Un nouvel ami

Je sortis de ma cellule à toute vitesse, ne regardant pas où j'allais, laissant mon regard sur le sol. Je courus jusqu'à une intersection et m'accroupis en regardant fixement le coin. Je sortis un petit bout de fromage et tendit le bras.

-Allez petit rat! Je veux être ton amie!

Les animaux m'avaient toujours adorés, et j'adorais les animaux, même si je ne le montrais pas toujours. Le rat s'approcha lentement et me vola le bout de fromage. Il le mangea mais ne bougea pas, reniflant mes doigts.

Je le pris alors dans mes bras et fut surprise de voir qu'il ne se débattait pas. Il devait avoir appartenu à un autre détenu.

-Je vais t'appeler Joe!, dis-je d'un ton joyeux.

J'étais heureuse. Un petit rayon de joie dans ma vie triste de prison. Je voulais montrer mon nouvel ami à quelqu'un! Je me mis alors à arpenter les couloirs, Joe toujours dans les bras.

(Il fallait que tu mêles joe à tout ça XD Joke)

Je marche silencieusement dans les couloirs. C'est étrange mais je me retourve souvent ici. Inexplicablement. Peut-être parce que ici, c'est plus tranquille que le reste de la prison. C'est peut-être ça qui m'attire. Mais bon, aurais-je dû rester un cellule? Non, je n'en pouvais plus de rester enfermer là. Il faut bien se dégourdire les jambes.

Je ne sors pratiquement pas de ma cellule sauf pour me nourrire et me laver. Il y a trop de gens dangereux dehors...Normal, je suis quand même en prison. Je ne me demanderais jamais assez pourquoi je me suis ramassé ici. C'est un véritable enfer.

Je réfléchis encore et encore au pourquoi du comment...JUsqu'à ce que mes yeux croisent quelques choses de laid, de poilu, d'effrayant, avec de petites pattes plein de griffes...UN RAT.

À mon plus grand bonheur, je croisa un autre détenu. Je m'approcha vivement de lui et leva Joe jusque sous son nez.

-Salut! Regarde, c'est Joe! Il est beau hein?!

Je rapprocha le rat de moi et le cala dans mon cou pour le flatter. Je devais vraiment avoir l'air stupide en ce moment, en imbécile heureuse. Mais un rien me rendait heureuse.

Je regarda l'homme un instant devant moi. Il avait l'air d'un type à aimer les rats. Je voyais ça à sa tête! C'était évident même!

-Oh! Tu veux le flatter?

Je retendis Joe vers lui, tout près de lui.

Cette chose laide et velu se rapproche de moi. AAAAAAAAAAAH Criais-je dans ma tête, car les mots ne veulent pas sortir de ma bouche. Des mots? Non, un hurlement!! Je remarque pour la première fois que cette être répugnante et qui m'horrifie se trouve dans les mains de quelqu'un...Une détenue. Le rat est juste sous mon nez, j'aurais juste envie de courire dans l'autre direction mais je suis complètement figé.

-Salut! Regarde, c'est Joe! Il est beau hein?!

Elle éloigne le rat, je suis rassuré mais j'ai toujours aussi peur au fond. À mon plus grand malheur, je suis toujours figé.

-Oh! Tu veux le flatter?

Elle le rapproche de moi...NON! PITIER! Je tremble de tout mon corps. Elle a décidé de me faire faire une crise cardiaque!?

ÉLOIGNE ÇA DE MOI TOUT DE SUITE!!! Criais-je, presque suppliant. En reculant à une vitesse folle. J'aurais voulut me tourner et partir en courant comme un débile mais je ne quittais pas ler at des yeux.

Je fis une moue triste en collant Joe contre moi. Pourquoi il était aussi méchant. Joe était gentil! Et il ne lui avait encore rien fait en plus!

-Pourquoi tu cris comme ça? Joe est gentil! Il veut jouer avec toi! Regarde!

Pour le lui prouver, je posa le rat par terre. Il se dirigea sans hésiter vers le nouveau venu et posa ses deux petites pattes d'en avant sur le soulier de l'homme.

-Tu vois? Il est gentil!

-Pourquoi tu cris comme ça? Joe est gentil! Il veut jouer avec toi! Regarde!

Elle dépose le rat. Je ferme les yeux et retient ma respiration un moment. Quand j'ouvre les yeux, cette créature monstrueuse est sur mes pieds. Je recule encore le plus possible et le pousse de mon pied. Il retombe quelques centimètres plus loin.

-Tu vois? Il est gentil!

ÉLOIGNE-LE! Insistais-je. J'ai horreur des rats! Et en plus ça doit être plein de microbe...

