Sadismus Jail
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Venez vivre la vie mouvementée des prisonniers de Sadismus.
 
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 Douceur jumelle (Pv Damara)

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Bella Hope
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Bella Hope


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MessageSujet: Douceur jumelle (Pv Damara)   Douceur jumelle (Pv Damara) Icon_minitimeVen 23 Mai - 10:33

Le noir, le silence, l’humidité, le froid, la peur, la panique, le stress, l’incompréhension, l’ombre…Où suis-je ? Allongée, je suis allongée…sur le sol je crois. Il est froid, horriblement froid. Je me rends compte que je grelotte. Passant automatiquement mes bras autour de mon corps, j’essaie de me redresser. Je n’ai pas mal, juste froid. Je tente de me remémorer ce qui c’était passé. Un cauchemar, tout ça n’a due être qu’un cauchemar. La drogue, les coups, le visage de Yoruichi surpris et en colère, et pour finir l’isolement. Chacun dans une cellule. Je ne savais pas d’où sortait cette drogue, mais ce n’était pas la mienne.
Quelle heure est-il ? Matin ou Soir ? Combien de temps ais-je dormis ? A quatre pattes, j’avance cherchant le mur, pour enfin l’atteindre. Aussi froid que le sol, il me glace le sang et la peau. Malgré tout, je m’y appuie. Je passe une main sur mon visage quand je ressentis une vive douleur près de la bouche. Sentant le gout métallique du sang, je suppose que lorsque ce gros colosse m’avait frappé, il a due m’entailler. Mes yeux essaient tant bien que mal de s’habituer au noir, à l’ombre pour essayer de distingué quoi que se soit ici. Je ne sais même pas où est la porte, je suis complètement déboussolée. La faim et la peur me tiraille l’estomac. L’angoisse me fait tambouriner le cœur de plus en plus fort. Ma respiration brise se silence si lourd et pesant.

Je me souviens de ce que m’avait promis le gardien…une séance de torture avec un gardien, histoire de me remettre sur le bon chemin des moutons…Je me mords la lèvre inférieur, tentant de retenir mes larmes. Je pense à Yoruichi, je n’ai pas vu comment elle a réagit à tout ça. J’espère qu’elle n’est pas déçue de moi. Je ne sais même pas comment ce paquet de cocaïne à atterrît sous mon matelas. Me prenant le visage entre les mains, je me retiens…mais ne peux plus. Je suis a bout, comprenant à peine ce qu’il c’était passer. Vider, je suis complètement vider. Joyeux Anniversaire Bella. Crois moi que celui là tu ne l’oublieras pas non. Je lève la barrière des larmes qui coulent sans retenue le long de mes joues pour s’écraser aussi faible soient-elles, au sol. Tout ceci en silence. J’ai envie d’en finir, accablée en une seule seconde. A quoi sa sert de continuez ici hein ?

Mon esprit est un brouillard brouillon. Je ne comprends plus rien, flou, effacé. M’en aller loin d’ici, la paix, je veux la paix. Enlevez-moi ces chaines qui emprisonnent mon cœur, mon être à cette prison. Cette prison hantée par les fantômes datant de la seconde guerre mondiale. Fantômes, âme en peine. Redoublement de larmes….

Des pas…un cliquetis, la porte…mon tortionnaire arrive. Cœur, ferme toi et prépare toi.


Dernière édition par Bella Hope le Ven 23 Mai - 14:53, édité 1 fois
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Damara Galanis
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MessageSujet: Re: Douceur jumelle (Pv Damara)   Douceur jumelle (Pv Damara) Icon_minitimeVen 23 Mai - 11:20

Cette nuit a été d’une délicatesse mémorable. Moi qui pensais que se serait l’enfer, j’y suis encore bien loin. Il devait être quelque chose comme cinq heures du matin, mon service ne commence pas avant huit heures. Mais je suis tellement impatiente de commencer que le réveil m’a gagné plutôt que l’aube. Je devais peut-être enfiler mon uniforme moi, je ne me suis pas encore habitué à celui-ci. Tout en me mettant en tailleur, je déplie mon nouvel habit de tous les jours. Assez sombre, noir. Le haut est assez classique, manche longue que je pourrais facilement replier avec mon matricule. Le bas, simple. Accompagnée d’une ceinture où se trouvait un trousseau de clef un tonfa et Mon neuf millimètre. Par simple précaution, un couteau sera ranger dans ma botte. Je soupire, j’ai l’impression de me comporter comme une enfant qui venait de recevoir son cadeau de noël. Trop impatiente, je voulais savoir de quoi j’avais l’air dans cette uniforme, pourtant pas très différent de mon ancien. J’enfile vite fait, serrant la ceinture autour de ma taille et remontant les manches à mi bras. Je me regarde bêtement dans le miroir, pas trop large, ni trop serrant, c’était parfait. Mes mains se posent sur mon ventre et là, coup de blues. Dire que tu aurais du voir le jour … Mes pensées furent rapidement tirées du passé par un léger bruit contre la porte.

« Damara, t’es réveillée ? »

Je regarde ma montre, il n’était que cinq heures et demie et mon service commençait à huit heures. Je hausse un sourcil tout en ouvrant la porte. Devant moi se dressait l’un de mes collègues. Je n’ai même pas le temps de sortir quoi que se soit que celui-ci s’oppresse de me dire :

« Ah super tu es déjà prête ! On a besoin de toi dans la sale d’isolement. Tu dois t’occuper d’un prisonnier. Tu sais … Le punir. »

Oui je vois très bien ce que ‘’s’occuper d’un prisonnier’’ signifiait. Thierry me le disait souvent. Il me forçait à insister à la séance de ‘’tu me dis la vérité ou tu vas le regretter’’. Je ne voulais pas commencer mon service comme ça. Les tremblements prient le dessus sur mon assurance d’il n’y a que quelques minutes. Me voilà réduite à prouver que j’en avais dans l’estomac en faisant souffrir un être humain …Non je ne veux pas ! Face à mon expression horrifiée, mon collaborateur pose sa main sur mon épaule tout en me soufflant à l’oreille que ça ira et qu’on s’y habitue vite… On s’y habitue vite à tuer les gens ? Je n’en savais rien, je ne suis pas dans la peau d’un bourreau. Et c’est ce que l’on me demandait d’être. Le diable en personne, celui qui effraye tout le monde du rang inférieur. Qu’Apollon me noie dans ces eaux turquoise … Je refuse. Mais contre ma volonté, je ne pouvais laisser un prisonnier ternir dans ce trou. Mais si il était dangereux ? Enragé ? J’en ai encore plus mal au cœur. Tout en sortant de ma chambre, je prie pour que le prisonnier ne soit pas de mauvaise humeur, j’en aurais bien trop peur. Une gardienne avoir peur ? C’est possible.

Mon regard se porte sur les panneaux, l’un d’eux désignait les sales d’isolements. Pour m’y rendre je dois descendre les escaliers, traverser un couloir, tourner à gauche, descendre encore et droit devant, se tiendrait la porte que je devrais ouvrir pour accomplir ma mission. Et quelle mission … Suivant l’itinéraire suivant, je me retrouve seule. Je sers mon tonfa qui se battait contre ma cuisse à chacun de mes pas, il ne me rassure pas pour autant. M’imaginer le lever sur quelqu’un m’était impossible. Je suis enfin devant l’escalier, il est sombre, plus sombre que les propres pierres noires de la prison. Eclairé par quelques petites lumières qui pendent au plafond, je descends doucement. Chaque pas me rapproche de ma soi-disante ‘’victime’’. Je n’ai pas envie de jouer son bourreau, et mon cœur me le fait bien ressentir. En prenant tout mon temps, je me retrouve tout de même rapidement devant l’entrée fermée dont moi seule en détiens la clef. Je soupire, je tremble, une goutte de sueur glisse de mon front. Le contacte de ma peau contre la poignée me fait sursauter. Tout en fermant mes yeux, j’inserts la clef dans la serrure, tourne doucement celle-ci. Un clapotis sonore me prévient que la porte est à présent ouverte. Je la pousse doucement pour y découvrir une silhouette sombre contre le mur. Si cela ne tenait qu’à moi, j’aurais hurlée de frayeur. J’entends quelques pleures, qui réveille directement mon instinct maternel. J’ouvre la lampe pour y découvrir enfin celle que je dois punir …


« Mademoiselle Hope ? Mais que faites vous ici ? »

Tout en accourant vers elle, je constate son état. Lèvre inférieure fendue, son visage ruisselant de larmes. Je porte son visage contre ma poitrine tout en essuyant les gouttes de tristesse et de peur ancrée sur son minois d’ange. Dans une étreinte qui me connaissait bien, je lui souffle à l’oreille que tout est terminé. Comment avaient-ils pu l’emmenée ici ?! Je ne comprendrais jamais les gardiens, même si j’en suis moi-même une. Avec Thierry, une fois que la séance de ‘jeu’ était terminer, il me défendait d’aller rejoindre les meurtris toujours coucher dans la même pièce. J’adorais mon mentor, il était doux et compréhensif, mais il ne pardonnait pas les erreurs des hommes. Contrairement à moi …


Dernière édition par Damara Galanis le Sam 12 Juil - 16:24, édité 1 fois
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Bella Hope
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MessageSujet: Re: Douceur jumelle (Pv Damara)   Douceur jumelle (Pv Damara) Icon_minitimeVen 23 Mai - 15:54

Aveuglante, j’ai mal aux yeux. Ma rétine en prend pour son grade. D’un geste automatique je dévie le visage en fermant les yeux. Qui était-ce ? Mon bourreau avait allumé sa lampe droit sur moi, surement pour voir à qui il avait affaire. Et oui, soit heureux, te voilà un petit mouton tout frais, prêt à se faire mangé…jusqu’à ce que je l’entende, sa voix. Elle me dit quelque chose, féminine, douce…agréable. La vision brouillée, le son de sa voix dessine peu à peu son visage dans ma tête.

« Mademoiselle Hope ? Mais que faites vous ici ? »

Hope, Espoir, c’est ce que je suis censé avoir au fond de moi. Il n’en est plus rien, anéantissement. La nouvelle gardienne, c’est elle qui accoure vers moi. Comment s’appelle-t-elle déjà ? Damara…oui voilà. Je me souviens de ce visage magnifique, de cette voix douce et rassurante. Ma vision revient à la normale quand je la sens me serrer contre elle, effaçant les traces de ma souffrances, me murmurant à l’oreille que tout était finit…finit, oui je veux que tout soit finis. Aide moi, toi Damara, ne me laisse pas dans ce goudron qui m’englue l’âme. Mes larmes redoublent d’intensités, je passe mes bras autour de sa personne, resserrant l’étreinte, emprunt de désespoir. Je n’en peux plus, au bord de la rupture. Je craque réellement, depuis que je suis arrivée, je me contiens, prend sur moi, essaie de paraître bien. Mais là…le froid, le noir, la peur, tout me parait plus intense et violent. Je resserre mon étreinte autour d’elle, me raccrochant à elle comme aux branches d’un arbre solide. Je pleure tout ce que je peux, tout ce que j’ai. Il y a combien d’année que je n’avais pas reçue une étreinte aussi chaleureuse…et si maternelle ?

Mes larmes coulent en silence, et d’une voix faible je souffle :


« Ils ont mis tout les prisonniers en salle d’isolement…tout ceux qui détenait de la drogue… »

Seul Hic, moi je n’en avais pas. Tout ceci n’est qu’une erreur, une grosse erreur. Je n’ai rien fait, dans combien de langue va-t-il falloir que je lui fasse comprendre à ce colosse qui c’était fait une joie de me frapper. Rien, je ne suis rien qu’une larve sans raison d’être ici. Ici ou ailleurs direz vous, c’est la même chose. Pour moi ça l’est…

« Ce n’était pas la mienne, dis-je en me retirant doucement pour la regarder, ce n’était pas la mienne ! Je n’ai rien fait… »

Je n’ai surtout rien demandée…Tout c’est écroulée autour de moi. J’ai l’impression que cette situation a été mon déclic. Moi qui, il y a même pas une journée, me tenais fièrement debout, contente de ce que j’avais accomplie…me voilà maintenant à genoux, vulnérable à n’importe quoi, aussi faible qu’un nouveau née. Tombant dans un gouffre sans fond, je tente de me raccrocher à la terre, aux rochers, m’écorchant les mains, comme on m’a écorché le cœur. Abattue…je suis abattue. Me reposant contre le mur de pierre, je reviens sur mes gardes, ma méfiance revenant de plein fouet. Elle était gentille, douce…mais n’en ai pas moins une gardienne. La gardienne qui doit me punir, me remettre dans le Système de Sadismus. Je plante mes yeux vairons dans les siens, bleu clair, me faisant penser à l’océan.

Je me sens faible, bonne a rien. Mon corps est fatigué, épuisé, vidé. Plus aucune force ne règne, il a juste envie de s’éteindre, dormir, mourir. Oublier. Oublier qu’il existe. Je regarde avec plus d’intention mon interlocutrice. Vêtue de cet uniforme que je connaissais bien, elle avait à sa ceinture, un tonfa et un 9 millimètre. C’est avec ça qu’elle compte me torturer ? Le visage de Damara frôle la perfection, ces longs cheveux bruns retombant librement sur ses épaules.
Comment une femme comme elle, incarnant la douceur, pouvait-elle être gardienne, ou même être ici tout court…



« Que comptez-vous faire pour me punir ? »


Oui que compte tu faire Damara ? Quoi que se soit, fait le vite je t’en pris. Achève-moi si tu le souhaite. Peut-importe. Je sais, c’est égoïste, mais l’avais été seulement une fois ? Quand est-ce que la dernière fois j’ai pensé à agir pour moi et non en fonction des autres ? Jamais…je me suis réduite moi-même au statut des faibles.
Je vois de l’hésitation dans son regard. Quoi ? Mais vas-y fait le. Punis moi de ce que je suis, fait ce que tu veux mais fait le vite. Je n’en peux plus d’attendre, qu’on en finisse.


« Faites le…sinon vous risquez d’avoir des ennuies de la part de vos collègues. »

Oui, et des ennuies par ma faute, très peu pour moi. Damara est quelqu’un qui dégage une forte sympathie que j’apprécie tout particulièrement, et certes je la vois mal prendre un plaisir à me torturer. Mais…si elle ne le fait pas, qui sait ce qui pouvait lui retomber dessus.

Bordel, je ne sais même plus ce que je dis. Mes pensées sont dépourvue de sens, de logique. Je pense c’est tout…
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Damara Galanis
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MessageSujet: Re: Douceur jumelle (Pv Damara)   Douceur jumelle (Pv Damara) Icon_minitimeDim 25 Mai - 8:14

Je la sens se serrer contre moi, comme je sens mon propre cœur se soulever de douleur pour elle. Elle suffoque, elle a mal, elle n’en peut plus. Je le ressens parfaitement bien. La froideur de cette pièce n’avait fait que de l’anéantir encore plus, bien plus profondément que le propre fond de l’océan. Elle me regarde et me parle difficilement entre deux respirations saccadées et interrompues par des gloussements de larmes affreux pour mes oreilles.

« Que comptez-vous faire pour me punir ? Faites le…sinon vous risquez d’avoir des ennuies de la part de vos collègues. »

Mes yeux s’écarquillent, ma gorge se bloque, mon cœur se ressert encore plus. Les larmes me montent aux yeux. Non, je ne pouvais pas craquer, pas devant elle alors qu’elle est en position de faiblesse. Elle a besoin de moi. Je suis toutefois choquée par ce qu’elle venait de me dire, et rien qu’en y pensant, une larme coule le long de ma joue. Mon étreinte se fait plus ressentir, tout en venant caller la tête de Hope sous mon cou, je contemple la pièce avec un sentiment d’amertume. Je souffle doucement aux oreilles de la jeune fille.

« Je ne vais rien vous faire Mademoiselle Hope. Qu’importe ce qu’il pourrait m’arriver. Je passe après vous. »

Mon être refusant de bouger, je reste à genoux sur le sol avec cet enfant dans mes bras. Cet enfant que je n’aurai plus jamais … Il faisait bon dehors, mais la température de cette pièce devait frôler le temps hivernal. Un frisson me parcourt, je me sens mal. Je ne me sens pas du tout gardienne, mon instinct maternel prend le dessus. C’est ça qu’on m’a toujours reproché. Depuis que j’ai fait ma fausse couche, je ne cesse de vouloir protéger les autres. Je ne veux pas qu’ils souffrent. C’est bien trop dur pour moi, au dessus de mes forces. J’échouerai à chaque fois qu’on me demanderait de punir quelqu’un avec un air innocent. Je n’en peux rien, je suis comme ça …

« Savez-vous vous redresser ? »

Quelle question stupide. Elle m’enlace comme une petite fille qui aurait fait un mauvais rêve. J’ai envie d’être là pour elle. De ne pas être une gardienne, je veux être une femme. Ne me voyez pas comme un bourreau Mademoiselle Hope, je vous en supplie. Etre ici pour une histoire de drogue. Je m’en chargerai moi-même. Je ne la laisserai pas ternir ici encore une seconde de plus.

« Je m’occuperai personnellement de cette malencontreuse histoire avec les autres gardiens. Ne vous inquiétez pas. »

C’est la moindre des choses que je puisse faire. Je sais qu’au fond de moi, elle n’a rien fait, qu’elle était innocente. La lumière vient frapper de plein fouet ses yeux verrons, magnifique. Mais toujours noyés de larmes. Cessez vos pleures. Vous n’êtes pas seule … Plus jamais je ne laisserais une personne seule !


