Dossier médical
Nom & prénom- Zezelj Stjepan
Sexe- masculin
Âge- Trente deux ans
Traits physiques- Je ne suis pas beau. Enfin, je ne réponds pas aux canons de beauté établi. Tout d’abord, je suis trop grand, mais je me tiens droit et marche avec la souplesse d’un félin, ce qui fait passer ce défaut. On m’entend toujours approcher, du fait des bracelets à grelots que je porte à chaque poignet. Je les porte depuis tout petit, ma mère étant aveugle, le bruit lui permettait de savoir si j’étais là ou non. J’ai été bien élevé, cela se voit d’ailleurs dans mon maintien, mais aussi dans ma gestuelle, ma façon de parler. J’ai d’ailleurs une voix aux accents mélancolique, qui surprend par deux fois. Par le fait que l’on s’attend que, avec ma carrure, elle soit grave et rocailleuse alors qu’elle est douce et chantante et du fait du nombre de sentiments qu’elle transporte. Je suis fortement atrabilaire, et cela se ressent dans ma voix qui est toujours calme, traînante, voluptueuse. Quoi qu’il en soit, elle plaît beaucoup. Ce qui ne colle pas du tout avec mon physique de gros dur. Je ne l’ai pas voulu d’ailleurs. Sans être large d’épaule, on voit que je possède une grande force physique. J’ai des muscles bien formés dû aux nombreuses années de gymnastique et de boxe que j’ai pratiqué. Je suis quelqu’un de très sportif et j’ai essayé de nombreux sports, comme j’ai pratiqué de nombreux instruments. En particulier le clavecin et le violoncelle, ce qui me vaut de long doigts fins. Il me manque d’ailleurs une phalange à l’annuaire gauche mais cela ne m’a jamais empêché de jouer. C’est juste un peu plus difficile, c’est tout. Je porte deux bagues, toutes deux à la main gauche. Une en forme de crocodile sur le pouce et l’autre représentant un aigle sur l’index. Elles sont toutes deux en argent.
Le plus marquant, c’est mon visage. Je suis fortement métissé, ma mère venant des îles et mon père de bosnie. J’ai donc un teint fortement mat, et j’ai de nombreux grains de beauté sur tout mon corps. J’ai aussi une large tache de vin qui s’étend sur ma joue gauche et s’arrête sur le haut de mon dos. Elle ne se voit presque pas du fait de ma peau foncée, mais elle est tout de même présente… Mes yeux sont clairs et d’une étrange couleur. Un vert absinthe clair, lumineux. Un turquoise des plus transparent, sans aucune impureté, entouré de courts cils noirs et de fins sourcils. Ils sont assez petits, en forme d’amande mais ce n’est pas non plus une tare. J’ai un nez court et plat, des lèvres charnues sur une large bouche, tout cela implanté sur un visage aux joues creuses et au menton osseux. Ma coiffure change selon mes humeurs, mais ce qui est sûr c'est que j’aime teindre mes cheveux de couleurs flash ou étranges. Ces derniers sont normalement noir, épais mais doux et souples. Tout s’harmonise pourtant et je n’ai rien à me reprocher. Il y a plus beau, mais il y a aussi beaucoup plus laid. J’ai un charme toutefois qui attire, comme si j’étais un aimant et ceux qui m’entourent des bouts de ferraille. En même temps, j’ai une personnalité plaisante. J’arbore aussi de nombreux piercings, que ce soit aux oreilles, aux arcades sourcilières, dans le dos ou sur les lèvre ou la langue. Toutefois, je les mets rarement, sauf ceux tout le long de la colonne vertébrale et sur la langue.
Taille- Deux mètres dix sept
Poids- Hum… Aux alentours des cent vingt kilos…
Handicap ou maladie physique- //
Autres- //
Dossier psychologique
Qualités- Je suis bon vivant, et je ne me refuse rien, que ce soit les plaisirs de la chair ou de l’esprit. Cultivé, beau parleur, je sais séduire même si cela en irrite plus d’un. Je ne cherche pas toutefois à multiplier les conquêtes. Je respecte tout le monde, et les femmes sont des êtres humains. Je n’aime d’ailleurs pas non plus que l’on me prenne pour un objet, alors je ne le fais avec personne. J’ai un caractère droit, c‘est certain. Cela coupe avec mon physique de brute épaisse. Toutefois il m’arrive aussi d’avoir des bas, et c’est même souvent le cas. J’ai une personnalité changeante, qui du rieur devient exécrable. Sans être pour autant pacifiste, je n’aime pas me battre que ce soit avec des coups ou avec des mots. Toutefois, allez savoir comment, j’attire les embrouilles. Sûrement un mauvais sens de la répartie qui agace.
