Jeux de Gardiens (PV Zezette)

Elle m’arrête d’un baiser, je relève la tête. Il y a quelque chose qui coince ? Je relève les yeux, et la voit qui pleure. Je fronce les sourcils, désolé, cherchant ma faute. Trop rapide, trop brutal ? On me reproche tant de choses, parfois. Toutefois sa voix fait écho dans mon âme. Je t’aime. Des larmes de joie, d’émotion ? Elle me pose une question. La gêne se ranime en moi, ma mâchoire se crispe légèrement. Mon trouble a été perçu. Je me mords la lèvre inférieur, m’appuie sur mes avants bras, mon torse frôlant sa poitrine. Puis je lèche les larmes qui coulent de ses yeux, les essuyant à ma manière, recueillant cette eau salée avant qu’elle ne se mélange à l’eau chaude de la douche, embrasse sa joue, glisse mes lèvres à ses oreilles.

« Cela ne servirait à rien. »

Je glisse une de mes mains sur son ventre, la posant sur son tatouage. Je frémis, laisse échapper un léger cri.

« Ce n’est pas son aspect qui me fait frémir, mais les souffrances qui l’accompagnent. »

Puis ma main remonte jusqu’à mon visage, et j’essuie l’eau qui ruisselle sur mon visage, mon regard planté dans le sien. Du bout des doigt je caresse ses lèvres, avant d’y déposer les miennes. Je veux penser à autre chose, aussi je glisse mes mains dans son dos, la serrant contre moi. Je reste longtemps ainsi, supportant le poids de nos deux corps, immobile. Oui, ce qu’il a de gravé sur son ventre ne m’inspire que peu confiance, car j’ai du mal à en saisir le sens. Je reprends la parole, doucereux.

« Tu veux peut être qu’on aille ailleurs ? »

Une voix timide que je prends quand je suis gêné et que je ne sais quoi faire.

Je le sens gêné. Je caresse ses cheveux et réponds d'un air rassurant.

-Tu sais il ne m'a pas fait mal. Je l'ai eu certes contre ma volonté mais je supporte la douleur facilement.

Je souris. Puis il me demande si je veux aller ailleurs. Je l'embrasse et caresse son dos.

-Je pourrai aller où tu voudras tant que je suis avec toi.

Je me blottis contre lui. Nous sommes complètement rincés lui et moi. Hmm...On pourra peut-être se sécher mutuellement... Ca serait cool ! Je souris béatement sans me relever restant collée et liée à lui. Je suis bien là. Je ne voudrais me séparer de lui pour rien au monde.

Elle supporte la douleur. Pas moi. Maria est bien plus forte que moi, c’est certain. Je baisse les yeux alors qu’elle caresse ma tignasse, les ferme quand elle m’embrasse et me caresse. Je souris à ses paroles. Je suis rassuré, et me lève quand elle se lève. Je suis bien obligé de m’ôter d’elle, mais c’est pour mieux la porter. Je la soulève du sol, à la façon d’une mariée, après avoir coupé l’eau et mis mon jean trempé sur mon épaule.

« Bien princesse, commençons d’abord par nous habiller décemment… »

Je l’emmène jusqu’à un banc et l’y dépose, saisissant l’une de mes deux serviette, ou plutôt drap de bain. J’ai toujours aimé pouvoir m’enrouler dans quelque chose après une douche bien chaude. Chaude, c’est le cas de le dire ! Je pose mon jean a côté d’elle, et commence à lui essuyer sa pâle frimousse avec un grand sourire, agenouillé devant elle, avant de descendre à sa poitrine. Je souris, regardant mes mains dévaler courbes et creux de son corps, que je connais à présent bien. Puis je m’approche d’elle, ma tête arrivant au niveau de sa poitrine, que j’embrasse de nouveau, descendant sur son ventre, son tatouage sous mes lèvres me faisant légèrement frissonner. Je lui fais écarter les cuisses, en embrasse l’intérieur. Je relève légèrement la tête, la posant sur l’une de ses cuisse, les yeux fermés comme si je dormais. Ce que je fais. Il est habituel chez moi de m’assoupir comme ça, d’un coup, et j’en suis mortifié. Espérons qu’elle le prenne bien. Il suffira d’une claque pour me réveiller, mais tout de même. Parfois, je me sens gauche.

Je regardais Stjepan me porter en mariée. Je suis heureuse et ça se voit à mon sourire éclatant de bonheur. Je le laisse me poser en l'embrassant tendrement. Il m'embrasse par endroit et je souris tendrement quand tout d'un coup je le vois s'endormir contre ma cuisse.

