Sadismus Jail
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Venez vivre la vie mouvementée des prisonniers de Sadismus.
 
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 C'est un adieu sans excuse ... [PV]

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Yoruichi
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MessageSujet: C'est un adieu sans excuse ... [PV]   C'est un adieu sans excuse ... [PV] Icon_minitimeSam 6 Sep - 16:01

Le temps arrache les secondes,
Et les secondes m’arrachent …
La vie.


Je sens de plus en plus la lame sous ma gorge...


Le jour s’est levé tardivement aujourd’hui. Et pour une fois, il ne pleut pas. Non peut-être mieux, il neige. Accoudée contre la fenêtre de ma cellule, je fixe encore un moment la cour se remplir d’une couche blanchâtre. L’hiver est déjà là ? A vrai dire, j’en sais trop rien. Plus les jours passent, plus je m’éloigne du calendrier. Je n’ai pas envie de savoir quand nous étions. Ca n’a plus aucune importance aujourd’hui. Il fait sombre, le ciel est d’un bleu sombre. Pourtant, il ne devait être que dix-huit heures. La nuit tombe plus vite lors des saisons froides. Comme ce jour. Je me le remémore depuis quelques semaines. Froid, sombre. En plein hiver, un petit garçon jouait seul. Surpris pas une foulée neigeuse. Il n’a pas bougé, s’est laisser noyer. J’entends encore ses claquements de dents jusqu’ici … Réelle. Je tourne ma tête vers mon lit pour le voir assis, habillé comme la dernière fois que je l’ai vu. Il me sourit en me disant d’une voix douce : « C’est aujourd’hui … ». Je lui rends doucement son sourire. Oui c’est aujourd’hui. Et le pire, c’est que je ne sais pas comment je dois me sentir. Si je dois avoir peur ou non. Je regarde mes mains, froides et blanches. Je ne suis plus rien, je n’ai plus ma place dans ce corps. Il ne m’a jamais réellement appartenu dans le fond. Souillé, Sali, détruit, je n’en n’ai jamais voulu de tout façon. Mais avant de faire quoique se soit, je dois encore la revoir. Elle qui a su me prouver que j’étais bien vivante. Elle qui n’a pas su me dompter … Personne ne le fera. Jamais. Mes yeux retombent sur la cour. Des prisonniers s’amusent, d’autres fixent bêtement le ciel. A se demander sûrement quand ils vont sortir d’ici, ou encore si la mort viendra les frapper assez tôt. Ils se disent que c’est la prison qui les tue, alors que non. Ils se tuent eux-mêmes. Mentalement. C’est le principe de l’autodestruction. La vie nous mène par le bout du nez, mais aujourd’hui, c’est à moi de jouer avec elle.

Je fais glisser un pull sombre sur ma peau. L’air de rien, il ne fait pas du tout chaud. Quand je tourne la tête pour voir si le blondinet était encore là, quelle ne fut pas ma surprise de découvrir le couteau à la place de l’enfant. Je soupire tout en m’approchant du rebord du lit. Tout en saisissant le poignard, je le fixe d’un œil fatigué. Mon reflet joue dedans. Je le dépose à sa place, tout en prenant la direction du couloir. Je dois la retrouver Elle. La musique habituelle, je marche en entendent les « ding, dong » incessant de la fin. C’est assez flippant, mais on s’y fait. C’est la chanson de la solitude. Celle que chantent tous les enfants. Doux. Calme. Silence. Elle me suit, elle, celle qui en veut à ce morceau de chair. Ne t’inquiète donc pas, elle sera bientôt à toi. Et moi, je pourrai partir en silence, loin de tout. Sur le chemin du hasard, je croise quelques prisonniers dont je ne fais strictement pas attention. Je n’ai qu’un seul objectif : la voir. Mon cœur bat normalement, peut-être un peu moins vite qu’avant. Ma peau est froide. Pas comme avant. « Itanaki ! ». Une voix, pas si étrangère que ça. C’est lui, l’annonciateur de mauvaises nouvelles. Le gardien qui me suit depuis le début. Comment vas-tu et blablabla … Je lui demande sur le coup si il connaît une nouvelle gardienne. Je lui fais la description physique de la femme. Il s’agirait d’une « Karen Solenas ». Je continue mon chemin. Karen … Karen … Solenas. Je stoppe mon pas pour venir me coller contre le mur, la tête entre les mains. Pourquoi il m’a l’air si familier ? … « Tu ne t’en rappelles pas ? ». Je tourne mon regard sur ma droite. Le gamin est là à me fixer avec un air interrogateur. Mes lèvres murmurent un : « Non … ».

Souviens-toi du temps où on t’a volé ton corps.

