Retour dans la cellule

J'entra dans ma cellule, pas du tout heureuse d'y retourner. J'aimais les grands espaces, ma liberté quoi! Ici, dans une petite pièce minable, avec d'autres personnes en plus. Ça commençait à craindre! Et ça ne faisait même pas encore une journée que j'étais ici.

Je posa la pomme que j'avais prise dans le réfectoire sur l'oreiller de Carl. Il ne pourrait pas dire que je ne m'étais jamais occupée de lui. Je regarda la pomme un moment. Elle avait l'air appétissante... Il ne le saurait pas que je lui avais apporté une pomme. Je détourna les yeux et me dirigea vers les barreaux.

Je fis signe à un gardien.

-Hey! Si je veux parler à un patron quelconque, je fais comment?

Je voulais des cigarettes. Je commençait à sentir le manque m'envahir. Je me dis que je devais commencer en haut de l'échelle et descendre ensuite si cela ne fonctionnait pas. Qui sait, peut-être que les patrons de ces malades de gardiens avaient plus de bon sens!

Le gardien me ramena à ma cellule. Il ne perdit pas une seconde. Il me détacha et me poussa dans la cellule. Je ne lui lançais pas un regard et je massa mon poignet. Il était affreusement douloureux.

Je soupira, maintenant la cellule me semblerait bien moin pire comparée à la salle d'isolement. Retourner la-bas me semblait inconcevable ... J'avais pris la décision de me tenir tranquille, même si je savais que je serais incapable de me controler.

Je levai les yeux vers Clairval et je dis d'une voix rauque:

-... Montre moi à rester Calme ... Je suis totalement incontrolable ...

Ce n'étais pas une demande, simplement une constatation, je savais que j'étais violent, mais là je m'en étais rendu bien plus compte. Il était vrai que la claustrophobie avait joué un grand role avec la docteur.

Je fronçais les sourcils en regardant mon poignet. Je ne l'avais pas bien vu encore, puisque dans la sale d'isolement c'était completement noir. Mais il n'était pas beau à voir, il y avait beaucoup de sang et des echymoses étaient bien présentes ...

J'étais moi même dans un sal état, pas seulement mon poignet. J'étais devenu completement fou dans la sale d'isolement ... J'avais foncé dans les murs à plusieurs reprises ... Et c'était plutot apparent sur mon corp ...

J'abandonna ma conversation à sens unique avec le gardien en voyant Carl revenir. Il était dans un état affreux. On aurait presque dit qu'il s'était fait passé dessus par un train.

-... Montre moi à rester Calme ... Je suis totalement incontrolable ...

Je fis un petit sourire en coin. Apprendre à Carl à se contrôler... Aussi bien me pendre tout de suite.

Je lui pointa son oreiller.

-Mange ta pomme en premier... Après, nous iront prendre une douche... Tu en as tout particulièrement besoin!, dis-je en riant un peu. Tu vas voir, juste une bonne douche, sûrement froide, va t'aider à te calmer un peu...

Je lui jetai un regard puis je vis la pomme. Simplement à cette vue je sentit mon ventre me lacher un enorme gargouillit. Je n'avais pas mangé depuis plusieurs jours ... J'avais extremement faim! Je pris la pomme de ma main droite, je soupsonnais la gauche de ne pouvoir rien faire pendant un long moment. Je soupirai, avec un poingnet de cassé en prison ne devait pas être particulièrement pratique.

Je ne pris que 3 bouchés de cette pomme et elle était terminé. Ce n'était rien pour me rassasier mais c'était tout de même ça ...

Clairval avait parlé d'une douche, mes yeux baisserent vers mon état, je n'étais pas beau à voir effectivement. Je revins vers elle et je dis:

-...Va pour la douche ...

j'aquiessais doucement, j'étais épuisé mais je n'avais pas envi de dormir de toute façon. J'étais egalement plus calme. J'avais passé toute ma colère dans la salle d'isolement.

Je me mis à rire en voyant Carl dévoré littéralement cette pauvre pomme. J'eut presque peur pendant un moment qu'il mange également les pépins et le coeur de la pomme.

-Va pour la douche dans ce cas!

Je sortit de la cellule, en prenant la serviette qu'on m'avait fourni et celle de Carl et me dirigea vers les douches. Je tourna un peu en rond avant de les trouver.

-Ils devraient nous fournir un plan quand ils nous forcent à vivre ici!

[-->Les douches]

Je pénétra dans la cellule et me jeta à plat ventre sur ma couchette. J'étais pire qu'un homme, toujours fatiguée après avoir pris un peu de bon temps.

