Dessin [PV Gleb]

Je suis assis sur mon lit, hésitant. Dans une main, je tiens la photo que j'ai volée à Ludwig... Quelle ne sera pas sa colère quand il rentrera... Je soupire. Mon regard vole de l'enfant au père, du père à l'enfant... Cette petite est vraiment mignone. Dans mon autre main, je tiens, serrée, la boite que m'a donnée Yann. Sur le matelas, près de moi, se trouvent un livre qui me servira de support et quelques feuilles de papier.

Je pose délicatement mes trésors et m'attaque au livre. Je ne l'ai pas choisi par hasard. Premièrement, il est grand ce qui est partait pour en faire un support, mais surtout... Il est recouvert d'un plastique transparent, comme les livres d'école. Je détache délicatement le scotch et glisse la photo sous la protection puis je referme le tout... Ainsi, je suis certain qu'elle ne sera pas abimée et que je ne risque pas de la toucher avec mes doigts salis par le carbonne.

Oui, du carbonne. C'est ce que j'ai demandé à Yann, ce qu'il y a dans ma boite: du fusain ! J'aime travailler avec ça, il y a aussi de la sanguine, mais je la réserve pour Sybelle... Là, mon modele, c'est Laura ! Je m'installe donc, appuyé contre le mur, le livre sur mes genoux pliés et une feuille posée dessus... Et j'ébauche les contours du visage de la petite fille.

Nous sommes en pleine journée, la lumière qui passe par l'unique fenêtre de ma cellule est suffisante pour que je puisse réaliser mon dessin. Je suis très concentré. Je retrouve avec plaisir les sensations du fusain... Ce bâton qui gratte doucement le papier, le son particulier qui en résulte. Un sourire serein se pose sur mon visage. La petite fille me regarde et je la regarde. Elle prend peu à peu forme sous mes doigts...

Je suis heureux.

Après plusieurs minutes, heures...Enfin bref, presque une journée d'hésitation, je me décide à aller voir si Alec est dans sa cellule. Je me dirige vers la cellule B. Mon esprit hésite encore et toujours. Il veut peut-être que je le laisse tranquille? Et s'il ne voulait plus me voir? Et si présentement il était avec quelqu'un d'autre? Je le derengerait surement...Pas vrai? Je suis devant sa les grilles de sa cellule. Au moins il est seul...C'est déjà ça, je me sentirais au moins pas de trop ou TROP mal venu. Je cogne mes doigts contre les grilles pour l'avertir qu'il n'est plus seul. Le petit bruit du cou sur le metal résonne quelque peu dans la cellule...
Salut...

J'entre d'un pas toujours aussi hésitant, d'un regard toujours timide et incertain.

Je ne te derange pas?

Je regarde ce qu'il fabrique, ne m'étant pas rendu compte qu'il était "occupé"... Je n'aurais peut-être pas du venir? Trop tard Gleb! Tu es ici un point c'est tout.

Qu'est-ce que tu dessines?

Un bruit me fait lever la tête. C'est Gleb, je lu souris tendrement. Je suis heureux qu'il vienne me voir. Il s'avance vers moi en hésitant.

"Je ne te derange pas?"

"Absuloment pas"

C'est alors que je me rends compte que je suis en possession d'une photo de Ludwig. Mon regard s'assombrit aussitôt... Je vais encore faire du mal à Gleb. Je cache donc mon modèle d'un geste brusque... coupable. Seulement après, j'invite Gleb à s'assoire près de moi.

"Je dessine une petite fille. J'ai reussi à me procurer du fusain, c'est tellement agréable de travailler au fusain, j'aime la musique que ça fait quand je dessine."

Je pose mon oeuvre près de moi et passe mon bras autour du cou de mon amant pour l'attirer vers moi et l'embrasser tendrement. Je ferme les yeux, me concentrant sur la douceur de ses lèvres. Puis nous nous séparons.

"Je suis content que tu sois là. Ta présence me rassure toujours... Mais.. Tu es venu pour une raison particulière ? Il s'est passé quelques chose ?"

