Changer d'air

Je sortis dans la cour et soupira. C'était vraiment la cour la plus laide que j'avais vu de ma vie! Et j'en avais vu des trucs laids depuis ma naissance. Je n'aurais jamais cru que je trouverais un truc plus laid que Martin Rindeau, le gamin à lunette du temps de l'école primaire.

Je m'avança dans la cour en regardant autour de moi... Aucun endroit sur-élevé. Je voulais voir l'horizon moi, pas le ciel.

Je tourna en rond dans la cour un moment, comme un lion en cage. C'était ce que j'étais après tout... Je soupira et finit par aller me coucher sur un banc. Le ciel... C'était aussi un peu comme regarder l'horizon... Le ciel n'avait pas de fin...

Je sortis dans la cour et je fus tout de suite découragé de son état. Ils ne pouvaient pas au moin faire une partie de cour réservée au gardiens qu'ils garderaient propre? Je ne remarqua pas tout de suite Clairval, j'étais plutôt occupé à repousser d'un pied un pneu tout défait de mon chemin.

Je regarda autour et je la vis, toute seule, assise sur un banc à regarder le ciel. J'hésita, je sais ce qu'on s'était dit sur ce qu'il y avait entre nous, ou plutôt ce qu'il ne devait plus y avoir.

Sans m'en rendre compte j'avais marcher vers elle.

Regarder le ciel m'emmerdait royalement. Non... Ce n'est pas de l'emmerdement.. C'est de la haine, pure et nette. Je me souviens que lorsque j'étais petite, ma mère forçait mon frère et moi à nous étendre sur le sol et à regarder le ciel, peu importe le temps qu'il faisait, pour que l'on réfléchisse à nos mauvais coups. Je crois que cela m'a marqué. Lorsque je regarde le ciel, je me met à réfléchir. Et je n'en avais pas envie. Je n'avais pas envie de repenser à mes années dans l'armée, à mes années dans l'Undercity, à mes conquêtes... À Yuuri, à Aleksandra. Non, je n'en avais pas envie. Mais je le faisais quand même.

Je soupira et ferma les yeux. Lorsque je les rouvrit, j'aperçus Yuuri qui s'avançait vers moi. Bon... J'avais maintenant le choix entre Yuuri et le ciel... Je retourna mes yeux vers le ciel. Je préférais me morfondre...

Je voyais bien qu'elle n'avait aucune envie de me parler et moi non plus pourtant quelques mots sortirent de ma bouche.

-Qu'est-ce-que tu fais dehors?

Sujet totalement inutile, pourquoi je lui parlais hein? Ça ne fera surment qu'empirer les chose. Il y avait comme un froid maintenant et il était encore trop tôt pour faire un pas.

Je passa un main dans mes cheveux, je ne savais plus quoi dire.

Je tourna mes yeux vers le gardien, un air un peu découragé sur le visage. Quelle question idiote! Mais je pris quand même la peine de répondre. Je ne me voyais pas ne PAS répondre à Yuuri.

-J'essaie d'oublier un moment que je me trouves dans la pire prison de la planète pour des crimes que je n'ai pas vraiment commis, dépendant du point de vue.

Je ne bougea pas du banc, je n'avais pas l'intention de le laisser s'asseoir à côté de moi. Il n'avait qu'à s'asseoir par terre. Ça me faisait un peu étrange d'agir comme cela avec lui, mais c'était nécessaire.

J'attrapa une mèche de mes cheveux qui me tombait dans le visage et commença à me faire une tresse.

-Et toi? T'as rien de mieux à faire? Ça l'air bien ton boulot de gardien... T'as l'air de garder personne...

J'haussa un sourcil je j'attendais à ce genre de réaction. C'était normal après tout, j'avais été très violent aussi et... disont que je le regrettait. C'était ma faute, mais aussi la sienne en partit!Je soupira et prit un moment avant de prendre une décision.

-Aller viens...

Je lui pris la main et la forca à se relever.

-... on va essayer de mettre un peu tout ça au clair.

Je me mis à marcher vers le fond de la cour lui faisant signe de me suivre. Je n'avais pas plus envie qu'elle de parler c'était sur, je ne savais pas seulement pourquoi je voulais tant la savoir près de moi. J'avais repousser tout sentiment d'affection... enfin... j'espèrerais!

-Aller viens... on va essayer de mettre un peu tout ça au clair.

Il me tira le bras pour que je lève et il me fit signe de le suivre. Je me leva et le suivit. Pourquoi est-ce qu'il allait dans un endroit aussi éloigné des autres. Il ne voulait sûrement pas être vu avec une prisonnière.