-Oo ... Stjepan ? ...

Je le regarde et ose pas bouger. Il s'est endormis ! Oo Je rêve ! Bah il est peut-être fatigué...On a beaucoup bougé...Je le redresse et lui pose la tête sur mes genoux après m'être assise. Je souris et caresse ses cheveux. Je suis heureuse on dirait deux amoureux...J'aime caresser ses cheveux...Ils sont tout deux.

C’est le vide quand je dors. Je ne rêve pas, ne ressens rien. Je suis enfermé dans de la ouate, c’est si doux, si bon de dormir. C’est si proche de la mort… la mort, c’est doux… on oublie nos blessures… nos envies… on s’endors et on ferme les yeux pour toujours, la ouate nous emmitoufle et nous étouffe… Je souris dans mon sommeil, content d’ainsi comater, ne me rendant pas compte d’où je suis. J’ai tout oublié. C’est si bon, dormir. Puis quelque chose brise ma précaire somnolence. Je le reconnaîtrai entre tous, ce bruit… la Santa Maria, qu’elle se nomme cette chanson. Le son des trompettes et celui des claquettes. Me voilà de retour à la vie réelle. Mon sommeil est extrêmement léger, et sans faire vraiment attention de la situation où je me trouve, je tends le bras vers mon jean trempé, dans lequel est resté mon téléphone. Un miracle qu’il n’ait pas été noyé, j’en reviens pas. Je l’en sors, décroche. Le son qui m’a réveillé se stoppe. Dans ma langue maternelle, je prends la parole. C’est à ma mère que je parle, le « mama » glissé dans la phrase me trahira. Je souris, puis lève les yeux.

Stop, arrête sur image, tout me revient dans ma mémoire de poisson rouge. Je laisse échapper un vagissement et dans la même foulée dit à ma mère que je rappellerai. Bonne nouvelle, dans l’enceinte de la prison, le téléphone portable marche. Je regarde maria, au dessus de moi, avec ses longs cheveux blonds dégoulinants d’eau. Je repose mon portable, puis baisse la tête, rouge de honte.

« Je me suis endormi ? »

Pas de doute, cette absence ne devait être due qu’à ça. Je ris nerveusement, n’osant relever la tête. Je fais pitié. Je passe une main sur mon visage, et la passe dans mon cou.

« Désolé… Ca m’arrive parfois… »

Je suis rouge pivoine.

Je le regarde se réveiller et rit quand il répond à sa mère. C'est mignon...Il répond à sa maman si gentillement. Je l'embrasse sur la joue. Il s'amuse à s'excuser et est honteux devant le fait qu'il s'est endormit lors de notre calin. Je ris doucement.

-Allons Stjepan ! Ce n'est rien ! C'était mignon !

Je l'embrasse et le blottit contre ma poitrine pour qu'il entende mon coeur battre. Je caresse ses cheveux et souris.

-Stjepan...Je fini de te sécher ?

Je prends ma serviette éponge toute douce. Je passe d'abord sur son torse puis je ne résiste pas à l'envie de lui sécher les cheveux en les massant délicatement. J'adore cette façon de faire.

Mignon. C’est bon, je vois des fleurs partout, la vie est rose, le monde gentil, j’ai des étoiles dans les yeux. Je m’enfonce dans l’idiotie suprême, quoi. Où est ma couronne de roi des stupides ? Je souris niaisement, la regardant comme un enfant. Ouiiiiiiiiiiiiiii, je suis le roi des cons, je l’affirme et je suis heureuuuuuuuuuuuuux ! (Où est la machette que je me coupe les veines pour mettre fin à ma vie de chien galeux sans cervelle ?) C’est vrai, je suis en train de baigner dans une eau chaude et rose bonbon (comme les cheveux de Jaina) et me laisse faire quand elle me plaque contre sa poitrine. Je sens son odeur, mes joues rosissent et ne laisse échapper qu’un murmure d’approbation à chacune de ses paroles.