Je me retourna et regarda Carl qui revenait.

-Alors, douche rafraîchissante?, demandais-je sur un ton faussement naïf.

Nous n'avions pas été surpris, pas à ce que je sache, et je trouvais amusant de m'amuser un peu aux dépends de Carl.

Je m'étira de façon féline et regarda mes cheveux. Ils semblaient plein de noeuds. Pas très surprenant après le traitement que je venais de leur donner. J'entrepris donc de les démêler avec mes doigts en regardant Carl.

J'arrêta de me démêler les cheveux et me redressa dans ma couchette.

-Tu es blessé?

Bon, ce n'était pas la constatation du siècle. C'était évident qu'il était blessé, mais je ne le croyais pas blessé au point de l'entendre gémir de douleur.

Je me leva et m'approcha, lui arrachant presque le poignet de la main.

-MAIS IL EST CASSÉ!, m'écriais-je peut-être un peu trop fort.

Un garde qui passait dans le couloir s'arrêta devant la cellule.

Je fronçais les sourcils et la poussa de mon autre main, je dis d'un air frustré:

-Mais ferme ta gueule bordel!!!

Je tournai les yeux vers le garde, il sortit son arme et entra dans la cellule. Il me regarda et dit:

-Tu dois aller voir le docteur ...

Je me levais, gardant un peu des distances avec le garde, je dis d'une voix seche:

-Je n'ai rien ... Je n'irais pas la voir.

Il me pointa de son arme et dit:

-Vous pouvez bien vous entre tuer si vous voulez ... Mais les blessures ont doit les soigners ... Question de cacher ce que l'ont peu vous infliger ...

Il me fit un petit sourire amusé, Je lançais un regard meurtrié à Clairval. Je n'étais visiblement pas content et elle le saurais lorsque je reviendrais dans la cellule. Le gardien me fit signe de me tourner et me mit les menottes. Pour quelqu'un qui voulait me faire soigner il n'y alla pas de main morte avec ses maudites menottes.

Il me poussa un peu m'enmenant vers l'infirmerie.

Je revins dans ma cellule. J'apperçu Clairval et je m'approchais d'elle. Je me positionna devant elle puis je lavai mon bras dans les airs. Faisant mine de lui donner un coup de fis dévier ma main avec le platre contre le mur, faisant un bon bruit sourd dans le mur. Je dis en la dévisageant froidement:

-...Tu n'es pas capable de te meller de tes affaires??? J'avais remarqué qu'il était cassé mon poignet!!!

Je restais quelques instants à la fixer puis je lachai un juron et je partis vers mon lit. Je m'étendis et je dis:

-.... Tu me fais chier ... Tu te trouveras un autre poisson pour satisfaire tes envies de nymphomane!

Je lui relançais un autre regard. Méprisant. J'étais en colere mais je n'étais pas rancunier, demain je m'en foutrais bien.

Je recula d'un pas lorsque Carl vont pour me frapper. Qu'est-ce qu'il lui prennait?

-...Tu n'es pas capable de te mêler de tes affaires??? J'avais remarqué qu'il était cassé mon poignet!!!

Je soupira, découragée. Ce n'était qu'à cause de cela? Les hommes pouvaient être tellement grincheux sur de sujets anodins! Je vins pour répliquer, lorsqu'il parla à nouveau.

-.... Tu me fais chier ... Tu te trouveras un autre poisson pour satisfaire tes envies de nymphomane!

-Je ne suis pas nymphomane!, dis-je par habitude.

Je détestais que les gens me traitent de nympho, et Carl le savait très bien. Je le soupçonnait donc de faire exprès.

-Et je te ferais remarquer que tu c'est toi qui m'a sauté dessus!

Je retourna sur mon lit et me coucha sur le côté, mon dos pointant sa direction. Il était con. Je commençais à apprécier le fait de connaître quelqu'un dans cette prison de merde. Maintenant, je me disais que j'aurais mieux fait de ne connaître personne.

Je me réveilla en sursaut lorsque la cloche sonna. Je grogna et me passa une main dans le visage. Je ne m'étais même pas rendue compte que je m'étais endormie. Je m'étira dans mon lit et bailla.

C'était la cloche de quoi qui venait de sonner au fait? Je réalisa alors que la plupart des prisonniers sortaient de leurs cellule. C'était l'heure d'un repas?

Manger! Quelle merveilleuse idée! Je sauta en bas de ma couchette et sortit de ma cellule, envoyant un grand sourire à un garde.