L'inquiétude se lit certainement sur mes traits. Gleb ne serait pas venu ici de son plein gré s'il ne s'était pas passé quelque chose. Quelqu'un lui a-t-il fait du mal ? A-t-il entendu parler de ce que j'ai fait avec Yann ? Ou avec Kirof ? Je me rends alors compte que entre ma main bandée et mes points de suture, il va falloir que je lui exploque ce qu'il s'est passé...

Il cache quelque chose brusquement. Qu'est-ce que c'est...Il ne veut pas me le montrer? Je l'aurais bien questionné là dessus mais je suis trop assuré de ne pas le deranger...Enfin à ce qu'il semble...Je m'asseois près de lui comme il me le demande.

"Je dessine une petite fille. J'ai reussi à me procurer du fusain, c'est tellement agréable de travailler au fusain, j'aime la musique que ça fait quand je dessine."

Je regarde quelques secondes son dessin. On voit bien mieux son talent maintenant qu'il a les fusains qu'il voulait. Je trouve son dessin déjà très jolie bien qu'il n'a pas terminé...De quoi ça aura l'air quand il terminera? Ce sera sans doute magnifique. Je l'aurais observer encore un moment mais il finit par le déposer plus loin. Il pose son bras autour de mon cou je luis souris tendrement puis me laisse embrasser. J'avais tellement besoin de le voir...Tellement besoin de lui...Ce baiser ne me fait que du bien. Je passe ma main doucement sur sa joue jusqu'à ce que nous nous séparions.

"Je suis content que tu sois là. Ta présence me rassure toujours... Mais.. Tu es venu pour une raison particulière ? Il s'est passé quelques chose ?"

Je ne l'écoute plus vraiment puisque mes yeux ce sont posé sur son bandage.

Que t'est-il arrivé?

Je ne me suis pas trompé... Il a tout de suite perdu le fil de mes paroles et ses yeux sont posés que mon poignet. Jusque là, je tenais le livre et le dessin, il n'avait donc pas remarqué... Mais là, je lis l'inquietude dans ses yeux... Non plus que ça même... Je pose un doux baiser sur son front et lui réponds d'une voix calme.

"Ce n'est rien. Je me suis battu avec un detenu. J'ai le poignet un peu abîmé, mais ce n'est pas grave, je suis gaucher. Tant que je peux dessiner tout va bien ! Quant à ça, c'est encore moins grave, il m'a donné un coup qui m'a ouvert l'arquade sourcilière. Ca saigne beaucoup, c'est impressionnant, mais en fait c'est rien du tout."

Je fais en sorte que mon sourire soit le plus rassurant possible. Je vais eviter de lui parle du fait que ce connard m'a violé, ni de la peau qu'il m'a arraché à l'épaule... C'est sous ma chemise, il ne peut pas voir le bandage et ce n'est pas plus mal... Mais je ne peux m'empecher de penser à l'état dans lequel j'ai laissé Kirof à l'infirmerie... Et avec un sourire entendu, je conclue:

"Mais rassures-toi, il s'en est moins bien sorti de moi, cet enfoiré. Juste une chose... Si un jour tu croises un mec grand avec chez cheveux longs et argentés qui se prend pour un Dieu... Change de lieu et ne lui parle pas, c'est un taré !"

Je ne veux pas que Gleb ait à faire à Kirof... Surtout pas ! Et il faut que Kirof ignore notre relation parce que autant Ludwig ne veut pas utiliser mes faiblesses contre moi, autant Kirof ne s'en priverait pas... Je couve Gleb du regard, inquiet pour lui, puis je réitère ma question:

"Que me vaut l'honneur d'une si charmante visite ?"

J'ai un sourire malicieux, presque rieur. Je suis tellement heureux d'être près de lui. Je sais que j'oublie jusqu'à son existance quand je suis avec Ludwig, mais dès qu'il est près de moi, j'ai l'impression que je peux enfin respirer... Comme si en son absence j'étais en train d'ettoufer sans m'en rendre comtpe.

