Dance mortelle (Pv Seed)

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Il y a longtemps que je ne m’étais pas abandonné à cette activité, l’envie m’était venue soudainement alors que j’errais sans but précis dans les couloirs de Sadismus. La journée c’était passé rapidement, sans aucun grand événement notable, bon, il est vrai que je m’étais rapidement battu contre un prisonnier banal qui m’avait cherché, séparé par des gardiens, j’avais atterri dans les douches pour nettoyer le sang de mon visage, pas le mien, j’étais assez adroite pour éviter de me faire exploser le nez par le premier venue.
Et heureusement, sinon, il n'y a longtemps que je ne serais plus de ce monde, en prison c'est soit tu te bats soit tu crèvé, et géneralement ce n'est pas durant ton sommeil, mais plutôt de manière brutal, dans des hurlements de souffrance...
Je ne comptait même plus le nombre de prisonnier qui sont mort avant d'atteindre la fin de leur peine, certain 'not même pas survécu à leur première semaine, cela manquais de chance.

En temps normal, après cette douche, je serais partit m’allonger dans mon lit, à regarder le même mur défraichit et à réfléchir pendant des heures sur tout et n'importe quuoi, à méditer sur ma vengeance, mais là, je ne voulais pas remettre les pieds dans cette pièce.
Pourquoi ? Sans doute que le faîte d’avoir faillit finir bouffer par un cannibale barge qui partageait et partage encore ma cellule y était pour quelque chose. Je refusais tout nette d'y remettre les pieds, ou alors cela serait pour le tuer et pas gentiment.
J’avais donc commencé à marcher sans avoir rien à faire d’autre que trainer. Lorsque j’ai eu cette idée, bizarre que je n'y est pas songé beaucoup plus tôt, j'avais sans doute l'esprit ailleurs.

Direction, la cour, par ce temps pluvieux, il n’y a jamais personne, les prisonniers sont tout aussi frileux que les autres, et certain sont des plus douillait.
Une fine pluie tombait, les nuages noirs n’annonçaient rien de très bon, on apercevait déjà les éclairs déchirer le ciel au loin, le vent soufflait assez fort et en continue, rapprochant l’orage de la prison, bientôt les éléments se déchirons, comme souvent ici.
Ambiance idéal pour Sadismus, c'est sur que le soleil et la mer à perte de vue c'était trop demander. Pourtant cela aurait pu être amusant.
La pluie était de plus en plus drue et forte, mes cheveux se plaquait contre mon visage, faudrait que je pense à les recouper.

Mais en attendant, je répétais sans cesse les mêmes mouvements encore et encore. Les mêmes gestes, les mêmes coups.
Un enchaînement sans fin, une dance mortelle, bien sur cela donnerait mieux si j’avais encore mon katana, mais il me l’avait confisqué à mon entrée ici, alors je faisais comme si, histoire de ne pas perdre la main. De ne pas rouiller et de manier le katana comme si c'était une partit de moi.

Etrangement, cela me calmai, une impression de sérénité m’envahissait, j’avais les idées claires, les pensées nettes, il n’y avait longtemps que je ne m’étais pas aussi bien senti. Cela devait se traduire sur mon visage, je m’en fichais, j’étais seule. Je répétait, encore et toujours le même ballet qui avait été létal à toutes les personnes qui c'était interposé entre moi et ma vengeance…

Et qui serait mortel à celle qui me restait à tuer.

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La première chose que l'on apprend sur le théâtre et le cinéma, c'est que l'entrée doit être impressionnante et donner le ton. C'est bien ce que j'avais appris durant toutes ces années d'écriture et de travail sur l'impératif narratif. Si l'entrée était réussi, le ton était donné et tout se passait bien, l'on était maître de la situation.

Et surtout, quand on faisait face à un homme, cela nous plaçait dans une position de supériorité ; quand on faisait face à un homme, cela nous plaçait dans une position de 'désirabilité' (1).

Maintenant, plaçons le décor. Un ciel gris, un jour morne, froid et triste. Une prison. Voilà, vous saisissez ? Bien... à présent, deux protagonistes. Un héros, Seed, moi. En face, une jeune femme inconnue, aux charmantes proportions et au tempérament tempétueux comme le temps. Maintenant, établissons les profils : un romancier tueur, féru d'impératif narratif, de belles histoires, et de belles plastiques (2). De l'autre côté, une adepte des arts martiaux à en juger sa dance, sportive, dangereuse _elle n'était pas ici pour rien, et ses gesticulations en prouvaient quelque chose_ et volontaire.