C'était bien la première fois que je réussis à articuler quoi que ce soit en présence d'un rat. Mes mains sont agité de tremblements fous.

ÉLOIGNE-LE! J'ai horreur des rats! Et en plus ça doit être plein de microbe...

Aahh! Il a peur! Cela aurait été beaucoup plus facile qu'il le dise dès le début au lieu de beugler je-ne-sais-quoi!

-Tu sauras qu'il n'est pas plein de microbes! Il se lave. Regarde! Il se lèche partout pour se laver!

Je m'approcha du détenu et lui prit les mains soudainement pour les serrer fortement dans les miennes.

-Calme-toi! Ça ne sers à rien de paniquer. Je ne vais plus l'approcher de toi.

Je le força à me regarder dans les yeux.

-Prend une grande respiration avec moi. Allez, on inspire.... On expire....

-Tu sauras qu'il n'est pas plein de microbes! Il se lave. Regarde! Il se lèche partout pour se laver!

Mais...mais...C'est de la salive de rat! Ripostais-je.

Perdu dans mon esprit, je sursaute quand elle me prend les mains aussi fort.

Oh!

-Calme-toi! Ça ne sers à rien de paniquer. Je ne vais plus l'approcher de toi.

J'essaie de contrôler ma panique...J'essaie le plus que je peux oui! Mes yeux se baladent a travers le couloir. Mais où était passé ce rat? Je le voit finalement pas loin de moi. Ma respiration s'accélère mais je réagis vite quand la femme me force à la regarder dans les yeux. J'évite un moment son regard, j'avais honte d'avoir si peur de cette bestiole alors qu'elle...

-Prend une grande respiration avec moi. Allez, on inspire.... On expire....

Je fais comme elle le dit. Je respire. J'inspire, j'expire...Je fais ce qu,elle dit finalement. Je me détends, enfin, je suis plus détendu que quand j'avais le rat â un mm de mon visage. Je soupire.

Je garde une de ses mains dans la mienne et lui sourit.

-Voilà! Tu sais, Joe ne s'approchera pas de toi s'il sent que tu ne veux pas qu'il t'approche. Il est intelligent!

Bon, c'était un rat quelconque que j'avais apprivoisé en dix minutes, mais je n'allais pas lui dire. Surtout que le rat ne semblait pas vouloir se rapprocher trop de l'homme pour le moment.

-Je m'appelle Clairval! Et toi, tu as un nom ou je dois t'appeler "L'ami des rats"?

Je continua de lui sourire pour lui montrer que je blaguais et pour détendre un peu l'attmosphère. Joe se mit à courir dans le couloir et tourna le coin et disparut. J'espérais vraiment le revoir un jour.

Il ne s'approchera pas? Il était sur mon pieds il y a pas plus tard qu'une minute! Et où il est ce rat maintenant. Mes yeux arpente neveusement le sol. Il est parti en courant. Je me détend presque soudainement. La psy me l'avait bien dit qu'il y en avait des rats dans les parages.

-Je m'appelle Clairval! Et toi, tu as un nom ou je dois t'appeler "L'ami des rats"?

Je m'efforce de sourire mais je dois avouer que je ne trouve pas ça drôle du tout...On se moque toujours de moi.

Gleb Sergueïevitch...Je m'appelle Gleb.

Je continua de sourire, heureuse qu'il me dise son prénom. Je pouvais enfin me faire un autre ami! Nous n'allions pas avoir une longue relation d'amitié heureuse, mais bon, au moins je parlais avec des gens autre qu'un rat qui ne peut pas me répondre.

-Enchantée Gleb!

Je le tira par la main et commença à marcher en direction opposé de où Joe était partie.

-Alors Gleb! Pourquoi ais-je le bonheur et la joie de te rencontrer dans les couloirs lugubres de cet endroit putride?

LA question existentielle. Pourquoi il était ici... Je crois que tout le monde commençait pas poser cette question. C'est bien de savoir à quoi s'en tenir avec les autres.

Elle me tire dans la direction opposé...Opposé à celle du rat. Ce n'est pas pour me déplaire mais elle me tire plutôt fort et marche relativement vite alors que je traine des pieds...De plus, je m'attendais pas à ce qu'elle commence à marcher. Je venais juste d'être paniqué, mon cerveau est ralentis. Après avoir risquer 2 catastrophes en me faisant des croche-pieds, je reprends une certaine équilibre et suis Clairval de façon normal.

-Alors Gleb! Pourquoi ais-je le bonheur et la joie de te rencontrer dans les couloirs lugubres de cet endroit putride?

Mmh?

