Ah, mais il me dit quelque chose [ PV Erain Soddyn]

Ah, je me sens seule… Oui j’ai l’habitude d’être seule quand on pratique le métier de tueur, on est seul, mais on peut s’aventurer à parler avec des gens sympas et normaux. Ici, il n’y a que des nécrophiles, des cannibales, des fous qui tuent sans raisons, ils me font pitiés et ne sont pas capables de tenir une conversation sensée plus de 2 minutes. Je vis entre quatre murs, pour lesquels cela ne prends pas plus de 30 minutes en faire le tour, avec près de 150 autres êtres humains, si je peux me permettre, et aucun d’entre eux n’a le QI assez élevé pour m’accorder une conversation chaleureuse et ordonnée.

Allez, assez de pensées noires, direction la salle à manger. Depuis les quelques semaines que suis ici, je n’ai encore jamais apprécié l’odeur de la nourriture qui est cuisiné en ces lieux. C’est à ce demander s’il ne vont pas la chercher directement dans les poubelles, je dois avoir facilement perdue une dizaines de livres depuis mon arrivé.

Il y a quelques personnes dans la pièce, mais ce n’est pas l’heure de pointe, je déteste venir ici, quand il y a trop de monde, en fait je déteste me trouver là où il y a trop de monde, dans cette prison, puisque c’est très utile une foule pour se cacher, bon ok c’est assez là, tu ne vois pas que tu commence à te parler toute seule. Cette prison est en train de me rendre complètement folle.

Je me dirige vers le comptoir de service, la bouffe me semble infecte. Même en Afrique, la nourriture est mieux qu’ici, allons bon, je fini par prendre un muffin qui ne me semble pas empoisonné, un jus d’orange et un pomme. Je me retourne et regarde les tables, en fait je regarde plutôt qui est assis où. Mon regard s’arrête sur un jeune homme, pas vraiment plus jeune que moi, enfin oui, quelques années de moins. Son visage me dit quelque chose…On dirait truc, chose là….Ah je me souviens plus de son nom, mais j,ai vu sa face dans le journal de la semaine passée, je me souviens qu’il s’est déjà évadé de prison, en tout cas, je me souviens que ce n’est ni un cannibale, ni un fou. Je m’approche de lui et m’assoit juste à ses côtés sans même lui demandé sa permission, puis même s’il m’avait dit non qu’est-ce que cela aurait changer? Bon ok ça va cesse de te parler, tu es ridicule.

"Alors c’est toi, le gars qui s’est évadé de la prison, il y a quelque temps?"

Tout en prenant une bouchée dans mon muffin aux fruits des champs et en replaçant une mèches de cheveux derrière mon oreille, je continuais :

"Dit, tu vas essayer de sortir d’ici aussi? Ou tu as eu ta leçon?"

Pas mal, vraiment surprenant, au moins je sais que ce n’est pas un de ces imbéciles qui ne comprennent pas encore qu’ici, la première règle à apprendre et à suivre c’est ‘N’avoir confiance en personne et douter de tous’. Heureuse de voir qu’il le sait, peu importe s’il veut vraiment s’évader ou non, que sa réponse soit véridique ou non, même si j’ai l’impression d’un mensonge, puisque pour sortir d’ici, il faut des pions…Des pions non pas trop sots mais un peu intrépide et en voilà justement un, selon moi.

Je fini mon muffin en buvant mon jus d’orange, sans réellement lâchés mon tout nouveau ‘‘copain’’.

" Désolé, mais je pense que j'ai eu mon compte... "

"Bon et bien, c’est pas très grave, je verrai avec quelqu’un d’autre, j’avoue que ce ne doit pas être facile…."

Je me tais puisqu’un gardien matraque en main vient tout juste de passé près de nous, je fais rouler un peu ma pomme sur la table entre mes mains. Puis recommence d’un ton plus distant mais quand même amical, du moins qui a l’air amical:

"C’est quoi ton nom déjà? Désolée, je n’ai malheureusement pas la mémoire des noms, sauf si tu ne tiens bien sur à ne pas me parler, et je comprendrais.
Et puis pourquoi tu es ici? Sans doute pas pour t’être seulement évader d’une autre petite prison? Tu as tué? Eehh, attend non, non,…."

