie.

Mais je sais aussi, que je vais avoir la tentation de l’appeler pour lui dire de m’excuser de ce comportement qui n’était pas digne de moi. Pourquoi tout est si compliqué d’un coup.

J’écoutais Bella avec grande attention. J’avais remarquée qu’elle avait mal d’en parler. Elle ne s’est pas forgé le même caractère que moi. Elle n’est vraiment pas loin de moi. Je remarque que ces yeux brillent. Elle ne va quand même pas pleurer encore ? Je ne sais pas pourquoi, instinctivement, je me mets par terre en tailleur. J’attrape son visage et l’attire contre mon épaule. Je suis sur le sol avec Bella dans mes bras. Je ne voulais pas qu’elle pleure à cause de son passé. Je ressers ma prise autour de ses épaules, un peu plus fort. Juste pour qu’elle sache que je suis là. Si elle pleure, je ne sais pas. J’entends sa respiration. Les larmes lui coulent peut-être silencieusement sur les joues. Je remarque qu’elle se blottit un peu plus contre moi. Je n’avais pas envie de la repousser. J’ai déjà fait assez de mal à ma propre mère en lui faisant ça. Peut-être que … J’essaye de combler mon manque. Protéger Bella est ma seule façon de me prouver que je suis encore un être humain doté de sentiment. Et non un vulgaire objet.

-Nous avons eu chacune notre histoire. Maintenant, il faut avancer…

Je relève doucement sa tête avec ma main. En effet, elle s’était laissé aller. Je ne lui en veux pas. J’avais craquée moi aussi devant le gardien. J’essuie ce qui reste sur son doux visage. Et lui sourie. Je récupère mon statut de protectrice assez rapidement. Je sais me montrer ferme. … Et douce. Bizarre. Je ne me sentais pas ‘’faible’’ en l’ayant consolé.

- Fais-moi un beau sourire Bella. La tristesse ne te convient pas.

Je lui mis ma main sur la tête. Comme si je caressais un petit chien. Elle était mignonne.

-Ah encore une chose Bella, ce genre de chose n’arrivera plus. Ou très rarement. Ne t’attends pas à me voir te prendre contre moi à chaque fois que tu fonds en larmes.

Je lui avais dit ça avec un sourire aux lèvres. Et d’une voix tout à fait aimable. Je n’avais pas à être brusque sur ce coup ci. N’empêche cela devait faire drôle à Bella. Mon geste était involontaire, je dois me l’avoué. Quand elle était contre moi. J’ai ressenti toute sa peine. Sa me donne des frissons. De mon coté, je suis resté neutre. Maître de mes sentiments. Je ne pense pas qu’elle ait ressenti le moindre mal aise de ma part. Je suis resté en tailleur. Tandis que je sentais Bella glissée jusqu’à venir se coucher sur mes cuisses. Elle me faisait penser à un enfant… La petite sœur que j’aurai du avoir. Je ne bouge pas. Elle partira quand elle le voudra.

Je sens les larmes montées, je les retiens le plus possible. Mes yeux commencent à briller de perles salées. Pleurer encore et encore, voilà ce que je sais faire…Yoruichi n’allait pas aimer. Elle n’aime pas quand je pleure. Respire Bella, montre toi forte bordel…Yoruichi descend du lit se mets en tailleur tout près de moi….je sais Yo, je ne dois pas pleurer mais…je stoppe ma pensée quand je la sens prendre mon visage entre ses mains pour m’attirer contre son épaule. Elle me serre dans ses bras…ce geste est trop pour moi. Je pleure a volonté, silencieusement. C’est si inhabituelle chez elle, je sais qu’elle n’aime pas le contact physique et qu’à chacune de mes étreintes, elle n’a pas réagit. Mais là, il m’a semblé qu’elle est agit spontanément.