Je le dépassa et alla m'adosser à la clôture. Au moins, elle n'était pas électrifiée. Je croisa les bras et attendit sans parler. Mettre tout ça au clair... Je n'en avais pas vraiment envie. Mais plus vite se serait fait, plus vite j'en serais débarassé. Qui aurait cru un jour que je n'avais pas envie de parler... Moi qui parlait pourtant tout le temps.

Je regardais autour, c'étais un endroit très reclu de la cour, au moin nous pouvions y être tranquille sans qu'un idiot vienne déranger! Je m'adossa sur l'arbre(mort), derrière moi adopta la même posture que Clairval.

-Ça ne peux pas durer comme ça. Nous allons nous cotoyer tout les jours durant des mois et même des années. Mieux vaut régler nos conflit tout de suite tu ne trouve pas?

Je la regarda sérieux, j'étais vraiment ennuyé de la situation. Il ne fallait pas y aller par quatres chemins et être direct un point c'est tout!

Mon regard ne pu s'empêcher de dériver vers ses formes un moment avant de me donner une claque mentale et de relever mon regard.

-Ça ne peux pas durer comme ça. Nous allons nous cotoyer tout les jours durant des mois et même des années. Mieux vaut régler nos conflit tout de suite tu ne trouve pas?

J'haussa un sourcil en l'entendant parler et en voyant ses yeux s'aventurer sur mon corps.

-Des conflits? Nous sommes en conflit? Vraiment? Je t'ai déjà dit ce que tu voulais si... ardemment savoir. Je ne vois pas ce que tu veux te plus?

Je décroisa les bras et les leva. J'aggripa la clôture au dessus de moi et m'étira.

-De quoi veux-tu parler exactement!?

Mon ton était sec et cassant. Un peu trop peut-être, mais je ne voyais pas quel autre ton j'aurais pu employer.

Elle m'exaspérait! Raahh! Mais je n'en montra rien ho que non! Je tenta de garder mon calme.

-Je veux seulement que tu m'explique ton comportement distant...

En fait je le savais mais je voulais qu'elle me le dise elle-même. J'essayais peut-être de la provoquer...La vérité c'est que je n'aimais pas que tout sois si calme entre nous. Si au moin elle pouvait me faire une crise. Déjà là je me sentirais mieux.

-Je veux seulement que tu m'explique ton comportement distant...

Je fronça les sourcils. Mon quoi? Mon comportement distant? Il voulait rire là! Il m'avait arraché à ma contemplation oh-combien agréable du ciel pour me poser cette question?

-Je suis désolée, monsieur le gardien! J'ignorais que les détenus avaient le droit de parler aussi familièrement aux gardiens! Qu'ils avaient le droit de ressentir des sentiments pour eux. Vraiment désolée. Je vais tâcher de faire mieux la prochaine fois.

Je commençais à perdre patience. Je savais qu'il le faisait exprès. Et j'étais incapable de me contrôler. Je m'en voulais de ne pas pouvoir me contrôler. Surout avec lui. Il m'aurait à sa merci maintenant. Je ne savais même pas ce qu'il pensait ou ferait dans l'avenir.

Je me décrocha de la clôture et m'avança vers lui. Je lui donna des coups de poings sur la poitrine.

-Merde! Pourquoi tu me fais ça? Maintenant! Toi, t'es bien, tu as la vie facile! T'es un gardien, t'as le pouvoir! Moi, je dois rester neutre! Je ne dois pas perdre mon calme! C'est moi qui vais me faire massacrer sinon! Je ne suis pas de taille contre la majorité d'entre eux! Je tue des gens avec un flingue moi! Eux, ils le font avec leurs mains! Je n'ai pas l'intention de mourir!

J'avais envie de pleurer. Mais je me retenais. Je devais au moins me retenir de ça.

Je la regarda faire, ses coups ne me faisait aucun mal, elle était pourtant bien plus forte. Je ne voyais pas sa situation comme elle le voyait, maintenant oui. Je me mordis la lèvres comme elle le faisait souvent, geste que j'avais toujours adoré, et prit ses poignet sans les serrés. Juste pour l'arrêter.

Je ne savais pas quoi dire elle semblait si désemparée tout à coup! J'en avais le coeur qui fendais. J'échangea nos place, elle était maintenant contre l'arbre. Mes mains relâchèrent ses poignets et je vins caresser doucement sa joue sans trouver quoi dire. Je n'étais pas douer pour parler, alors je préferais me taire.

Je ne résista pas à Yuuri lorsqu'il attrapa mes poignets et me plaqua contre l'arbre. Je leva les yeux vers lui en sentant sa caresse sur ma joue.

