Sadismus Jail Venez vivre la vie mouvementée des prisonniers de Sadismus. |
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| Z'avez des hot-dogs? [Terminé] | |
| | Auteur | Message |
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Squall 879613 Amnoschyzo
Nombre de messages : 204 Age : 39 Localisation : Dans ma cellule, combattant mon double en permanence Date d'inscription : 09/06/2008
| Sujet: Z'avez des hot-dogs? [Terminé] Dim 22 Juin - 13:47 | |
| J'y crois pas, j'en avais déja marre de cette endroit alors que ça ne faisait que 2 semaine que j'étais ici. Voir ce cube blanc qui me sert de chambrée est d'un ennui monstrueux et l'ennui ça me donne une de ces faims! La dernière fois ils avaient de la soupe aux potirons, peu comestible bien sur, j'éspère que la ils ont de quoi me remplir la panse sinon je sens que je vais faie une crise d'hypoglissémie. J'arrive dans ce fameux "refectoire", moi j'appelle plutôt ça une cantine vu la bouffe qu'ils servent. Malgré tout j'éspérais que pour une fois il y ai quelque chose de comestible.
"Z'avez des hot-dogs?"
Bien que je connaissais déja la réponse, j'avais un brin d'espoir, peut-être qu'ils avaient changé le menu, peut-être que le cuistot avait changé, peut-être que j'allai manger. Je crois que la j'étais rien qu'un petit peu agressif, remarque c'est normal quand on a faim et qu'on sait que on a rien à se mettre sous la dent... De plus l'odeur de la cuisson me rongeait l'estomac, je me sentais super mal, ils avaient intêret pour notre santé a tous qu'ils aient quelque chose de comestible. Le cuistot me regardait déja, il avait l'air surprit.
Nom de Dieu j'ai faim, faites qu'il y a quelque chose a manger!
Je pus distinguer des mots sortant de sa bouche sale. Il avait prononcer un mot terrible, quelque chose qui allait me retourner. Il avait dit "Non.". C'est la fin, j'ai rien a manger ou presque, j'attendais qu'il continue sa phrase pour savoir si il allait me proposer quelque chose de "fin,très fin qui se mange sans faim".
-"Soupe aux poireaux."
Nom de Dieu! en 2 semaines ya que les lettres qui ont changé! Ils sont incapables de nous fournir une bouffe seine et équilibrée? Enfin c'est pas l'important, ce qui compte c'est quelque chose a manger! Et pas quelque chose qui nous remplit la panse! Quelque chose qui nous enlève notre faim agréablement et non pas ce genre de résidu radioactif qu'ils nous foutaient dans notre assiette. J'allai péter un cable et la je le sentais bien. Si ça continue comme ça, je sens que je vais le manger lui... Mes yeux tournaient dans tout les sens avant de s'rrêter sur le saint-graal... Une bonne grosse corbeille de pain sur laquelle je me jeta directement. Pour ne pas faire bordélique, je pris un plateau, un verre, un assiette et pris l'équivalent d'une baguette entière. Je m'installai ensuite à une table et commença a machouiller le truc blanc qu'ils appelaient pain. Heureusement celui-ci était "a peu près" comestible et le nirvana s'empara de moi quand je sentis peu a peu la faim se dissiper. Pour la première fois depuis le tribunal, je remerciai quelqu'un la haut...
Dernière édition par Squall le Ven 27 Juin - 12:58, édité 1 fois | |
| | | Sadé Cuida 154683 L'innocence
Nombre de messages : 601 Age : 33 Localisation : Dans ma cellule, cachée sous les draps Date d'inscription : 29/03/2008
| Sujet: Re: Z'avez des hot-dogs? [Terminé] Lun 23 Juin - 15:55 | |
| Aujourd'hui... est un grand jour. Terrible, oui, mais grand. Important. Aujourd'hui, je vais sortir, oui. Aujourd'hui, je vais même aller manger, au réfectoire, comme tout les autres. Avec tout les autres.
Cette idée est loin - très loin même - de me faire plaisir, mais elle reste une nécessité pour ma survie en ces lieux horribles. Mon ventre grogne toujours autant, et le sandwich que Yoru m'a donné n'est plus. Je l'ai dégusté jusqu'à la dernière miette. Une vraie bouée de secoure. Je croyais l'avoir perdu. Comme chaque matin depuis mon arrivée, je reste une bonne heure dans mon lit à me décider. Le plafond n'a maintenant plus de secret pour moi, je connais le moindre détail de ses formes, la moindre imperfection. Je me suis même faite une histoire. On peut remarquer que dans le coin, là-bas, le plâtre à été mal mit. Je me suis donc imaginé un ouvrier hâté à la tâche par un méchant monsieur à la cravache. Il n'avait plus qu'un coup de spatule à donné, et il n'aurai même pas pu finir ça bien. Amoureux de son travail, il regrette encore son geste, dans sa tombe. Enfin ça, c'est bien beau, mais c'est juste ma petite histoire romantique.
