Sadismus Jail Venez vivre la vie mouvementée des prisonniers de Sadismus. |
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| Interpellé pour une séance avec Maybeth | |
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Carl Hyde 128699
Nombre de messages : 3854 Age : 34 Date d'inscription : 11/02/2007
| Sujet: Interpellé pour une séance avec Maybeth Jeu 21 Juin - 23:39 | |
| J’entrais lentement dans le bureau de la psychologue. Maybeth si je me souvenais bien de son nom. Je n’avais aucune envie d’être ici et je ne ferais qu’acte de présence, car je ne dirais absolument rien. Je n’étais pas du genre à me confier, pas mais pas du tout. Je n’aimais pas beaucoup parler et je venais simplement parce que j’avais dit que je viendrais. Je lui raconterais sommairement mon histoire avec Steve, sommairement je dis car il y avait bien peu de choses que j’allais lui dire et ensuite je partirais. De toute façon elle avait peur de son ombre non? Alors malgré le fait que je lui devait un petit quelque chose pour avoir pu appeler ma femme l’autre jour, je n’avais pas besoin de lui débiter ma vie en entier, et puis, sa n’intéressait personne.
La première chose que je sût en entrant dans le bureau, c’était que je ne passerais pas une bonne heure ici. Et qu’il était hors de question que je revienne un jour. C’était petit, faiblement éclairé, et elle devrait éviter de fermer la porte, car je n’apprécierais pas du tout et lorsque je ressent ma claustrophobie, j’avais tendance à être agressif, du moins, plus que d’habitude, et je ne me sentais pas bien, compressé, j’avais réellement l’impression que je manquais d’air et peut importe que j’essaye bien de m’en dissuadé, car j’avais bien essayé à plusieurs reprises, je finissais par mal respirer, et souvent je tentais d’oublier ça en me faisant du mal, mais puisqu’il y avait quelqu’un d’autre que moi dans cette pièce, je ne serais certainement pas le premier blessé.
Je fermais les yeux, m’installant lentement sur une chaise. J’étais un peu en avance. Je n’aimais pas être en retard, c’était bien la seule chose que je prenais en considération dans ma vie, je n’aimais pas les gens en retard et je l’étais jamais. Du moins, je faisais mon possible pour ne pas l’être et si je mettais de l’ardeur à quelque chose il risquait assez bien d’être réussit.
Je me demandais tout de même à quoi allait ressembler cette séance ... Est-ce qu’elle serait plus sûre d’elle-même dans son bureau que dans les couloirs? Car si ce n’était pas le cas elle ne parviendrait pas à me faire parler, c’était évident. Je n’avais jamais vu de psychologues, ce n’était pas quelque chose qui me manquait, même si je pouvais moi-même avouer qu’un tueur n’était certainement pas tout à fait sain d’esprit. J’étais un tueur, je ne ressentais aucun remords à tuer. Mais j’avais été élevé comme cela, c’était normal pour moi, même si je savais que c’était mal, ce n’était que partie intégrante de ma vie.
Je baissais lentement les yeux vers le bureau. J’étais relativement calme. Pas d’humeur joyeuse, simplement facilement susceptible. Je tapotais le dit bureau des doigts, est-ce que j’étais nerveux? Je n’en savais rien, avais-je précisé que je n’avais aucunement envi d’être ici! Je me relevais, marchant un peu dans la pièce. La porte n’était même pas encore fermée et j’étais déjà mal. Je laissais échapper un grognement, elle allait bientôt arriver cette psy? Parce que la séance débutait déjà bien mal, j’étais à cran maintenant! Je devais respirer, être capable de respirer. Je m’arrêtais quelques instants et je fermais les yeux pour prendre une grande inspiration. Je me réinstallais ensuite sur la chaise. C’était moi qui était en avance, elle n’était pas en retard, je n’avais qu’à arrivé à l’heure plus juste, je finirais par être dompté de toute façon, toutes les fichues pièces de cette prison étaient trop petites, désagréables pour un claustrophobe.
Tient la claustrophobie, c’était inscrit dans mon dossier ça? Certainement pas, je ne devais pas l’avoir dit et je n’étais jamais allé voir un médecin, quoi que l’infirmière l’avait deviné, normal puisque je passais la majeure partie de mon temps dans l’infirmerie. Mais je ne savais pas si elle l’avait noté ou non. Je finirais certainement par le savoir, j’espérais surtout qu’elle ne le sache pas... Je baissais un peu la tête à cette pensée, quoi que d’être débarrassé de ce problème, sa m’aiderait grandement à passer au travers de la prison. Ne plus être tétanisé par la cellule d’isolement, peut-être que je supporterais mieux d’y être enfermé. C’est ma faiblesse cette maladie, si je pouvais m’en débarrasser un jour. Je n’avais pas peur de grand-chose, mais la peur des endroits clos, qu’elle crainte stupide. Et puis ... Je n’arrivais même pas à me souvenir pourquoi j’avais cette peur. Non, vraiment j’avais essayé à plusieurs reprises de me souvenir mais je ne me souvenais pas. Et pourtant j’étais convaincu que c’était à cause d’un évènement. De quelque chose que l’ont m’avais sûrement fait étant plus jeune ... Car les punitions étaient nombreuses, et ceux qui m’avaient élevés se plaisaient beaucoup à en donner. Je soupirais finalement, ne voulant plus songer à cela.