Je le regarde bien, il n’a pas l’air d’un tueur loin de là. La seule chose qu’il doit être capable de tuer c’est des lapins, et encore ce n’est pas gagné. Cette réflexion me fait légèrement sourire, je suis beaucoup plus expressive depuis que je suis ici, on dirait que je n’ai plus autant besoin de me caché.

"Je sais, tu dois avoir volé une grosse somme d’argent? C’est bien ça, en?"

S’il c’est déjà échapper d’un prison, je vais avoir besoin de son aide, moi c’est ma première prison et disons que j’ai pas piocher sur la plus facile à laisser derrière soi.

"Bon et bien, c’est pas très grave, je verrai avec quelqu’un d’autre, j’avoue que ce ne doit pas être facile…."

Cette phrase veut dire qu'elle a besoin de pions pour s'évader, car d'après ce qu'elle dit elle veut s'évader.

Après quelques instants de silence, dûs à la présence un gardien, elle me demande mon nom. Je lui répond :

" Erain Soddyn. "

Elle me demande ensuite ce que j'ai fait pour atterir ici, et je lui dis :

" Détrompe-toi. J'ai en effet braqué une banque, mais j'ai aussi tué un policier. "

La fin était un mensonge. C'était ma femme qui avait tué ce policier. Mais j'avais choisi de porter le chapeau. Je me met ensuite à réfléchir. Comment, sans me faire repérer, j'allais réunir les objets qu'il me faut pour l'évasion ? Je ne connais pas assez la prison pour m'en occuper. N'ayant plus faim (ou plutôt guère envie de continuer à manger ce qui est sur mon plateau), je me lève et le vide, puis je reviens à ma place. Apparemment elle désire s'évader, elle a besoin de moi, il se peut que j'ai besoin d'elle aussi. Je dois savoir si je peux lui faire confiance.

Et j'ai un plan pour le savoir. Le soir de mon arrivée, je suis allé aux douches, et j'ai taillé dans du savon la forme d'un couteau. Puis je l'ai teint, pour en faire une véritable copie. Je fais alors tomber ce faux-couteau de ma poche, prétextant une maladresse. Je le ramasse vite et le remet dans ma poche l'air embarrassé. Les armes sont interdites, les prisonniers le savent tout aussi bien que les gardiens. Si elle me dénonce c'est que je ne peux pas lui faire confiance, dans le cas contraire c'est que je peux.

" Erain Soddyn. "

Soddyn!?!?, ce nom me dit quelque chose, autre que ce jeune homme dans le journal. Je cherche, je cherche, non je sais plus, peut-être une victime d’il y a longtemps, et après qu’est-ce que ça change.

" Détrompe-toi. J'ai en effet braqué une banque, mais j'ai aussi tué un policier. "

"Seulement un? Ah, d’accord."

Je croque à belle dents dans ma pomme, en regardant je cher Erain ce lever. Ah, il est déjà écoeuré de moi, que c’est dommage, bah non pour qui tu me prends j’en ai rien à foutre. Oui, je vais partir mais pas tout suite, pas avant un bon moment, pas avant d’avoir en mémoire la prison et tout ce qu’elle contient.

Assise seule à ma table, je balaie du regarde les détenus qui se trouve dans la pièces, aucuns d’entre eux ne semble nous porter une réel attention, merveilleux parce que je n’aime pas vraiment attirer les regards sur ma personne.

Plusieurs personnes pensent que je volais et que je tuais seulement pour avoir mon nom dans les journaux et devenir la plus grande criminelle du monde, mais j’en ai rien à foutre de la célébrité, à quoi ça sert une fois morte que les autres se souviennent de vous. Bon ça recommence, je me parle à moi-même dans ma tête pour me convainque que je ne suis celle que je suis…mouais, bon ah tiens il est revenu. Erain est revenu s’asseoir à côté de moi.

"Alors Erain, c’est bien ça? Pourquoi tu as cambriolé une banque?"

Il échappe quelque chose sur le sol, une couteau, peut-être pas un vrai, j’en sais rien je n’ai pas vraiment eu le temps de bien voir. Je le regarde ramasser son ‘arme’, puis je relève mon regard pour le planter directement dans ses yeux. Je n’affiche aucune émotion contrairement à quelques secondes au par avant où j'affichais un faux sourire et le fixe sans bronché d’un poil, je ne parle pas, mais il doit bien comprendre que je l’ai vu et que c’est dangereux.

