Shit... [Bella]

Etant dans ma cellule depuis plusieurs heures, je décide d’aller prendre ma douche. En sortant dans le couloir, je vis que Yoruichi était en grande conversation avec un homme…un homme qui était un gardien ! Eh bé…pour quelqu’un qui n’avait personne qui lui avait tapé dans le cœur, elle avait l’air d’être contente de lui parler. Le peu que je la connais, je ne l’avais jamais vu comme ça, aussi…heureuse. Son sourire et ses yeux pétillants me fit rire intérieurement. Je ne la louperais pas…

Je pris mon nécessaire de douche et partie en direction de celle-ci. Plongée dans mes pensées, mes pieds me conduisent seuls à ma destination. Je me sentais mieux depuis hier, après ma discussion version « brute » avec Yoruichi. Cette fille a vraiment une bonne influence sur moi. Je croise quelques prisonniers discutant entre eux ou désespérant contre un mur. Cette image me fit mal au cœur…

Une fois arrivée, j’ouvris et constata, à mon plus grand soulagement qu’il n’y avait personne. Je me déshabille, me hâtant profitant que les douches soient vides pour me laver. J’allume l’eau et c’est avec surprise que je sentis qu’elle était d’une douche chaleur au lieu de la froideur tranchante habituelle. Je profite de cette chance inouïe pour me plonger sans hésiter sous le jet d’eau. C’est avec une sensation agréable que je sentis l’eau couler le long de mon corps. Je me lave et mit longtemps pour me rincer quand quelque chose ou plutôt quelqu’un, me fit bondir le cœur :

"Shit..."


Je hurle de terreur tellement je fus surprise. En voyant qu’une jeune femme se tenait devant moi, instinctivement je pris ma serviette éteignant l’eau. Bon sang…c’est bien ma veine moi qui suit si pudique. Je me sentis rougir jusqu'à la racine des cheveux. La jeune inconnue se retourna, en murmurant un « excuse-moi ». J’ai l’impression qu’elle est aussi gênée que moi. Je ne l’ai même pas entendue venir, elle ma fait peur et de me retrouver nue – enfin plus maintenant vu que je suis entourée d’une serviette – devant elle, me gênait au plus au point.

-C’est…c’est pas grave…bredouillais-je faiblement. Je ne t’ai pas entendu arrivée.

Ah sa pour ne pas l’entendre venir, je ne l’ai pas entendu.

- Je…je vais te laisser la place, tiens. Dis-je en prenant mes affaires pour m’éloigner.

Même si il y avait plein de douches non prise, je préférais m’éloigner un peu, me sentant gênée. Je remarque que la jeune inconnu, avait de magnifiques cheveux noirs.

Je sens que mes cheveux sont collés à mon visage…je dois avoir l’air maline.

"Et moi, je ne t'avais pas prévu tout court." Répliqua-t-elle.

En même temps, elle n’est pas obligée de prévenir quand elle entre dans la douche. Si tout le monde le faisait, on n’aurait pas finit. Elle me fait face, et c’est alors que je remarque qu’elle possède de magnifiques yeux verts éclatant, mais un peu terne quand même. En même temps, je ne vois pas comment ces yeux pourraient être pétillants dans une prison. Son teint est livide et cerné.
En entendant que je lui cédais la place dans la douche, je vis le sourire qu’elle affichait disparaître d’un coup. Elle semblait réfléchir…oui je sais c’est particulièrement crétin de ma part de lui laisser ma douche alors qu’il y en a plein autour d’elle de vide. Mais je me suis tellement sentis prise au dépourvue…quelle belle image tu donne de toi Bella.

"Non, te dérange pas ! Continue à prendre ta douche, ne fais pas attention à moi. Fais comme ci je n'étais pas là... même si c'est plus facile à dire qu'à faire, enfin pour toi."

Elle insista bien sur sa phrase et se tiens face à l’évier, dos à moi. Elle jette son nécessaire de douche et se contemple dans le miroir. Elle n’a pas l’air de très bonne humeur…peut-être voulait-elle se retrouver seule ici et que j’ai fait foiré son plan. Je me remis sous la douche m’empressant, pour ne pas la faire trop attendre. Ma douche finis, je m’enveloppe de ma serviette et la regarde à nouveau. Elle me donne le sentiment qu’un halo de mystère l’entour. Elle a l’air si énigmatique qu’elle m’intrigue.


"270508... Je m'appelle Etoile." Me dit-elle.

Je sens qu’elle sourit…un sourire se sent toujours quand quelqu’un parle. Et ce fichu numéro, j’ai l’impression que nous sommes des produits à vendre avec ça. Mais il est rare que j’entende un prisonnier se présenter avec son numéro de matricule…l’habitude surement.

" 223022…Bella. Enchantée » répondis-je avec un sourire.

Etoile, c’est un jolie prénom je trouve, et de plus il lui va bien, parce qu’il faut avoué que malgré son teint pâle, elle reste jolie. En faite c’est surtout ses yeux qui m’intriguent. J’ai l’impression qu’elle possède deux pierres, deux émeraudes à la place des yeux. Je sortis de la douche, toujours enroulée dans ma serviette.

« Tiens j’ai finis. A toi l’honneur. »

Je me sens un peu plus à l’aise, surement due au faite qu’elle m’a demandée mon prénom, l’atmosphère est moins tendue. Je lui souris une nouvelle fois…c’est dingue que j’arrive encore à sourire dans cette prison. Mais bon, ne pas baisser les bras et essayer de me construire une vie ici…qu’elle vision utopique. Bah…l’espoir fait vivre, et le temps que j’en ai, autant en profiter.

« Tu es ici depuis quand, Etoile ? »

En espérant que je ne l’encombre pas, parce que si elle voulait être seule, je ne dois pas être la bienvenue. Enfin, je suis plutôt du genre discrète, parfois invisible, donc bon, je ne suis pas gênante.

Je me dirige vers levier, pour me contempler à mon tour. Ici…nous ne sommes plus rien, juste des animaux en cage attendant son heure.

J’entendis le pantalon d’Etoile tomber au sol. Quand à moi j’enfile en hâte un soutien-gorge et mon tee-shirt d’uniforme bleu. Je commence à mettre mon pantalon quand elle me dit :

"Depuis exactement cinquante jours, c'est-à-dire un mois et vingt jours. Déjà..."

Déjà dit-elle…sa doit la blaser d’être ici depuis si longtemps, oui parce que une moi et vingt jours, sa parait une éternité ou alors non. En faite tout dépend des jours. Il y en où tu ne prends même pas conscience que tu es déjà en fin de soirée, et il y en a d’autre où tu a l’impression de tomber folle, tu as l’impression qu’il y a un gars qui se fout de toi et qui transforme les minutes en heures.
Un grand silence s’installe…je l’embête peut-être alors. Mes cheveux sont encore mouillés, je finis d’enfiler mon pantalon quand elle me demanda après un long soupir :

"... et toi ?"

Elle a due se rendre compte de son mutisme et essaie de se rattrapée. Je la regarde et vis qu’elle se déshabillait. Non pas que sa me gêne mais mon eternel pudeur fait que je tourne la tête avant de lui répondre :

- Je crois que ça va faire 23 jours. Le temps passe vite en réalité...

Déjà… c’est bien ce que je disais autant on peut haïr le temps parce qu’il passe lentement, autant on peut se rendre compte qu’il passe en réalité très vite quand on en parle.

Soudain je l’entends rire aux éclats. Elle fit un vif demi-tour vers moi et me regarda avec un sourire plein de malice. Celui-ci me stressa, aller savoir pourquoi. Son piercing à la lèvre lui allait bien. Elle glisse vers moi et j’ai instinctivement un pas de recul. A quoi elle joue…

"Peux-tu m'aider à le dégrafer ? Je suis tellement maladroite..."

Elle me désarçonne à un point que je reste figée à la regarder, sans rien dire. Je me sens vraiment mal à l’aise. C’est bon Bella, elle va pas te bouffer comme un petit Lu, et pourtant ce sourire laisse à croire le contraire…non tu te fais des idées ma vieille. Je repris mes esprits et me ressaisit comme je le pouvais.

- Euh…oui, tourne toi s’il te plait. Dis-je avec un sourire un peu crispé.

Je remarque alors qu’elle possède un tatouage sur l’omoplate gauche. Je le regarde avec intensité : c’était un serpent aux allures fines.

- Jolie tatouage, dis-je pour me détendre un peu.

Oui pour me détendre moi, parce qu’Etoile avait l’air complètement décontractée. Je pris son soutient gorge et essaya de le dégrafer. Mes mains frôlent sa peau blanche. Espérons que mes mains ne soient pas trop froides. Brrr je déteste le froid.
Je finis par dégrafer son soutien-gorge qu’elle enleva avec douceur. No stress Bella, arrête de craindre tout et n’importe quoi..

