- Mélancolie d'un soir... [ Pv ]

Il n'est que 22heures... Et pourtant, ici, à Sadismus, l'on a l'impression que tout le monde dort. Pas un cri, pas un mot, pas un bruit ne résonne dans le couloir sombre et désert qui borde les cellules, à peine éclairé par la lueur argentée de la lune qui pointe à travers les vitre d'une des rares fenêtre du bâtiment.

Approchons nous d'une cellule en particulier. Oui, celle-là là, au fond à droite, oui, la cellule N. Appuyée contre le mur de la petite pièce faite de pierres, mon visage à l'air mélancolique et aux yeux tristes posé contre les barreaux de la cellule, je suis là, mes cheveux roux tombant en une cascade flamboyante sur mes épaules. Tout le monde dort. Sauf moi... Comment le pourrais-je ? Trop d'angoisse, trop de questions, de haine, de souffrance, de détresse... Je voudrais sortir, m'en aller...

Empoignant doucement l'un des barreaux, comme si je voulais m'assurer qu'ils étaient là, bien réels, et que je n'étais pas en plein cauchemard, je fais glisser lentement mes mains sur le métal froid, provocant un frisson le long de ma colonne vertébrale. Puis, laissant un soupir désespéré s'échapper de mes lèvres, je donne un grand coup dans la porte de la cellule, nullement gênée par la violente douleur que je ressens juste après dans mon poing avant de me laisser glisser le long du mur, cachant mon visage entre mes mains, laissant une unique larme rouler le long de ma joue...

Invité

Pas idée de ronfler autant, Mika, t'as beau avoir un physique plaisant, cela ne pardonne pas les bruits que tu fais en permanance chaque nuit, impossible de dormir, c'est infernal... Heureusement que tu t'arretes après une ou deux heures de sommeil... Mais ces quelques temps avant que tu ne t'arretes c'est... Intenable, aussi, je m'étais inscrit aux heures sups, comme ca j'optimisais mon temps, je dormais plus le matin, et quand je revenais, tu dormais comme un bébé, mais un bébé silencieux !

Mes pas raisonnaient dans les couloirs vide, avec ma lampe torche, je parcoure toute la prison, à la recherche de ce que je surnomme des insomniaque... Plutot des gens qui cherchent a foutre la merde la plus part du temps en vérité.

La lampe dans une main, la matraque dans l'autre, et la faisant tournoyer gaiement sur le coté, je marche, et je regarde dans chaque cellule. Aujourd'hui, bonne nouvelle, tout le monde semble dormire. A l'exeption de... Ah oui, forcément, une nouvelle, ils croient souvent que tout est permit ici ceux la...

-OH ! Le couvre feu est passé au pieu et tout de suite !

Dis je en donnant un coup de matraque dans les barreaux.

Le bruit qu'avait fait mon poing contre les barreaux d'acier de la porte avait masqué le bruit des pas du gardien, et le fait que j'enfouisse enfouit ma tête entre mes mains avaient protégé mes yeux de la lumière que produisait la torche du jeune homme blond, qui, brusquement, frappa violement contre les barreaux de ma cellule, tout en m'intimant délicatement de retourner me coucher.

Sursautante, je relevais vivement la tête, et, comme aspirée, je plongeais mes yeux émeraude dans les prunelles couleur d'océan du jeune gardien, approchant lentement mon visage des barreaux, jusqu'à sentir le métal froid effleurer ma peau, avant de murmurer d'une voix moqueuse :

- Je veux bien, mais baissez juste un peu le volume alors, vous allez finir par réveiller tout le monde.

Puis, esquissant un sourire éclatant au gardien, je tournais la tête, ramenant mes genoux contre ma poitrine avant de les entourer de mes bras, j'inspirais profondément, tentant de me calmer. Mieux valais ne pas s'attirer d'ennuis, du moins pas le premier jour... Déjà que j'ignorais pour quelles raisons j'étais ici...

Au souvenir de mon amnésie, une rage furieuse et un désespoir vain s'empara de moi, et, serrant violement les poings, je me mordis la lèvre, le visage peint d'une soudaine détresse et d'une injustice grandissantes.

