Sadismus Jail
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Venez vivre la vie mouvementée des prisonniers de Sadismus.
 
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 Change tes yeux, regarde-moi [Bella]

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Etoile Archantaël
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Etoile Archantaël


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MessageSujet: Change tes yeux, regarde-moi [Bella]   Change tes yeux, regarde-moi [Bella] Icon_minitimeLun 25 Aoû - 19:21

« Viens… »

Après ces quelques mots, je t’ai poussée dans le réfectoire. Contre ton gré, certes, mais tu es aussi faible que moi. Je ne te ferais plus aucun mal, je te le jure, je te le promets. Je peux même cracher sur le sol, si tu veux. Tout ce que tu veux, du moment que toi et moi ça continue. Quand on est ensemble, je me sens parfaite. Lorsque je suis éloignée de toi, je tombe en lambeaux. Tout ce que tu prononces est sacré pour moi. Je rêve que tu murmures de nouveau : ‘Promets-moi que tu resteras pour toujours avec moi.’ Mais tu n’as pas à me demander, tu sais pour quoi je vis, tu sais que je pourrais mourir pour t’aider, rester avec toi. Tu es ma voie lactée et moi l’étoile. Je serais toujours quelque part derrière toi, à présent je serais toujours là à tes côtés.

Je ne voulais pas te faire de mal, je te le jure. Je ne voulais pas que tu le prennes mal. Je ne voulais pas que tu t'énerves. Je ne voulais pas que tu me rejettes. Je ne voulais pas que tu crois que je ne t'aime plus. Je ne voulais pas que tu te sentes esseulée. Je ne voulais pas que tu m'engueules. Je ne voulais pas que l'on en arrive là.

Je... Je suis désolée... Désolée pour tout ce que je t'ai fait, pour tout ce que je te fais subir au quotidien. Mais comment fais-tu pour me supporter ? Comment fais-tu pour m'aimer ? Comment est-ce possible, qu'après ces souffrances, tu restes auprès de moi ? Pardonne-moi, pardonne ma connerie, pardonne mon manque de tout, pardonne ma ridicule attitude, pardonne ma pesante présence,...

J'ai peur. Peur que tu ne m'aimes plus, que tu me détestes purement et simplement. Que tu me hais. Et tu en aurais le droit. Oh oui, tu en aurais le droit. Mais comment puis-je être aussi... y a-t-il un mot qui puisse me définir ? Toutes ces souffrances que je te fais endurer à longueur de temps, comment peux-tu encore résister et tenir le coup ?

Laisse-moi m'effondrer seule... Seule, je partirais pour avoir l'illusion que tu seras mieux sans moi, que tu seras heureuse sans moi. Et moi je resterais seule mais que veux-tu ? Sans doute est-ce la seule solution que l'on puisse m'offrir. Je serais seule avec moi. Il y a une autre solution mais je l’ai déjà évoquée. Vois-tu une autre solution ? Oh si je sais...

Fais-moi subir tout ce que je te fais subir. Fais-moi souffrir comme moi je te fais souffrir. Fais-moi mal au cœur comme moi je te fais mal au cœur. Fais-moi même plus mal. Fais-moi saigner. Détruis-moi moralement. Cela ne doit pas être si difficile, j'y arrive parfaitement sur toi. Envoie-moi valser. Fais de moi ce que tu veux. Jette-moi. Tue-moi. Fais-moi pleurer. Fais-moi verser des larmes. Fais-moi mal, tellement mal, que je saurais enfin ce que c'est d'avoir mal. Fais-moi ressentir tout ce que je te fais ressentir lorsque je te blesse. Blesse-moi. A mort.

Finis-en tout de suite. Mais ne me demande pas ce que j'ai, ce qu'il se passe chez moi. Je n'ai rien. Seulement. Je suis mal dans ma peau. Je suis mal dans ma tête. Je suis mal dans mon cœur. Dis-moi que c'est rien...

J'ai cru que le prochain amour serait encore une défaite, alors comment risquer de te perdre quand je n'avais que toi? Pourtant, à nourrir mes peurs, je t'ai perdue quand même. Si tu voulais encore de nous, je chasserais tes solitudes, te prendrais par la main pour t'emmener sur un chemin que nous ferions ensemble. Je veux vieillir dans tes regards et habiller tes nuits jusqu'à la fin de mes jours. Ces mots-là, c'est à toi seule que je veux les dire mon amour. Et moi je suis tombée en esclavage de ce sourire, de ce visage et je te dis emmène-moi. Et moi je suis prête à tous les sillages vers d'autres lieux, d'autres rivages… du moment que tu es avec moi.