Je me retourne pour ne pas l'importuné dans sa nudité. Je répondis un faible "Voilà". Qu'est-ce que j'ai l'air crétine franchement. Eh oh Bella c'est pas toi qui est nue mais elle, alors arrête d'être timide comme ça. Respire. Il faut vraiment que je fasse quelque chose contre cette pudeur. Bouarf, je dois avoir l'air ridicule, mais bon le ridicule ne tue pas...Je sentis des frissons me parcourir le dos..quelque chose est entrain de se passer que je ne saisit pas tout de suite.

Lorsque je lui ai parlée du tatouage, je l'ai sentis se raidir légèrement. Etait-ce un sujet sensible pour elle. Aucune idée…je suis dos a elle. Je l’entends murmurer avec un sourire dans la voix :

"Merci..."

Je l’entends soupirer. L’atmosphère est si tendue qu’elle est presque palpable. Mais Etoile à l’air si….détendu, à l’aise. Son comportement ne me rassure pas. Je sens quelque chose autour de nous, quelque chose de différent nous entour. Elle n’a toujours pas bougée et cela m’inquiète. Qu’attend-elle ? Je n’ose pas me retourner, je suis vraiment une trouillarde de première. Pourtant qu’ai-je à craindre d’elle ? Elle me stress pourtant, oui voila. Le fait qu’elle soit si détendu et moi non, me fait pensée qu’elle s’apprête à quelque chose et qu’elle me mène par le bout du nez. J’ai l’impression d’être un pantin qui ne peut bouger sans son consentement.

C’est alors que je sentis sa main, froide, vraiment froide, passer sous mon tee-shirt pour en effleurer ma peau. Son contact me fit l’effet d’un électrochoc. Sa main est gelée, ce qui me donna des frissons partout. Un réel contraste ce fait entre ma peau tiède et sa peau froide. Malgré que son geste me paraisse quelque chose de mal, il est empli de tendresse. Je ne la sens pas menaçante, je ne sens pas qu’elle me veut du mal, mais ses gestes me stress et me mettent mal à l’aise. Je me fige, me raidis. Il faut que je fasse ou dise quelque chose…aller Bella, repousse là, elle ne va pas t’égorger pour ça.

« Tu…tu ne vas pas prendre ta do…. »

J’eu un petit hoquet de surprise quand je la sentis se coller à moi, contre mon dos. Je sens sa poitrine à présent nue, se frotter contre mon corps. Je me fige à nouveau, complètement tétanisé par ce qu’elle fait. J’ai l’impression que les appels que mon cerveau envoie à mes membres pour bouger, sont interceptés par quelque chose. Mon rythme cardiaque s’emballe de peur. Je suis terrifié, j’ai l’impression d’être un agneau fasses à une louve, chassant sa nouvelle proie.

Etoile hume mon parfum, ma peau. Contrairement à la mienne, sa respiration est calme, neutre. Son souffle glacial me fit de nouveau frissonner. Etoile qu’attends-tu de moi au juste ? Je ne bouge toujours pas, telle une statuette. Je sens mon cœur cogner à pleine puissance contre mes côtes. Sa main se ballade toujours sur mon dos, frôlant, caressant dans un geste tendre. Mon cerveau est en arrêt, ne fonctionne plus. J’ai envie de lui hurler dessus, qu’elle me laisse tranquille. Pourquoi moi ? Il y a un tas de filles ici, mais c’est moi qu’elle choisit en tant que proie…qu’ai-je en moi qui l’attire tant.

C’est lorsqu’elle embrassa ma parcelle de peau sous mon oreille droite que je réagis. Même si le contact c’est fait en douceur, c’est lèvres sont glaciale mais douce. Yoruichi me verrait aussi tétanisé et désarmée que maintenant, elle me fouterais trois baffes sur le champ. D’ailleurs comment elle réagirait elle ? Je la vois d’ici, s’écartant avec brutalité…elle a un mentale en béton, ce que je n’ai pas moi. Pardonne-moi Yoruichi, mais je ne suis pas aussi forte que l’on aurait cru.

Je me retourne avec légèreté mêler de maladresse, attrapant sa main qui avec mon pivot avait atterrît sur ma taille, toujours mon tee-shirt. Sa peau est vraiment gelée, c’est impossible d’avoir une peau si froide. Je plante mon regard dans le sien, ses cheveux retombant sur sa poitrine. Je m’empourprai. Je me serais mis des baffes pour agir ainsi. J’ai l’air de quoi moi, d’une pauvre fille, d’un pantin qu’elle peut manipuler sans que mon cerveau réussisse à redémarrer comme je le voudrais.

Je lui attrape le poignet avec douceur pour retirer sa main de sous mon tee-shirt. Elle est si près de moi que je pus voir la profondeur de ses magnifiques yeux verts. Ils sont emplis de mystère et de….solitude ? Oui, je peux voir au fond d’eux de la solitude. Pendant un instant, cette pensée me fit mal au cœur.

Aller Bella, prend un peu plus d’assurance, respire à fond pour calmer ce qui te sers de cœur.

« Je…je ne penses pas que se soit une bonne idée… » Bredouillais-je

J’ai bien peur que mon ton si incertain et si troublée, ne lui donne envie de pousser un peu plus la limite…Je me sens vraiment mal à l'aise, jamais aucune fille ne m'avait aborder tel que l'avait fait Etoile...Un agneau...un agneau dénué de courage, voila ce que j'étais.
Pourquoi moi Etoile…Pourquoi moi, plus qu’une autre.
J'attends sa réaction...

Lorsque je prononçai ces mots, je vis son visage se décomposer. Cette douleur qui passa devant son visage pâle et beau, me retourna le cœur, ayant mal à mon tour. Jamais je n’aurais crus que mon refus lui ferais cet effet là…J’en ai mal au ventre. La tenant toujours par le poignet fermement mais doucement, je vis son visage passer de la douleur, à la peur en passant peut-être par la déception.
Ah non…pas de ça s’il te plait, pas à moi. Ta douleur va devenir la mienne en moins de temps qu’il ne faut pour le dire. Jamais je n’ai voulu lui faire du mal et elle non plus. Je la vois déglutir, détournant son regard du mien. J’essaie de le retrouver ce regard, de retrouver ses yeux pour lui dire que je suis désolée de lui affligée une douleur qui à l’air de la lacérer de l’intérieur. Elle se met à trembler, je déglutis à mon tour. Nous sommes toutes les deux figés, partagées par des sentiments mitigés. Elle par la douleur et la peur, moi par le remord et…la douleur aussi. La douleur de faire mal à quelqu’un d’autre, qui de tout évidence, n’était pas un danger.

Elle se dégage alors avec douceur de mon emprise et se mord violemment sa lèvre infirmière. Je vis une goutte de sang jaillir. Pas un mot, même pas un seul petit mot ne sort de ma bouche. Rien…c’est la première fois que je reste muette, figée devant quelqu’un comme ça. Ce n’est pas de la pitié que je ressens non…loin de là. C’est juste, un autre sentiment, différent. Partagée entre l’envie de la retenir pour m’excuser, me faire pardonnée de lui avoir fait tant mal, et entre l’envie de l’étreindre…Bella, la fille aux émotions si vives qu’elle est prête à prendre dans ses bras une fille, qui il y a peine une minute, lui a fait des avances.
Etoile se retourne, silencieuse…silence mortuaire. Elle enlève les derniers tissus qu’elle possède et s’en va sous la douche. Etoile, si tu savais comme je suis désolée. Je ne te connais pas mais pourtant…je ne supporte déjà pas de t’avoir fait du mal et de te voir dans cet état. Que t’avais-je dis Yoruichi…je ne suis pas aussi forte qu’on le croit. Je reste toujours aussi sensible aux autres.

J’entendis un grognement sourd, me ramenant à la réalité. Etoile était là, sous la douche, dos à moi. J’ai l’impression de sentir sa propre douleur m’atteindre…je…je ne supporte pas. Je m’approche, avec hésitation puis franchement. Je suis discrète et je remarque que la respiration d’Etoile n’est plus aussi calme que de tout à l’heure. Je vois son corps se soulevée pour une respiration plus rapide et saccadée. T’ais-je autant fais mal ? J’en suis sur maintenant, Etoile ne va pas bien et je ne peux pas lui tournée le dos. C’est au dessus de mes forces. Elle ne ma pas entendu…Mais qu’est-ce que je fais !? En temps normal j’aurais pris mes affaires et j’aurais pris mes jambes à mon cou, ma peur dépassant la compassion. Mais là…Yoruichi, tout compte fait, je suis devenue différente, tout en restant moi-même.

