Escapade nocturne (Suite) PV

Nous passons dans plusieurs couloirs,je la suit toujours.Nous marchons d'un pas rapide mais discret.J'ignore où elle me mène ainsi,elle doit connaître la prison beaucoup plus que moi,vu la façon dont elle s'engage dans les corridors sans hésitations.Moi je ne suis là que depuis quelques jours seulement.
J'ai l'air fin avec cet arme,toujours dans ma main,ce qui n'arrange aucunement ma situation.Avec une arme et hors de sa céllule après le couvre-feu....

-"Si on est prit,tu t'expliqueras,c'est de ta faute si on en n'est là...Comme si t'avais besoin de toucher cette saloperie d'alarme."

Je ne veut plus tenir cette chose dans ma main,je la glisse derriere mon dos,entre l'élastique du pantalon.Il faudra que je méfie,elle serait capable de me la reprendre.

On s'arrete devant une porte,encore une fois,je n'ai aucune idée d'où elle me mène.Elle l'ouvre,y pénètre,je vais après elle,refermant la porte derrière nous pour ne pas laisser aucun indice qui permettrait aux gardes de nous trouver.

-"Et maintenant,c'est quoi ton plan?"

Ce qu'il m'énerve celui-là alors... quel con, pourquoi il m'a pris mon arme? J'lui ai fait quoi, merde, pour qu'il agisse comme ça?

Ok, j'ai malencontreusement appuyé sur le bouton, comme si je savais qu'il était la, le bouton rouge. Ils sont pas censé être sous la table, facilement accessible ou quelque chose comme ça? Non?
Non, bien sûr, il fallait qu'il soit là, juste pour t'emmerder ma belle.
Oui, j'avais remarqué. Comme elle disait déjà? Ha oui: c'est la Lois Universelle de l'Emmerdement Maximum.
Elle avait bien raison.

Je déballe les escaliers à toute vitesse et arrive dans le couloir commun. Ici, il faut vraiment faire gaffe parce qu'ils pourraient traîner par là.
Mais par coup de chance, il n'y a personne.
Je me mets à marcher rapidement, silencieusement, et me retourne pour vérifier derrière moi.
Le couillon est là, il me suit. Il a bien raison, parce que si on le trouve avec une arme alors que l'alarme de la bibliothèque à été déclenché, il aura du mal à s'expliquer. Et surtout si un gardien nous surprend comme ça, lui derrière moi, l'arme à la main, et moi devant.

Je pourrai simuler d'avoir peur, qu'il m'a pris en "otage" et qu'il m'emmène je ne sais où. C'est marrant, j'aimerai bien voir sa tronche, le voir se débattre comme un con pour dire la vérité; et personne ne le croirai. Pour une seule raison, il a l'arme.

Bon quand même, cette arme, j'aimerai bien la récupérer.
Je m'arrête à côté d'une porte, lève les yeux sur le panneau d'indication, placardé dessus, regarde à gauche et à droite, puis pousse le panneau pour déboucher dans la laverie.
Je descend l'escalier silencieusement, jette un coup d'oeil derrière moi pour voir s'il a bien fermé derrière lui, et m'installe sur un tas de linge de prisonnier, entreposé là en attendant leur tour.

Les machines sont assez grandes, blanches, alignées, mais surtout silencieuses. C'est étrange de les regarder comme ça, avec leur grand oeil unique et ouvert qui nous fixe. Ca pourrai nous donner la chaire de poule.

"Bon... je sais qu'ils ne descendent pas ici la nuit."

Je m'installe confortablement sur le tas de linge et regarde le plafond plein de toile d'araignée.

Je tourne la tête vers lui et le regarde un moment, assez durement.
Comment est-ce que je vais la récupérer...
Et je me souviens de quelque chose... merde alors.

"Met-la pas dans ton froc, j'ai retiré la sécurité de l'arme tout à l'heure."

Ca aussi, ça pourrai être rigolo, qu'il se tire une balle dans le cul par accident.
Je sens que la nuit va être longue.

Nous descendons un escalier et arrivons dans une grande pièce,meublée par des machines à laver.C'est lugubre...De toute façon tout est lugubre dans cette prison.La taularde s'avance et s'installe sur un tas de linge bien crasseux.L'odeur qui règne ici n'est pas plaisante,ça sent la léssive d'accord mais aussi le linge sale.Moi,je pose mes fesses sur une machine et la regarde.

-"Met la pas dans ton froc,j'ai retiré la sécurité de l'arme tout à l'heure."

Je reste perplexe.Pourquoi elle me dit ça,est-ce-que cela ne serait pas une ruse?elle attend peut-être que je mette l'arme à sa vue et dès que je ne serais pas occupé,elle la prendrait.De toute façon il n'y a pas de risques tant que je ne touche pas à la gachette.Impassible,je lui répond donc:

-"T'inquiètes,je sais ce que je fais."