J’haussais les sourcils. Est-ce que c’était le fait de me retrouver dans le bureau d’une psychologue qui me faisait ressasser de mauvais souvenir. Certainement, car je ne songeais jamais à tout cela. Enfin, j’avais hâte qu’elle arrive, elle allait me parler de Steve, de ce gardien que j’avais tué, c’était une si bonne chose qu’il soit mort ... Elle aurait peut-être encore plus peur de moi maintenant qu’il était mort ... Mais bon, elle ne m’aurait pas fait venir si elle me craignait autant, quoi qu’elle semblait assez étrange, elle devait être assez bizarre pour organisée une rencontre avec moi alors qu’elle me craignait comme la peste.
Je roulais les yeux. Je n’étais pas si méchant. Enfin, c’était beaucoup plus simple d’effrayer tout le monde, j’avais la paix. Il n’y avait qu’une seule personne qui n’avait pas eu peur de moi ... Bon en excluant Clairval bien sure, mais elle, c’était autre chose, elle était juste trop ... trop Clairval! Je fis un mince sourire à cette pensée, comme haïr et aussi bien m’entendre avec quelqu’un, vraiment, je n’arrivais pas à la cernée. Je perdis mon sourire, non je songeais à Eddy, j’avais tellement tenté de l’effrayer durant toutes ses années, et elle n’avait jamais voulu renoncé. Je n’avais jamais compris ce qu’elle me trouvait, j’étais plus vieux, j’avais un sale caractère, j’étais un tueur ... Et je l’avais même déjà frappé. Mais elle revenait toujours à la charge jusqu’à ce qu’elle me fasse lâchée prise. Et maintenant, sous sommes en quelque sorte marié, et j’ai deux enfants d’elle.
Je me passais la main dans les cheveux, souriant en songeant à mes enfants. Il devaient avoir vieillit, changés depuis que je les avaient vu. Je voulais tellement sortir d’ici, aller les retrouver, si l’ont me demandait de supplier quelqu’un pour sortir, je le ferais, simplement pour recouvrer Eddy et les enfants ... Moi qui avait toujours voulu une famille, moi qui ne s’attendais plus du tout à en avoir une, maintenant que sa m’arrivait enfin. J’étais en prison à vie.
Je perdis mon sourire, sentant une boule d’amertume dans mon estomac. Je n’avais jamais autant passé d’une sensation à une autre qu’en ce moment. J’étais furieux d’être ici, dans cette pièce, dans cette prison depuis déjà trop longtemps. Mais la seule pensée de mes enfants, et un sourire m’apparaissait, si il y avait une chose dont je serais certainement capable de parler c’étaient d’eux, même si je ne savais rien à leurs sujets, je connaissais leurs nom, leurs age ... Et j’avais le souvenir de leurs visages, et une photo d’eux et d’Eddy. C’était la seule chose que j’avais. Je fermais les yeux. Attendant l’arrivé de Maybeth. Perdu dans mes pensées Il était rare que je prenais autant le temps de songer à ma vie, une vie que je ne regrettais pas tant que ça. Il était évident que si mes parents n’étaient pas morts, je n’aurais pas vécu de la même façon. Des tueurs ne se seraient pas chargés de mon éducation. Mais malgré tout j’appréciais la vie que j’avais vécue. Avant évidement d’être arrêté, et de vivre les pires années de ma vie. | |
| | | Maybeth 9130 Psycho logue/tique
Nombre de messages : 6312 Age : 34 Localisation : En boule sous mon bureau en train d'égrener un chapelet... Date d'inscription : 17/11/2006
| Sujet: Re: Interpellé pour une séance avec Maybeth Lun 13 Aoû - 11:11 | |
| [putain t'as fait long ma poule … moi qui espérais un rp plus court pour le prendre relax…]
Cela faisait des semaines qu'il m'avait fait la promesse de venir me voir à mon bureau. Même ailleurs, cela aurait fait l'affaire. J'ai l'impression d'être toujours cloîtrée dans cette pièce. J'aurais aimé que ça se passe moins officiellement, nous deux assis à une table du réfectoire, ou en marchant dans la cour. Ça l'aurait amené à plus de confidences, à me faire plus confiance et peut-être cela lui aurait-il délié la langue. Mais il n'était pas venu me trouver, jamais. Je me suis dis souvent il n'est simplement pas prêt. Mais moi je l'étais. Moi j'avais hâte qu'il vienne et que nous puissions discuter pour de vrai. J'avais besoin de savoir certaines choses, j'avais besoin de parler avec lui. Je l'avais aidé à rejoindre sa famille, j'ai fait quelque chose pour lui, c'est la moindre des choses qu'il consente à m'accorder un petit entretien. C'est donc avec cette résolution dans la tête que je m'étais décidée à le convier moi-même à mon bureau. Il ne serait jamais trop tard pendant l'entretien pour sortir faire un tour et donner une tournure plus chaleureuse à tout cela. Enfin… Je verrais cela plus tard.
J'avais toutefois l'impression de faire le mauvais choix. C'était lui qui devait me demander audience, et pas le contraire. J'ai hésité longtemps avant de l'inscrire à mon carnet et de le faire prévenir par un gardien. J'avais l'impression – et je l'ai d'ailleurs toujours – de le pousser à faire quelque chose qu'il ne voulait pas faire, et juste pour ça, je me sentais mal. J'avais beau me répéter qu'il ne faut pas forcer les choses… Je l'ai fait appeler pour qu'il me rejoigne dans l'après midi. D'ici là je…
D'ici là je ne pourrais rien faire ! Mais à quoi donc as-tu pensé Maybeth ? Idiote ! Tu ne t'es même pas préparée à cet entretien. Que vas-tu lui dire ? Comment aborderas-tu les sujets délicats ? Je vais m'y prendre comme un pied c'est certain. Saisie d'un subit accès de panique, je quitte mon local pour aller me rafraichir un peu à la salle de bain. Certains entretiens sont plus stressants que d'autres, certains détenus me rendent plus nerveuse que d'autres. C'est le cas de Carl. Je me souviens de ma première rencontre avec lui, près de la grille de la prison. Je me souviens de ma terreur à son égard. Cet homme, selon son dossier, était violent et détestait au plus haut point tout ce qui s'apparentait au sexe féminin. Violent… Femmes. Je me souviens de la peur qu'il m'inspirait, des sueurs froides qui me coulaient le long du dos quand je l'ai aperçu. Je me souviens de mon petit hoquet ravalé quand j'ai vu qu'il n'avait plus ses menottes. Je me souviens de la lueur dans son regard, du mépris qu'il semblait me vouer sans même me connaître. Et j'avais osé le convier dans mon bureau ? Mais tu es malade Maybe !