Je suis habillée et je m’en fou. Plus je m’approche, plus l’eau commence à jaillir sur mes vêtements. Jusqu’à ce que je sois totalement mouillée. Je tends le bras et pose une main sur l’épaule d’Etoile. L’eau est complètement glacée, pourquoi reste tu dessous comme ça, tremblante de froid ? Je l’oblige à se retourné, à me faire face. Je plante mon regard dans le sien et...contre tout attente, je m’approche d’elle, la prenant dans mes bras. Geste simple, mais significatif : « Je suis désolée, pardonne moi » et « Je suis là, ça va aller ». Voilà la signification.

Ma bouche près de son oreille, je murmure d'une voix douce :

« Je suis désolée Etoile… »

Etoile, un nom qui lui va bien…sauf qu’ici l’Etoile est éteinte, attendant qu’on ravive sa lumière.

L’eau m’inonde de la tête aux pieds, mais tant pis. Je continue à l’étreindre sans honte, ni regrets.

J’attends…une quelconque réaction de sa part. Qu’elle me repousse, qu’elle me frappe si elle veut, mais Etoile réagit s’il te plait…Elle reste les bras ballants, ne bougeant pas d’un millimètre. Pourtant, malgré son immobilité, je la sens…bien. Puis elle finit par posée sa tête contre mon épaule droite. Sa peau froide me fit légèrement frissonner, non pas par dégoût vraiment loin de là, juste parce qu’elle est froide. Enfin, j’entends sa douce voix étouffées par le clapotis de l’eau froide écoulée du jet. D’ailleurs nous étions toujours dessous…

"Je vais bien, ne t'en fais pas..."

C’est mots résonnent affreusement faux…Je ne la crois pas, vraiment pas. Je la sentis frissonner. Pas étonnant avec cette eau gelée qui nous coule dessus. Je la sens se relevée légèrement, essuyant ce qui semblait être des larmes. Elle pleure et cela me déchire le cœur. Avec douceur, elle repose sa tête sur mon épaule, moi, la tenant toujours dans mes bras, essayant de lui apporter un peu de chaleur, un peu de réconfort. Elle reprit d’une voix lente, en détachant chacun de ses mots :

"Je n'ai pas voulu te faire peur... Tu me plais... mais pas comme tu as pu le penser... Je n'avais aucune idée malsaine... Je le jure... Je... je ne veux que ton... amitié..."

Ce dernier mot me frappe en plein cœur. Sa voix pleure…je ne supporte pas, la douleur est trop grande. Je sens en elle une brèche béante, laissant échapper des maux mal soignés, ou même pas soignés du tout…
Je ne la connaissais que depuis quelques minutes…et voilà dans l’état dans laquelle je l’ai mise. Je me sens honteuse quelque part…Je reste quelques instant sans voix à ce qu’elle vient de me dire. Chacun de ses mots me touchent. Je m’approche une nouvelle fois de son oreille en murmurant d’une voix douce et chaleureuse :

« Je te crois et ne dis pas que tu va bien. Il suffit de voir tes beaux yeux ternes, pour voir que tout va mal pour toi… »

Je la sens grelotter…Etoile, femme-enfant étrange qui me pousse envie de te connaître encore plus, d’être ici, avec toi. Mes bras t’enlacent toujours, d’un geste sincère. Avant qu’elle n’attrape la mort dans cette douche, je m’écarte d’elle, éteignant l’eau. Je suis trempée de la tête aux pieds et c’est maintenant que je me rends compte que je grelotte moi aussi, mais peu importe. La seule personne qui ici, a besoin d’aide, c’est Elle, Cette Etoile éteinte ayant perdue sa chaleur et son éclat. Je retourne près de mes affaires, prenant ma serviette a présent sèche. Sans rien dire, je prends la main d’Etoile, l’emmène près de moi, l’enveloppant de la serviette. Ses lèvres sont bleuies. Je la frictionne en murmurant « J’veux pas que tu meurs de froid. » Je l’apprécie déjà, c’est dingue. Elle a frappée mon cœur en moins de deux.

Yoruichi, je ne peux m’empêcher de me demander que penserais-tu de tout ça. Mais n’ais-je pas eu raison de ne pas lui tournée le dos, elle qui semble avoir tant besoin et de mon…amitié ? Tu me dira que, encore une fois ici, je suis inconsciente…mais le jeu en vaut la chandelle. Etoile n’est pas une personne comme une autre, comme j’ai sentis que toi Yoruichi, tu n’étais pas comme les autres. Pour moi tu reste la seule et unique.

Etoile…regarde moi je te pris, il faut que je te dise quelque chose d’important. Elle ne semble pas entendre mon message silencieux, alors m’approchant d’elle, je pris son visage entre mes mains, fixant ses yeux si beaux, qui m’intriguent tant en disant :

« Mon amitié, tu la déjà conquise »

Je ne pouvais être plus sincère. Parfois c’est comme ça avec certaine personne…quelque chose fleurit entre eux sans que l’on ne s’en rende compte. J’ai changée, je le sens, je suis plus maître de moi-même, bien que parfois, il y a des moments de défauts.

« Etoile, peut-être puis-je ravivé ta lumière pour qu’à nouveau tu puisses éclairer l’ombre qui t’entoure? »

Je la fixe toujours, son visage entre mes mains, un léger sourire aux coins des lèvres.

Elle grelotte, pourtant je n’ai pas l’impression qu’elle est froid. Je croyais être quelqu’un qui pourrait l’aider, mais quand je vis que mes paroles lui firent faire la grimace, tout retomba d’un coup. Ais-je dis quelque chose qui ne fallait pas ? Où alors, avait-elle changée d’avis et ne voulait-elle plus de mon amitié ? Elle a les yeux fermés. Mon cœur me fait mal maintenant, j’ai peur…qu’elle me rejette. Non pas moi, mais qu’elle rejette mon amitié ou plutôt mon aide. Les traits de son visage se détendent et son regard évite le mien. Elle finit par répondre :

"Et comment comptes-tu t’y prendre …?"

Elle hoche la tête en signe de désapprobation. Mon cœur se serre…crois en moi Etoile, c’est tout ce que je te demande. Comment est-ce que je compte m’y prendre ? Mes mains se retirent de ses joues qui, à présent, étaient brûlante. D’où venait cette soudaine chaleur ? Trop de question sans réponse. Etoile comprend tu seulement l’envie que j’ai de t’aider. Cette envie immense de ne pas te laisser tomber et d’être un appuie pour toi ? Je n'ai jamais supporter d'être impuissante, pourtant, je sais pertinament que je ne peux, tout le temps aider...mais là, je peux l'aider...j'en suis sur.
Avant que je n’aie eu le temps de répondre, elle pose un regard sur mes vêtements mouillés. J’ai froid et je m’en fou royalement. Mais Etoile, n’a pas l’air d’être de cet avis. Elle soupire et répliqua :

"Sèche-toi avec ma serviette, prends mon change, je vais remettre mes vêtements sales. Tu vas attraper la crève si tu restes comme ça. Et ça, je ne le tolèrerais pas…"

Elle ne le tolèrera pas…Petite parole qui me donne un infime petit espoir que je ne suis pas rien. Je reste figée, ne bouge pas, ne parle pas, toujours cette petite pointe au cœur. Elle revient vers moi, me fixant d’un air déterminée et me tend serviette et change. Je la regarde, baisse les yeux sur les affaires. Je ne pris que la serviette et non les vêtements.

« Habilles toi. La serviette me suffira ne t’inquiète pas. »

J’affiche un pâle sourire. Je laisse un silence…cette phrase résonne dans ma tête : Et comment comptes-tu t’y prendre ? Je réfléchis, la réponse est imposée en moi depuis le début, seulement j’ai due mal a la sortir. Je la regarde et dit d’une voix faible :

« Je ne sais pas exactement comment je pourrais t’aider…Mais peut-être que si je deviens ton amie… »

Je ne continue pas. Regarde-moi Etoile, je suis là près de toi. Je te l’offre mon amitié, je te la tends à bras ouverts. Je ferme les yeux, et lui souris avec tendresse.

« Etoile, je ne suis qu’une personne parmi tant d’autre. Mais je peux et je veux être la personne qui sera là dès que tu en auras besoin. Aux moindres appels, je répondrais. Tu peux compter sur moi et me faire confiance. »

Oui Etoile croit moi sur parole. C’est fou, complètement fou de dire cela à peine quelques minutes de discutions et d’émotion. Mais voilà, pour moi c’est ainsi. Sa passe ou sa casse, en l’occurrence, ici sa passe. Je l’apprécie, il y a quelque chose de particulier que je ne saurais décrire. C’est si bizarre, tout c’est passé si vite. Je m’attache très vite aux gens, je le sais. Mais ici, je ne sais pas, c’est particulier. Je ne sais pas si c’est son air mystérieux ou autre. Mais voilà, Etoile c’est « imposée » dans ma vie aussi vite qu’il n’en faut pour le dire. Et je ne le regrette pas. Toute rencontre est bonne à faire, on en apprend un peu plus sur nous même en chacune d’entre elle.
Je souris une nouvelle fois. Je prends sa main dans la mienne, la serrant. Je veux lui faire comprendre que je suis là…si elle l’accepte. Je ne suis pas comme tous ces prisonniers. Je le sais, je ne suis pas comme eux. Je sors directement du lot avec ma fragilité et ma gentillesse. J’entends les clapotis des gouttes d’eau tombant de mes vêtements. Je veux qu’Etoile garde ses vêtements secs, elle ne me doit rien. Je quitte mon tee-shirt et l’essora. J’éponge le reste avec la serviette et alla le suspendre pour qu’il puisse sécher un minimum. En attendant je m’essuie le haut avec sa serviette, la regardant toujours.

