Psycopathe et psycothique

Bien que j'ai été déclaré saine d'esprit puisque mes crimes ont été parfaitement considéré comme n'ayant pas un lien profond avec ma schizophrénie, il me faut tout de même "régler" cette vilaine psychose...Psychopathe et psychotique...Quel beau mélange! Parfois je me demande même si c'est possible...Laissons les sois disant professionnelle dire ce qu'ils veulent. Ils ont remis la main sur mon dossier...D'après eux, ils doivent savoir si mon cas avance. Quel importance si je reste enfermé ici?

Accompagné de deux gardes, j'avance dans les couloirs jusqu'à la porte du bureau de la psy. Ils cognent à la porte et sans attendre une autorisation, ils ouvrent la porte et me font entrer avec peu de délicatesse. Je m’asseye sur la chaise qui se trouve devant le bureau. La psy n’est pas encore là mais on me dit qu'elle arrivera bientôt. J’attends avec calme...indifférente de cette visite.

J'étais en train de mordre dans une délicieuse brioche quand je me suis souvenue que j'avais une consultation avec Jade Jacob. Je ne sais pas quel peut être le lien entre de la cannelle et cette jeune femme, mais en tout cas, ça m'a donné un flash. J'ai regardé ma montre, ai poussé un petit juron à voix basse – pour que personne ne m'entende – et je me suis levée pour me rendre à mon bureau. La brioche, je la dévorerai en chemin. Je parcours en toute hâte les couloirs. J'espère deux choses. Soit qu'elle est en retard et ne remarquera pas le mien, ou bien elle est patiente et ne m'en voudra pas. Mais je ne sais pas à quoi m'attendre avec cette prisonnière, puisque c'est la première fois qu'il m'est donné de la rencontrer.

-Excuse-moi, je suis en retard, je souffle en refermant finalement la porte de mon bureau derrière moi.

La femme a posé ses yeux sur moi, calmes. Tout dans son attitude présente démontre une relative paix d'esprit. Je dis relative car, d'après ce que j'ai lu, son esprit est fort loin d'être en paix. La pauvre jeune femme… Je déteste traiter des cas de schizophrénie. J'ai toujours l'impression de parler à deux – ou plus – personnes. Je sais que c'est ridicule, mais je ne peux pas m'en empêcher. La présence d'une tierce personne, invisible et inexistante, me fait frissonner malgré moi.

-Bien, comment vas-tu Jade? je demande poliment.

Elle hoche la tête. Je prends ça comme un oui. De toute façon, elle a l'air relativement bien en ce moment. Je ne me mettrai pas à analyser tout de suite ses gestes et ses yeux. Je veux attendre un peu.

-Comment va Kô?

En posant cette question, je me penche vers l'avant, d'à peine quelques millimètres, histoire de voir ses traits en détails. Rien dans l'expression de son visage ne doit m'échapper.

Comment va Kô?

Cette question sonnait si mal à mes oreilles. Ils ont même mentionner son nom dans le dossier? À croire qu'il prenait mon cas réellement au sérieux ces professionnelles.

Très bien...Je crois qu'il apprécie la prison.

Je croise les bras. Mon visage est indechifrable en ce moment, enfin je crois, mais il ne m'étonnerait pas que quelqu'un qui est payé pour déchiffrer la moindre émotion voit mon désapointement. Je garde le silence quelques secondes.

...Mais je crois qu'il a besoin de s'habituer à tant de monde.

Kô ne se montrait pas très souvent quand les gens autour était trop nombreux. Il avait été habitué à la solitude autant que je l'avais été. Mais nous étions connecté...M'habituant moi-même, il se montrera plus présent car il sera habitué à son tour. Ça ne me met pas de joie cette pensé, je ne l,avais jamais apprécié. Il m'énervait réellement.

Je note rapidement l'air déconfit de la jeune femme. Ça ne dure pas longtemps. Seulement quelques fractions d'une seconde, mais c'est assez pour moi. Presque instantanément, son visage reprend son expression neutre et confiante. Très bien. Je l'ai désarçonnée pendant un instant. Elle ne doit pas être habituée à ce qu'on prenne cette histoire de Kô au sérieux, qu'on parle de lui comme s'il existait. C'est un des défauts de mes nombreux collègues psychologues. Ils s'acharnent à vous convaincre que vous êtes fous, vous prescrivent plein de pilules. Je note quelque chose sur une feuille de papier. Me reste encore à voir si elle apprécie le dit Kô.