Je le regarde inquiet. On lui a fait du mal? Et bien évidament je ne pouvais pas l'aider et même si j'aurais été là j'aurais été incapable de faire quoi que ce soit. J'ai passé le plus clair de mon temps en cellule. Je ne voyais pas l'interet d'aller ailleurs. Il pose un baiser sur mon frond et parle calmement. Comment peut-il toujours être si calme? J'aimerais tant savoir être comme lui...Il ne sait pas la chance qu'il a.

"Ce n'est rien. Je me suis battu avec un detenu. J'ai le poignet un peu abîmé, mais ce n'est pas grave, je suis gaucher. Tant que je peux dessiner tout va bien ! Quant à ça, c'est encore moins grave, il m'a donné un coup qui m'a ouvert l'arquade sourcilière. Ca saigne beaucoup, c'est impressionnant, mais en fait c'est rien du tout."

Je le regarde. Il me rassure, je me sens déjà mieux, moins inquiet. Mais je m'en veux un peu de ne pas avoir été là même si ça n'aurait rien changé.

"Mais rassures-toi, il s'en est moins bien sorti de moi, cet enfoiré. Juste une chose... Si un jour tu croises un mec grand avec chez cheveux longs et argentés qui se prend pour un Dieu... Change de lieu et ne lui parle pas, c'est un taré !"

J'aquiesce de la tête. Je ferais attention...Je fais déjà attention. Il sourit, d'un sourire plus sincère que tout à l'heure, plus rieur que rassurant. Il a un don pour passer ses émotions à un autre...

"Que me vaut l'honneur d'une si charmante visite ?"

Je suis surpris d'une telle question. Je le regarde perplexe.

Devrait-il y avoir une raison?

Je lui souris avec tendresse.

J'avais seulement envie de te voir...

Je laisse tomber ma tête sur son épaule ne le quittant pas des yeux et souriant toujours. Après un moment de silence, je regarde son livre et ses fusains

Où tu les as eu?

"J'avais seulement envie de te voir..."

Se rend-il compte à quel point ses paroles me font plaisir ? Je ne sais plus où j'en suis en ce moment... Avec Ludwig, je suis perdu... Je l'aime passionnement, je serais prêt à tout faire pour lui... Et je sens que ça va me perdre... Mais j'aime aussi Gleb, je le sais, j'en suis certain... Mais pas du même amour, un amour plus tendre, plus doux... Je soupire alors qu'il pose sa tête contre mon épaule - celle qui n'est pas blessée heureusement sinon j'aurais fait un bond au plafond - en me regardant.

"Où tu les as eu?"

Oups ! Il faut forcement qu'il mette le doigt sur le point sensible... Je lui souris tout en cherchant que lui répondre... Je ne vais pas lui raconter que j'ai sucé un gardien quand même...

"Le livre vient de la bibliothèque tout simplement, j'avais juste besoin d'un support. Quant aux fusains... Je ne suis pas certain que tu veuilles les détails... Mais en gros par un gardien."

Mmm... J'aurais pas du formuler ça comme ça... Il va vouloir savoir... Il veut toujours savoir, même s'il sait pertinemment que ca va lui faire du mal. Je passe mon bras dans son dos et pose ma main sur sa hanche en fermant les yeux... Vas-y, demandes moi, je sais que tu en meurs d'envie...

("Je ne vais pas lui raconter que j'ai sucé un gardien quand même..."...Bof au point où tu en ai XD)

"Le livre vient de la bibliothèque tout simplement, j'avais juste besoin d'un support. Quant aux fusains... Je ne suis pas certain que tu veuilles les détails... Mais en gros par un gardien."

"Je ne suis pas certain que tu veuilles les détails"...Un long silence parcours non seulement la cellule...Mais mon esprit aussi! Chose que je n'aurais jamais cru possible.

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Je me réveille un peu et me secoue par la même occasion. Un autre coup dans mon âme...Et il faut que ma curiosité m'achève...Des détails? Je me doute bien de quels genres de détails mais je veux l'entendre de sa bouche. Je soupire. Je vais le regretter je le sais...Mais je veux savoir. Je ne peux pas m'en empêcher. Mon coeurse serre mais je suis prets à entendre la vérité...Je ne veux pas de secret entre nous, même si ça peut me faire souffrire.