Elle était toujours au lavabo…J’ai l’impression qu’elle ne se sent pas bien. Elle revient vers moi, chancelante, le teint encore plus livide que de naturel. Elle m’abandonne sa main que je serre avec douceur. Etoile est vraiment quelqu’un d’imprévisible. Je n’arrive plus à saisir ce qu’elle souhaite, ce qu’elle attend de moi. Elle ouvre les yeux, glissant mon regard sur moi.


"Tu es tout sauf banale, Bella. Tu... tu resplendis de... gentillesse... de bonté... de beauté... Tu... tu n'es pas comme moi... comme les autres... Tu es innocente... Oui, voilà, c'est ça, tu n'as rien fait... et pourtant, tu te retrouves... ici... en compagnie d'une... tueuse... Bordel..."


J’ai l’impression que ces mots lui sont douloureux, je n’en sais rien, elle a juste l’air d’avoir du mal à dire tout cela. D’ailleurs, ces mots me touchent…jamais on ne m’avait dit de telles choses. Je sens les larmes me monter aux yeux, pourtant je n’en verse aucune. Non je ne dois pas…

Soudain, elle retire sa main, assez rapidement. Que lui arrive-t-il ? Son visage passa aussitôt à la peur, elle me regarde effrayée. Elle regarde ses mains horrifiée, puis me regarde de nouveau. Je ne comprends plus rien à ce qu’il se passe. Elle passe si vite d’un état à un autre, que je n’ai pas le temps de m’adapter, ni de comprendre. Elle recule…bordel qu’est-ce que j’ai fais pour qu’elle soit si horrifiée ? Calme Bella respire…Elle se cogne contre le lavabo. Ses yeux vont de la porte à moi. Elle veut s’enfuir ? Elle ne pourra pas tant que je serais là, je joue le rôle de rempart…C’est donc ça, elle veut partir…

Je baisse la tête, sentant une vague de tristesse m’envahir. Reprend toi Bella, tu ne peux pas la laisser partir comme ça, non. Je relève la tête, les yeux brillants :

« Etoile…je suis en compagnie de tueur et tueuse en tout genre, toute mes journées, toute mes nuits dans ma cellule. Quel est le mal à me retrouver ici avec toi ? »

Oui quel est le mal Etoile dis le moi. Je ne comprends plus la situation, elle m’échappe complètement. Ne prend pas cet air apeuré je t’en pris…Est-ce a cause de moi que tu as si peur ? Ou as-tu peur de toi-même ? Bon sang, je suis paumée, perdue, complètement. Etoile est un vrai labyrinthe, et si il faut je prendrais des heures pour en trouver toutes les portes. Yoruichi à ravivé ma ténacité, merci à elle, car ici, je sens que je vais en avoir sacrément besoin.

« Que tu es commit un meurtre ou non, quel rapport ici ? Je ne comprends pas…Ce n’est pas ça qui m’importe mais ce que tu es… »

J’ai toujours eu l’impression qu’en sortant des paroles comme celle-ci, les gens se moquaient de moi. Comme c’est chou…Oui non bordel ! Je m’en fou qu’elle est commit un meurtre, qu’est-ce que ça m’apporte au juste ? Parce qu’ici, ils jugent les personnes selon leurs actes ? Et bien pas moi, sinon je ne parlerais à personne ici. Etoile est une tueuse, Yoruichi aussi. Et ça ne m’empêche pas de la côtoyer chaque jour avec joie et enthousiasme. Je l’apprécie pour ce qu’elle est c’est tout…alors pourquoi pas avec Etoile ? Elle ne fait pas exception à ma règle.

"Parce que tu as commis un meurtre, je ne devrais pas te parler, t’approcher, ni même t’effleurer ? Pour moi tu es une personne que je sens fragile et forte à la fois, une personne bouffer par la solitude, mais quelqu’un qui peut aussi être douce…ne remets pas en doute mes paroles, s’il te plait. »

Oui car je la vois déjà me contredire : « Tu ne me connais pas comment peux-tu sortir ce genre de chose ? » Tout simplement parce que je me base sur ce que je ressens à l’égard de la personne, à ce que j’ai vu…Mon audace me surprend…il y a une vingtaine de jours, jamais je n’aurais osé me mettre en avant ainsi, mais l’envie d’être utile était telle, qu’elle balayait la peur.

Je pris une profonde inspiration et m’approcha un peu plus d’elle. Je me plante devant Etoile, une légère lueur de défie dans les yeux. Je ne te laisserais pas partir comme ça…si tu t’en va, nous nous retrouverons j’en suis certaine. On ne t’a pas placé sur mon chemin sans raison, je le sais. Je ne suis plus qu’a quelque centimètre d’elle. Bordel, je n’ai pas pus la retenir plus longtemps cette larme, seule et unique, roulant sur ma joue droite. Respire profondément…pourquoi je pleure en faite ? Parce que je suis sensible et qu’Etoile m’échappe ? Parce que cette envie là, présente au fond de moi, de l’aider envers et contre tout m’envahit ? Que c’est beau…et vrai.
Je murmure dans un souffle, faiblement :


« Qu’attends-tu de moi Etoile ? »

Je la vois qui regarde la porte…en effet si elle veut sortir, elle devra me passer sur le corps.

Aucune réponse, rien…juste un silence. Ce mutisme me fait mal, m’ouvre une plaie dans le cœur. Elle se glisse sur ma droite, je la laisse faire, immobilisé par la déconcertation et la douleur morale. Je l’entends se rhabiller, je ne bouge toujours pas. L’ignorance…elle m’ignore, ou elle essaie du moins. Retiens-toi Bella, ne pleure pas. Bordel pourquoi ? Elle avait l’air si…Tout à l’heure elle me dit qu’elle veut mon amitié et là badaboum ! Plus rien, pas une parole, pas un regard. Qu’est-ce que je dois faire pour la « récupérer » ? Et puis pourquoi j’agis comme ça, comme si j’étais aimantée à Etoile. Je la connais depuis quoi, une demi-heure à peine et j’ai déjà cette sensation de l’apprécier. C’est bizarre, étrange. Etoile est étrange, mystérieuse et je crois que c’est ça qui me rend si brouillon dans mon esprit. J’ai envie de la connaître, j’ai envie que l’on parle calmement de tout et de rien, de son passé, son présent, ce qu’elle aime et n’aime pas. Je ferme les yeux et tente de respirer le plus normalement possible. Puis je la sens s’approcher, je l’entends et là revoilà. Cette chevelure noir tombant en cascade dans son dos, ses yeux si verts. Elle est habillée cette fois et moi toujours sans tee-shirt, pantalon tremper. Je comprends pourquoi j’ai froid, mais je ne m’en rends pas forcement compte. Mon esprit est trop fixé sur elle pour que j’en prenne conscience.

Elle se plante devant moi au même moment où une larme roule sur ma joue. Pourquoi es-tu revenue si tu ne veux plus de moi et mon amitié Etoile ?...tu avais l’occasion de me tourner le dos, de partir loin de moi, de faire comme si je n’existais pas et pourtant te voilà face à moi. Tu gémis quand tu vois cette larme, cette perle salée dessiner son chemin invisible sur mon visage. Je ne peux plus me retenir pardonne moi Etoile de t’offrir ce spectacle pitoyable. Comment Yoruichi a pus les supporter ces larmes…
Puis je sens sa main droite se poser sur ma joue gauche, effaçant chacune de mes larmes. Ses yeux sont fixés sur celle-ci. Dans son élan de douceur je me laisse aller ma joue contre sa main, la tête très légèrement penchée. Sa main froide fait un drôle de contraste sur ma joue tiède. J’apprécie se contact soudain chaleureux de sa part. Elle est vraiment déconcertante, je me répète mais voilà, c’est quelque chose de fou. Elle m’impressionne à passer d’état différent à d’autre.

Son visage, ses lèvres sont à quelques centimètres des miennes, je sens son souffle doux et frais sur mon visage. Mes yeux sont ancrés dans les siens, je ne les lâches pas…que veux-tu Etoile ?

"Bella, ne pleure pas..."