Voilà. Mon heure va bientôt s'écouler. Il faut que je rassemble mon courage et mes forces. Je passe ma langue sur ma lèvre inférieur et sens le faible goût métallisé que m'a laissé cette brute... Il ne faut pas que je pense à ça. Aller de l'avant. Les rencontres vous renforcent. Je n'en suis pas si sûre, mais j'aime bien y croire. Mine de rien, ça soutient, même si elles ne sont pas là, à côté de moi. Je suis même un tantinet fière de moi, d'aller ainsi seule, sans aide de personne. Mais la dernière fois aussi, j'étais fière de prendre cette initiative. Seulement, une fois dehors, j'étais telle une souris apeurée et pourchassée par des chats cruels imaginaires.
Tu penses beaucoup Sadé. Il est temps de bouger. Oui, je vais me lever. Mes mains viennent prendre conscience avec mon entourage directe. Le drap râpeux, le matelas tout fin, le bois du sommier... mes jambes là, mon ventre vide. Aller, on y va ma vieille. Je me redresse et m'assoie au bord de mon lit. Un regard circulaire dans la cellule, inquiet. Il n'y a déjà plus personne, et je le savais. J'ai attendu qu'ils sortent tous pour enfin bouger. Je suis plus tranquille en sachant qu'ils ne sont pas là pour me sauter dessus. Soupire. Je me rend compte maintenant que je parle beaucoup toute seule depuis que je suis là. Dans ma tête, oui, mais ça se saurai tarder à haute voix.
En avant.
Quelques pas me mène à l'entrée de ma cellule. Je m'arrête et prend garde à ce qu'il n'y ai personne dans le couloir des prisonniers. Malheureusement, il y a un gars là bas, tout seul. Mais voilà, c'est aussi ça ma mission. Sortir, même s'il y a des gens. Alors je prend mon courage à deux mains et me mets à penser très fort à Bella et Yoru. M'imaginer qu'elles sont là, qu'elles me soutiennent, et encore mieux, elles s'occupent de ce gars là bas pour que je passe tranquille. Je me suis même pas rendue compte que j'avais passé le couloir. Je suis même passée devant le bonhomme. Il ne m'a rien dit, rien fait, ne m'a même pas regardé... Quel soulagement. Maintenant, direction le Réfectoire! Cet amoncellement de ventre sur patte, de bête à bouffe et des pires grandes gueules... Je ferme les yeux un quart de seconde. Les deux jeunes femmes reviennent à mes côtés, tels des esprits.
Je pousse la porte du réfectoire. Le trajet c'est passé sans encombre. J'ai l'impression que c'était tout facile, trop facile. Mon regard se pose dans la salle. L'inquiétude commence à s'imprégner dans mon corps tout entier. Du monde, tant de monde. Je frissonne, le temps d'une vague baisse de tension. J'ai l'impression que je vais m'écrouler là, comme une merde. Mais il ne faut surtout pas que je fasse ça, je serai alors à la merci de ces prisonniers affamés ! Comme s'ils mangeaient des humains...
J'observe un moment ces bêtes, puis comprend qu'il faut prendre un plateau et passer devant le cuisinier. J'exécute donc. Un plateau, une file... Il y un gros bonhomme inquiétant devant moi. Il chipote pour avoir plus de soupe, mais le cuisto' semble pas être enclin à donner plus que prévu. C'est à mon tour. J'ai l'impression d'être dans un état second, de ne plus être moi, de ne plus contrôler mon corps. Je fais preuve de tellement de courage!
"Tient, une nouvelle tête."
Je ne le regarde même pas, j'attend avec mon plateau qu'il me serve.
"Maigrichon tout ça"
Puis je reçois le bol de soupe claire.
"Merci... beaucoup..."
Grognement. Il ne doit pas être habitué à recevoir des mercis. Maintenant, il faut s'installer. Je remarque quelqu'un de dos, seul. Là bas, je vais m'asseoir à côté de lui, comme une grande. Je vais manger là bas, finir ma soupe, et repartir. Pendant ce temps, rien ne me sera arrivé; tout ce sera passé à merveille. Le banc s'approche. Mon souffle s'accélère. Encore un peu, du courage. Je pose mon plateau, fais un signe de tête au monsieur qu'à pas l'air bien méchant à côté de moi, puis m'installe. Dans le silence le plus total, et une gêne palpable, je commence à boire ma soupe à la cuillère.
"Put'...."
Que c'est dégueulasse! j'en reste paralysé pendant un instant. Comment une soupe peut-elle si mauvaise! ce n'est pourtant pas dur à faire! De l'acidité, de l'amertume, c'est étonnant comme c'est soupe est un poison. Bon, qu'il en soit ainsi. Je repousse ma soupe, et grignote mon pain. Faudra-t-il que je m'y habitue? Je jette un coup d'oeil au monsieur à côté de moi. Lui aussi, il préfère bouffer son pain on dirait. Comme ça, on est deux. Après avoir observé toute la salle, il me semblerait qu'on soit plutôt une centaine. | |
| | | Squall 879613 Amnoschyzo
Nombre de messages : 204 Age : 39 Localisation : Dans ma cellule, combattant mon double en permanence Date d'inscription : 09/06/2008
| Sujet: Re: Z'avez des hot-dogs? [Terminé] Lun 23 Juin - 16:28 | |
| Cela faisait au moins une bonne demi-heure que je squattais ici, mais y'avais rien a faire, j'avais rien a me mettre sous la dent à part ce pain qui a mon avis n'a pas été fabriqué dans une boulangerie mais plutôt dans une usine de production de masse ou il a été ensuite placé dans du cellophane avant d'être a son tour placé dans des cartons qui seront surgelés et qui seront livrés une fois par mois, par centaine, ici. Et le cuistot le fou au micro-onde géant et en réchauffe 50 d'un coup et le place dans une autre machine qui va le couper en petit morceaux avant d'atterir dans nos corbeilles. En clair, c'était pas du frais et loin de la...