Invité

Moi ? Reveiller tout le monde ? Héhé, pourquoi pas... Je devrais essayer un jour tiens... Venire en pleine nuit avec une cornemuse dans l'aile des prisonniers, je sens que cela pourait etre amusant... Mais je méguare.

Affichant un sourire marquoi, je lui dis :

-Moi j'ai le droit d'être debout, pas toi, reveiller les autres n'est pas la question.

Comme elle levait la tête, j'osais supposer qu'elle allait aller gentiement se coucher, aussi, je commencais a m'en aller, mais, je n'entendis pas ses pas, aussi, je me retournais a nouveau, pour faire face a cette jeune femme. Elle n'avait pas bouger, elle était assez effrontée comme fille. Je revins près des barreaux, et je lui dis :

-Oh ! T'as ma entendu la ou quoi ? Va dans ton lit !

A nouveau, un soupir s'échappa de mes lèvres, malgrès que je morde celle-ci. Allons donc. Il avait décidé de me gâcher la soirée ? Soit... Alors, pourquoi ne ferais-je pas de même de son côté ? Un léger sourire éclaira mon visage d'albâtre tandis que je tournais légèrement la tête, juste assez pour qu'il puisse distinguer l'éclat de malice qui brillait dans mes yeux, soufflant d'une voix moqueuse :

- Mais je ne suis pas debout, vous le voyez bien, je suis assise...

Comme pour illustrer ces paroles, je lâchai mes genoux, me mettant en tailleurs sur le sol et je me redressais un peu contre le mur, secouant mes cheveux flamboyants. Réponse stupide, certes. Mais à être stupides, paroles stupides, non ? ^^

L'entendant s'éloigner, le soulagement et la déception pointèrent tour à tour en moi. Au moins j'aurais la paix, mais j'étais légèrement déçue de le voir partir. Si l'on ne pouvait même plus rire ici... Mais lorsque le bruit de ses pas résonna à nouveau dans le couloir, suivit aussitôt de sa douce voix mélodieuse qui me sussura gentillement d'allez me coucher xD

Levant le menton d'un air de défi, j'arcquais un sourcil, ne bougeant pas d'un cil, l'oeil flamboyant. J'étais bien ici, et je n'avais pas la moindre intention d'aller me coucher, et encore moins de dormir. A mons qu'il ne me traine de force jusqu'au vieux matelas qui était posé un peu plus loin, il pouvait toujours courir pour que j'y aille...

Invité

En fait, il n'y avait pas dans le règlement quelque chose qui dise que les prisonniers devaient etre DANS leurs lits, du moment qu'ils étaient dans leur cellule... Mais j'avais décidé qu'elle irait se coucher, et elle irait se coucher !

J'affichais un petit sourire amusé a sa réplique, je me baissais, pour ue mon visage soit à la hauteur du siens, ainsi, elle pouvait mieux voir ce sourire amusé, et je lui dis :

-Mais je n'ai jamais dis que tu devais te coucher a proprement dit... Je t'ai dit "au pieu", je m'en cogne si tu dors pas, mais tu vas dans ton lit, immédiatement.

Je me redressais ensuite, toujours jouant avec ma matraque. Quand à ma lampe, je l'avais rangé, elle était éteinte, et accrochée à ma ceinture. Pas besoin de lumière, la lueure de la lune entrait dans la pièce par la fenetre à barreau de la cellule.

-M'oblige pas à entrer ma ptite...

Il avait décidé il avait décidé... Un peu fort hein...J'irais me coucher si je le voulais, d'abord ! Et ce n'étais certainement pas ce blondinet prétentieux qui allait m'en empêcher...

Lorsqu'il s'accroupit, mettant son visage à la hauteur du mien, je m'approchais des barreaux, un sourire moqueur aux lèvres, collant mon visage contre les barres de métal froides, nos lèvres se frôlant presque, et je sentais le souffle de l'homme sur ma peau tandis que je murmurais à nouveau, ma peau parcourue d'un frisson :

- Et pourquoi vous ferais-je cet honneur ?