Si tu étais une fleur, je serais tes pétales. Si tu étais un soleil, je serais tes rayons. Si tu étais un oiseau, je serais ton plumage. Si tu étais un arbre, je serais ton feuillage. Si tu étais une galaxie, je serais ton étoile. Si tu étais un ange, je serais tes ailes. Tu es une femme, je suis la tienne.

Je t’ai aidée à t’asseoir sur une chaise du réfectoire, tu es toute tremblotante et ça me fait mal. Je respire difficilement et avaler ma salive relève de l’exploit. Pourtant, je reste debout et te demande de ne pas bouger, te dis que je reviens. Dans ton état, je ne pense pas que tu iras loin mais qu’importe, je veux que tu saches que je suis là pour te protéger, même si tu ne veux plus de moi. Je m’éclipse alors du côté des cuisines, je risque ma peau mais ce n’est pas grave. Plusieurs longues minutes plus tard, je reviens avec une tasse fumante entre les mains. Il me faut une concentration étonnante pour ne pas la faire tomber au sol mais j’y parviens. Je la pose devant toi. C’est un chocolat chaud. Je ne sais pas ce qu’il vaut mais cela te réchauffera. J’enlève mon pull et te le pose sur les épaules. Une fois la table contournée, je m’assois sur une chaise, en face de toi. Les mains dans les poches, je regarde ailleurs. Je n’ose pas te regarder, j’ai trop peur d’y voir du dégoût et de l’effroi. Etrangement, j’en ai oublié mes entailles. Il y a plus important.

J'ai cru que je t'avais donné mon coeur : ce n'était pas une illusion. Je ne sais pas ce que tu en as fait : peut être l'as-tu jeté ? Il ne bat plus comme avant : ce n'est sans doute qu'une impression. Cela ne m'étonnerait guère : il ne reflète plus mes véritables pensées. Je me sens comme déréglée, déboussolée et isolée. Retranchée dans mon univers aux limites sans fin. Mon esprit semble lointain, distant et éloigné. Mon âme s'est perdue dans ce monde aux étranges confins. J’ai besoin d’aide, je suis en train de me noyer. J'ai besoin de quelqu'un, quelqu'un du sexe féminin. Qui me comprenne et me pardonne d'être aussi conne... J'ai besoin d'une personne, qu'une femme s'adonne à ma banale personnalité, sans aucune arrière pensée... J'ai besoin d'un ange-gardien, un ange du sexe féminin. Est-ce si dur à trouver ? Je m'en veux de t'avoir écorchée...

Je te regarde timidement, tu n’as pas encore touché à la tasse que je t’ai apportée. Mon cœur se serre et saute quelques battements. Il ne faut pas que je… une larme vient s’ajouter au décor suivie bien vite par d’autres. Un rideau de pleurs s’abat sur moi, le tout en silence.

Ne me demande pas pourquoi je t’aime sinon je devrais t’expliquer pourquoi je vis…
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Bella Hope
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MessageSujet: Re: Change tes yeux, regarde-moi [Bella]   Change tes yeux, regarde-moi [Bella] Icon_minitimeVen 29 Aoû - 8:34

Et pourtant, tu finis par m’y pousser, étant trop faible pour résister, j’abdique en silence…peur qu’elle recommence ? Peut-être. Pourtant, je n’ai plus devant moi l’Etoile Mystique, mais la vrai, celle que j’ai aimé dès le premier regard. Mais ce n’est pour autant que cela m’apporte un quelconque secours. La tête baissée, je me laisse guider par ses pas. Ses mains sur mon corps me font frissonner, non pas d’envie, mais d’effroi. Au bord du gouffre, je suis une bombe à retardement. Je vais finir par exploser, réellement. Je n’en peux plus, je tremble de partout me donnant l’impression que d’un moment à l’autre je vais m’effondrer. Elle me force à m’asseoir. Pourquoi fais-tu tout cela Etoile ? Je veux retourner à ma cellule, m’enfoncer seule dans l’abysse de mes pensées, questions et surtout douleur. Tenter de les guérirent tant bien que mal. Tu reviens…je sais que tu reviendras. « Ploc » une goutte de ‘moi’ c’est suicidé sur le sol. Librement sans retenue. Comme un saut en chute libre où pendant quelque instant, on se sent extirpé de ces chaines, tel un oiseau volant dans les lieux choisit et non imposé. Je jette un coup d’œil à l’entaille qui à l’air de calmer son afflux.