Après plusieurs minutes de lourd silence pour accentuer la gravité de la situation, mon visage laisse de côté son attitude de marbre sévère, que j’avais l’habitude d’arborer lorsque je vivais libre, pour une expression un peu plus sympathique. Je l’avais bien dit, non en fait je l’avais plutôt pensé que ce gars était malin, je doute qu’il est fait ça sans arrières pensées bonnes ou mauvaises. Cela confirme ma première impression; ce gars est un être intelligent et rusé, mais il ne sait pas encore avec qui il fait affaire. Poussons la conversation plus loin, je ne le dénoncerais pas...pas pour le moment, qu'est-ce que vous voulez je suis comme ça:

"Ah oui, euh… de quelle prison au juste tu t’es évadé? C’est seulement à titre d’information…"

Le test a montré qu'elle est fiable, du moins pour l'instant. J'aimerais pousser le test plus loin mais je préfère m'arrêter là. Mais maintenant qu'elle m'a parlé, je suis pratiquement sûr de la connaître. Si c'est le cas, elle me sera utile. Elle me pose alors cette question.

"Ah oui, euh… de quelle prison au juste tu t’es évadé? C’est seulement à titre d’information…"

A laquelle je répond :

" Si tu veux le savoir, va sur Internet, Lauryka. "

Je marque une pause. Elle ne m'a pas encore dit son nom, mais je le connais. Je suis certain que c'est elle maintenant. Je rajoute :

" Lauryka Nox. Tu es sûrement étonnée de voir que je connais ton nom. Détournements de fond, commerce d'armes, meurtres... Mais ce qui m'intéresse, c'est de savoir s'il te reste assez d'argent pour faire disparaître des évadés... "

Je ne suis pas encore sûr de si elle veut s'évader ou pas, mais elle en a tout l'air, pourquoi me poserait-elle ses questions sinon ? Je dois quand même me méfier, elle ne donne pas l'impression d'être comme les autres prisonniers.
Je tourne encore une fois la tête vers la fenêtre, à travers laquelle le mur d'enceinte est visible. Mon plan était peut-être exagéré. A partir du moment où je serai dans la cours, cela devrait aller. Mais il fallait trouver comment sortir. Comment ne pas retourner dans ma cellule sans me faire remarquer, après une promenade par exemple. Comment réunir les objets dont j'aurai besoin. Tous ces dilemnes méritent réflexion. Tout d'abord il me faut un briquet. C'est la base de mon plan. Pas une allumette, un briquet. J'ai étudié un peu la mécanique, cela me sera utile. Je demande alors :

" Tu ne connais pas quelqu'un qui pourrait... faire quelques courses pour moi, par hasard ? "

" Si tu veux le savoir, va sur Internet, Lauryka. "

Je le fixe alors drôlement semblant hésité entre éclater de rire et le poignarder sur le champs, je ne suis pas frustrée qu’il ne veux pas me répondre et qu’il veut que je déguerpi, non, ce qui m’intrigue c’est le Lauryka, à la fin de sa phrase. J’étais sur le point de me lever pour quitter ma place vu que je savais déjà un gros morceau de ce que j’étais venu chercher, mais là faut qu’il m’éclaircies, mais avant que je n’ai pu parler;

" Lauryka Nox. Tu es sûrement étonnée de voir que je connais ton nom. Détournements de fond, commerce d'armes, meurtres... Mais ce qui m'intéresse, c'est de savoir s'il te reste assez d'argent pour faire disparaître des évadés... "

Quelle carte vais-je jouer? Il s’est informé avant, mais comment? Qui aurait le bras assez long pour obtenir ces informations. Je travaillais toujours sous le couvert de l’anonymat ou j’utilisais un pseudonyme lorsque cela était demandé. Aucun de mes passeports, aucun des 30 que j’ai, ne possèdent le même nom, il m’arrive de me demandé quel est mon réel nom. Mais qu’est-ce qu’un nom après tout? Ce n’est rien puisqu’on peut le changer.