Kelly. A l’école. Dans les années supérieurs. Il y avait une fille, je pense. Je ne m’en souviens plus. Je reste un bon moment avant de remettre mes idées en place. Je deviens sombre d’un coup. Sombre mais pourtant, un peu heureuse. Je me détache du mur pour continuer ma marche. J’avais une chance sur mille de la croiser ici. Les yeux effleurant le sol. Je décide de tenter ma chance. Doucement, je relève la tête. Devant moi se tient une personne. De dos. Je la reconnais … A pas de loup, je m’approche doucement d’elle. Karen. Tout en venant m’adosser au mur non loin d’elle –toujours derrière-, je viens murmurer ;

-Ne vous inquiétez pas. Je sais qui vous êtes …
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MessageSujet: Re: C'est un adieu sans excuse ... [PV]   C'est un adieu sans excuse ... [PV] Icon_minitimeSam 6 Sep - 21:01

Un battement qui s’évanouit au fin fond du silence,
C’est le glas de la mort qui sonne…


Le froid l’emporte dans cette prison, il ne faut pas s’étonner si on découvre des cadavres de prisonniers mort et glacé dans le creux de leur lit cet hiver. Ma chambre elle, comporte une température tiède. Agréable chaleur qui envahit mon être et mon humeur…pourtant lorsque je me croise dans la glace, ce n’est que du dégout et de la honte envers moi-même qui se peint sur mon visage. Comment ais-je oser lui taillader la peau ? Je ne veux pas devenir comme eux, et encore moins comme Kelly. Lui faire du mal à elle, alors qu’elle a débarrassé de la terre, la pire ordure qu’il puisse exister. Pourtant, c’était comme si elle avait cherché les coups, qui aujourd’hui je l’avoue, me semble très bizarre. Sur le moment, je n’ai pas réagis je dois l’avouer. Ronger par cette rage, je n’ai pas cherché à comprendre quoi que se soit…Il m’a fait mal, encore aujourd’hui j’en cauchemarde chaque nuit. De son corps sur le mien, ses coups sur mon visage mais surtout cette lame entaillant mon omoplate de sa marque comme si j’étais une vulgaire bête de foire. Rancune, enchaine mon cœur tel un boulet enchainant la cheville d’un prisonnier de la vie.

J’enfile un pull à col roulé blanc, puis ma veste de gardien. J’ai honte de le porter, honte de ce que je suis et honte de ce que je fais. Venir ici pour me prouver que j’étais capable de tenir tête à la vie, aux Hommes en général. Vermine que je hais par-dessus tout. Ridicule, je n’avais pas besoin de ça. Gardienne ne signifie pas Bourreau. Je n’aurais jamais du me mettre à genoux et abdiquer face à cette flamme léchant mes blessures depuis maintenant quatre ans. Voir plus. J’ai tout vu, et j’ai rien dit. Pour me punir, j’ai subit la même chose, voir le triple. Pendant trois années entières. Je ne connais plus le plaisir charnel, juste un forcing de mon corps pour la laisser entrer afin d’éviter les coups de ceintures ou autre…Soupire, tu dois la retrouver. Expliquer, t’excuser. Tu n’es pas comme eux, tu es juste la pour veiller au respect des règles, parfois apporter une aide lorsque cela est nécessaire ou punir dans le cas inverse. Je sors de ma chambre. Aujourd’hui mon lieu de garde est le couloir des cellules. Le temps est neigeux, le ciel est d’un bleu métallique, un peu comme mes yeux. Être sans but…ais-je vraiment raison de rester ici ? Pour prouver l’inutile à un cadavre ronger par les vers ?

Je salue au passage quelque collègue, mais aussi un ou deux prisonniers avec qui j’avais légèrement parler. Certains se démarquent du lot, je dois l’avouer. D’autre effectivement, mérite bien leur place au sein de ce troupeau de dégénérer. Je les regarde…Ils me donnent l’impression qu’ici, c’est une chaine qui les tiens en laisse à la vie. Vous me direz, c’est comme partout…Faux. Ici, c’est différent. Elle vous tient et vous pousse à bout jusqu’à ce que de rage et de désespoir vous tiriez un grand coup dessus pour se faire le coup du lapin et mourir sans douleurs. A l’extérieur…il y a plus de choix et de liberté. Déjà t’as pas cette sensation que rien ne changeras. Enfin…en général. Tout sa pour dire, que cette expression de « déjà mort » sur leur visage, me fait mal au cœur pour certains… Le dos tourné au fond du couloir je soupire. La fatigue me tire un peu sur les muscles mais qu’importe. La journée est calme, la neige tombe doucement…j’aime la neige, le paysage est resplendissant lorsqu’il fait ce temps là, et ce où que tu sois.

J’entends des pas derrière moi, mais je ne me retourne pas, absorbé par ces flocons de cotons gelé se poser avec une délicatesse hors du communs sur le sol.