Elle m’implore d’une voix tremblante. J’essaie Etoile, j’essaie je te le promets seulement, accepte ce que je t’ai donné. Je te promets que je ne te lâcherais pas, qui que tu sois, quoi que tu es fais, je m’en fou. Je veux ce que tu es là, en ce moment, la jeune fille douce et gentille, je veux ce côté si mystérieux et si surprenant que tu ma fais découvrir tout à l’heure. Mon cerveau est en arrêt, je sens une boule naitre au creux de mon ventre. Le fait que ses lèvres soient aussi proches des miennes, me rend mal à l’aise.

Et la je sens ses doigts se crisper sous ma peau, elle recule son visage. Je le vois dans ses yeux, ils m’implorent s’en est déstabilisant. Même sans ça, on le sens. Dans l’air, sa tourne autour de nous, son désir. Qu’est-ce que je dois faire ? Bordel, c’est la première fois que je me trouve dans une situation comme celle là. J’en ai limite le trac. Oui, non ? Non…je…je ne peux pas. J’en suis incapable…Mais voilà ces yeux si implorant. Est-ce qu’elle se rend compte que tout passe ici par ses yeux ? Ses lèvres si proches des miennes à l’instant, elle en avait eu l’occasion. Mais elle attend quoi ? Mon autorisation ? Et…et si ce n’est pas ça qu’elle attend. Je me fais peut-être des idées, avec la tension, l’envie qu’elle reste. Tu ne peux pas me laisser, reste bordel ! Je me surprends, cette prison m’a changée. Yoruichi m’a changée, Ethan aussi…Ethan pardonne moi mais je ne peux résister à ses yeux là. Si c’est ce qu’elle désire, s’il faut juste ce petit geste de tendresse pour qu’elle reste alors je le ferais.

J’ai peur oui et non. Juste le trac, c’est la première fois que je vais embrasser une fille…mais voilà là c’est Etoile. J’ai l’impression que c’est pas pareil. Sentant sa ma main glisser de ma joue, je la saisie par le poignet. Avec douceur. Il faut que je parle, que je dise quelque chose…Bordel mais qu’est-ce qu’il m’arrive ? Tu veux juste qu’elle reste avec toi Bella…tout simplement. Tu veux Etoile auprès de toi, tu veux lui offrir cette amitié qu’elle convoite tant.

« Ne…Ne t’en va pas après ça, s’il te plait. »

Pourtant je me demandes si ça ne serais pas la meilleure solution pour éviter une gêne quelconque...Mais non, il faut qu'elle reste. Si elle s'en va, j'ai l'impression qu'elle fera en sorte de m'éviter. Elle veut partir, je l'ai vu tout à l'heure son regard aller de moi à la porte. Mais elle en avait l'occasion, elle pouvait courir, marcher, partir loin de moi, mais elle ne l'a pas fait...Preuve que peut-être, elle restera.

Est-ce vraiment ton désir? Veux-tu vraiment que je le fasses? J'en sais rien en faite, elle ne me l'a pas dit clairement...Et si je me trompais...Je l'ai sentis c'est tout. Mais ses yeux le montrent, l'ambiance, le stress dans la pièce, le désir de coller ses lèvres contre les miennes...

Alors vas-y Etoile, je te donne l'autorisation. Je le vois dans tes yeux tu en meurs d'envie et je veux combler cette envie. Je pose ma main sur son cou, rapprochant son visage du mien, mes lèvres ont frôlées les siennes. Un léger frissons me parcours, mais pas de dégout. Non c'est tout autre chose. Nos deux corps se touchent, je ne me savais pas capable de ce geste et pourtant...

A toi de jouer Etoile, exauce ton désir et le mien...

Sa main passe sur ma nuque tandis qu'elle se colle à moi. Je suis surprise mais préfère rester impassible. A-t-elle accepté ma requête informulée ? Non, je n'y crois pas. C'est impossible. Je n'imagine pas Bella accepter une telle chose, surtout de ma part. Et pourtant, je sens l'espace d'une seconde ses lèvres qui se retirent aussitôt. Me crois-tu capable de résister ? Ce serait stupide de le croire car l'envie est trop forte.

Ma main, qu'elle avait rattrapé au vol lors de ma feinte, revient se placer avec légèreté sur sa joue tandis que l'autre fait de même avec la seconde. J'hésite. Pas d'une façon normale, pas d'une façon humaine, pas comme une femme pourrait tergiverser avant d'embrasser une femme, afin de jauger sa réaction, de voir comment elle va le prendre. Ou pour prolonger l'instant, ce moment parfait d'anticipation, parfois meilleur que le baiser lui-même. J'hésite pour me tester, pour vérifier que c'est sans danger, que je me contrôle. Puis mes lèvres de marbre froid se posent tout doucement sur les siennes...

Une explosion de satisfaction m'envahit. Un spasme de joie me froisse le ventre alors que mon corps se colle contre elle. Je ne veux pas l'effrayer mais mes lèvres se font un peu plus pressantes sur les siennes.

Que va-t-elle penser de moi à compter de cette instant ? En avait-elle envie ou a-t-elle simplement décidé de céder à mes supplications muettes ? Veut-elle réellement de moi ? Y a-t-elle seulement réfléchi ou a-t-elle agi par pure sottise ? Ou peut-être n'est-ce qu'une ruse, un stratagème, un piège pour me garder auprès d'elle un peu plus longtemps ? Ne m'a-t-elle pas dit :

« Ne…Ne t’en va pas après ça, s’il te plait. »

? Que dois-je comprendre ? Le 'après ça' désigne bien le baiser, non ? Alors suis-je sûre que j'ai bien son consentement et un peu de son désir ? Et puis pourquoi me poser toutes ces questions alors que le mal est fait ? Oui, mes lèvres sont toujours sur les siennes. Seules quelques secondes se sont écourtées.

Bella, je te le jure, je te le promets, je ne te toucherais plus. A part, si tu en as envie ou si tu me le demandes. Ce n'était qu'un baiser, je me le suis imposée et je tiendrais ma promesse. De plus, je te suis redevable alors je vais rester. Je ne vais pas m'enfuir, parce que c'est toi qui me le demande. Je ne vais pas non plus te rejeter, parce que toi-même tu ne l'as pas fait.

Mes doigts glissent sur la peau de son cou, parcourent sa gorge, explorent ses épaules. Ce n'est pas la première fois que j'embrasse une personne de mon sexe. Simplement poser mes lèvres sur les siennes et arrêter de respirer. Le temps semble s'être arrêté. Qui a appuyé sur le bouton Pause de nos deux vies ? Qui a eu l'audace de nous faire nous rencontrer ?

Selon toi, quels mystères et quels dangers cache mon être insaisissable, aux humeurs si changeantes ? Te parais-je attirante et hors d'atteinte à la fois ? Effrayante et rassurante ? Sans doute ne suis-je définissable que par des antithèses grandioses, des paradoxes sans queue ni tête.

*Et si je n'étais pas celle que tu vois ?
Et si je n'étais pas celle que tu crois ?
Et si je n'étais pas celle dont tu rêves ?
Et si je n'étais pas celle que tu souhaites ?
Si tu ne savais pas qui j'étais vraiment...
Tu m'aimerais encore, tu crois ?*

J'aimerais être aimée pour ce que je suis et non pour ce que je parais... Comment te prouver ? Comment te montrer ce que je ressens ? Comment faire pour exaucer tes vœux les plus pressés et pressants ? Comment te donner tout mon amour ? Comment t'ouvrir mon cœur entièrement ? Comment vaincre cette barrière de toujours qui ne me fait que perdre du temps ? Comment me dévoiler et à tes yeux me révéler ? Comment pourrais-je un jour t'égaler et à ton égal me positionner ? Comment arrêter de me poser des questions qui sans doute à rien ne me serviront ? Comment balayer toutes ces pensées qui ne me font que reculer ? Comment faire pour exister, à part entière, m'affirmer ? Comment cesser de déprimer et comment arrête-t-on de soupirer ? Comment fais-tu, toi ? Viens me chercher. Comment as-tu fait, toi ? Viens m'aider...

Mes lèvres quittent les siennes délicatement. Mon regard cherche le sien et attend ses réactions, qu'elles soient bonnes ou mauvaises.

Ses mains se posent avec légèreté sur chacune de mes joues. Je sens en moi un stress inconnue me conquérir, monter, gravir les échelons à une allure vertigineuse. J’en ai peur mais curieuse à la fois. Je la sens hésiter et son hésitation me déstabilise, me compresse le cœur. Ma respiration s’accélère jusqu’à ce qu’enfin, elle pose ses lèvres froides mais si douce, sur les miennes et ce, avec une douceur réconfortante. C’est là que je sens montée en moi quelque chose, une envie, a laquelle je ne m’y attendais pas. Le fait qu’elle colle ses lèvres contre les miennes me fait prendre conscience, que je l’attendais plus avec impatience que par obligation. Non, là, à l’ instant présent, ce n’est plus parce que je voulais la garder ici, auprès de moi, mais par envie. Je suis surprise et apeurée à la fois. Je la sens se coller à moi, ses lèvres se faisant plus pressantes sur les miennes. Je ne bronche pas, je la laisse faire. J’ai l’impression que mon corps agit tout seul, sans que je ne puisse plus rien contrôlé. Ma main qui tenait son poignet quelque instant plus tôt, glissait le long de son épaule pour venir se posté sur sa taille.