Puis je me redressais à nouveau, les yeux luisants d'une lueur de défi, rejettant en arrière une mèche de cheveux flamboyants qui me tombait devant le visage, en même temps que le gardien qui reculait, avant de jouer avec sa matraque. Puis, soudain, ses paroles résonnèrent à mes oreilles, me laissant abasourdie. Il me menaçait ? Très bien... En même temps, les mots du jeune homme m'avaient quelques peu refroidie. Qui sait de quoi il était capable...? Je n'avais certainement pas envie de revivre ce que j'avais subis jadis, non, plus jamais... Un frisson m'envahis à cette pensée, et une lueur de peur s'alluma une fraction de seconde dans mes yeux émeraude.

Mais non. Je ne lui ferais pas le plaisir de céder. Pas à lui, pas maintenant. A nouveau, un sourire moqueur s'afficha sur mon visage à la peau pâle, tandis que je lançais d'un ton ironique :

- Bouh, j'ai peur...

Invité

Pourquoi ? Parce que sinon, comme je détestais être contrarié, elle allait au trou, tout simplement. Injuste ? Oui, tout a fait ! Mais quand j'avais décidé quelque chose, je détestais qu'on me reffuse quoi que ce soit. Il n'y avait jamais rien eu que je n'ai obtenue.

-Faut mieux pas que tu le sache...

La voilaqui se metait a se moquer de moi maintenant ! Qu'a cela ne tienne, je sortais de ma poche les clée de la cellule, et je l'ouvris, le bruit du grincement raisonna dans tout le couloir. Je la refermais ensuite, on ne savait jamais, elle pouvait tenter de s'en aller, puis, d'un air indifférent, je m'adossais aux barreaux, pour voir si elle allait enfin réagire.

Pour lui faire comprendre mes intention, je continuais de jouer avec ma matraque. c'était bientot elle qui allait faire connaissance avec elle si je n'avais pas satisfaction. Elle irait se coucher, et plus vite que ca !

-Toujours pas fatiguée ?

A la réponse de l'homme, j'arcquais un sourcil, sceptique et intriguée. Tiens donc. Et pourquoi ? Franchement, après tout ce que j'avais subis, je me voyais mal avoir peur de me retrouver enfermée deux jours dans une cellule sombre ou de me faire taper dessus. Si ça les amusait...

- Si vous le dites... Lâchais-je d'un ton morne et dénué d'intérêt, ne bougeant même pas d'un pouce lorsqu'il fit tourner la clef dans la serrure. Si il croyait l'impressionner... Il comptait vraiment s'en prendre à une demoiselle sans défense avec son gros joujou ? Un léger sourire s'afficha sur mes lèvres et je relevais la tête, les yeux pétillants de malice :

- Toujours pas...

Bon, peut-être que là, j'exagérais un peu... Je sentais que cette histoire allait mal finir, que j'allais le regretter... Mais c'était trop tard, alors, quitte à jouer le jeu jusqu'au bout...

- Vous avez vraiment l'intention de s'en prendre à une jeune femme sans défense ? Demandais-je d'une voix innocente, tout en désignant sa matraque d'un geste du menton, toujours assise contre le mur de pierres.

Invité

Bon, elle faisait maintenant comme moi la plus part du temps, elle jouait. Cela m'amusa, la plus part des gens ici partaient au quart de tour, on pouvait d'ailleurs penser la même chose de moi, mais non, les trois quarts du temps, je jouais, je m'amusais, tout simplement.

Cela me donne comme de la simpatie pour elle, mais je n'en montrais rien, je continuais ce fameux jeu. Mais cela pouvait surement lui éviter les coups, mais ca, elle n'en savait rien. Ce n'eu pour effet que d'afficher ce petit sourire sur mes lèvres fine, mais dans cette obsucrité...

-Ah non ? Pourtant... Vous semblez gagnée par la peur mademoiselle...

Le fait qu'elle désigne ma matraque d'un geste de la tête, me fit baisser le regard vers celle ci. Je reposais ensuite mon regard vers la jeune fille, en affichant un sourire sadique.

-Qui sait...

A ces mots, je me mis sur la défensive, me mordant légèrement la lèvre. Peur ? Bien sûr, et puis quoi encore...? Malgrès tout, une pointe d'angoisse me serrait le coeur, et, discrètement, j'avalais ma salive avant de rétorquer d'un ton moqueur :

- Peut-être est-ce parceque à présent, la lune éclaire pleinement votre charmant visage...