Je jette un regard aux alentours et soupir.Fais chier de passer la nuit dans cette pièce vraiment nulle,j'aurais préféré rester dans la bibliothèque,continuer à prendre des feuilles.Mais non,il avait fallut qu'elle vienne;c'était pas ça le plus gênant;et qu'elle déclenche cette alarme.Et en plus,si les gardiens s'aperçoivent de la disparition de leur arme,ça m'étonnerait qu'ils restent sans ratisser la prison pour la retrouver.Que des emmerdes en vue.

Le silence règne,nous ne parlons pas.Puisque nous allons passer la nuit ici,autant faire une brève présentation.

-"C'est quoi ton prénom?Moi c'est Gabriel.Si je suis ici,c'est à cause de ce système de merde,je n'ai rien fait,à part me trouver au mauvais endroit au mauvais moment...Comme il y a un instant,quand tu as déclenché l'alarme..."

Ok, s'il le dit, alors je ne devrai pas m'inquiéter pour lui. S'il se fait trouer le cul par sa propre connerie, c'est entière son problème. Mais mon problème à moi, c'est qu'on se fasse repérer avec la détonation.
Pour le coup, j'avoue que je ne suis pas douée, mais je sens que lui non plus ne l'ai pas. Surtout pour finir à Sadismus sans avoir rien fait. Ca ne me fait ni chaud ni froid. J'ai juste l'impression de me trouver devant le pire crétin qui existe. Il y en a beaucoup, des comme ça ici? Des petits cons qu'ont rien fait et qui ne font prendre quand même?
Peut-être qu'il est coupable mais que, même en prison, ne veut pas avouer sa culpabilité... c'est aussi possible ça.

Je me redresse sur mon tas de fringues crades et me penche en avant pour l'observer de plus près histoire de voir sa gueule un peu. Non, il a pas la tronche du gars qu'à tué une mouche. Encore moins quelqu'un. Mais je suis de nature méfiante, et l'eau qui dort, je n'y trempe jamais le pied.
Restons sur nos réserve.

"Ouai, ouai, enchantée."

Il n'a pas besoin de connaître mon nom, encore moins mon matricule. Et au fond, de sa vie, j'en ai rien à foutre. Mais on se retrouve là pour un bon moment. On dirait que je les attire, les situations à la cons qui m'emmerdent. Avec une nuit forcée avec l'autre taré balafré, et maintenant avec un petit puceau qui sort de nul part et qui s'amusait dans une bibliothèque.
Bon, autant papoter, mais avant, je préfère insister.

"Ecoute moi un peu, remet juste le cran de sécu'."

Et sache que je ne m'inquiète pas pour toi. Mais tu dois t'en douter, mais je t'en pris, ne fais pas chier. Tu trembles avec cette arme lourde et froide dans ta main, il est peu probable que tu arrives à me viser suffisamment précisément pour me tuer si jamais je tente de t'attaquer avec ma super lame de la mort qui tue...
Ouvre lettre adoré.

"Sinon... tu foutais quoi à la biblio'."

Au point où on en est...

[HRP: Si le langage te plaît pas, dis le moi et je rectifie. /HRP]

>Non ça va<

Elle ne me dit même pas comment elle s'appelle,j'ai l'impression que je l'emmerde.Voilà pourquoi je préfère être seul,au moins t'es pas déçut par les autres.Elle me dit de remettre la sécurité sur l'arme,je le ferais mais y'a le temps...et puis elle me demande ce que je foutais à la bibliothèque.Je n'ai pas envie de lui dire que c'était simplement pour prendre des feuilles et crayons si j'en trouvais,vu comment elle est,elle se fouterait de ma gueule,et j'en n'ai pas envie.Et de toute façon,ça ne la regarde pas,de quoi je me mêle.Si je lui faisais chier visiblement,pourquoi elle s'occuperais du fait que j'étais à la biblio.

-"Ce que je fouttais là-bas ne te regardes pas...C'est comme si je te demandais à toi quest-ce-que t'y fouttais,tu vas me dire de m'occuper de mes fesses...."

Je la regarde...Non,je ne suis pas comme elle et finalement je suis obligé de lui dire vaguement ce que j'y fouttais,mais ça ne l'avancera à rien.

-"J'étais aller chercher un truc...Et toi,quest-ce-qu'il t'y emmenais?"

A mon avis elle,ce n'était pas pour prendre des feuilles qu'elle y était.C'était pour se trouver des armes.La preuve,elle avait prit un coupe papier.Il était aisé de buter quelqu'un avec ce truc,ça coupe si bien...Et elle comptait de plus prendre le flingue,d'ailleurs elle l'aurait avec elle si je ne lui l'avais pas fauché.

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