Je me penche au dessus du lavabo, ouvre les robinets et emplis mes mains avec l'eau glacée. Je reste un moment dans la contemplation du liquide, puis je secoue la tête pour écarter mes cheveux et me rince le visage. Le froid me fait me crisper et me fait oublier ma nervosité pendant un instant. Si je le pouvais, je plongerais la tête dans l'eau et y resterais jusqu'à demain. Mais je crois que Carl n'apprécierait pas que je le fasse poireauter sans me pointer. Remarque, peut-être serait-il content de mon absence. Cette pensée me force à assener une gifle à mon esprit dérangé. Comment je peux penser cela ? Je suis la psychologue en chef de l'établissement, je fais bien mon travail et j'aime aider les gens. Les gens m'apprécient, recherchent mon aide encore et encore une fois qu'ils l'ont eue… Tous… Tous sauf Carl. Je gémis et relève la tête pour me regarder dans le miroir un peu sale. Parfois j'en viens presque à me dire que je déteste mon travail, même si je sais bien que c'est faux. J'ai tellement progressé depuis que je travaille auprès des criminels. Ma paranoïa semble extrême, mais elle était bien pire autrefois, bien que je n'aborde jamais ce sujet avec qui que ce soit. Les gens ne sont pas obligés de savoir que j'ai déjà eu peur de plus ridicule encore que mon ombre.
Je laisse les minutes s'écouler après avoir séché mon visage avec une serviette, très peu satisfaite de moi-même. Je voulais réfléchir à ce que j'allais dire à Carl, et finalement j'ai réfléchi à moi… À des souvenirs sans importance. Sans grande conviction ni grande force, je frappe du plat de la main sur le bord de l'évier. Puis, je me rends compte que je suis ridicule. M'en faire pour si peu ? Maybeth, prends ton courage à deux mains – quel courage ? – et affronte Carl. Fais-lui face plutôt… Pourquoi l'affronter ? Il ne m'a rien fait. Décidée à prendre les choses comme elles viendront, je marche vers mon bureau en espérant que je ne suis pas en retard. Ce serait bien ma chance.
En entrant à nouveau dans mon bureau, j'ai le réflexe de fermer la porte. Mais dès que je vois Carl, assit sur un fauteuil, je sais que je n'ai pas intérêt à le faire, et je la repousse à nouveau sur le mur. Je marche aussi vers la fenêtre pour l'ouvrir et faire entrer un peu d'air frais et salin. Il ne me l'a jamais dit et ce n'est même pas écrit dans son dossier, mais j'avais deviné toute seule pour sa claustrophobie. Cette goutte de sueur sur sa tempe, la manière qu'il a de regarder tous les murs de la pièce… Tout s'éclaire. Ce n'est pas la prison en tant que telle qui l'embête, c'est la proximité des murs. Je bénis ma grande expérience de ce genre de choses. On ne cache pas la moindre chose à une femme comme moi. Cette pensée me fait sourire alors que j'ai le visage tourné vers la mer. Une femme comme moi. C'était ce qu'il me fallait pour me redonner un peu de confiance en moi. Je connais mes capacités, je fais bien mon boulot et je le sais.
-Bonjour Carl, je dis en forçant un sourire – ce n'est pas que je ne l'aime pas, c'est plutôt que mon stress crispe les commissures de mes lèvres. Je suis heureuse de te revoir. D'ailleurs je tiens à m'excuser auprès de toi. J'avais dit que tu pourrais venir quand tu en aurais envie, mais tu mettais du temps, et j'avais hâte que tu le fasses. Cela ne te dérange pas trop j'espère. Oui, je l'espère, et de tout mon cœur, quoi qu'il pourra en penser. Je ne suis pas comme la plupart des employés de cet endroit, qui traitent les détenus comme des numéros. Non. Pour moi qui les connais tous par cœur, ils sont beaucoup plus. Ils font partie de moi et de ma vie tout autant que moi-même. Mon visage se détend un peu quand je m'assieds sur ma chaise et mon sourire se trouve moins forcé, plus chaleureux.
-Ça va, glisse-t-il d'une manière neutre.
Non, ça ne va pas. Mais j'évite de lui en faire la remarque. J'ai l'impression qu'en arrivant, je l'ai dérangé dans le vagabondage de ses pensées. J'ai l'impression que ma présence même le dérange. Toutefois, je garde espoir.
-Je ne sais pas si tu as eu l'occasion de parler avec ta femme récemment. Toujours est-il que si ce n'est pas le cas, j'ai pris le temps de me renseigner pour toi cette semaine. Elle va bien, et les enfants aussi. Si tu veux savoir quoi que ce soit, tu peux me demander.
Je ne veux pas entrer dans le vif du sujet. Je préfère le faire parler de choses banales comme si j'étais sa vieille amie plutôt que de me lancer dans la pente glissante et dangereuse de notre principal problème ; Steve.