Défauts- Je ne suis pas facile à vivre. Maniaque, il faut que tout soit rangé, trié, bien placé. C’est une horreur pour moi et les autres. Je fais aussi souvent des insomnies, ce qui me rend facilement irritable, vu le manque de sommeil que j’accumule. J’ai l’insulte facile ainsi que la main légère, bien que je m’en veuille après. Il faut aussi compter avec ma sensibilité émotive, qui me vaut mes nombreuses dépressions. Il faut faire attention où on met les pieds avec moi, car en plus de vite m’énerver, je peut tout aussi bien me vexer et m’enfermer dans une coquille de malheurs. J’essaye pourtant de rester le plus souvent joyeux et non pas antipathique. Mieux vaut être ouvert que fermé, mais c’est difficile à faire.
Aime- Recevoir du courrier, même si ce n’est que des factures. Que tout soit en ordre. J’aime bien aussi prendre des douches bien chaudes. L’eau qui coule sur mon corps, j’aime beaucoup, tout comme fumer. Fumer quoi? N'importe quoi, tant que cela passe dans mes naseaux, poumons et que cela ressorte par ma bouche en une fumée lourde...
N'aime pas- Le fait que je sois imberbe et que je n’aie pas un poil sur le torse. J’ai parfois l’impression d’être un adolescent. Je n’aime pas non plus que l’on me fasse des réflexions sur ma tendance à être maniaque… Je m'évanouis aussi dès que je vois... C'est gênant. Le sang me dégoute, pourtant j'imagien qu'il y en a plein par ici. J'ai du mal à rester sur mes deux pattes quand j'en vois de trop près.
Comportement avec les gens- Gentil en apparence. Intérieurement, il faut savoir gagner ma confiance pour que je puisse aimer en retour. Bien sûr, je ne hais personne sans raison et aussi je suis ouvert. Je suis sociable va t-on dire.
Valeurs- Marche droit.
Tics- Rien de spécial dans la gestuelle…
Handicap mental- Maniaque, je ne l’ai pas assez répété ?
Passé- Mon passé n’a rien de fabuleux. Je suis né dans une famille ni riche, ni pauvre. Je ne suis pas né gentil ni méchant. Ce sont les autres qui m’ont modelé selon leurs envies. Au foot, on ne me passait jamais la balle. Tant mieux, cela m’entraînait à courir après le vent. Je ne sais pas pourquoi, je me suis toujours senti seul, tout est silencieux chez moi. Mon appartement, mon portable. Le cimetière ou je reposerai sera certainement silencieux. Cela vient peut être du fait que je suis moi même silencieux tiens. Je ne dis jamais rien, ne faisant part de mes malheurs à personne. Peut être est-ce toute cette rancœur enfouie en moi qui me rend aussi hargneux par moment. Qu’importe.
J’ai grandi comme tout enfant, mais en n’allant pas droit. Je me prenais des coups et en donnais, ce qui m’a valu rapidement un nez plat du fait qu’un beau jour, il s’est cassé. Et il s’est cassé souvent, tiens. J’ai apprit que si je dois placer une femme sur un piédestal, c’est pour mieux l’en pousser pour qu’elle se fasse mal. D’ailleurs elles m’ont bien fait souffrir. Tout cela a débuté à l’adolescence, évidemment. Un rendez vous devant le gymnase, une bande de connes hilares de me voir vraiment débarquer. Après on s’étonne que je n’hésite pas à les frapper. Mes parents, effarés de me voir ainsi disjoncter plus je grandissais m’ont envoyé à l’école militaire. La discipline me ferait du bien… J’en suis ressorti à vingt et un ans. A vingt et un ans, mes parents étaient tout deux morts. Accident de bagnole. Et vlan, à la morgue. Au moins j’ai eu la chance de voir à quoi ressemblais des cadavres c’est moi qui suis allé les identifier là bas. Ils n’étaient pas couverts de sang et broyés, comme dans les films à gros budget. Ils étaient clean, yeux clos. Presque souriant. Si ils m’avaient craché à la gueule je ne m’en serais pas étonné. Le peu de pécule que j’avais s’évapora bien vite.