Je n'ai même pas compris ce qu,elle veut dire par là...Bah, je marche dans leds couloirs, je cherchais un endroit tranquille...Ça me saute finalement au visage. Ah! C'est de mes crimes qu'elle parle là?

4 meurtres...

Ça sonne toujours bizzard dans ma tête. Comment quelqu'un comme moi a-t-il bien pu tuer? J,ai pratiquement peur de mon ombre! Mais elle, qu'avait-elle fait? À quelle genre de criminel avais-je affaire?

Toi?

Mmh?

Géééénial.... Il n'a pas l'air de comprendre rapidement. Il est peut-être sous l'effet de la drogue! J'espère vraiment que ce n'est pas son caractère habituel, sinon.. Ben nos conversations allaient être longues et inintéressantes.

4 meurtres...

Oh1 Un autre tueurs. Tiens tiens. Il n'a pas l'air d'un tueur par contre. Comme quoi, on ne doit jamais se fier aux apparences.

Toi?

Je réfléchis un instant. Comment lui expliquez en des mots simples?

-Disons que j'ai tué des gens moi aussi. Mais je l'ai fait pour le compte de d'autres personnes. Jamais je n'aurais tué quelqu'un pour assouvir ma propre vengeance personnelle.

Je tourna mon regard vers lui et le regarda un instant.

-Je t'ai posé une question, pose-moi s'en une maintenant!

-Je t'ai posé une question, pose-moi s'en une maintenant!

Une question? Une question...J'en avais une...Après un moment d'hésitation, je me mis à parler.

Tu te sens coupable parfois? Dis-je en toute innocence, sans voix acusatrive.

Je me sentais déjà assez coupable tant qu'à moi! Et elle, elle avait tuer des gens qu'ils ne lui avaient jamais rien fait pour les autres? Je trouve ça difficile a comprendre. En fait, je ne comprends pas grand chose aux gens. Je ne me comprends même pas. Je regarde un peu partout sauf elle. J'avais un peu honte d'une question aussi stupide. De quoi j'avais l'aire?

Je ne comprends pas qu'on puisse tuer des gens qui nous ont rien fait...Voir qu'on ne connait pas du tout...Dis-je pour m'expliquer.

Je pencha doucement la tête sur le côté et m'arrêta. Je m'adossa sur un mur sous une fenêtre.

-Me sentir coupable? Non... Pas vraiment...

Je baissa la tête un instant, réfléchissant aux mots que je voulais employer.

-Les premiers "meurtres" que j'ai commis, c'était à la solde de l'armée. J'ai reçu l'ordre de tuer un village entier avec mon escadron. Les hommes et les femmes, se fût relativement simple. On nous disait que c'était pour le bien de la paix que nous devions les tuer... Mais les enfants... Personne n'a osé leur touché. Comment la mort d'un enfant sauverait la paix? Mais n avait des ordres... On... On les a mis dans une hutte et... Quelqu'un a juste foutu le feu...

Je ferma les yeux un instant. C'était à ça que je rêvais la nuit lorsque je faisais des cauchemars. Les cris et les pleurs des enfants... Et puis, ce silence absolue qui est venu ensuite, cette odeur de mort. J'avais encore l'impression de la sentir.

-Quand on a tué de cette façon, on a aucun remords à tuer les autres... Tu comprends? Et sincèrement... Je trouve beaucoup plus facile et "normal" de tuer quelqu'un qu'on ne connait pas. Il n'y a pas de sentiments contradictoires...

J'ouvris les yeux et l'observa un moment en silence.

-Comment tu as fait pour tuer quelqu'un que tu connaissais?

J'écoute attentivement son histoire. Ça m'horrifie...Complètement. Mais, je comprends mieux ce qu'elle veut dire. Je n'aurais pas été capable de faire ce qu'elle a fait...Mais, au fond, qu'en sais-je? La mort de ces enfants, j'en aurais fait des cauchemars toute ma vie, mais elle, était-ce son cas? Je m'étonne qu'elle me raconte tout ça alors qu,on ne se connait pas. Elle était si enjoué il y a quelques minutes et là elle regarde le sol, ferme les yeux. Elle les ouvrit finalement.

-Comment tu as fait pour tuer quelqu'un que tu connaissais?

Je réfléchis un moment.

Je ne sais pas trop quoi dire...Les 2 premiers meurtres...C'était ma mère et mon frère.

Je baisse les yeux, un peu gêné.

Je les détestais...Mais je ne savais pas que c'était à ce point...Je ne l'ai compris que quand je l'ai fait...Je le regrette...Je n'aurais pas dû...On a dit que j'étais "fou"...On a donné ça comme raison...Et c'est peut-être vrai...Je n'en sais rien...

