Sadismus Jail Venez vivre la vie mouvementée des prisonniers de Sadismus. |
|
| Révélations... | |
| | Auteur | Message |
---|
Alec Praens 305278 Tueur au visage d'ange
Nombre de messages : 1297 Age : 40 Localisation : Perdu dans ce monde brutal Date d'inscription : 22/03/2007
| Sujet: Révélations... Dim 19 Aoû - 18:42 | |
| Une odeur de tabac me réveille. Je suis où ? A Sadismus, ça je le sais. J'ai cessé depuis un moment de me poser la question en me reveillant... Mais personne ne fume dans ma cellule... Personne ne fume parmis les prisonniers d'ailleurs, ou en tous cas, uniquement caché des gardiens... Les gardiens... Tobias... Je l'ai tué ? Je suis mort aussi ? Non, la douleur qui vrille mon crâne est bien trop forte. Je bouge ma main pour le frotter... Ah non, je ne la bouge pas, je ne peux pas... C'est quoi ce bruit d'ailleurs ? Des chaines ? Des menottes ? L'autre main, elle, bouge et vient dans mes cheveux. J'ai une belle bosse. Je gémis de douleur. Je n'ai toujours pas ma réponse: je suis où ?
Et cette odeur de fumée... Tobias aime le feu vu ce qu'il a fait à Gleb... Tobias ! D'un coup, j'ouvre les yeux. Je suis sur un lit, mais pas un lit de détenu... Pas l'infirmerie non plus... Je tourne la tête... Il est là ! Je ne bouge pas. La rage monte en moi à une vitesse affolante mais j'ai tout de meme le temps de me rendre compte que je suis attaché et lui trop loin. C'est inutile de me jeter sur lui, ça serait ridicule même. Je m'asseois lentement. Il a enlevé sa chemise pour la passer à son cou, elle est teintée de rouge. Un sourire satisfait éclair mon visage un instant. Je remarque un tatouage, mais ça n'a pas d'intérêt. Voir son torse me rappel celui de Gleb... Gleb... Je reprends une expression mauvaise, le fusille du regard. Puis je prends enfin la parole d'un ton effrayant tellement il est haineux.
"Tu aimes ça, hein ! Les gens attachés qui ne peuvent pas se défendre... Le feu... Vas-y fait moi comme à lui, défigure moi, lacère moi la peau, brûle moi... Moi, au moins, j'aurais mérité ça. Tu as failli crever, la prochaine fois tu n'auras pas la même chance ! Gleb est l'être le plus doux que je connaisse. Comment peux-tu te regarder en face après lui avoir fait ça ?"
Une question tourne dans mon esprit. Pourquoi ne suis-je pas en bas ? Pourquoi ne m'a-t-il toujours rien fait ? Pourquoi ne... Oh ! Je me souviens. J'ai prononcé le nom de Ludwig... Ainsi elle lui a au moins parlé du vrai père cette traitresse, cette trainée... Je ne sais pas quel poids mes paroles peuvent avoir, mais je les prononce tout de même:
"Comment peux-tu dire que tu vas t'occuper d'un gosse alors que tu fais ce genre de chose ? Je ne te permettrais pas de faire du mal à l'enfant de Ludwig... Jamais... Jamais... JAMAIS !"
Je me suis levé en tentant de m'avancer vers lui. Mon bras m'a retenu, mais je reste debout. Je le menace du regard et lui crache encore une fois ce dernier mot à la figure. J'attends qu'il réagisse cette enflure, cette vermine... Montre moi à quel point tu es mauvais. Donne moi les arguments pour que Sybille change d'avis... Sybille... Pourquoi donc veut-il l'aider ?
"Tu as couché avec elle ?" je demande, méprisant...
[il va se prendre - au moins - une baffe ^^] | |
| | | Tobias Viatscheslav 0274 Serenae Aquae Natae
Nombre de messages : 1176 Age : 49 Localisation : Avec ma femme et mes deux enfants. Au Paradis. Date d'inscription : 18/05/2007
| Sujet: Re: Révélations... Lun 20 Aoû - 12:13 | |
| [prophétique XP et désolée pour ma brusque coupure d'hier soir ^^']
Mes yeux sont clos. Adossé au mur, ma clope entre les lèvres, j'attends… Non pas que je ne ressente pas l'envie disons…impérieuse de précipiter les choses… Une bonne paire de claques… C'est souvent salvateur. Des deux côtés. Seulement voilà… Il faudrait déjà que je me lève. Et ça… ce n'est pas possible. Pas exactement. Je sens dans tout mon corps une horrible faiblesse… C'est à peine si j'ai la force de lever ma main pour saisir ma clope. Alors lui foutre une dérouillée… Imaginez. 'Pas que l'envie me manque.