-Ne vous inquiétez pas. Je sais qui vous êtes …

Je sursaute et me tend violemment. Cette voix me frappe de plein fouet, les mots qui s’y posent me lacèrent le cœur. Je la reconnaîtrais entre mille, sans hésitation. Comme sortis d’un cauchemar…Mon cœur s’affole, la douleur me transperce le corps tel une épée. Ne surtout pas craquer, retourne toi doucement…
C’est ce que je fais et la personne qui se tient devant moi, est belle et bien celle que je pensais. Mais quelque chose me choc…son teint blafard, plus pâle que jamais. Tu sais qui je suis ?...Reprendre sur soi, les larmes viennent me brûler coin des yeux. D’un coup, toute les images de notre cauchemar en commun viennent percuter de plein fouet mes cellules grises. J’ai honte, j’ai mal, j’ai envie de vomir. Pardonne moi…je ne savais pas. Même si ça avait été quelqu’un d’autre, je n’aurais jamais due agir ainsi, de cette manière. J’aurais due plutôt, me faire du mal à moi-même. Pourtant…elle se souvient, et ce n’est pas de la colère que je vois sur son visage de femme-enfant. De la neutralité, avec l’empreinte d’un sourire. Adossée à ce mur, je m’approche d’elle doucement…


« Alors ca y est, tu te souviens toi aussi ? »

Oui, elle a surement due entendre parler de moi à l’époque. La célèbre petit ami du craquant Kelly…foutaise de merde. Souviens toi avec moi, de cette douleur commune…et pardonne moi de n’avoir pas sue prendre ce courage à deux mains, ce courage dont tu as fais preuve pour nous débarrasser de lui. Nous nous retrouvons, avec au creux des entrailles cette même douleur, cette même cassure. Briser, il a emporté avec lui notre dignité. Mais pourtant on vie encore…se battant chaque jours contre ses plantes carnivores des souvenirs.
Je viens m’adosser avec elle, la tête baisser, mon visage en partie caché par mes cheveux cuivré. Je la regarde, plantant mes yeux bleus dans les siens, sombre et terne. Que t’arrive-t-il ? Tu avais l’air si fougueuse la dernière fois…


« Pardonne-moi…pour la dernière fois. Je n’aurais pas du agir ainsi…ce n’était pas moi. »

Non juste une autre. Celle que je ne dois jamais être par sa faute. Je ne veux pas, qu’elle disparaisse à jamais. Je trouverais un moyen de la taire, je m’en fais la promesse. En attendant, je me concentre sur l’erreur que j’ai commise et qui à eu des répercutions bien plus violente que je ne l’aurais crus…
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Yoruichi
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Yoruichi


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MessageSujet: Re: C'est un adieu sans excuse ... [PV]   C'est un adieu sans excuse ... [PV] Icon_minitimeDim 7 Sep - 17:17

Les souvenirs sont plus présents,
Dans ma tête.
Que les faits d’hier …


Percer à jour cette ivresse qui coule dans les veines à la lueur de nos mensonges. Regardez-vous Homme du monde. Vous avez fait du chemin, tandis que moi, j’ai souffert en silence. Toute une vie. Trop pour pouvoir en supporter d’avantage. Respirer me fait mal, penser m’évade. Un peu. Ca fait mal d’avoir une lame invisible planter dans le coeur, croyez-moi. Essayer de l’extirper de votre chair, impossible. Alors quoi ? Je préfère l’enfoncer … Doucement, plus fort. Je ne peux changer ma vie, alors, je m’enfuis loin de tout, loin d’eux. Loin de Toi. Ma place n’a jamais été ici. C’est comme ça.

Je me souviens de tout Karen. Parfaitement tout. Un chacal à l’allure d’homme. Une pénombre qui se prenait pour une lumière. Laissez dupé. Tu as peut-être plus souffert que moi. Mais j’ai été la première à lui sauter au cou. L’aurais-tu fait ? Peut-être. J’ai tout fait basculer, il y a environs sept mois. Le poignard sur le cœur et dans la main. Il était bien content de me revoir. Il me voulait, mais pas pour la vie. Jouer. Ses mains sur ma bouche et sur mes cuisses. Son bassin sur le mien. Ses lèvres contre ma bouche. Ses rires sur mes pleures … « Oui. ». Aussi de ses doigts sur cette peau que tu as taillée. Lui en moi. Moi, loin de tout. Tremblement, rire, pleure, joie, larme, plaisir, dégoût, envie … De mourir. Domination, je n’étais qu’une pauvre souris pour le chat. Un encas à se mettre sous la dent. Délicieusement, blanche, pure. L’innocence parfaite d’un enfant. Oui je me souviens, je la revois la fille, celle qui rêvait d’être aimer pour ce qu’elle était, de trouver un ami qui pourrait la comprendre. Au lieu de ça, elle s’est trouvée un bourreau, un éventreur, un puissant violeur … Elle hurle, elle a mal. Puis, elle se tait en laissant couler ses larmes sous les coups de reins. Tenue avec force et fermeté, elle ne bougera pas. Elle ne peut pas, il ne veut pas. Le parfum d’un plaisir solitaire pourtant exclus à deux. Fait souffrir l’un des deux. Il sourit, jouie en elle, lui fait mal, la torture physiquement et mentalement. Tu aimes ça. Non, elle n’aime pas, elle le murmure entre ses lèvres. Faux. Il continue pourtant. Plus fort. Sauvagement. « Arrête ! ».