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Bella Hope
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MessageSujet: Re: Douceur jumelle (Pv Damara)   Douceur jumelle (Pv Damara) Icon_minitimeDim 25 Mai - 13:02

« Je ne vais rien vous faire Mademoiselle Hope. Qu’importe ce qu’il pourrait m’arriver. Je passe après vous. »

Ce n’est pas possible, Damara n’est pas une gardienne. C’est un Ange que le ciel m’envoie. Comment une personne si douce et gentille pouvait être dans la peau des bourreaux de ce lieu ? Non, elle n’a pas à être ici, quelle folie l’avait possédée pour venir exercée dans cette prison. Elle devrait être avec son petit ami ou en rechercher un et fonder une famille, évoluer dans une grande maison et faire un métier comme, je sais pas moi, puéricultrice, avocate, institutrice…mais pas GARDIENNE !!
Je pète un câble, mon cerveau bouillonne, tendis que l’étreinte de ma bienfaitrice se resserre. La température de la pièce me fait pensée à une chambre froide. Heureusement, la chaleur corporelle de Damara m’apporte du réconfort, m’apaise un peu. Que ce genre d’étreinte m’avait manquée ! Oubliée, j’aimerais oubliée et même effacer tout ça…Mais que dis-je ! Et Yoruichi alors hein ? Et Ethan, Etoile, Sybille et le reste. Tout ça, non je ne veux pas l’effacer. Si seulement nous pouvions faire de notre vie une poche de bonbons. Trier ce que l’on n’aime pas pour garder le meilleur. Si seulement…

Qu’importe ce qu’il pourrait lui arriver ? Complètement folle, non mais…réaliste-t-elle ce qu’elle risque si elle m’épargne ? Je ne veux pas qu’on lui fasse de mal pour une larve comme moi. Hors de question Damara, je ne laisserais pas un de ses sales cabots te toucher pour moi, par ma faute. Tu es la pureté même…un peu comme moi. L’innocence, la douceur et la gentillesse. Tu me corresponds, un peu comme si tu étais ma jumelle.


« Savez-vous vous redresser ? »

Me redresser…oui je le peux, je n’ai pas le choix. Je n’ai pas envie de rester ici, oh mon dieu non. Pourtant je suis comme tétanisé, par le froid et la peur. Et puis autant l’avouer…je suis bien dans ses bras. Personne ne pourra m’en déloger pour le moment. Apaisement, et confiance. C’est ce que je ressens dans le creux de son étreinte. Il me faut, quelque instant pour reprendre mes esprits. Quelques inspirations, fermer les yeux, humer son parfum et me ressaisir. Remettre de l’ordre dans ma tête. Ma gorge est trop serrée pour que je puisse lui répondre. Mais elle m’a comprise, ou tout du moins elle me comprendra. J’ai l’air de quoi là…de rien. Absolument rien. J’ai honte…

Honte oui. En plus de ça, je m’englue et entraine Damara avec moi…elle n’a pas à subir les conséquences de ma pleurnicherie. Mes mains s’agrippent à son uniforme noir de gardien…se redresser…pas qu’au sens physique, mais aussi au sens moral.


« Je m’occuperai personnellement de cette malencontreuse histoire avec les autres gardiens. Ne vous inquiétez pas. »

Je ne pus empêcher mon cœur de se serrer face à temps de préoccupation envers moi. L’émotion me submerge, me faisant couler d’autres larmes éparses. Si elle savait comment sa présence m’est bénéfique et combien je lui suis reconnaissante de se comporter ainsi avec moi. Elle me fait penser à Ethan au féminin. Lui aussi était doux et gentil…mais contrairement à Damara, il n’hésiterait pas à frapper si besoin est. Mais leur sensibilité étaient, je pense, au même point. S’il savait que je me trouvais là, je le vois déjà bondir jusqu’au plafond. Et Etoile…elle me manque. Cette douleur lancinante dans mon cœur, un vide, un trou. Je veux ces bras et sa voix.

Stop !

On arêtes. On respire. Je pose ma tête contre son épaule, prenant une grande inspiration. Comment ais-je pus tomber si bas…quelle image je donne de moi maintenant. Mais, je ne suis reconnaissante à Damara…d’être si compréhensive et douce.


« Merci…Mlle Galanis. Je vous revaudrez ça un jour. »

Oui, un de ces jours où elle aura besoin de quelqu’un, d’aide pour la soutenir, la consoler ou autre, je serais là, à mon post. Quoi qu’il arrive. Tremblante, je me lève entrainant Damara avec moi. Toujours accroché à elle, je plante mon regard dans le sien, bleus azur. Magnifique. La lumière venant du couloir, frappe mon visage de plein fouet, éclairant mes yeux.

Angélique, le visage de Damara exprimait douleur et peine. Par ma faute. Elle ne devrait pas réagir comme ça, ce n’est pas bon pour elle. Je l’ai appris en entrant ici, et ce grâce à Yoruichi.


« Mlle…vous ne devriez pas agir ainsi. Imaginez que je n’étais qu’une prisonnière manipulatrice, vous entrainant dans mon piège pour mieux vous faire du mal. »

Bien évidement je n’aurais rien fait de cela, mais il fallait être prudent, surtout en tant que gardienne. Elle aura à faire à bien des manipulateurs, trompeurs et tout ce qui suit. Vigilance, il faut qu’elle soit vigilante. Et savoir qu’on pourrait profiter de sa personne, me répugne et me met en colère. Je déglutis difficilement, regardant à droite, à gauche, pour venir reposer mon regard dans le sien.

« Faite attention à vous, ici il faut savoir être vigilant et savoir détecter les bonnes personnes, des mauvaises. Vous êtes…une proie alléchante pour tout…ces chiens. Sachez cacher votre gentillesse en temps voulus. »

Non je ne suis pas déglinguée, je veux seulement qu’elle s’en sorte parmi nous et que personne ne lui fasse du mal…elle est si gentille. Je me dois d’être forte, pour l’aidez quand elle en aura besoin.

« Si vous avez besoin de moi, je serais là. Comme vous avez été là pour moi. »

Je la serre contre moi. Le contact est si simple et fluide, que j’ai l’impression de la connaître…en faite c’est une sensation étranger. Tout ce fait si facilement…les gestes, les mots, le regard. Chance…j’ai de la chance. Le ciel fait tomber plein d’Anges à mes pieds.
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Damara Galanis
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MessageSujet: Re: Douceur jumelle (Pv Damara)   Douceur jumelle (Pv Damara) Icon_minitimeMer 28 Mai - 9:30

Savez-vous ce que l’on ressent quand on perd un enfant ? Non ?! Horrible, inimaginable si nous ne l’avons pas vécue. Mademoiselle Bella ne pouvait comprendre sans savoir pourquoi je ne pouvais me montrer dure. Je le pourrais un jour, mais pas maintenant, c’est encore trop présent dans mon cœur comme dans mon esprit. J’ai eu mal pour les prisonniers que les hommes de Thierry – mes collègues- ont torturés devant moi. C’est comme un enfant qui s’étouffe dans le ventre de sa mère. On ne peut rien faire pour l’aidé, il trésaille de douleur alors que sa mère sentant ce qu’il se passe reste paralysée. Vous vous tuez mentalement, vous mordant les lèvres jusqu’à sang, laissant les larmes coulées. Vous avez l’impression de l’avoir tuer de vos propres mains car vous n’avez rien su faire... Je me sens coupable de la mort de ma petite Danaé. J’en tremble encore toutes les nuits, j’en rêve, j’en hurle à mon désespoir. C’est tellement inexplicable. J’ai été en quelque sort le bourreau de mon enfant. Je l’ai laissé … Même si je ne savais pas… J’ai tué ma mère ? Ca s’amplifie moralement. Je ne comprends plus rien. Des centaines de femmes perdent leur enfant, des centaines de femmes meurent après une mise au monde. Pourquoi ai-je subit les deux ? Qu’ai-je fait à Zeus pour mériter ça ? Ressaisis toi Damara !

« Votre cœur est pur, Mademoiselle Bella. Mais je savais à quoi m’attendre en arrivant ici … Je me dois de surmonter ses épreuves. Seulement, ce ne sera pas pour aujourd’hui. »

Je me dois de savoir si Hadès lui-même est capable de me changer. Bien que par toutes les tortures qu’on offrira à mes yeux, j’en doute fortement. Que me fallait-il ? Qu’on me prouve que le Diable était parmi nous ? Ca, je le sais déjà … L’homme tient en lui une germe que seul le maudit aurait pu leur infliger. L’homme est lui-même le diable … Non, ne commence pas à penser comme ça Damara, c’est très mauvais. Si Œdipe a su battre le Sphinx, tu peux en faire pareil avec tes pensées. Chassé à coup de vent. Je ne peux me résoudre à me laisser aller comme cela. Mes yeux se reposent sur la jeune fille, elle est tellement apaisante … J’aurai voulue que ma petite Danaé devienne comme cette femme. Je me redresse tout en l’aidant à se relever.

« Quittons cet endroit maudit, le voulez-vous … »

Bien entendu qu’elle le voulait. Elle venait de passer d’horribles heures dans ce noir le plus complet. Comme moi j’avais passé quelques mois dans le néant des enfers. Je comprends sa sensation. On a peur, on a froid, on est seul, on veut que cela se finisse. Mais on ne peut le faire seul, quelqu’un doit nous aider à sortir de là. Je n’en remercierai jamais assez mon père pour ça. Sans lui, je pense que je ne serai plus là à l’heure qu’il est. Je me dois d’accepter mon nouveau rang dans la société. Je n’ai jamais eu de problèmes à ce niveau là. La seule gène que j’ai, c’est de devoir faire du mal aux autres. Je n’y parviendrai jamais. Même ma propre mère en aurait été incapable, elle l’aurait été juste pour protéger ses proches … Et vu que de mon côté, je n’ai aucune personne proche ici. Je ne me sens pas capable de le faire. Oh ! Mais que dis-je là ? J’ai Mademoiselle Bella … Je serai là pour elle. Parce qu’elle a en elle, une part de petite fille, un enfant … L’enfant que j’aurai du avoir. Je me tiens devant la porte, attendant que Hope me rejoigne. Douce enfant …


Dernière édition par Damara Galanis le Sam 12 Juil - 16:29, édité 1 fois
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MessageSujet: Re: Douceur jumelle (Pv Damara)   Douceur jumelle (Pv Damara) Icon_minitimeVen 30 Mai - 16:34

« Votre cœur est pur, Mademoiselle Bella. Mais je savais à quoi m’attendre en arrivant ici … Je me dois de surmonter ses épreuves. Seulement, ce ne sera pas pour aujourd’hui. »

Je la plains, non pire, j’ai peur pour sa personne. Mon cœur est pur, mais le sien est taillée dans du cristal. Un Ange qu’on a délibérément lâché dans une cage emplie de loups affamés. Un Ange dont on essaie de salir les ailes. Je ne laisserais pas faire ça, oh non croyez moi. Comme son ombre, je la suivrais, et comme sa protectrice, je l’aiderais. Quoi qu’il arrive…Bella que t’arrive-t-il ? Tu ne la connais même pas. Et pourtant…Etoile non plus tu ne la connaissais pas, cela t’as t-il empêcher de l’aimer à la première seconde, d’un sentiment passionnelle et enivrant ? Non…alors ne t’étonne pas si tu t’attache déjà à Damara. De toute façon, il est trop tard. Ce lien si…maternel qui l’envahit, qui la domine, se ressent, est presque palpable. C’est ce premier point qui m’adoucît complètement face à elle. Ensuite, sa douceur innée, son visage parfait, son sourire apaisant. Toute sa personne fait que, je l’aime bien. Cette envie de l’aider est spontanée. Ses yeux se posent sur moi, je la regarde sans rien dire.

Elle y arrivera un jour, à être plus « dure ». Même si elle se dit le contraire. Moi-même, ce fut ma première réaction en arrivant ici…et pourtant regardez-moi aujourd’hui. J’ai gardé ma douceur, ma gentillesse, et le reste. Mais mon caractère c’est durcit. Inévitable ici.


« Quittons cet endroit maudit, le voulez-vous … »

J’acquiesce. Je ne me le ferais pas prier deux fois. Je la suis, et la lumière du couloir me frappa en plein dans la rétine. Automatiquement, je ferme les yeux, grimaçant de douleur, détournant la tête. J’aime la lumière, mais là…elle est traitresse. Après quelque instant, je pus ouvrir mes yeux. Doucement…je n’ai qu’une envie : respirer. Pas respirer cet air humide et moisit… non. Je regarde autour de moi, j’ai l’impression que mes poumons sont écrasés, je manque d’air…qu’est-ce qu’il se passe ? je me plie en deux, cherchant mon air, une main sur la poitrine. Je grogne faiblement, j’ai l’impression que mon cœur se déchire en milles morceaux. Tout arrive vite…il faut que je sorte de là. Sans réfléchir, je cours, comme une désespérer. Je sens que ma main c’est agrippée à celle de Damara. Je ne peux plus la lâcher, je l’entraine avec moi. Respirer, de l’air, je veux respirer. Cours loin de ce lieu maudit, loin de cet enfer qui t’enchaine de toute pars, te broie les poumons, te noie le cœur, te soumet à l’ombre. Cours loin de ça…

Une porte, un couloir, mes poumons sont chauffés à blanc, ils me brûlent, me donne l’impression que chaque inspiration est un pas vers la mort. Pourquoi je cours aussi. C’est comme si je me noyais et que je me débattais. Encore une porte…Sa y est je reconnais le lieu à travers ma vue brouillée. Le hall, au bout, ma libération. Ma respiration siffle…que suis-je entrain de faire bordel. Je me tue, je m’achève…Porte…poussée…AIR. Respire, soleil. Je tombe à genoux, m’effondrant, m’écroulant comme une pauvre petite chose que je suis. Je crache, tousse, respire, inspire, recrache…une tâche de sang. Je tremble de partout. Je suis au bout, la limité je la vois, la sens. Mon cœur se déchaine comme un fou dans sa cage. Aider moi…je veux Etoile, je veux Ma Yoruichi…partir loin d’ici. Loin de ces murs qui me rendrons folle. Kathleen…Je serres les dents, le gout métallique du sang envahit ma bouche. Je regarde mes mains…maigres. J’ai maigris. Pas étonnant, avec cette nourriture infecte.

La tête baissée, à quatre pattes à terre, j’ai l’air d’une larve. Mes mains se crispent sur la terre, mes jointures en sont blanches. Que vais-je devenir ici ? Ais-je un moindre avenir ? Un poids semble se soulever de ma poitrine…le retour à Mr le Soleil est une libération…Être enfermée pendant ce temps, m’a complètement enlisée dans la boue, le noir, l’horreur. Plus jamais…je ne veux plus jamais. Pas étonnant que certains deviennent fou !

Je finis par regarder Damara, voir son visage me donne envie de pleurer de soulagement. Elle est là, avec moi, elle ne m’a pas laissé seule…Je tends une main vers elle et tiens entre mes doigts crasseux de terre, son bel uniforme. Aller lève toi bonne à rien ! Tu n’étais pas comme ça avant, et tu t’es promis de ne jamais le devenir. Je me lève, en titubant légèrement, prenant appuie sur le bras de Damara.


« Désolée…je ne sais pas, ce qu’il c’est passée. »

Non je ne sais pas, inexplicable, crise d’angoisse, crise de folie, de conscience. Je ne sais pas. Aidez moi bordel….Dieu ou Satan, achevez moi. Ange ou Demon, Damara...reste avec moi.
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Damara Galanis
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MessageSujet: Re: Douceur jumelle (Pv Damara)   Douceur jumelle (Pv Damara) Icon_minitimeDim 1 Juin - 8:42

Cet air qui traverse les murs sombres est pollué, le moisi infecte chaque recoin de notre oxygène. Le sang aussi est maître en ces lieux, non sans étonnement, nous ne sommes point loin des salles de tortures. Je fixe toujours Mademoiselle Hope tout en l’attendant devant la porte, devant la sortie de cet enfer …

La prisonnière se redresse en titubant légèrement sur le côté. Rare étaient les personnes qui se relevaient quand les hommes de Thierry les torturaient pour les faire parler. Son courage m’émue intérieurement, mais je suis sûre qu’elle n’a pas encore connu ce qu’il y avait au dessus de ça … La torture physique en elle-même. Celle qui verse votre sang, celle qui fait rire Hadès de plaisir de vous voir bientôt le rejoindre dans la mort. Un cliquetis avertie que la porte est belle et bien fermer après avoir tourner une seconde fois la clef dans son entre. Tout en m’apprêtant à poursuivre mon chemin avec la jeune fille, je sens sa main se resserrer sur la mienne. Elle court à travers les couloirs, tout en m’entraînant derrière elle. Elle court aussi vite et loin qu’elle le peut avec le peu d’énergie qui lui reste, je suis ses pas, ne comprenant pas tout de suite pourquoi c’est moi qui la suis pas et non le contraire. Mais qu’importe, je reste auprès d’elle, auprès de cette petite fille effrayer par le noir qu’est la salle d’isolement. Une fois dans le hall, elle lâche ma main en se laissant tomber au sol, je suis quelque peu surprise, elle agonise devant moi. Sa poitrine saccadée, respiration incontrôlée, un jet rougeâtre luisant aux rayons du soleil qui traverse les fenêtres, vient s’écraser sur le sol. Par Œdipe, je ne comprends plus rien, elle se redresse en prenant appuis sur moi.

« Désolée…je ne sais pas, ce qu’il c’est passée. »

L’enfant s’excuse, elle s’excuse. Mais pourquoi ? Cesse de te poser des questions Damara, ce n’est pas le moment. Je m’apprête à lui répondre quand une voix derrière moi retentit. Rauque, forte, froide, glacée même. Je pivote sur moi-même pour y découvrir qui …

« Vous avez déjà fini Galanis ? La prisonnière me semble encore en pleine forme. »

Un homme imposant se dessine peu à peu à l’autre bout du hall. Le gardien lançait des regards meurtriers à la jeune Hope, de mon côté, il semble me regarder avec dégoût, comme si je n’étais … Qu’un poids, indigne d’être gardienne. Un sentiment de mélancolie et d’exactitude s’empare de moi. C’est lui qui avait conduit Bella en bas ? C’est lui qui avait demander à ce que je la torture ? Je laisse Mademoiselle Hope tout en m’approchant d’un pas rageux vers lui. Imposant et grand qu’il est, je ne me laisserai pas faire.

