Premier repas de Maya en prison...

Nos compagnons de chambrée ?

"Sans interet..."

C'est la phrase qui me vient à l'esprit... J'ai passé six mois à me laisser mourir et ils n'ont rien vu... Je la guide jusqu'à une table comme l'a fait Gleb avec moi et je m'écarte d'elle.

"J'espère que t'es pas trop difficile parce que la bouffe est infecte..."

On est en prison, faut pas s'attendre à mieux... Je vais donc prendre une bonne grosse ration pour elle et un fruit et un peu de pain pour moi... J'ai retrouvé mon appetit d'oiseau, mais je mange tous les jours, c'est déjà ça... Je reviens donc m'installer à côté d'elle et lui donne son plateau.

"Mange pas trop vite..."

Je remplis son verre d'eau puis je croque dans mon pain en la regardant...

Alec m'installe à une table et par me chercher à manger.
J'ai un Flash-back, ma première sortie dans un restaurant avec mes parents et mes deux grand freres, les autres n'était pas nés encore. Ma mere était parti au buffet pour me chercher à manger, j'étais très exitée, toutes les odeurs me tournaient la tete.

"Mange pas trop vite..."

Les mêmes mots que ma mère, ma famille me manque. Je suis pensive, Mais mon estomac me ramène à la réalité. De la purée et 3 steacks hachés trop cuit. Première bouchée, bon sang c'est bon ! la faim rends la tambouille fabuleuse. Faut que je me contrôle, c'est difficile. Du calme Maya, vide ta bouche avant d'en reprendre. J'ai de la purée autour des lèvres, je doit faire gamine, mais je m'en fout, j'ai faim.

J'avale de travers, je tente de contenir ma toux le temps de vider ma bouche et de boire un peu d'eau. Au fur et à mesure que mon assiette se vide et mon ventre se remplit, je me sens revivre. Mes courbature me laisse un moment de répit, une légère torpeur s'empare de moi.

Je voudrais lui poser des question, sur lui, sur son passé, mais je n'ose pas. Après tout nous aurons tout le temps pour ça.

Elle mange. Elle mange vite... trop vite même. Elle manque de s'étouffer mais continue quand même... Elle va avoir mal au ventre après... Quand on jeun trop longtemps, il faut toujours manger lentement quand on reprend sinon l'estomac réagit un peu trop vivement a cet afflut de nourriture... Mais elle mange et elle semble reprendre des couleurs... Enfin, c'est une façon de parler vu le teint de sa peau, mais je me comprends. Ses yeux brillent d'une vie nouvelle. Finalement, je pose ma main sur la sienne, arrêtant la course de sa fourchette:

"Tu devrais vraiment manger moins vite, Maya..." je la lache avant de reprendre: "Depuis combien de temps n'as-tu rien avalé ?"

Je dois avouer que je ne comprends pas qu'on puisse ainsi maltraité quelqu'un qui, de toutes facons, finira sa vie derrière les barreaux d'une prison. Quoi qu'elle ait fait, elle le paiera assez cher comme ça... J'attrappe ma pomme et croque dedans après avoir vidé mon verre d'eau. A Sadismus, nous payons tous trop cher. Quel que soit notre crime ou la raison de notre présence, personne ne devrait subire ce que nous subissons... enfin, je dis "nous"... Personnellement, je suis passé entre les mailles du filet. Ludwig ne m'a pas torturé, un gardien m'a évité de rencontrer la directrice... Tout ce qu'il m'est arrivé, c'est avec Yann... Mais je l'avais cherché, non ? Je soupire. Et finalement, je reprends la parole:

"C'est étrange, dans les autres prisons, les blancs sont toujours minoritaires, mais tu es la première noire que je vois à Sadismus... Cet endroit est vraiment anormal..."

Le mot "noir" n'était pas dépréciateur dans ma bouche, j'espère qu'elle ne s'y est pas trompé... C'était juste une manière de parler... Je la regarde, pensif...