[surtout, ne te presse pas de répondre ... j'ai une liste de 11 rps à faire et si elle se rallongeait déjà je déprimerais XD] | |
| | | Carl Hyde 128699
Nombre de messages : 3854 Age : 34 Date d'inscription : 11/02/2007
| Sujet: Re: Interpellé pour une séance avec Maybeth Lun 13 Aoû - 12:27 | |
| Je la remercie intérieurement d’avoir ouvert cette fenêtre, elle ne pouvait même pas savoir à quel point ce simple geste pouvait me détendre d’un coup. Même si la porte était ouverte, la prison au complet me compressait, et sentir un peu l’air sur mon visage, c’était comme une délivrance passagère. J’appréciais vraiment. Mais je ne voulais pas lui montrer, je ne voulais pas lui faire de mal, mais je ne voulais pas qu’elle croie qu’elle pouvait me demander n’importe quoi. Je n’aimais pas parler, parler de moi, je n’avais rien à dire et c’était tout aussi bien ainsi. Je ne voyais pas pourquoi elle voulait cette rencontre à tout prix. Mais je lui avais promis et je tenais toujours parole. Pour les peu de fois où je promettais quelque chose.
Oui ça me dérangeait, je n’avais pas envi de la voir, elle m’énervait avec son manque d’assurance. Quoi que j’avais l’impression qu’elle en avait bien reprit depuis notre première rencontre. Et moi j’étais plus calme. Disons que lorsqu’elle m’avait accueillit au porte elle avait eu affaire à un Carl Hyde, épuisé, furieux, je venais d’être transféré d’une autre prison, et j’avais vaguement entendu parler de Sadismus et de sa réputation. Mais j’avais tord. C’était encore bien pire que ce que je croyais. Vraiment ... Et ma claustrophobie n’arrangeait pas les choses. Ma cellule, l’isolement, les sous-sols, l’infirmerie. Bref la prison m’empêchait de respirer. Il n’y avait que la cours qui me faisait vraiment du bien, et encore là, avec les murs qui nous empêchaient de voir au loin. Ma claustrophobie ne se faisait pas ressentir mais c’était vraiment limite.
Et puis là, elle me dit quelque chose qui me laisse sans voix. Elle me parle de ma femme, de mes enfants, elle me dit qu’ils vont bien. Bien sûre que non je n’ai pas pu me renseigner auprès d’elle depuis que j’avais demandé à Maybeth pour l’appeler, pour la prévenir de Steve. Non, et chaque jour une envie grandissante de la voir et de voir mes enfants m’empoignait le cœur. Je n’avais jamais tenu à personne, du moins, presque. J’avais appris à aimer Eddy durant toutes ses années, à lui faire confiance. Et lorsqu’elle était venue me voir avec les enfants je m’étais sentit fondre, ils me ressemblaient, c’étaient mes enfants, à moi. ... Et je ne pouvais même pas être avec eux.
J’ouvre la bouche et je la referme. Je ne sais même pas quoi dire, Quoi répondre à ce qu’elle vient de me dire. Elle me dit la chose que je voulais entendre depuis des semaines. Simplement savoir qu’ils vont bien. Je tourne la tête. Je me sens étrange, j’ai une boule d’émotion dans l’estomac et je me sens mal. Je dis d’une voix faible :
-M... Merci ...
Je baisse la tête. J’ai l’impression d’être misérable. Changer aussi rapidement d’humeur, c’est impossible mais c’est pourtant mon cas actuellement. Elle me demande si je veux savoir autre chose. Je relève la tête, souriant faiblement :
-... Mais je voudrais savoir pleins de choses ... Ce qu’ils font, ce qu’ils mangent, qu’est-ce qu’ils aiment, à quoi ils ressemblent maintenant ...
Et je voudrais surtout les serrer contre moi, mais qu’est-ce que cela importe ici? Jamais je ne pourrais le faire. C’est pour cela que je vais sortir d’ici. Quitter cet endroit sordide et ne plus jamais revenir. Partir rejoindre Eddy, parce qu’elle m’attendait, et que je le savais qu’elle le faisait. Pourquoi est-ce que je le savais? Parce qu’elle avait passé des années à attendre après moi auparavant, attendre que je l’aime, et maintenant que c’était fait, elle devait encore attendre.
Je fronce les sourcils. Où veut t’elle en venir? Pourquoi me faire penser à mes enfants, me faire approcher quelque chose que je ne pourrais jamais avoir. Même elle ne pouvait certainement pas m’organiser une rencontre, me laisser les touchers. Elle avait eu de la difficulté à me laisser appeler. Je n’étais pas ici pour être heureux, et ça, croyez moi, je le savais pertinemment.
-Et qu’est-ce que cela importe? Vous ne pouvez rien du tout! Je suis un tueur et ça vous effraie, vous n’avez pas peur que je tente de les tuer? Comme tout les autres? Grognais-je d’une voix forte.
Ce que je disais n’avait aucun sens et je le savais. Elle avait touché une corde sensible. Je ne savais plus quoi dire, comment être. J’avais envi d’être heureux, de songer à mes enfants en oubliant qu’une prison à haute sécurité nous séparaient. Que j’étais ici jusqu’à ma mort ... Mais je ne voulais pas, c’était impossible. Je ne pouvais pas être heureux de toute façon. Et cette pensée me foutait en colère. Je méritais d’être enfermé, même si je ne le voulais pas forcément. Mais je ne méritais certainement pas d’être ici. Torturé, humilié. Tous les gardiens de cette prison le méritaient eux par contre.