Je l’enlace à mon tour et je sens qu’elle resserre son emprise sur moi. Sa douce chaleur corporelle m’enveloppe, l’odeur de son parfum à une douce senteur épicé. Je me laisse totalement allé, je suis si bien dans ses bras. Elle m’apporte le réconfort qui ma tant manquée depuis que je suis ici, elle est…la grande sœur que je n’ai jamais eu. Je glisse un peu sur son épaule et c’est là que je l’entendis, son cœur. Il bat à une allure régulière bien que je perçois un peu de rapidité. Je l’écoute battre en silence, j’aime entendre un cœur battre. Je ne sais pas pourquoi, je trouve sa…beau. Me dire que ceci fait vivre Yoruichi, ou même, ce cœur est Yoruichi a part entière. Le cœur représente l’âme. Cette idée m’a été transcrite par ma mère. C’est un des seuls souvenirs que je possède d’elle. Les larmes redoublèrent d’intensité à cette pensée…Mais ce que Yoruichi ne savait pas, c’est que je pleurais aussi pour sa peine, que je pleurais pour elle. L’idée qu’elle est tant souffert mais douloureux.

-Nous avons eu chacune notre histoire. Maintenant, il faut avancer…

Elle me relève la tête avec douceur. Mes yeux verrons sont tout humides, ainsi que mon visage. D’un geste doux, elle essuie mes larmes. Son sourire me redonna du baume au cœur. Avancer, oui c'est ce que je tente de faire, mais sa visite ma quelque peu perturbée dans mon parcours. Elle me manque mais je dois lutter contre ça, pour son bien.

- Fais-moi un beau sourire Bella. La tristesse ne te convient pas.

Quand elle posa une main sur ma tête, je ne pus m’empêcher de lui sourire à mon tour. Si je n’avais pas rencontrée Yoruichi, je ne crois pas que j’aurais dis a Ethan que sa allait la dernière fois. Ethan…je me demande ce qu’il fait et surtout, quand vais-je le revoir.

-Ah encore une chose Bella, ce genre de chose n’arrivera plus. Ou très rarement. Ne t’attends pas à me voir te prendre contre moi à chaque fois que tu fonds en larmes.

Je laisse échappera un petit rire nerveux. Dommage, je me sens bien contre elle. C’est bien ce que je dis, elle comble le réconfort que peut apporter une amie. Je me laisse glisser contre elle jusqu’à ce que je me retrouve couchée sur ses cuisses. Je n’ai pas envie de bouger, je suis bien là. Elle m’apaise. Je pris une de ses mains et joua avec. Ses doigts sont longs et fins. Elle à de jolie main je trouve. D’ailleurs le mot jolie me fait penser à la beauté de son visage, qui me fait penser par la suite à l’attirance jusqu’à venir au mot drague et là : gardien. Un sourire involontaire se dessine sur mes lèvres quand je la revoie parler avec ce gardien.

Je suis sur le dos, sur ses jambes la fixant. Toujours se sourire aux lèvres et là j’imagine déjà la scène. Elle doit se demander pourquoi je la regarde ainsi et moi, j’attends. Je la fais patienter. Jouant un peu avec sa patience. Elle a horreur qu’on la fixe, sa aussi je l’ai appris. Puis je fini par dire :

« Au faite comment s’appelle-t-il ? »

Un rire me noua la gorge en voyant sa tête…Je te l’avais dis, je ne te louperais ma belle.

J’attends une réaction de sa part. Son visage passe d’abord par l’étonnement, il est évident qu’elle ne saisit pas tout de suite de qui je veux parler jusqu’à ce qu’enfin elle affiche l’expression : Pris la main dans le sac. Je ris avec douceur. Elle me sourit et me demanda :

-Depuis quand tu m’observes toi ?

-Je ne t’ai pas observée, je me suis juste trouver par hasard au bon endroit, au bon moment.

Pour le bon moment, c’était le bon moment. Elle pourra dire ce qu’elle veut mais j’ai bien sentit du flirt dans l’air. Yoruichi m’épatera toujours.

-Bella, il s’agit du gardien qui m’a accueilli quand je suis arrivé. Monsieur Euronyme pour ta gouverne. Et je te conseil de resté tranquille.