« En pleine forme, parfaitement. Mon cher collègue, avant de jeter une enfant innocente en salle d’isolement, je vous conseillerai vivement de faire plus ample recherche au niveau des dossiers. Je vous apprendrai par la même occasion que Hope n’a jamais consommée de drogues. Ceci suffit-il à vous mettre les idées en place ? »

A vrai dire, je ne savais pas si Mademoiselle Hope en avait consommé ou non, ni ce qu’il y avait dans son dossier et je ne m’en intéressais point. Je me risque au jeu du hasard, en espérant ne pas me tromper. La jeune prisonnière n’a pas une bouille à faire des bêtises. Je suis sûre d’une chose c’est qu’elle n’avait pas à se trouver en bas.

« Mais mais … 223022, je vous promet de vous surveiller. Et si je vous vois faire un faux pas, ce ne sera plus la salle d’isolement mais la salle de torture ! Quand à vous Damara, ceci était la première et la dernière fois que vous désobéissez aux ordres ! »

L’homme tourne ses talons, j’en fais de même pour me rapprocher de Hope. Des menaces, j’en avais déjà reçu tellement par mes collègues en Grèce que ça ne me faisait plus rien. Ils ne m’ont jamais rien fait de toute façon et Thierry ne m’avait jamais viré. Je remplis mes fonctions à ma façon, sans douleurs. Est-ce un crime ?


Dernière édition par Damara Galanis le Sam 12 Juil - 16:32, édité 1 fois
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Bella Hope
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MessageSujet: Re: Douceur jumelle (Pv Damara)   Douceur jumelle (Pv Damara) Icon_minitimeDim 1 Juin - 18:32

Tiens…une vieille connaissance que voilà. Un homme, non un gorille, une armoire à glace se dirige vers nous, et je n’eu aucun mal à reconnaître en lui le gardien qui m’avait violemment giflée pour ensuite me jeter dans ce trou à rats.

« Vous avez déjà fini Galanis ? La prisonnière me semble encore en pleine forme. »

La peur vient au galop m’envahir…Sa sentais les ennuies à plein nez, pour moi mais aussi pour Damara, qui avait eu la gentillesse et surtout un cœur en or, de me croire, de ne pas me prendre pour ce que je ne suis pas. Je lui suis redevable, plus qu’elle ne le croit. Je n’imagine pas ce que ça aurait été si un autre gardien s’était chargé de moi. L’homme me jette des regards assassins…je déglutis avec difficultés. Qu’il fasse de moi ce qu’il veut, mais qu’il ne touche pas à un cheveu de Damara bordel.

Mais…qu’est-ce que…

Avec stupeur je la vois qui déboule devant Mr gorille, d’un pas rageur. J’ai envie de lui crier de ne pas faire ça, qu’elle va se faire détruire en un rien de temps. L’angoisse me tenaille l’estomac et le cœur, je vais vomir tellement la pression est violente. Le stress d’être enfermée toute la nuit et une grande partie de la veille, ne m’avait pas quitté, et de voir Damara courir dans la gueule du loup n’arrange rien.
C’est d’un geste désespéré que je tend la main pour tenter de la retenir…


« En pleine forme, parfaitement. Mon cher collègue, avant de jeter une enfant innocente en salle d’isolement, je vous conseillerai vivement de faire plus ample recherche au niveau des dossiers. Je vous apprendrai par la même occasion que Hope n’a jamais consommée de drogues. Ceci suffit-il à vous mettre les idées en place ? »

J’en reste bouche bée…son audace m’impressionne, je dirais même que je suis admirative. Mon regard allant de Damara au gardien, était affolé. Mon cœur cognait comme un fou contre mes côtes, ma respiration se faisait de plus en plus courte, au fur et à mesure que la réaction du gardien tardait. Puis il dit, d’un ton rageur, glacial :

« Mais mais … 223022, je vous promet de vous surveiller. Et si je vous vois faire un faux pas, ce ne sera plus la salle d’isolement mais la salle de torture ! Quand à vous Damara, ceci était la première et la dernière fois que vous désobéissez aux ordres ! »

Et ce fut sans rien ajouté, qu’il tourna les talons. La bouche entrouverte, je regarde Damara revenir vers moi. Cette jeune femme à du cran et bien qu’elle soit douce et tendre, elle n’hésite pas à foncer droit devant lorsqu’il s’agit de protéger. Une vraie mère…je ne sais pas si elle l’avait été ou si elle l’était actuellement, mais elle menait parfaitement bien son rôle. Elle possédait en elle toute les qualités qu’une mère puisse avoir.

C’est avec un soupire de soulagement, que je me redresse, m’étirant de tout mon long, les muscles engourdies par le froid de la salle et le stress. Décidément, Damara est un Ange tombé du ciel. Sans elle je ne serais peut-être plus là, à l’heure qu’il est, où alors dans un piteux état. Je lui devais une fière chandelle, j’en suis parfaitement consciente, et je compte bien lui rendre la pareil un de ces jours.
Dans un geste sincère et tendre, je la pris dans mes bras avant de murmurer :


« Merci à vous Damara…je vous dois beaucoup. »

Et c’est peu de le dire ! Je lui en serais éternellement reconnaissante. Me desserrant de son étreinte, je la pris par la main pour nous diriger vers ces bancs crasseux mais des bancs tout de même. Je m’assoie, avec soulagement. Mes jambes étaient lourdes de fatigue, mon corps aussi. Pour une fois, c’est avec joie que j’irai retrouver ma cellule…

« Comment se passe vote séjour ici ? ...mais surtout, pourquoi être venue exercée ici? »

Oui, pourquoi être venue ici, gentille comme tu es. Douce et prévenante. Pourquoi vouloir te mêler à nous, pauvre mouton sans interêt particulier?
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MessageSujet: Re: Douceur jumelle (Pv Damara)   Douceur jumelle (Pv Damara) Icon_minitimeSam 7 Juin - 16:04

Chacun de mes pas me rapprochent de plus en plus de cet enfant, je venais d’accomplir ma première vraie mission : tenir tête à un « supérieur » de cette prison. Ce maigre exploit en reste un tout de même, je ne me pris point pour afficher mon sourire habituel. A peine ai-je eu le temps d’arriver à sa hauteur que je sens Mademoiselle Bella contre moi. Tout en lui rendant son étreinte, elle finit par me remercier … Faux, vous ne me devez rien. J’ai juste fait mon travail … Mais encore une fois, à ma façon. Elle prend ma main cette fois-ci tout en m’entraînant pour la deuxième fois de la matinée derrière elle jusqu’à l’un des bancs dans le hall. Je prends place à ses cotés, tout en regardant devant moi.

« Comment se passe vote séjour ici ? ...mais surtout, pourquoi être venue exercée ici? »

La double question m’interpelle, je dois m’y attendre à partir de maintenant à ce genre de devinette. Hope était la première, mais ne sera pas la dernière. Mon séjour, je ne suis ici que depuis hier. Le pourquoi du comment. Vous me semblez bien curieuse Bella. Ce qui me fit sourire de plus belle.

« Mon séjour à très bien commencer … Allez vous chercher en salle d’isolement ! C’est une expérience gratifiante croyez-moi ! »

Pour mon bon sens du morale, je ne préfère pas négativer la chose. Surtout pas en ce moment, il valait mieux alléger le problème, le prendre dans l’autre sens. Oublions ça, je n’ai gère besoin de m’en rappeler. Par contre, pour en revenir au pourquoi ici, cela me force à retourner en arrière, quelques jours à peine.

***


Je me rends tranquillement à mon travail comme tous les matins à huit heures précis. Des crient d’enfants résonnent dans les rues d’Athènes, ces petits bambins se rendent en bon écoliers qu’ils sont à St Paul. J’y avais fait moi-même mes maternelles, ce qui m’a permis d’apprendre le Français. A côté de ça, j’employais la langue Grec qu’avec Sebasten et quelques sages personnes de la ville. Sur le chemin qui me conduit au travail, je croise tous les matins la petite Phaedra. Cette petite a toujours le sourire aux lèvres en me voyant, ce qui ne fait qu’embellir mes « avant midi ». Enfin, ce jour là, la petite n’a pas été à l’école, j’avais le moral un peu cassé de ne pas la voir sautiller vers moi en me disant cette phrase type « Kalimera Damara ! », littéralement traduit par « Bonjour Damara ! ». Je me rends donc au bureau d’un pas lent, même si Hélios avait fait briller son tendre soleil de mile éclats sur Athènes. Mon regard fixe un bâtiment blanc non loin devant moi, c’est là, mon lieu de travail depuis trois ans. Je pénètre calmement à l’intérieur, évitant soigneusement de regarder vers la porte qui menait aux étages inférieurs, je monte les escaliers qui menaient au deuxième étages. Saluant quelques collègues, mes pas s’arrêtent quand j’entends la voix de Thierry, mon supérieur, m’appeler. Tout en faisant demi tour, je me dirige vers son bureau. Que me voulait-il ? Je toc un coup puis pousse la porte.


« Ah Damara ! Viens t’asseoir. »

Généralement, il ne m’appelle jamais, ou sauf par moment pour me demander en plaisantant d’aller lui préparer du café …

« Un problème Chef ? »

J’ai tout de suite pris l’habitude de l’appeler Chef. En terme affectif bien sûr. Car pour moi, Thierry était une sorte de deuxième père. Il me gronde par moment j’avoue, mais il n’en reste pas moins adorable avec moi. Peut-être était-ce à cause qu’il avait perdu sa fille avant mon arrivé ici lors d’une arrestation … parce que oui, sa fille avant occupait ma place. Je soupçonne mon supérieur de vouloir me rendre plus ‘’forte’’ parce que … Sa fille était comme moi, trop douce envers les « parasites de notre société » autrement dit, les prisonniers, les condamnés, les déchus, les poisons … Le venin dans un sang pur qu’était notre monde.

« Damara, tu vas partir en Allemagne. »

Je reste un instant déconcerté, je ne comprenais pas vraiment. Etait-on le 1er avril ? Ce n’est pas du tout drôle. Et l’expression de mon mentor ne faisait qu’amplifiée mes doutes. Ce n’est pas une blague…

« Mais enfin Thierry, que veux-tu que j’aille faire en Allemagne ! Et puis, pourquoi veux-tu m’y envoyer ? »

Sur un ton assez rude mais doux, il m’expliqua qu’en Allemagne, une prison du nom de Sadismus était l’endroit approprié pour compléter ma formation. Qu’ici, j’étais beaucoup trop douce, de plus, d’après lui, j’avais besoin de quitter un peu le pays à cause de tout ce qu’il m’était arrivé avant. J’ai bien entendu essayé de l’en dissuader. Malheureusement pour moi, il arrive à me convaincre que là-bas, je serai obliger de faire appelle à mon instinct de ‘’flic’’, que je devrais me montrer autoritaire, parce que les prisonniers dans cette prison étaient tous des gens à pendre. J’ai accepter, d’un part, pour lui prouver que la prison ne me changera jamais et que les gens de la bas n’étaient pas tous à tuer. Thierry savait pertinemment que je me moquais du passé d’une personne, que le plus important pour moi, c’était ce qu’elle était maintenant … Un espèce de paris entre lui et moi. Forger mon caractère. Même Hadès en m’emmenant dans les profondeurs de ces enfers n’y arriverai pas … Alors cette prison …

Le soir même après mon boulot, je ne rentra pas tout de suite chez moi, en étant consciente que papa risquait de s’inquiéter. Il faisait encore clair, je me rendis au début de l’Acropole, là où avait été bâtit la ville d’Athènes anciennement … Sur un bout de rocher en hauteur, donnant vue à la mer ionienne. Le dos tourner aux habitations d’une blancheur quasi neige, je m’accoude m’assois sur les escaliers, dire qu’il ne suffirait qu’un faux pas pour que je glisse et me retrouver ainsi dans les eaux calment qui lors des fortes pluies, se fracassent avec force contre les rochers. Mes yeux suivent les tracés de l’espace jusqu’à l’horizon où le monde m’est inconnu.


« Damara ! »

Mon intention se porte sur la personne qui m’avait interpellée, Phaedra est debout non loin de moi, en haut des escaliers. Mon regard jovial est trompeur pour l’enfant. Elle sait bien que je ne vais pas bien, et elle me le fait bien comprendre …

« Pourquoi tu dois partir ?… Dis, tu ne feras pas de mal aux gens là-bas ? Tu me le promets ! »

Elle me fait penser à la Pythie, toujours avoir raison sur ces pressentiments. Les enfants me fascinent, je souris tendrement à la petite fille en l’appelant à moi. Tout en prenant place sur mes genoux, je passe mes bras autour de son petit être.

« Je te le promets … Tu sais Phaedra, Danaé aurait été heureuse d’avoir une amie comme toi … »

La petite fille tourne ses grands yeux bleus sombres dans les miens. Je sens sa main venir retirer une goutte de larmes prête à glisser sur ma joue. Un adorable sourire se forme sur le visage d’ange de l’enfant.

« Et moi je suis heureuse de t’avoir … Tu reviendra hein ? »

Comment pourrais-je ne jamais revenir sur mes terres d’origines ? Je serre un peu plus Phaedra contre moi, posant sa tête dans le creux de mon cou, je lui murmure à l’oreille.

« Je reviendrai, ne t’en fais pas. Je t’en fais la promesse. »

Partie entre mile rêveries, je lui raconte quelques histoires sur Thésée, Œdipe, … Au bout d’un certain temps, il était tant de partir. Le soleil couchant donne de magnifique couleur orangé/rosé au ciel. Je raccompagne la fillette jusqu’à sa porte, pour reprendre le chemin de ma maison. Sebasten est devant la porte à m’attendre comme je l’avais prévu, son sourire me fait un bien fous au cœur. Je m’empresse de lui sauter dans les bras, c’était le seul endroit où j’avais trouvé refuge depuis ma naissance.

« Papa … je pars en Allemagne dans deux jours. »

Après lui avoir expliquer la chose, Sebasten n’était pas très d’accord avec le choix de Thierry. Mais comme il voyait que j’avais une certaine envie d’y aller, il ne broncha pas. Et deux jours plus tard, j’étais dans l’avion en direction de l’Allemagne.

***


Repensez à cela me fait du bien, c’est comme si j’étais toujours là-bas. Voilà le pourquoi du comment …


« Et bien, si je suis ici, c’est uniquement parce que mon supérieur voulait que je ‘’découvre’’ de nouvelles choses, ainsi que me former un peu plus profondément. »

Que pouvais-je rajouter de plus … Thierry avait eu raison d’un certain côté de m’envoyer ici. Une nouvelle expérience, un nouveau départ pour oublier les méfaits du passé. J’allais enfin pouvoir être « libre » d’aider les autres …

« Parlez-moi un peu de votre famille Mademoiselle Bella »

J’espère pour elle qu’elle n’a pas eu un passé trop difficile, du moins, pas aussi dur que le mien. Avoir ses deux parents par exemple, avoir des frères et sœurs, avoir quelqu’un sur qui compter. A ce niveau là, Sebasten a toujours été là pour moi, je ne le remercierai jamais assez d’ailleurs. Il me manque terriblement c’est vrai … Puisqu’il est comme au début, ma seule famille…


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Bella Hope
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MessageSujet: Re: Douceur jumelle (Pv Damara)   Douceur jumelle (Pv Damara) Icon_minitimeDim 8 Juin - 18:05

« Mon séjour à très bien commencer … Allez vous chercher en salle d’isolement ! C’est une expérience gratifiante croyez-moi ! »

Je ne peu empêcher l’ombre d’un sourire apparaître sur mon visage. Le ton d’humour que Damara empruntait était obligé de faire sourire. Pour sur que de venir me chercher en salle d’isolement devait être gratifiant… de voir une pauvre fille pleurer ce qu’elle pouvait comme une moins que rien dans un recoin de la salle…n’avait rien de gratifiant. Je passe une main sur mon visage, je suis épuisée, vidée de toute énergie. Passer une journée de plus la dedans m’aurait rendue folle, complètement aliénée. Je ne supportais pas d’être enfermer, mais si en plus il n’y avait pas l’ombre d’une lumière…Dingue comment la nuit qui est pourtant notre partenaire au moment du couché, peut nous rendre fou et apeurée tel un enfant en
plein cauchemars.
Je porte mon intention sur cette jeune femme…jeune femme que j’aimerais être plus tard si je sors d’ici un jour. Elle était si douce, gentille et maternelle…
Maternelle…voilà un sentiment qui m’a bien manquée. Je l’ai un peu retrouvée en Sybille qui me rappelaient quelque peu ma mère défunte, mais jamais ce manque n’avait été comblé avec totalité, et ça, il ne le sera jamais. Personne ne le pouvait…idem pour le manque paternel.


« Et bien, si je suis ici, c’est uniquement parce que mon supérieur voulait que je ‘’découvre’’ de nouvelles choses, ainsi que me former un peu plus profondément. »

Je la regarde mi-surprise, mi-impressionnée. Pour sa « formation mental » elle n’aurait pas pu trouver mieux…seulement il fallait vraiment vouloir se forger pour venir exercer ici. Et croyez moi, qu’elle le veuille ou non, elle ne sera plus la même quand elle partira. Personne ne sort indemne des chaines de Sadismus, que tu sois prisonnier ou non. Ici, Damara allait en découvrir de nouvelles choses, il est certain…mais seulement ce ne sera pas beau à voir entre les viols, les tortures…En même temps, je suis certaine qu’elle savait à quoi s’en tenir en arrivant ici. Tout ce que je lui souhaite, c’est que personne ne la touche et que si c’est le cas, qu’elle sache se défendre…je ne supporte pas l’idée qu’une personne aussi pure que Damara puisse être souillé par ces pouilleux de seconde zone !!! Arf…en même temps, qu’est-ce que je supporte ces derniers temps ? Rien… Tiens j’ai envie de voir Yoruichi d’un coup. Pas forcément pour parler, non juste pour être avec elle, rien de plus. Parfois, ça nous suffisait à toutes deux. Le silence et les regards prenant la place de la parole.