Heureusement que j'aime le pain, sinon je finirai anorexique involontaire. Heureusement d'ailleurs que J'ADORE le pain, d'ailleurs je l'aime tellement que si je bouffe ça tout les jours, un beau matin je vais me réveiller transformé en baguette tradition. Je sais pas d'ou me viennent toutes ces pensées idiotes, peut-être a cause de la faim? J'en sais rien. En tout cas j'avais plus toute ma tête mais heureusement pour remédier a cela, il me restait la moitié de la corbeille que j'avais pris. Je m'étais alors rendu compte que j'en avais pris un petit peu trop, a la base il devait yen avoir au moins 1 kilos dans mon assiette et j'en ai mangé environ 500 grammes.
Je tournais la tête de façon pensive, regardant la cohue autour de moi, on est pas si seul que ça après tout. D'un air amusé, je regardais un grassouillet entrain de raler pour avoir plus de soupe, il doit avoir envie de se suicider ou bien de se sacrifier. Car je suis sur que plein de gens ici imagine déja ce gros mit au four et transformé en gros gigot par notre cuistot préféré faiseur de soupe radioactive. A peine le gros s'était barré qu'il fut immédiaement remplacé par une autre silhouette, plus petite cette fois, bien maigrichonne, elle était de dos par rapport a moi, soit c'était encore une gosse, soit une anorexique involontaire...comme moi. N'y prétendant guère plus d'attention, je regardais a nouveau devant moi.
Combien de temps vais-je tenir ici?
Pas longtemps mon pote!
Ca y est, cette saloperie de moi intérieur avait pointer le bout de son nez pour me raconter encore une de ces histoires porno dont il a le secret et dont je ne veux pas entenre le contenu. Trop malsain a mon gout. A moins que ça ne fasse peur? Peut-être que j'ai peur que ses histoires me rappellent ce qui s'est réellemen passé, le pourquoi du comment je suis arrivé ici.Un petit bruit de chaise attira soudainement mon attention, un bruit léger mais proche, très proche, celui-ci venait de ma droite. Je tournais lentement la tête et remarqua que la silhouette de tout a l'heure avait eu la glorieuse idée de s'installer a côté de moi. Une gamine, je lui donne 15 balais au maximum...comme l'autre ahuri dans ma cellule. Ces juges ont un don incontesté pour envoyer des gosses au casse-pipe. En tout cas, elle a réellement pas l'air dangereuse et j'ai du mal a coire qu'elle ai pu commettre un crime grave. Cette petite est trop attendrissante, trop innocente, trop jeune pour ça. C'est pas possible. Toutefois, elle me fit rire quand je vis la moue qu'elle tira en avalant ce mélange putride qui nous servait de repas. Un petit rire s'échappa de ma bouche et j'en profita pour m'essuyer avec ma serviette.
"Put'..."
Immédiatement je répondis, le sourire aux lèvres, le regard amical, je ne voulais pas lui faire peur a cette petite... si elle est si petite que ça...
Immonde hein? Tiens mange ça. Ca sera toujours plus nourrissant et surtout meilleur que ce qu'ils nous servent en plat.
Je lui avais tendu ma corbeille de pain qui contenait tout le pain auquel je n'avais pas touché c'est a dire environ 500 grammes. Allait-elle l'accepter? J'en sais rien. Tout ce que je souhaites c'est être sympa avec elle, on ne peut être que sympa quand on voit son visage. Mon sourire n'avais toujours pas disparu et après lui avoir tendu ma corbeille de pain, je lui tendis ma main en guise de bienvenue tout en disant.
Moi c'est Squall. Enchanté! | |
| | | Sadé Cuida 154683 L'innocence
Nombre de messages : 601 Age : 33 Localisation : Dans ma cellule, cachée sous les draps Date d'inscription : 29/03/2008
| Sujet: Re: Z'avez des hot-dogs? [Terminé] Lun 23 Juin - 17:30 | |
| Immonde hein? Je frissonne et me crispe tandis que je sens un regard posé sur moi. L'homme à côté de moi vient de me parler. Cette voix, cette voix... j'ai peur de l'avoir déjà entendu quelque part. J'ai peur de l'avoir déjà vu quelque part. Je tourne doucement les yeux vers lui, comme si je craignais de voir un démon en face de moi. Mon démon. Mais il n'en est rien. Je pourrai être éblouie pas ses dents si elles étaient étincelantes. En tout cas, elles sont toutes dehors, extirpées par un grand sourire; un sourire quelque peu pervers... Je hoche frénétiquement la tête pour acquiescer ce qu'il vient de me dire. Trop peur de le décevoir, de le fâcher, pire. Puis il me tend une panière à pain à moitié remplie. Il y en a suffisamment pour quelques jours là-dedans... moi qui ai un petit estomac.