La scène allait être mémorable. J'avais déjà mon entrée, fracassante ! Abrité par le portique de l'entrée, je suis en train de la regarder se démener comme une diablesse (3) sous l'eau qui trombait en tombe (4).
Le spectacle est magnifique. Voir se plier, se mouvoir un corps aussi parfait à travers des gestes lents, fluides ; puis rapides et saccadés. La pluie qui se fracassait contre ses formes, tourbillonnant et créant une certaine bulle protectrice autour de la danseuse. Je suis impressionné. Voilà le genre de nana qui m'exite ! Complètement différent de la candeur et la timidité de notre petite Ingrid nationale... même si cela lui donnait un certain charme par la même occasion. Je soupire.

"Clap. Clap. Clap. Clap. Clap. Clap" Je me manifeste. Le héros fait son entrée fracassante ! J'applaudis tranquillement, toujours adossé contre le portique. Je laisse doucement les claquements se répercuter pour mourir contre les murs de la cour. Puis, je me redresse et je m'avance vers elle. La pluie s'empare de mes vêtements et le temps de rejoindre la femme, je suis déjà trempé. Je me sens vivant (5).
Doucement, sans dire un mot, je tends ma main droite et je la place, en lui donnant la forme d'un pistolet, sur sa tempe. J'ai un grand sourire.

"Boum !" Je relève ma main comme si le contrecoup de l'arme était vraiment là. Entrée fracassante. J'ai un grand sourire. Non, je ne suis pas méchant. Non, je ne veux de mal à personne. Mais toute cette démonstration ne sert finalement à rien face à un flingue. La balle va plus vite que l'épée. C'était bien là ma devise. Un 9mm pour un empire !

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(1) N'oublions pas que le sujet se doit d'être canon. L'hypothèse du laideron n'est simplement que ridicule. Le dindon de la farce.

(2) On ne se refait pas...

(3) Serait-elle aussi... incisive sur un matelas ?!

(4) Ou peut-être l'inverse ;)

(5) Et terriblement sexy et excitant... V____V

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Je ne pense à rien d’autre, la prison, les détenues, les gardiens, même ma vengeance devient secondaire, chose rare, plus rien ne compte si ce n’est que ses mouvements exécutés avec la plus grande précision, toujour plus rapide et plus préscis. mon souffle est régulié, c'est primordial, mon esprtit concentré et mes pensées tournées vers mon arme imaginaire.
La pluie est de plus en plus dru, de plus en plus forte, le vent souffle toujours plus, mais même cela ne me sort pas de cette dance.

Non, il aura fallu un applaudissement sortit de je ne sais où pour me sortir de cette torpeur.
Je mets quelques petites secondes à repérer mon spectateur, mes yeux marron sondent la cour, à la recherche de l’individu responsable de bruit. Puis je le trouve, accoudé sur un portique, un homme, le genre brun ténébreux avec tout l’attirail, les yeux sombres, les cheveux mi long, et la musculature qui va avec. Il ne semble pas représenter un danger potentiel, mais je suis tout de même méfiante. Premièrement gardien ou prisonnier, après une mûre réflexion de quelques secondes, je dirais détenu, pas d’arme et pas ce regard typique qui colle au gardien.

Il s’avance sous la pluie, avant même qu’il soit à mon niveau il est totalement trempé, ce qui ajouté à son coté mysthèrieux, sortit de nulle part, je me donne le droit de le détailler sans géne ni trouble apparent, mon regard le parcours de haut en bas, histoire que je le juge un peu. On peut en apprendre beaucoup sur une personne rien que part son physique.

Il est juste à côté de moi, sa main se lève et prend la main d’une arme à feu, avec un sourire et sans préavis, il fait mine de tirer. Sur ce coup là il à pas tort. Moi non plus je ne souffle pas un mot, je me tourne vers l’endroit tout il est venue.
Je ne sais pas pourquoi je fais ce qui suis, peut être qu’il ma blesser dans ma fierté, peut être par gout pour le jeu ou surement un savant mélange des deux, mais au moment ou je passe dans son dos, je fais mine de dégainer se fameux katana et de lui ouvrir simplement et purement la gorge.

Fasse à une arme à feu, y’a pas trente six solutions, faut être discret, rapide, et surtout efficace, on n’a pas le droit à une seconde chance, voila pourquoi même sans arme le mouvement que je viens d'éxécuté est parfait.
Un sourire s’étire sur mes fines lèvres tendis que ma voix totalement ironique brise le silence qui c’était installé entre nous.