"Tu devrais vraiment manger moins vite, Maya..."
Il a raison, je sais qu'il a raison, mais ça fait trop de bien de manger après plusieurs jours. je sens déjà les aigreurs d'estomac qui ne tarderont pas à me tourmenter. Il a arrêté mon coup de fourchette, le geste est doux mais ferme. Peut être a t il connut la faim lui aussi ? je ne sais pas, mais je sens que son attitude à mon égard est au-dela de la simple compassion.

"Depuis combien de temps n'as-tu rien avalé ?"

je déglutis puis je vide un verre d'eau avant de répondre.

- Depuis que les convoyeurs m'ont assommée avec les sédatifs, ça doit faire 4 ou 5 jours maintenant, je ne suis pas très sur

J'ai perdus le compte des jours, je ne sais même pas quelle date nous sommes. Mon assiette est presque vide maintenant. Je vais pour me lever pour aller me resservir mais je renonce, je risque de me rendre malade et de me retrouver avec un estomac aussi vide qu'au départ.

"C'est étrange, dans les autres prisons, les blancs sont toujours minoritaires, mais tu es la première noire que je vois à Sadismus... Cet endroit est vraiment anormal..."

J'ouvre de grands yeux étonnés, je ne m'y attendais pas à celle la. Et ça m'inquiete d'être exotique ici, ça attire l'oeil et ce n'est pas une bonne chose: les Gardien vont facilement me repérer parmi les autres détenus et les détraqués pourrais avoir envie de "gouter le bois d'ébène". Je fais taire mes angoisses pour le moment mais je n'oublie pas ce détail car je me souviens du traitement spéciale qu'a subie une touriste russe qui s'était fais prendre avec de l'héroïne dans son sac. Elle était blonde au yeux bleus, la seule au milieux de nous, elle a subit les pires outrages

- Moi ça me m'étonne pas tant que ça, ça manque de soleil ici. On est loin de mon Brésil natal. je marque une pause avant de reprendre Tu te rends compte qu'on m'a fait traversé le monde pour m'envoyer ici ?

Le Brésil ? Effectivement, elle vient de loin... Quitter le soleil et la chaleur pour la pluie et la grisaille de l'Allemagne... Je soupire...

"Le pire, c'est qu'on s'y habitue vite à ce temps dépressif..."

Je termine mon repas sans ajouter un mot. Je pense... Je pense à mon rayon de soleil. Je pense à un chevelure d'or, je pense à... Je me redresse brusquement, chassant ses pensées. Il est partit. Ludwig est mort. C'est fini. Oublie le ! Je la regarde un instant. Elle n'a pas l'air dangeureuse... Mais bon, Gleb et moi, on a l'air innofensif aussi et pourtant on a tué... Je cesse de la dévisager, me rendant comte que ce n'est pas très poli... Même si la politesse, ici, n'est pas une chose importante...

"Tu es ici pour perpet, toi aussi, ou tu sortiras un jour ?"

Question assez idiote quand on sait qu'elle vient de l'autre bout de la planete... C'est une notion assez abstraite au début quand on se dit qu'on va passer sa vie derrière les barreaux... Mais ça va bientôt faire neuf mois que je suis là, il serait temps que je me rende compte que ça sera mon quotidien désormais. Que ça ne changera plus jamais... C'est une idée assez terrifiante en soi...

"Tu es ici pour perpet, toi aussi, ou tu sortiras un jour ?"

Techniquement, je pourrais sortir au bout de 423 ans incompressibles ...

J'ai l'air désabusée quand je dit ça. Y a de quoi quand meme non ?
Alec a l'air ailleurs, et il a finis sa pomme. Je me demande à quoi il pense. Il a peut être une petite amie... Je dois être malade de penser à un truc de ce genre ici, mais bon, la prison est mixte... c'est peut être une gardienne ...
Mais tu débloque ma pauvre fille ! ressaisie toi !