Quels détails?

Je quitte mes yeux des siens. Mais, ma tête ne change pas de position. Tandis qu'un cour silence s'installe, je tiens, par reflexe, le bras d'Alec. Doucement bien sûre, je ne veux que le sentir près de moi.

(mdr, oui c'est vrai... pauvre Gleb quand meme...)

Et voilà, il demande... Je le sens resserrer son ettreinte sur mon bras. Encore ? Il craint encore que je le quitte ? Pourtant je ne peux pas me passer de sa douceur, de la serenité qu'il m'apporte... Je soupire et lui réponds d'une voix douloureuse:

"Pour avoir quelque chose, ici, il faut payer... mais je n'ai pas d'argent... Alors j'ai trouvé un autre moyen..."

Faut-il vraiment que j'explique plus ? Je le sens déjà se tendre contre moi... Il doit s'imaginer tellement de choses... Je ne devrais pas en rajouter, pas me chercher d'excuser ni de circonstances atténuantes et pourtant je ne peux m'en empecher...

"Je n'ai pas couché avec lui"

Comme si ca changeait quelque chose. Je ferme les yeux, je me sens tellement coupable... en plus j'ai fait ça pour obtenir quelque chose qui me servira pour Ludwig. Je murmure:

"Pourquoi faut-il toujours que je te fasse du mal ? Je suis désolé, Gleb... Mais... Je les voulais tellement..."

Que dira Gleb quand il vera la photo qui me sert de modèle ? Ludwig et sa fille Laura... Et que dira Ludwig s'il apprend que quelqu'un d'autre a vu cette photo ? Non ! Alec ! Ne pense pas à Ludwig alors que tu es avec Gleb !

(il est déjà déséquilibré...tu te rends compte qu'est-ce que tu lui fais subir? XD Mais bon lol pas trop grave...c'est pour le rendre encore plus déséquilibré que je l'ai créer XD)

Je continue de le serrer tandis qu'il soupire et commence à parler.

"Pour avoir quelque chose, ici, il faut payer... mais je n'ai pas d'argent... Alors j'ai trouvé un autre moyen..."

Je me serre à nouveau, tendu. Je n'ai pas besoin d'en entendre davantage. Ça me suffit, ça me suffit bien plus qu'il ne le pense. Je me sens mal mais je n'aurais pas supporté qu'il y est ce "mur" entre nous deux. Il fallait que je le sache et maintenant je le sais.

"Je n'ai pas couché avec lui"

Et il croit que ça me soulage? Pas vraiment, je souffre quand même autant. Ça ne rend pas mon coeur plus léger. Il est toujours si lourd.

"Pourquoi faut-il toujours que je te fasse du mal ? Je suis désolé, Gleb... Mais... Je les voulais tellement..."

Je lève les yeux un cour instant puis les baisse à nouveau.

Ne sois pas triste Alec...Je te l'ai dit...Tu auras toujours mon pardon...

Une larme coule sur ma joue mais je l'essuie rapidement et je ne laisse aucune autre couler. Aucune larme ne tombera, pas tout de suite, pas maintenant, je ne m'en sens pas la force...Je n'ai pas la force de pleurer et au fond...Ce n'est pas la pire chose qu'il m'a dit. Ce N,est rien comparé à ce que j'ai déjà souffert. Cette idée que ma souffrance présente est minimes me console et me rassure...C'est idiot n'est-ce pas?

Je veux que tu me dises tout ce qui t'es arrivé Alec...Je ne veux pas de secret entre nous...

Tout ce qui m'est arrivé... Non, ça ce n'est pas possible... Je ne peux pas lui dire ce que m'a fait Kirof... Jamais... Surtout pas ça... Quant à Ludwig... lui dire que je l'aime, tenter de lui expliquer la différence entre ce que je ressens pour l'un et l'autre... Non, je ne veux pas faire pleurer GLeb... Pas tout de suite... Je vais lui expliquer mais... autrement... D'une voix très douce, je me mets à parler...