Elle essuie mon torse, alors que moi je caresse une de ses jambes, du bout des doigts, regardant sa gorge qui se trouve au dessus de moi. Je reprends le drap de bain que j’avais laissé tomber par terre alors que je m’étais endormi et le met autour de moi, laissant juste sortir mes épaules alors qu’elle commence à m’essuyer les cheveux. Je baisse ma tête, me décolle de sa peau chaude, quittant la douce mélodie de son cœur qui bat, pour qu’elle puisse à son aise s’atteler à la tache ardue de m’essuyer les cheveux. Ils partent en tout sens, les mèches ne cessent de s’échapper, certaines se coincent dans mes piercing. J’enlève ceux qui se sont enroulés autour de mes boucle d’oreilles, fait gaffe à que les mèches longues derrière ne soient pas prises dans les piercings de mon dos. Je ferme les yeux et reste silencieux, me laissant masser par ses doigts fins et agiles, yeux fermés. Puis je cesse de caresser sa jambe, regardant son pied, n’osant lever les yeux vers elle.

« J’ai quoi d’attirant ? »

Franchement, j’ai quoi de spécial ? Les seules caractéristiques que j’ai sont pour moi rebutante. Ma peau au teint irrégulier, ma taille trop grande, mon corps sec et cassant. Je suis complexé, et pour certains, je suis juste trop axé sur ma propre personne. Mais comment pourrais-je corriger mes défauts si je ne les regarde pas ? Je suis brutal, volage, stupide, geignard.

Je souris en voyant son air béat et fini ma tache avec ses cheveux. Je passe ma serviette sur son torse virant la sienne. J'ai encore envie de le toucher. Je l'embrasse avant de répondre à sa question en le caressant doucement.

-Mmh et bien c'est pas compliqué. Tu es grand donc je ne dois pas me baisser et je me sens protégée ensuite, tu as du caractère tout en étant un agneau j'adore ça ! T'es plutôt bien foutu et surtout !

Je ris avant de lui ébourriffer les cheveux pour finir ma phrase avec un sourire tendre.

-J'aime tes cheveux et tes yeux...Je noies mes mains dans tes cheveux et me noies dans ton regard...

Je souris et le blottit contre moi laissant mes mains le parcourir jusqu'à toucher son vit (copyright Stjepan) en souriant d'un air coquin. Je lui pose la question d'une voix faussement inquiète.

-Et moi Stjepan ?Qu'est-ce que j'ai d'attirant ?

Je souris et laisse une main là où elle était et laisse l'autre aller dans ses cheveux que j'aime tant.

La voilà qui me remets à nu, sans que j’oppose la moindre résistance, ni à ses caresses et encore moins à son doux baiser. Langoureux, long, merveilleux. Je suis grand. Pas trop grand. Juste grand. Et moi qui me sens démesuré par rapport aux autres, serais-ce juste une impression ? Tout ce qui paraît être défaut devient qualité pour elle. Mon caractère de voyou docile est donc touchant et non pas décalé ? Je suis un agneau. Oui, c’est vrai. J’aurais pu être un loup, j’en ai la force et la possibilité, mais non. Je suis juste une petite brebis bêlante qui se laisse facilement casser les pattes et qui n’a pas assez de dents pour mordre fortement. Je la laisse ébouriffer mes cheveux, regardant mes grandes mains. Ou plutôt, mes frêles pattes. Elle aime ma tignasse, j’avais remarqué. Ma crinière indomptable, bardée de nombreux épis, mais douce et soyeuse. Comme le poil d’un agneau, tiens. Je la laisse toucher le haut de mon crâne, signe d’asservission. Rah, quelle hantise d’avoir de telles pensées dans un moment pareil ! Je la regarde, puisqu’elle aime tant mon regard aussi trouble et clair que l’alcool nommé fée verte. C’est vrai, je suis ivre, et cela se voit. Ivre de ma vie, si plein que je n’en peux plus. Une pointe de mélancolie toujours encrée en moi, et mes yeux le trahissent. Mais c’est cette touche qui les rend si beaux.

Elle vient se blottir contre moi, et je la serre dans mes bras alors qu’elle parcours mon corps maculé de taches brunes, comme mon âme a tant de fois été éclaboussée par de la boue, que la roue de la voiture nommée « vie » a fait gicler sur elle. Elle pose sa main sur mon sexe, je me contracte. Tiens, l’excitation n’est toujours retombée ? Son contact me ravive, mais surpris, j’ai laissé glisser une de mes mains sur la sienne, posée sur mon membre. Elle a dit que j’étais bien foutu, faut le croire… je rougis quand je me remémore ses paroles, puis l’embrasse dans le cou avant de lui répondre.