« J’espère sincèrement que vous y arriverez. De toute manière ici, nous n’avons pas le choix que de se forger un caractère…soit c’est ça, soit on meurt. »

Certes, les choix sont restreints. Mais bon, ici il n’y a pas non plus trente six milles questions à se poser. Même moi, j’ai changé, terriblement changer. Regardez moi et surtout regardez mes pensées. Aurais-je dis des choses comme ça il y a quatre mois ? Aurais-je oser me rebeller face à ses crétins de gardien qui pense plus avec leur sexe et leur estomac qu’autre chose ? Répugne, ils me répugnent… J’ai cette envie au fond de moi, ce lieu secret que je n’ai jamais ouvert, ni trouver la clef. Ce lieu qui bouille sans retenue, qui me donne ces crampes au cœur, ce lieu qui ferait tout exploser dans ma vie, avouer à Yoruichi à quel point je tiens à elle à ne plus pouvoir me passer de sa présence, dire à Etoile que je l’aime et que c’est elle que j’ai choisis…dire à mes parents adoptifs que s’ils veulent me rayer de leur vie…qu’ils le fassent sans retenue…

‘Retenue’…

« Parlez-moi un peu de votre famille Mademoiselle Bella »

Un bloc de glace m’entoure le cœur et tombe tel un rocher en mer. Soit parce que j’étais à fleur de peau, ou tout simplement parce que ce sujet m’a bien plus affecté que je ne l’aurais crus, ou les deux. Je serre le tissu de ma chemise avant de lever la tête, un pâle sourire sur le visage. Je lui dis quoi à cet Ange tombée de je ne sais où ? Je n’aime pas m’apitoyer sur mon sort et sur ce qui m’est arrivée…je me suis persuadé depuis toute petite que ce qui était arrivé, devait arriver. Point barre. Ne cherche pas plus loin si tu ne veux pas sombrer dans les profondeurs de la nuit.
Ma famille hein ? Je me perds dans ses beaux yeux bleus pour enfin revenir sur terre, et dire d’une voix faiblarde :


« Je vis dans une famille adoptive. Mes parents sont décédés dans un accident de voiture quand j’avais cinq ans…sur ce qui est de mon adoption, je n’ai pas grand-chose à raconter. Juste qu’ils jouent les silences radio depuis mon arrestation et mon incarcération. »

Je regarde le ciel, observant les nuages. Combien de fois avais-je cherché le visage de mes parents parmi ces choses qui ressemblaient à du coton volant ? Combien de fois avais-je prier étant petite –croyant encore que le père noël existait- d’avoir ne serais-ce que cinq petite dernière minute avec eux ?

« J’ai passée mon enfance avec mon amie Kathleen…défunte et ma cousine…Défunte aussi. »

Chut Bella ! Tais toi, arrête toi là, il vaut mieux pour toi. Ne prête pas garde à ces hurlement au fond de toi... Je pris une profonde inspiration discrète, avant de regarder le sol quelques instant puis de nouveau Damara…

« Et vous, parler moi de votre famille ? Quelles sont vos origines : Damara Galanis…ne ressemble en rien a de l’Allemand je me trompe ? »

Cette jeune femme m’intéressait réellement. Qui êtes vous, Chère Damara ?
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Damara Galanis
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MessageSujet: Re: Douceur jumelle (Pv Damara)   Douceur jumelle (Pv Damara) Icon_minitimeLun 9 Juin - 14:21

Mademoiselle Bella avait passé une dure enfance. Même si elle avait ses seconds parents, ceux là ne remplacent jamais les véritables. Et ça, je le savais au plus profond de moi. Aucunes femmes n’auraient pu remplacer Hélène. D’ailleurs Sebasten n’avait jamais cherché une nouvelle conquête pour être à la fois ma mère et sa compagne. Les dieux ont préférés que je sois orpheline de mères, et c’était peut-être mieux ainsi… Je n’aurai jamais supporter l’idée que ma mère ne soit pas la véritable femme qui m’a mise au monde. Hélène est toujours avec moi malgré tout. Je considère plus la représentation que j’ai dans le creux de l’omoplate gauche, plus comme un souvenir de sa personne que d’un tatouage. Un papillon sur une anémone … La fleur pour symboliser la mort et le renouvellement de la nature. L’insecte aux ailes blanches … D’après papa, Hélène voyait souvent un papillon blanc, que cela soit durant son enfance, pendant leur rencontre où même au moment de sa mort … La fenêtre de la chambre était ouverte, l’insecte est venu se poser non loin de son visage. Sors un peu de tes pensées Damara, Mademoiselle Bella t’a demandé quelque chose… De lui parler de ta famille. Ma famille. De Sebasten …

« Mon père et ma mère se sont connus très jeunes. Lui était et est toujours historien, elle était naturaliste. Ils se sont aimés au premier coup d’œil, et deux ans plus tard, j’étais enfin dans le ventre d’Hélène. Malheureusement, j’ai grandie sans elle … Elle n’a pas survécue à son accouchement. Vous pouvez donc en conclure que seul mon père m’a élevé.»

La deuxième partie de sa question porte sur l’origine de mon nom et de mon prénom. « Damara Galanis ». La famille des Galanis remonte très loin dans l’antiquité, dans les années 1880, un membre bien ancré dans le temps ; Démétrius-Emmanuel Galanis. Etant peintre, il dessinait des gravures. D’où le lien avec l’architecture qu’il représentait dans ses tableaux. Sebasten est un fier descendant de cette lignée, qui remonte encore bien plus loin. Enfin, je m’éloigne un peu, ma mère aimait le prénom Damara, mais elle hésitait encore entre celui-ci et Iona, qui signifie « fleur ». Après sa mort, mon père à plutôt hopté pour Damara, en mémoire et surtout au souvenir de ma mère. Elle était une personne exceptionnelle et rare d’après papa … Sa douceur était inégalable. Damara … Douceur. Galanis avait été choisi par mes aïeux parce qu’ils avaient tous les yeux d’un rare bleu clair. Et jusqu’à aujourd’hui du côté de mon père personne n’a eu autre couleur.

« Vous avez raison, Damara Galanis n’a rien d’allemand. Je suis originaire de Grèce. Si nous traduisons mon nom et mon prénom dans votre langue, cela signifie « Douceur » pour Damara et « Qui a les yeux bleus » pour Galanis. »

Mademoiselle Hope, Bella Hope … Hope, si je traduis cela en anglais ça donne « Espérance ». Etait-ce un hasard ? Bella … En espagnole « Belle », le prénom avait très bien été choisi de tout évidence.

« Bella Hope … Est-ce un mélange d’origine anglais et espagnole ? »

Beaucoup de gens ont des prénoms étrangers ces temps-ci. Je devrais vite m’y faire, dans notre famille en Grèce, on garde des noms propres à notre pays. C’est une sorte de tradition. Pourtant, vous pouvez très bien croiser une « Bella » dans les rues d’Athènes. Pour cause, les influences des espagnoles. La Grèce a tellement d’histoire dans son passé. Même moi, je ne les connais pas toute, j’aime découvrir petit à petit. Même si je connais le théâtre, le sanctuaire des Grands Dieux, le palais de Knossos, et encore bien d’autres. C’est grâce à papa si je connais aussi bien tout ça. Quand j’étais petite, il m’emmenait avec lui. Je me souviens encore du Théâtre d’Epidaure, je m’amusais toujours à crier après mon père de tout en haut. La taille du site était et est toujours aussi impressionnant à mes yeux.


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MessageSujet: Re: Douceur jumelle (Pv Damara)   Douceur jumelle (Pv Damara) Icon_minitimeJeu 12 Juin - 13:20

« Mon père et ma mère se sont connus très jeunes. Lui était et est toujours historien, elle était naturaliste. Ils se sont aimés au premier coup d’œil, et deux ans plus tard, j’étais enfin dans le ventre d’Hélène. Malheureusement, j’ai grandie sans elle … Elle n’a pas survécue à son accouchement. Vous pouvez donc en conclure que seul mon père m’a élevé.»

Je la regarde avec intention…elle a vécue une enfance tout aussi difficile que la mienne. Être séparer et privée d’un amour maternelle, voilà le sentiment dont j’étais le plus apte à comprendre. Malgré le tragique événement qui était le décès d’Hélène, son histoire – ou plutôt l’histoire de ses parents – est magnifique. J’imagine parfaitement deux personne se rencontrer et tomber fou amoureux l’un de l’autre. Un regard, un contact suffit parfois pour que ça accroche. Damara à donc grandit sans sa mère, mais son père a de toute évidence été là pour elle, et vu ce qu’elle est aujourd’hui, je me doute que celui-ci c’est occupée de sa fille avec merveille.

« Vous avez raison, Damara Galanis n’a rien d’allemand. Je suis originaire de Grèce. Si nous traduisons mon nom et mon prénom dans votre langue, cela signifie « Douceur » pour Damara et « Qui a les yeux bleus » pour Galanis. »

Je trouve son histoire fascinante. Une chose est sur, c’est qu’elle porte merveilleusement bien son prénom et son nom. Ils lui correspondent à merveille. Je n’ai jamais vu de personne aussi doux et fort à la fois, que Damara. J’ai vu les opposés, la force avec Yoruichi et l’extrême douceur avec Sadé. Mais jamais les deux. La gardienne était quelqu’un de…comment dire…d’éblouissante. Inutile de la connaître par cœur pour savoir qu’elle aimait aider les autres, qu’elle tenait la douceur d’une maman, à tel point que je me demande si elle ne l’est pas.
Mon regard se plante dans le sien, le bleu océan se mélangeant avec mon vert printemps et mon marron automne. C’est parfois impressionnant comment l’émanation de douceur venant d’une personne est tellement importante, qu’elle puisse se lire sur le visage, s’entendre dans les mots et se voir dans les gestes. Damara est cette douceur, pur et simple. Je souris, naturellement, parfois les sourires viennent se planter sur votre visage sans que l’on ne le demande…


« Bella Hope … Est-ce un mélange d’origine anglais et espagnole ? »

J’entrouvre la bouche, m’apprêtant à lui répondre quand je me rends compte que…je n’en ai strictement aucune idée. Je n’ais jamais réellement pensée d’où venait ce prénom et ce nom, et personne n’était là pour m’éclairer. Je ne le saurais peut-être jamais…enfin je dirais plutôt sûrement. Les seules personnes à le savoir, sont mes parents. Que les dieux Grecs du pays de Damara prennent soins d’eux.
Je tourne le regard vers le haut, pensant que peut-être un paradis existe…-mes yeux se dirigent vers le bas- tout comme l’enfer…Je la regarde de nouveau en souriant :


« Pour tout vous dire, je n’en ai aucune idée. Les seules personnes à le savoir sont mes parents. Alors pourquoi pas jouer au jeu des suppositions ? »

Avoir des origines Anglaise et Espagnole était une idée plutôt alléchante. Je repense à mes parents, imaginant qu’ils c’étaient rencontrer sous le soleil brulant espagnole ou au contraire, sous Big Ben enveloppé du froid Britannique. Je me demande ce qu’aurais été ma vie s’ils avaient été auprès de moi, ce que je serais devenue. Tiens, et que serait devenue Damara si sa mère avait survécue à l’accouchement ? Est-ce que si la Grand Faucheuse avait épargné cette âme pure et fragile, Damara serait devenue Gardienne dans ce lieu si lugubre et mauvais ?

« Avez-vous toujours voulus être gardienne ? »

Parfois le destin ne correspond pas forcément à l’image que donne la personne…ce que je veux dire par là, c’est que, regardez Damara par exemple. Croyez vous vraiment qu’à la voir ainsi, on aurait crus ne serai-ce qu’une seconde qu’elle deviendrait gardienne ? Je la verrais plutôt comme Psychologue ou même institutrice. Non, mieux ! Puéricultrice. La voir entourée de Bébé correspondait parfaitement à son image !

« Vous me faite pensée à une maman envers moi…avez-vous des enfants ? »
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MessageSujet: Re: Douceur jumelle (Pv Damara)   Douceur jumelle (Pv Damara) Icon_minitimeJeu 12 Juin - 15:02

Ma vocation était tracée depuis bien longtemps. Durant mon enfance, Sebasten m’emmenait partout avec lui pour son travail. J’ai tout de suite pris mes repères sur le terrain, mais il s’avérait aussi que développait la même passion que ma mère pour la nature. Enfant, je sillonnais entre l’histoire des monuments et la recherche des noms des différentes espèces vivante non loin des édifices. Parce que oui, j’avais encore la chance d’avoir les deux l’une à côté de l’autre à certain endroit. Comme le temple d’Olympie logé au sein de l’Alphée, c’est un endroit très reposant et constitué de magnifiques arbres. Sebasten m’avait appris que dans l’Altis ou bois sacré, la demeure du dieu souverain d’Olympie ne pouvait être évité par les voyageurs de toute la Grèce. Dans tout les cas, mon endroit préféré était l’Acropole d’Athènes. Le lieu de rencontre de mes parents … Mais pour en revenir à la question de Mademoiselle Bella, je n’ai jamais pensé devenir gardienne. J’avais fait mes études pour devenir historienne et sur le côté naturaliste. En aucun cas, la vie entre quatre murs dans une prison m’avait effleuré l’esprit. Disons que certaines choses m’ont détourné de ma route.

« Absolument pas. J’ai été formée en tant qu’historienne, mais il s’avère que sur un coup de tête j’ai arrêté mes études et je me suis lancée dans la police. »

Et quelles circonstances. Zeus ne voulait pas que j’aie une mère mais de plus, il ne voulait pas que je le sois moi-même. La question suivante de Mademoiselle Hope est l’une des causes qui m’ont ‘’poussées’’ à devenir flic. Les enfants. Je les adore, j’ai eu le privilège de porter un petit être durant neuf mois dans mon ventre … Une petite fille Danaé. Mon enfant … Je sens mon visage s’assombrir un petit moment. Elle est morte en moi, et je n’ai rien pu faire pour l’aidée. Est-ce que Hélène se doutait qu’elle allait y laisser sa vie pour moi ? J’aurai préféré mourir plutôt que de la perdre … Que de les perdrent. Ma mère et Danaé. Je me souviens encore de la douleur que j’avais sur le cœur. Mademoiselle Galanis, en pleure à l’hôpital, venant de perdre sa progéniture. Ca fait mal pour une mère de voir son enfant partir sans avoir vu le jour … Sans avoir connu l’amour maternel proprement dit. Anthony me disait souvent qu’elle m’entendait lui parler. Et je le savais. Je la sentais en moi, se sentant comme un poisson dans l’eau. Elle répondait aux caresses sur mon ventre joliment arrondis …

« Je suis tombée enceinte à vingt ans … Quatre mois plus tard, je faisais une fausse couche. C’était une petite fille. Moi et mon ancien compagnon comptions l’appeler Danaé. Voulez-vous des enfants, Mademoiselle Bella ? »

Le sujet m’est un peu douloureux, mais cela ne fait rien, mon sourire est toujours sur mes lèvres. La petite Phaedra jouait par moment le rôle de petite fille qui me considérait comme sa mère. C’en était flatteur, ça m’apaisait fortement aussi. Mais comme le temps avance, je me dois de le suivre, même si je tourne mon regard bien souvent derrière moi.

Les yeux de Mademoiselle Hope m’attirent fortement, ce n’est pas commun d’en voir des pareils en Grèce, là-bas, c’est souvent bleu foncé, vert, gris ou brun. Certains anglais avaient les yeux verrons il me semble. Mais qu’importe, cette jeune enfant est tout simplement radieuse, et même Aphrodite ne dira pas le contraire.


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MessageSujet: Re: Douceur jumelle (Pv Damara)   Douceur jumelle (Pv Damara) Icon_minitimeDim 15 Juin - 16:56

« Absolument pas. J’ai été formée en tant qu’historienne, mais il s’avère que sur un coup de tête j’ai arrêté mes études et je me suis lancée dans la police. »

Historienne…c’est vrai que ce métier lui correspondait aussi. Chercher les profondeurs de l’histoire de son pays, les secrets enfouie au plus profond de la Terre, les énigmes qui ne demandaient qu’à être résoudre, qui appelaient à la connaissance. En effet, je voyais merveilleusement bien Damara dans ce métier, partir à la découverte de ce qui n’était connue. Dommage qu’elle est arrêtée ses études…d’ailleurs pourquoi l’avait-elle fait ? Elle avait loupée une belle occasion de faire un métier bien plus enrichissant que d’être Gardienne dans une prison aussi…Merdique que Sadismus. Ici elle n’avait rien à gagner, si ce n’est qu’un peu de croyance en soi et d’un renforcement de caractère, même si c’est ce qu’elle cherchait…historienne lui aurait mieux convenue. Comment oser placer un Ange aux Ailes si Blanche dans un lieu si crasseux et indigne.

A la suite de ma question, je vois son doux visage s’assombrir. Je sens la culpabilité monter…une fois de plus, je sens avoir posée la mauvaise question :


« Je suis tombée enceinte à vingt ans … Quatre mois plus tard, je faisais une fausse couche. C’était une petite fille. Moi et mon ancien compagnon comptions l’appeler Danaé. Voulez-vous des enfants, Mademoiselle Bella ? »

Vous connaissez cette douleur qui vous écrase la poitrine, qui vous brûle le corps, en partant d’abord du cœur, passant par l’artère, se rependant dans les veines. Atteignant à travers les tissus sanguins les autres organes, en particulier l’estomac qui vous donne l’impression de se tordre réellement, se retourner encore et encore. Ce feu douloureux qui remonte le long de votre gorge pour vous donner un sale gout dans la bouche. Un gout amer. Voilà ce qu’il se passe, j’ai l’impression qu’un chamane à créer son feu au fond de moi pour exécuter ses foutus rituel. Que mon thorax est compresser, écraser. Perdre un enfant…qui y avait-il de plus horrible que ça ?