Je ne cesse d’entendre ses cris de corbeau au creux de mon crane, n’arrivant pas à les chasser d’une quelconque manière. J’ai beau pensée à autre chose, ça ne veut pas partir. Je soupire longuement, essayant de me dépêtrer d’un poids bien trop lourd pour moi sur le cœur. Seules quelques lumières illuminent la salle. A en juger par le ciel que l’on peut voir à travers les fenêtres, il doit faire nuit. Quelle heure ? Aucune idée, le temps n’a plus d’importance. Juste revenir à soi et se raisonner. J’entends ses pas léger et gracieux que je pourrais reconnaître entre mille, malgré son état de faiblesse. Je sens alors une vague de chaleur m’envahir…une tasse de chocolat posé devant moi, puis je la sens posé son pull sur mes épaules. Je voudrais protester mais je n’en ai pas la force. A quoi penses-tu ? Quels sont tes ressentis face à tes actes ? J’ai de plus en plus l’impression que ma présence ne t’est d’aucune utilité, à tel point que je me dis que le mieux, serait que nous arrêtions là. Enfin, arriverais-tu a vaincre ce malaise qui te ronge, dont tu ne m’as jamais mentionné clairement l’existence. Comment voulais-tu que je le sache de moi-même franchement ? La colère prend place. J’ai envie de la gifler une nouvelle fois.

Je n’ai toujours pas touchée à ta tasse, et pourtant j’ai froid. Horriblement froid…non c’est un autre tremblement, différent. Mon regard est plongé dans ce liquide qui devrait me réchauffer. Une gorgé…La chaleur commence à m’envahir la bouche, l’œsophage puis l’estomac. Je dois l’avouer, le ressentis est apaisant et réconfortant. Les larmes aux bords des yeux, je retiens tout depuis ma sortie de la salle d’isolement. Me retrouver dans un espace plus large m’aide un peu plus. Puis je lève un regard vers Toi. Et là, c’est le choc. Tu fais tout en silence, tu évacue ton poids de culpabilité par les larmes. Je sens mon estomac se soulevé, mon cœur se retourné. Neutralité, tu te dois de tenir. Je n’aime pas la voir ainsi…cela me pousse un peu plus au bord du gouffre. Je baisse moi-même les yeux, sentant le poids d’un mal être peser en plus sur celui de la douleur et l’amertume. Je suis dans un tourbillon d’incertitude, de crainte et de douleur. Je regarde mon bras, le sang sèche au fur et à mesure. Droite, gauche, nous sommes entièrement seule…silence…j’entends ses lourdes perles salés s’écrasées sur la table. Je sens ma lèvre inférieur quelque peu gonflée par sa morsure, trembler légèrement…Je les sens, elles arrivent. Je ravale. Je n’ai pas le droit.

« Que c’est-il passé ? »

Ma voix est sortie sans que je n’en lui en donne l’ordre. Je lève les yeux vers son visage blafard, portant la marque de son propre mal. Ma question serait plutôt : pourquoi tu nous à fais ça ? Regarde moi et explique, tente l’effort de me regarder en face. Ton silence me tue, me glace. Parle, fais quelque chose…Mais je t’en pris sort moi de là. Tu m’y a toi-même enfoncé, je ne sais pas si c’était volontaire. L’Amour que je te porte me flagelle de penser une telle chose de toi. Je te haïssais il n’y a pas plus tard que quelques secondes, et là, maintenant j’ai envie de t’entendre. Je veux des explications plausibles. Qu’aurais-tu fais à ma place ? Aurais-tu laissé continuer ce jeu de mort ? Non…tout était si parfait. Et là, tout s’effondre et plus je te regarde, plus je me dis que ce qui c’est passé, n’est pas quelque chose de normal. Comme si, elle avait agit d’elle-même, mais via une autre personne. Je ne sais plus quoi penser de toi…Mon cœur s’emballe, lorsqu’une autre de tes larmes vient humidifier le bois de la table. Une moitié de Femme que tu es, me hais. Je ne vois que ça comme explication. Comme si ton corps était habité par deux femmes, deux Etoile. La vrai, la naturelle. Puis la mystique, mystérieuse et suicidaire. Celle qui m’aime, et celle qui veut ma vie…ou ma mort. Je l’ai vu dans ton regard…ce n’était pas toi…