-Laissez moi tranquille, arrêtez de me faire frôler ce que je ne pourrais jamais avoir ... Dis-je d’une voix amère.
Non, je ne pensais même pas ce que je disais. J’avais envi qu’elle me parle d’eux, qu’à tous les jours elle m’apporte des informations nouvelle. Peut importait qu’est-ce que c’était, tant que cela touchait Eddy et les enfants. Mais je ne voulais pas l’avouer, je ne voulais même pas qu’elle croie que je pensais à eux. Moins elle me trouvait gentil, mieux c’était. J’avais le cœur qui battait à la chamade et j’ignorais pourquoi. Je voulais partir, que l’on me laisse seul. Je n’aimais pas songer à toutes ses choses. Je me passais nerveusement la main dans la figure. Ignorant Maybeth durant un moment. Je devais trouver un moyen de couper court à cette séance. Qu’elle ne me pose pas de questions, qu’elle ne me fasse pas parler de mes sentiments. Je ne savais pas ce que je ressentais, alors comment est-ce que je ferais pour lui en parler à elle?
-Pourquoi est-ce que vous faites ça pour moi? Demandais-je soudainement d’un ton plus calme.
Bon voilà je m’étais calmé et décidé de lui poser quelques questions. Elle devait vraiment me prendre pour un fou, voilà quelques secondes je lui avait reproché de m’aider, et maintenant je lui demandait pourquoi elle le faisait. Mais je ne savais plus quoi penser. Elle ne semblait pas la personne la plus saine d’esprit ici, effrayée par ma simple présence et je le sentais. J’étais violent d’accord, mais je n’avais rien contre elle. Même si elle me faisait subir sa présence ...
-Je veux dire, je suis condamné à vie ici, alors pourquoi ce soucier de moi, de ma famille. Vous faites cela pour tout le monde ici? Demandais-je d’un ton interrogatif.
Elle m’intriguait, elle était l’une des rares personnes sur qui je me posais des questions. L’on ne pouvait pas être aussi gentil, tout bonnement pour rien. Moi je savais pourquoi elle faisait cela dans un sens. Elle voulait que je lui parle. Mais ce n’était pas gagner grand-chose pour tout ce qu’elle m’apportait en me parlant de ma famille. Elle m’apportait de l’espoir, de la force, et dieu sait qu’il m’en fallait, car en sortant d’ici je savais qu’une nouvelle épreuve m’attendrait. Et j’étais bien fatigué. J’avais 37 ans maintenant, j’étais épuisé, je ne voulais plus me battre comme je le faisais avant, et même avant je ne m’étais jamais battu autant que maintenant, dans cette prison.
[dsolé de te déprimer autant XD] | |
| | | Maybeth 9130 Psycho logue/tique
Nombre de messages : 6312 Age : 34 Localisation : En boule sous mon bureau en train d'égrener un chapelet... Date d'inscription : 17/11/2006
| Sujet: Re: Interpellé pour une séance avec Maybeth Mer 15 Aoû - 15:12 | |
| [ark... full pas bon mon post ... pas taper XD] Mon regard terni par les années observe Carl de haut en bas, tout en restant plongé dans le sien. Je n'aime pas donner ouvertement l'impression d'examiner les gens. Aussi je regarde dans les yeux mais en gardant mon attention fixée sur le corps en entier – enfin, la partie visible derrière le bureau. Ses réactions sont intéressantes, à la fois douces et agressives. Un instant je jurerais qu'il me sauterait à la gorge parce que je lui parle de ce qui lui tient à cœur, on dirait qu'il va se jeter à mes pieds pour me remercier. S'il me questionne sur sa famille, il peut être sûr que je vais faire tout ce qui est en mon pouvoir pour lui répondre. Et si je ne le pouvais pas, je m'arrangerais pour bientôt reprendre contact avec Eddy pour connaître la réponse et la lui communiquer par après. Alors même que je l'écoute, je commence à me poser de sérieuses questions, les mêmes que lui. Pourquoi ? Pourquoi est-ce que je fais tout ça pour lui ? Pourquoi est-ce que je perds mon temps avec un prisonnier alors que dix autres pourraient avoir pris d'eux même rendez-vous avec moi à cet instant. D'ailleurs, ça fait deux fois depuis le début de la séance que je remarque les lumières clignotantes sur le téléphone et que je les ignore. J'ai même été jusqu'à poser un amas de papier dessus pour ne plus les voir me harceler. De regarder cet homme qui se tient devant moi, démoli mais toujours ayant la foi, me rend émotive, et pendant un moment je me demande pour quelle raison. J'ai beau me creuser la cervelle dans tous les sens, je ne vois pas ce que ça peut évoquer à mes yeux.
-Et qu’est-ce que cela importe? Vous ne pouvez rien du tout! Je suis un tueur et ça vous effraie, vous n’avez pas peur que je tente de les tuer? Comme tous les autres ? dit-il en élevant la voix.
Au son de sa voix, je crispe la main et mon fauteuil recule de quelques centimètres, poussé par mes pieds qui n'en ont que trop l'habitude. Pourquoi hausser la voix ainsi ? Il n'en a nul besoin. Je ne lui veux aucun mal à cet homme, je ne lui veux que du bien. Je ne veux de mal à personne. Je ne l'ai jamais voulu et ne le voudrai jamais. Résignée, je regagne le terrain perdu entre nous, détends ma main. Je ne veux pas avoir peur de Carl, je refuse d'avoir peur de lui alors que je m'efforce d'être bonne avec lui et de lui apporter quelque chose. Je reprends le contrôle de mon espace, fixant d'une manière très imagée les traditionnelles barrières autour de moi.