Danaé…Un prénom que je ne connaissais pas mais que je trouvais magnifique. Je pose un regard emplie de tristesse et d’une colère non habituelle. Pas cette colère qui fait naître en vous cette envie de tout jeter sur votre passage ou au contraire celle qui vous ronge le cœur sans exploser mais qui vous consume comme une maladie mortelle. Non ce n’était pas ce genre de colère…c’était celle qui vous rendait cet infime espoir qu’un jour tout sera mieux, plus beau et concret. Cette rage contre la vie parce qu’on nous baratine en cours de Biologie que celle-ci fait bien les choses…
J’aime la vie, je ne dis pas le contraire, mais parfois elle m’énerve et je la hais, comme je peux haïr un être humain pour ces défauts trop important et trop imposant.


« Je suis désolée pour Danaé… »

Je murmure seulement, comme par peur de briser ce lien si fragile qui se créer. Perdre un enfant…c’est perdre une partie de soi-même, du moins je ne fais que supposer. La douleur doit être insupportable, indescriptible. Je n’ose imaginer l’épreuve que cela à due être pour elle et pour son compagnon…qu’elle disait ancien d’ailleurs. Seraient-ils séparer ? Je n’ose pas poser la question, par peur de faire un autre faux pas…

Mon regard se pose sur elle avant que je réponde :


« Oui j’aimerais…Si j’en ai l’occasion je pense que oui. Seulement, je ne suis pas prête de sortir d’ici et je n’ai pas envie d’avoir un enfant en ces lieux… »

Je balaye d’un air de dégout la cour et la bâtisse. Jamais je ne pourrais donner naissance à mon enfant, ma chair et mon sang, en ces lieux. Hors de question. Je ne pourrais lui affligé tel « punition ». De plus, je sais qu’ici…je ne pourrais le garder auprès de moi. Porter en soi un être, avec un cœur qui bat, une conscience et ce pendant 9 mois. Le sentir vivre en soi, le nourrir, le porter, lui chanter une chanson, le sentir répondre aux caresses…pour ensuite le voir partir loin de moi, n’ayant aucun moyen de le voir vivre et grandir. Faire ces premiers pas, dire ces premiers mots…

Insupportable.

Je regarde Damara, admirative. Regardez là, assise sur ce banc, fier et droit dans son uniforme. Rendez vous compte du mérite qu’elle a, elle et toutes les autres ayant perdue un enfant…S’en sortir et se battre, c’est ce qu’elle a fait. Et Elle la fait avec Merveille. Un sourire timide prend place sur mon visage.


« Vous pouvez être fière de vous…De ce que vous êtes devenue malgré cette épreuve. Je peux m’empêcher de vous admirez. »

Et comment ! Si je dois grandir encore et devenir Femme…je voudrais être comme elle. Aussi Humble, juste, douce et gentille. Forte et fragile à la fois. Je prends sa main dans la mienne, la serrant doucement et tendrement.

« Pardonnez mon indiscretion mais avez-vous une relation amoureuse en dehors de cette prison ? »

Le contraire m’étonnerait. Damara est la femme idéale pour les hommes en quête de douceur, d’amour. Je me demande pour quels raisons elle n’est plus avec son compagnon, celui avec qui elle avait conçue Danaé. Mais cessons les questions…laissons parler l’Ange de l’Olympe.

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MessageSujet: Re: Douceur jumelle (Pv Damara)   Douceur jumelle (Pv Damara) Icon_minitimeLun 16 Juin - 15:11

Etre l’objet d’admiration d’une personne. Cela ne m’était encore jamais arrivé. Et face à cela, je ne peux que sourire. Mon centre d’admiration a toujours été la vie en elle-même. La vie est quelque chose d’indéfinissable, qui avance avec le temps. Laissant derrière elle des multitudes d’histoires plus enrichissantes les unes que les autres. J’admire ce qu’est la personne en ce moment, pour ce qu’elle a été et pour ce qu’elle sera. C’est un peu comme ces nuages. Au départ, ils ont une jolie forme et puis, au fur et à mesure que le vent souffle, la conformation change. Mais cela n’en reste pas moins admirable pour les naturalistes. Parce que oui, ils ne font pas qu’étudier les fleurs ou autres créatures, ces gens profitent aussi pour observer ce qu’ont leur à donner à regarder d’un œil plein d’envie.

« Pardonnez mon indiscrétion mais avez-vous une relation amoureuse en dehors de cette prison ? »

Mon regard se perd un peu vers l’horizon, et mes pensées vers mon passé. Anthony avait été mon centre d’admiration, mon bonheur … L’homme de ma vie. Mes souvenirs se souviennent encore de tout …

***


Agée de dix-huit ans, je finis brillamment mes études générales. Ma vocation était la suivante : suivre le même parcourt que mon père. La même année, je suis entrée à l’Université nationale capodistrienne d’Athènes. Les cours étaient surtout manuel, la pratique sur le terrain n’était pas encore au programme pour les premières années. Je devais donc me contenter de lire encore et encore des livres sur l’histoire de la Grèce. Ma concentration restait fixe sur mes études, loin de moi l’envie d’aller butiner à gauche et à droite. La première semaine se passa sans histoires. J’avais fait la connaissance de deux personnes en particulier : Hera et Kasen. Hera était une jeune fille blonde avec un charme fou, à côté d’elle, je me faisais souvent passé pour la petite sainte. D’après Kasen, j’avais un visage d’ange alors qu’elle était plutôt la fille à hommes –Alors que ce n’était pas le cas-. Notre ami, était plutôt simplet, beau garçon, cheveux châtain clair. J’étais proche de ces deux jeunes gens et ils me le rendaient plutôt bien.

Viens ce fameux jour, travail de groupe par deux. Bien entendu, Hera et Kasen se sont mis ensemble, me laissant à contre regret. Apeurée de savoir sur qui je pouvais tomber, mon regard se porta sur un garçon au fond de la classe, que je n’avais jamais remarqué. Quand mes yeux croisèrent les siens, je m’en détournai rapidement, sentant mes joues prendre un teint plus que rosé.


« Tu es déjà avec quelque un … ? »

Sursaut immédiat, je me tourne pour trouver ce jeune homme à ma droite. Il me sourit … Et moi, enfin mes joues, deviennent encore plus écarlate qu’à leur début. Je baisse la tête vers mon bureau en bafouant timidement un « non ». Par la suite, il m’invita à devenir son associé, ma réponse fut directe. L’après midi même, nous étions chez lui pour commencer le thème de notre travail : L’histoire de l’Université nationale capodistrienne. Sa chambre ne ressemblait en rien à celle d’un majeur de dix-huit ans, elle était plutôt … Banale, simple. Rien au mur, que des livres dans une bibliothèque déjà bien remplie. Un bureau posté contre le mur accompagner d’un –plusieurs- classeur, lampe et de son portable. Lorsque nous sommes arrivé, il m’a gentiment proposé de m’asseoir et de commencer le but de notre « union ». Je me sentais toujours timide quand il s’adressait à moi ou quand il me regardait en me souriant. Chacune de ses paroles auraient pu faire tombée Aphrodite et rendre Apollon jaloux. Anthony était plus qu’un beau garçon. Le moindre de ces traits faisaient de lui une personne à part entière physiquement. Grand, cheveux très noirs et les yeux d’un vert émeraude, l’air un peu sombre mais pourtant si adorable et sociable. Il me faisait penser à Sebasten … A la seule différence, c’est que papa avait les yeux bleus et que son visage était très chaleureux. Je m’égard … Nous n’étions pas là pour juger mais travailler.

« Tu sais quand a été construit le bâtiment ? »

Je hausse un sourcil. Etait-ce une question piège ? Papa m’avait rapidement parlé de l’histoire de cet Université. Il y avait fait lui-même ces études. Je finît par lui répondre machinalement.

« L’Université fut fondée le 3 mai 1837 et élut domicile dans la résidence de l’architecte Stamatis Kleanthes, au nord-ouest de l’Acropole. Elle fut la première université non seulement du jeune état grec mais aussi de tous les Balkans et l’est de la Méditerranée en général »

Il me regardait avec ce petit sourire gentiment narquois et charmeur. Sans doute sans le vouloir, il enchaîna mes dires.

« L’Université othonienne était constituée de quatre facultés : théologie, droit, médecine et arts. Elle accueillait 33 professeurs, 52 étudiants et 75 « auditeurs ». En novembre 1841, les cours commencèrent dans un nouveau bâtiment, les « Propylea », dessinées par l’architecte danois Theophil Hansen. »

Si il voulait jouer à cela, pas de problème.

« Elle fut renommée en 1911 « Université capodistrienne » en hommage à Ioánnis Kapodístrias … »

Ce petit jeu dura une bonne demi heure. Chacun d’entre nous complétait l’autre dans la suite de l’histoire de notre Université. Par là suite, je me sentais de mieux en mieux, je retranscrivais rapidement sur une feuille blanche ce qu’il me dictait pour pouvoir le réécrire au propre à la maison.

‘’ Μέσα 1940σ, εργασίες της κατασκευής άρχισαν στην πανεπιστημιούπολη του πανεπιστημίου μέσα στο προάστιο Ilissia. Η πανεπιστημιούπολη Ilissia υποδέχεται προς το παρόν τα σχολεία της φιλοσοφίας, της θεολογίας και των επιστημών. ‘’

J’hausse un sourcil. Il me semblait que … Je ne me privais pas pour lui faire part de mon doute.

« Ce n’est pas en 1960 que les travaux sur le campus débutèrent ? »

Réfléchissant un instant, en effet, il acquiesça, j’avais bien raison. La soirée commençait doucement à tomber. Il était temps pour moi de partir. Tout en prenant mes affaires, il me proposa de me raccompagner. Mais en bonne fille que je suis, je refuse, lui informant que j’étais assez grande pour rentrer chez moi et que de plus, il ne faisait pas encore assez sombre pour m’empêcher de gambader tranquillement dans les rues d’Athènes. Le saluant, je pris la direction de la maison. J’avais laissé un message à Sebasten pour éviter qu’il ne s’inquiète. Mon regard se porte loin vers l’horizon, le soleil se couchait et le ciel s’apprêtait à dire adieu à son bleu clair…

Les semaines passèrent, et je me rapprochais de plus en plus de lui. Comme si Zeus l’avait écrit … j’en tombai amoureuse. Follement même. Nous passions énormément de temps ensemble, et un beau jour, après les cours, nous sommes monté jusqu’au dessus de l’Acropole. Admirant le site mais aussi l’océan en sa lointaine fin interminable. Je l’ai senti se rapprocher derrière moi, mes joues s’enflammèrent. Ses mains bougeaient les cheveux pour libérer mon cou et mon oreille. Et dans un doux murmure … « je t’aime ». Je restais un instant figé, je devais rêver. Mon père avait lui-même annoncé à ma mère qu’il l’aimait en ce même lieu. Je tourne mon regard vers le sien … Mes yeux d’un bleu clairvoyant remplis de larmes prêtent à glisser sur mes joues à tout instant. Et lui … Son sourire. Sans attendre, ses lèvres rejoignent les miennes.

C’est lui que j’aime.

Mais l’histoire ne s’arrête pas là. Vient cette fameuse nuit où Morphée ne m’aura pas pris dans ses bras …

Cela faisait plus de six mois que j’étais avec Anthony. Un jour … Enfin, cette fameuse nuit, il m’invita à passer la nuit chez lui. Ses parents n’étaient pas là. Je croyais que Sebasten allait me refuser l’autorisation d’y aller, pourtant non. Je m’empressai donc de rejoindre mon compagnon. La soirée s’annonçait plutôt bien, une petite promenade au clair de lune, suivit d’un film d’épouvante. Et Par Œdipe, j’ai le cœur sensible pour ce genre de chose. Anthony lui, me serrait fortement contre lui, je plongeai ma tête dans le creux de son cou à chaque passage insalubre qui arrivait. Minuit, il me proposa d’aller enfin nous coucher. Bien au creux de ses bras, ses baisers embellissaient la peau de mon cou. J’étais une grande timide, si bien que je n’avais pas quitté mes habits de nuit. Les motifs d’ourson faisaient rire mon compagnon. Indignée, je lui tournai le dos. Mais là, il n’avait pas dit son dernier mot … Ses lèvres murmuraient le mot magique. Il était penché au dessus de moi, mon regard plongé dans le sien, je remercie la lune d’être là, grâce à elle, je pouvais parfaitement voir ces yeux d’émeraude briller de toute éclat. Nos baisers s’intensifiaient et ses mains dessinaient les courbes de mon corps. Nous en voulions plus … Avide de le vouloir totalement pour moi. Nuit magique où pour la première fois de ma vie, mon corps ne faisait plus qu’un avec celui d’un autre. Au petit matin, je me réveillais dans ses bras …

Deux ans que je suis avec lui. Tous deux avions réussi notre première année et la deuxième touchait à sa fin. Nos nuits étaient toujours comparable à la première, douce et amoureusement tendre. Mais un jour, je me suis pris de maux au ventre, sans cesse malade, papa décida de m’emmener chez le docteur. En sortant de là, verdict : je suis enceinte. Sebasten refusait catégoriquement que je le garde. Prétendant que j’étais encore trop jeune –vingt ans- pour avoir un enfant et que je n’avais pas encore fini mes études. Je lui tiens un discours, un très long discours qui finit par lui ouvrir les yeux. Il me sera contre lui en me murmurant « Tu es bien la digne fille d’Hélène ».

Cela devait faire quatre mois que je vie pleinement ma vie de futur maman. Ma joie était telle, qu’un mal venait tout troubler. Je commençais à avoir fortement mal dans le bas du ventre, des maux de têtes et des vomissements incessant. Sebasten pensait que c’était l’appendice, et décida de me conduire directement à l’hôpital. J’étais effectivement mal au point, mais pas pour ce que je pensais. J’avais envie de hurler tellement j’avais mal en mon corps. On m’avait à peine installé sur un lit, que du sang glissait le long de mes cuisses, horrifiée, je m’évanouis sur le coup.

Bip … bip … bip … bip … bip …

J’ouvris les deux, tout était encore flou autour de moi, à mon chevet papa et Anthony dont le regard était sombre. Ma respiration était calme, mon ventre léger, comme vide … Vide ? Je ne la sens plus. Je me redresse difficilement sur mes coudes, pour porter l’une de mes mains sur mon ventre autrefois joliment bombé … Plus rien. Je panique, j’ai peur.


« Papa !! »

Il venait s’asseoir à côté de moi, me prenant dans ses bras. Il me murmurait des mots tendres pour me calmer. Les larmes ruisselaient sur mes joues, j’ai … Je l’ai perdue ? Non pas possible ! Dites-moi que ce n’est qu’un cauchemar, qu’Hadès n’a pas osé me la prendre !
J’étais en état de choc, je ne hurlais pas, mais mes larmes étaient significatives à ma douleur interne.

Mon malheur ne s’arrêtait pas là. Je me remettais à peine de la perte de Danaé, que subitement, Anthony perdait la vie dans un accident de voiture …

***


Mon regard se pose sur Mademoiselle Bella. Je souris faiblement, mais c’est toujours un sourire malgré tout. Et d’une voix amicale, je viens lui répondre.

« J’ai eu une relation amoureuse, elle a duré deux ans. Le père de Danaé … Il a perdu la vie deux mois après. N’en soyez pas désolé. Je sais qu’ils sont heureux là où ils sont. Mais vous, dites moi, avez-vous eu une quelconque relation dans cette prison ? »

Je ne tiens pas à m’éterniser sur le sujet. Chacun de mes mots me semblent assez clair pour la compréhension de la jeune fille. Je suis toute de même intéressée de savoir ce qu’elle avait vécue ici. Mais cela, le temps prendra le temps de l’inscrire dans le livre de notre vie …

Perdre un être cher ... Aimer pour la premières fois ...


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MessageSujet: Re: Douceur jumelle (Pv Damara)   Douceur jumelle (Pv Damara) Icon_minitimeDim 22 Juin - 12:59

Je reste silencieuse, restant patiente et attendant sa réponse. Elle a l’air perdue dans ses pensées, dans ses souvenirs, le regard lointain. Je n’ai pas envie de la couper dans cette remémoration. Je la regarde, sans rien dire, contemplant ce visage d’Ange, absolument parfaite. Courbe bien dessiner, elle a due faire chavirer plus d’un cœur. Tout en elle aspire à la douceur et à la tranquillité. Comment vouloir être dans une humeur colérique ou dépressive à ses côtés ? Je ne sais pas si tout les Grecs sont de la même nature que Damara, mais une chose est sur, elle donne une bonne image de son pays. La Grèce…pays de l’histoire. Dieux et événement historiques qui ont marqué les légendes. J’aurais aimé visiter un lieu comme celui là.
Enfin, ces deux billes bleus reviennent à nous, son esprit avec. Son regard se pose sur moi mais c’est un faible sourire qui peint son visage…Encore une fois, le terrain que j’ai abordé me semble fragile. Douloureusement fragile…


« J’ai eu une relation amoureuse, elle a duré deux ans. Le père de Danaé … Il a perdu la vie deux mois après. N’en soyez pas désolé. Je sais qu’ils sont heureux là où ils sont. Mais vous, dites moi, avez-vous eu une quelconque relation dans cette prison ? »

Sa manière de passer de son histoire à la mienne, est un message on ne peut plus clair. Non je n’insisterais pas, je ne dirais rien. A quoi cela servirais si ce n’est qu’a raviver la flamme qui lui a tend brûler son être à part entière. Non je ne lui ferais pas ce mal…Mon cœur et mon âme n’ont pas tardé à réagir à ces dires. Mon ventre se tord et mon cœur tambourine avec force, me donnant par la même occasion, l’impression qu’il s’écorche. J’ai mal pour elle. Elle n’avait pas tord, ils sont sûrement heureux là où ils sont, mais n’auraient-ils pas été plus heureux à Ses côtés ? Je dis toujours, ce qui devait arriver, est arrivé. C’est comme ça, tout simplement…Seulement, certaines choses ne devraient pas être effectuées. Nous pourrions en dire long sur ce qui doit arriver ou non, mais à quoi bon ce torturer l’esprit pour savoir ? Ce n’est pas ça qui ramènera qui que se soit. Je me souviens de ce que m’avait dit Kathleen quand ma cousine était décédé : « Dis toi qu’elle à accomplit tout ce qu’elle avait à accomplir et que maintenant, elle a le droit au repos ».
Etait-ce réellement ça ? L’humain une fois sa tache accomplis, aussi courte soit-elle, devait par la suite quitter la vie et son corps charnel ? Mais pourtant…Le père de Danaé était à l’aube de sa vie et avait encore un tas de chose à offrir à Damara…plus rien n’est logique, tout n’est que désordre.