Cependant nom ou pas, il le connaît, seulement le nom cela ne m’aurait pas inquiété, mais il est sait beaucoup plus, il en sait même trop. Même mon procès n’a pas vraiment été étaler dans les médias pour deux raisons : un, j’avais quelques contacts dans ce domaine qui pour quelques milles on fermé les yeux et leur grande gueule et, deux, Si vous viendriez de vous faire prendre quelques milliards par une parfaite petite inconnue, est-ce que vous seriez fier de le montrer? Non, les gouvernements se sont entendus, surtout vu que je n’ai pas vraiment de famille qui peux les dénoncées, pour me juger coupable et me balancer ici. Voilà qui revient à une nouvelle question crutiale; qui est ce Erain Soddyn?
Je n’ai pas encore ouvert la bouche, mes pensée filent à cent milles à l’heure dans ma tête. Je souris et me met à rire.

"Je ne suis pas Lauryka, parce que Lauryka ce n’est personne, ce n’est qu’un nom. Puis de l’argent y’en a pu, pu rien désolé mec, mais tu en aura pas."

Faux, totalement faux. Je suis riche, riche au as, plus riche que bien des grands hommes qui ont leur compagnie. J’ai assez d’argent pour soudoyer tous les gardiens de cette prison, sans doute même assez d’argent pour acheter cette établissement. Mais je ne suis pas folle, j’ai mes raisons de garder cet argent, de ne pas en faire allusion à qui que ce soit, même j’ai été jugé comme une personne en faillite, vive la justice.

Il regarde vers la fenêtre du fond puis demande :

" Tu ne connais pas quelqu'un qui pourrait... faire quelques courses pour moi, par hasard ? "

"Avant que je réponds à ta question répond à la mienne, tu l’as complètement ignorer je te ferais remarquer, alors dit moi, pourquoi un gars comme toi, sans problème psychologique grave, peut décider de cambrioler une banque?"

"Je ne suis pas Lauryka, parce que Lauryka ce n’est personne, ce n’est qu’un nom. Puis de l’argent y’en a pu, pu rien désolé mec, mais tu en aura pas."

Cette fois c'est moi qui la fixe. Plus d'argent ? Non, c'est impossible... Mes recherches m'avaient affirmées qu'elle avait des tas d'argent. Elle ment, c'est obligé. J'ai besoin d'argent pour disparaître, et de toute façon il faudra bien qu'elle mette quelque chose sur la table si elle veut s'évader aussi. Je répond alors, par le même style de réponse qu'elle m'avait donnée plus tôt :

" Bon, eh bien, tant pis. Je trouverai quelqu'un d'autre. "

Tout dépend de cet argent, si on sort pour n'avoir aucun moyen de disparaître autant ne pas sortir. Mais je dois sortir. Ma fille n'attendra pas éternellement. Et mon frère... Il lui est arrivé quelque chose, c'est certain... Je dois sortir, par tous les moyens possibles. Je lui demande ensuite si elle connaît quelqu'un qui pourrait faire une course pour moi, elle me répond :

"Avant que je réponds à ta question répond à la mienne, tu l’as complètement ignorer je te ferais remarquer, alors dit moi, pourquoi un gars comme toi, sans problème psychologique grave, peut décider de cambrioler une banque?"

Elle na va pas lacher, elle veut vraiment savoir. Je lui répond alors simplement :

" J'avais besoin d'argent. "

Je demande alors encore une fois :

" Connais-tu quelqu'un qui pourrait fournir quelques objets ? "

" Bon, eh bien, tant pis. Je trouverai quelqu'un d'autre. "

Ouais, ouais, on n’en reparlera dans peu temps. Tu essaieras de trouver quelqu’un autre qui voudras te donner de l’argent ici. Je veux savoir comment il me connaît, comment il a fait pour savoir tout ça sur mon cas. Je vais devoir le surveiller, maintenant, il peut être un allié utile mais aussi un ennemi redoutable. S’il sait tout ça sur mon passé, il n’a pas cru mon bluff c’est certain, à moins que ce ne soit un parfait imbécile, ce qui n’est pas le cas.

Je suis prêtre à débourser pour nous faire disparaître de la surface de la terre, mais on fera à ma manière et comme je le voudrais. Lui, moi, personne d’autre. Dans peu de temps nous en reparlerons de cette question d’argent.