Du coup, pour ce qui était de la discrétion au niveau du sourire, c'était raté, et le soulagement s'empara de moi. La mine radieuse, je rejettais en arrière ma chevelure acajoux, les yeux pétillants. Bien que le sourire sadique qui se dessinait sur les lèvres du jeune homme, ainsi que sa matraque qui reposait dans sa main ne laissaient aucune possibilité de doute sur ses intentions, je n'allais pas reculer maintenant. Jouer le jeu, et jusqu'au bout...

Lentement, je me relevais, et, m'avançant vers l'homme d'une démarche ondulante et souple, je m'arrêtais, à quelques milimètres de son visage, mes cheveux flamboyants frôlant son torse et ses épaules, tandis que je murmurais, oubliant tout tutoyement, provocante, le coeur battant d'appréhension - c'était quand même la première fois que j'osais jouer un tel jeu... - :

- Hé bien, vas-y...

Invité

Ah oui, je remarquais seulement maintenant qu'un rayon de lune donnait en plein sur mon visage. Aussi, avec un air amusé, je me reculais d'un pas, ainsi, mon visage était maintenant dans l'obscurité.

Puis, affichant toujours mon sourire, je lui dis sur un air un peu narquois :

-Ah oui... On voit mon visage... tiens donc...

Maintenant qu'elle s'approchait de moi, elle avait une attitude provoquante, forcément, si elle le prenait comme ca, qu'elle ne vienne pas se pleindre par la suite surtout...

Mais bon, maintenant, j'avais l'air bête, je n'avais plus envie de la frapper, tout simplement parce qu'elle m'amusait, et voila qu'elle venait presque réclamer ses coups...

-Serais tu un peu masochiste a tes heures perdues toi ?

Je fis mine ne ne même pas remarquer qu'elle tait aussi près de moi...

Arquant un sourcil, je le regardais d'un air malicieux, croisant les bras contre ma poitrine qui se soulevait de plus en plus vite, autant à cause de l'angoisse que de l'excitation. Masochiste ? Et puis quoi encore... Reculant d'un pas, j'affichais un léger sourire, posant mon regard émeraude sur le jeune gardien :

- Pas que je sache... Par contre vous vous m'avez tout l'air d'aimer faire souffrir les autres...

M'écartant légèrement, laissant la lune éclairer mon visage pâle, je fermais doucement les yeux pendant quelques instants, m'appuyant contre le mur, quelques centimètres à côté du jeune homme. Puis, lentement, j'entrouvris un oeil pour le contempler d'un air taquin, tentant de retenir le sourire qui commençait à étirer mes lèvres malgrès moi :

- Me trompe-je...?

Invité

Si j'aimais faire souffrire les autres ? Les autres était un terme beaucoup trop large à mon gout, non, j'aimais faire souffrire les rebus de la société qui peuplaient cette prison. J'avais du respect pour les autres personne, mes collègues, les honnetes civils, etc...

La voila qui metait ses bras devant sa poitrine, dommage, avec le décolté qu'elle avait, et les rayons de lune qui lui arrivaient dessus, j'avais une magnifique vu sur... Sur elle.
Maintenant, elle s'écartait... Une chose était sure, elle avait comprit, comprit qu'elle ne risquait plus grand chose.

Cette fois ci, c'est moi qui m'arrocha d'elle, je la regardais de haut avec mes 1m80, puis, je lui dis sur un ton amusé ?

-Moi ? Faire souffrire les autres ? Je ne fais souffrire que les gens de votre espèce mademoiselle, ceux qui le méritent...

Dommage pour lui, il se rincerait l'oeil un autre jour ^^ Remarquant l'air dépité du jeune homme, ainsi que son coup d'oeil vers ma poitrine, je me raidis avant de sourire légèrement et de croiser de plus belle les bras devant. Et toc xD

Le regardant s'approcher de moi, je retins mon souffle, me plaquant légèrement contre le mur. Là par contre, ça tournais mal... Quelle idée de s'appuyer contre le mur aussi.. Elle venait de se couper toute porte de sortie... La situation m'angoissais, et une vague de panique déferla en moi, que je tentais vainement de maitriser. Une lueur de peur dans le regard, je me mordis la lèvre, avant d'inspirer profondément, cherchant à me calmer. Le salut me vint dans la remarque du gardien, qui me frappa de plein fouet, me laissant le souffle coupé.