Je la regarde, mais ne dis rien à ce qu’elle ma avouer, le silence et les yeux pour unique communication et je sais qu’elle saisira mon message sous silence.
Une quelconque relation ici ? Oui, mais surtout, elle n’était pas quelconque…Oh non, loin de là. Elles avaient changé ma vie et ma perception des choses. Deux personnes ultime a mon palmarès, occupant chacune une place bien distinctes.


« Si nous parlons d’amour, oui. J’ai vécue deux relations. Une avec un gardien et une autre avec une prisonnière. Elle s’appelle Etoile…C’est avec elle que j’ai décidé d’entretenir une vraie relation amoureuse. Je sais qu’en ces lieux, ça risques d’être compliquée, mais mine de rien, ça l’est tout autant à l’extérieur. »

Je souris. Oui à l’extérieur, c’était bien plus compliqué. Non en fait, l’Amour est compliquée de partout, il devient simple que lorsque nous nous laissons aller sans se poser de question. Et encore…Non j’ai rien dit, tout reviendra à la complication à un moment donné. Mais parfois, je me demande si même avec Etoile je connais l’Amour véritable. Pourtant nous sommes « accrochées » l’une à l’autre. Je l’aime c’est certain, j’en suis amoureuse. Bref passons et profitons plutôt des moments que la vie m’offrent avec elle, même si je ne l’ai pas réellement vue depuis quelque semaine.
Puis viens au tour de l’Etre le plus improbable que j’ai pus rencontrer dans ma vie. La personne avec qui dans la logique des choses, je ne me serais jamais entendue avec…et pourtant. Peut-être était-ce pour cela que je m’entendais si bien avec Yoruichi. Nous étions si différentes avec une partie de nous semblable. Notre lien échappait à toutes les lois de la normalité.


Mon regard se porte sur le ciel. Grande étendue de soie accueillant des diamants, lorsque la boule incandescente, le Soleil, décline, et décide de céder sa place à son opposé, Mlle Lune. Voilà ce que c’était, tout simplement…Elle et Moi.

« A mon arrivée ici, j’ai rencontrée une autre prisonnière, Yoruichi Itaniki. C’est la première détenue avec qui j’ai sympathisé en ces lieux. Depuis, nous sommes…comment dire…Comme la Lune et le Soleil. La Terre et le Ciel. Le Blanc et le Noir…nous sommes comme complémentaire l’une à l’autre. »

Voilà, exactement. Complémentaire. C’est ce que nous étions. D’où cette sensation de perte de soi à l’idée qu’elle ne disparaisse. D’où ce sentiment de frustration et de « jalousie » lorsque je l’ai entendue se livrer à Gleb de manière si facile…cette peur qu’elle m’échappe et d’être évincer par une autre personne. On ne sait jamais ce que la vie réserve…mais j’ai appris depuis à laisser faire les choses. Je ne voulais plus essayer de comprendre ce lien si étrange et évident à la fois. Juste laisser faire et me laisser guider. Arrivera ce qui arrivera.
Yoruichi et moi étions comme deux âmes sœurs. Prédestinées à se rencontrer mais sans jamais être amants. Oui compliquer, je vous l’accorde. Illogique…aussi. Mais qu’importe…


« Avez-vous déjà connu un lien si puissant avec quelqu’un Damara ? »

Peut-être avec son défunt petit ami…Je me demande si nous le vivons tous au moins une fois ce genre de chose. Je reviens aux yeux de Damara qui n’exprimaient que douceur et patience. La vie avait été beaucoup trop injuste avec elle, et ce sur peu de temps. La perte de sa mère, puis de son propre enfant, et pour finir, de son Ame Sœur. Elle pouvait être fière d’elle, d’avoir sue s’en sortir avec tant de grâce et de fierté. Je l’admirais, sincèrement. Elle m’avait tout de suite mise à l’aise, je suis tout simplement bien et apaisé en sa présence. Sans réfléchir, je m’allonge sur le banc, posant ma tête sur les genoux de Damara. Je l’observe un moment. J’ai cette soudaine impression de redevenir la petite fille d’il y a quelques années. Sentant mon cœur se serrer, je souris avec mélancolie avant de murmurer :

« Vous auriez pus être ma mère si nous ne comptons pas l’âge… »

Même cheveux, mon œil bleu était de la même couleur que les siens, même douceur –si ce n’est plus-, même gentillesse…oui elle aurait pus être ma propre mère et rien que cette pensée me fait bondir le cœur de toute part, sentant mes yeux s’humidifier. Une seule et unique larme coule tendis que je lui donne un sourire franc, loin d’être triste. Non, juste apaiser. Je ferme les yeux, ma respiration d’un calme olympien. Espérant que Damara ne trouve pas mon geste déplacé, je lui demande doucement :

« Votre pays doit vous manquez. Parlez-moi un peu de vos Terres. »

D’une oreille attentive, les yeux fermés, toujours couché, tête sur ses genoux, je l’écoute avec la plus grande intention qu’il soit…je me laisse guider vers les Terres Grecs et leurs dieux.
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MessageSujet: Re: Douceur jumelle (Pv Damara)   Douceur jumelle (Pv Damara) Icon_minitimeJeu 3 Juil - 12:39

L’amour, quoi de plus beau. Sous toutes ses formes, cette chose indescriptible me fait encore rêver. Même si j’ai perdu les trois amours fondamentaux dans la vie d’une personne : Celui d’une mère, celui d’une moitié et celui de son enfant. Il me reste toutefois celui qui a toujours été près de moi, celle qui m’a lové dans ses bras … celui de mon père. Il était et est sans conteste la personne avec qui j’ai ce lien à la fois paternel et profond. On ne l’explique pas. Même si Sebasten est mon père, je ne le considère pas seulement comme tel, étant mon sauveur, mon éducateur, mon meilleur ami. C’est lui que j’aime par-dessus tout. Mais ce n’est pas avec lui que j’ai connu l’amour avec un grand « a ». Cela était prévu pour un autre homme. Je l’aime toujours malgré tout, mais ce serait trop compliqué d’en parler.

« Avez-vous déjà connu un lien si puissant avec quelqu’un Damara ? »

Cette fille est fascinante. Elle connaît une chose exceptionnelle, entre l’Amour et l’Amitié. Ces expériences là lui seront gratifiantes à l’avenir. Priant les Dieux que jamais on ne lui enlève ceci. Mon regard se plonge dans la création de Jupiter. Autrement dit, le céleste d’un bleu ardent. Ce qui vous embrase le cœur de chaleur et les yeux d’une pointe de bonheur soutenu au fond d’une larme de joie. Un lien aussi fort …

« Les gens que j’ai rencontré m’ont tous apporté quelque chose d’unique. Amitié ou amour, le lien a toujours été très intense. Mais le plus fort reste sans conteste, celui que j’entretiens avec mon père. »

Pour en revenir à l’amour même. Mademoiselle Bella entretenait donc une relation avec une jeune femme. Je n’ai jamais éprouvé un quelconque « dégoût » envers les personnes du même genre qui s’alliaient. Non, justement, je trouve plutôt ça mignon. Et puis, tant qu’on aime. Qu’importe la personne, qu’importe le lieu. L’amour est partout. Mais de mon côté, je n’en n’ai connu qu’un seul, le vrai … Mais malencontreusement, il m’a échappé. Lorsqu’un nouveau prétendant se présentera, je ne le repousserai pas. Je sais par le cœur qu’Anthony veut que je refasse ma vie sur de bonne base.

Une mère pour une jeune femme. Je sourie en entendant ça. Il est vrai que je materne facilement les personnes plus jeunes que moi. Tournant mon regard vers le sien, je suis surprise de voir un élan de mélancolie traversée sa joue. Sa mère devait lui manquer terriblement.


« Votre pays doit vous manquez. Parlez-moi un peu de vos Terres. »

Laissez-vous plongé dans les délices de la méditerranée, imaginez vous allongé sur le sable fin et d’un blanc impeccable de la plage. Le couché de soleil, offrant ses dernières lueurs de clarté, le ciel prêt à somnolé pour quelques heures. Les oiseaux chantés de bon cœur, les vagues s’abattre tendrement sur les berges, les bateaux prendre le large … Les maisons blanches au toit bleu royal qui dorment tranquillement bercées par les rires et les joies des habitants. Le lieu de tout commencement, là où on prit forme les mythes, les légendes les plus connus du monde entier. Les terres qui m’ont vue naître … Mes origines, ma vie, ma joie, mon bonheur, ma famille … Elle a tout. Elle est tout.

Je lève les yeux au ciel. Mademoiselle Bella les avait fermé. D’une voix douce, je lui murmure.


« Imaginez le paradis … »

Oui parce que, c’est là-bas mon paradis. Même si les portes de l’Enfer y sont aussi, je passe outre. Elle pourrait encore être le centre du monde. Mes terres sont sans égales.

Le grésillement des oiseaux me tira de mes esprits. Tranquillement perché sur le grillage, il chantonne à tue-tête un air de farandole. Lui est libre de s’envoler, de partir aussi loin que ses ailes peuvent l’emmener.

Vous aussi Bella ... Vous aimerez être un oiseau ...


Dernière édition par Damara Galanis le Dim 3 Aoû - 8:20, édité 3 fois
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MessageSujet: Re: Douceur jumelle (Pv Damara)   Douceur jumelle (Pv Damara) Icon_minitimeVen 11 Juil - 17:05

Elle me dit que le lien le plus fort qu’elle entretient, est celui avec son père. Je me demande ce que c’est d’avoir un lien si puissant avec un de ces parents, cela doit être merveilleux. Elle a de la chance de l’avoir eu à ses côtés, car ensemble, ils se sont battus, relever et soutenue. Ils peuvent être fiers de leurs actes, et de ce qu’ils sont devenus après ces épreuves. Ce sont les douleurs et les déceptions qui nous renforcent, tout le monde apprend ça un jour ou l’autre.
Lors de ma question, je la vois levée les yeux au ciel, s’imaginant sûrement vagabonder sur la Terre de sa naissance et de son évolution.


« Imaginez le paradis … »

Alors je ferme les yeux, puis en quelque seconde j’oublie le monde autour de moi, pour tout reconstruire à l’effigie de mon imagination. Je vois une ville aux maisons anciennes et nouvelles, les rues en pierres et goudron, l’Antiquité et le Moderne mélangés à la perfection. Je vois une grande place bondée de personnes différentes les unes des autres, des Marchands tentant tant bien que mal de vendre leur fruits et légumes frais, proposant les meilleures offres possible. Le soleil brille, le ciel est bleu, l’air est doux et agréablement teinté d’une petite brise. Les gens rient, sourient, s’amuse. L’ambiance est bonne et convivial. On a envie d’y rester à vie. J’avance, traversant la foule et plus mes pas s’active, plus je sens dans l’air comme un gout de sel. Et enfin me voilà…
Face à moi, une grande étendue d’eau, à l’infinie, pétillante de mille feu sous les rayons de soleil. J’entends à présent le bruit des mouettes survolant la mer et ma tête. Je respire l’air à plein poumon, chargé de sel et de gout marin. J’aime cette odeur bien particulière à ce lieu, cette odeur si…naturelle. Je descends les marches pieds nus, menant à la plage. Sable chaud et doux sous mes pieds. Puis, l’eau vient flatter mes chevilles, me remplissant d’un immense instant de bonheur et de sérénité. L’air vient fouette mon visage, soulevant ma longue chevelure brune…

Puis doucement, je reviens à la réalité, ouvrant les yeux, poussant un long soupir envieux. Revenant de ce long voyage, mais si plaisant, je me rends compte qu’un sourire béat peint mon visage. Tout avait l’air si réel, qu’on se s’y serait presque crus. J’aurais tant aimé voyager, découvrir de nouveaux lieux, de nouvelles personnes, de nouvelles terres. Profiter à fond du temps que la vie m’offrait. Mais malheureusement, ce temps était révolu puisque maintenant je me retrouvais entre quatre murs, enchainées à une prison et son histoire. Si seulement je pouvais ne serait-ce que quelque seconde, re-gouter à la liberté.


« Votre pays…à l’air tout simplement magique et sublime. »

Comment fait-elle pour vivre loin de son pays qui avait l’air si extraordinaire et si plaisant d’y vivre ? Même pas l’idée de quitter un pays aussi chaleureux que la Grèce ne me serait venue à l’esprit. Mais après tout, Damara avait sûrement de très bonne raison. Elle me l’ait avait cité un peu plus tôt auparavant. Peut-être résidait en elle, une certaine envie de se séparer de ces liens douloureux qui l’enchainait à un désespoir affligeant. La vie ne joue pas toute les cartes que l’on aimerait, et il est vrai qu’elle montre beaucoup d’injustice. Mais il fait voir les avantages et les inconvénients…pfff.

Le pire dans la vie…c’est de voir des personnes telles que le petit ami défunt de Damara disparaître de cette Terre, alors que des bourreaux les mains libres et emplie d’une soif de crimes infinie, continue leur vie et leur dispersion de malheur. Voilà le plus affligeant, le plus…dégueulasse. Mais comme on le dit si souvent : « ce sont toujours les meilleurs qui partent en premier. »

Alors je prierais n’importe quel dieux, existant ou non, que Yoruichi et ceux que j’aime reste auprès de moi. Jamais je ne pourrais supporter sa disparition, même s’il faudra se faire une raison.


« Que pensez-vous de la vie Mme Galanis ? »

Oui qu’en pensez vous ? Que pensez-vous des choix, du destin et du Hasard…
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MessageSujet: Re: Douceur jumelle (Pv Damara)   Douceur jumelle (Pv Damara) Icon_minitimeDim 13 Juil - 17:47

La vie est une étendue temporelle qui réside entre la naissance et la mort. Un espace temps qu’on ne peut déterminé au jour près. La vie c’est ça ; un livre. Avec un « il était une fois », des péripéties et une fin. Cette dernière est souvent marquée par une conclusion. Comme l’histoire des héros grecs. Elles ont laissées beaucoup de traces dans le cœur des gens. Un livre de tout genre. Triste, heureux, banale … Une vie, c’est un livre. Maintenant, ce que je pense d’elle. Lorsque vous lisez un livre, vous avez généralement un avis personnel. Vous en tirez des conclusions que vous pouvez ajouter à votre propre livre –vie-. Tout dépend de l’histoire. Mais d’un certain sens, on peut en déduire beaucoup de point commun. La vie nous apprend beaucoup de choses, elle est là …

« Vous savez mademoiselle Bella, Euripide a dit : ‘’ Μέσα στη ζωή, των αυστηρών αρχών δίνουν, λέει, πιο απογοητεύσεις από των χαρών ‘’. Cet homme était un auteur dramatique grec ayant vécut vers 480 avant J-C. Cette phrase signifie : Dans la vie, des principes rigoureux donnent, dit-on, plus de déceptions que de joies’. »

J’aime parler l’ancien grec. La Grèce, mon pays, ma vie … J’y ai énormément appris là-bas. D’un certain côté c’est normal puisque j’y suis née. Mais là, n’est pas la question. Mademoiselle Bella allait très vite le comprendre.

« Je pense que la vie est un professeur. Qui nous apprend à bien vivre avant tout. Tout en installant des choses qui font ce que nous sommes. Dans les dires d’Euripide, il parle de principes. Ce que je pense de la vie rejoint son idée. La vie est dure bien entendu, mais en y mettant du sien, on peut en faire quelque chose d’agréable. En somme : Vivons tant que nous le pouvons. Profitez de la vie mademoiselle Bella… »

Pouvons-nous encore parler de « vie » dans une prison ? Pour moi oui. Tant que l’être humain a encore son esprit et son cœur. Il vit, qu’importe le lieu et la situation. Mes yeux viennent jouer avec l’oiseau tranquillement perché sur l’un des poteaux. Chantant à tue-tête, il sait qu’il vit et ne se préoccupe que de ça, les moments où ses ailes effleurent le vent, les moments où la nourriture glisse de son gossier pour venir nourrir ses petits affamés. L’oiseau lui vit …

« Même un oiseau enfermé en cage trouve encore le moyen de vivre toute une vie. »

Sebasten me racontait parfois, que quand Hélène était encore vivante, elle possédait des oiseaux. Chacun d’eux étaient différent. Certains avaient envie de sortir, d’autres n’avaient gère envie de quitter la cage. Alors, elle cédait sous les cris incessants des volatils. Elle ouvrait la cage … Les aventuriers s’envolaient d’un battement d’aile, les heureux restaient. Regardant Hélène d’un œil suppliant qui voulait dire : « Ferme la cage s’il te plait ». Le fait d’ouvrir cette porte, c’était comme si on tuait les oiseaux. Leur priver de liberté … Leur liberté en cage en somme. Ils étaient heureux comme ça, et leur proposer de s’envoler c’était comme les enfermer … Alors qu’ils l’étaient déjà. Pour être plus clair, il suffit de retourner la situation de l’autre côté : un oiseau qui part est heureux. Et bien ici, c’est le contraire : si on ouvre la porte à l’oiseau, il est malheureux parce qu’il est là son bonheur, dans sa cage, sa maison … Un canari enfermé ne se plaint pas d’être enfermer s’il est heureux. Et avec tous les gens qui vous entour, qui forme votre Bonheur. Vous pouvez vivre Mademoiselle Bella.