Une autre gorgée de chocolat chaud, tente tant bien que mal de me relevé. Epuisé, j’ai envie de tout balancé autour de moi. Tout ceci à pris une tournure démesuré. Ca ne doit pas se passer comme ça, non ce n’était pas dans sens là que tout devait continuer. C’est simple maintenant, son Autre est là pour foutre des bâtons dans les roues. Seulement…si j’accepte de rester avec Elle, je dois aussi accepter le risque que tout cela recommence, et qu’un jour peut-être j’y succomberais. Ma présence peut-elle réellement t’aider Etoile ? J’en doute fortement en ce moment même, je me demande plutôt si ce n’est pas ça qui a été l’élément déclencheur de toutes ces blessures. Te quitter…m’en aller. Je me lève doucement, les jambes tremblantes…

Choc nouveau au creux des entrailles et du cœur…Impossibilité. Imagine-toi sans Elle. Je ferme rageusement les yeux, serrant les poings. Je ne peux pas…j’en suis totalement incapable. Mes yeux se posent sur elle, la douleur ne se fait que plus violente. Je voulais te quitter pour toi, pour te guérir mais je ne peux pas Etoile, je n’en suis pas capable, je n’en ai pas la force. Pourtant, tu m’as blessé mais même cela ne m’aide pas, on me hurle que ce n’est pas une raison suffisante…parce que…je t’aime ? Rassis-toi être sans valeur, et recentre toi là où il le faut. J’exécute l’ordre de mes pensée, baissant la tête laissant mes cheveux caché mon visage. Surmontée mon mal, pour vaincre le sien. C’est ce que je dois faire, avec le peu de force qu’il me reste. Je pose mon bras, ma tête au creux de celui-ci sur la table, tendis que le bras droit se tend vers elle, posé sur le bois, la paume ouverte…prend là avant que je ne me résigne à un quelconque combat. Je ne sais pas si c’est la bonne décision, mais si jamais ma présence devient trop dangereuse, je veux que tu me jette, ou que tu me fasses suffisamment mal pour que je n’aie plus la force de revenir vers toi.

Yoruichi…Je me crispe à sa pensée. Je ne veux pas perdre quiconque pour qui que se soit. Accepter ma vie bordel !…Je veux seulement que l’on m’aime pour ce que je suis. Quand je doute, quand je tombe, et quand la route est trop longue, quand parfois je ne suis pas ce que tu attends de moi, je me dis que je ne dois pas vivre. Esprit fragile, vous le savez toutes les deux. Et pourtant c’est contre vous que je dois me battre chaque jour, pour que l’une accepte l’autre. Je veux les récupérer comme avant…est-ce trop demandé ? Vivre l’Enfer, mourir au combat…Arrêtez ça…Mettez vous à ma place, ne serait-ce que quelque secondes. J’en suis épuisée, essoufflée.

Je veux me retrouver…

Etoile regarde moi, et dis moi que tout cela n’était qu’un cauchemar…je t’en pris.
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Etoile Archantaël
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MessageSujet: Re: Change tes yeux, regarde-moi [Bella]   Change tes yeux, regarde-moi [Bella] Icon_minitimeLun 1 Sep - 19:58

Ca coule, long fleuve tranquille, sur mes joues. Ca dévale les pentes de mon cœur, ça s’en donne à cœur joie. Ca batifole et court partout. Et surtout ça crisse sous la dent. Le même bruit que des ongles sur un tableau noir. Ca lacère le cœur, ça martèle les articulations, ça désarçonne l’esprit. Ca nous prend de court. Et puis ça nous laisse tout seul.
Toute seule en l’occurrence.
Je n’ai même pas vu que tu as finalement touché à la tasse de chocolat chaud que je t’ai rapportée. Tout simplement parce que je ne peux pas voir derrière cette barrière de pleurs. Aussi parce que je n’ose plus te regarder de peur de te souiller de mon regard. Toi, tellement belle, comment ai-je pu te faire du mal ? Si tu savais à quel point je m’en veux, à quel point je me déteste. Je me hais. C’est insupportable. Toute cette pression sur moi. Et pourtant, l’amour est présent, plus fort que jamais, infime réconfort dans ce malheur. Et je pleure, sans pouvoir m’arrêter. Sans bruit, aucun, je me l’interdis. Il faut bien que je me punisse.