- Laissez-moi tranquille, arrêtez de me faire frôler ce que je ne pourrais jamais avoir ...
Non, je ne vous laisserai pas tranquille. Certes, l'on pourrait croire que je ne fais que vous utiliser pour en savoir plus sur Steve, mais ce n'est pas seulement ça. Oui il y a un peu de vérité, mais j'estime que vous méritez mieux que cet endroit pour finir vos jours, j'estime que vous avez le droit de vivre avec une dose d'espoir de plus que certaines personnes ici. -Pourquoi est-ce que vous faites ça pour moi?
Je garde le silence, fermant les yeux un instant pour préparer ma réponse, une réponse douce, une réponse qui ne fera pas de mal.
-Je veux dire, je suis condamné à vie ici, alors pourquoi se soucier de moi, de ma famille. Vous faites cela pour tout le monde ici? finit-il par ajouter.
Cela dérange un peu ma réponse originale, celle que je viens de préparer. Soit, l'on ne peut pas prévoir comment décidera d'évoluer une conversation. Je garde silence encore un moment, quelques secondes à peine, mes yeux dans les siens.
-Crois-moi Carl, j'aimerais en faire autant pour tous les détenus qui se trouvent ici, seulement je ne suis pas une magicienne et cela relèverait du miracle si j'y parvenais. Je n'ai ni le temps, ni la force, ni même le courage – qui cela étonnerait-il, certainement pas Jefferson – de performer un tel miracle. Je me tuerais à l'ouvrage. Seulement je rencontre parfois certaines personnes, des personnes dont l'âme vient me toucher personnellement. J'ai…
Dans un petit croassement, ma voix s'étrangle brusquement. Je sais ce qu'il évoque pour moi maintenant. Je respire à fond quelques secondes, ferme les paupières. Je suis consciente que mon patient m'observe, je suis consciente qu'il se penche un peu en avant pour m'examiner d'un œil circonspect, mais je n'y peux rien. Après un moment, je relève le regard.
-Comme je te le disais, certains cas me touchent plus que d'autres. Ce n'est certes pas très professionnel de ma part mais je ne crois pas que toi tu t'en plaignes. Je que tu éprouves du remord par rapport à tes crimes.
Je marque une pause, mais je poursuis avant qu'il ait pu en placer une.
-Peut-être pas par rapport au crime en soit, au meurtre. Non, ça je ne veux pas le savoir car ce n'est pas à Carl le meurtrier que je veux parler pour l'instant mais plutôt au père de famille et conjoint aimant, celui qui regrette pour tout ce que ses crimes lui ont coûté. Vois-tu, quand je constate qu'en étant loin de ta famille, qu'en ayant presque pas connu tes enfants, tu es aussi proche d'eux, je ne peux pas m'empêcher de trouver dommage que tu ne les voies pas, de trouver cruels ces barrières qui vous séparent. Et je ne peux pas m'empêcher de penser que la situation est injuste… Toi si proche en étant loin, et d'autres, près des leurs, qui trouvent le moyen de les détester, de les craindre… Moi la première, je laisse échapper dans un murmure.
Je me mure dans un profond silence quelques minutes, silence semblant probablement si absorbé qu'il expliquerait le silence de mon interlocuteur. Je m'en veux d'avoir laissé échapper cela. Peu de gens savent que mon frère est dans la prison. Aucun sinon la directrice. Pourquoi ai-je parlé de lui alors que j'essaie de ne pas y penser ? J'enfonce mes ongles dans ma paume et pousse un léger couinement plaintif me ramenant quelque peu à la réalité. Carl et moi, face à face.
-Excuse-moi, je me suis égarée. Je ne devrais pas confondre mes problèmes avec les tiens. Ce sont deux choses totalement différentes.
Je pose mes mains sur mes cuisses, serrant le tissu entre mes petits poings si frêles. Je les regarde un moment. Combien de fois j'en ai menacé Jefferson sans résultat ?
-Tout cela pour en revenir au fait que non, si tu les revoyais je ne craindrais pas pour leur vie. La seule vie pour laquelle je crains sans cesse est la mienne.
Et c'est d'ailleurs ma plus grande honte. C'est d'ailleurs aussi un peu pour moi même que je fais tout cela pour toi. | |
| | | Carl Hyde 128699
Nombre de messages : 3854 Age : 34 Date d'inscription : 11/02/2007
| Sujet: Re: Interpellé pour une séance avec Maybeth Jeu 16 Aoû - 13:58 | |
| J’avale difficilement. Non, elle à raison, je n’ai pas de remords, enfin, peut-être pour certaines choses, pour certaines personnes que j’ai tué. Dont Sarah, Sarh, j’ai toujours éprouvé de la tristesse, du remord en me disant que j’aurais pu me défendre d’une autre manière, que j’aurais pu ne pas la tuer, mais elle revenait toujours à la charge, et la peur de mourir moi-même, tué par ma propre femme m’avais fait tellement peur à l’époque, je ne n’avais pas été capable de simplement l’assommer. C’était elle qui m’avait fait devenir qui j’étais. J’étais déjà un tueur, certes, mais je n’étais pas l’être sans cœur que j’étais devenu après sa mort.
J’observe la psychologue. Je ne sais même pas pourquoi je prends le temps de la regarder, de m’intéresser à ses réactions. Pourquoi est-ce qu’elle est comme ça. Elle semble effrayée par ma présence et quelques instants plus tard c’est terminé. Je ne peux empêcher un faible sourire de ce former sur mes lèvres. J’appréciais, sincèrement, j’aimais ce qu’elle était. Parce que je l’effrayait, faire ce qu’elle faisait actuellement lui faisait peur. Et elle le faisait tout de même, elle me rencontrait alors que je n’avais absolument aucune envie d’être ici. C’était remarquable, même si elle ne s’en rendait pas compte. Je ne serais certainement pas celui qui lui dirait, mais peut-être que mon petit sourire pouvait en dire beaucoup.