Je stoppe toutes pensées en tournant mon regard vers la droite, de l’autre côté du couloir. Doucement. Le gosse est planté là, au bord des larmes. Un torrent d’eau emplissent ses yeux bleus. Quoi ? … « Arrête de te faire du mal … C’est fini ! ». Les larmes coulent le long de ses joues. Oui c’est fini, mais je m’en souviens encore. Beaucoup d’acharnement dans son regard. Pourquoi fais-tu ça ? T’es qu’un gosse de toute façon. Qui plus être, est mort. Si en plus, il peut savoir à quoi j’pense. J’suis pas sortie de l’auberge. M’enfin. Les paroles suivantes de Karen attirent mon attention. Si je t’ai cherché, c’est pour ça. Un léger sourire se forme. Non, pas de désoler.

-Oubliez. Je tenais à vous remercier … Sans vous, je serais sûrement encore entrain de flâner comme une morte sans savoir si j’étais vivante ou non.

Mais maintenant que je le sais. J’ai pu profiter un instant d’être vivante. J’ai pu la serrer contre mon cœur, j’ai pu lui dire que je l’aimais. Lui ou Elle. Qu’importe, j’ai vécu. Aujourd’hui, les minutes passent, et je suis encore plus proche de la fin que jamais. J’aimerai vous expliquer mon état mentale, mais je n’y parviendrai pas. J’suis toutefois sûre d’une chose. Je ne suis pas triste. Je peux partir la tête haute, ouvrir grand la porte et laisser partir ma haine. Mon moi « fauvien ». Dangereux. Ce qui fait mon moi. Il ronronne dans mon cœur, il a hâte que tout cela soit fini. Je ne peux le retenir plus longtemps. Il souffre et me fait souffrir en même temps. Tomber plus bas, je ne serai pas, alors voilà. Ce qui a été décidé sera fait. Dans les règles de l’art. Doucement, je veux me sentir la quitter, cette enveloppe charnelle. Je veux savoir ce que ça fait. Ma curiosité augmente, mais je trouve le moyen de la calmer. La faire attendre. Encore un peu. Tu seras la dernière personne que je verrai Karen. Et ce n’est peut-être pas plus mal. J’aurai aimer te connaître plutôt. Peut-être que même dans mon enfance, tu aurais fait de moi, ce que Bella a fait de moi aujourd’hui. Je me détache du mur, les mains dans les poches, je viens lui dire d’une voix qui se veut amicale :

-Fait attention à toi. Les prisonniers sont parfois un peu ballot. Ah au faite, si tu croises un gardien, plutôt genre diplomate, dit lui … Qu’il a gagné.

Je lui souris une dernière fois, avant de me retourner. Vers la cellule. Monsieur Euronyme. J’me souviens d’une de mes pensées ; « le suicide, c’est lâche ! ». Par contre, il avait dû me dire un truc du genre ; « si t’arrives pas à tenir ici, autant en finir ». Ouais, t’as disparu sans prévenir. Mais maintenant, j’m’en fous. Parce que, j’ai trouvé mes deux points d’attaches. Eux, elle et lui. Merci Karen …

L'enfant est là, devant moi.
Il prend ma main dans la sienne ...
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MessageSujet: Re: C'est un adieu sans excuse ... [PV]   C'est un adieu sans excuse ... [PV] Icon_minitimeDim 7 Sep - 18:52

Pas d’excuse, elle ne le souhaite pas. Qu’il en soit ainsi. Même douleur, même calvaire, même déshonneur. Elle et Moi, c’est la même chose. Je me souviens de tout, dans les moindres détails. Je me souviens avec quelle violence il est entrée elle, jeune fille de quatorze ans, qui c’est crus aimer par un « grand » et beau jeune homme. C’était un rêve, qui à tourner au cauchemar. Nous l’avons vécue ensemble, chacune de notre côté. Mais la douleur reste la même. As-tu réussis à te laver de lui ? Je la scrute du regard…aucune vie. Sa me frappe et me choc. Comment expliquer ce que je vois ? Un regard terne, un teint pâle et froid. Un visage « trop » neutre pour être vivant. Je connais cette expression sur ce visage, comme si les secondes défilaient à toute allure à l’approche d’une fin. Je la connais pour l’avoir eu, teint sur ma propre tête quelques années auparavant. Me remercier de t’avoir fait sentir vivante…dois-tu réellement me remercier en sachant ce que tu envisage de faire. Je t’ai capté, cette lueur dans le regard. Ce désespoir, cette lassitude. Tu n’en peux plus c’est ça ? Il t’a détruite plus que je ne l’aurais crus…mais alors pourquoi aller si vite dans ton jugement dernier ? Regarde moi, je tiens debout ? Chaque jour, chaque heure, minute, seconde. Tu sais quoi ? Son père est venu il y a quelque temps…pour me dire que j’ai détruite sa vie entière. Que c’est de ma faute si tu es venue le tuer. Que si j’avais été un peu plus présente…jamais il ne serait en ce moment enterré. Ridicule non ? Le monde ne tourne pas rond. Ce sont les bourreaux que l’ont éloge, et les victimes que l’ont blâme.