" J'avais besoin d'argent. "

"Non! Pour vrai! Jamais je n’y aurais pensé toute seule. Tu es un vrai géni d’avoir pensé à cambrioler un banque pour avoir de l’argent. "

Et voilà mon ironie qui ressort, j’ai presque l’impression de le traiter comme un enfant. C’est pas bien de mentir, tu ne le savais pas. Mais qu’est-ce qu’il y a dans un banque? DE L’ARGENT! Bah oui, quel con.

Bon aller, pour me calmer, le fait qu’il me prend pour une pauvre idiote sortie de nulle part, bon aller une petite cigarette, je sort le paquet de mes poches et après m’en avoir sortir une, je le ressert. Puis je cherche mes allumettes, voyons, où sont-elles? Ah oui c’est vrai, elles ont pris l’humidité, et puis fichu le feu. Cependant, grâce à mes diverses talents, j’ai réussi à obtenir un briquet d’un gardien assez sympathique. Je sort le briquet de mon soulier et allume ma cigarette, puis le ressert.

" Connais-tu quelqu'un qui pourrait fournir quelques objets ? "

Je regarde ce cher Errain.

"Et non, désolé je ne connais personne qui serait capable de t’aider. "

Pour l'instant on peut dire que c'est un échec. Elle ne veut pas fournir l'argent, ce qui est un point capital pour l'évasion. Sans argent, pas d'évasion. Pas d'évasion, pas question de retrouver ma fille, ni ma femme. Il n'en est pas question, il faut sortir, je dois sortir.

"Non! Pour vrai! Jamais je n’y aurais pensé toute seule. Tu es un vrai géni d’avoir pensé à cambrioler un banque pour avoir de l’argent. "

Je fronce des sourcils, pourquoi est-ce que je lui aurais dit pour quelle raison j'avais cambriolé une banque ? Je n'ai rien à dire, à personne... Mais si je ne répond pas franchement, elle ne coopèrera sûrement pas. Je décide alors d'être honnête, l'honnêteté est une carte à jouer, une carte que je n'ai pas encore mis sur la table, une carte qui pourrait pourtant faire avancer le jeu.

" Pour tout te dire, je ne roulais pas sur l'or et je devais financer une opération... Ma fille... "

Je tremble presque en disant ceci. Je retiens les larmes, je n'aurais jamais dû tomber ici. Je devrais être avec ma famille, être en train de les cajoler, de les serrer contre moi, de leur dire à quel point je les aime... Mais non, je suis là, en train de manger la nourriture immonde, et d'essayer de trouver des objets pour m'évader.

Puis elle sort un briquet et s'allume une cigarette. Je le fixe, je fixe cet objet, ce briquet, qui est nécessaire à l'évasion. Elle ne le sait pas encore mais ce briquet est la clé de la sortie. Comme si elle savait que cet objet est essentiel, elle s'allume une cigarette comme ça. J'ai deux solutions : soit je me jette dessus et je prend l'objet, soit je gagne la confiance de Lauryka. Bien sûr la deuxième solution est nécessaire si je veux compter sur son argent. C'est alors que je dis :

" Ton briquet... Si tu veux t'évader, il m'est nécessaire... "

[Désolé du retard, en plus c'est court. Excuse-moi.]

" Pour tout te dire, je ne roulais pas sur l'or et je devais financer une opération... Ma fille... "

"Tu n’as écouter assez de films ou quoi? Il y a trop peu de monde qui réussisse un vole dans une banque sans ce faire coincer pour plusieurs années de tôle. Il t’aurait été bien plus facile d’emprunter à ta banque en question et déclaré faillite juste après. Mais bon ce n’est pas de mes affaires et de toute façon c’est du passé. "

Je n’en reviens pas, cambrioler une banque quelle idée…stupide. C’est impossible de sans sortir indemne si on entre par la porte et que l’on va au comptoir. Pour réussir faut passer par les grand patron, et encore c’est pas gagné. En fait ma méthode ne doit pas être vraiment meilleure puisque je suis assise juste à côté de lui. Je ne suis pas fâchée d’être ici, moi. Même que c’est ce qui pouvait m’arriver de mieux, t,en que je suis ici, ne me cherche pas, il me croit acquise et vont m’oublier.