Oh… ? Un cliquetis… Ma Belle au Bois Dormant s'éveille. Enfin. J'ouvre péniblement les yeux, tourne légèrement le visage de son côté. Ce simple mouvement suffit à me mettre à mal… La tête me tourne. J'observe, silencieux, sa prise de conscience… Oui, t'es menotté… Et tu sais même où t'es, même si t'as l'air surpris… Ah ! Tu m'as enfin vu… T'es pas très réactif, comme gars, non ?
Il s'assied, m'observe… Il a l'air particulièrement satisfait de l'état dans lequel il m'a mis. Petite enflure… Sous mes doigts, l'étoffe de mon garrot de fortune se fait poisseux… Huh. J'aurais peut-être du passer par l'infirmerie, finalement. Si ça se trouve… Je vais vraiment y passer, ce coup-là… Ouais… Mais non. Je crèverai pas à cause d'un môme pareil. Pas question… Ca me vexerait…
"Tu aimes ça, hein !…"
De quoi ? Qu'est-c'qu'il me sort, le môme… Je vois pas trop le lien avec l'événement, là… J'aime ça…quoi ? Me faire planter par une fourchette ? Me faire tuer par une crevette ? Ch'uis pas maso, non plus… Enfin, j'crois pas.
"…Vas-y fait moi comme à lui, défigure moi, lacère moi la peau, brûle moi... "
Par contre, lui… Bref. Ce serait avec plaisir, mon tout beau, mais j'ai pas trop la forme, là. Si tu veux vraiment que je te torture, évite de me tuer avant. Ce sera plus pratique. Toujours silencieux, je tire une taffe à ma cigarette, expire par le nez la fumée bleuâtre.
"…Gleb est l'être le plus doux que je connaisse…"
Euh… Gleb ? Qui c'est, Gleb ? Sa copine ? Mon front se contracte, alors que je fouille ma mémoire… Gleb… Les sous-sols. Le gamin… Swan. Je me souviens… Je m'étais occupé de ce pt'it gars. Je n'en avais pas tiré beaucoup de plaisir… Trop suppliant. Pas suffisamment résistant. A quoi bon plier un doux ? C'est trop facile… Mais je me rappelle lui avoir laissé un petit souvenir de notre rencontre. Une belle estafilade. Le silence tombe. Il semble soucieux. Je soupire… J'ai failli me faire tuer, juste pour une banale histoire de vengeance… Je prends enfin la parole. Ma voix est rauque, affaiblie…mais passablement irritée. Mais je ne sais même pas s'il m'écoute…
C'est tout… ? Pauvre taré… T'avais qu'à lui apprendre les règles, à ta copine… Qu'est-ce q…
"Comment peux-tu dire que tu vas t'occuper d'un gosse alors que tu fais ce genre de chose ?"
… Silence. Quelque chose se fige…dans ma tête. C'est à peine si je fais attention à la suite… Comment… Comment a-t-il su… De qui… ? Sybille. Lui a-t-il fait du mal, pour obtenir cette aveu… L'a-t-il menacée ? Je serre les dents. Ma main se crispe sur ma cigarette. Et… Et quelque part… Je sais que cette remarque me blesse… Un peu. Je n'ai pas de réponse à cette question. Non. Pas de réponse. Je suis comme ça.
…JAMAIS !"
Son cri me ramène à la réalité… Je me rends compte qu'il s'est levé, menaçant. Sa haine est palpable… elle alourdit l'air ambiant.. Mais ne me touche pas. J'en ai vu d'autres… Il m'en faut plus. 'Faudra faire mieux.
"Tu as couché avec elle ?"
… Je me lève. Difficilement douloureusement, mais je me lève. J'abandonne derrière-moi ce qui reste de ma chemise. Un paquet sanguinolent…qui commence à déteindre sur les draps. Chancelant, je lui fais face. Mon regard est attiré par le miroir de la pièce. Je ne suis pas beau à voir. Vraiment pas. Mon teint est…cadavérique. J'ai vraiment l'air d'un mort. Sans compter ces cernes bleuâtres…ce sang sur ma figure…et cette horrible plaie béante à la base de mon cou. Quelque chose qui ne cicatrisera pas de sitôt… Et sans prévenir, je lui assène une gifle magistrale. Sa joue claque dans le silence de la pièce… Et je sais pas lequel de nous deux est le plus affecté. Je me suis fais mal… Mais j'en ai rien à foutre. Soudainement frappé d'un calme incongru, je le pousse sans ménagement, le force à se rasseoir, et le plaque contre le mur, tant bien que mal. Je suis à genoux sur le lit. Je cille. Et je reprends la parole… D'une voix douce… Mais vibrant d'une colère contenue.
Et alors… En quoi ça te concerne…?
Epuisé, je le maintiens sans grande conviction… Mes doigts ont peine à se resserrer sur son col.
Mais si ça te perturbe tant, la réponse est non...Je sais pas qui t'es… Je sais pas comment t'as su ça… Mais ne te mêles pas de ce qui ne te regarde pas…
Je le lâche doucement, me recule avec dans le regard une profonde expression de dégoût.
