Welcome to hell(pv carl hyde)

D’humeur massacrante. Oui, c’est bien mon état actuellement, je suis furieux et je ne le cache pas du tout. Et lorsque je suis en colère, j’ai plutôt tendance à faire des foutues conneries. Je vins de sortir d’isolement. J’ai bien supporté la salle puisque j’étais avec quelqu’un d’autre. Mais jamais je n’aurais cru tomber sur Sacramento. Non, jamais, je le croyais mort et enterré. C’était toute une surprise. Bon ou mauvaise je ne saurais le dire. Il en voulait à Clairval, trop. Mais Benny était intelligent, il nous ferait sortir de là.

J’entrais dans la bibliothèque. Croyant être seul. J’étais une brute mais j’aimais bien lire. Mais évidemment, seulement pour améliorer ma superbe humeur, il y avait quelqu’un. Je voulais être seul, sérieusement, j’en avais vraiment envi! Sans même songer au fait qu’il était peut-être plus fort que moi, que c’était réellement stupide comme action … Je ne songeais pas beaucoup. J’étais très impulsif.
J’attrapais l’homme qui occupait l’un des bancs. Le mien en plus. Je l’agrippais par le collet et brutalement je le tirais de la chaise et je le poussais plus loin. Voilà. Peut-être que je l’avais assez effrayé. Je n’avais pas envi de me battre. Mais mon humeur était tellement massacrante que je me forcerais bien à lui casser la gueule si il décidait de me faire chier.

Je relève la tête vers lui et je lui fais un mince sourire. Pas amical. Non le genre de sourire vraiment chiant et je dis :

-Aller, dégage, j’te ferais pas d’ennuis.

J’hausse les sourcils et je m’installe confortablement dans le banc. C’était agréable ici, calme, assez grand, donc aucun problème avec la claustrophobie. Il y avait toujours bien peu de prisonniers qui venaient. J’adorais cette pièce. J’attrapais un livre au passage. Hm, je ne sais pas ce que c’est mais ça va suffire. Je soupire de contentement et déjà, j’ignore totalement le jeune homme que je viens d’éjecter de sa chaise.

Un instant j'ai l'impression qu'il va partir, la tête entre les jambes. Bon, tant mieux je n'aurais pas à le supporter. Mais non, il reste tout de même devant moi, il s'installe sur la chaise juste devant la mienne et me fixe. Hum. Bon ok, j'ai affaire à quel type de personne? Soumis, mais qui ne veux pas le montrer? Oui, je crois bien que c'est ça.

Je baisse les yeux vers mon livre, ignorant son regard. Lorsque finalement, il me lache quelque chose.

"Toi on ne t'a pas loupé... Tu dois en avoir un de manque émotionel pour être si agressif..."

Je laisse mes yeux dans mon livre. Mais je ne lis plus. Je releve un regard étonné vers lui. Si j'avais cru qu'il oserait me dire quelque chose ... Mais encore moins qu'il m'enverait tout simplement promener! Je suis surpris. Mais j'admire son cran, sincèrement, car je fais bien deux fois sa grosseur. Je me mets à rire. Ouais rire! Ce doit être nerveux ou un truc dans le genre. J'étais tellement furieux voilà quelques instant que le gamin me fait rire ... Elle est bien bonne celle là.

-Ouais, tout un, crois moi! Dis-je en commençant à arrêter de rire.

Je soupirais et je tapotais un peu mon livre. Je me grattais le nez et je dis:

-Je suis impulsif, j'étais furieux, tu étais sur mon chemin, tu as écoppé. Désolé. Dis-je sincèrement

Je tournais un peu la tête sur le coté et je dis:

-Mais tu me surprend, je t'ai arraché brutalement à ta place et tu t'en prend à moi, qui te dis que je ne te tuerais pas maintenant?