"Mer...merci"
Sans attendre, je prend un bout de pain et commence à le machouiller. Je ne veux pas le vexer en refusant son offre. Toujours dire oui. Une main. Une main tendue. Je la fixe longuement, ne sachant que faire. Il faut que je lui serre la main. Oui mais si... mais si c'était un piège? Et s'il me serré la main, ne la lâchait jamais. Je doute, sérieusement, sur ce qu'il faut faire. Pourtant, ce bonhomme n'a pas l'air bien méchant. C'était ma première impression. Mais sa voix...
Je tend ma main, toute petite par rapport à la sienne, et la serre. Rapide, je ne tiens pas à rester dans ses paluches, toutes grandes ou gentilles soient-elles. Je lui adresse un faible sourire alors qu'il se présente. Squal, mais qu'est-ce que c'est que ce nom? ça ne peut pas être son vrai prénom, non... Mais ne pas poser de question.
"Enchan...enchantée..."
Je reporte mon attention sur le bout de pain entre mes doigts et mord dedans sans plus de cérémonie. Mon ventre appel à la faim, mais bientôt, il ne pourra plus rien prendre en son sein. Je le connais assez pour savoir ça. Mon regard est fixe devant moi. J'ai peur de croiser son regard, que ça ne lui plaise pas. Certaine personne, un paquet en faite - dans celles que j'ai croisées dans ma vie - n'aiment pas être regardées dans les yeux. A ce souvenir, je ressens une vague douleur à la mâchoire. Ce devait être un fou, et avec une force... sans nom.
"Je... Sadé."
Je croyais avoir récolté un peu de courage dans les paroles de ces deux femmes, mais je me trouve postée au pied du mur. Et quel mur. Je ne suis rien, je n'y arriverai jamais. Je le savais, pourquoi ai-je tenté de ne pas être moi? Mais oui, c'est vrai ma vieille! Tu n'es pas ça, tu n'es rien, et capable de rien non plus. Pourquoi s'acharner à essayer d'être ce qu'on est pas. C'est déprimant, je me déprime. En plus d'être faible, je deviens - à moins que je ne l'étais bien avant - débile. Je hoche la tête et me sens obliger de m'excuser pour mon manque de communication à cet homme.
"Dé...solée."
Yoru m'aurait demandé pourquoi je m'excuse, qu'il n'y a pas lieu d'être. Mais moi je sais; il faut dire pardon. Se laisser marcher dessus. Tu n'es pas assez forte pour carrer les coups? alors acceptes les. Il n'y a pas trente milles solutions. Ma tranche de pain finit, je me sens rassasié.
"Mer...ci pour ... le pain..."
Et me voilà qui lui rend son bien. J'espère ne pas le fâcher en le lui rendant. Y'en a qui aimerai pas. Mais pourquoi tout le monde serait pareil? Je ne vois pas pourquoi je le jugerai aussi mauvais que tout les autres hommes que j'ai croisé. Après tout, il a un jolie sourire. [/b] | |
| | | Squall 879613 Amnoschyzo
Nombre de messages : 204 Age : 39 Localisation : Dans ma cellule, combattant mon double en permanence Date d'inscription : 09/06/2008
| Sujet: Re: Z'avez des hot-dogs? [Terminé] Lun 23 Juin - 18:09 | |
| La petite semblait gênée en me parlant, je ressentais comme un soupçon de sentiment d'infériorité dans sa voix, etait-ce mon imagination? Ou cette petite fille avait peur de moi? Il est vrai que je peux être impressionant, mais en tout cas, tant que je reste moi, il n'y a plus rien a craindre. Parce que je n'ose même pas éspérer ce que ferait mon autre moi avec elle, surement quelue chose d'horrible, tellement horrible que je ne voulais pas y penser, cette petite fille est trop aimable pour cela. Enfin, soit elle est aimable, soit elle est timide un truc de taré, soit elle est tout simplement méfiante, ce qui est compréhensif quand on est une petite fille de faible carure envoyée dans une prison de haute sécuritée avec des violeurs et des meurtriers en tout genre. Je la regardais entrain d'avaler son pain a pleine bouche, elle devait être réellement affamée pour manger comme ça. Je n'avais même pas senti quand elle m'avait serrée la main tellement celle-ci était faible. Aucune force, aucune conviction, que de la faiblesse et de la méfiance, cette petite n'a rien pour se défendre en cas d'agression, elle n'a vraiment pas sa place ici, que fais une enfant aussi frêle et fragile dans un endroit pareil?
"Enchan...enchantée..."