Elle prend son temps, elle change toujours un peu d’expression à mesure que le temps passe. Je suis plus doux, plus calme. Elle est parvenue à venir me chercher d’uns certaine façon je crois. Mais je ne dois pas autant lui laisser l’occasion de venir me chercher. Car je doute qu’elle ne veuille que que je sois heureux, elle veut que je lui parle, de Steve je crois. Sûrement de mon passé également, et moi je ne veux pas. Mais ça, elle ne peut pas le comprendre, comprendre qu’il vaut mieux que je garde ce genre de chose pour moi. Mais tant qu’à parler de ma famille et bien parlons en. Je veux en savoir plus sur eux.
Elle m’explique pourquoi elle me vient en aide personnellement, je fronce les sourcils. Que veut t’elle dire? Je ne comprends pas. Je n’ai pas l’âme d’un bienfaiteur. Il y a certainement d’autres personnes ici à aider, des personnes qui ne sont pas coupables … Des femmes qui attendent un enfant. Je détournais la tête, je lui avais promis de ne rien dire, et je ne dirai rien, je faisais peu de promesses, mais je tenais celles que je faisais. Je reposais mon regard sur Maybeth, conscient que la moindre chose que je faisais lui donnait de nouvelles questions à mon propos.
-Effectivement, car en aucun cas je serais capable de régler vos propres problèmes. Dis-je d’une voix basse.
Ce n’était pas par méchanceté que je disais cela. Simplement que, même si j’en étais capable, certainement que je ne l’aurais jamais fais. Même si j’appréciais aider ceux qui m’aidaient, pour le moment j’en étais incapable, trop faible mentalement et physiquement. J’étais fixé sur ma propre survie, ne pas mourir pour Eddy, pour Yahn et Lillie, ne pas mourir pour eux, et pourtant la mort ne m’avait jamais effrayé. Tant qu’a resté dans une prison, à me laisser torturé, j’aurais mené le combat de ma vie et je serais peut-être mort. Peut importait. Mais maintenant quelque chose m’attendais vraiment, et je me devais de ne pas l’ignorer. En respect pour Eddy.
-Mais vous avez raison. Si il y a bien une seule personne à qui je ne voudrait jamais … plus jamais faire de mal c’est à Eddy, et à ceux à qui je n’en ferais jamais ce sont mes enfants. Soufflais-je d’une voix faible, en baissant la tête.
Je fermais les yeux quelques instants, cherchant les bon mots. Oui je regrettais. De ne pas avoir été assez présent auprès d’Eddy, de m’être plutôt concentré sur cette guerre stupide à New-York alors qu’elle aurait pu m’annoncer avant mon arrestation qu’elle était enceinte. J’aurais pu partir, tout abandonner sans le moindre remord pour vivre une vraie vie de famille, cette vie que j’avais tellement apprécié étant plus jeune et que je recherchais sans vraiment le savoir auprès d’une femme. J’aurais cru que bien des choses auraient pu m’en empêcher. Dont moi-même … Mais la prison me fait ouvrir les yeux, comprendre que c’est ce que j’ai toujours désiré, encore plus que de tuer.
Je relevais la tête, ce qu’elle venait de dire m’amusais un peu. Je lui avait peut-être fait peur en arrivant ici, mais en aucun cas je ne la tuerait. Elle était une sorte de docteur. L’on ne tuait pas les docteurs, enfin, c’était mes principes. Et puis, elle m’avait aidé l’autre fois avec Steve, et pour me donner la force de le tuer, c’était grâce à elle. Savoir qu’il ne les avait pas attaqué. Elle ne pouvait même pas savoir à quel point cela m’avait aidé pour le tuer. Mais je doutais qu’elle veuille réellement savoir qu’elle était peut-être indirectement coupable d’un meurtre. Je ne voulais pas la perturbée plus qu’elle ne l’était voyons …
-Je ne suis pas autre chose qu’un meurtrier pour l’instant. Dis-je en me fermant à nouveau.
Je détestais cette sensation, l’idée que quelqu’un puisse me trouver gentil, aimant. Non, je voulais qu’elle continu de croire que tout ce dont j’étais capable c’était tuer, assassiner bêtement des gens. Ce qu’elle ignorait c’est que je n’ai tué que des gens responsable de leurs propres morts. Enfin, peut-être pas tous, sûrement que j’ai également tué des innocent, donc voilà le pourcentage de crimes qui me donnent des remords. Mais pour le reste … Non, je n’ai absolument aucun remords.
-Arrêtez de croire que vous pouvez la moindre chose pour moi, vous ne pouvez rien. J’ai tué Steve, il le méritait. Et n’essayez pas de le cacher, de savoir ça, ça vous tétanise. Vous êtes effrayée et c’est tant mieux! Ce n’est que ça que je cherche! Dis-je d’une voix neutre.
Je fermais les yeux. J’étais vraiment un imbécile. Je changeais de personnalité comme si j’avais un dédoublement. Mais ce n’était pas le cas. Je le faisais délibérément. Je soupirais. Quand est-ce que j’arrêterais ce petit numéro? Je n’en savais rien.
-Dites moi donc plutôt pourquoi vous m’avez fait venir ici … Ce sera plus simple. Dis-je en me passant une main nerveuse dans la figure.