Contre toute attente, je ne me sens ni dégoutée, ni quoi que se soit. Non, je me sens bien, un peu mal à l’aise et intimidée, peut-être parce que c’était la première fois que j’embrassais une personne du même sexe que moi…d’ailleurs pourquoi je ne dis rien ? Pourquoi je me laisse faire ainsi ? Et surtout, pourquoi ais-je acceptée ? Je sais pertinemment que si une fille essayait de m’embrasser ou de me toucher, je me défendrais, la repousserais…Mais alors, pourquoi pas avec Etoile ?

Le baiser continue, sans que je ne l’interrompe. Je laisse faire. Je ne savais pas que ça me ferais cet effet là et je sais que ça ne me le ferais avec personne d’autre qu’Etoile. C’est étrange et effrayant. Elle a un pouvoir sur moi que je ne soupçonnais pas, mais s’en rend-t-elle seulement compte ? Je sens ses doigts glissés le longs de ma gorge explorant mon cou, mes épaules. Un frisson me parcourue. Ses mains froides sont pourtant si douces.

Ou va me mener ce baiser qui provoque en moi quelque chose, à laquelle je ne m’y attendais pas ? Je n’en sais rien, je ne veux pas y penser, non pas maintenant. Je sens qu’avec ceci, une frontière à été franchit sans que nous nous en rendions compte. Etoile, qu’elle effet cela te fait ? Jusqu’à ce qu’elle franchise la barrière qui nous séparais, je ne m’étais pas rendue compte que j’en avais envie, envie qu’elle m’embrasse…elle, une fille. Mais pas n’importe quelle fille. Je sais que si une autre qu’elle, venait à me toucher ou autre, je la bafferais sans retenue. Mais Etoile, je la laisse faire…

Mon être est totalement chamboulé, perdue, soumise à Etoile. Je me rends compte que je veux tout connaître d’elle, lui parler encore et encore, me confier, savoir, accepter tout ces changements d’humeurs en essayant de les comprendre par la suite.

Seulement quelques secondes se sont écroulées, quand elle quitte mes lèvres avec délicatesse. Aussitôt, son regard cherche le mien. Je la regarde droit dans les yeux à moitié déboussolée. Ma main toujours sur sa taille, je ne bouge pas, mon corps encore collés au sien. Moment particulier pour une personne particulière. Contre toute attente je souris. Je deviens folle, cinglée. Non Bella, avoue-le-toi Tu en avais envie et tu en encore envie. Je me surprends, me fais peur. Un silence s’installe, je ne sais pas quoi dire, j’ai la gorge sèche.

"Je...c'est si...étrange." bégayais-je.

Hésitation, je délivre sa joue d'une mèche, d'un geste doux et gracieux.
Je rêve ou je...
Cette fois, c’est moi qui pris les devants et embrassa une nouvelle fois Etoile, avec autant de douceur qu’elle l’avait fait. Je n’ai pas réfléchis à ce geste, je ne sais même pas si elle-même en avait encore envie. Je suis perdue, je m’égare complètement en sa présence. Elle me déstabilise à un point fou. Elle a une certaine emprise sur moi…déconcertante jusqu’au bout.

Ma main descend le long de son cou pour atterrir sur son épaule et glissé sur son dos. Pardonne moi Etoile de réagir ainsi, pardonne moi si ce n’est pas ce que tu veux…pardonne moi si ce baiser te fais mal en toi, si tu en souffre. Pardonne-moi de tout…
Je sens ses lèvres se réchauffés sous les miennes. Je suis terriblement gênée d’agir ainsi, mais l’envie en a pris le dessus. Je ne sais pas ce qu’il se passe, ni ce qu’il va se passer après. Une sorte de lien étrange, unique et complexe est entrain de naître. Un lien mystérieux et incompréhensible. Comprend le bien Etoile, comprend bien l’importance de ce geste. Comprend que je ne fais pas ça à n’importe qui. Que tu es l’exception, la mienne.
Je suis aimanté a elle, peut-être parce qu’elle était tout mon contraire. Tout ce que je n’étais pas. Je ne sais pas, je ne sais plus. Ce baiser me perd à nouveau. Je ne crois pas qu’elle se soit attendue à ce que je l’embrasse de moi-même. Même moi je ne m’y attendais pas, sincèrement.

Comment l’histoire, notre histoire va-t-elle tourner après ça ? Etoile, voudra-tu seulement me revoir? La vie m'enerver, si compliquée. Toujours sans cesse de questions alors que tout pourrait être si simple, si facile si je me laissais aller. Si je n'avais plus peur pour rien. Elle m'emprisonne, m'enchaine à son corps, à ses lèvres et le pire...c'est que m'y suis enchainer de moi-même? Le pire, non pas le pire, puisque je me sens bien. Troublée, je le suis à 100%. Les temps changent, les gens avec. J'ai changée. Plus que je ne l'aurais crue. Etoile, y es-tu en partie pour quelque chose? J'en suis certaine. Rassure toi, j'ai la sensation que tu me change en bien.

Qu'est-ce qui te passionne tant chez moi? Pourtant, je me sens si banale, avec une existence des plus chiante et ennuyante. Non rien de palpitant chez moi, pourtant tu as eu envie de me frôler, de m'embrasser et peut-être voudra tu me connaitre...je l'espere.

Etoile...te rend tu compte que je suis son emprise?...que je te suis soumise.

"Je...c'est si...étrange."

Et ce sourire si parfait, si irréel me glace et m'empoisonne. Je ne souris pas, je suis stupéfaite. Ébahie, les lèvres entrouvertes, le regard hagard. Dois-je considérer qu'elle a apprécié ? Je crois que oui. Mais comment en être vraiment sûre ?

La réponse tombe d'elle-même lorsque ses lèvres se posent à nouveau sur les miennes. Ai-je rêvé ? Est-ce bien elle qui en a pris l'initiative ? Qu'ai-je fait pour qu'elle ait envie de recommencer ? Mon baiser lui a donc plu. Et j'ai la possibilité de croire qu'il a révélé chez elle des sentiments insoupçonnés. Alors je me sens soudainement à l'aise. Très à l'aise. Comme un poisson dans l'eau.

Est-ce que je te déstabilise Bella ? Quelles sensations ressens-tu exactement lorsque tu poses tes lèvres contre les miennes. Pour ma part, je sens monter en moi une vague de plaisir immense. Une joie indescriptible. C'est un phénomène étrange qui se produit-là. C'est la première fois que ça m'arrive. Ça pétille dans mon ventre, ça tambourine dans mon cœur, ça sautille dans mon souffle. Que te dire à part que j'apprécie énormément cet échange. Et ta main qui glisse le long de ma colonne vertébrale, c'est un délice. Les yeux fermés, le sens du toucher est nettement plus monopolisé. C'est pourquoi je me concentre sur le moindre de ses gestes contre ma peau.

Je m'emballe. Trop. Loin. Repousse-moi si tu ne peux plus supporter. Ou alors montre-moi que tu aimes.

Ses lèvres me paraissent brûlantes, fiévreuses même et je m'en délecte. Leur nectar me fait perdre toute raison. Mon sang bouillonne sous ma peau, incendie ma bouche. Mes doigts viennent s'agripper dans ses cheveux et s'y perdre. Mes lèvres s'ouvrent et j'inhale son odeur capiteuse, enivrante, entêtante, étourdissante, exaltante, excitante, généreuse, grisante, alcoolisée, échauffante. Ma langue se mêle à la sienne, d'abord avec timidité, puis sans aucune réserve.

Elle va me repousser, j'en suis certaine. Cependant, il fallait que je le fasse. Une fois encore, c'est plus fort que moi. Je ne peux aller contre ma nature. Mais ici, c'est Bella qui régit ma personnalité. Peut-être n'a-t-elle pas conscience que cette soumission est à double sens ? Je n'en sais rien, mais en tout cas, je me sens réellement dépendante. Elle devient une drogue, bien plus efficace que n'importe quoi. C'est mieux que tout, mieux que l'héro, mieux que la dope, coke, crack, fitj, joint, shit, shoot, snif, pét', ganja, marie-jeanne, cannabis, beuh, péyotl, buvard, acide, LSD, extasy...