Je lui souris, vous savez ce sourire qui veut clairement dire : Mais bien sur prend pour une abrutit pendant que tu y es. Je me pousse car elle se lève. Je roule sur le côté, pour moi-même me relever, toujours ce sourire en coin. C’est alors que je reçus un gros truc moelleux en plein visage. Je vacille me rattrapant au mur. Je vois Yoruichi éclater de rire en disant :

-Ben quoi Bella, tu ne pensais tout de même pas que je ne savais pas m’amuser ?

-Ah tu veux t’amuser…répondis-je un sourire aux lèvres.

BANZAIIIIII me voilà lui jeter tout les oreillers que je trouvais, à la figure. Je sens que l’esprit enfantin m’envahit. C’est si doux et si bon. L’amusement monte en moi à une vitesse fulgurante. Les rires fusent de tout les coins, avec naturelle et joie. N’ayant plus de coussins, je commence à vouloir la plaquer au mur…Mais pas d’illusions, je n’ai pas le dessus physiquement. Yoruichi me plaque avec une facilité déconcertante sur le lit, elle se positionna sur mon bas ventre me bloquant de tout son poids. Non pas qu’elle était lourde, mais juste assez pour m’empêcher de bouger. Je me mis à rire essayant de la repousser, mais peine perdue, j’ai une force de grenouille. Limite si je ne peux me comparer à un animal : Force de grenouille, morale d’hamster…

-Tu vas amèrement regretter de m’avoir observé petite fouineuse !

-Tu crois ça ?!

J’ai parlé trop vite, immédiatement elle découvre mon point faible : les chatouilles. Je me mis à rire d’une force, comme jamais je n’avais ris auparavant, me tordant dans tout les sens.

-Yo…arrêtes…je vais te t…tuée !! Criais-je entre plusieurs rires.

Arrêtes Yoruichi je n’en peux plus. Elle va me tuer et la on pourra confirmer l’expression Morte de Rire.

-Allez Bella, dis moi que tu regrettes ou je continue !

Sadique que tu es Yo ! Je me débats en essayant tant bien que mal de résister. Les rires fusent encore et encore, me faisant mal à la gorge et aux côtes.

-OK OK…je regrette…dis-je dans un souffle.

Elle arrêta ses chatouilles, je reprends mon souffle, jusqu’à ce que je lâche avec un grand sourire aux lèvres :

-…de ne pas être resté plus longtemps pour te voir en pleine technique de drague.

A peine ma phrase finit qu’elle recommence. Une fois que je n’en puisse plus, et qu’elle aussi fut assez essoufflée pour s’arrêter, elle se laissa tomber à mes côtés. J’ai pris un réel plaisir à jouer avec elle comme deux gamines. Jouer ainsi dans cette prison sont des instants magique pour moi. Je me sens bien d’un coup. Légère et heureuse. Comme si la prison n’était plus si horrible que ça. Yoruichi est devenu un pilier indispensable de ma vie, c’est la grande sœur que je n’ai pas eu, et que je n’ai jamais eu, jusqu’à ce que Yoruichi entre dans ma vie. Une étoile tombée du ciel.
Nous reprenons calmement notre souffle. On devait avoir l’air fine ainsi. En espérant que personne ne nous aient entendus.

Je la regarde, elle aussi et la :

-Et toi Bella, Comment s’appelle t-il ?

Mon sourire s’efface aussitôt. Je sentis mes joues s’empourprer. Bordel…elle ne m’a pas vu au moins. Personne ne nous a vus, on s’en est assuré…J’évite son regard me sentant soudain mal à l’aise…je n’ai rien à lui caché, mais je ne sais pas si c’est une bonne idée de lui dire. Oui mais voilà c’est Yoruichi quoi… je sais que je peux lui faire confiance. Dans un murmure, je me décide à lui dire :

-Ethan…tu sais le gardien dont je t’ai parlé l’autre jour à la laverie. Bah c’est lui.

C’est lui, quoi lui ? Elle va comprendre…ou pas ? Et puis c'est pas juste lui, c'est Ethan quoi! Je la regarde vite fait, mal à l’aise. Je me relève en tailleur. Bon tu lui dis ou pas. Aller t’en meurs d’envie en plus, tu meurs d’envie de partager ta joie…

-Je…enfin je sors avec. Du moins on c’est embrasser donc bon voilà.