Tu te lèves et je n’ai qu’une envie, c’est de te prendre par la main et de te serrer dans mes bras. S'il ne me restait qu'un seul jour, juste avant de partir, je ferais l'idiote simplement pour écouter les gens rire et je resterais là sans rien dire pour mon dernier jour à vivre. S'il ne me restait qu'un seul jour, je ne te le dirais pas. Je regarderais ton visage pour l'emporter près de moi. Et je resterais là sans rien dire à te regarder sourire. Il y a tant de petites choses à faire avant de me retrouver sous terre. Profiter des jours de beau temps, voir la tête de mes enfants (ceux que je n’aurais jamais mais que je peux imaginer). S'il ne me restait qu'un seul jour alors je serais contente et je m'en irais tout doucement pour pas faire peur aux gens. Et je resterais là sans rien dire, vous me regarderez partir. Tu t’es rassis et c’est avec soulagement que mon cœur accueille cette nouvelle, de battre il a failli s’arrêter. Réflexion de ton côté et sanglots du mien. Regarde-nous, c’est pitoyable. On se fait du mal mais ça fait rien…

Près de moi, il y a ton bras qui tremble, des chats qui traînent dans le fond de ma voix mais malgré tout, il me semble que tu cherches à me reprendre et j'aime tellement quand tu fais ça. Je regarde par la fenêtre. Toutes les étoiles à l'envers et je me dis que peut-être sur l'une d'elle, il y a un coin vert, un endroit pour oublier ce qu'on doit faire et l'heure qu'il est, ce que l'on doit être, ce que l'on doit être bien là-bas, à faire comme si on n'était pas là. Cette histoire, c'est juste la nôtre. On n'est pas comme ces milliers de gens. On a beau critiquer les autres, on n'en vaut pas mieux pour autant. Si j'éveille ton impatience, il faut que tu fasses preuve d'indulgence. J'essaie de trouver le temps. En attendant que je sois de nouveau près de toi, fais comme si j'étais déjà là et surtout n'éteins pas. Parce que je cours, je cours, je cours, pour être auprès de toi.

Autour de nous du vide, un ciel un peu livide, des petits points dorés. Je m'accroche à ton corps comme un vieux à la mort, à genoux pour te supplier. J'ai peur que tu me laisses, qu'un beau jour le bât blesse, que tu puisses m'oublier. Dans ce beau manteau d'or, près de toi je m'endors, noyée dans tes baisers. Je veux être l'unique dans cet instant magique que l'on s'est fabriqué. Je veux être la femme, je veux être la flamme qu'en toi j'avais trouvée. Je veux être la main que tu serres chaque matin et ce, jusqu'au dernier. Je veux être le temps pour que ce court instant puisse à jamais durer. Tes mains sur mon visage sont celles d'un enfant sage, douces comme un soir d'été. Dans cette dernière étreinte, j'ai préféré m'éteindre juste en fermant les yeux. Car je n'ose pas croire que ton baiser ce soir est un baiser d'adieu. C'est juste un baiser. Parmi des milliers…

Tremblotante, je tends mon bras, consciente que c’est ma seule chance pour te récupérer. Et le temps passe, les jours se fanent. On se tracasse le bout de l'âme. Les rires s'effacent. Ainsi s'achèvent lentement, sans laisser de traces, nos jolis rêves. Et je préfère fermer les yeux, me dire que demain sera mieux. En silence, je m'endors, sans conscience, ni remord. Oublier mes défaites et me faire à l'idée que sur cette planète, je résume ma vie avec des peut-être. Mes doigts effleurent la paume de ta main et ma main finit dans la tienne. Nous voilà reliées. Cela ne suffit pas, je le sais bien, tu m’as posé une question, je me dois de te répondre. Il en va de notre survie. Et tu sais que je ne veux que ton bien, dis-moi que tu le sais… Alors je me force à redresser la tête et à te regarder, te voir si mal et désespérée, exténuée, souffrante, brisée… par ma faute. Une nouvelle vague de pleurs s’échoue sur mes joues alors que je tente vainement d’expliquer ce qui m’arrive :