« J’aime les blondes à forte poitrine… »

Cliché total, je sais. Je rit de ma réponse, puis lèche son cou alors qu’elle parcourt mes cheveux de sa menotte, les miennes se contentant, cette fois, de se poser sur ses hanches. Bien, sûr, pensez vous, ma bouche elle s’entête à suivre les courbes de son corps, descendant son épaule, déviant sur sa poitrine dont je mords les tétons pour prouver à quel point elle me fait envie.

Je ris à sa réponse et lui réponds gentillement.

-Tu serais content en Allemagne alors...

Je l'embrasse tendrement et caresse son vit alors qu'il s'occupe de mes seins. Je pousse une longue plainte et laisse ma main aller plus vite sur Stjepan d'elle-même. Je me colle à lui, m'aggripant à sa tignasse doucement devant le plaisir qu'il m'offre.

-Tu sais que je t'aime ?

Je souris et l'embrasse tendrement puis sauvagement pendant que j'augmente le rythme de ma main progressivement. Mon grand...Le septième étage t'attend...

En Allemagne, il y a une forte population de blonde à forte poitrine ? Faudra que j’aille y faire un tour alors, un jour. Mais qu’en ai-je à faire, j’ai une allemande aux cheveux de blés et au corps pulpeux devant moi, alors à quoi bon aller en chercher une autre ? Elle m’embrasse, je retourne à sa poitrine, elle continue de caresser mon pénis. Elle s’accroche à moi, comme si sa jouissance était mienne alors que je glisse une de mes mains dans son dos pour caresser son intimité alors que l’autre caresse son cou. Je relève la tête, elle m’embrasse. Je la laisse faire, lui mords la lèvre inférieure, caresse ses dents de ma langue, y vais parfois avec un peu trop de brusquerie, ce qui fait que nos dents se touchent. Cela ne l’arrête pourtant pas, alors que le fait qu’elle m’aime est de plus en plus évident… Mes deux mains s’accrochent à ses épaules, l’enserrent contre moi, sa poitrine contre mon torse, ma bouche sur la sienne.

Je vais jouir, je redoute ce moment ou j’aurais prit du bon temps tout seul, sans elle. Je n’ai pas envie de jouir, je salirai ses belles mains blanches… Roh, trop tard. Je jouis, gémit, laisse échapper un son gutturaux en même temps que j’éjacule, la serre encore plus contre moi, mes ongles rentrant presque dans sa peau. Son but est de m’épuiser, je suis complètement vidé de mes forces ! Je laisse ma tête glisser dans le creux de son cou, mes mains se relâchent.

« Putain… je suis désolé. »

Désolé de l’avoir ainsi souillé. Etre maniaque et vouloir que tout soit propre m’embête, parfois. Je m’en veux, j’ai Sali ma belle poupée de porcelaine.

« S’cuze. »

Je n’ose même pas la regarder, comme un enfant qui a fait une bêtise.

Je le regarde monter au ciel ravie. Il me blottit contre lui et je sens ses ongles s'enfoncer dans ma chair blanche comme la neige. Je ne bouge pas je le laisse faire sans broncher. Et là, je sens son fluide sur mes mains et un peu sur mon ventre. Je recule et regarde l'état dans lequel il m'a mise. Il s'excuse mais de quoi ? C'est moi qui l'ai provoqué ! Je fixe ma main un instant et souris. Quel goût ça a ? Je porte la main à mes lèvres et tends timidement la langue pour goûter. C'est acre et amère. Je ne réagis pas mais c'est spécial. Je prends ma serviette et lui tends.

-Si ça t'emmerde, essuis-moi.

Je souris. Ca me dérange pas. Il était dans le même état il y a peu...Je l'embrasse sur la joue gentiment.

Bah ! Elle y goûte… Je l’ai déjà fait (la curiosité me perdra) mais cela me gêne toutefois, et j’en rougis. Eh bien, elle n’a pas froid aux yeux… Je n’ai pas le temps de dire une quelconque bêtise qu’elle me tends sa serviette, me proposant de la nettoyer. Je produis un bronchement rauque, pour signaler que oui, ça m’emmerde… Elle m’embrasse sur la joue, j’arrive à déposer un léger baiser sur ses lèvres avant qu’elle ne s’éloigne de moi, la regarde un instant, rêveur, puis me reprends. Je commence par nettoyer son ventre. Mes gestes sont patauds, mais je fais de mon mieux. Ce ne sont plus les caresses amoureuses d’avant, c’est à présent les gestes gauches d’un homme honteux d’être en face d’une di belle déesse. Je finis son ventre, regarde la Lune qui l’orne puis passe à ses mains, les frottant avec vigueur, puis finit par planter mon regard dans le sien, la serviette posée sur mes cuisses, et sourit comme un bienheureux.