C'est gentil de m'avoir accompagné ici mais je voudrais pas te ruiner toute ta journée. T'as l'air de penser à quelqu'un, t'as une copine ici ? tu voulait peut etre la rejoindre. On aura tout le temps de discuter puisqu'on partage la meme cellule.

je souris franchement, j'espere que je ne l'ai pas mis mal à l'aise.

423 ans... J'exploserais de rire si ce n'était pas si tragique. Ils n'ont pas pris la peine de calculer en années pour moi... Ils ont dit "à perpetuité"... C'est si facile de dire ces mots... Ont ils seulement conscience de leur signification. Gleb non plus ne sortira jamais...

Sa voix m'interrompt dans mes pensées et je la regarde sans pouvoir m'empecher de sourire:

"C'est un homme... La personne qui occupe mes pensées est un homme."

C'est amusant, depuis que je suis ici, j'ai beaucoup moins de mal à assumer mes préférences. Peut être est-ce parce que j'ai Gleb. Ce garçon est un ange, un être adorable qui m'aime et me soutiendra toujours, quoi que je fasse...

"Mais bon, on n'a pas de rendez-vous ou quoi que ce soit dans ce genre et puis... il ne risque pas de partir bien loin..."

Je ne me savais pas ironique sur mon sort, moi... Je repousse mon plateau et jette un oeil sur le sien:

"Si tu as fini, peut être veux-tu que je te fasse le tour du propriétaire..."

Je souris. Oui, je suis assez blasé en fait... Je sens que je ne vais pas tarder à recommencer mes bétises... Je le sens gros comme une maison... Je vais partir à la recherche de ce Tobias et quand je l'aurais trouvé...

"C'est un homme... La personne qui occupe mes pensées est un homme."

Ah ... j'aurais dut m'en douter, il est trop gentil avec moi pour être intéressé. D'un autre coté c'est plutôt rassurant, vu que les deux autres ne se montre pas, avec Alec je suis sur d'être tranquille dans ma cellule, personne ne viendra me harceler la nuit.

"Mais bon, on n'a pas de rendez-vous ou quoi que ce soit dans ce genre et puis... il ne risque pas de partir bien loin..."

C'est pas faux, la Prison est un univers en vase clos, on doit fatalement finir par rencontrer tout le monde au moins une fois. C'est pour cela que je me suis toujours attachée a ne pas me faire d'ennemies, surtout ceux en position de force. Cela peut paraitre lache comme attitude mais non:
un/ c'est de l'instinct de survie
deux/ c'est pas si facile de prendre sur soi
trois/ être l'ennemie de personne ne signifie pas etre l'amie de tout le monde

C'est bien de ne pas être seul, ça aide à garder gout à la vie

"Si tu as fini, peut être veux-tu que je te fasse le tour du propriétaire..."

En fait j'ai encore faim, mais risque de me rendre malade si je mange trop. c'est à croire qu'Alec savait exactement se dont j'avais besoin.

Je me sens bien mieux Merci. Si ça ne te derange pas je veux bien visiter oui, ça m'a l'air immense ici

HRP : merci Maya d'être d'accord pour qu'on cale ce rp avec toi ^3^

Heh, mec… Tu manges jamais, toi, ou bien…?

Avec lenteur, je détache mon regard du spectacle absorbant que peut fournir un plateau intact. Je n'ai touché à rien… comme d'habitude. Je ne supporte pas de manger en public. Je trouve cette action…sale… pas très esthétique… Bref. Je me débrouille pour ne pas crever d'anémie, mais je me suis toujours cantonné au strict minimum à cause de cela.

Pas faim…

Lucas n'a pas les mêmes délicatesses que moi. Il hausse vaguement les épaules, et fais grincer pensivement son couteau contre le bord de son assiette vide. A vrai dire, j'ai l'esprit un peu préoccupé… C'est drôle à dire, mais je me demande si ce sera un garçon… ou une fille.
Je fais claquer mon briquet. Je ne sais pas pourquoi je me pose toutes ces questions. Mais je commence à me faire à l'idée de ce gosse. Et, à vrai dire…j'aime bien y penser.