-Très bien...Je crois qu'il apprécie la prison.

Je la regarde croiser ses bras sur sa poitrine. Bien. Donc aucun problème d'adaptation pour l'hallucination. Par contre elle, je ne saurais pas le dire. On m'a dit qu'elle n'avait pas eu de démêlés majeurs avec des membres du personnel, mais ce n'est pas toujours le signe d'une bonne adaptation.

-...Mais je crois qu'il a besoin de s'habituer à tant de monde.

Je hoche la tête. C'est normal, pour n'importe qui.

-Et toi, où te situes-tu dans tout ça? La prison te rend nerveuse? As-tu aussi besoin de t'habituer à tout ce monde qui va et qui vient? Partages-tu l'opinion de Kô ou êtes-vous totalement différents?

Elle note quelques choses sur ses papiers. Elle hoche la tête à ce que je dis.

-Et toi, où te situes-tu dans tout ça? La prison te rend nerveuse? As-tu aussi besoin de t'habituer à tout ce monde qui va et qui vient? Partages-tu l'opinion de Kô ou êtes-vous totalement différents?

Toute ses questions sont assez attendu. Elle cherche sans doute à savoir quel genre de "relation" j'ai avec Kô...Bonne, mauvaise...Nous ressemblons-nous? Ect...JKe réponds calmement à chacune de ses questions.

Non, Sadismus ne me rend pas nerveuse...Je n'ai pas vraiment des raisons de l'être pour le moment...Comme le dit sans doute vos dossiers je ne me suis pas encore attiré de problème. Pour ce qui est de tout ce monde...Je commence déjà à mis habituer...Kô devrait s'habituer bientôt.

Pour ce qui est de la dernière question...Je nis réponds pas...pas avant quelques secondes. Je réflechis puis je finis par parler...

Kô et moi nous nous ressemblons sur certains points et sur d'autres non. Dis-je simplement.

Je réponds tranquillement aux questions, sans trop d'animosité contrairement à certains de ses patients je suppose....

Son calme m’impressionne, et m’apaise en même temps. J’ai tellement souvent affaire à des gens récalcitrants et violents que ce qui ne l’est pas est devenu comme un cadeau du ciel, un rare répit qui m’est accordé par les dieux, en l’occurrence, Jade. Moi-même je commence à me détendre. Je ne suis pas rassurée. Je ne le suis jamais. Mais je suis toutefois moins crispé que lorsque j’ai quelqu’un d’agressif devant moi.

-Non, Sadismus ne me rend pas nerveuse...Je n'ai pas vraiment des raisons de l'être pour le moment...Comme le dit sans doute vos dossiers je ne me suis pas encore attiré de problème. Pour ce qui est de tout ce monde...Je commence déjà à mis habituer...Kô devrait s'habituer bientôt.

J’ignore comment elle fait pour ne pas être nerveuse dans cette horrible prison pleine de criminels. C’est vrai qu’elle-même fait partie des prisonniers. Peut-être que c’est moins stressant quand on a les idées d’un meurtrier. Toujours est-il que dans la tête d’une pauvre psychologue torturée… cet endroit est comme un cercueil pour un claustrophobe.

Elle s’arrête là. J’ai l’impression qu’elle va se taire, mais non. Elle finit par poursuivre son monologue juste avant que j’ouvre la bouche pour combler le silence embarrassant. – je n’aime pas ce genre de silences –

-Kô et moi nous nous ressemblons sur certains points et sur d'autres non. dis-je simplement.

Intéressant, mais ça je le savais déjà. Ce que je voulais savoir, c’était comment elle se situait par rapport à lui. Mais je crois que ma question devra être plus claire si je veux ma réponse.

-Vous entretenez quel genre de relations avec lui? je demande doucement, sans la presser. Lui arrive-t-il de se montrer désagréable? Méchant? Ou au contraire est-il bon et aimant envers vous?