Du bonheur à l'état pur. Ce baiser dure plus longtemps que le premier. Il est aussi plus insistant, plus révélateur, plus osé.

Pourquoi devrait-on se cantonner au couple traditionnel fille- garçon ? Qui a décidé un jour que tout couple non traditionnel serait banni de la société, du monde ? Que a eu la détestable idée de désigner de 'lesbienne' ou d' 'homo' la femme ou l'homme aimant une personne de son sexe ? Tout cela est ridicule. J'estime que, du moment qu'il y a de l'amour, tout est possible. Et qu'importe les vieux préjugés racistes, antisémites ou anti-tout-ce-que-vous-voulez. Je me fous du regard des autres. Laissez-moi vivre ma vie, comme bon me semble. Et si, Bella, tu juges que je vais trop loin, alors interromps-moi. Mais par pitié, ne retiens pas tes paroles, même blessantes, par gentillesse.

*When I hear you breathing, my heart gets crazy, my arms get rusty. But my heart keeps beating, slowly as in a dream. My brain thinks faster, what to do, what to say. I'll find your secret, like a closed door, waiting to be opened with a key full of my love. I shall be discrete, your soul will be mine, my soul will be yours. Don't forget me, I'll never forget you. The end is harmful but remember I'm here.*

[Un peu court, désolée, j'me rattraperais, promis !]

[ne t'inquiètes pas pour ça, je te fais entièrement confiance xD]

Soudain, quelque chose éclate, explosion d'émotion. Je le sens, tout vibre autour de moi, je perds littéralement pied. J’ai l’impression d’avoir été trop loin, d’avoir trop repoussée la limite des mes actes, de ma force mentale. Puis le baiser qui c’était fait si doux au début, deviens un peu plus fougueux, plus charnel. Je sens qu’Etoile s’emballe, emportée dans un tourbillon dans laquelle je l’ai délibérément poussée. Je sens ses doigts s’agripper à mes cheveux tout comme moi je m’agrippe à son tee-shirt. Ne me demandez pas ce qui se passe, je ne saurais vous l’expliquer. Je n’arrive pas à comprendre, aucun détail, aucune réaction provoqué par un simple contact de lèvres. Tout va si vite, que le sens m’en échappe. Et pourtant, je ne la repousse pas, la laissant me guider. Je m’aventure sur un terrain où je ne fais que de repousser la limite, encore et encore, toujours plus loin.

Mon corps est hypnotisé, mon cerveau soumis au sédatif que représente Etoile pour moi. Cette passion qu’elle divulgue en moi me donne la sensation d’être une éponge, m’imprégnant de toutes ses envies, ses désirs, ses craintes, ses pensées.
Puis je sens ses lèvres s’entrouvrirent, les miennes suivent avec…sa langue jouant avec la mienne tout d’abord avec timidité, puis avec plus de fougue et d’entrain tout en restant douce dans ses gestes. Point de non-retour. Il est trop tard pour moi, je suis sous son emprise totale et ce, en étant consentante. Cette nouvelle barrière franchit, je sens une nouvelle explosion dans ma tête. Je suis enivrée, charmée. Je ne comprends pas toute cette envie qui monte et qui m’envahit. Je sens une chaleur conquérir chaque partie de mon corps, mes muscles, mes os, ma peau. Je sens celle-ci s’enflammée. Mes lèvres, mes joues, mon corps tout entier devient un brasier. Mon rythme cardiaque s’accélère et bat à un rythme fou, emballé par un plaisir qui lui est totalement inconnue. Je sens mes forces m’abandonner tellement je donne tout ce que j’ai dans ce simple baiser, tout ce que je ressens envers Etoile. Jamais je n’ai ressentis une telle chose enivrante, passionnante, hypnotisant. Pur bonheur, voilà. Un bonheur qui me rend complètement dingue, qui me contrôle. Qui l’aurait crus ? Je n’ai jamais été attiré par une fille, jamais. Mais là, j’ai l’impression que tout change. Oui Etoile est vraiment l’exception, Mon Exception. Parfois, c’est fou, comment deux personnes peuvent s’attirer de cette manière. Voilà pourquoi je ne comprends pas. Mais du coup, je n’ai pas envie de comprendre, juste me laisser faire.

Doucement, ma main glisse légèrement sous son tee-shirt, juste pour sentir sa peau contre le mienne. J’ai l’impression que son corps se réchauffe, ou est-ce moi qui devient un vrai bouillon. Je sens un désordre incontrôlable dans mon cœur, dans mon ventre, dans ma tête.
Le baiser est largement plus osé que le premier qui lui, était emprunt de timidité. Ici, le mur est tombé, Elle comme moi, veut essayer de tenter quelque chose qui nous paraissait inaccessible il y a peu. S’imprégnée de ce manque, de cette sensation que nous n’avions jamais connue jusqu’à présent. Je m’épanouie…Ma main qui était posée sur sa taille descend sur sa hanche pour remonter une nouvelle fois. Je ne sais plus part quel chemin je dois aller.

Puis le baiser prend fin, je retire mes lèvres tout doucement, m’imprégnant une dernière fois de ce gout qui ma tant déboussolée et extasié. Ma respiration est saccadée, rapide. Je sens mon cœur battre avec force contre ma poitrine, a tel point que j’eu l’impression que tout le monde pouvait l’entendre battre. Mon sang chauffé à bloc, tape contre mes tympans. Je me rends compte que j’ai chaud, que je suis un radiateur à moi toute seule. J’ouvre lentement les yeux et regarde Etoile. Je ne pus m’empêcher de sourire une nouvelle fois, un sourire qui m’étonne. Je ne me savais pas si heureuse d’avoir accomplie quelque chose qui m’était totalement impensable il y a quelques minutes.
Mes jambes sont faibles, due à cette vague d’émotion et d’envie qui m’entoure. Avec douceur je pose ma tête contre son épaule, tentent de reprendre un souffle normale. Pendant ces deux baisers, pas une seule je n’eu envie de la repousser. Ma main droite, toujours sous son tee-shirt en bas du dos, joue, caresses, décris des cercles sur sa peau. Je respire à plein poumons son odeur, m’en imprègne, comme si j’avais peur de perdre sa senteur. Puis la Bella émotive revient en force. Tout ces sentiments d’un coup me donne envie de pleurer…de joie. D’un coup j’ai besoin d’elle, de son corps, ayant peur de ne plus jamais le sentir contre moi. Je la serre un peu plus, ne voulant pas perdre un seul moment de ce contact. Je me demande ce qu’elle ressent en cet instant précis. Surprise ? Apaisée ? Heureuse ?

Mon état actuel est indescriptible, tout ce que je sais, c’est que je suis bien, tout simplement. Une sensation que je ne peux exprimée et décrire. Etoile qui m’avait parut si inaccessible tout à l’heure, me parait soudain plus proche, plus ouverte, plus épanouie et calme.

Je ferme les yeux, respirant toujours l’odeur de sa peau…je me sens si…Rassurée. Aucun mot, aucune parole ne me vient. Juste un silence qui je pense, en dit long sur mon état d’esprit.

[je suis vraiment désolée, j'ai l'impression que c'est totalement merdique par rapport à ce que tu as ecris =x en effet...tu t'es plutot super extrat bien rattraper mdr promis je ferais mieux >_<]

On se dit toujours que la vie à un sens, et que l’on a un but à atteindre. Mais on passe son existence à chercher quelque chose, quelqu’un sans vraiment s’en rendre compte. Nous prenons conscience que nous étions à la recherche de quelque chose de bien précis, seulement, lorsque nous l’avons obtenue. Est-ce ce qui m’arrive en ce moment même ? Est-ce qu’Etoile est tout simplement ce que je cherchais sans le savoir ?

Tous ces sentiments que je ressens envers elle, ne sont pas anodins, loin de là. Je dirais même le contraire. C’est si fort, si mystérieux. Je suis dans un état second, de plénitude, d’extase, de bien être, de joie, de bonheur, de bien aisance. Tout un mélange qui fait que je suis si bien, qu’elle me manque déjà. J’ai cette sensation au creux du ventre, de plaisir, d’envie. Encore un sentiment inexplicable. Etoile, tu ne t’imagines pas ce que tu deviens pour moi. Chaque secondes passées dans tes bras ressemblent à un rêve éveillé. Suis-je la seule, comme toi tu l’es, à faire ressentir tant d’émotion à la fois ?

Je sens sa main me caresser doucement les cheveux, sur lequel elle finit par y déposer un baiser qui me fit sourire discrètement. Rien que ce petit geste me tord le ventre d’un sentiment inconnue. Le silence est là, mais ne me gêne en rien. Comme s’il avait peur de gâcher ce moment inoubliable. J’ai l’impression que je vais fléchir, tellement l’intensité me prend au corps. Mes jambes sont semblable à du coton, mon cœur bat au rythme du tien, mon souffle en revanche n’est pas aussi calme que ton propre souffle. Tu es maitresse de tes sentiments, ce que je ne suis pas. Tu es tout mon contraire et c’est ça que j’aime tant chez toi. Comme si deux parties brisées c’étaient finalement retrouvés après avoir vécue un périple pénible.