Une véritable hésitation dans sa voix, impossible a cacher, soit elle est méfiante, soit elle est timide mais ce n'était pas la question, elle était tout de même hésitante dans ses actions et on pouvait facilement remarquer que c'était dans sa nature. Remarque si j'étais a sa place je ferais la même chose, je me sentirais pas rassuré si un grand bonhomme avec une balafre au milieu du visage faisant une ou 2 tête de plus que moi, étant plus âgé et ayant la carrure d'un sportif professionel venait me serrer la main. Elle doit se demander ce que je risque de lui faire, quelles décisions prendre, si je suis une personne réellement sympa ou si je veux m'attirer d'elle pour profiter d'elle ensuite? C'était a elle de décider comment elle me verrait, mais ça serait encore moins crédible si je lui disais un truc du genre "Meuh non ne t'inquiète pas je vais pas te manger! Je ne fais jamais de mal aux petites filles seules, appeurées, plus petites et moins fortes que moi...". C'est a elle de voir, si elle me rejette par peur, je ne lui en voudrais pas c'est tout a fait compréhensible.
"Je... Sadé."
Sadé? C'est assez joli, j'aime bien. Ca ressemblait a un nom d'un de ces pays a l'est ou tout le monde a des noms compliqués et bizarres, efin pas tous...la preuve. Toutefois elle n'avait pas l'air d'être originaire de la-bas des traits tout a fait normaux, une chevelure brune et courte, rien de plus normal pour une fille. En la regardant attentivement, je venais de remarquer un petit sourire sur ses lèvres fines mais elle n'osait pas me regarder dans les yeux. Pourquoi? Peut-être a cause d'un antécédent. En quelques secondes, son sourire avait disparu pour donner naissance a une moue de tristesse, elle changeait d'humeur. Peut-être déprimait-elle. C'est logique, on y passe tous a un moment ou a un autre quand on se rend compte de la situation dans laquelle on est. Elle hocha la tête et prononça quelques mots sans me regarder dans les yeux...
"Dé...solée."
"Mer...ci pour ... le pain..."
Elle devait se sentir en situation d'infériorité, elle ne savait pas quoi faire, je devais réagir pour la mettre en confiance, pour ne pas qu'elle ai peur de moi, pour qu'elle comprenne que je ne lui veut aucun mal. Je réfléchis un court instant puis finit par dire d'un air gai mais pas trop non plus.
Pourquoi t'excuses tu? Attend!
Je m'étais rapidement levé de ma chaise et était parti a toute vitesse vers le comptoir pour chercher 2 verres. Immédiatement je les remplis tout les 2 d'eau fraiche, c'était le seul truc a boire de toute façon. Je me réinstalla a ma place et plaça un des verres devant elle.
Tiens, prend un peu d'eau ça te fera du bien!
Je lui avais ajouté un petit clin-d'oeil amical et la regardait de façon a ce qu'elle me regarde dans les yeux si elle relève la tête, je voulais qu'elle voit que dans mon regard il n'y a aucun trace d'animosité ou d'agressivité.J'ajoutais:
Santé! | |
| | | Sadé Cuida 154683 L'innocence
Nombre de messages : 601 Age : 33 Localisation : Dans ma cellule, cachée sous les draps Date d'inscription : 29/03/2008
| Sujet: Re: Z'avez des hot-dogs? [Terminé] Lun 23 Juin - 18:57 | |
| Pourquoi est-ce que je m'excuse? Mais c'est étonnant, ils ont dû se passer le mot. A moins que mes excuses n'aient vraiment aucuns sens dans ce monde. Le respect aussi? ça, j'en doute. Alors comment montrer du respect envers quelqu'un tout en n'étant pas... poli avec lui? Encore quelque chose que je vais devoir apprendre dans ce milieu. J'ai tout mon temps, n'est-ce pas...
Plus la conversation progresse, plus je me pose des questions sur son cas. Il doit être taré, oui, c'est ça. Sa voix, encore, frappe mes oreilles d'un ton familier. C'est vraiment désagréable de se retrouver devant un violeur déjà connu. Encore faut-il que ce soit lui. Je ne peux pas partir, là, en courant. Il court plus vite que moi, il est plus fort... Je n'ai aucune chance face à lui. Face à tous, d'ailleurs.
Il se lève d'un bond pour aller chercher quelque chose. C'est le moment où jamais. Partir, là, maintenant, pendant qu'il a le dos tourné. Je n'ai pas le temps de regrouper mon courage et surtout mon esprit pour agir. A peine ai-je posé les mains sur les bords de mon plateau qu'il débarque, sourire aux lèvres, verres à la main. Deux grands verres d'eau fraîche. A leur vu, je me rappelle la soif que j'ai. Si ça fait plusieurs jours que je n'ai pas beaucoup mangé, je n'ai pas bu non plus. Je m'affaiblis encore et encore, histoire de devenir plus insignifiante que jamais. J'ai soudain peur d'être prise au piège.
"Je..."
Que dire. Je prend mon verre, lui sourit, faiblement encore. Je lève la main vers moi, tremblante, et trempe les lèvres dans le liquide frai que mon verre contient. Je me mets à aspirer avec délice cette fraîcheur qui envahie mon corps et me fait oublier pendant un quart de seconde la menace qui pèse à côté de moi. Il est terrible cet homme. Il est... souriant, heureux même. Comment ça se fait qu'il soit heureux. J'ai l'horrible impression qu'il jubile à l'idée d'un projet futur, et je suis là, à côté de lui, tremblante et vulnérable. C'est fou, d'ailleurs, comme je me sens vulnérable.