Nous voila quitte

Invité

C'est vrai qu'une fois la gorge ouverte, le 9mm ne servait à rien. Je ne suis pas Dracula ou toutes autres bestioles sortant de ses cliques. Alors, elle avait compris ce que j'avais fait, mais une lueur de défi et d'amour propre avait finalement raison de moi, apparemment.
Une belle petite dance, mortellement bien composée, et dûment bien effectué.

Ses gestes sont fluides et secs. Je sens encore sa peau contre la mienne. Doux contact. Il pleut toujours plus. Je suis trempé par sa faute. Elle doit se faire pardonner, c'est inévitable. "Nous sommes quittes" qu'elle me dit. Oh, non, douce enfant ! Tu me dois encore des vêtements secs.
Mais j'aime son style. Revancharde, sure d'elle-même. Elle doit être ici depuis un peu plus de temps que moi, c'est obligatoire (1). Un bon bout de femme qui ne se laisse pas impressionner aussi facilement et qui ne se ferait pas marcher sur les pieds par quiconque (2).

Elle avait brisé le silence, j'allais l'enterrer. Il fallait bien sociabiliser... et puis, avec une aussi belle plastique, on avait rien à perdre et tout à gagner. Le septième ciel ou le Paradis ; et pourquoi pas les deux ?! "Vous semblez manier l'esprit aussi bien que votre sabre", lui dis-je en agrippant le bras qui portait son arme imaginaire. Je serais fait de pierre si notre 'rapprochement' ne m'excitait pas. Au final, c'est toujours la même chose chez les hommes : du pouvoir, de l'argent, et des femmes. On tendait irrémédiablement à l'un de ses trois points. Et je ne me soustraits surtout pas à cette merveilleuse règle ! Donc, ce contact de proximité... et puis, toute cette flotte... ses vêtements collaient et la rendait encore plus désirable.

*Mon bon Seed, il te faut rester sobre*, me morigénais-je. Mais que voulez-vous, l'homme est un loup pour l'homme... mais surtout une bête assoiffé de sexe pour les femmes. Pour en revenir à nos trois piliers, il était facile de cerner un homme. Le plus dur restait de déterminer, derrière tous les faux-semblants, les blablas, et les façons d'être, quel pilier j'avais dans la tête. Un homme est fondamentalement simple. Il se complique avec le temps, car il apprend à se camoufler.
Tout ça pour dire que la scène actuelle m'excite... Je réprime un sourire.

"Vous êtes le genre de beauté fatale qui me passionne...", lui avoue-je. Le genre de compliment qui n'engage à rien (ou presque), qui n'embête personne (3), et qui fait toujours plaisir (à défaut d'aller plus loin). A quarante ans, on arrête de tourner autour du pot, même s'il était nettement plus difficile de savoir ce que pouvait penser et vouloir exactement un vieux pervers et mystérieux charmeur. Je garde ma main sur son poignet, sans appuyer pour qu'elle puisse se dégager si elle le veut. Elle est déjà en taule, je vais pas la séquestrer en plus.

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(1) Et forcément peu difficile. Un jour s'était écoulé depuis mon arrivée.

(2) Même si quiconque faisait deux fois sa taille. C'est beau l'inconscience !

(3) Sauf notre Ingrid nationale qui ne saurait plus où se mettre...

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Le temps est décidément déchaîner, l’orage se rapproche de plus en plus, et le roulement du tonnerre est tout près et les éclairs s’accentuent, cela pourrait presque devenir effrayant si cela n’était pas aussi fréquent à Sadismus. L’ambiance chaotique collait parfaitement à ce qui ce passait dans l’enceinte de l’établissement, terreur, violence et haine. La cours était vide, il n’y avait que nous deux pour braver la folie des éléments.

Mais revenons à l’homme qui se dresse devant moi, le déchainement du temps ne semble pas le gêner plus que ça, pourtant il est plus que trempé. Au moment où il commença à parler, il m’attrapa doucement le poignet, du regard, une nouvelle fois, je le jugea, je ne répondit rien à sa tirade, je me contentai de sourire ironiquement, cet entrainement m’avait mise de bonne humeur, tant mieux pour lui, sinon il aurait eut le droit à l’une de mes piques glaciales. Et à mon regard tout aussi froid qui m’avait valu un stupide surnom de la part d’un des gardiens, petit oiseau des neiges… J’avais prévenu c’est stupide.

A sa nouvelle phrase me fit une fois de plus sourire, et cette fois si je ne retiendrais pas la phrase ironique qui me venait à l’esprit.

D’habitude on se contente de se présenter avant et ensuite seulement on sort le grand jeu.