« Voilà, toute propre, toute belle. Magnifique. »

Je penche la tête d’un côté puis de l’autre, la contemplant, elle qui s’offre à mes regards, puis tousse un peu et me relève, pour aller saisir un jean que j’avais ramené, ne m’embarrassant pas d’enfiler un caleçon en dessous. Puis c’est là que débute le plus fastidieux de ma toilette. Bah, profitons du fait que Maria soit là… je sors de l’alcool à désinfecter et un peu de coton, puis je vais m’asseoir auprès d’elle, mon dos s’offrant à son regard.

« Puisque tu aimes tant mes piercings, nettoies-les ! Si ça saigne, c’est normal, mais prière de ne pas m’en informer… »

Oh oui par pitié, chaque goutte de sang est une épreuve pour moi. Je lui tends le coton et la bouteille de désinfectant, m’apprêtant à souffrir le martyr.

Je souris devant ses gestes maladroits et le regarde achever son travail. Mon sourire s'agrandit quand il me dit :

-Voilà, toute propre, toute belle. Magnifique.

Je l'embrasse et le regarde enfiler son jean. Slip américain ? Ouh c'est désagréable ça ! Ca doit frotter il est inconscient ?! Il s'approche avec une bouteille d'alcool médical et du coton.

-Puisque tu aime tant mes piercings, nettoies-les ! Si ça saigne, c'est normal, mais prière de ne pas m'en informer...

Je souris puis lui rend le coton.

-T'étonne pas si ça saigne ! Tu utilise du coton ! Les fibres du coton ça s'accroche dans le piercing et ça tire s'infecte et saigne. Il faut utiliser une compresse ou à défaut un gant de toilette.

Je prends la serviette et prends juste le coin sur lequel je mets un peu d'alcool. Je commence à nettoyer les piercings avec application. Ce genre d'accessoires il faut s'en occuper avec le plus grand soin. J'embrasse son dos et sa nuque pendant mon travail.

-Ca fait pas mal ?

Ué ué ué. Barf, j’ai jamais eu de problèmes avec le coton. Qu’elle fasse donc comme elle veut, tout ce que je sais c’est que je peux m’attendre à quelques supplices. Elle me rends le coton, que j’amuse à réduire en morceaux, en l’étirant et l’effilochant. La prochaine fois, il utilisera autre chose. Ou pas. Je serre les dents, certains endroits sont extrêmement sensibles. Du fait qu’ils sont déjà infectés… je le sais bien, je devrais aller voir un dermato ou quelque chose comme ça, mais il me demanderait sûrement de les ôter et… je peux pas. Barh, sont piégés dans ma chair, et je refuse qu’on me charcute pour les ôter. J’ai déjà assez souffert quand on me les a fait, alors par pitié, on en les retire pas.

Elle embrasse mon dos, ma nuque, la douceur de ses lèvres contrastant avec l’acidité de l’alcool. Elle arrive au plus difficile. Juste sous les omoplates. Celui ci est, quand on regard bien, complètement dénaturé. Celui ci ne passe pas seulement sous un peu de peau, ce qui fait qu’il me fait souffrir.

« Wah… Evite celui là… S’il te plaît… »

Je me tords, me contorsionne et place une de mes mains sur lui pour éviter qu’elle ne le touche, lui en interdisant l’accès. Celui là souvent, je n’ai pas le courage de le faire. J’en ai trois infectés. Deux au bas du dos, et lui. Les deux autres ça va, à force de les nettoyer ils reviennent à la normale, mais celui-ci, pas touche. Je suis douillet, et alors.

Je souris puis ris à gorge déployée.

-Roh le gros bébé ! Allez viens voir par là !

Je le retourne et l'embrasse en attrappant ses mains pour les placer sur mes seins. Maintenant qu'il a les mains occupées j'en profite et passe doucement sur le piercing interdit.

-Si tu ne le nettoies pas tu risque de choper un cancer qui fera que tu seras obligé de te faire opérer !

Je le cajole après avoir fini mon oeuvre. Le plus dur est passé. Je passe mes mains dans son cou et l'embrasse tendrement. Je l'aime mon petit bosniaque à moi.

