Ba dites donc, c'est d'un propre...

Un peu perdue dans mes pensées, je ne sais plus tôt depuis combien de temps je marche. De toute façon, c'est l'heure de sortie... Enfin je crois.
Enfin bon...
Je m'arrête. Je tourne la tête à droite : de hauts murs. 0A auche : de hauts murs. Par terre : des détritus. Hein hein... C'est vraiment charmand ici...
Je ne vois toujours pas pourquoi on m'a envoyé dans ce trou paumé et franchement laid, mais bon de toute façon le savoir ne changera pas grand chose à ma situation. Je soupire silencieusement, autant m'habituer au coin tout de suite. Au moins, quand je regarde en l'air, j'ais autre chose que des grands murs trés moches où des détritus diverses.
Les yeux mi-clos, je profite d'une légère brise qui vient faire voleter mes cheveux doucement. Au moins, c'est silencieux, je n'ais pas trop à me plaindre...
J'observe le sol autour de moi, oui vraiment c'est poubelle land ici, et quand ce ne sont pas des déchets qui proviennent certainement de l'exterieur ( tout ça ne peux quand même pas evnir des prisoniers ! ) c'est des ronces ou diverses mauvaises herbes qui pointent sous le béton. Qu'elle misère... Elle est bien loin ma chère montagne, paysage glacial de pure beautée, silencieu, tellement beau... Mais non, ici c'est les orties, il va falloir s'en contenter...

Je déniche enfin ce que je cherchais : un espace assez grand pour m'allonger par terre de tout mon long et pouvoir admirer le ciel plein de nuages plutôt gris que blanc sans me tordre le cou au passage.
C'est un peu en retrait dans la cour, à l'ombre d'un mur de la prison, mais la vue doit être suffisemment dégagée. Je m'y dirige tranquillement et après avoir ejectée les quelques débris qui avaient échappé à mon premier coup d'oeil, je m'installe par terre.
Soupir
C'est parfaitement inconfortable.
Enfin, malgrès la qualité indéniablement minable du béton, je commence à me perdre dans la contemplation des nuages. Une dernière pensée vient me traverser l'esprit avant que je ne me mette à rêvasser dans le doux silence de la fin de journée : Pourvu que personne ne vienne rompre ce silence !

J'étais souvent celui qui cassait l'ambiance. Mais ce n'était certainement pas voulu, je vous l'assure, et puis j'étais tout de même d'humeur assez sereine. C'était surement l'idée de me retrouver mort dans quelques temps qui me calmait un peu ... Enfin, je doutais que ce soit ça.
Je marchais dans la cours, ne regardant pas vraiment à mes pieds. Lorsque je percutais quelque chose ... Je manquais tomber mais je réussis à reprendre pied. Je regardais finalement par terre pour voir ce qui avait bien failli me casser la figure ...

Je laissais echapper un grognement en voyant que c'était une personne bien installée par terre.

-Hmm ... Ne me fait pas de signe surtout ... Dis-je d'un air un peu rustre,

Je ne n'étais pas de mauvaise humeur mais mon humeur normale n'était déja pas réellement amicale, et l'ambiance de la prison n'avait rien pour m'aider.

-... Désolé ... Je t'ai peut-être fait mal ... Dis-je en détournant un peu le regard.

Je ne parlais pas d'une voix véritablement sincère. Moi et les excuses ... Mais enfin, que moi, Carl Hyde est fait l'effort de m'excuser même si ce n'était pas totalement sincère, c'était déja un bon début.

Je pense qu'a partir de maintenant, je retiendrais avec sérieux que quand une dernière pensée vient me traverser l'esprit avant que je ne commence à rêvasser, c'est que c'est une prémonition...
J'étais pourtant bien tranquille dans mon petit coin, allongée au sol, pas tellement visible, personne n'aurait eu l'idée de venir m'embêter ici ! Sauf que bon pour le coup, soit il l'avait fait exprés, soit j'étais un peu trop pas remarquable... Il, c'est le garçon qui vient de me percuter en marchant, il a faillit s'étaler sur moi, c'est heureux qu'il soit pas gauche à ce point et qu'il se soit ratrappé. Et tout ce qu'il trouve à insinuer, c'est que c'est de ma faute...
Je le regarde avec froideur, vu sa tenue et son attitude, je pencherais pour un détenu comme moi. En tout cas quetions politesse c'est du propre...
Non, j'ais peut-être parlé un peu vite, il s'excuse. Si on peux appeler àça des excuses.. Il ne me regarde même pas et sa voix n'est pas des plus sincères. mais je suppose que je n'aurais jamais mieux ici...

Je me lève tranquillement et je répond d'une voix neutre, en le fixant d'un regard indifférent, en fait j'essaye de le sonder, c'est le premier détenu que je croise, faut dire que je suis pas là depuis bien longtemps.. par contre je risque d'y rester c'est sur.

