Petit jeu dans les couloirs [Pv Pyth]

vient de >> devant les portes "Venu chercher la liberté... dans une prison"


Mon guide m'entraîne dans l'aile commune. Nous avançons pour le moment sans un mot dans les couloirs. Je me tiens à distance mais fait parfois mine de le frôler par inadvertance, ma hanche qui vient cogner contre la sienne, ma main qui vient effleurer ses fesses. Ici, nous croisons régulièrement du monde, et l'idée que nous jouiions ainsi en présence d'autres personnes contribue à mon excitation. Que notre petit jeu soit remarqué ou passe innaperçu, je m'en fiche. Je veux juste ammener mon excitation à son paroxysme, pour que le moment fatidique soit le meilleur qui puisse être.

Ma respiration est courte, mon coeur bat vite dans ma poitrine, je ressens chaque pulsation de ma circulation sanguine sur mes tempes, mon cou, au bout de mes doigts, et dans mon érection qui me lance.

Je pousse un soupire qui se veut blasé, ennuyé. Je passe ma main dans mes cheveux. Quelques mèches tombent devant mes yeux. Je les laisse ainsi. Je mets mes mains dans mes poches.

Il se prend lui aussi "gentiment" à mon jeu. Trop gentiment à mon goût. Ce n'est pas encore assez. Il m'en faut plus. Oui, en plus de cela je suis un difficile. Je feins toujours l'indifférence, bien que je sache que mon corps me trahit.

Chaque attouchement m'arrache un frisson qui remonte depuis mes reins jusqu'à ma nuque.

En réalité, je fais à peine attention aux endroits qu'il me fait visiter. Tout mon être est focalisé sur lui. Je ne le regarde pas mais je le devine du coin de l'oeil. Je m'empêche de me tourner vers lui, de satisfaire mon envie de contempler son corps. Je m'auto-frustre... Je fais mentalement monter la tension.

Je reviens un peu sur terre lorsqu'il rembarre un détenu nous ayant regardé comme une saleté sur le bout de sa chaussure. Je laisse échaper un petit rire grave lorsque ce dernier s'éloigne sans demander son reste.

"Dommage." dis-je à mi-voix, me disant que j'aurais aimé voir un exemple de démonstration d'autorité en ces lieux - surtout venant de Pyth qui me semble être du genre à ne pas, mais alors pas du tout, se laisser marcher sur les pieds.

Encore et toujours en le suivant à travers les couloirs je feins l'ennui. Je sais qu'il n'est pas dupe, mais là n'est pas le but.

La visite se poursuit... "normalement". Comme si de rien n'était. Cette fois je sens que ça vient. Je suis sur le point de craquer. Je suis tant focalisé sur ma frustration que lorsqu'arrivés à la laverie il me plaque contre un mur pour m'embrasser je dois avouer que je suis pris de cours. Je sais que je ne pourrais pas pousser le jeu plus loin malgré toute la volonté du monde. Ma respiration est saccadé et tout mon corps n'aspire qu'au sien.

Il se recule, nous nous frôlons, sans nous toucher. Exactement ce qu'il me fallait. Cette fois-ci ma frustration est bien arrivée à son paroxysme. Je peux craquer.

Ce que je veux ?

Je passe ma main derrière sa nuque et l'attire vers moi pour dévorer ses lèvres. Je colle mon corps au sien et ondule légèrement du bassin, frottant mon érection contre la sienne.

Je brûle.
Je n'ai pas fait attention à la poignée de la porte qui s'est baissée et menace de s'ouvrir.

J'entends la porte s'ouvrir mais je n'y fais même pas attention, tout comme à la remarque désobligeante de la part d'un des détenus, jusqu'à ce que Pyth se décolle brusquement de moi. Haletant, je m'adosse contre le mur et regarde la scène qui est en train de se dérouler. Cette démonstration d'autorité m'excite encore plus que je ne l'aurais imaginé.

Si dans le jeu de la séduction j'aime avoir le dessus, lorsqu'il est temps de passer à l'acte, j'aime me sentir dominé, et je constate avec joie qu'avec Pyth j'aurais largement mon compte.