Je marque une pause.

Les deux autres étaient un psy et un policier...C'est juste arrivé comme ça...Durant mon arrestation...Dans ce cas là, je ne les connaissais pas.

Je revoyais les images de mon frère noyé, ma mère egorgé puis les 2 autres qui suivirent. Ça me répugnait. Mon corps fut agité d'un léger spasme, puis, je retourne à la réalité...Dans le couloir.

Je fronçe un peu les sourcils. On l'a étiquetté fou que parce qu'il avait tué sa mère et son frère? Bon, d'accord, ce n'est pas une chose courante. Mais il me semblait quand même un minimum équilibré.

-Ne prend jamais pour acquis ce que les autres te disent. Tu n'es pas plus fou qu'un autre. Les autres étiquettent les gens de "fous" pour cacher leurs propres problèmes.

Je m'approcha un peu de lui et posa ma main sur son épaule.

-On a tous de raisons de faire ce que nous faisons. Je ne pourrai sûrement comprendre les tiennes, comme tu ne pourras jamais comprendre les miennes. Mais on est pas plus fous pour autant!

Bon... C'est quand même nous qui étions en prison. Qu'est-ce que la société peut être fermé envers les gens différents!

J'avais repris mon entrain naturel. On ne pouvait pas me démoraliser très longtemps.

-On a tous de raisons de faire ce que nous faisons. Je ne pourrai sûrement comprendre les tiennes, comme tu ne pourras jamais comprendre les miennes. Mais on est pas plus fous pour autant!

Je crois ne jamais pouvoir comprendre mes raisons a moi non plus d'ailleurs...Pensais-je.

Merci...Dis-je avec sincérité...Ça fait quand même du bien à entendre...Qu'on est pas fou...Bon, elle ne peut pas vraiment juger de ma santé mentale en 5 minutes mais bon, on m'avait bien vite jugé à mon arrestation. J'avais finis par y croire mais penser 2 secondes qu'on n,est peut-être pas aussi fou qu'on le dit, ça fait vraiment du bien.

Je garde le silence quelques secondes.

Ça fait drôle de raconter ça...Même de façon aussi brève...En plus à quelqu'un que je viens de croiser...

Je hocha la tête et passe mon bras autour de ses épaules.

-Oui, c'est vrai... Mais apparement que c'est plus facile de se confier à quelqu'un que l'on ne connait pas. Un inconnu ne peut pas nous juger de la même façon que le ferait un être près de nous. Je ne me vois vraiment pas raconter ce que je t'ai dis à ma mère.

Mais j'aurais tellement du! Lui donner quelques sueurs froides et des cauchemars pour avoir osé me dénoncer à la police et m'avoir fait enfermer dans cet endroit de malheur... Tiens... Je pourrais lui passer un coup de fil... Je me sens un peu... pleine de méchanceté à son égard en ce moment...

Je me rappelle alors que je suis avec Gleb. Je le pousse un peu et me remet à marcher.

-Dis, t'as quel âge mon petit Gleb? Tu n'as pas l'air bien vieux!

Je suis un peu surpris quand elle passe son bras autour de mon épaule. Je ne suis pas habitué à ce genre de démonstration "amical". Bon, on me traitait comme da la merde avant d'arriver ici et ici, concrectement je n'ai rencontrer que 2 personnes avant elle.

-Oui, c'est vrai... Mais apparement que c'est plus facile de se confier à quelqu'un que l'on ne connait pas. Un inconnu ne peut pas nous juger de la même façon que le ferait un être près de nous. Je ne me vois vraiment pas raconter ce que je t'ai dis à ma mère.

Je hoche la tête. Elle avait peut-être raison. Mais pourtant, c'est bien un inconnu qui m'a jugé au tribunal...

-Dis, t'as quel âge mon petit Gleb? Tu n'as pas l'air bien vieux!

Je la regarde un peu perplexe.

Quel âge j'ai l'air d'avoir? Demandais-je, interrogateur.

J'ai 25 ans...Dis-je après un cour lapse de temps...Et toi?

Ah ben ça alors, dire que je ne lui donnais pas plus que 20 ans! Il paraissait si jeune, ou plutôt si fragile. J'avais presque envie de le prendre dans mes bras et le serrer très fort, comme une petite poupée.

-Tu ne sais pas qu'il ne faut jamais demander l'âge d'une femme!, dis-je en prenant un air sérieux.

Je le dévisagea un moment avant d'éclater de rire.

-J'ai 28! Je suis vieille! Je vais avoir de la peau qui va commencer à pendre de partout et plein de rides bientôt... Bon sang!

