La Cellule (prologue)

Vous y croyez vous, à ça ?
Hier, libre. Aujourd'hui, taulard. Il faudrait bien que je m'habitue de toute manière. Et puis, peut-être que je trouverais une cuillère et que je pourrais creuser le sol afin de m'évader. Non... déjà vu.
Peut-être que je pourrais tordre les barreaux de ma cellule avec un de mes T-shirt mouillé préalablement avec mon urine, et un morceau de bois. Non... ridicule pour quelqu'un comme moi.
Il faut donc que je trouve la plus belle façon de m'évader d'ici ! Avec des explosions, des traîtrises, du cul (1) ! Il faudrait que ça en jette !

Possiblement, vous pensez à : "Mais ce qui importe, c'est de s'échapper coûte que coûte !" Et c'est là où vous êtes en erreur ! Ce qu'il faut, c'est que l'impératif narratif soit toujours là, présent derrière mes moindres gestes, mes moindres pensées. C'est logique, c'est la vie (2) !

Vous aurez donc compris que ce qu'il me fallait, là maintenant tout de suite (3), c'était une idée !
Il faut que je me creuse la tête.

Ma cellule est petite. Des lits, mais personne dedans. Je suis déçu, pas une gardienne pulpeuse, pas de prisonnière sado-maso... (4)
Je suis pour l'instant, très mal tombé. Enfin, ça me laisse le temps de réfléchir sur un moyen intelligent et grandiose de sortir d'ici.

D'après ce qu'on m'a dit, il y avait pas mal de choses dans cette prison. Tout était apparemment découpé par aile. Des idées farfelues d'architectes en manque d'inspiration somme toute. L'aile des prisonniers et l'aile des gardiens, banales : cellules pour tout le monde, et douches. Rien de bien folichon ; à croire même que les gardiens étaient presque enfermés, eux aussi. Ensuite, venait l'aile commune, la partie la plus intéressante : le réfectoire, une salle commune, une bibliothèque, une salle de musculation, une infirmerie (5), le bureau de la psy, le bureau du boss, une laverie et une salle de visites.
D'après ce que j'ai pu comprendre aussi, un sous-sol existerait. L'impératif narratif reprenait du service, il faut obligatoirement que ça soit l'endroit des pires exactions !

Où pourrais-je aller maintenant ? Déambuler pour visiter un peu. Les pierres sont charmantes, et l'endroit me parait coquet. Peut-être que je pourrais me renseigner un peu sur l'endroit à la bibliothèque.
Sadismus, mon amour !

Je pose mes quelques affaires et je pars en vadrouille. Venez venez ! J'aime découvrir des choses. Et peut-être qu'il existe des perturbés ici. Parfait pour mon histoire !





[Direction : les douches]