-Vous entretenez quel genre de relations avec lui?

Elle marque une courte pause.

Lui arrive-t-il de se montrer désagréable? Méchant? Ou au contraire est-il bon et aimant envers vous?

Je souris depuis la première fois depuis mon arrivé.

Ce Kô est une vrai peste.

Maybeth parle avec calme. C'est assez appaisant. Une bonne qualité pour une psychologue. Je reprends un visage neutre. Oui, Kô est une peste et c'est peu de le dire. Je suis bien contente des quelques jours où il n'a fait aucune apparition. Mais je sais qu'il viendra...Bientôt. Je regarde la psy dans les yeux. Je me demande qu'est-ce qui lui traverse l'esprit quand elle parle avec des "fous".

Je regarde avec fascination un sourire se dessiner sur les lèvres de Jade. Les sourires sont tellement plaisants à regarder, pour plusieurs raisons. La première, je ne me souviens jamais de ce que ça fait de sourire pour de vrai, et la deuxième, ça me donne l'impression de ne pas être détestée de tous.

-Ce Kô est une vraie peste.

Une peste hein… Ça je m'y attendais. Il est rare que des schizophrènes ayant commit des meurtres aient un "ami" gentil, aimable et sain d'esprit. Maintenant, ne restait qu'à savoir si c'était vraiment lui qui l'incitait à commettre des meurtres.

-Est-ce que tu considères que Kô exerce une grande influence sur toi? Et si oui, comment tu perçois celle-ci? Bonne? Mauvaise? Désagréable?

Je pose mon menton sur ma main gauche en continuant de l'observer avec attention, notant parfois de petites phrases sur mes feuilles de notes.

-Est-ce que tu considères que Kô exerce une grande influence sur toi? Et si oui, comment tu perçois celle-ci? Bonne? Mauvaise? Désagréable?

J'ai l'impression qu'on me fait répondre à un sondage...Ou encore à n'importe quel teste à choix multiples.

Il n'en a très peu...Enfin je crois. Dis-je simplement. En fait, je suis convaincue qu'il n'en a pas. Mais, beaucoup ont essayer de me faire douter...Et j'en ai réellement douté.

Il m'énerve...Mais il ne m'influence pas. Non, il ne m'influence pas. J'en suis certaine maintenant. Je décroise les bras et lève le nez un moment vers les feuilles de notes de la psy...Ça m'a toujours intrigué de savoir qu'est-ce que les psy notent en me parlant.

J'ai l'impression qu'elle ne voit pas mes questions comme quelque chose d'important, mais peut-être que je me trompe. Après tout, elle répond à tout ce que je lui demande.

-Il n'en a très peu...Enfin je crois.

Elle croit. Je la regarde de haut en bas – enfin, de la tête au tronc parce que le reste est caché par le bureau qui est entre nous deux – et réfléchis attentivement. Je reprends mon crayon et inscris le mot "détachée" sur ma feuille, juste après le "personnalités très différentes". Je lève les yeux alors qu'elle regarde ma main. Dans un réflexe enfantin, je cache mes écrits avec mon bras, puis le déplace en m'apercevant que c'est ridicule. Il n'y a rien qu'elle ne sache déjà sur cette feuille, je ne fais que rapporter ce qu'elle me dit pour pouvoir mieux l'analyser plus tard. Je lui souris.

-Je n'ai rien écrit qui puisse te faire du mal, si ça t'inquiétait.

Elle cache ses feuilles...Mais elle se rétracte juste après.

-Je n'ai rien écrit qui puisse te faire du mal, si ça t'inquiétait.

Rassurez-vous, je ne me m'inquiète pas...Par contre vous vous devriez ne pas vous inquiéter...Dis-je en la regardant directement dans les yeux

En fait, elle ne me paraît pas si stressée que ça en a l'aire quand je parle...Seulement que je le mouvement pour cacher sa feuille semble un petit reflexe de méfiance à mes yeux. Bien sûre, si j'y réfléchis bien je suis quand même une meurtrière et elle, elle est bien psy dans une prison...Ne pas ce montrer méfiant serait naïveté...Mais quant à moi je n'ai pas l'intention de lui faire du mal...Pourquoi serais-je tenté de faire une telle chose? C'est le seul membre du personnel qui ne me paraït pas totalement désagréable.