Elle rit et me traite de bébé. Oui, je suis un niafron, et alors ? Je fais une moue déplorante, n’osant rien dire, savant parfaitement ce que je risque. Puis hop, mes mains se retrouvent en quelques mouvements posés sur sa poitrine et ses lèvres collées aux miennes. Un sourire radieux, un regard malicieux, mes mains qui enserrent ses seins, puis une douleur malicieuse sur mon dos…

« Wawouuuuh ! »

Je me décolle d’elle, mais elle a eu le temps de passer dessus… Je la regarde, lui reprochant silencieusement ce qu’elle a fait alors qu’elle se justifie. Un cancer, j’en ai que faire. Quand on est douillet, on se doit de l’être jusqu’au bout. Si elle savait que depuis bien longtemps je ne fais plus les rappels de vaccin, elle me truciderai et me ramènerai à la vie juste pour me tuer encore, j’en suis sûr. Un sujet que je ne partagerai jamais avec elle, tiens. Ma santé abominable.

Puis elle vient me rechercher dans ses bras, elle la mère dont je suis le gosse qui n’aime pas que l’on désinfecte ses écorchures qu’il a fait en jouant… Toutefois je la prend dans mes bras, l’embrasse et garde mon regard dans le sien.

« Tu es traître. Par des manières sournoises tu fais ce que tu veux de moi. »

Un baiser, comme quoi je ne lui en veut pas, puis je repense à sa promesse… Dormir comme deux enfants…

« Eyh, tu te souviens que tu m’avais promis qu’on dormirait ensemble ? »

Sourire bonus rien que pour elle, tête penchée sur le côté, regard charmant. Elle m’a fait mal, alors j’ai le droit à un câlin, non ?

Je souris à sa première réaction. Je le serre contre moi et lui murmure en caressant son dos.

-Moi traitre ? Allons je l'ai fait que pour ton bien ! C'est parce que je t'aime ! ^^

Grand sourire, j'aime son air d'enfant. Il m'embrasse tendrement signe de pardon. Je l'aime mon bosniaque moi. Il me parle de la promesse de dormir ensemble. Je souris encore plus et le tire vers ma poitrine en l'allongeant. Là, tête posée sur ma poitrine. Je le caresse tendrement.

-Ta chambre ou la mienne ?

Pour mon bien parce qu’elle m’aime ! Trop de mots gentils dans la même phrase, je resserre encore plus l’étreinte de mes bras alors qu’elle fait de même. Je me retrouve donc tête contre sa poitrine, et j’y suis si bien que je ne peux être que satisfait. Puis ses mots me font doucement rêvasser. Sa chambre ou la mienne ? La mienne, sans hésitation. Au moins, je suis sûr d’avoir un lit à ma place. Mais je suis curieux de voir la sienne. Alors je me décide vite fait me retourne, fait semblant de réfléchir en me levant.

« Hum. Je ne sais pas. »

Temps d’arrêt. Je me plait à l’asticoter, prends bien mon temps. Je reprends mon portable, prends le temps de lire le message que ma mère m’a envoyé « Mon ange, rappelle moi vite ! » ainsi que le deuxième « Mon chéri, j’attends toujours ton appel ! » ainsi que le troisième « Stjepan, j’attends de tes nouvelles, ta sœur aussi. On pense fort à toi. ». Sourit face à son inquiétude alors qu’elle n’a pas à s’en faire. Je suis en charmante compagnie. Je me retourne vers Maria, danse sur un pied puis sur l’autre, avant de déclarer, sur un ton triomphant, la pointant du doigt.

« Dans la tienne ! Je passe juste chercher quelques affaires. »

Et étendre mon jean trempé par la flotte. Je ramasse tout mon bordel, puis la regarde.

« Tu m’accompagnes ? »

Je ris devant son incertitude puis lis par dessus son épaule les messages. J'embrasse sa nuque et son dos en souriant puis me lève et enfile mes dessous pour ensuite remettre mon uniforme. Je lui souris doucement en le regardant faire l'enfant pour m'annoncer qu'on irait dans ma chambre. Je suis heureuse de le voir ainsi.

-Rejoins-moi dans ma chambre j'ai un peu de rangement à faire avant que tu y entre. Et puis comme ça tu pourras appeller ta mère ! Elle s'inquiète !

Je lui souris d'un air rassurant et l'embrasse avant de lui murmurer.

-Chambre 7...Je t'attends là-haut.

Je sors de la salle de douche en remuant du cul pour le provoquer juste après avoir mordillé son oreille.

[>chambre 7>Invitation dans ma chambre]

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