C'est vrai. Je sais pas m'occuper d'un gosse. Mais c'est pas mon job. Moi, je suis là pour m'assurer qu'il survive. Si je…ne l'avais pas reconnu… Il ne naissait même pas… C'est ce que t'aurais voulu ?
Je serre les dents, et crache avec dédain…
T'as intérêt à…à ne pas lui avoir fait de mal…à Sybille… T'as intérêt…
Je suis saisi d'un vertige… Ma main passe sur mes yeux, en vain…
…T'as…intérêt…
Brusquement, la réalité m'échappe. Je sens mes iris se perdre vers le haut… Et glisse dans l'inconscience. Je bascule en arrière…et tombe mollement au bas du lit. Absence. | |
| | | Alec Praens 305278 Tueur au visage d'ange
Nombre de messages : 1297 Age : 40 Localisation : Perdu dans ce monde brutal Date d'inscription : 22/03/2007
| Sujet: Re: Révélations... Lun 20 Aoû - 13:52 | |
| Il se lève, s'approche de moi. Il a l'air chancelant, mais il continue. J'ai touché juste. Mais il fait erreur. Il n'aura jamais Sybille. Jamais. Elle appartient à Ludwig. Il me frappe sans que je vois le coup venir. Mon visage tourne et je reste comme ça une seconde entière, attendant que la douleur se calme. Puis je le regarde à nouveau. Il me pousse. Me force à m'asseoir. On dirait que le moindre souffle d'air va le faire s'éccrouler. Il est pathétique. Je ne réagit pas tout de suite. Et au moment où j'envisage de le faire il dit des mots qui me surprennent:
"Moi, je suis là pour m'assurer qu'il survive. Si je…ne l'avais pas reconnu… Il ne naissait même pas… C'est ce que t'aurais voulu ?"
Je me rends compte que je ne sais rien de l'accord qu'il a passé avec Sybille. Il faut que je sache, qu'il m'explique son rôle dans cette histoire. Je me redresse un peu pour lui demander et... il s'éffondre au sol dans un bruit mat. Je reste un peu surpris sur le coup. Il a perdu connaissance ce con ! D'un bond, je me lève et, de ma main libre, fouille ses poches à la recherche des clés des menottes. En quelques secondes, il se retrouve sur le dos, torse nu toujours, et les poches retournées. J'ai trouvé ce que je cherche. Je me libère des bracelets de fer et m'avance vers lui partagé entre l'envie de l'achever et l'envie de l'interroger. Peut être devrais-je l'attacher ou...
Je me fige.
J'ai devant moi un corps sans vie apparente. La gorge béante. Du sang partout. Sa peau est presque grise. A cette vision se superpose une autre. Automatiquement, je me précipite vers sa gorge et y plaque mes mains. Non pas pour l'étrangler mais pour arrêter le sang. Bien sûr, il n'y a pas des gerbes rouges comme ce soir là, mais je ne m'en rends pas compte. Je panique. Des larmes coulent de mes yeux et je me mets à crier. J'appelle le nom de mon amant défunt, je le supplie de ne pas m'abandonner. Je tremble de terreur quand...
Je croise un regard gris.
Il a repris conscience. Il faut dire que mes hurlements auraient réveillé un mort... Si seulement... Il ne semble pas capable de parler. Je ne suis même pas sûr qu'il me voit. Je me redresse, m'éloigne un peu... Cet homme doit mourir. Mais à la seconde où je me dis cela, je sais que je ne peux pas. Je ne suis pas un meurtrier... Enfin, si, je suis ici parce que j'ai tué. Mais jamais de sang froid, jamais comme ça... Je ne peux pas le laisser mourir comme Ludwig est mort. C'est impossible.
Je me lève et le soulève tant bien que mal. Il n'a plus sa chemise, juste un pantalon classique, je vire sa mattraque et tout ce qui pourrait montrer qu'il est un gardien et, après alors passé son bras sur mon épaule, je sors de la chambre. Machinalement, j'en note le numero, puis je regarde le couloir. Il emet des borborygmes étranges. Est-il en train de s'étouffer dans son sang ? Gauche ou droite ? Allez, au hasard. A gauche. J'arrive dans le hall. Ce n'est pas forcément le chemin le plus rapide mais au moins, je sais où je suis. Son visage est baissé, on ne le voit pas. Des prisonniers me regardent passer sans rien faire. Un gardien m'arrête. Je lui explique que je porte un prisonnier qu'il sort de la salle des tortures et que je l'ammène à l'infirmerie... On ne m'en demande pas plus... Est-ce donc normal, ici, de trimbaler un moribond ?
>> Infirmerie | |
| | | Contenu sponsorisé
| Sujet: Re: Révélations... | |
| |
| | | | Révélations... | |
|
Sujets similaires | |
|
Sujets similaires | |
| |
| Permission de ce forum: | Vous ne pouvez pas répondre aux sujets dans ce forum
| |
| |
| |
|