Je suppose ce que tu envisage, je n’en suis pas certaine. Dois-je essayer de t’en dissuader ? Inutile hein…je le sais. Si moi-même je suis encore en vie, ce n’est pas parce que quelqu’un a réussit à me faire changer d’avis, mais tout simplement parce que je me suis loupé. Pourtant j’étais bien déterminé, je peux te l’assurer. J’ai regretté, je te l’avoue en silence. Mon bras en portera la marque à vie. Je me suis dit que ça ne valait pas la peine de crever pour lui…la preuve, c’est lui qui se retrouve six pieds sous terre. J’aurais aimé te connaître tu sais. Sympathiser, même en ces lieux. Qu’importe. Non, avant, lorsque toi et moi étions « clean ». Nous aurions pus, j’en suis certaine, s’il n’avait pas osé nous souiller. Nos vies aurait prit une tournure différente, si nous ne l’avions pas rencontré. Je ne sais pas ce que tu envisageais dans ton futur, mais qui sait, tu serais peut-être en ce moment même entrain de bûcher à fond sur tes examens, et moi, femme de vingt-quatre ans, je serais sois dans les bras d’un homme, soit suivant mes études que j’avais envisagé depuis le début.
Je me secoue, ne parlons plus du passé, ou de ce qui aurait pus advenir. Ce n’est plus d’actualité. Les faits sont là, Tu es morte d’avance. Et moi, je dois me taire et te laisser à ton choix. Mon cœur se retourne, inutile de dire que l’idée ne me plait pas. Mais si la vie veut réellement te garder enchainer, alors comme moi, tu louperas ton acte et tu survivras. As-tu pensé à ceux que tu aimes ? Oui parce que je me doute que tu as due nouer des liens avec d’autre prisonnier ici. J’espère pour toi, que je n’irais pas les récupérer eux aussi, leur sang hors de leur corps, au fin fond de leur cellule. Sinon j’invoquerais Satan en égorgeant une brebis de mes propres mains pour la lui donner en offrandes, pour te refaire vivre dans ce monde de fou afin que tu puisses trainer derrière toi, le Boulet de la culpabilité et du remord.

Tu te détache du mur, les mains dans les poches. Comme si tes projets étaient des plus naturels. Tu me fais presque peur…


-Fait attention à toi. Les prisonniers sont parfois un peu ballot. Ah au faite, si tu croises un gardien, plutôt genre diplomate, dit lui … Qu’il a gagné

Je ne sais pas de qui tu parles, mais si j’ai un jour l’occasion de le croiser, alors je te promets de lui faire savoir sa victoire. Je ne suis pas sans sentiment…non. En faite à l’heure actuel, je ne réalise pas que j’ai devant moi, un futur corps froid avec un cœur sans vie. L’idée me fait frissonner, et je lutte réellement contre l’envie de t’en coller une afin que tu reprennes tes esprits. Te hurler un « Fait pas ça c’est des conneries ! ». Mais je me contiens, parce qu’avant toi, j’ai eu cette idée. Et je n’aurais pas apprécié que l’on m’en empêche. J’aurais même haïs plus que jamais cette personne, de m’empêcher de me libérer de mes chaines invisibles. Complice d’un silence, complice d’une même douleur…Je me trompe, je l’espère. J’espère que demain je pourrais venir te hurler dans les oreilles qu’il est l’heure de se lever. Je m’en donnerais un cœur joie, car lorsque tu te lèveras et m’en collera une, j’aurais la preuve que tu es vivante. Je dois croire qu’en toi, réside un infime espoir…

« Tu as ma parole. Et en ce qui concerne les prisonniers…certains sont d’exceptions. Je saurais faire la différence, pas d’inquiétude pour ça »

Je ne referais surtout pas la même erreur. A l’avenir, je tenterais de les « aider ». Soupire, je me détache à mon tour du mur, avant de me planter face à elle. Un léger sourire sur le visage…frisson. Quelque chose cloche réellement.

« Je ne sais pas ce qu’il adviendra de toi dans l’avenir, mais je suis…contente d’avoir pus te parler… »

Je lui tends ma main, serrant la sienne. Sa peau glacé me surprend et me fait violemment frissonner. Choc électrique, je doute de plus en plus. Je plonge mon regard dans le tien, cherchant vainement de trouver un indice qui pourrait me conduire sur la bonne voie. Je me reprends quelques secondes avant de lui dire d’une voix douce et réellement amicale :

« Merci… »

Merci d’avoir eu le courage que je n’ai pas eu assez rapidement, merci de m’avoir offert l’opportunité de connaître « Ma sœur jumelle des douleurs ». Drôle de sensation qui me parcoure. Je ne sais pas ce qu’il se passe, mais je sens que tu as envie de retourner à tes occupations. Je pose ma main sur son épaule… « si tu as besoin d’un quelconque service…hésite pas. » Doux sourire sincère…

Petit Félin devenue grand, abdique face à la lourdeur de sa propre existence…

La Faucheuse dans ton ombre, elle n’attend qu’un geste de ta part, pour te voler ton âme et l’emporter loin de ce monde où tout n’est que mensonges.
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Yoruichi
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MessageSujet: Re: C'est un adieu sans excuse ... [PV]   C'est un adieu sans excuse ... [PV] Icon_minitimeMar 9 Sep - 17:00