Je m'approche de lui et passe une main autour de sa taille et colle mon bassin contre ses fesses. A ce contact je suis encore une fois parcouru d'un frisson, mais celui-ci est beaucoup plus intense que tous les précédents. Peut-être l'a-t-il senti. Je regarde son pendu par-dessus son épaule, me haussant légèrement sur la pointe des pieds, et bien que ma figure soit légèrement rougie et mes lèvres gonflées par l'excitation, j'affiche toujours une expression à mi-chemin entre le blasé et la nonchalence.

"Laisse donc..." dis-je d'une voix traînante. "Il ne sait pas ce qu'il rate. N'est-ce pas ?" demandé-je à l'intention du pauvre type grimaçant de douleur.

C'est avec soulagement que je vois le détenu provocateur s'éloigner. C'est que pendant un instant, avec une pointe de jalousie, j'ai presque cru qu'il allait vraiment forcer le type à lui tailler une pipe. Je n'aime pas être mis au second plan lorsque je suis sur ma lancée. Mais je devine qu'il a pris un malin plaisir à jouer avec mon excitation.

Je laisse échapper un soupire de plaisir qui se transforme en faible gémissement quand il passe ses mains dans mon pantalon et que ses doigts caresse ma peau nue.

Je m'agrippe à son cou, enroule une jambe autour d'une des siennes et effleure ses lèvres des miennes. Dans un souffle je lui susurre :

"Je m'en fous. Prend-moi. Où tu veux mais prend-moi, c'est tout ce que je veux. J'ai trop envie de toi j'ai l'impression que je vais... je..."

Je n'arrive même pas à formuler l'état d'excitation dans lequel je suis. Je pense sincèrement que je pourrais le mettre au palmares de mes meilleurs coups.

Il sait y faire avec la frustration... Je ne me sens plus d'excitation. Je crève d'envie qu'il me prenne mais il retarde encore et toujours l'échéance... et j'adore ça. Mon érection est telle que, même libérée, elle me fait souffrir... mais j'adore ça. Je sens son souffle sur mon sexe. Je pousse un gémissement où se mèlent douleur et plaisir.

Je plaque mon dos brûlant contre le mur froid et ferme les yeux. Ma poitrine se soulève au rythme de ma respiration courte et saccadée. Chaque expiration se meurt en un faible gémissement.

Je sens mes mains se mettre à trembler. Je plaque mes bras en croix contre le mur pour les empêcher de trembler. Mes mains cherchent fébrilement une prise à laquelle m'agripper mais les murs sont nus.

Bien qu'il m'ait intimé de ne pas bouger, je ne peux m'empêcher de bouger légèrement mon bassin afin de rapprocher mon érection de ses lèvres. C'est plus fort que moi. Je ne le controle pas.

Je m'abandonne complètement, je me laisse toucher, caresser, manipuler. La caresse de sa langue sur mon sexe m'arrache un râle de plaisir qui s'étouffe lorsqu'il me retourne, mon visage se faisant plaquer sur le mur par le mouvement. Je sens la froideur du mur sur ma peau brûlante. Mes mains, en appui sur le mur, se crispent, et mes ongles crissent désagréablement sur la pierre.

J'ai un léger sursaut lorsque je sens un de ses doigts pénétrer mon intimité. Je serre les dents et renverse la tête en arrière. Je le sens se redresser et se pencher vers moi, je sens son souffle sur mon oreille et je frissonne.

Jusqu'ici j'avais presque oublié où nous étions, mais ce qu'il me susurre me fait revenir à la réalité. Alors lorsqu'un deuxième doigt me pénètre et que son autre main effleure mon gland je me mords la lèvre inférieure presque jusqu'au sang pour m'empêcher de gémir trop fort. Bon sang que j'aime ça ! S'efforcer de ne pas faire de bruit alors que le plaisir s'amplifie, l'idée de se faire découvrir à chaque minute qui passe... Oui je suis sûr de ce que je veux !