Je suis chamboulée, retournée, perdue. Non pas perdue au contraire, rien n’a jamais été aussi lucide pour moi que maintenant. Je sais que si Tu n’étais rien à mes yeux, et que si je ne ressentais rien pour toi, je ne me serais pas laisser aller ainsi. Et dieu sait – simple expression – que je ne regrette rien, pour rien au monde je n’échangerais, ni n’enlèverais ce pur moment.
Seule ma respiration saccadée rompt quelque peu le silence. Sa main se glisse entre mes mèches de cheveux, tandis que l’autre suit le chemin, le long de mon dos nu. Un frisson d’extase parcoure tout mon être, dans les moindres détails.

"Pas très endurante..." me glisse-t-elle à l’oreille, amusée.

Nouveau frisson, nouveau sourire.

« Je suis plus endurante que tu ne le crois, mais c’est toi qui me rend dans cet état. »

Oui Etoile, je te l’ai dis, tu as un effet sur moi incomparable. Malgré mon torse nue, munie d’un simple soutient gorge, je n’ai pas froid. Je relève doucement la tête pour la conduire au creux de son cou et y déposer un tendre baiser, un deuxième qui cette fois jouait plus sur la taquinerie en mordillant avec douceur sa peau, ce qui laissa un gout dans ma bouche, et qui je sais d’avance, me rendra dépendante d’elle…je le suis déjà. Laissant ma douceur me guider, ma main remonte plus haut dans son dos, effleurant sa peau. Je relève entièrement la tête, la regardant avec tendresse. Tout en elle m’émerveille, et ces yeux si beaux couleurs prairie en saison printanière, m’éblouissent et font battre mon cœur un peu plus fort. Mon autre main vient jouer avec quelques mèches de sa longue chevelure brune.

Plus de crainte, plus de mal aise, juste du bonheur, du bien être. Qui aurait crus que l’on pouvait trouver des moments comme ceux-ci, dans une prison comme Sadismus.

Rien qu’elle et moi, rien d’autre ne compte. J’ai l’impression de voyager dans un autre univers, de respirer un air plus pur. Tout devient si tendre et beau avec toi. Dire que j’ai faillis passer à côté de ta personne. Inimaginable quand je me vois ici, en ta compagnie.
Je ne veux pas qu’elle s’en aille loin de moi, je l’accepte avec ma plus grande joie, tel qu’elle est. Je la veux, dans ma vie.

J’embrasse son nez en souriant.

« Tout compte fais, ce n’était pas plus mal que je vienne te rejoindre sous la douche pour te prendre dans mes bras. Le jeu en valait la chandelle. »

Oui j’ai eu raison de te rejoindre, sinon, tu m’aurais échappé pour toujours, et jamais je n’aurais pus vivre ce que je vis avec toi, en cet instant précis. Mais…et le après ? Après tout çà, que va-t-il se passer…Va-t-elle m’oublier ? Faire comme si de rien ne c’était passé ? Cette idée me fait mal, me broie le cœur et le ventre. Je sais pourtant qu’ici, chacune de nous deux seront amené a des flirts, à des baisers – qui pour moi, ne ressembleront en rien à ceux que je viens de vivre -, à pas mal de chose. Mais de la savoir vivre peut-être un moment aussi intense que celui-ci, avec quelqu’un d’autre, me rend presque jalouse. J’aimerais être unique pour quelqu’un un jour, peut-être le suis-je déjà en amitié, mais je ne l’ai jamais été en amour.
Tu es devenue mon Etoile, dès le début. Parfois c’est comme ça, le lien se noue entre deux cœurs, sans que rien ne puisse l’en empêcher.

Est-ce que je….L’aime ?

[Chut, j'veux rien entendre^^]

*Belle
Emotive
Lumineuse
Limpide
Attirante*

« Je suis plus endurante que tu ne le crois, mais c’est toi qui me rend dans cet état. »

Tout son corps frissonne sous mes caresses et me donne la conviction qu'elle apprécie réellement. Je ne m'en rends pas vraiment compte mais je crois bien avoir un semblant d'emprise sur elle. Pas voulu au départ. Mais qui se vérifie à la fin. Ses quelques mots me le prouvent. Et je la mets dans quel état ?

Ses yeux vairons viennent chercher les miens. Oh mais... que... Mes paupières se ferment alors qu'elle embrasse la peau de mon cou. Ses dents me font l'effet d'un électrochoc et je réprime un gémissement. Bordel Bella, tu ne peux pas savoir à quel point ça me fait du bien. Penchant la tête vers la droite pour tendre ma peau et ainsi profiter au maximum de ses baisers, elle s'éclipse trop vite à mon goût. Cependant, s'ensuivent ses doigts courant sur mon dos, puis jouant dans mes cheveux. Je rouvre les yeux et les plonge à nouveau dans les siens. Comment résister à ses lèvres offertes ?

« Tout compte fait, ce n’était pas plus mal que je vienne te rejoindre sous la douche pour te prendre dans mes bras. Le jeu en valait la chandelle. »

J'arque imperceptiblement un sourcil qui s'abaisse très rapidement puis souris. Un sourire plein de chaleur et d'humanité, aussi de douceur. Je ne sais quoi répondre. Les mots ne suffisent plus pour exprimer dans les moindres détails ce que j'éprouve. D'ailleurs, les mots ont atteint leurs limites depuis que j'ai rencontré Bella. Pas un ne lui arrive à la cheville.

*Brillante
Ensorceleuse
Luminescente
Lunaire
Atypique*

Le silence devient pesant et malgré ce jeu de regards, je m'épuise. Il faut que j'émette des sons, que je communique. C'est pourquoi je réponds finalement, de manière saccadée :

"Bella... toi et moi... à la vie, à la mort... jusqu'à la fin... je te le jure..."

Comme pour appuyer mes dires, je me rapproche d'elle et lui embrasse très légèrement les lèvres. Les miennes se courbent en une ébauche de sourire alors que je me détache de son étreinte. Mon regard balaye furtivement la pièce et tombe sur le haut de Bella. N'aie pas peur, je ne vais pas m'enfuir. Je me dérobe, m'abaisse, saisit la chemise et revient à elle en un rien de temps. Je suis sur sa droite et commence à lui enfiler la chemise. Une fois le bras droit fait, je m'attaque au gauche pour finalement me replacer face à elle. Démarrant du haut, je me charge de boutonner un à un les boutons de la chemise. Cela me fait bizarre de procéder à une telle tâche, aussi banale soit-elle.

*Brave
Enjouée
Luronne
Liliale
Apaisante*

Le col est froissé et je m'empresse de remettre tout ça en ordre. Je m'approche comme si j'allais une fois de plus me délecter du goût de ses lèvres mais dévie sur son cou où j'y dépose des lèvres tièdes. Préférant fermer les yeux, j'effleure la moindre parcelle de peau de son cou, la couvrant de baisers, la mordillant parfois. Et ce goût ! Irremplaçable, tout simplement fabuleux. Je le confesse, j'en redemande. Cependant, je reste douce. Il est étonnant que je sois aussi maître de moi-même. Tant mieux. Il est préférable que je me contrôle, quitte à m'en faire du mal.

Mais c'est tellement dur de résister. Bella m'est offerte sur un plateau d'argent. C'est comme si elle se soumettait à moi. Je ne peux pas profiter d'elle ainsi. Non, il ne faut pas. Je n'ai pas le droit. Une dernière morsure et je déplace mes lèvres à quelques millimètres de son oreille pour lui susurrer :

"Quel est au juste le sentiment que tu ressens pour moi ...?"

J'aime semer le trouble. Ici, le doute est à son comble. On frôle l'hystérie. Pourquoi rajouter une tension pareille là où il n'y en a pas ? Aucune idée, j'avais envie. Ce n'est pas pour le plaisir de la faire souffrir, c'est pour son bien. Qu'elle réfléchisse seulement à ma question. Je ne désire pas une réponse immédiate. Elle pourra me la dire dans dix ans par exemple. Néanmoins, j'aimerais qu'elle en tienne compte. Car ce sentiment que j'éprouve pour elle est loin d'être anodin. Je ne saurais bien le définir mais il oscille entre amour et amitié. Et peut-être un peu trop vers amour. Mais qu'est-ce que j'y peux ? Suis-je à blâmer ? Certainement pas !

Oh, et puis, après tout, je n'ai jamais su identifier mes sentiments. Et encore moins les dévoiler. Alors comment pourrais-je savoir les interpréter ? Quoique. J'aviserai lorsque j'aurai eu sa réponse, que j'espère rapide.