C’était peut-être elle au fond qui m’effrayait. À me cerner comme elle le faisait. Sans s’en rendre compte elle me lisait comme un livre ouvert, découvrait mes craintes. Pourquoi? C’était son boulot, et elle le faisait mieux que n’importe qui dans cet était d’esprit, craintive et chétive, elle donnait l’impression d’être une moins que rien. Alors que c’était tout le contraire. Moi j’étais un moins que rien, et non elle. Et c’était certainement ce qui me rendait aussi furieux.
-Qu’est-ce qui vous effraie autant, Demandais-je finalement. Pourquoi êtes vous dans cet état?
Je gardais la tête baissée. Qu’est-ce que je faisais maintenant? Pourquoi est-ce que je voulais savoir ce à quoi elle faisait allusion depuis tout à l’heure. Lorsqu’elle avait dit : Excuse-moi, je me suis égarée. Je ne devrais pas confondre mes problèmes avec les tiens. Ce sont deux choses totalement différentes. Ce n’était pas mes affaires, et qu’est-ce que je pourrais réellement pour elle? Rien du tout, et qu’est-ce que j’en avais à faire moi?
[il était très bien ton post ... Pourquoi tu dis ça?] | |
| | | Maybeth 9130 Psycho logue/tique
Nombre de messages : 6312 Age : 34 Localisation : En boule sous mon bureau en train d'égrener un chapelet... Date d'inscription : 17/11/2006
| Sujet: Re: Interpellé pour une séance avec Maybeth Ven 17 Aoû - 9:41 | |
| [bon, je me dois de réduire nos grosseurs de posts, parce que j'ai mal à la tête, j'ai répondu à 11 rp hier et je continue … enfin bref, je réduis de moitié parc e que je ne pourrai pas tenir le rythme bien longtemps sinon]
Encore une fois, je suis captivée par tous ces passages d'une émotion à une autre. Cet homme est en constante contradiction et c'en devient presque fascinant, si je ne recommençais pas à le craindre chaque fois qu'il hausse le ton de quelque peu. Mais d'un côté, j'ai quelque chose à quoi me rattacher pour ne pas me mettre à trembler de terreur; je comprends. Et ça je le dois à toutes mes années d'études et de pratiques. J'ai appris à expliquer le moindre haussement de sourcil, à voir quel mot ou phrase exacte avait fait tiquer un patient, à lire ce qui se passait derrière ses yeux, dans sa tête, au plus profond de son âme. Et ce don ne diffère pas maintenant que je me tiens devant Carl. Je suis toujours apte à lire et deviner, peut-être mieux que jamais puisque je nourris cette fois plusieurs buts, autant personnels que charitables. Toutefois, quelque chose me rend soudain plus nerveuse et pendant un instant, je perds mes moyens, incapable de sonder l'esprit de Carl.
-Qu’est-ce qui vous effraie autant ? Pourquoi êtes-vous dans cet état?
Aussitôt, je me crispe et mon sourire aimable s'évanouit sur mes lèvres, laissant place à une moue légèrement perdue, lointaine. Je regarde mon patient sans vraiment le regarder, comme s'il n'était pas là et que je fixais le mur derrière lui. En quelques secondes, j'ai complètement oublié pourquoi je me trouve ici, pourquoi j'ai fait venir Carl, ce que je voulais lui demander.
-Je ne vois pas du tout de quel état vous voulez parler, je laisse échapper d'un ton froid.
Mais je sais que pour la première fois de ma vie, mon mensonge ne berne personne. J'ai assez de maîtrise sur moi-même pour avoir pris conscience que mon masque était tombé. Un éclair me foudroie un instant. Est-ce que je viens vraiment de vouvoyer Carl ? Alors que je me borne toujours à tutoyer tous mes patients ? Mon visage prend une expression grave et je reste songeuse encore un peu.
-Cela n'a aucune importance et cela ne vous … te concerne nullement, j'affirme, essayant de garder mon calme.
Ah qu'il s'esclafferait en ce moment ce salopard. Maybe perd ses moyens, Maybe rougit… quoi ? Je rougis ? Non c'est impossible. Pourtant j'ai chaud, est-ce donc possible ? Je porte ma main à ma pommette, chaude. Je la retire vivement, comme si j'avais touché une poignée de four brûlante et me lève brusquement. Pendant un moment, je reste debout, les yeux figés sur Carl qui ne semble pas trop comprendre ce qui m'arrive. Il n'y qu'avec Jefferson que je peux rougir. Je n'ai pas assez de sang dans le corps pour me permettre qu'il aille se réfugier dans mes joues dès qu'un homme me trouble. Je suis trop blême pour rougir. Je suis trop maitresse de moi-même pour me permettre cela. Jefferson, je te maudis. Je sers le poing et baisse la tête un moment, essayant avec toutes les misères du monde de reformer mon masque de sérénité. Fais le vide en toi Maybe, tu peux y arriver. Il n'est pas question que tu perdes toute ta dignité devant Carl, devant un patient. Respire, concentre-toi sur le vide, et le calme.
Quand je relève la tête quelques secondes plus tard pour regarder Carl, mon sourire paisible et froid est revenu. Je n'ai pas envie de me forcer à y a jouter un semblant de franchise. Ce sourire faussé est tout ce que je peux faire de mieux.
-Je crois que tu ne verras pas d'inconvénients à ce que nous poursuivions cet entretien dehors. J'étouffe ici, pas toi ?
Je lui indique du menton de me suivre à l'extérieur. J'ose espérer que cette rougeur était réellement due à la chaleur de la pièce.
[t'auras qu'à continuer dehors et me prévenir, dans la cour ^^ j'ai pris pour acquis que Carl ne verrait pas d'inconvénient à sortir dehors XD et désolée, c'est vraiment court…] | |
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