Ma main droite se glisse derrière moi pour aller flatter son érection à travers le tissu tandis que je m'appuie toujours au mur de ma main gauche. Puis je tourne un peu la tête afin de rapprocher mon visage du sien. Je me tords afin de pouvoir caresser sa bouche de ma langue. Je murmure sur ses lèvres, d'un ton provocateur :

"Ne me sous-estime pas. Je ne suis pas non plus une jeune pucelle en chaleur..."

J'entends des froissements de tissu, je sais qu'il vient de libérer son érection et cela est confirmé lorsque je sens enfin son sexe contre moi. J'appuie mon front contre la pierre froide et ferme les yeux, je sais que l'échéance est proche, je savoure les derniers instants de cette attente brûlante.

Je me mords la lèvre inférieure jusqu'au sang. Ça y est, il est en moi. Mon diaphragme se contracte alors que je retiens un gémissement de plaisir. Je laisse échapper un profond soupire à la place.

Je sens sa main sur mon ventre, je pose la mienne dessus et je ne peux empêcher mes ongles de se planter dans sa chair. J'attends... Il ne bouge plus et m'immobilise. Oh mon dieu ! Moi qui pensais qu'on n'irait pas plus loin dans la frustration... Mes ongles s'enfoncent plus profondément encore dans le dos de sa main. J'essaye de contrôler ma respiration haletante. Mon coeur bat à cent à l'heure.

"Pyth..." laissé-je échapper dans un souffle, suppliant.

[pas plus loin dans la frustration ? je suis pas auteur de fanfic pour rien ^^ Et surtout créatrice d'une alliance de sadiques...]

A la seconde où il prononce mon nom, je commence à onduler... Mais je vais très lentement, sortant presque entièrement de lui à chaque fois pour rentrer de nouveau jusqu'à la garde. Je lui fait subir cette torture pendant un certain temps, ignorant totalement ses ongles qui griffent pas mains.

Puis, au moment où j'ai l'impression qu'il commence à s'y habituer, j'accelère d'un coup le rythme lui donnant de violent coups de buttoir sur sa prostate. Ma respiration se met à accélèrer alors que mon dos se recouvre d'un pélicule de sueur.

J'accélère encore et je mords la peau fragile de son épaule pour étouffer mes propres gémissement... Ma main sur son ventre bouge un peu, faisant mine d'aller saisir son sexe.... Ce qu'elle ne fais finalement pas...

[je n'en doute pas un instant :p]


Je garde les yeux fermés, savourant chaque mouvement qu'il fait en moi. J'adore la façon qu'il a de me frustrer jusque dans l'acte. Lorsqu'il se met à accélérer il me vient à l'idée que cette fois-ci c'est terminé et je ressens une pointe d'amertume bien que le plaisir se fasse de plus en plus fort. Je me mords encore la lèvre inférieur pour m'empêcher de gémir, et je le sens faire de même sur mon épaule.

C'est quand je sens sa main descendre vers mon érection puis s'arrêter que je comprends que le jeu n'est pas encore terminé, et mon visage s'éclaire d'un sourire. J'ai envie de saisir sa main et de la poser de force sur mon sexe mais j'ai envie que ça dure encore et toujours. Je me retiens. J'appuie ma main sur le mur pour m'empêcher de craquer.

Mes dents s'enfoncent plus profondément encore dans ma lèvre inférieure et je sens un peu de sang m'envahir la bouche. Je tourne un peu mon visage vers lui.

Ce qu'il me susurre à l'oreille m'arrache un grognement de frustration, les traits de mon visage se crispent. Non, je ne suis pas masochiste à ce point. Si j'aime faire durer la frustration c'est aussi pour que l'extase soit encore meilleure. Si la partie doit s'arrêter ici il ne sera pas dit que je resterai sur ma fin, surtout après tout ce qu'il vient de me faire.

En guise de réponse, je décolle ma main du mur, la pose sur la sienne, et la guide vers mon sexe, le faisant refermer ses doigts dessus. A ce contact, je serre les dents, sentant un frisson de plaisir me parcourir l'échine. J'appuie à nouveau ma main sur le mur. Je ne peux m'empêcher de commencer un léger mouvement de va-et-vient dans sa main, mais je veux qu'il suive, bien sûr. Je le sens capable de me planter là sans avoir assouvi mon désir. Alors je lâche entre mes dents :

"Fais-moi jouir."