Je croisais les bras. Je ne comprenais pas. Il ne devait pas être bien fort, alors qu'est-ce qu'il aurait fait si je m'en étais prit à lui? Bon, je le sous-estimais surement, mais n'empeche, que j'étais bien capable de le battre. Je fis un mince sourire. C'était le genre de personne que je pouvais apprécier. C'était étrange, je n'aimais personne, mais j'aimais ceux qui ont du cran, et qui n,attaquent pas dans le dos, pas comme ces salopard de gardiens ...

-Vrai! Dis-je simplement.

Il avait raison, si j'avais eu la moindre envi de le tuer je l'aurais déja fait. Mais je n'en n'avais pas le moindrement envi et puis, il m'amusait.

-Mais une partie est fausse, je suis assez con pour tuer quelqu'un et me retrouver avec du temps en plus ... Mais on est ici à vie, ce qu'on récolte ce n'est pas une peine plus longue. Mais la torture ou la chaise électrice.

Moi l'on avait cru bon de me réserver la torture, puisque je ne voulais pas mourir. Je voulais crever au début, je me serais battu jusqu'à ma mort si j'en avais eu l'occasion. Mais J'avais des enfants, tout changeait. Je ne devais plus mourir. Ma femme me tuerais une deuxième fois!

Je croisais les bras. Déposant le livre sur la petite table à coté de moi. Il y avait longtemps que je n'avais pas discuté de cette façon. Premièrement, je n'aimais pas le faire, et deuxièmement, avoir l'occasion de le faire ici était plutot difficile. Mais parler un peu ne me faisais pas de mal, même à moi.

-Carl Hyde. Dis-je finalement.

J'attendais qu'il me dise son nom. Il devait être nouveau, alors il n'avait surement pas dû entendre tout ce qui se disait sur mon cas. J'avais tué un gardien, j'étais violent. Bref, j'étais un enragé. J'avais visité la salle de torture et l'isolement plus que quiconque ici.

-Alors, tu es ici pourquoi? Demandais-je également.

Je me surprennais moi-même. J'étais vraiment celui qui débutait une conversation. C'était étrange.

Je commençais à moins aimer ce petit air qu'il avait, celui de tout prendre à la légère. Enfin, c'était peut-être moi qui n'était pas normal. J'avais tué des gens, je n'avais pas de remord, lui n'ont plus visiblement, alors pourquoi est-ce que sa me dérengeais qu'il n'ai pas de remords? Non, ce ne devait pas être ce qui me dérengeait chez lui ... Je crois que je ne saurais dire ce que c'était en fait.

-Non, ce n'est pas à mon avantage, mais ta mort ne sera même pas entendue et ne viendra surement pas aux oreilles de la directrice. Dis-je d'une voix basse.

C'était vrai. Les meurtres entres prisonniers n'étaient pas punis. Ils se fichaient de nous, de nos problèmes. Nous avions une psychologue et une infirmière pour nous aider, le reste , tout passait outre. Ce n'était pas si mal ainsi. Je n'avais pas de misère à regler mes problemes. Sauf lorsque cela impliquait des gardiens. Là c'était plus difficile.

-Disons que j'ai tué des gens ... Tout ce qu'il y a de plus original, quoi. Dis-je d'un air sarcastique.

Je n'avais pas besoin d'entrer dans les détails. J'étais un tueur à gage, j'ai tué d'innombrables personne, j'étais vieux, je tuais depuis mon adolescence, alors l'on pouvait dire que j'avais tué beaucoup de gens. Je finis par me relever et je dis:

-Attention à ce que tu fais ici, je ne suis pas commode, mais il y en a de beaucoup plus cruel que moi.

Je ne savais pas si il prendrait mon conseil. Il était rare que j'en donnais. Je sortis ensuite de la bibliothèque. J'avais voulu être seul, et c'était raté. Je n'aimais pas particulièrement parler, et surement que cette discution serait tomber dans un sujet qui m'aurais déplu.