"Merci..."
Je reste la tête basse, le nez dans mon verre. Je sens qu'il me regarde, il me suit de ces yeux clairs. Ses yeux clairs. Mes frissons reprennent et un certain malaise s'empare de moi. Comme si j'étais malade, j'ai froid et chaud à la fois; sueur froide. Je lève la tête. Merde. Sa tête là, juste devant moi, ses yeux, verts. Ils me fixent à les regarder. Ils sont beaux au fond, mais leur souvenir lui, n'est pas bon. "Regarde moi dans les yeux petite conne... regarde bien..." Je hoche la tête, ferme les yeux, et refous mon nez dans mon verre d'eau. A ce rythme, je vais bientôt le finir. Tan mieux, mon repas sera alors clos, une bonne raison pour fuir. J'ai si mal, là, maintenant, à côté de lui. Je me demande si lui me reconnaît, où s'il ressemble juste à un de ces gars par qui je suis passée. La même voix pourtant. Mais les souvenirs sont usés. Je me trompe sûrement. Je ne peux même pas lui demander qui il est. Se sera trop étrange; je sais déjà qu'il est Squall. Qu'est-ce que je pourrais savoir de plus, légitimement? Rien. "Danses ma poule, aller..."
Je me crispe et m'empare une bonne fois pour toute des bords de mon plateau.
"Je... crois... que..."
Je tourne la tête vers lui. Il ne lui ressemble pas tant que ça, mais les souvenirs vieillissent. Ce pourrait être l'un d'eux. Putain que je me sens mal, j'ai besoin d'elles, là, maintenant. Où de quelqu'un...
"... y aller..."
Mais je ne bouge pas pour autant. A vrai dire, je ne sens plus vraiment mais jambes, comme si elles étaient engourdies par une course effrénée de plusieurs heures. Je ne suis plus en état de fuir. Je reprend nerveusement un bout de pain et me met à le machouiller en fixant droit devant moi. | |
| | | Squall 879613 Amnoschyzo
Nombre de messages : 204 Age : 39 Localisation : Dans ma cellule, combattant mon double en permanence Date d'inscription : 09/06/2008
| Sujet: Re: Z'avez des hot-dogs? [Terminé] Mar 24 Juin - 9:26 | |
| Moi qui voulais la rassurer, qui voulait la persuader que je ne suis pas un de ces monstres sanguinaires qui hantent cette prison...pour l'instant. Et bien ça a pas fait vraiment avancer les choses, au contraire, ça plutôt eu tendance a reculer de manière significative. En tout cas une chose est sure, elle avait soif. Aucun doute nétait possible quand j'ai vu comment elle a bu son verre, goulument... c'est le mot. Elle me remercia encore en me souriant...faiblement. Elle se méfiait de moi, plus aucun doute la dessus, et elle a eu apparemment bien peur quand elle m'a regardé dans les yeux. Elle se méfie surement a cause de ma carrure, elle doit se sentir faible et vulnérable. Cette petite ne survivrait pas très longtemps dans cette enfer, sans protection et je me vois mal lui dire: "Tu as vu comme t'es petite, je vais te prtéger moi, tu vas voir je te suivrais et protégerai". Ca fait plus pré-viol et psychopate qu'autres chose. Encore je la regardais, la tête plongée dans son verre entrain de boire son eau fraiche. Vu la vitesse a laquelle elle boit, elle doit se sentir extrèmement mal a l'aise d'être ici a côté de moi, pourtant c'est elle qui a voulu s'asseoir ici. Peut-être qu'elle me connait, moi pas, ou plutôt moi "plus", amnésique comme je suis, ce putain mur blanc qui forme ma mémoire m'empêche de reconnaitre qui que ce soit que je n'ai pas rencontré durant ces 2 dernières semaines. Logique on me dira....
"Je... crois... que..."
Sa voix était si faible et si trouble que si j'avais tourné la tête a ce moment la, je ne l'aurais surement pas entendue. Elle venait de saisir son plateau de manière plus convaincue. Elle s'apprêtait surement a s'en aller ce qui était a peu près normal quand je regardais son visage, blanc comme neige et fin. La peur et la faiblesse se reflétait sur son petit minois âgé de 15 printemps, ou plutôt hivers... Toutefois malgré tout cela, ça m'étonne qu'elle ai réellement peur, pour être ici, elle a du tuer plusieurs personnes ou a trucidé une personne qui ne lui plaisait pas trop...A moins que ce soit la plus grosse erreur judiciaire jamais commise. Même s je connais pas gran choses aux erreurs , les juges se sont surement plantés comme des pieux la dessus. Pas étonnant, vu ce qu'ils envoient ici. Tous taré, on est tous taré...
"... y aller..."
