Réveil difficile

Sursaut. D'un coup, j'ouvre les yeux, me rendant compte sans trop y faire attention que je suis en nage. Il fait encore nuit, tout est silencieux, ou à peu près. Mon coeur bat vite, un peu trop. Ce rêve... je ne sais pas pourquoi ça m'est venu à l'esprit, ce qui a bien pu me passer par la tête pour que ces images s'imposent à moi. Là, j'ai besoin d'être rassurée. Je me tourne vers Katie pour lui raconter, dans l'espoir de pouvoir me rendormir grâce à elle. Ou d'autre chose.
Et puis je réalise.

Il ne s'est passé qu'une seconde depuis mon réveil, mais d'un coup, tout s'écroule de nouveau. Je me passe la main sur le front, maudissant intérieurement ma bêtise. Comment j'ai pu l'oublier. Le cauchemard, c'est quand je suis réveillée.
Alors je me mets à pleurer. Je commence sérieusement à m'en vouloir là. Je ne compte plus mes larmes depuis que je suis ici, mais je croyais que ça s'était un peu calmé. Et voilà que ça recommence. Je passe la main dans la taie de mon oreiller, en sors des lettres. Les lettres de Katie. Je les garde toujours avec moi. Pas parce que j'ai peur qu'on me les vole, je vois pas qui aurait intérêt à faire ça, mais parce qu'elles me rassurent, en quelque sorte. Faudra que je lui demande de m'envoyer une photo ausi, j'y penserai la prochaine fois que je lui écrirai. Non, dès que je peux, je lui téléphone, c'est plus rapide. Et j'ai besoin d'entendre sa voix. J'ai beson de la voir. Elle m'a dit qu'elle essaierait de venir le plus souvent possible, que si j'avais besoin d'elle, il fallait que je le lui dise. Je crois que je vais le faire, maintenant. J'en peux plus, ça fait trop longtemps que je l'ai pas vue, trop longtemps que j'ai pas vu Luc.

Je relis une des lettre, encore une fois. D'habitude, ça me calme de voir son écriture, ses mots, sa signature. Seulement là, c'est l'effet inverse. Je pleure toujours, asossée au mur, sans pouvoir m'arrêter. J'ai horreur de ça, mais ça n'y change rien.

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