"Je t'ai parlé de Ludwig... Je l'ai revu et j'ai cessé de le faire chanter. Je lui ai dit que je ne pouvais pas faire de mal à une enfant... Sa fille... C'est elle que je dessine. Il me hait et je voudrais que ça change... Je me dis que peut être, avec ça, il me pardonnera... Mais il peut aussi vouloir me tuer encore plus..."

Je baisse les yeux quelques secondes puis je reprends le livre et le pose sur mes genoux. Gleb est toujours appuyé contre moi. Je dégage ma main et attrappe le fusain puis je décale un peu de dessin pour laisser apparaitre la photo cachée en dessous et je recommence à dessiner. Je voudrais qu'il reste ici, près de moi... Mais le peut-il ? Le crissement du carbonne sur la feuille recommence à se faire entendre, un bruit si particulier que j'aime tant.

"Je t'ai parlé de Ludwig... Je l'ai revu et j'ai cessé de le faire chanter. Je lui ai dit que je ne pouvais pas faire de mal à une enfant... Sa fille... C'est elle que je dessine. Il me hait et je voudrais que ça change... Je me dis que peut être, avec ça, il me pardonnera... Mais il peut aussi vouloir me tuer encore plus..."

Ludwig...Alors c'est ça son om? Pensais-je...Car oui il ne me l'avait jamais mentionné du moins à ce que je me souvienne...Il dit l'avoir revu...Ça ne m'étonne pas, j'en étais certains et je sais qu'il continuera à le voir. Je ne peux rien y faire alors pourquoi me faire de la peine avec ça? Ça va aller Gleb...C'est tout, ce n'est rien. Au moins, il est près de toi. Il reprend son dessin et je peux finalement voir la photo où ce trouve son model...Et son autre amant... Ce Ludwig... Tu n'as pas à souffrire Gleb, ce n'est rien. Je repète cette phrase dans ma tête. J'enlève ma tête de son épaule mais je reste là. Une ou deux larmes ne peuvent s'empêcher de couler à la vue de cette photo mais j'essaie de le cacher à Alec. Après un moment de silence et de contemplation, je me décide à parler...

C'est lui?

Je marque une pause.

Je vois pourquoi...Dis-je vaguement et de façon incohérente...

Il est beau...Dis-je finalement.

Je vais m'asseoir dans le fond de son lit, ne portant plus attention à rien.

Gleb se detache de moi, prononce quelques mots et fini par aller se blotir dans un coin du lit... loin de moi. "Il est beau"... J'ai envie de me défendre, de lui dire que ça n'a rien à voir... Mais je me tais, je ne veux pas lui faire plus de peine... Il semble déjà si abatu... Je le regarde tristement puis dans une murmure doux, je lui dit:

"Viens près de moi, s'il te plait, reste à mes côtés. Appuis toi sur moi et ferme les yeux. Laisse toi bercer par le son du fusain contre le papier... Ecoute cette musique et tu sauras pourquou j'ai besoin de dessiner... C'est un peu comme un calmant, c'est doux, c'est sensuel..."

Un sourire tendre se dessine sur mon visage alors que je l'observe. Une idée me vient alors... Bien sûr, pourquoi n'y ai-je pas pensé avant. Maintenant que j'ai du fusain ça serait génial, ça rendrait sublime:

"Dis, Gleb, tu veux que je fasse ton portrait ?"

"Viens près de moi, s'il te plait, reste à mes côtés. Appuis toi sur moi et ferme les yeux. Laisse toi bercer par le son du fusain contre le papier... Ecoute cette musique et tu sauras pourquou j'ai besoin de dessiner... C'est un peu comme un calmant, c'est doux, c'est sensuel..."

Je sens que je lui ai fais de la peine. J'aurais dû me taire et rester près de lui mais il faut toujours que je fasses ce qu'il ne faut pas. C,est sans doute pour cette raison que je suis ici d'ailleurs mais ce n'est pas le moment pour y penser. Je sens son regard et cette mélancolie se change en un doux sourire. Je le regarde sans trop comprendre ce qu'il a derrière la tête.

"Dis, Gleb, tu veux que je fasse ton portrait ?"