Sans que j'ai eu le temps de la retenir, une larme roula le long de ma joue, avant que je ne me mette à hurler :

- De mon espèce ? vous ne savez même pas qui je suis, ni pourquoi je suis ici ! Je n'ai rien fais, rien, je ne sais même pas ce qui s'est passé, je ne me souviens de rien, et je me retrouve là, perdue, désorientée ! Alors si vous voulez me faire souffrir, allez-y, mais il va falloir vous y mettre, parceque vu ce que je ressens en ce moment, cela va être difficile de faire pire !

Le coeur battant, le souffle court, je m'arrêtais, les yeux brillants de larmes mais dans lesquels brillaient une lueur de défi. J'avais crié, hurlé sur un gardien, et je l'assumais. Quelques soient les conséquences. Après tout, que pouvais-je subir de plus ? J'avais juste besoin de vider mon sac, et l'occasion avait été trop bonne pour évacuer tout le stress, la douleur et la rage qui grondaient en moi depuis mon arrivée ici...

Invité

Si elle continuait a hurler comme ca, elle allait reveiller tout le monde... De plus, elle tremblait, a un point assez impressionant... Mais qu'est ce qu'elle croyait, que j'allais la violer ou quoi ? J'en avais frappé des gens, j'en avais tué pas mal, mais jamais, je n'avais violé qui que ce soit. Il est vrai que quelque fois je faisais peur aux femmes, juste pour m'amuser a ma manière, mais cela n'allait jamais plus loin que ca.

Je soupirais en voyant une larme rouler sur sa joue. Puis, je lui essuyais avec mon doigt, pour ensuite me retourner, et me diriger doucement vers la sortie de la cellule. Mais je ne mis pas encore la clée dans la serrure, je me retournais a nouveau vers elle, puis, je lui dis :

-Fais moins de bruit, et va te coucher.

De toute facon, je ne la croyait pas, si elle était ici, elle était criminelle, et pour moi... Même si il m'arrivait ce "copiner" avec certaines de ces personnes, elles restaient des personnes de sous-èespèce, enfin, pour la plus part. Il m'était arrivé, une ou deux fois de m'attacher a un prisonnier, mais c'était très rare.

Non, quand même pas... Quoique, on ne sait jamais de quoi un homme était capable, et puis, une fois de plus ou de moins que cela changeait-il...? Mais si je tremblais, c'était plus à cause de l'émotion, de la rage et du désespoir qui m'habitaient. De quel droit, quelle audace...? Comment osait-il tout simplement ?! Il ne savait rien d'elle, rien du tout, comment pouvait-il la juger ? J'étais innocente... Du moins, c'est ce que je pensait, vu que l'amnésie qui me rongeaient la mémoire avait dévoré deux ans de ma vie, effaçant avec elle les souvenirs de mon passé...

Reculant légèrement lorsqu'il tendit la main vers mon visage, croyant qu'il allait me frapper - après tout, je l'aurais mérité non ? - , un frisson me parcouru lorsqu'il essuya doucement la larme qui roulait le long de ma joue. Puis il s'éloigna, retournant vers la porte de ma cellule, et, lentement je me laissais glisser le long du mur de pierres glacées, m'arrachant un frémissement en sentant la roche glacée effleurer ma peau.

Mais, à peine étais-je assise sur le sol que, à nouveau, le jeune homme m'ordonna d'aller me coucher, comme au début de notre rencontre. Aussitôt, je me relevais, une lueur de défi brillant dans mes prunelles mordorées, mais l'amusement que l'on avait pu lire auparavant sur mon visage avait disparu, laissant place à la douleur et au déséspoir, une unique tentative pour rester fière, ne pas perdre la face dans la douleur... :

- Pourquoi donc ? Aurais-tu peur que l'on t'entendes te faire engueuler par une prisonnière ? Je me coucherais si je veux, et ce ne sera certainement pas toi qui m'y obligeras ! Affirmais-je avec force, les yeux brillants, tout en sachant pertinement que si il le voulait, il en serait capable..

Invité

Moi ? Honte de me faire engueler par une prisonnière ? Elle y allait un peu fort... Elle ne doutait décidément de rien celle ci ! De plus, elle semblait vouloir me retenir a chaque fois que je m'en allais, a croire qu'elle avait envie que je reste.