Je réalisa alors que j'étais en train de pleurer. Merde! Même ça, je n'avais pas pu le contrôler. J'étais faible, j'étais trop faible.

-Tu comprends? Qu'est-ce que tu attends de moi maintenant?, murmurais-je.

J'étais plus découragée qu'autre chose. Jouer les dures, ça pèse lourd. Surtout dans un endroit comme celui-ci, où exposer une seule petite faiblesse peut nous être fatale.

-Pourquoi est-ce que tu fais ça?

Je pencha la tête sur le côter, je n'en savais rien. Mes geste venaient instinctivement. Je garda ma main sur sa joue, malgré la prison sa peau restait douce.

-Je ne me comprend pas moi-même...mais comment pourrais-je rester de glace devant toi? Surtout si tu est au bord des larmes!

La dernière fois que je l'avais vue pleurer c'était quand elle avait couché avec Carl et que j'ai voulu lui faire croire que j'avais pris une pute. Biensûr il faisait sombre et je ne l'avais pas proprement vue mais je l'avais sentit.

Mon regard s'attarda sur ses lèvres, je les voulais, ne serais-ce que l'espace d'un instant. Je me rapprocha d'elle et l'embrassa un moment et recula mon visage.

-... désolé...

Je ne résista pas à son baiser, ni ne l'encouragea.

-... désolé...

Je ne compris pas pourquoi il était désolé. Enfin, oui, je le comprenais, mais...

-Tu n'as pas à être désolé..., murmurais-je. C'est de ma faute... J'ai mal agis, mal pensé.

Je parcourus le peu de distance qu'il y avait entre nous et l'embrassa passionnément. Je me foutais que ce n'était pas acceptable en ce moment. Mais j'avais envie de le faire. Je me recula après un moment.

-Je ne devrais pas...

Je fus surpris qu'elle vienne m'embrasser, évidement je lui répondis sans penser à ce qu'il pouvait ressortir de tout ça, toutle problème qu'il pourrait y avoir.

-Je ne devrais pas...

Elle avait raison, mais maintenant que j'y avais goûter je ne voulais plus m'arrêter!

-Moi non plus...

Contrairement à mes paroles et m'avanca et m'empara de ses lèvres en y mettant toute la passion que je n'avais pu exterioriser ces longs mois.

-Moi non plus...

Et il m'embrassa de nouveau. Je passa mes bras autour de son cou, pour le rapprocher de moi. C'est fou comme le contact de son corps avec le mien m'avait manqué lorsque je le croyais mort par ma faute. J'approfondis le baiser sans me soucier de rien d'autre.

Dîtes à un enfant de ne pas faire quelque chose, et il le ferait. Nous étions comme deux gamins en ce moment. Les conséquences pourraient être lourdes si on nous découvraient, mais je m'en foutais.

-Tu as vraiment été avec toutes ses filles, lui demandais-je entre deux baisers.

Mon côté jaloux refaisait surface. J'ignorais si c'était positif ou non.

-Tu as vraiment été avec toutes ses filles

Je me crispa intérieurement, est-ce-que je devais lui dire la vérité?... sans doutes... et puis mes pensés étaient déjà assez disperssée et floues pour que je pense à autre chose.

-Oui...,je répondis à regret en m'éloignant à peine,... j'en avais besoin. Plusieures sont passées dans mon lit sans que je réussisse à trouver celle qui réussirait à combler ce que je cherchais...

Je l'embrassa trouvan ces secondes trop longues.

-... je me suis rendu compte après que c'était toi que je voulai et que c'étais à toi que je pensais lorsque j'étais avec elles... après ça j'ai abandonner.

Comme un aimant je fus à nouveau attiré vers elle. J'avais passer trop de temps sans sentir ses lèvres contre les miennes.

-Parceque personne ne peux remplacer la personne que l'on aime...

Je me renfrogna un peu lorsqu'il avoua avoir vraiment été avec toutes ces femmes. Je l'avais peut-être un peu chercher. J'avais provoqué cette situation après tout. Je ne pouvais pas lui en vouloir.

-Parceque personne ne peux remplacer la personne que l'on aime...

Je lui caressa la joue et le regarda dans les yeux. Pourquoi est-ce que ce la me faisait si mal de l'entendre dire cela. J'aurais préféré qu'il ne le dise pas. Qu'il me dise qu'il me déteste.

-J'ai envie de toi, murmurais-je.

Je la vis se renfrognée quand je lui avoua. Je la connaissais bien et je conaissais son côter jaloux. Que je sois avec une femme aussi insignifiante soit-elle à mes yeux, la rendait jalouse.