Je me passa un main contre le visage. Je n'avais vraiment pas vieillir. Si j'avais pu, je serais rester à l'âge de 5 ans. Mes meilleures années. Moi, mon frère, les vaches de la ferme d'à côté. À cet époque, je croyais encore que mes parents m'aimaient, je n'avais pas d'illusions déchues de la vie. Qu'est-ce que cette innocence me manquait.

-Dis-moi Gleb, tu as une petite amie?

Je ne sais pas pourquoi cette question m'es venu en tête. Peut-être que je n'aimais pas savoir qu'il avait tué sa famille, qu'il n'avait peut-être plus personne qui l'attendait à l'extérieur de ses murs.

-J'ai 28! Je suis vieille! Je vais avoir de la peau qui va commencer à pendre de partout et plein de rides bientôt... Bon sang!

Je souris quand elle éclata de rire. J'ai eu peur un moment qu'elle soit réellement insultée, j'aurais été gêné.

Ce n'est pas vieille...28 ans...C'est encore jeune...Dis-je, avec un sourire.Quelle réaction tu vas avoir à la cinquentaine...Ajoutais-je.

Je m'accote contre le mur. Mes yeux se baladent un peu dans les couloirs. Je suis maintenant tout à fait calme je crois bien. En me rendant compte que je suis plutôt serein, je soupire de contentement.

-Dis-moi Gleb, tu as une petite amie?

Cette question me surprend...Bon, il ne faut pas grand chose pour me surprendre...J'espère ne pas avoir rougit à une si simple question...Car, il ne faut pas grand chose non plus pour me gêner malheureusement.

Une petite amie? Non...

Je redeviens normal, en suposant que mon expression eut vraiment changer `¬a sa question car je l'ignore.

Je roula des yeux. Bon sang! La cinquantaine! J'espérais ne pas me rendre jusque là! À l'extérieur d'une prison, il y a les teintures et la chirurgie esthétique, mais ici, je vais pourrir sur place. Non merci! Je préfère encore me pendre... Nan, c'est trop douloureux. Et ce ne serait pas bien. Enfin, qui sait? Je serais peut-être encore plus jolie à cet âge avancé!

Je fais un petit sourire en voyant la tête qu'il fait lorsque je lui pose la question de la petite amie. On dirait qu'il n'a jamais même pensé à en avoir une. Il est du genre timide. C'est bien. Il devait plaire à bien des femmes à l'extérieur de ses murs. Les femmes en général aiment les hommes timides.

-Tu as du briser bien des coeurs avec cette tête mignonne toi!, dis-je en m'approchant un peu de lui.

Je m'assois par terre, à côté de lui, le dos appuyé contre le mur.

-Dis-moi alors que tu as quelqu'un qui t'attendrais à l'extérieur. Que tu ne comptes pas rester ici toute ta vie...

-Tu as du briser bien des coeurs avec cette tête mignonne toi!

Je rougis...Mais cette fois, j'en sui sûre. Et merde Gleb, qu'est-ce que tu peux avoir l'air con. Mais bon, je n'avais pas vraiment brisé de coeur que je sache...J'étais surtout victime de moqueries...Ou encore enfermer chez moi. Je ne sortait pas beaucoup, même quand j'étais plus jeune et même quand j'aurais dû être plus indépendant de la maison.

-Dis-moi alors que tu as quelqu'un qui t'attendrais à l'extérieur. Que tu ne comptes pas rester ici toute ta vie...

Je m'asseois par terre moi aussi. Je soupire.

Non, il n'y a personne qui m'attend...Pas de famille, pas d'amis...Personne...Ma famille, c'était tout ce que j'avais et je les détruis...

Je soupire. C'était ilogique, je les déteste...Mon frère, ma mère...Mais, le fait de penser qu'ils étaient les seuls dans ma vie et que je les avais tuer, ils me manquent presque.

Vraiment, il est très mignon lorsqu'il rougit. Mai ce qu'il me dit est très triste. Je sais bien qu'on ne sortira jamais d'ici, je me le répète à chaque jour. Mais... C'est triste de se dire que si jamais on sortirait d'ici, il n'aurait personne qui l'attendrait et qui viendrait le serrer dans ces bras.

-C'est vraiment dommage...

Je ne sais pas quoi lui répondre. Je ne suis pas douée pour consoler les gens ou leur remonter le moral. Je n'écoute généralement pas ce qu'ils me disent. Peut-être même que demain j'aurai oublié ce qu'il m'a dit.

Je fais alors un petit sourire et penche la tête sur le côté.

-Si on sort d'ici un jour, je t'emmène manger une crème glacée! Je vais rendre toutes les filles jalouses!