Attention à la blessure madame !

Bon, y me dit trop rien sur mon taux d'alcool, et je vais pas le faire chier avec ça. Je me dirige vers la porte d'entrée. Y a la cour, avec son décor propre à remonter le moral. Les gravats, les merdes, la poussière, les prisonniers au milieu. J'ai vraiment pas d'empathie pour ces mecs, parce que quand t'es enfermé à Sad, c'est pour un truc assez grave généralement. Donc m'en fout, les seuls prisonniers que j'ai recontré jusque là, c'était de purs abrutis.
Passons.
Je me rallume une autre cigarette, la troisième depuis que je suis sortit, et tente de manoeuvré avec la porte pour l'ouvrir. Mes ongles grattent un peu à coté de la clanche, trop bourré pour trouver la porte, qui se contente de me narguer en me tournant autour, puis je m'en casse un contre le métal.

- Oh chier !

Finalement, j'arrive à la trouver, c'te putain de clanche à la con, et à ouvrir la porte. Je trébuche malheuresement sur le pas de l'entrée et le sol vient à ma rencontre avec une rapidité stupéfiante. Ouais, j'ai un sacré coup dans le nez, et c'est pas mal nul. Y a pas d'état intermédiaire pour moi entre à jeûn et ivre mort, désolé.
Vraiment.

- Ouaiii-iiis alors comment euh... Ben j'sais pas où c'est ta chambre en fait ! Gloussement. Bah j'vais t'ammener dans ton enclos à médecins de la faculté de médice... Medice... Roh merde hein.

Haussement d'épaule, je voyais pas trop quoi rajouter à cet excellent monologue. En fait, je nage un peu dans mes paroles, si tu comprends un peu ce que je veux dire, je commence à dire des trucs, mais je vois pas, ou plus, l »idée que je voulais faire passer. Un peu comme maintenant en fait.
Je me relève avec la grâce et la virtuosité d'un phoque mort, ou peu s'en faut, et je me dirige vers les escalier, qui sont un véritable champ de mine quand on a le sens de l'équilibre aussi altéré que l'est le mien. Compatissez.

- Alors part là y a un truc bien, mais là non et pis... J'montre vaguement des trucs des doigts.Et pis là j'y suis jamais allé en fait, mais ça à l'air sympa.

Enjoy the Silence.

- Pis en fait l'infirmerie, c'est moche et c'est nul en fait voilà. Enfin c'est que mon avis mais si t'aimes bien, en fait c'est pas plus mal.

Petite pause.

- En fait.

Je m'allume joyeusement ma quatrième cigarette, et me met à dégueuler joyeusement dans le couloir. Une douce odeur de vomit et d'alcool se répand dans les lieux, et je suis pas très fière de moi. J'devrais pas fumer autant, ça me fait dégueuler quand je suis bourré.

...

Voilà l'infirmerie mec, c'est marqué sur la porte.

Il me mène en titubant vers la prison, toutes les personnes présentes restent le regarder, c'est à dire les gardiens, prisonniers, etc... On arrive à proximité d'une porte et il tente de l'ouvrir; c'est vraiment laborieux avec sa cuite. Il y parvient tout de même et entre non sans se prendre une gamelle de toute beauté. C'était à prévoir de toute façon.

- Ouaiii-iiis alors comment euh... Ben j'sais pas où c'est ta chambre en fait ! Bah j'vais t'ammener dans ton enclos à médecins de la faculté de médice... Medice... Roh merde hein.

Il en rit en plus! Tant mieux pour lui mais moi, c'est où que je dors? Enfin, je trouverais bien par moi même en cherchant. Et il continue... Mon enclos à médecin... C'est l'alcool qui lui fait dire des conneries. Il se relève et nous reprenons notre visite, si je peut appeler cela ainsi. Il me montre des couloirs et des portes du doigt, mais il ne me dit même pas sur quoi ça donne. Je suis servi avec un guide pareil. Et puis il me fait un commentaire sur l'infirmerie... Je ne dis rien pour le moment mais ça ne saurait tarder.
Il s'en allume une quatrième. Vu la quantité de clopes qu'il a fumé en si peu de temps, je n'imagine même pas ce qu'il doit fumer en une journée. Je suppose que ses poumons ne doivent pas êtres beaux à voir, tout pleins de goudron, tout noir...

Et là, il dégueule tout son alcool consommée. Moins une et c'était sur moi que tout attérissait. Ca pue, l'odeur de la vieille gerbe d'alcolo. Il n'est vraiment pas net comme type. Je me demande comment sont les autres menbres du personnel. En tournant la tête je vois sur une porte qui me fait face l'écriteau "Infirmerie", je m'y dirige.

-L'infirmerie ce n'est ni moche, ni nul, ça permet de soigner tous le monde et c'est ça le plus important. Par exemple, toi tu devrais venir avec moi, tu as bu trop d'alcool. Si je trouve et si tu le veux, je pourrais te donner quelque chose pour atténuer son éffet.

Je lui adresse un sourire, pour lui faire comprendre que s'il ne veut pas, je n'en ferais pas un drame. Après tout, il fait ce qu'il veut de sa santé, moi je ne peut rien faire,à part le soigner lorsqu'il sera malade. Lui dire d'arreter de boire ne servira à rien, il à plutôt l'air d'être un habitué. Et pour la cigarette c'est pareil...