-J'ai envie de toi

La phrase qui tue! Ça me rassurait en quelques sortes.

-Si tu savais à quel point je te désir en se moment!,lui dis-je à l'oreille, j'ai besoin de toi...

J'en profita pour lui donner plusieurs baisers ardents le long du cou, je sentais mon corp lancer des appels toujours plus intenses les uns que les autres.

Je rejeta la tête vers l'arrière, appréciant les baisers dans mon cou. Je l'avoue, j'adore le sexe. La seule idée que ses baisers n'étaient que des préliminaires m'enchantait. Je n'étais pas forte sur les préliminaires, j'aimais généralement que se soit hard et violent. Mais j'avais découvert qu'avec Yuuri, les choses étaient différentes.

Je profita encore un moment de ses baisers et le poussa contre la clôture derrière lui, l'embrassant passionnément. J'en profita pour défaire la ceinture de son pantalon et glissa ma main à l'intérieur, caressant son membre qui s'excitait. J'adore créer ce genre de réaction torrides chez les hommes.

Je brisa le baiser et jeta un oeil derrière moi. L'endroit où nous étions était assez isolé. Personne ne pouvait nous voir à moins qu'ils soient complètement sur nous. Mais, la perspective de se faire prendre rendait la chose encore plus excitante.

Je m'agenouilla et baissa complètement le pantalon de Yuuri. J'engloutis d'un geste son membre.

J'atteignis la cloture avec fracas, j'esperais que personne n'avais entendu. Je l'embrassa et sentis sa main un peu plus bas, je savais déjà ce qu'elle s'apprêtait à faire et je ne l'empêcha pas, quel homme sensé l'empêcherait? Elle se mit donc à descendre lentement et je sentis mon pantalon tomber sur le sol.

Je lâcha un râle, bon sang, ça faisais si longtemps! Je ressentis bien les mouvements de sa bouche et lui aussi le sentait, et très bien! Il devenait de plus en plus raide, je n'avais plus qu'une chose en tête: elle! J'attendis histoire de faire durer le plaisir.

Je n'en pouvais plus, je voulais la sentir encore plus. Je la releva et l'embrassa passionément m'attaquant à sa camisole puis son pantalon.

Je me mis à rire en voyant Yuuri s'attaquer à mon chandail et à mon pantalon.

-Serions-nous impatient?, murmurais-je entre deux baisers.

Je devais avouer que j'avais hâte également. Contrairement à lui, j'étais resté seule durant tout le temps de notre séparation, mis à part Carl évidemment, mais il ne comptait pas... C'était Carl après tout!

Je me mis à déboutonner la chemise de Yuuri. Je n'aimais pas être la seule sans vêtement. Ce serait moins intimidant pour moi s'il était aussi nu si nous nous faisions coinçé!

-T'es lent!!, dis-je en grognant un peu, mais en souriant.

C'était une des premières choses que je lui avais dit la première fois qu'on avait couché ensemble. Qu'il était lent! J'aimais bien le provoquer. Un homme qui a été provoqué est beaucoup plus passionné, il a quelque chose à prouver.

-T'es lent!!

Je souris à ses paroles, je m'en souvenais. Nous étions chez moi et nous avions déjà bu trois verres d'alcool, et elle en voulait plus!

-C'est ce qu'on va voir!

Je réussi enfin à faire tomber son pantalon sur le sol, si mon corp n'avais pas été aussi brûlant j'aurais peut-être sentis le froid.

Je l'embrassa encore et je la pénétra en la soulevant, ses jambes autour de moi me facilitaient la tâche. J'avanca jusqu'à l'arbre et j'appuya le dos de Clairval contre celui-ci. C'est alors que je me mis à donner des coups de bassins lents mais pourtant vigoureux pendant qu'une de mes mains retenais Clairval et que l'autre s'aventura sur son corp.

Je me laissa lever du sol. J'aimais me sentir dominée de la sorte. Je passa mes bras autour du cou de Yuuri et posa ma bouche sur son épaule, la mordant un peu pour éviter de me mettre à crier. Dans les douches, le soir, avec un autre prisonnier, je m'en foutais un peu de me faire prendre; mais en plein jour, à l'extérieur, avec un gardien, je préférais être un peu discrète.

Ce devait être mon côté masochiste, mais j'aimais sentir l'écorce rugueuse qui m'arrachait le dos pendant que Yuuri s'amusait entre mes cuisses.

Je lui suça et mordilla le cou, laissant une petite marque.

-Tu me... ré-appartiens, dis-je doucement entre deux coups de reins, tu n'as ... plus le droit d'aller... voir ailleurs...

Je m'emparant de ses lèvres et l'embrassa.