« Je… Ce n’est pas moi… Je n’ai jamais voulu te faire du mal… Tu sais que je mourrais pour toi, Bella… Je veux que tu le saches… Oui, je crèverais pour toi, que ce soit de honte ou de mépris. Je m’en fous mais ma vie t’appartient entièrement… tu peux en faire ce que tu veux… Celle que j’ai été par le passé… je ne veux pas qu’elle entrave mon futur et mon présent… je veux avancer… mais elle revient et me rappelle qu’elle est toujours là… je ne suis qu’une enveloppe de chair pour elle… je ne suis rien d’autre qu’une poupée… les autres sont des jouets pour elle… elle tire les ficelles… je me fais peur… je t’ai fait du mal et je ne sais pas quoi faire pour panser tes blessures… je suis détestable… j’ai cru pouvoir revivre en t’aimant… j’ai cru pouvoir redevenir une personne bien, responsable… ce que je n’ai jamais été… si tu savais à quel point je me sens mal… oh… Bella… Bella… Bella… »

Ton nom vient mourir entre mes lèvres. Je te touche à peine, je suis effrayée à l’idée de te faire du mal à nouveau. Mais lorsque je te regarde, j’aimerais effacer tes peines, soigner tes entailles, par une simple caresse, un léger baiser. Que tout devienne apaisant et plein de sincérité. Je voudrais tant que ma simple présence te convienne et te comble. Mais il n’en est rien, plus maintenant. A présent, tu trembles de peur en me voyant, tu frôles la crise cardiaque si je t’adresse la parole, et tu meures si je te touche.

Moi je n'étais rien et voilà qu'aujourd'hui, je suis le gardien du sommeil de ses nuits. Vous pouvez détruire tout ce qu'il vous plaira. Elle n'a qu'à ouvrir l'espace de ses bras pour tout reconstruire. Elle a gommé les chiffres des horloges du quartier. Elle a fait de ma vie des cocottes en papier, des éclats de rire. Elle a bâti des ponts entre nous et le ciel, et nous les traversons à chaque fois qu'elle ne veut pas dormir. Je l'aime à mourir. Tout doucement, je viens lui murmurer, lui révélant comme un secret :


« Je viens du ciel et les étoiles entre elles ne parlent que de toi… »

Mon regard se perd sur elle. Elle se cache le visage et moi, je me couvre de honte. Je suis prête à tout endurer pour te retrouver. Les larmes, à présent, sèchent sur mon visage. Laissant mes yeux rouges et mes cernes plus marquées. Mais qu’importe. Il me revient en mémoire notre première rencontre et alors que les larmes recommencent à rouler sur mes joues, un doux sourire étire mes lèvres. C’est alors qu’en la regardant, je lui intime :

« Toi et moi… pour la vie… tu t’en souviens… ? »
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MessageSujet: Re: Change tes yeux, regarde-moi [Bella]   Change tes yeux, regarde-moi [Bella] Icon_minitimeDim 7 Sep - 11:40

Explique moi pour me récupérer…je coule au fin fond de mon propre abyme. J’ai besoin de toi, est-ce que tu le comprends ça ? Chaque jour me prouve un peu plus que sans Toi, rien ne serait plus pareil. Yoruichi avait raison, je ne peux pas me passer de ta personne. Je m’en croyais capable, pour Toi et pour Moi. Pardonne moi, mais nous allons devoir souffrir ensemble…ne me dis pas que ma présence te change. La séquence dans la salle d’isolement sera la pour contrecarré tes dires. Pourtant, j’aimerais réellement que mon être à part entière t’apporte une aide infaillible…mon amour et mes mots, mes gestes guérissant tes blessures…Que nous avons l’air bête ici, à gaspiller des secondes éphémères qui un jour, nous regretterons de les avoir jeté comme de vulgaires déchets. Je te sens bouger…peut-être relève tu la tête. Désoler mais je n’y arrive pas pour ma part. Un poids aussi lourd que le mal, me pèse sur les épaules, balayant la moindre parcelle de courage. Je n’en peux plus, je vais craquer. Pourquoi j’existe, lorsque l’Autre dit : je pars…