J'avais vu juste, maintenant qu'elle avait fini son verre, elle voulait s'en aller, par n'importe quel moyen, elle voulait surement se réfugier dans le cube blanc qu'est sa cellule. Toutefois elle ne bouge pas pour autant, elle semble paralysée, par la peur? ou peut-être parce qu'elle n'en a finalement pas réellement envie. D'une main tremblante, elle prend un bout de pain de la corbeille que je lui ai donnée et e met a le manger nerveusement. Pourtant, elle semblait rassasié, peu-être c'est un tic qu'elle a en cas de stress intense. En tout cas, il est vrai que moi non plus je n'avais plus grand chose a faire ici, je pris mon verre et le vida cul-sec avant de me lever a mon tour et de lancer.
Ca tombe bien parce que moi aussi j'ai fini. Je vais a la bibliothèque. Tu m'accompagne?
J'avais dit cela de la manière la plus douce et la plus convaincante au possible mon sourire était toujours présent mais je ne la regardais toujours en face mais pas de façon a ce qu'ele soit obligée de me regarder dans les yeux vu la frousse que ça a l'air de lui donner... Comme ça, je saurais si elle se méfie réellement de moi ou si elle est juste mal a l'aise ici... ou les 2... | |
| | | Sadé Cuida 154683 L'innocence
Nombre de messages : 601 Age : 33 Localisation : Dans ma cellule, cachée sous les draps Date d'inscription : 29/03/2008
| Sujet: Re: Z'avez des hot-dogs? [Terminé] Mer 25 Juin - 7:06 | |
| Un peu plus et je m’étouffe avec ce foutu bout de pain. Le voilà qui me propose de l’accompagner à la bibliothèque. Je ne sais plus sur quel pied danser. Un coup il me fout les ch’tons, un autre il me semble calme et gentil. Aller à la bibliothèque… il n’y a que les gentils gens qui y vont non ? Je me surprends à sourire timidement et à hocher la tête. Pourquoi pas ? Peut-être n’est-il pas si mauvais qu’il en à l’air ? Tu es trop naïve Sadé, tu risques ta peau à accepter sa proposition. Mais bien sûr que non. Regarde ce sourire, il est bon ton bonhomme, je vois pas par quel miracle – ou plutôt malheur – il en viendrait à te faire du mal. Mais j’oublie quelque chose. Il n’est pas la pour rien. Moi, si, mais lui ? Peut-être a-t-il était victime de la même injustice que moi ? Non… je suis entrain de rêver là. Il a forcément fait quelque chose, et quelque chose de pas mal pour qu’il débarque ici. J’ai appris que les prisonniers qui finissaient à Sadismus ne venaient pas pour avoir volé un mouton, mais plutôt pour avoir tué toute la ferme. J’ai tué deux hommes, froidement, une balle dans le dos. C’est sans doute l’une des plus faibles raisons pour être ici.
Je le regarde un moment – non pas droit dans les yeux, bien sûr – en faisant en sorte de ne pas être directe. Je réfléchis encore quant à la meilleure manière de réagir. Si je refuse son invitation, il risque de se fâcher – ce que je redoute plus que rien au monde – et mon séjour ici risque d’être écourté… Qu’est-ce que je peux être sarcastique avec moi-même parfois… sans doute parce que j’ai plus le moral ni la force pour espérer un avenir meilleur ! Croupir ici, me faire ronger par les rats et finir par succomber. C’est tout ce que je vois venir. Quand, comment, je ne veux même pas le savoir. Ce sera ainsi, point final. Je le sais, je le ressens.
Je hoche la tête, me détend un tantinet – pas trop quand même, se serai trop facile –, et me redresse sur ma chaise. Je tourne la tête vers lui tout en faisant attention de ne pas le regarder dans les yeux, le visage bas, puis hoche la tête d’un signe affirmatif.
« D’a…d’accord… »
Je me crispe un peu et attends qu’il se lève en premier. Toujours suivre et non pas ouvrire la marche. Les erreurs m’ont tout de même apprises à vivre. Pour le moment, je m’applique à ne pas lui paraître encombrante. Si pour le moment il est gentil, je ne voudrai pas le mettre en colère. Il pourrait me protéger un moment, comme tout le monde qui prend pitié de moi. Petite créature emprisonnée en Enfer. Non, je vais rester en retrait. Moi qui voulais lui demander ce qu’il aimait lire – vu que je partage moi-même le plaisir de la lecture – je m’abstiendrais jusqu’à ce qu’il me donne le feu vert. Je commence à avoir un peu plus confiance. Je sais, il me suffit d’un sourire et de quelques mots gentils pour que ma méfiance s’estompe. Dis-moi Sadé, ce n’est pas comme ça que ça c’est passé la dernière fois ? tu avais pris confiance en lui et… Tu te souviens non ? Oui, mais il est différent non ? Et puis sa voix… si je la connais, ce n’est pas forcément grâce à un mauvais souvenir, hein ? Peut-être qu’il est vraiment gentil, peut-être qu’il ne me fera pas de mal, qu’il me protégera même. Il a l’air bon. Et puis, il a un joli sourire. J’ai toujours eu un faible pour les beaux sourires.