Bouge-toi, la pause est bientôt finie… Moi, j'me casse… J'ai un détenu à faire entrer… A ce soir.

Après avoir déposés nos plateaux, nous nous séparons. J'ai une ronde à tenir dans l'aile des prisonniers… D'un geste, je mets ma casquette de maton, dégage mon front de quelques mèches vagabondes. J'avoue être heureux de les voir enfin atteindre une longueur acceptable. Les cheveux courts… ne me plaisent pas.

Tobias !

Hmm ? Je jette un coup d'œil à la rousse damoiselle qui m'interpelle de la sorte. Le visage un peu agité, elle me fait signe de la rejoindre. Je m'exécute tranquillement.

Sarah… ?.

'Lut… J'ai besoin d'un peu d'renfort… Y'a eu du grabuge dans la sale commune… Pyth en a traîné trois aux sous-sols pour… Enfin, tu vois, quoi… Mais j'suis sûre que tu peux encore trouver ton bonheur… Moi, j'ai pas l'temps. J'ai une visite à surveiller…

Ah… Exactement ce dont j'avais besoin… Je vais avoir l'occasion de me dérouiller un peu. J'esquisse un sourire appréciateur, et abaisse un peu la visière de ma casquette.

A ton service…

Je me détourne d'elle, et me dirige vers la sortie, passant devant plusieurs tables remplies de détenus attablés… Au boulot.

Maya semble d'accord pour qu'on aille se promener dans les joyeux couloirs de Sadismus. Je lui souris et m'apprete à lui répondre quand...

"Tobias"

Ce nom résonne dans la salle. Je me fige et mon visage doit certainement changer de couleur. Avec une lenteur démeusurée, je me tourne et apperçois l'homme qui a été interpellé. Mon regard se pose un moment sur son visage et migre très lentement vers ses mains. Il lui manque un pouce. Je n'ose plus bouger. Je fixe de nouveau son visage, histoire de l'ancrer dans ma mémoire quand je le vois se fendre d'un sourire mauvais. Est-ce avec cet expression qu'il a torturé Gleb ? Je déglutit difficilement.

"Maya, je... je vais devoir te laisser... je... suis désolé..."

Je ne détache pas les yeux de l'homme qui traverse la salle alors que je glisse une fourchette dans ma poche. Je ne vais pas poser mon plateau, c'est à ce moment là qu'il vérifient qu'on n'a rien emporté... J'espère que Maya n'aura pas d'ennuis à cause de moi... Mais je dois avouer que là, je suis incapable de penser à quoi que ce soit. Il quitte la pièce et je me lève précipitemment.

Sans plus un seul regard vers ma co-détenue, je m'avance d'un pas rapide vers la sortie du réfectoire. Ne pas courire. Ne pas attirer l'attention. Ne pas s'enerver...

Il va mourir.

>> Couloir (aile commune)

[Merci encore pour le rp, Maya, et désolée de l'éccourter de la sorte...]

[pas de problème, c'etait un plaisir]

Hein ? déja ? mais tu ... Hey !

trop tard il est partis. Mais qu'est ce qui a bien put le mettre dans cet état si soudainement ? Qui est ce Tobias ? ... des questions qui vont m'occuper en conjecture cette nuit, mais dont je sens inconsciemment que je ne devrais pas etre pressée de connaitre le dénouement.

je regarde mon assiette vide, puis a salle autour de moi, un peu perdue. Bon ! puisse que j'ai le temps, je vais me manger un fruit, ça me fera du bien un dessert, j'ai besoin de douceur. je vais jusqu'au self pour prendre ... une orange tien ! j'aime buien les orange. Bouger à réveillé les cotes, mais je sens moins mes courbatures c'est deja ça. Après l'orange j'irais à l'infirmerie, oui c'est une bonne idée. Pour l'exploration j'ai tout mon temps.

Tout mon temps ...

[Terminé]

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