Ta voix s’échoue et se brise…mais tu m’explique…que ce n’était pas toi. Que tout ce mal commis n’était pas désirer par ta réelle personnalité. Tes mots continuent à affluée vers moi, et chacun d’entre eux me frappe violemment…tu mourrais pour moi, ta vie, c’est moi qui l’est en main. C’est ce que tu me dis hein ? Je peux en faire ce que je veux ?...alors laisse moi t’aimer dans la normalité je t’en pris. Je ne veux plus La voir, pas Elle, cette Etoile étrangère à mon cœur. Si je peux en faire ce que je veux, alors laisse moi au moins La contrôlé et la forcer à ce mettre à genoux. Tu es capable de la mettre à terre, j’en suis certaine. Arrête de t’enfoncer dans les ronces de ton cœur Etoile…bon sang bats toi…au moins pour moi. Tu as crus pouvoir revivre en m’aimant dis-tu…y es-tu parvenus ? Dois-je tenir compte que non en fonction de ce qu’il c’est passé il y a à peine une heure ? Tu es une personne bien…arrête… Le sang bouillonne, le cœur s’accélère. Humeur susceptible aujourd’hui, à fleur de peau, oui sa m’énerve. Mon nom se répercute dans la salle. Ta main dans la mienne depuis le début de tes mots, caressant ma paume…je m’y accroche avec force, quitte à te faire mal, qu’importe. Je veux que tu me sentes la contre toi. Te faire comprendre que tu n’es pas seule. Mes ongles s’enfoncent un peu plus dans ta peau, je serre les dents. Sors de là…


« Je viens du ciel et les étoiles entre elles ne parlent que de toi… »

Les larmes détruisent la barrière pour venir s’écraser sur mes joues. Ma main se relâche subitement, pour venir caresser la tienne avec douceur. Cet amour me gonfle le cœur et me fait mal à la fois. Alors je me confesse, je l’avoue à moi-même…Ce que j’éprouve pour elle, n’est pas qu’un amour passager. Je l’Aime, plus que de raison. Sinon, je ne souffrirais pas autant de ça, de cette probable séparation. Je ne serais pas tant affecté par l’idée qu’elle me rejette, ou de l’obligation pour sa propre santé, de partir. Loin d’elle…je ne pourrais pas. J’en serais incapable. Bingo Yo’, tu avais visés juste…mais je t’en pris, reste avec moi malgré tout. J’ai aussi besoin de Toi, la première à mon cœur. Mon Total Opposé…je ne peux me détacher de ton être, sinon, une partie de moi mourrait. C’est à elle deux, que mon cœur retrouve son équilibre. Je soupire avec douceur…c’est flou, c’est douloureux, mais ça reprend un peu de tenue.

« Toi et moi… pour la vie… tu t’en souviens… ? »

Je l’ai entendue ce sourire…un sourire se sent toujours lorsque quelqu’un parle. Le mien n’apparaît pas, mais il est là, sur mon cœur. C’est juste que je n’aie plus la force. Ma tête toujours dans le creux de mon bras, les larmes s’écrasent contre le bois silencieusement. Je sais que tu sens que tout va mal. Besoin d’un sommeil profond, mais surtout d’une solitude forcé. Ce n’est peut-être pas la meilleure solution, là maintenant, mais je le dois. Je suis une éponge, j’absorbe jusqu’au jour où je ne peux plus…ce jour est arrivé. Le moral ne suit pas le physique, et vise et versa. Pour la vie ?...

« C’est mal partit si cette Folle continue comme ça… mais oui je m’en souviens.»