Nous marchons en silence,
Vers l’ombre des fins,
Sans lendemain …


La mort flirte avec le vent, tandis que moi, j’avance droit au lieu de rendez-vous. Je serai certainement là-bas avant elle. Mais ça, c’est pas vraiment un problème. Le temps passe et me bouffe mes dernières secondes d’oxygène. Main dans la sienne, il avance à mes côtés, comme pour m’accompagner. Plus besoin de se dire : « Une seule pensée, et c’est parti pour un stage dans les idées noires ». Elle est beaucoup trop proche pour que je recule, et trop oppressante pour que je la fuie. Elle est le juge et réclame la sentence, tandis que moi, je demande délivrance. Abattue, à genoux, je tombe et je ne me relève plus. Reste là à gésir au sol, pleurant intérieurement que la fin soit plus proche et si loin à la fois. Pourquoi ? J’crois pas au destin, jamais. « Ne t’en fais pas ». Je baisse ma tête vers lui, son petit sourire me fait presque sentir mieux. Y a-t-il réellement une différence entre mourir et se sentir mourir ? Belle question à laquelle, j’aurai réponse.

Je longe en silence le mur, tout en laissant derrière moi, des souvenirs. Je ne certifie pas qu’ils me suivront jusqu’au bout. Ma rancune face au monde s’arrêtera bientôt. Je déchirerai mes peines pour pouvoir enfin mettre à jour, ce que je n’ai jamais su protéger. Le temps passe encore, je commence à avoir peur. Alors qu’il ne vaut pas. C’est comme ça. Au bord du gouffre, on attend que je saute, que je m’évapore dans un monde inconnu. Celui d’où personne n’est jamais revenu. Que voulez-vous que je vous dise ? Ma solitude est arrivée tard dans la nuit et me voila à sentir mes derniers battement de cœur. Etouffez-moi, s’il vous plait, tuez-moi. Y a pas de secret à ça, je dois le faire moi-même. Me retirer, à l’écart du monde, m’enfermer dans mon enfer. Et attendre doucement que le sang coule jusqu’à atteindre le sol. « Ploc ploc ». Ce son m’obsède. Il ne fait que résonner dans ma tête. Avance, suis tes propres pas. Tête base malgré tout. Est-ce que je les abandonne en voulant m’évader ? J’arrive plus à tenir. C’est trop fort, trop lourd. L’air me pèse sur les épaules et quand elle entre dans mes poumons, elle joue au jeu des doubles tranchants. Obligeant ma respiration à s’accentuée, jusqu’à me faire mal.

J’ai perdu mes repaires, pourtant, je sais où je dois aller. M’offrir à elle. Elle qui glisse dans les ombres des gens, elle qui est en ce moment, entrain d’effleurer mes lèvres. Je la sens. Mais elle n’est pas vraiment là, attendant patiemment que la lame soit sous ma gorge. « A quoi tu penses ? ». A tout, à elle, à lui. A eux. Tout. Je suis arrivée ici la tête haute, je repars le cœur éclaté en mille éclats. Plus j’avance, plus je la ressens. Vous savez, la douleur dans l’estomac quand on s’apprête à faire une connerie. J’ai peur, un instant sur deux. Respire. J’ai oublié les mots …

Pardonnez-moi. Je ne sais plus comment me sentir, à côté de vos rafales de pleures. Faire face, maman s’est tuée par ma faute. J’m’en veux parce qu’une mère ne devrait pas souffrir. Je suis mon seul problème. Sur la route de mes remord, j’étouffe mes regrets. J’entends déjà le cœur de Bella me hurler : « Ne pars pas … Je t’en pris ». J’entends ses pleurs. J’entends son cœur se briser comme un cristal. Murmure. J’ai tout appris de toi. Jusqu’à changer, tu as bousculée mes repères. Toi. Je ne peux plus supporter être là. Mais ne pense pas que c’est à cause de toi. Elle est toujours là. Lui aussi d’ailleurs. Je me sens honteuse de le laisser alors que je lui avais promis de rester auprès de lui. J’épouse le silence. Le temps est éphémère … Pardonne-moi.

Je m’enfonce enfin dans la bouche du lieu qui verra ma vie me quitter. Il est là. Sourire aux lèvres. C’est donc ça que tu attendais. Tu le savais dans le fond … « Oui. ». J’ose masquer ma peine. La lame toujours présente. Je m’assoie sur le rebord de mon lit. Fermant les yeux face à la ruée de neige qui se joue du vent, là-bas au dehors. J’aimerai juste qu’ils me pardonnent, qu’ils ne … « Elle arrive bientôt… ». D’accord. Absente-toi, pour une nuit, moi, je le fais pour la vie. Tranche-toi les veines, moi, je me fends le cœur. J’ai besoin … Mon mal revient, mon cœur se sert. Bella. Je te promets que dans le fond, j’ai essayé. J’ai essayé de me redresser. Mais j’ai pas réussi. Je pleurerai toute une éternité à cause de ça. Je me donne à elle, pour cesser toutes activités qui ruineront encore plus, mes vestiges. Je pense, mais je ne sais pas par où aller. Peut-être que … Un jour. Penses à moi. Et ne tombe pas. Promets le moi … Je ne veux pas que tu me rejoignes. Jamais ! Laisse ta vie se faire, sans jamais te mêler à elle. Sans jamais à essayer de trouver le fil, le raccourcis de la fin. On se retrouvera un jour …

La main posée sur mon agonie,
J’attends.
Le dernier battement.