-Non ça va...

Bon et maintenant ? Si ça ne tenait qu'à moi je me ralongerais et je recommencerais à rêvasser tranquille, mais bon c'est légèrement voir trés offensant à mon avis, et je ne tient pas tellement à me faire des ennemis, j'aurais déjà les gardiens sur le dos, pas la peine de m'en rajouter...

- Et toi ça va ?

A mon avis il va trés bien, il n'as pas l'air en sucre et c'est pas en butant contre moi, même si je suis solide, qu'il va se faire mal. Se casser un ongle à la limite.. mais bon, puisqu'il a eu le minimum de politesse de s'enquérir de mon état, je me dois de faire de même. Enfin c'est mon avi, peut-être pas le sien, mais aprés tout, même si j'ais atterit dans l'endroit le plus laid, question décoration comme question humanité, au monde, ça ne m'empêchera pas de suivre ce que je pense.

Pour seule réponse je ne fais que acquiescer. Je ne savais pas dans quel état d’humeur j’étais, en fait je crois que je n’avais qu’une seule envie et c’était de faire chier le peuple. Mais enfin. Ce n’est pas une bonne idée non? Et puis pourquoi enmerder quelqu’un qui ne m’avais rien fait? Et c’est le cas de cette jeune femme. Je soupirais d’un air las. Voila quelques années je l’aurais peut-être tuée simplement parce qu’elle était sur mon chemin, j’avais beaucoup changé. J’ai l’impression que la prison ne nous donne plus envie de tuer tout le monde. Non je n’avais qu’une seule envie et c’était de survivre.

Je finis par faire une chose stupide. Même moi je la trouvais stupide. Mais bon, j’étais dans un état d’esprit assez étrange aujourd’hui. Entre la frustration et une humeur neutre. Je la poussai pour la tasser et je m’installais par terre contre l’arbre. C’était bien le seul endroit potable de la cours et j’en prenais possession maintenant.

Ce n’était tellement pas mon genre de faire ça. Mais pourquoi ne pas le faire en fait? J’avais envi d’être ici, cette fille me gênait. Et puis, elle ne semblait pas bien dangereuse et avant je ne me souciais jamais de ce que les autres pouvaient ressentir.

-Maintenant ça va. Dis-je d’un ton sec.

Mais quel attitude idiote … Je croise les bras et je reste là. J’étais fatigué d’être ici, fatigué d’être gentil avec les autres prisonniers. Je n’étais pas quelqu’un d’amical. Alors je ne voyais pas pourquoi je devrais l’être, gardien ou prisonnier, je restais tout de même quelqu’un de totalement anti-sociale. Mais habituellement j’étais quelqu’un qui respectait assez les autres pour ne pas faire une petite connerie dans le genre que je venais de faire.

Je ne la regardais pas, songeant à beaucoup de choses, également au fait que je venais de voler la place à une parfaite inconnu, alors que j’aurais pu tout simplement aller ailleurs … Je n’étais plus un enfant tout de même.

Il aquiesce juste en guise de réponse. Tant mieux, j'aime les gens qui ne cause pas beaucoup, pour moi c'est ffaire classé, je me désinteresse totalement du garçon et regarde un peu autour de moi. Le reste de la cour est plutôt désert, c'est vrai que le ciel est nuageux et qu'il y a du vent mais bon quand même. Il aura vraiment fallu qu'il en veuille pour venir me marcher dessus. Enfin, maintenant je n'ais plus qu'à me rallonger tranquille, ça ne risque pas de se reproduire je pense, il y a pas 32 miros qui marchent à l'aveuglette dans cette prison quand même, enfin j'espère.
Sauf que voilà, au moment où je veux me réinstaller le mec qui était toujours là ( moi qui croyait qu'il était parti depuis longtemps ! ) me pousse autant qu'il a besoin pour se faire sa petite place et il s'installe contre l'arbre à ma place. Allons bon ! Je sais bien que c'est le seul endroit un peu sympa de la cours, sinon je m'y serais pas installée pour regarder le ciel, j'ais pas des gouts de clodos ! Sauf que ce n'est en rien une raison pour m'éjecter. Et pour seul raison, il avance un "maintenant ça va." d'un ton sec. Alors ça c'est la meilleure ! Non ça ne va pas !
Je sens la colère monter en moins tandis que mon visage reste figé dans une froide neutralité. Pourtant que je leur regarde mes yeux sont tellement coupant et il émane de moi une aura tellement glaciale que la température semble avoir chuté de 5 bon degrés.
Franchement je n'en reviens pas, et je l'observe avec un dégout et un mépris grandissant, tandis que lui semble déjà sur un tout autre nuage. c'est allucinant, si les gus d'ici sont tous aussi stupides ça va vraiment pas être une partie de plaisir... Je m'étais dit de ne pas me faire d'ennemis.. Sauf que là c'est lui qui cherche vraiment la petite bête !
Bon, au moins, il est silencieux... Celà calme quelque peu mon ressentiment, et c'est mon côté patient qui prend le dessus, je vais lui donner une seconde chance, si on peux appeller ça comme ça.. Disons que le tuer de suite ne me servirait pas à grand chose, et peux peut-être m'attirer des ennuis. Ca je n'en sais rien, je ne connais pas suffisemment bien les règles. Mais je ne tient pas à tenir ce risque...
Booon, alors je fais quoi ? Je regarde l'arbre d'un air absent. Il n'est pas bien grand, surtout en comparaison des murs, mais il a l'air robuste, sinon il ne serais déjà plus là je pense... Bien, pas tranquille au sol, mais je ne pense pas qu'il viendra m'emerder jusque dans les feuillages. La première branche n'est pas trop haute mais je ne l'atteindrais pas comme ça...
Je regarde le gars, les bras croisés, il est parfaitement ailleurs. Bon, ba ça mon grand, c'est toi qui aura voulu que je change de place...