Cette fois ci, je laissais échaper un petit rire, puis, je me dirigeais vers elle, pour ensuite tout simplement la soulever de terre, puis, je me dirigeais vers le lit de la pièce qui était vide, pour la laisser tomber dedans.

-J'ai dis au lit.

Un sourire amusé sur les lèvre, je la regardais qui était ENFIN couchée. A tout les coups elle allait se lever, mais je l'ai déja dis, je prenais cela avec amusement, je la remmenerais dans son lit autant de fois qu'il le faudrait, mais elle resterait dedans. Au fond, nous étion comme des gamins, un défi lancé, et personne n'acceptait de perdre, il n'en était pas question...

-Et toc...

De rien, ni de personne. Effectivement, quand je le voulais, j'étais assez... disons... Bornée. Voir têtue. Obstinée même. Butée ? Quand même pas... Enfin bref. Le retenir ? Oui peut-être... Le jeune homme m'amusait, et, apparament, il n'avait pas l'intention de mefaire du mal, enfin, pour l'instant, chose dont je comptais bien profiter pendant encore un petit moment.

Plongée dans mes pensées, je ne le vis pas arriver, et c'est avec surprise et stupeur que je me vis décoller du sol, sentant en même temps les bras du gardien me prendre sous les genoux et sous les épaules, m'entrainant vers mon lit. M'accrochant à son cou par pur réflexe, histoire de ne pas tomber, un léger rire, envoûtant et cristallin s'échappa de ma gorge lorsqu'il me laissa tomber sur le lit, qui grinça en gémissant sous le poids. Le pauvre... Je n'étais pourtant pas bien lourde.. Jettant un coup d'oeil contrarié au matelas, je rejettais en arrière mes mèches rousses avant de m'avoir sur ce dernier, observant le jeuen homme blond avec malice. Na...

Il ne m'aurait pas comme ça, oh non...

- Toujours pas couchée... Fis-je avec une pointe de moquerie dénudée de sarcasme, les yeux pétillants, ramenant mes genoux contre ma poitrine.

Invité

[Euh... La fin est incompréenssible Oo, pas grave, j'improvise...]

Elle n'était certes pas couchée sur son lit, elle était plutot assise, avec comme tout à l'heure les jamabes repliée sur elle, mais elle était sur son lit, j'avais en quelque sortes gagné le "jeu".

-Pas couchée certes, mais t'es sur ton lit, c'est tout ce que je te demandais...

Je recommencais a jouer avec ma matraque, m'appuyant contre la table qu'il y avait dans la cellule, tout en me disant que de toute facon, ce que j'avais fais ne rimait a rien, mais ca m'avait quand même plus occupé la soirée que de faire toute les cellules une à une, en regardant si tout le monde dormait bien etc etc...

-Tu vas te tenir tranquille maintenant ?

[ M'en fiche, mwa jcomprends :p ]

Gagné ? Ah oui ? C'est du moins ce qu'il croyait...
Lâchant mes genoux pour venir m'assoir au bord du lit, je refermais d'une main l'un des boutons de ma chemise de détenue, avant de reposer mes yeux verts sur le gardien. Pendant un instant, je demeurais immobile, un léger sourire aux lèvres, puis je me relevais doucement et j'allais à nouveau m'appuyer contre le mur, au même endroit où j'étais tout au départ, bien que cette fois-ci, je sois debout, laissant la lune éclairer mon visage :

- Vous disiez ? Fis-je d'un ton amusé, reprenant le vouvoyement, tout en arcquant un sourcil fin. Et c'était repartit pour un tour... Peut-être qu'à force, cela finirait par le lasser et il commencerait à s'énerver, mais, pour le moment, je m'amusais trop pour laisser tomber ce petit jeu, et encore moins pour songer à aller me coucher.

Invité

Je savais bien qu'elle allait faire cela, d'un air amusé, je la regardais se lever, pour se mettre juste a l'endroit ou elle était précédament. Puis, je la suivais, pour me mettre juste en face d'elle, puis, je m'acroupissais, pour que nous puissions être à la même hauteur.

-Allez vous retournez vous coucher mademoiselle...