Mes paroles se meurent en un râle étouffé.

Je sens que l'orgasme est proche. Je serre les dents pour ne pas craquer. Tout mon corps est en feu et je devine que mon visage est rouge à force de plaisir mais aussi à force de contenir mes gémissements. Je jouis peu après lui, et je serre les dents de toutes mes forces, à presqu'en attraper une crampe à la machoire, afin de ne pas exprimer trop bruyamment ma jouissance, même si lui ne s'est au final pas retenu.

Je le sens se retirer puis s'éloigner, me laissant pantelant, toujours appuyé contre le mur. M'abandonne-t-il une fois son affaire satisfaite ? Mais alors que je reprends mes esprits, j'entends des voix se rapprocher. Je remonte rapidement mon boxer et mon pantalon et referme ce dernier. Ma respiration commence à reprendre son cours normal. Je passe ma main sur mon visage pour en essuyer la sueur, puis la passe machinalement dans mes cheveux.

Finalement il se retourne vers moi. Mon visage a à peu près reprit son air normal, indolent. Je m'adosse nonchalament au mur et souris narquoisement.

"Pourquoi ? Ça ne devrait pas ?"

Sa demande me fait presque rire. J'en avais presque oublié que nous étions à l'origine en bête visite de routine. Je fais mine de prendre mon temps pour réfléchir à la question, levant les yeux au plafond, puis je réponds de ma voix un peu traînante :

"Je m'en voudrais de te faire manquer à ton devoir... Continuons."

A vrai dire je me contrefous de cette visite, je suis un grand garçon. Mais je veux lui faire comprendre que je ne suis pas du genre qu'on prend et qu'on jette - comment ça je ne me gène pas pour le faire à mes heures ? Mais là ce n'est pas pareil. Je ne suis pas le premier venu non plus, sans vouloir me vanter...

Sa proposition me tente - comment pourrait-il en être autrement ? Mais je ne réponds pas, pas tout de suite. Jusqu'ici je n'y ai pas tellement réfléchi, mais est-ce que tout ceci est bien règlementaire ? Ne sommes-nous pas censés être en service ? C'est la toute première fois que je travaille, et bien que je n'aie pas l'habitude de me plier à un quelconque règlement, je ne voudrais pas me faire renvoyer dès les premier jour, surtout après avoir eu la confirmation que je risque bien de passer de bons moments entre ces murs...

Je le suis tandis que je rumine ces pensées, mon visage un peu crispé par ma réflexion, et je ne fais pas tellement attention à ce qu'il se passe autour de moi. Je suis comme ça moi... Quand je focalise sur un truc il n'y a plus grand chose d'autre qui existe, et faut avouer que ça me pose problème parfois.

Je relève finalement le nez lorsqu'il parle à nouveau, m'expliquant ce qui se trouve au sous-sol. Au mot "maso", je tique. M'est-ce délibérément destiné ? En tous cas sa remarque suivante le semble bien.

Je mets mes mains dans mes poches, souris vaguement, baisse la tête, puis la relève, le regardant dans les yeux. Je ne voudrais pas qu'il se méprenne, d'accord j'ai des tendances masochistes... Mais des tendances seulement. Je ne suis pas du genre à me faire fouetter non plus.

J'ouvre la bouche pour parler, puis la referme. Je pense trop, ça me refroidit. Et puis les endorphines, moi, ça me fait perdre mes moyens...

Bon, okay, j'arrête de me trouver des excuses et j'essaye d'en placer une :

"... Mettons les choses au clair, je ne suis pas le roi des maso, 'kay ?"

J'aurais pu trouver plus refroidissant encore comme remarque, tiens... Pour me rattraper, je me rapproche de lui, enserre sa taille, me colle à lui, pose ma tête dans le creux de son épaule et susurre :

"En revanche, je ne serais pas contre une petite - toute petite - démonstration..."

Je me mords la lèvre, sans qu'il puisse le voir, craignant qu'il ne me repousse.