Je dégageai doucement mon poignet de sa pseudo-emprise, avant de poursuivre.

Alors à qui ai-je l’honneur ?

J’hésitais, était-ce un nouveau ? Son assurance et sa façon d’être sur de lui tenait à me prouver qu’il était là depuis longtemps, mais un plus d’un mois de parcours, je ne l’avais jamais rencontré pourtant, et j’en avais rencontré des prisonniers.

Ensuite deuxième question, qu’elle genre de crime il avait commis ? Je le voyais pas en grand tueur en série, il n’avait pas le profil peut être un voleur international ? Quoique tueur en série lui va finalement bien…Il à la tête du type à qui l’ont fait confiance, qui sait séduire les femmes et qui une fois cela fait les assassine, mais avec classe, il me fait pas penser à un meurtrier sauvage assoiffé de sang. Pour résumer, je ne sais absolument pas ce qu’il à pu faire, son physique ne laisse rien paraître de ces crimes, ni sa gestuel ni sa façon de parler.

Invité

D’habitude on se contente de se présenter avant et ensuite seulement on sort le grand jeu.

Et bien ! L'ai-je choqué ? Très bien... très très bien. Elle s'est d'ailleurs retirée de mon emprise. L'entrée est parfaite, je suis vraiment génial. Je ne peux m'empêcher d'étendre encore mon sourire. Et plus il pleut, plus elle est charmante ma pauvre petite samouraï. L'habitude ! Un vaste mot qui ne saurait rien dire, qui ne fait que regrouper une multitude de petites choses insignifiantes et ridicules.

L'habitude... Alors, tous les matins, je prends un café tiède parce que sinon je me brûle. Après, je passe dans la douche, toujours froide parce que le voisin du dessus à vider le ballon d'eau chaude 10 minutes avant. Je le maudis, comme tous les matins. Après, je pars au boulot. Je passe par le même endroit, je traverse au même passage piéton. J'ai mes petits tics. A 9h pétante, j'entre dans mon bureau, je m'assieds sur mon fauteuil. Je dépose ma sacoche à mes pieds. J'inspecte les alentours pour voir si rien n'avait bougé. Et rien ne bougeait naturellement. Ensuite, je me relève, je retire ma veste. Et je travaille.
Une fois la journée finit, c'est la même routine. Je rentre par le même trajet. Je passe à la boulangerie pour acheter un dessert à ma femme. Je pousse le pas de la porte, je me prends encore les pieds dans le paillasson. Je me dis qu'il faut que je le change de place une bonne fois pour toute ; comme tous les jours. En plus, il est moche ce paillasson.
Je passe dans la cuisine, je dépose le dessert, j'embrasse ma femme. Bonsoir. Je passe dans notre chambre, je prends une douche. Une fois la douche prise, je mets mes pieds sous la table. Après un énième dîner en tête à tête, on passe dans le salon. Le film du soir. à 22h50, on passe dans la chambre, à de nouveau essayer pour la énième fois, d'avoir un enfant... et je m'endors après. Pour recommencer là même chose demain.

L'habitude ! Cette fâcheuse tendance à l'endormissement de la conscience et de l'esprit. Alors, je me présente quand je veux, et surtout pas en commençant ma phrase. D'ailleurs, pour quelqu'un bien à cheval sur les principes, elle ne m'a même pas dit son nom. Qu'elle est rigolote ma petite samouraï.

Alors à qui ai-je l’honneur ?

Ahah ! ça t'intrigue tant que ça ? Elle me regarde. A en croire ses yeux, elle ne doit pas être facile à vivre cette petite. Et d'après ce que j'avais compris, elle n'est pas du tout dans ma cellule. Un fardeau de moins, c'est toujours ça de prit !
"L'habitude est mère de tous les vices, petite samouraï", lui rétorque-je. Non, je ne vais pas m'avouer tout de suite. Je vois d'abord comment elle va réagir à ma non-réponse. Elle a du répondant, tant verbalement que physiquement, alors se trouve-t-elle être nerveuse ?
"Mais j'espère que je ne vous dérange pas", continue-je déformant mon sourire ironiquement. "Je réfléchissais à diverses choses quand je vous ai aperçu, mademoiselle...?"
Avec cette petite pique pour lui rappeler que je mène aussi le jeu, tout autant qu'elle, je fais mine de ranger mon arme imaginaire. La joute était verbale. Et puis, si elle veut me tabasser, je me tiens près ! (1)

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(1) Note pour tenir informer le lecteur qu'il n'y a pas de note sur cet instant.

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