« La vie est une épreuve des Dieux. A celui qui ne craque pas, atteindra le Paradis ! »

Petite note d’humour pour égayer le visage de la jeune femme. Je ne préfère voir que le positif dans une vie. Surtout dans ces lieux. Je sais déjà dans le fond, que jamais il n’y aura bonheur dans les sous-sols maudits. Histoire de changer de conversation, j’en reviens à un sujet au hasard :

« Parlez-moi de vos passions Mademoiselle Bella. »

Mon regard quitte enfin l’oiseau pour se balayer la cour. Vaste et si pauvre en végétation, toutefois, mon attention se porte sur un Galanthus nivalis. Le deuxième que je vois depuis que je suis ici. Pour être plus simple, appelons cette espèce de fleur : Perce-neige. Mon côté naturaliste vient de prendre le dessus et ma curiosité l’emporte. Je me lève en demandant à la jeune femme de me suivre en direction du parterre d’herbe. Au pied d’un arbre, sommeil une petite fleur. M’abaissant, je viens caresser doucement les pétales fragiles.

« Savez-vous ce que c’est ? »

Simple petite interrogation. Papa le faisait souvent avec moi, et bien entendu, j’avais la plus part du temps, raison.
Voyez-vous Bella, la vie est aussi une fleur. Elle nait, grandie et meurt un jour
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MessageSujet: Re: Douceur jumelle (Pv Damara)   Douceur jumelle (Pv Damara) Icon_minitimeSam 26 Juil - 14:04

« Je pense que la vie est un professeur. Qui nous apprend à bien vivre avant tout. Tout en installant des choses qui font ce que nous sommes. Dans les dires d’Euripide, il parle de principes. Ce que je pense de la vie rejoint son idée. La vie est dure bien entendu, mais en y mettant du sien, on peut en faire quelque chose d’agréable. En somme : Vivons tant que nous le pouvons. Profitez de la vie mademoiselle Bella… »

C’est ce que je tente de faire, le mieux possible. Mais comment y parvenir totalement dans ce lieu si taciturne et terne. Déjà, si je ne tombe pas folle, se sera un miracle. Au moins, nous savons ce que c’est de vivre en communauté… La vie n’a presque plus de sens ici. Si je n’avais pas rencontré quelqu’un comme Yoruichi, tout aurait été différent, ma personne la première. Tout peu impacté sur une vie, absolument tout. L’avenir n’est jamais certain, un rien, un geste aussi futile soit-il peut tout faire basculer. C’est ça le plus impressionnant.

« Même un oiseau enfermé en cage trouve encore le moyen de vivre toute une vie. »

Oui, elle n’a pas tord. Mais quitte à vivre, je préférerais que se soit dans un endroit vaste, où je serais libre de mes mouvements, mes actes et de mes décisions. De ma vie en somme. Ici, plus aucun avenir. On erre dans les couloirs comme des fantômes, sans but particulier si ce n’est d’essayer de retrouver quelqu’un, un ami. Ou bien de la drogue, une occupation, un livre…quelque chose, tant que ça nous aide à passer à un autre jour. Oui il est certain que nous pouvons trouver un moyen de vivre ici, c’est ce que nous faisons chaque jour, jusqu’au moment où ça devient lourd, que nous trainons notre existence comme un boulet enchainer à notre cheville, et là, nous cherchons une fin quelconque. La moins douloureuse si possible. Je n’aime pas la mort, je n’ai jamais aimé ce sujet de conversation. Je ne la hais pas…elle me fait peur. Qu’elle me tombe dessus, qu’importe puisque –j’espère- je ne m’en rendrais pas compte. Non ce que j’ai peur, c’est qu’elle frappe les autres, comme…Yoruichi. Si jamais elle devait y passé, je crois que la douleur serait bien plus saisissante que lorsque Kathleen est partit…Un manque, une partie du cœur arraché. Je vivrais le reste de mon propre chemin avec un trou béant que rien n’y personne ne pourra combler puisque sur terre, nous n’avons qu’une seule et unique moitié, et la mienne c’est Elle. J’aime bien, puisque nous ne suivons pas la règle. En toute normalité, deux personnes qui se complètent sont : un homme et une femme. Logique, ils sont en tout point différent et en particulier dans leur nature. Alors qu’ici : une femme et une femme. Se complétant dans le sens psychologique et non physique. J’en souris, je trouve ça bien, amusant du fait que nous ne faisons pas comme les autres.

« La vie est une épreuve des Dieux. A celui qui ne craque pas, atteindra le Paradis ! »

Le problème est que je ne crois pas en Dieu. Ni en celui des Chrétiens, ni aux Dieux Grecs, bien que je trouve leurs histoires passionnantes. J’aime tout ce qui touche la mythologie, sa donne envie d’y croire quelque part. Réalité ou pur Fantaisie ? Qu’importe. C’est un peu la source de croyance de Damara, et je n’en dirais rien sur le sujet. Parfois, ça aide de croire en quelque chose…faut-il déjà croire en soi. Atteindre le Paradis. Une paix intérieure. Sa existe ? J’aimerais croire aux dire de la Gardienne, sincèrement. J’aimerais…

« Parlez-moi de vos passions Mademoiselle Bella. »

Le regard de Damara se ballade sur la cour dépourvue d’une quelconque beauté. Ils pourraient au moins entretenir un minimum…histoire de donner un peu de vie à l’endroit. Voilà ce qui s’appel demandé la Lune…

« J’aime beaucoup lire et parfois dessiné. La musique aussi. Un peu de tous les genres. D’ailleurs ça me manque beaucoup ici. »

Je souris d’un air rêveur. A l’extérieure, je passais la plus grande partie de mon temps avec de la musique autour de moi. C’était une sorte de source d’inspiration, d’énergie et d’apaisement. J’écoutais de tout, partant du classique, passant par le R’N’B, rock, pop, variété française…bref, c’était quelque chose qui me suivait tout le temps bien que je ne sois pas douée dans l’art de chanter. En revanche j’aimais beaucoup reproduire des mélodies sur le synthétiseur de mes parents adoptifs.
C’est à ce moment que je remarque que tous ces petits détails sans réel importance, me manquaient. Puis je sens Damara se lever, en me demandant de la suivre. Etonnée, je m’exécute sans rien dire poussée par la curiosité. Nous nous dirigeons vers le pied d’un arbre où je pus remarquer une magnifique fleur aux pétales d’un blanc absolument parfait. Je suis totalement émerveillé par cette splendeur naturelle. Je n’avais jamais remarqué ce genre de petit phénomène par ici, à croire que même dans des lieux comme Sadismus, de petite chose bien magnifique, y trouve leur domicile.


« Savez-vous ce que c’est ? »

Perplexe et fascinée, je secoue la tête en signe de dénégation, trop absorbé par la beauté de cette fleur pour répondre de vive voix. Elle avait l’air si forte et fragile à la fois. D’une main hésitante, je viens effleurer d’un doigt léger les douces pétales qui me firent frissonner de bien être. J’avais comme peur de la salir de sa perfection. Je n’y connaissais absolument rien en ce qui concernait la faune et flore, mais je ne demandais qu’une chose, c’était d’apprendre. D’un regard plein de curiosité et d’envie de connaissance, je demande dans un chuchotement, comme par crainte de troublé le sommeil de la fleur encore inconnue…

« Qu’est-ce que c’est Damara ? Expliquez-moi. »

Oui je veux tout savoir de cette merveille. Apprenez-moi…comme vous l’auriez fait avec votre fille.

[b]
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MessageSujet: Re: Douceur jumelle (Pv Damara)   Douceur jumelle (Pv Damara) Icon_minitimeDim 3 Aoû - 9:41

La curiosité est le propre de l’enfant et Mademoiselle Bella me le prouve très bien. Elle me fait penser à une petite fille dont l’envie de découvrir est toujours en éveil dans son ventre. Je savais au plus profond de moi, que Danaé aurait aimé tout savoir sur cette fleur. Petit être si fragile. La jeune femme frôle d’un geste doux les pétales de la belle. Tout en observant consciencieusement, la forme, les traits, le nombre de pétales, j’explique à Mademoiselle ce qu’est l’espèce devant nous.

« Il s’agit d’un Galanthus nivalis. Mieux connu sous la forme de ‘’perce-neige’’. Contrairement à ce qu’indique son nom, il ne pousse pas véritablement qu’en hiver, mais plutôt en début d’année. Tout dépend de la saison de plantage. »

Je ne sais pas encore tout sur cette plante. Mais c’est avec le temps que les connaissances se développent. Comme avec le temps que la fleur pousse petit à petit sûrement, mais cela viendra bien assez tôt. Par la suite, j’explique à la femme qu’il s’agit là, d’une fleur solitaire en cloches pendantes, à trois tépales externes à extrémité arrondie et trois tépales internes plus courts. Les fleurs émergent d'une spathe arquée, membraneuse et plus longue que le pédoncule. La couleur des tépales externes sont blanc pur et les tépales internes portent une marque verte en "V" inversé.

Complexe pour quelqu’un qui n’y connaît rien en botanique. Mais avec le temps, ça viendra. Et puis, il ne s’agit là que d’un moment de « cours » de plaisance. L’envie de connaître, c’est toujours ça qui attise l’homme à chercher plus loin qu’il ne faudrait.


« Vous vous demandez certainement ce qu’une fleur de ce genre fait ici. C’est assez simple. Regarder le sol, il est humide. Et cette plante a besoin d’humidité pour bien se développer. Il est bien connu qu’en Allemagne, le temps n’est point chaleureux. »

Je m’arrête un instant en lui souriant. Lui expliquant par la suite qu’il existe plusieurs sorte de perce-neige : le Galanthus nivalis 'Tiny Tim', qui se reconnaît par sa petite taille ; le Galanthus nivalis 'Viridapice', celle-ci est plus vigoureuse et les sommets des pétales extérieurs sont teintés de verts. Elle pousse entre février et mars ; le Galanthus nivalis 'White Dream', contrairement aux autres celle-ci est très parfumée. Et enfin le dernier de mes connaissances ; le Galanthus nivalis f. pleniflorus 'Pusey Green Tip' qui lui à une forme double sauvage qu’on croise sur les berges de la Tamise. Les pétales externes portent une petite marque vers au sommet.

Rien de bien compliqué, c’était d’ailleurs Sebasten qui m’en avait rapidement parler lors d’une de nos sorties. Nous parlions alors d’Hélène et de son adoration envers la nature. La plante qui lui correspondait le mieux était l’anémone. En parallèle avec celle-ci, il y avait aussi le Galanthus nivalis. Tous deux symbolisent le renouveau.


« Vous savez, l’origine du mot "Galanthus" vient du grec "Gala" = lait et "anthos" = fleur »

Encore une des nombreuses choses qui vient de là-bas. Ce là-bas que je retrouverai un jour. Je me mis à rire doucement. Comme si le fait que l’origine de cette fleur me redonnait un peu plus d’espoir. Avoir un « ami » proche, du même lieu. Ses racines sont les miennes.

Je me redresse en lançant un regard encourageant vers l’oiseau. La mésange regarde dans notre direction en bougeant sa tête. Si elle savait à quel point elle est drôle. Un « tsi-tsi » aigu sort de sa gorge, de mon côté, histoire de l’appeler, je sifflote doucement. L’oiseau quitte alors le poteau pour venir se poser sur l’une des branches au dessus de nous. J’aperçois nettement la ligne bleu foncé qui traverse sa face blanche. Les ailes repliées, il nous observe de ses petits yeux sombres. Son bec bleu gris laissant échapper quelques petites plaintes amicales. Répondant ainsi à mon appel. En un battement d’aile, il se laisse glisser jusqu’au sol, cherchant vainement quelques petits grains sur le sol. A ce moment là, je m’accroupie au côté de Mademoiselle Bella.


« Mésange bleue … Très jolie. »

Je bouge légèrement les doigts pour tenter l’oiseau d’approcher. Chose faite après quelques minutes, l’oiseau est perché sur mon indexe. D’un geste lent, je viens effleurer de mon autre main le plumage bleuté de la petite créature. Je le présente un instant à la demoiselle à côté de moi.

« Il est libre de partir quand bon lui semble, pourtant, il reste … »

Les oiseaux sont de nature très méfiante et s’envolent très rapidement. Ici, il se sent en parfaite confiance. Je me suis souvent amusée à approcher les oiseaux de très près sans les déranger. Un peu de patience, de bon geste. Et le volatil est à votre portée. Cette créature serait-elle mon papillon blanc ? Qui sait.

Pour lui rendre sa liberté, je lève d’un coup léger ma main, sur laquelle il est perché, pour le forcer à s’envoler. Il regagne ainsi la cime de l’arbre en chantant à tue-tête. Si vous étiez un oiseau Mademoiselle Bella … Viendriez-vous tous les matins chanter devant ma fenêtre ? Je me redresse de nouveau.


« Et si nous rentrions à présent ? »

La jeune femme avait peut-être des choses prévues. Qui sait, un rendez-vous avec sa moitié par exemple. De mon côté, cette journée m’a été très éprouvante. Trop pour ainsi dire. J’avance d’un pas, puis me retourne pour attendre la jeune femme.
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Bella Hope
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MessageSujet: Re: Douceur jumelle (Pv Damara)   Douceur jumelle (Pv Damara) Icon_minitimeMar 5 Aoû - 15:41

Enseignement, je tends l’oreille attentive, mon regard toujours fixé sur cette fleur qui me donne une sensation bizarre au creux du ventre. Je sens une grande intention de la part de Damara face à la plante, comme si elle prenait un court instant pour bien l’étudier avant de me dire ce qu’il en ait. J’attends, avec patience et une curiosité enfantine, de découvrir l’origine de cette fragilité mélangé d’une force que je ne saurais expliquer.

« Il s’agit d’un Galanthus nivalis. Mieux connu sous la forme de ‘’perce-neige’’. Contrairement à ce qu’indique son nom, il ne pousse pas véritablement qu’en hiver, mais plutôt en début d’année. Tout dépend de la saison de plantage. »

Galanthus Nivalis. Je tente d’ancrer ce mot bien dans ma tête, de l’imprimer dans mes cellules nerveuses. Alors voilà comment tu t’appel petite fleur ? Moi c’est Bella Hope. Enchantée de te connaître. On dit souvent qu’il faut parler aux plantes…ou aux roses. Je ne sais plus, qu’importe. Alors comme ça, tu née en début d’année. Un peu comme moi, en Avril, à la naissance des plantes et de l’Amour. Non, ne te méprends pas Gal, c’est pas pour autant que tout est bien ordonnée au niveau de mon coeur…dis sa t’embête que je t’appel Gal ? Attends, non tout compte fais Galis, c’est mieux. Début de Galanthus, fin de Nivalis, plus court, plus jolie, une belle combinaison. A l’image de ta propre beauté naturelle.
Tendis que j’entame une conversation silencieuse avec Galis, Damara observe. Je fais de même. Elle m’explique que c’est une fleur solitaire en cloches pendantes. Trois pétales externes à extrémité arrondis, trois autres internes plus courtes. Au fur et à mesure de ses mots, mes yeux se posent sur chacun des détails mentionnés. Imprimant du mieux que je pouvais chaque mots et chaque images. La couleur des pétales sont blanches, mais vertes à l’intérieur. Je me tais, me demandant ce qu’une fleur…aussi belle faisait ici. Ce n’était pas un endroit pour elle, non elle devrait pousser près d’un arbre en pleine prairie, là où aucune folie humaine ne viendrait la déranger, avec pour risque de lui ôtée la vie.


« Vous vous demandez certainement ce qu’une fleur de ce genre fait ici. C’est assez simple. Regarder le sol, il est humide. Et cette plante a besoin d’humidité pour bien se développer. Il est bien connu qu’en Allemagne, le temps n’est point chaleureux. »

Effectivement, ici rare sont les fois où le soleil veuille nous faire honneur de sa présence. Et ici, ce n’est pas que le temps qui n’est pas chaleureux…les gens aussi. Je commence secrètement à les haïr. Pour leur bêtise innée, leur arrogance, leur envie de tout détruire pour se venger de leur propre douleur. Leur regard moqueur, leur envie sexuels… et là je m’égare plus vers les hommes. Oui, ils me font peur. Du moins je ne suis pas à l’aise avec eux. Non ne me regarde pas comme ça Galis. C’est juste qu’ils sont trop brutaux, violent, et guidé par ce qui leur sert de procréation. C’est vrai qu’ils ne sont pas tous comme ça…mais une expérience m’a suffit pour m’écœuré à m’en faire vomir. Visage sombre, mon esprit commence à divagué, mais je l’attrape d’une main ferme. Reste ici toi, ne lui donne pas ce plaisir. Je me concentre sur la voix douce et chaude de Damara Galanis…tiens ? Galis, Galanis. Sa se ressemble presque. Je souris.
Enfin, elle me nomme tout un tas de nom de fleur que je ne retiendrais pas entièrement, mais qu’importe. J’écoute, j’apprends. Comme j’ai toujours aimé le faire. Cet instant on ne peu pas me le volé, ni le bannir. Non c’est entre moi et elle.