Qu’est-ce que j’ai l’air cruche…et affreusement intimidé. Je sais qu’elle comprendra que ceci restera entre nous, confidentiel. Je souris, bah oui je suis heureuse. Heureuse à Sadismus…quelle ironie.

Avais-je un sixième sens ? Faut croire, Bella m’avoue qu’elle avait une sorte de ‘’relation’’ avec un gardien. Elle m’en a déjà parlé vite fait. Enfin tant mieux pour elle. Mais je n’allais pas m’introduire dans sa ‘vie sentimentale’ bien que je fus assez surprise. Mise à part les relations dite ‘’interdit au moins de 18ans’’, je doute qu’un ‘’amour’’ pouvait être entretenu dans cette endroit. Enfin j’pense, j’pense rien.

-Ah bah tant mieux pour toi Bella.

Je lui sourie, j’étais contente pour elle. Tant qu’elle ne fait pas de conneries. Je me redressai pour aller venir me poser devant la fenêtre. Le temps avait l’air de se calmer mais il faisait tout mouillé dehors. Je serais bien sortie mais non. Je n’ai pas envie de me ramasser un rhume. Je tournai mon regard vers Bella :

-Tu m’inviteras pour le mariage, hein ?

J’avais dit ça en rigolant. Je n’étais pas du tout sérieuse. Comme si ! Faudrait que j’arrête de lâcher des conneries moi. Elle l’a embrassée ? Merde alors, euh. Je repense à Jaina sur le coup. Beurk, affreux. Enfin …

-Bon ben, on fait quoi ?

Oui Bella, je suis à court de conversations. Alors dépêche-toi de me sortir de cette impasse de silence qui pèse depuis quelques secondes. Quoique, moi j’aime le silence. Pourquoi je voulais briser ça ? Et puis j’ai horreur de demander ‘’ on fait quoi ?’’ cette phrase m’insupporte. Un rien m’insupporte voyons. J’aime le calme, mais je ne veux pas qu’il soit maître entre Elle et moi. Arf.

Je retourne m’assoir sur mon lit. Quelques prisonniers passent en silence. Je n’y fais pas trop attention.

-Ah bah tant mieux pour toi Bella.

- Merci. Murmurais-je

Elle me sourie, elle à l’air contente pour moi. Je lui souris en retour. Elle se redresse pour se poster devant la fenêtre, le temps c’était calmer mais toujours aussi lugubre. Rien de tel pour une bonne déprime. Mais non avec Yoruichi et Ethan, impossible de déprimer. L’un et l’autre m’offrait un bonheur différent. Je les aime différemment mais je les aime.

-Tu m’inviteras pour le mariage, hein ?

Je ne pus m’empêcher de rire à sa. Le mariage, on en était qu’au stade du bisou. Sa y est sa me manque déjà. J’ai hâte de le revoir.

« Promis, tu seras même ma demoiselle d’honneur »

Je dis cela avec humour et rire. Sacrée Yoruichi, elle me fera toujours rire. D’ailleurs je me demande si Ethan la déjà croisé. Sa pourrait être assez amusant. Ce qui m’intéresse aussi c’est de revoir Yoruichi avec ce gardien, Mr Euronyme. Il m’intrigue celui là…En sachant que Yoruichi déteste profondément les hommes, il devait avoir ce quelque chose qui aimantait Yoruichi. Bref…

-Bon ben, on fait quoi ?

- Je sais pas, tu veux faire un tour dans les couloirs ?

Il n’y a rien à faire ici, c’est horrible. Je n’imagine même pas les prisonniers qui y sont enfermé depuis des années…il y a de quoi devenir fou. Elle vient s’asseoir près de moi, je la regarde un sourire aux lèvres. Je lui prends la main, la forçant à se lever en disant :

-Aller Mlle Cachalot, on se lève et on bouge.

D’ailleurs cette réflexion m’a valut une bonne tape sur le crane. Je vais finir par ne plus avoir de neurones avec Yoruichi.

Nous sortîmes de la pièce, tout sourire.