La nuit tombe, ce soir, il fera froid. Des flocons tombent et mon cœur bat. Une fois, deux fois … Postée contre le mur, je fixe la lame. La mort est là, enfin. Elle frôle plus fort ses lèvres contre les miennes. J’ai fermé les yeux. La pointe visant ma vie. Trois, quatre. Mon agonie entre en moi, j’étouffe un crie. Elle traverse doucement ma chair. Brisant ce corps charnel. La vie en moi. Partir. Loin. Pour toujours. J’ouvre les yeux. Le mal est planté dans ma poitrine. Une lueur de larme se forme dans mes pupilles … Mon cœur se soulève. Non. J’hurle intérieurement, j’ai mal. C’est indescriptible. Le sang fuit, dans ce corps. Créant une tâche. Je le devine, mais je ne regarde pas. Bella … Je ne comprends pas, pourquoi dans mon cœur, il fait froid ? Les yeux écarquillés. Pourquoi ?

Je respire difficilement, sentant mon bien rouge me quitter de cette ouverture. La tête posée contre le mur. Mourir lentement, je ne voulais pas que ce soit aussi lent. Le temps me bouffe, je veux qu’il me gobe. ARRETEZ DE ME FAIRE ATTENDRE !!! Hurlement de désespoir, appel sans voix, souffrance muette. Je baigne dans un silence sourd. Serrant ma lèvre, en espérant que la douleur passera et que la mort me prendra … Des pas dans le couloir. Pas un seul geste de ma part, j’ai peur de bouger. Coincer par mon propre poids. Le poids de ma douleur. Il est là, je l’ai déjà vu. Je fais un effort surhumain. Le suppliant du regard de m’aider. En silence …

J’attends, j’espère. Un pas, deux, trois. Devant moi. Je lève la tête, les yeux plus brillants que jamais. Un seul geste de ma part, je viens poser mon front sur son poitrail. Une larme coule le long de ma joue. Ma main agrippe son dessus. « S’il te plait … ». Retire-moi ce mal qui me fait mal. Pour être vivant, il faut avoir mal dans le mal. Je veux délivrance. Quittez ce corps et ce monde. Je serre mon étreinte avec ce qu’il me reste de force. Ma voix est saturée par un tremblement, ma gorge serrée. Mon corps tremble. Tandis que de l’autre côté de son épaule, la mort approche ses lèvres des miennes …

Si je dois partir,
Je veux le faire en silence.
Loin de tout, proche de lui.


Se royale que personne ne comprendra jamais ...


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MessageSujet: Re: C'est un adieu sans excuse ... [PV]   C'est un adieu sans excuse ... [PV] Icon_minitimeMer 10 Sep - 19:32

Revoilà mon cadavre faisandé. C’est malsain, mais je peux pas m’empêcher d’être fier de pas m’être planté sur elle. On est fier de ce qu’on peut, c’est mon métier que de vivre sur la mort de mes semblables, alors je suis content de voir que j’me suis pas trompé. On finit par choper un certain instinct en pratiquant ce genre de métier. Je la regarde de mes yeux gris, considérant avec une certaine condescendance les plaies qu’elle s’est faite. Elle espérait sans doute se donner la mort comme ça, mais parole de pro, c’est pas comme ça qu’elle va crever rapidement. Les civils, je vous jure, ça vaudrait presque le coup qu’on leur donne des cours pour leur apprendre comment se foutre en l’air sans avoir à agoniser des plombes, ça serait moins pathétique. En tous cas, là, elle est foutue, et elle me regarde avec l’air d’attendre quelque chose d’important assez rapidement.
Je comprends qu’elle ait pas envie d’agoniser des heures, cela dit, est-ce que ça vaut vraiment le coup de me foutre en danger pour elle ? Pour Charity la question s’est pas posée une seule seconde, parce que tout ce qui touche à Charity relève de l’ordre du viscéral. Pour elle, c’est autre chose, j’sais même pas comment elle s’appelle. Ouais … Mais elle est foutue. J’peux au moins faire ça. Mettre mes talents au service de quelqu’un qui aimerait au moins ne pas crever lamentablement, en s’étant chié dessus de douleur, par exemple. Je pourrais.
Je m’agenouille devant elle, pas trop près, et fouille deux secondes dans ma ceinture, d’où je sors un cachet qui a l’air tout con. Elle paie pas de mine, ma pastille blanche, ouais je sais. Mais figure-toi, ma belle, que c’est du poison concentré. C’est pas très agréable de mourir d’empoisonnement, mais ça sera au moins plus rapide que ce qu’elle s’est fait toute seule. Je lui glisse la pastille entre les lèvres, lui maintient les mâchoires fermées, et une fois qu’elle l’a avalé, me redresse.
J’la regarde, l’expression tout à fait neutre, puis dégage de là. J’veux pas être celui qui trouvera le corps. Parce que ce serait trop dangereux pour ma couverture, tous ces trucs auxquels je suis si bien attaché.
Ciao.
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Yoruichi
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MessageSujet: Re: C'est un adieu sans excuse ... [PV]   C'est un adieu sans excuse ... [PV] Icon_minitimeJeu 11 Sep - 16:57

Demain est vôtre,
Aujourd’hui est mien.
Ma fin.