Tiny Tim, Viridapice, White Dream, Pusey Green Tip…ces mots dansent dans ma tête, et s’incrustent. Je les laisse faire, je veux qu’ils restent. Je commence à comprendre pourquoi Damara aime tant la nature, sa faune et sa flore. C’est si apaisant, de se perdre parmi toutes ces connaissances, sur des créatures qui valent la peine que l’on s’intéresse à elle. Je veux connaître, apprendre. Oublier tout ici, douleur, violence…


« Vous savez, l’origine du mot "Galanthus" vient du grec "Gala" = lait et "anthos" = fleur »

Elle rit doucement, tendis que moi je ne fais que sourire. Le soleil est là, et pour une fois il fait bon. L’air est doux et je remercie le ciel d’avoir mit Damara sur ma route et de me sortir de cette prison d’ombre. Elle se lève, je reste accroupie, comme absorbé par l’espèce se présentant à moi. Je penche la tête de côté. Pourquoi la nature arrive à créer de si belle plante, mais des humains si cons ? Je soupire faiblement, la connerie humaine c’est quelque chose quand même. Galis, j’ai l’impression que tu es mon reflet. Fragilité, une force quelque part au fond de moi que je n’arrive pas à trouver parfois. Tu sais, je me pose énormément de questions. Bien plus que tout ces gens ne peuvent croire. Je donne une image de moi naïve, à la limite de la bêtise. Non je ne suis pas con, oui je suis sensible. Ils me foutent la paix comme ça, ne me posent pas de questions. Sur moi, ou sur mon passé. Qu’ils s’imaginent ce qu’ils veulent de moi…ce n’est pas moi qui aie un problème, c’est eux, les gens avec leurs regards et leurs jugements. As-tu déjà aimé dans tes nombreuses vies Galis ? Oui parce que tu renais chaque année non ? Et chaque renaissance comporte une partie de toi, tes cellules et particule que tu s’écrête dans l’air pour une reproduction. Comme un Phoenix, tu renais de tes cendres…j’aimerais qu’Elle renaisse de ses cendres aussi tu sais. Oui, je vois à ton sourire que tu as deviné. Le problème vois-tu c’est que je ne sais pas comment m’y prendre, qu’elle aide je dois donner pour ça. Sourire, rire, être moi ? Est-ce suffisant parfois ? Non, jamais ça ne le sera, mais je donne dans la limite du possible, et parfois plus. Ravivé cette flamme…j’en ai la volonté, mais en est-ce seulement possible ? Le mal trop ancré dans ses entrailles, dans son bas ventre, dans sa tête et dans son cœur. Elle est capable d’aimer, oui je le sais comme toi. Qui sait, peut-être l’as-tu déjà connue sous une autre forme, et pourquoi pas un humain masculin ? Réincarnation ? Je souris…est-ce vraiment toi ? Ce n’est pas facile pour elle, ca ne l’a jamais été. Pourtant vois-tu elle c’est toujours battue, débattue, cogner, et grogner. Mais parfois, elle flanche comme tout le monde. Quoi de plus normal pour un humain. Les douleurs rendent plus fort et meilleur.

Du hast an ihm Mangel


Un chant doux et agréable me tire de mes questions, remise en questions. J’observe la scène avec intention. Je fus subjuguer…Damara siffla doucement, attirant l’intention de l’oiseau. Celui-ci vient se poser sur une branche au dessus de nous, répondant au chant de la jeune gardienne, pour enfin venir au sol non loin de nous. Le cœur battant, je n’ose esquisser un seul geste de peur que l’oiseau s’en aille.

« Mésange bleue … Très jolie. »

Elle tend un doigt doucement, comme pour invité l’animal à se poser dessus. Et ce fut après quelques minutes de silence, de persévérance et de patience que Damara obtenue gain de cause. La mésange était à présent perchée sur son doigt, sifflotant avec joie. D’un plumage bleu, il reflète face aux rayons du soleil, ce qui le rend encore plus beau et lui donne une certaine grâce. Elle le présente face à moi…

« Bonjour toi… »

Murmure, je viens effleurer à mon tour ses plumes si douces sous ma sensibilité tactile. Comment t’appelles-tu ? Mésange te suffit ? Oui, c’est ce qui te convient le mieux. Ou alors Mlle Azul. Bleu en Espagnol. D’où viens-tu ? Je l’observe, l’animal est beau, gracieux et malicieux.

« Il est libre de partir quand bon lui semble, pourtant, il reste … »

Je regarde Damara, comprenant son sous-entendu. Je dois vivre comme Mlle Azul. Vivre tout en étant enfermé. Je suis assez admirative face au comportement de l’oiseau face à Damara. Il se sent confiant, ne s’envole pas. Mlle Azul est bien là, auprès d’une humaine qui n’est pas comme Eux. Je souris une fois de plus, ça en devient une habitude. Tant mieux non ? Puis avec un léger geste de la main elle le pousse à s’envoler. Je la suis des yeux, en lui murmurant un « Au revoir » mental, murmure silencieux que seuls les sourds peuvent entendre.

Si j’étais un oiseau, je viendrais chanter à votre fenêtre tout les jours Mlle Galanis.

Mes yeux continuent leurs courses dans le ciel…quand une ombre noire apparaît « Crôôaaa ». Frissons, tentions, figer. Mon regard vairon se fixe maintenant sur un plumage aussi noir que l’ombre, aussi froid que la glace : le corbeau. Animal mortuaire, il prédit souvent un mauvais moment. Animal de mes cauchemars, revient auprès de moi pour un Flash Back des plus terribles…

Coups, tombe, nue, rouge, chaud, brûle, marque, dos, hurle, pleure, Enfer corporelle, rire, abandon…

Le corbeau est né au creux de ma peau. Mon cœur s’emballe, l’odeur de la chair brûlé me revient, les battements semblent à présent se trouver au creux de mes reins, la douleur elle revient, tel un fouet qui claque devant un chaton abandonné. Je reste planté là, comme une statue qui s’effrite.


« Et si nous rentrions à présent ? »

Cette voix, parait lointaine. Comme si elle s’estompait, pour finir par disparaître. Non, je veux qu’elle revienne. Qu’elle extirpe mon regard de cet animal qui m’a marqué à tout jamais. Mésange Bleu reviens moi je t’en pris…

Envole-moi, loin de cette fatalité qui colle à ma peau…


Une larme roule, la bouche entrouverte, toutes ces choses restent coincées dans ma gorge. Tout cela doit rester secret. Il l’a dit, si je divulgue cette marque, je serais maudite jusqu’au bout des ongles. Imbécile, je le suis déjà par ta faute. Pourquoi tout ça n’est pas revenu avant ? Voyez vous…je possède la capacité d’avoir l’impression que tout cela n’a jamais existé. Jusqu’à ce que jour de pluie, ça me brûle, que jour de Soleil, ça me glace. Dans un coin de mon esprit, il était tapis, comme un fauve aux aguets de la moindre faiblesse. Personne n’a vu, et personne ne verra jamais. Je ne veux pas. Un jour peut-être Elle. Qui sait. Corbeau décalqué sur mon cœur et mes cellules nerveuses. Je ne compte pas les jours, les semaines, où cet acte m’a brûlé à m’en tirer les larmes…

Mon cerveau ordonne de bouger, mon corps n’obéit pas.


Tire moi de là…
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MessageSujet: Re: Douceur jumelle (Pv Damara)   Douceur jumelle (Pv Damara) Icon_minitimeVen 22 Aoû - 15:52

Pas de réponse, je me retourne pour trouver Mademoiselle Hope pétrifiée. J’ai le réflexe de lever la tête vers le céleste. Tout en imposant sa forme devant le soleil, je distingue un oiseau sombre. Plus précisément un corbeau. Pourquoi être aussi sûre de moi ? Pour la simple et bonne raison qu’il n’y a qu’un seul type d’oiseau à avoir un croassement aussi rauque. Donnant un « praak-praak » ou bien un « croak ». Tout dépend de l’oreille. Le corbeau vient se poser sur des poteaux. Il a un plumage brillant avec des plumes irisées bleu-violet. Portant de longues plumes ébouriffées sur la gorge. Les ailes de l’oiseau sont longues et pointues. Le bec et les serres sont sûrement les plus redoutés. Noirs et fameusement robustes. Je repose mon regard sur la jeune femme qui n’a toujours pas bougé. Je ne souviens pas que cet oiseau avait un quelconque pouvoir de paralysie … Retraçant mes connaissances sur l’animal en question, je me remis à le fixé d’un œil inquiet.

Dans la mythologie grec, le Corbeau est consacré à Apollon, c'est un messager des dieux, et il rempli des fonctions prophétiques (l’emplacement de l'omphalos de Delphes aurait été déterminé par des corbeaux). Il fait aussi partie des attributs de Mithra, et il est réputé capable de conjurer les mauvais sorts. Mais même ici il garde un aspect négatif, puisqu'il ne put conserver sa place auprès d'Athéna, et fut remplacé par la chouette, à cause de son coté trop bavard. La légende raconte que le plumage originellement blanc du Corbeau devint noir suite à une malédiction lancée sur lui par Apollon, pour le punir de ses indiscrétions. Malgré cela, le Corbeau reste le compagnon préféré du Dieu Soleil. Une autre légende explique pour quoi Apollon a transformé le Corbeau en une constellation d'étoiles du même nom : Apollon envoya l'oiseau dans un monde aquatique afin d'accomplir une mission, mais le Corbeau apercevant un figuier dont les fruits n'étaient pas encore mûrs, se posa près de l'arbre pour attendre que les fruits mûrissent au lieu de remplir sa mission. Apollon entra en colère et le transforma en constellation d'étoiles.

Voilà ce que raconte l’une des nombreuses versions à propos de cet animal mystique. Je me retourne vers Mademoiselle Bella. Dois-je comprendre que cet oiseau lui fait peur ? Je m’approche vers elle tout en lui prenant la main. Tout en lui murmurant un :
« Oubliez un instant. ». Oubliez qu’il s’agit là, l’oiseau de vos peurs. Oubliez que c’est l’oiseau du malheur. Je la force à se retourner et à me suivre jusqu’au banc de bois. Je sors un bic et une feuille de ma poche. Et commence à dessiner une forme de losange. A chaque extrémité, se trouve un point bien entourer. A vrai dire, j’ai légèrement étudié l’astronomie dans le cadre de l’histoire de la Grèce. Les étoiles ont aussi leur place dans la mythologie. Je tends la représentation à la jeune femme :

Douceur jumelle (Pv Damara) 10135110

Avant de lui expliquer de quoi il s’agit :

« Ceci représente la constellation du Corbeau. L'hydre ou Hydra serpentait au dessous de Corvus ou corbeau, et la légende dit que l’oiseau tenait le serpent de mer Hydra dans ses serres. »

Corvus est une petite constellation bien distincte, localisée au sud de la Vierge. Cette constellation d’une demi-douzaine d’étoiles, dont Minkar (alpha), ne couvre qu’une faible superficie entre les grandes constellations du Lion et de l’Hydre, comme la Coupe et le Sextant. Le Corbeau dessine un trapèze légèrement déformé dont le côté nord est aligné sur l’Épi (alpha Vierge). La constellation du Corbeau (Corvus, la Voile) en forme de losange visible dans l'hémisphère Sud possède son reflet exact dans la toponymie du Razès. Saint Julia-de-Bec, Serres et Granès correspondent aux trois étoiles de cette figure. M’enfin dans le fond, lui raconter ça n’est pas encore vraiment enrichissant.

« Le Corbeau ne représente pas toujours le mal. Au contraire, dans certaines cultures, il représente un être bienveillant. Si vous localisez bien ceci, cet oiseau deviendra pour vous, aussi inoffensif qu’un poisson rouge. »

J’improvise un peu, juste pour lui faire oubliez ce qu’était à ses yeux et à ceux du monde cette oiseau : L’annonce de l’approche de la mort. Nous parlions de temps à autre de ce fameux oiseau des ténèbres.

« Je puis vous assurez, Mademoiselle Bella, que le chien Cerbère est encore plus monstrueux que cet oiseau. »

Pointe d’humour. Je fixe avidement le mini schéma que la demoiselle tenait dans ses mains. Au complet, celui-ci parait plus impressionnant. Mais bon, le but est d’en apprendre un peu plus sur l’oiseau en lui-même. Et faire oubliez à la jeune femme ce qu’il représentait pour elle. Parce que oui, dans le fond, il ne reste qu’un oiseau ordinaire.

« Que représente pour vous cette oiseau ? »
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MessageSujet: Re: Douceur jumelle (Pv Damara)   Douceur jumelle (Pv Damara) Icon_minitimeDim 31 Aoû - 15:14

Oubliez un instant…

Je ne peux pas oublier…personne ne peut comprendre. Mais lorsque sa main entre en contact avec la mienne, je m’y accroche comme a une bouée de sauvetage. Ne le laissez pas s’approcher de moi à nouveau. Tout en lui me fait peur, me tord les entrailles. Je me crispe lorsque je sens une forte brûlure au creux des reins. Je sais que c’est psychique, que cette cicatrice ne me fait plus mal physiquement…mais psychologiquement, c’est un désastre si vous saviez…Je le revois avec sa forte carrure, me trainant par les cheveux à travers la pièce. Le sujet de la Dispute ? L’oublie d’achat de ses cigarettes…Un violent. Cette partie qu’il m’avait caché le temps d’amadoué le Doux Canin que j’étais, puis le corbeau m’a prit entre ses serres à m’en faire saigner et ne m’a plus lâcher…le moment de la libération ? Sa propre mort…

Je me sens emmené ailleurs, obligeant à décrocher mon regard de ce plumage sombre cauchemardesque. Je reviens à une réalité bien trop brutale pour moi, moins que mon Monde ensevelis des ses plumes, mais violent quand même. Désorienté, je suis encore trop englué dans ce regard fantomatique…ma plus grosse peur et de le voir au détour d’un couloir. Mes propres problèmes avaient réussit à le sortir de mes pensées, Sa présence aussi…mais j’ai l’impression qu’a présent, plus rien ne peut lutter contre Lui, si ce n’est que moi. Je transpire subitement, mes mains sont moites, mon cœur est affolé. Damara…son regard, je le cherche désespérément. Un moyen de me rassurer, une douceur qui m’a trop vite échappé. Je la vois sortir de sa poche une feuille et un stylo. Concentre-toi Bella, sur ses faits et gestes. Il faut que je focalise mon esprit sur son unique personne et rien d’autre. Sa voix, aussi mélodieuse que douce, oui c’est ça continuez Damara, racontez moi ce que vous voulez qu’importe. Faite moi oubliez…


« Ceci représente la constellation du Corbeau. L'hydre ou Hydra serpentait au dessous de Corvus ou corbeau, et la légende dit que l’oiseau tenait le serpent de mer Hydra dans ses serres. »

Concentration sur ces mots, j’ai, je l’avoue, du mal à suivre. Constellation du Corbeau…qui a prit entre ses serres le serpent de mer Hydran, comme Lui l’a fait avec moi…

« Le Corbeau ne représente pas toujours le mal. Au contraire, dans certaines cultures, il représente un être bienveillant. Si vous localisez bien ceci, cet oiseau deviendra pour vous, aussi inoffensif qu’un poisson rouge. »

Etre bien veillant…Non c’est faux. Tout cela est Faux Damara…je puis vous l’assurer. Il ne serra jamais inoffensif à mes yeux, parce qu’il m’a marqué au plus profond de mon être. Je ne pus empêcher un doux sourire apparaître face à cette petite touche d’ironie qui je sais, avait pour but de me détendre… mais sa ne fonctionne pas. Mes muscles me font mal, une autre douleur au creux de la poitrine parvient à moi. On se calme, tout va bien tu es en sécurité.

« Je puis vous assurez, Mademoiselle Bella, que le chien Cerbère est encore plus monstrueux que cet oiseau. »

Nouveau sourire, crispé je vous l’accorde, mais sourire quand même. Un autre Croassement vient de nouveau briser toute mes barrières déjà fragilisées. Je frisonne violemment, tenant le dessin entre mes mains. Se concentré sur la constellation…les Etoiles…Flash, crash, silence…Maman ? Non pas maintenant bordel…Sa claque dans mon cœur, la douleur et le manque défonce chaque porte que j’ai tenté tant bien que mal de fermer à double tour. Elle pénètre avec violence dans les moindres cellules de mon corps, passant par le sang aux nerfs, le tremblement ce fait un peu plus violent. Affaiblis par mon séjour en salle d’isolement, il ne faut pas s’étonner de l’arriver en pagaille de tout cela. Profitant du moment le plus opportun pour me détruire à petit feu.

« Que représente pour vous cette oiseau ? »

Non pas cette question ! Il va revenir j’en suis certaine, si je lâche le moindre morceau…Stop. Je ne dois rien dire…Pourtant je pourrais. Damara est une femme de confiance, une femme que je pourrais considérer comme ma mère, mais cette simple idée m’est affreusement douloureuse. Se serait comme la remplacé, et ça j’en suis incapable. Quoi que l’on puisse dire, ce manque n’a jamais été comblé. Et il ne le sera jamais…Pourquoi être partit si vite ? Pourquoi n’ais-je pas perdue la vive en même temps qu’eux ? Parfois la vie n’a aucun sens dans ses actes…Mon regard toujours fixé sur se dessin, le corbeau de mes nuits, hantera ma vie à jamais. Tant que quiconque ne l’aura chassé de mon être...il ne le sera jamais.

Reprenant doucement le contrôle de moi-même, je regarde cette douce fleur écorché vif, contre nature. Je m’efforce à un sourire rassurant, pas du tout crédible…

« Je…Cela n’a aucune importance »

Partir. Je le dois. Retrouver un semblant de solitude. J’ai le cœur au bord des lèvres, comme si j’allais vomir à tout moment. Je ne veux pas infliger un quelconque poids à Damara, elle ne le mérite pas. Je suis déboussolée, désorientée. Que dois-je faire ? Me tailler les veines et me laisser mourir…Baliverne ! Ferme là. Je ne Lui donnerais pas ce plaisir de m’avoir par pression. Je suis épuisée, et m’engager dans un nouveau combat psychologique m’achève d’avance…
Je me lève doucement en tendant le dessin à Damara…

« Merci pour ce que vous avez fait pour moi Mlle Galanis. Je vous promets que je vous revaudrais ça un jour. »

Je lui dépose un baiser sur son front, en guise de profond remerciement. J’espère sincèrement la revoir un jour, car mine de rien, elle m’a sauvée la mise et peut-être même la vie. Je ne comprends toujours pas pourquoi la vie la mener à se diriger ainsi, j’espère seulement que personne ne s’avisera à s’en prendre à elle.
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