Je prenais de mon coté moi aussi le vouvoiement de temps en temps, cela dépendait en fait de ce que je lui disait, du ton sur le quel je le lui disait, etc... J'altèrnais entre tutoiement, et vouvoiement.

-Ou dois je vous y conduire par la peau des fesses ?

Je fis un sourire assez mistérieux, mais je ne me relevais pas.

Je l'observais un peu mieux. c'était vraiment ce que j'appelais une fille à mon gout. De toute facon, il ne fallait pas se leurer, depuis tout à l'heure, je paradais, mais de facon un peu plus détournée qu'a mon habitude.

A vrai dire, même si je n'osais me l'avouer, il fallait avouer que le jeune gardien était vraiment... mignon. Mais bon, cela s'arrêtait là. Après ce qui m'étais arrivé, il était sûr qu'il faudrait un miracle pour que j'aille me jeter dans les bras d'un homme. Et puis quoi encore ? Rien qu'à cette pensé, un frisson me parcouru la peau, et, à nouveau je croisais les bras sur ma poitrine, tout en secouant la tête à la demande du gardien, faisant danser mes cheveux roux dans une cascade flamboyante.

Pourquoi tenait-il vraiment à cela ? Il voyait quand même bien qu'elle ne voulait pas, non ? Décidément, tous aveugles les hommes... Songeais-je avec un léger sourire amusé, tout en plongeant à nouveau mon regard émeraude dans les prunelles bleutés du jeune homme blond, mi-amusée, mi-méfiante par rapport à ce qu'il venait de dire. Esperons qu'aucun sous-entendu ne se pointait dans ses paroles ainsi que dans son sourire mystérieux. Roh et puis, quitte à jouer le jeu jusqu'au bout...

Lentement, je relevais la tête, mettant mon visage à la hauteur du gardien qui, malgré le fait qu'il soit également accroupi, me dominait d'une dizaine de centimètres, avant de murmurer sur un ton où se mêlaient défi et malice :

- Vous n'oseriez pas...

Invité

La voyant se redresser, et en souriant à sa question, un air de défi dessiné sur mon visage, je le raprochais du siens, mais sans l'intention de faire quoi que ce soit, peut etre juste l'intention de lui faire un peu peur, mais rien de plus.

Puis, sur un ton mysthèrieux, je lui dis :

-Fais gaffe... Qui sait de quoi je suis capable...

J'étais tout de même encore quelque cenimètres au dessus d'elle, aussi, mes cheuveux blonds lui tombaient sur le visage. Quand a ses cheveux a elle, dont elle semblait prendre soin... Qu'elle soit sage, sinon, je les lui coupais (AH, je te l'avas dis è.é !)

-Alors au lit jeune demoiselle...

En fait... Je venais de me rendre compte d'une chose, je ne connaissais ni son nom, prénom ou matricule...

( bouuuh gros michant xD )

La proximité de son visage, soudain si près du mien, me fit frissonner, et, imperceptiblement, je déglutis, cherchant discrètement une issue de mes yeux verts. Je sentais le souffle de l'homme sur mon visage lorsqu'il ouvrit à nouveau la bouche, une étincelle mystérieuse luisant dans ses yeux bleus. Lentement, j'avançais mon visage vers le sien, si près que nos lèvres se frôlèrent, tout en haussant les sourcils, un fin sourire dessiné sur mes lèvres, tandis que je murmurais doucement :

- Je crois avoir deviné...

Puis, aussi lentement que je m'étais rapprochée, je reculais rapidement mon visage, le libérant des mèches blondes du jeune gardien qui, il y avait encore un instant, tombait en une cascade dorée sur mes joues. Jeune demoiselle, jeune demoiselle, c'était pas finis oui ? J'avais un, comment appelaient-ils ça déjà ? Ah oui, un matricule... J'avais même un prénom d'ailleurs, mais ça, ce n'était pas dis que j'allais lui révéler... Du moins, pas tout de suite, peut-être, si il était sage... ( Et toc =P )

- La jeune demoiselle a un nom... Fis-je d'un ton malicieux, un air faussement outré sur le visage, tandis que je tournais la tête vers la grille qui barrait la porte de la cellule, levant mes yeux vers la fenêtre grillagée à travers laquelle perçait la lumière de la lune.