Je le regarde, hésitant...Il ne préférait pas terminé son autre dessin avant? Bof...Et puis à quoi bon réfléchir à ce qu'il veut...Et ça a l'aire de lui faire plaisir...Ça ne me deplairait pas non plus. Je lui souris et aquiesce. Pourquoi pas?

Un sourire éclaire son visage. Je pose tout mon matériel à terre et fonds sur lui. Je le fais se coucher sur le lit et glisse ma main sur sa chemise en embrassant ses lèvres.

"Comment vais-je te dessiner ? Comment veux-tu être représenté ? Je te verrais bien nu au milieu des draps cachant ton corps mais laissant voir une partie... Suggérant ta beauté et ta sensualité... Tes cheveux tombant sur ton torse... Souriant... Oui, je voudrais peindre un Gleb heureux... Tu crois que c'est possible ?"

Mes doigts avides explorent son corps, se perdent dans ses cheveux... Mes lèvres parcourent son torse... Oui, peindre Gleb... ça ne peut que me faire du bien... Nous faire du bien à tous les deux.

Dès l'instant ou je souris, il pose son livre et ses fusains au sol et viens vers moi avec une soudaineté que je ne m'y attendais pas. Je me retrouve coucher sur le lit et avec Alec, m'embrassant. Je me laisse embrasser tandis que mes mains caressent son visage. Il arrête de m'embrasser pour me parler.

"Comment vais-je te dessiner ? Comment veux-tu être représenté ? Je te verrais bien nu au milieu des draps cachant ton corps mais laissant voir une partie... Suggérant ta beauté et ta sensualité... Tes cheveux tombant sur ton torse... Souriant... Oui, je voudrais peindre un Gleb heureux... Tu crois que c'est possible ?"

Il continue de me caresser, quant à moi, je suis pratiquement figé.Mon sourire s'estompe. Je le regarde dans les yeux un moment.

Possible?

Ce mot ne quitte pas mon esprit...Possible...Était-ce possible? Possible...Je n'avais jamais réellement été heureux...Je n'en avais jamais eu l'occasion...Sauf avec Alec. Si l'on peut appeler de la joie...À chaques fois triste ou terrorrisé. Mais, oui je crois bien que cela soit possible d'être heureux...Oui...Pourquoi ne pas y croire? C'est possible. Je lui souris à nouveau tout en lui carresse les cheveux.

Bien sûre...

Je le sens hésiter. J'entends presque ses pensées... Peut-il être heureux ? Puis il finit pas acquiescer. Je le deshabille tendrement et detache ses cheveux que le laisse tomber en desordre. Je ne cesse pas mes douceurs tant que je ne t'entends pas gémir. Puis, lentement, je m'éloigne un peu de lui. Je le regarde puis je murmure en revenant l'embrasser:

"Tu es magnifique, Gleb."

A-t-il seulement conscience de sa beauté ? Je reprends mon livre mais laisse le dessin en cours au sol, je me saisis d'une nouvelle feuille et m'éloigne un peu du lit pour le saisir dans sa globalité. Oui, il est superbe. Les yeux que je pose sur lui sont à la fois amoureux et professionnels. Dans tous les cas, mon regard est pénétrant, sérieux... Et je commence à le représenter...

Il me deshabille lentement tandis que je reste pratiquement inactif, me concentrant simplement sur la douceur de ses caresses et mes mains parcourant parfois son corps. Je pousse un gémissement sans trop m'en rendre compte. Il s'éloigne puis revient m'embrasser et dit...

"Tu es magnifique, Gleb."

Il s'éloigne finalement et commence à dessiner. Je regarde quelques instants le dessin qu'il n'a pas terminé. Mais, je m'empêche de l'observer plus longtemps. J'ignore un peu pourquoi d'ailleurs...Je crois que la regarder ne me fait même plus souffrir. Je me sens tout simplement bien maintenant avec Alec. Je regarde Alec. Le regard qu'il pose sur moi est pénétrant. Ce regard m'étonne et pourtant il a toujours eu un regard pénétrant, mais celui-là...Je le trouve...Exceptionnel...Je reste silencieux et immobile. Je souris..."Un Gleb heureux."..

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