" Ton briquet... Si tu veux t'évader, il m'est nécessaire... "

"Ah tiens!? Il me semblait que en avait eu assez. Je ne te reproche rien, il n’y personne ici, d’honnête. Sauf que je ne te donnerai pas mon briquet comme ça. Ça m’a coûté très cher pour l’avoir. "

Je jette un coup d’œil autour pour être certaine qu’il n’y a pas d’oreilles indiscrètes qui se risqueraient à écouter.

"Je ne suis pas sotte, et je doute que tu le sois toi aussi. Avant de faire quoi que ce soit, je veux des explications détaillées de ton plan Rambo. On ne sort pas d’ici sur un coup de tête et bien que mon briquet pourrait t’être utile, j’y tien beaucoup donc il va te falloir être convainquant si tu veux ma coopération…"

Je me tais puisque deux gardiens passent près de nous. Je fini ma cigarette et la jette sur le sol, puis je l’écrase avec mon pied.

"Il est possible de sortir d’ici et de ne pas y revenir, mais il va falloir, que l’on travail ensemble. Tu as de l’expérience, et j’ai les outils. Je suis certaine que l’on peut réussir."

Puis je me lève de ma place, en souriant et comme je m’apprêtais à partir, je me retourne et me penche près de lui.

"On ne sortira pas tout suite, il va falloir attendre, j’espère que tu n’es pas pressé de quitter cet endroit?"

" J'avais réussi figure-toi... "

J’applaudis en silence pour plaisanter.

"Bravo, vraiment, je suis heureuse de faire la connaissance d’une telle légende. Ça ne doit pas être facile, je devrais essayer un jour, ouais… "

La fin était pour moi-même, même si cela était sortit tout haut.

"Mais dit tu as réussit ton vol avec succès pourquoi ils t’ont mis en tôle?"

" Quand tu seras sortie tu auras tous les briquets que tu voudras. "

"Peut-être bien, même que certainement que cela est vrai, mais pour ça il faut sortir. Réussir à sortir et à rester à l’extérieur. Et d’ici à ce qu’on sorte, je suis désolée mais je garde mon briquet précieusement sur moi."

" Moins t'en sais, mieux ça vaudrait. Tu sais que j'ai besoin de ton argent, alors pourquoi voudrais-tu que je trahisse ta confiance ? "

Je me rassoit rapidement très près de lui pour éviter de parler fort et pour être bien certaine qu’il me comprenne bien.

"Écoute moi bien bozo. Je sais pas où tu as eu toute ces informations sur mon cas, mais tu ne fera pas chanter avec mon argent. Si je veux investir dans ton plan je le ferais, mais pour cela, il me faut le connaître en long et en large, alors tu as le choix, la balle est dans ton camp soit tu me dit ce que c’est ton plan, soit tu te trouve un autre commanditaire, choisit bien tes mots. Ce n’est pas une question de confiance, ça la confiance c’est quelque chose pour les idiots croit moi, ne croit jamais personne et surtout ne pense pas que je te fais confiance et que j’an attends de ta part. "

Je me tasse un peu de lui, reprenant presque la même place que j’avais lorsque je m’étais assise la première fois. Puis je jette un regard circulaire mais discret, puis je reprends d’une vois plus ordinaire et surtout moins agressive;

"Je ne te demande pas une réponse tout de suite, prend le temps d’y penser, de finaliser ton plan, de toute façon on n’est pas pressé de sortir d’ici. Il n’y a rien qui presse, il faut le temps faire son œuvre avant d’agir. Quand tu sauras ce que tu as à savoir tu me feras signe, j’attendrai ta réponse. "

"Mais dit tu as réussit ton vol avec succès pourquoi ils t’ont mis en tôle?"

" Ca ce sont mes affaires... "

Ensuite, elle me dit que pour avoir sa coopération - qui est indispensable, et elle doit au moins commencer à le savoir- elle veut que je lui dise tout ce que j'ai prévu pour sortir. Je suis lui dire au moins la partie du plan qui concerne le briquet, de toute façon, elle veut sortir, et elle a besoin de moi, même si elle ne le laisse pas paraître.