Avec rapidité et précision, je n'ais pas besoin de prendre d'élan pour sauter aglement sur l'épaule du garçon et y prendre appuit durant quelques secondes avant de me projeter vers la branche la plus basse. Je l'attrape et avec force et souplesse je me hisse en une fraction de seconde dessus, puis je rejoint le tronc et monte sur une autre branche un peu plus haute et qui semble plus solide pour m'assoir dessus à califourchon. VCe n'est pas la première fois que je grimpe aux arbres, et les sapins de ma montagne natale sont autrement plus dificiles à aborder. l'ascenssion ne m'a pris que quelques instants.

Je jette un coup d'oeil froid et neutre en contrebas. je ne suis pas bien lourde, je dirais même légère pour ma taille, mais j'avoue avoir bien écraser le garçon u passage. Que voulez-vous, il m'avais quand même pas mal énervée par son attitude de môme de 9 ans...

Je laisse échapper un grognement lorsqu’elle me sauta sur l’épaule. Disons que je n’avais pas totalement apprécié. Mais j’avais trouvé l’action plutôt osée. Je relevais la tête vers elle et je dis :

-Tu as un sacré culot ...

Je fis un mince sourire, je ne sais pas pourquoi je réagissais ainsi mais la scène m’amusait un peu. Et je n’avais pas eu l’occasion de beaucoup rire en prison. Je n’irais pas jusqu’à dire que je m’esclafferais ouvertement, j’avais un humour assez étrange, mais je ne détestais pas cette situation. Je soupirais et je finissais par relever. Je dis en regardant dans l’arbre, car je n’étais certainement pas capable de monter là-haut et disons que je préférais éviter l’expérience.

-Je te redonne ta place si tu veux.

Je croisais les bras en la regardant. Je n’avais plus un air méchant, non plutôt neutre et avec un petit sourire vraiment discret. Je ne détestais pas les gens qui agissaient au lieu de parler, j’avais eu envi de sa place. Je l’avais pris. Elle avait eu besoin de mon épaule pour grimper dans l’arbre. Elle l’avait fait, point final. Rien de compliqué.

Et je devais dire que j’avais des agissements étrange ses derniers temps. Comme si je n’avais pas assez de problèmes, j’avais l’impression d’en chercher toujours un peu plus chaque jour. Comme en cherchant cette jeune femme. Je ne connaissais pas les gens, elle pouvait être très forte et moi je n’étais toujours pas en état de me battre contre qui que ce soit. Même si je savais que je le ferais tout de même ...

-Je suis désolé. Ça te va? Dis-je d’un air un peu plus sincère.

J’allais m’installer un peu plus loin. Pas tellement plus loin mais je lui redonnait tout de même sa place. L’idée c’était que cet endroit était certainement le seul ou l’ont pouvait s’asseoir en paix dans la cours. J’étais assez loin pour lui laisser sa place, mais assez près pour entendre si elle me répondait.