Souffle court, j’attends une délivrance. Une sentence. Un fait, un geste, tout mais pas une parole. Je ne veux rien entendre. Ni les hurlements des gens, ni mes meures dans la poitrine. Je ne veux plus entendre le cœur battre. Plus de pardon, plus de rancune. Plus de sang. J’ai un mal planté dans la chair. Et l’extirper me fait peur, je ne veux pas de la douleur. On s’habitue à tout, les souffrances connues, certaine resteront à jamais enfoncer dans l’âme. Le mal de toi, de tout. Je ne me concentre que sur sa respiration. Le silence me fait un bien fou, aucun son. On ne demande qu’avoir une infime partie de sécurité. Il s’abaisse, je n’ai pas trop le choix, je le suis. Dans ma descente, je ne reverrai plus jamais une seule ascension. J’ai mal dans la poitrine. La lame bouge un peu, je laisse échapper un couinement sourd. A moitié couchée au sol, je reste péniblement tremblante. Un peu. Ma mélancolique s’en va, laissant place à un doute. Une expression neutre. Battant loin d’une tristesse et d’un bonheur. Je suis apeurée. Pourtant, je prends les devants et décide de me jeter dans la gueule du loup. Les portes s’ouvrent, il a hâte de sortir. Le déclique. Elle n’a pas été la lame de mes cicatrices. Mon mal de vivre a toujours été là, j’l’ai juste traduit par une attitude incompréhensible. Indépendance, solitaire, sombre. Un tout, ce qui ne soigne pas. J’ai peut-être toujours voulu baisser les armes face à la vie. Qu’importe maintenant. On dit qu’on revoit sa vie juste avant de mourir. C’est pas mon cas. Toujours fidèle à ma place « d’exclus ». Elle va pleurer des nuits entière, tandis que moi, j’m’envolerai loin des malheurs. Faire du mal à ceux que j’aime, c’est pas voulu. C’est pour ça que … Je vous demande, en silence … Pardon.

J’entends un froissement, ainsi que le vent. Je me perds dans mes pensées, jusqu’à oublier que mon souffre douleur est en moi. Que mon sang me quitte, lentement mais surement. J’m’accroche à une pensée, une seule : elle. J’me tuerai encore une fois de te faire subir ça. Je sais que tu comprendras, si pas. Ca viendra. Tu arriveras à nouveau à sourire à travers tes pleures. J’apprendrai à revivre en étant invisible. Si tu as peur, laisse du temps au temps. Sors d’ici. Tu le peux. J’aimerai … Ma voix frôle le coma idyllique rythmique, elle se meurt d’avance. A force de cracher mes maux, j’ai fini par me brûler la gorge. Plus de mot, plus de parole. Silence. Etat indifférent. C’est faux. J’ai peur, je suis impatiente. Que tout cela ne soit qu’un rêve. J’ai hais ma vie … Toujours. Je ne vois rien, ne pense plus. J’attends qu’elle s’approche de moi. Une pression s’exerce sur mes lèvres. Je ne comprends pas. Je le fixe toujours d’un œil fatigué. Pourquoi ne retires-tu pas l’agonie planté dans ma poitrine et le replante droit dans ma vie ? Il en a décidé autrement, sans mot. Il le glisse sur ma langue. C’est comme ça alors. Je ne l’avale pas tout de suite. Le laissant errer dans ma bouche. Ma mâchoire se referme, tout en la tenant de façon à que je ne le recrache pas. Il comprend que j’ai voulu, il en fera en sorte.

Je ne ferai pas marche arrière. Pour la première fois dans ma vie, je suis docile. Me laissant faire sans montrer un seul signe de protestation. Il aura fallu que mon envie de partir arrive pour que tu y arrives. Pourquoi avoir attendu si longtemps pour ça ? Il fallait que je sois à terre, à genoux, comme vous voudrez. Mais que je sois au bord du gouffre, parce que là, sauter devient encore plus pressant. Je pars, si ce n’est pour vous déplaire. Je laisse l’espoir aux rêveurs, je laisse derrière moi, les derniers instants, les dernières secondes de mon existence.

Je sens son regard sur moi. Impatient. Peut-être pas plus que moi. Je ferme les yeux. Aujourd’hui, c’est toi sans moi. Toi si souvent présente, toi si souvent couverte d’une mélancolie cherché sur ma peau. A l’ancre de mes maux, je laisse partir de moi, toute ma rage. La goutte tombe au sol. C’est de moi ? « Avale le .. » Je me résigne. Ma langue pousse l’individu dans le fond de ma gorge. Glissant lentement, ça me brûle à l’intérieur. Une seconde passe, puis deux ...

C’est fini …


* Je serai dans à la deuxième page, dans le chapitre de tes prochains sourires *
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