A vingt quatre ans, je me jugeais trop jeune pour dormir dans un train. Ou une cage d’escalier. Même un squatt n’était pas assez bien. Endurci par la vie militaire, j’étais habitué à faire des pompes sous la pluie, à me battre pour m’imposer, à hurler, mais je ne connaissais rien du monde extérieur. J’ai en tout cas perfectionné mon style de combat et je suis à présent capable de foutre une bonne raclée à presque tous. Comment je m’en suis sorti ? Grâce à ma sœur. Elle a eu pitié de moi et s’est occupée de la loque que j’étais. Je me souviens qu’au début, je n’arrivais pas à dormir dans un lit tant j’étais habitué au sol dur et froid et que je vomissais car mon estomac n’acceptait rien d’autre que de l’alcool.
Son mec était flic, c’est grâce à lui que je suis rentré chez eux. J’étais un bon gars en apparence, aussi je suis passé facilement de la rue aux gardiens de la paix. Je quittais l’appartement de ma sœur, prenant ainsi l’indépendance que je n’avais jamais prise. Si mon métier de flic était un boulot honorable, moi je l’encrassais bien ! Profitant de mon pouvoir et de ma stature imposante, j’intimidais mes collègues, mon patron et quand j’allais embêter les dillers, je prélevai pour ma consommation personnelle ce que je leur confisquai. Pas très net tout ça. Je finis par me faire détester de partout, mais personne n’osait s’attaquer à moi. Mon chef était bien trop mou pour dire quoi que ce soit. D’ailleurs il avait un joli brin de fille. Une midinette aux longues jambes et aux seins bien ronds. J’aime la féminité. Les talons hauts, le rouge à lèvre.
Un jour j’ai profité que je sache grimper et sauter partout pour passer par la fenêtre de sa chambre. Elle me connaissais bien, puisque presque tous les jours elle passait voir son père au boulot. Puis les paroles banales se sont changées en baisers au fil du temps. Toutefois elle savait que son père ne m’aimait pas et donc se cachait à ses yeux quand elle était avec moi. Le gars mauvais genre, ça attire. Enchanté de me voir débarquer ainsi à l’improviste, le lit ne mit pas longtemps à être mit à profit. Je l’aimais cette nana, et peut être que je l’aime encore. Mais c’est si flou l’amour. Ca vient et ça repart. Tout c’est stoppé quand, alors que je fumais à la fenêtre de sa chambre, je voit son père rentrer. On a pas vu les heures filées. Il me voit, je vois malgré la distance sa grosse tête devenir cramoisie. Je n’ai même pas essayé de fuir. Je me suis assis, j’ai mit ma tête entre mes mains alors que la demoiselle a passé ses longs bras autour de moi pour me redonner courage. J’avais fait une gourde monumentale en me faisant prendre.
Il a débarqué, puis n’a rien dit. Je n’ai pas osé le regarder dans les yeux. Il a dit à sa fille de filer, ce qu’elle a fait en me jetant un regard. Le dernier. Son père lui dit d’aller passer la nuit chez une amie, ce qu’elle fit sans broncher. Puis a peine la porte claqua derrière elle que vlan, sa main dans ma gueule. Je n’ai rien dit. Je me suis contenté de tomber par terre et de me protéger comme je pouvais. Pourquoi je n’ai pas cogné moi non plus ? Par amour pour sa fille tiens. Je savais que si je me mettais moi aussi à taper, s’en serait fini. Deux heures plus tard, il m’a tendu une bouteille de whisky et s’en est allé dans une autre pièce. J’ai tout sifflé, je me suis endormi couvert de mon sang. J’avais trop mal pour me relever. Rien de cassé à part le nez.
Le matin il me porta jusqu’à la baignoire et me fit plonger dans l’eau froide. Ce fut un réveil tout en douceur. Et d’une voix pleine de haine, il m’annonça que j’étais muté à Sadismus. Il a fallu que je me nettoie plusieurs fois les oreilles pour être sûr que j’avais bien entendu. Pendant que j’agonisais, la gueule pleine de sang et le ventre rempli d’alcool, quelques billets avaient changés de propriétaires. Quelques magouilles et me voilà envoyé là ou aucun garde n’a envie d’être ! Il sors de la salle de bain, peu fier de lui. Je quitte l’appartement quelque temps après lui, fais mes valises et accepte mon sort. Ma mésaventure a du déjà faire le tour du commissariat et des clampins du trottoir. Accepter la honte ou partir encore fier ? Partir encore fier.
Autres- //
Dossier d'emploi
Matricule- 0400
Rôle dans la prison- garde
Chambre no- 6
Rang- garde enchaîné
Armes- Un petit couteau. Je pense que c’est suffisant, et il serait trop risqué de se balader avec une arme à feu par ici.
Personnage sur l'avatar (pour le recensement)- … Euh…[center]
Mer 2 Jan - 19:09