Le garçon s'était à nouveau mis à me regarder, et visiblement il m'avait sentie passer. Il me dit que j'ais du culot... De nous deux je ne suis pas sure de remporter la palme. Je continue de le fixer, observant son comportement à présent. Visiblement, sa réaction semblait lui plaire plutôt que l'énerver. Il me proposa de reprendre ma place au sol. Ah ! Ba il aurait pu me la rendre avant si c'était pour ça, je suis montée maintenant... Bon c'est vrai que la branche est vraiment rude, pas trés confortable et il y a un peu de résine qui coule et que je dois éviter pour ne pas finir toute collante, mais bon comment être sur qu'il me rendra ma place ?
Il croise les bras et m'observe, je fais de même. Il a un regard neutre à présent, et quand il me dit qu'il est désolé, il a l'air sincère.
Il va s'installer plus loin, ma place est réellement de nouveau libre. bien, c'est pas que l'arbre est plus inconfortable mais il l'est, alors je redescent. peut-être est ce juste une façon de m'attirer à portée pour se venger de son épaule car il n'avait pas l'air trés emballé par une quelconque éventualité de grimper jusqu'à moi, et j'en suis bien consciente, mais franchement je ne pense pas qu'il puisse grand chose contre moi. Je suis peut-être un peu prétentieuse ainsi, et je me méfie tout de même. trop de gens paient leur orgueil ! Je ne veux pas en faire partie.
Petit à petit avec précaution et souplesse, je descend d'abord d'une branche, puis saute à terre avec légèreté et atterit dans un parfait équilibre et silencieusement sur le triste béton gris.
Je me redresse lentement en l'observant et après l'avoir fixé deux seconde d'un air neutre j'articule un clair "merci", sans ton particluier, pas chaleureux mais pas méchant.

Je m'adossais de nouveaux contre l'abre mais ne me rallongeais pas. Je n'étais pas d'un naturel bavard, bien au contraire ! La vie des gens ne m'interressait généralement pas, ils étaient souvent d'une stupidité affligeante. Et je m'occupais toujours de moi avant les autres, sans compter le fait que je faisait passer le silence avant tout. pourtant j'avouais que l'attitude contradictoire du garçon m'intriguait. Aprés tout, c'est vrai que ce n'était pas des gens banals ici, la plus grande prison au monde... Soit j'allais tomber sur des cas de débilité, soit sur des génies.. Du moins je suppose. En tout cas, chacun doit avoir un fonctionnement bien particulier, et je dois avouer que celà réveillait ma curiosité.
Alors etre deux brises légère de vent froid ( même si moi même je ne le ressentait absolument pas ), je m'adressais donc de nouveaux au jeunne homme.

- Tu es ici depuis longtemps ?

C'était la première question que je me posais, moi même n'y étant que depuis quelques jours, je me demandais si on survivit bien longtemps dans le coin... Pas que ça m'angoissais, de toute façon on meurt tous un jour et à présent que j'étais là, tôt ou tard n'avait plus tellement d'importance.
Et puis si je pouvais récolter quelques infos sur ce lieu ce ne serait pas plus mal, le gardien qui m'avait accueillie ne m'avait pas tellement dit grand chose...

Je ne la regardais même pas descendre. Je ne savais pas pourquoi, mais je n’avais pas l’impression qu’elle comptait m’attaquer où me faire du mal. Enfin, c’était peut-être stupide de ma part, et je n’étais pas un fin psychologue. Mais c’était mon intuition. Je soupirais. J’étais fatigué. Je dormais toujours mal dans ma cellule puisque j’étais claustrophobe. Alors j’aimais bien être à l’extérieur. J’avais fermé les yeux. Pas dans l’intention de m’endormir mais de seulement me reposer un peu. J’étais tout de même toujours sur mes gardes ici ...

-Tu es ici depuis longtemps?

J’ouvris un peu les yeux et je tournais la tête vers elle. Tient, elle me parlait. Je n’étais pas un grand bavard, et elle n’on plus visiblement, c’était très bien comme ça.

-...Oui, enfin, quelques temps ...

Je restais silencieux. Je n’étais pas ici depuis si longtemps. Enfin, maintenant je ne comptais plus vraiment le temps mais sa devait faire près d’un an. C’était décourageant, et étrange de le dire ainsi, mais le temps passait rapidement. Du moins, pour moi qui s’attirait des ennuies au moins à chaque jours. J’avais commis l’erreur en arrivant dans la prison en me faisant remarquer par les gardiens. Et par la suite, l’on ne m’avait plus laissé tranquille.

Je ne lui posais pas la question, puisqu’elle n’avait pas entendu parler de moi, elle était nouvelle. Tout le monde savait que j’avais tué un gardien, que j’étais certainement celui qui avait été le plus souvent en isolement sur une aussi courte période ... Je connaissais maintenant la salle de torture par cœur, pour m’y être souvent fait emmener.

-Cette prison est horrible ... Dis-je d’un voix basse. Pratiquement plus à moi-même qu’à la jeune femme.

-Je ne vais pas te faire de mal si tu t’es posé la question. Dis-je en tournant la tête vers elle.

Je levais un peu mes mains, J’avais une main cassée, la gauche, et la droite, disons que si elle ne l’était pas, elle était au moins foulée. Je tentais depuis quelques jours de me tenir tranquille, d’éviter Bose et les autres gardiens pour permettre à mes mais de guérir. Mais je les avaient tellement brisées souvent que c’était long et que je n’avais jamais le temps de me soigner avant de me les briser à nouveau ...