Je relève la tête en souriant. Non ce n’est pas une attaque, juste de l’ironie pour t’entendre à nouveau rire doucement. Je suis toujours optimiste, même lorsque je touche le fond, j’ai toujours réussis à relativisé avec aisance. Alors pourquoi pas maintenant ? Ici, bien que j’échoue vers des horizons inconnus, c’est Etoile qui a besoin d’être relevée. Et je me dois de l’aider. Je suis la pour ça non ? Aller, corps meurtrît bouge toi. Doucement, je glisse sur la table pour venir la rejoindre, a cheval sur ses genoux, je plonge mon regard dans le sien…ne pas avoir peur. Elle n’est pas là. Respire profondément. Ma main glisse sur ce visage blafard, aux yeux si vert, ces yeux qui me font totalement chaviré. Mon cœur se ballade, se traine plutôt…mais il va y arriver. Je ne dis rien. Regarde moi juste, je me relève d’accord ? Alors fais-en de même. Je replace une de tes mèches derrière ton oreille, avant de sourire doucement, penchant légèrement la tête de côté. Retrouver une douceur, que je t’ai arraché avec brutalité. Je m’en excuse, je ne voulais pas réagir comme ça, mais je suis à bout de nerf. J’ai pris peur, je l’avoue sans honte. Je hais la mort, c’est mon pire ennemie avec la douleur. Tu connais à présent « mes phobies ». Ma chemise porte la trace de mon sang qui a cessé de couler. Prend moi dans tes draps, donne moi la main, dis je m’égare… Dis-moi d’où je viens.

Les nuits sont chaudes, Mon sang chavire et tangue, bateau fantôme qui brûle, Je suis tempête et vent, Ombre et Lumière se jouent de l’amour, mes vagues reviennent, Mes flots sont si lourd. Des mots sur nos rêves, déposer mes doutes, Et sur les blessures, des points de sutures. Vole mon Amour, refais-moi l’amour, confusion des pages, je fais naufrage…

"Je sais que tu as rencontré Yoruichi il y a peu...dans la laverie."

Ma main joue toujours sur ce visage bien ancré dans mon cœur. Taisons-nous un instant, laissons les gestes et le regard parler d’eux même. C’est tellement plus doux. Moment intime. Oui souviens toi de cette jeune femme qui avait éprouvée tant de haine envers toi, à l'idée que tu puisse me toucher. C'était Elle, Yoruichi...Je me dois de t'expliquer. Tu dois savoir, ce qu'Elle représente pour moi...

"C'est...La personne que je considère comme une Autre parie de moi. Tu vois, c'est un peu comme le Ying et le Yang. On se complète. Si l'une s'en va, l'autre se meurt."

Non ne souffre pas de ses mots, attend la suite avant de te sentir à l'écart et blesser. Je veux seulement que tu comprenne à quel point Yoruichi est important dans ma vie et que si tu m'acceptes moi, tu dois l'accepter elle aussi. Comme elle le fera de son côté. Mon regard s'adoucit comme pour s'excuser, avant de reprendre :

"C'est inexplicable, c'est comme ça tout simplement. Elle est Moi, Je suis Elle. J'y tiens comme à ma propre vie...Mais, je veux que tu t'ancres dans le crane, que je T'aime plus que de raison. Tu as Ta place, qui t'es propre. Comme Elle a la sienne..."

Retrouve ta lumière Etoile…tu te souviens de notre première rencontre ? Je t’ai demandé si je pouvais moi-même raviver cette lumière qui t’avais si longtemps échappé. Pour éclairer l’ombre qui à ce moment là t’entourais…tu t’en souviens n’est-ce pas ? Tout est arrivé si vite entre nous, mais tout était si clair pourtant. Doucement, avec lenteur pour que tu prennes bien gout à ce geste, que tu en profites un maximum, mes lèvres viennent effleurer les tiennes, une première fois. Puis une deuxième fois, où j’y reste un peu plus longtemps, profitant à mon tour. Mes deux mains sur ton visage, pour bien prendre possession de toi. Ce baiser est intense, j’y donne tout mon amour. Nos langues ne joues pas non, juste nos lèvres et cela est suffisant pour que tu ressentes toutes ces émotions qui traversent une par une mon cœur.

Je finis par me détacher, avec une infime douceur. Je te regarde une nouvelle fois en souriant avant de déposer un dernier baiser sur ton front. Il est temps que je parte…me reposer. Physiquement et mentalement. Ne me suis pas, nous nous retrouverons très vite. J’en suis certaine. Nos cœur s’appelleront en commun et hurleront de se retrouver.

« Je t’aime mon Ange… »

Dernier baiser et je descends sur le sol, t’accordant un dernier sourire avant de murmurer « A plus tard ». Je traine mon corps jusqu’à la porte. Ce n’est pas que ça me fait plaisir de te laisser non…mais je le dois. Pour un retour à moi. Je te le jure que nous nous reverrons. Le contraire est impossible. Ne m’oublie pas…ne m’en veux pas…Aime moi simplement.
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