-Rassurez-vous, je ne me m'inquiète pas...Par contre vous vous devriez ne pas vous inquiéter... dit-elle en plongeant son regard dans le mien.

Aussitôt, je baisse les yeux. Ça ne me fait rien quand c'est moi qui regarde quelqu'un dans les yeux, mais le contraire m'effraie pour une raison que je préfère ignorer. Je souris, embarrassée, et remonte mon regard jusqu'à son nez, histoire de ne pas croiser son regard.

-Je ne m'inquiète pas, je dis. En fait j'ignore même pourquoi ce vieux réflexe de la vieille école a ressurgi ainsi.

Le pire c'est que c'est vrai. Je ne sais pas pourquoi j'ai fait cela. Maintenant ça me semble de plus en plus stupide et enfantin. J'essaie de rassembler mes idées pour reprendre le fil de la conversation.

-Tu… Tu n'as pas eu trop de problèmes jusqu'à maintenant avec le personnel. Enfin de ce qu'on m'a dit. Par contre, on ne dit rien de tes relations avec les prisonniers. Ça va de ce côté aussi?

-Je ne m'inquiète pas. En fait j'ignore même pourquoi ce vieux réflexe de la vieille école a ressurgi ainsi.

Je viens de l'embarasser. Je ne sais pas si je suis désolé ou si franchement c'était mon but quand j'ai dit cela...Mais bon, passons, ça n'a aucune importance.

-Tu… Tu n'as pas eu trop de problèmes jusqu'à maintenant avec le personnel. Enfin de ce qu'on m'a dit. Par contre, on ne dit rien de tes relations avec les prisonniers. Ça va de ce côté aussi?

Je la regarde un moment.

Oui, je n'ai pas eu le moindre problème...Une ou deux petites bousculades...Rien de vrai...De concret.Certains peuvent être sympas si on ne les cherche pas...Et je ne suis pas interessé à chercher qui que ce soit.

Je me tais à nouveau. Elle a lâché les questions sur Kô pour le moment. Bien que je suis contente qu'on me parle de lui comme de rien n'était au lieu de me dire "ta gueule" et de me gaver de pillules, ce n'est pas mon sujet préféré. Mais, il faut bien passer par là...Si il ne serait pas dans ce dossier aussi! Mais, mon rendez-vous chez la psy ne me derange pas vraiment. Je reste calme...S'il y a quelque chose qui me tappe sur les nerfs...C'est bien Kô.

-Oui, je n'ai pas eu le moindre problème...Une ou deux petites bousculades...Rien de vrai...De concret. Certains peuvent être sympas si on ne les cherche pas...Et je ne suis pas intéressée à chercher qui que ce soit.

Bien, parlez-moi de ça une prisonnière qui ne cherche pas les ennuis. Je ne crois pas que j'aurai besoin de la rencontrer pour des problèmes de comportement. Peut-être à cause de sa schizophrénie, mais pas pour des ennuis personnels ou des conflits. Je commence à voir en elle la détenue idéale. Elle est polie, aimable, ne m'a encore rien balancé par la tête. Non, vraiment, elle n'est pas comme les autres. Je tourne les yeux vers l'horloge en haut de la porte.

-Ciel déjà…

Je me tourne vers Jade, un sourire poli étampé sur le visage.

-Nous allons devoir nous dire au revoir. Il est possible que je te fasse venir à nouveau, pour discuter de Kô sans doute. Il y a quelques petites choses qui m'intéressent chez lui.

Par exemple, sa manière de penser, de répondre. À travers Jade je peux le trouver et savoir d'où il vient. Il suffirait seulement qu'elle soit en crise quand elle reviendra, ainsi elle sera accompagnée par lui et je pourrai vraiment voir leurs différences de pensée.

-Mais tu peux aussi revenir de toi-même si quelque chose ne va pas ou que tu as envie de parler.

[pour ma part, topic terminé, mais tu peux compléter si tu as quelque chose a dire]