" Eh bien... commençais-je en parlant beaucoup plus bas que précédemment, j'ai besoin de ton briquet pour faire sauter le mur... L'explosion servira de diversion pour que nous, nous évadons à l'opposé... Je ne t'en dis pas plus sur le moment, car tu n'as pas besoin de savoir le reste... Alors si tu veux, donne-moi ce briquet, je t'expliquerai au fur et à mesure que le plan avancera, je dois d'abord parler à mon compagnon de cellule qui sait, m'a-t-on rapporté, falsifier n'importe quel document, ce qui nous sera utile pour avoir des faux papiers... "


Je n'en dis pas plus, mais je la tiendrai au courant du plan au fur et à mesure qu'il avancera, et tout d'abord il me faudrait des vêtements de gardien, et de quoi bricoler le briquet que je lui demande de me donner...

" Ca ce sont mes affaires... "

"Très bien, garde ça pour toi, après tout qui suis-je pour poser tant de questions au grand Erain?"

Encore de l’ironie, je ne m’en débarrasserai donc jamais, ce n’est pas grave parce que en fais c’est amusant. Enfin il se décide d’ouvrir un peu son jeu, je le comprends d’être aussi prudent, mais bon. Je m’approche un peu de lui puisqu, il vient de baisser d’un cran son son;

" Eh bien... j'ai besoin de ton briquet pour faire sauter le mur... L'explosion servira de diversion pour que nous, nous évadions à l'opposé... Je ne t'en dis pas plus sur le moment, car tu n'as pas besoin de savoir le reste... Alors si tu veux, donne-moi ce briquet, je t'expliquerai au fur et à mesure que le plan avancera, je dois d'abord parler à mon compagnon de cellule qui sait, m'a-t-on rapporté, falsifier n'importe quel document, ce qui nous sera utile pour avoir des faux papiers... "

Après un léger moment de silence durant lequel je glisse ma main dans ma cachette à briquet, je reprends;

"Tu es fou. Faire exploser les murs de Sadismus, tu es crazy! Et tu penses que je vais embarquer dans ton délire? Jamais tu ne sortiras d’ici en faisant exploser un mur même comme diversion. Et en plus ton colloque est au courant, tu as embarqué combien de monde dans cette idée? Une dizaine? Si jamais tu réussis, je te lève mon chapeau, mais on n’est pas du tout sur la même longueur d’onde, je doute que l’on soit fait pour réellement s’entendre. "

Je me lève, quel enfant! Il se croit dans un jeu vidéo ou quoi? Ici, c’est la vrai vie, pas un écran de télévision, loin de là, non mais faire sauter le mur. Jamais, je vais sortir d’ici d’une façon bien plus douce et moins attirante pour les médias…

"Bonne route mon grand et à plus, en dehors de ses murs. "

Je me mets en marche pour quitter la salle, sans me retourner, je trouverai bien un autre vilain pour sortir d’ici.

[Désolée, j’avais pas vu que tu avais répondu, vraiment désolée.]

Je m’éloigne oubliant tout ce qui c’était passés, puis une voix forte, me dit d’attendre ce que je ne fais pas, mais voilà que sortie de nulle part Erain se place devant moi me bloquant la sortie de cette pièce répugnante disons le. Il reprend la parole murmurant;

" Ca peut marcher, tout est calculé, si on doit s'échapper, n'ayons pas peur d'aller jusqu'à une explosion... "

Puis enchaîne d’une voix plus normale;

" Tu as un autre moyen d'éloigner les gardes ? Si oui, je prends les propositions... "

Je lui réponds sur le même ton;

"Je n’ai pas peur d’une exposition, loin de là, mais cela n’est sans doute pas la meilleure façon de s’effacer doucement. Ils vont nous traquer, nous chercher sans relâche, alors que si on attend qu’ils nous oublient, gardes et citoyens, attendons de n’être plus qu’un numéro, une ancienne histoire. Puis disparaissons, plus personne ne s’intéressa à nous… Fait comme tu veux, mais moi, je ne me jetterai pas dans la gueule du loup, je préfère mon plan. Mais tu semble presser de sortir d’ici, ce qui n’est pas mon cas, il n’y a rien, ni personne qui m’attends à l’extérieur, alors aussi bien passé du bon temps à l’intérieur, non?"

Je lui fais un petit sourire et lui fait signe de se tasser pour me laisser passer.

"Ah oui! Pour les gardes, une bonne paire de boule habituellement ça marche."