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| | | Squall 879613 Amnoschyzo
Nombre de messages : 204 Age : 39 Localisation : Dans ma cellule, combattant mon double en permanence Date d'inscription : 09/06/2008
| Sujet: Re: Z'avez des hot-dogs? [Terminé] Mer 25 Juin - 8:49 | |
| Tranquillement j'attendais sa réponse, un mot peut-être une phrase venant de sa petite bouche. Je ne devais pas la brusquer, je devais me montrer patient et ne montrer aucun signe d'agressivité , ça pourrait lui faire peur et je voulais pas l'effrayer. Comme ça, je pourrais l'aider si elle a réellement besoin d'aide. C'est toujours mieux d'avoir une personne plus forte que nous pour nous protéger des dangers d'un enfer. Sadé ne risquait pas un enfer mais tous! En particulier celui de la luxure vu sa faible consistance et sa petite silhouette.
* Qui sait quels dangers attendent une petite fille dans un endroit pareil?*
*Encore toi!*
* Et oui! Tu te souviens ça se passe exactement comme la dernière fois?*
*La dernière fois?*
*Oui comme avec la petite ...*
*La ferme!*
Un violent mal de tête s'était emparé de moi, une saleté de migraine forte et soudaine, tellement forte que je me prit la tête entre les mains pendant un instant. Qu'est ce qu'il lui voulait a la petite Sadé? Surement rien de bien! Mais en tout cas je ne le laisserai pas l'approcher si il le faut je mettrais fin a mes jours moi-même pour la protéger.
« D’a…d’accord… »
Sa petite voix angélique me tira hors de mes pensées. Elle était d'accord pour aller avec moi jusqu'a la bibliothèque. C'était une bonne chose, en définitif, elle semblait juste mal a l'aise ici et semblait a peu près me faire confiance. Ou alors elle va elle aussi a la bibliothèque, toutes ces questions me trottaient dans la tête et restaient sans réponse. Quand je la regardais, elle attendait apparemment que je fasse le premier pas, normal. Toutefois elle ne me regardait toujours pas dans les yeux, soit timide soit méfiante...encore, finalement la question n'était pas résolue. Je me levais d'un coup, sans prendre mon plateau et la regardais en souriant.
"On y va ?"
[désolé pas inspiré] | |
| | | Sadé Cuida 154683 L'innocence
Nombre de messages : 601 Age : 33 Localisation : Dans ma cellule, cachée sous les draps Date d'inscription : 29/03/2008
| Sujet: Re: Z'avez des hot-dogs? [Terminé] Mer 25 Juin - 9:38 | |
| On y va. Oui on y va. Quel beau sourire, on lui donnerai le bon dieu sans confession, mais j’ai comme une impression de déjà vu. Sans doute a-t-il un visage commun, peut-être l’ai-je déjà croisé dans une rue, peut-être… Je sais pas, et pour être franche avoir moi-même, j’ai pas envi de savoir. La vérité fait plus que souvent mal en l’apprenant. J’ai pas envi, ou bien j’ai peur de savoir. Histoire de pas changer les bonnes habitudes. Peur, terrifiée, terrorisée. J’aimerai sortir de ce monde de douleurs morales, mentales, mais je ne peux pas sortir de ce gouffre avec mes petits bras tout faibles. C’est pourquoi j’ai besoin de tuteur… quel qu’il soit. Pour le moment, il est grand, il a un beau sourire, il a l’air sympa et enjoué, et il veut aller à la bibliothèque.
Alors d’accord. On y va ; je ferme les yeux et le suis sans poser des questions. Ils n’aiment pas qu’on leur pose des questions, et je suis reines du silence respectueux. Il se lève, sourire aux lèvres, plateau en main, et commence à partir. Je fais de même et le suis. Je sens des regards posés sur moi et mon échine tremble, ébranlée par les frissons de peur qui me hante. J’espère juste que personne n’aura la mauvaise idée de nous suivre jusqu’à cette bibliothèque. D’ailleurs, je ne savais pas qu’il pouvait y avoir un tel lieu ici. C’est plutôt plaisant, du moment qu’on est bien accompagné et qu’on risque rien. Comme maintenant. Nous nous arrêtons à ce qui semble l’endroit où l’on pose les plateaux. Il pose le sien, je lui souris doucement, et fais de même. Décidément, personne n’a aimé cette soupe… les trois quarts… que dis-je, bien plus encore, des restes sont constitués de cette fameuse soupe. Et la mienne vient s’y rajouter. Comment se fait-il que tout le monde ne soit pas avec la peau sur les os ici ? Je jette un dernier coup d’œil à cet enfer de réfectoire, bruyant et réceptacle à ordure – je parle bien sûr des prisonniers en général – mais aussi, hô par miracle, de personnes parfois sympathiques. Squall. Je me demande pourquoi il a choisit de me donner un autre nom du sien. Peut-être qu’un jour il me le dira, si nous gardons contact. En tous les cas, je l’espère. Il m’a tout l’air d’être… Sadé, tu radotes.
Il pousse les portes battantes du réfectoire et s’engage dans le couloir, avec sur ses talons la petite sourie. J’essaie de presser un peu le pas pour ne pas le faire ralentir, il m’a l’air pressé d’arriver à la bibliothèque. Peut-être attend-il un livre des plus intéressants qui soit en ce bas monde ? J’aimerai connaître ses goûts en littérature, moi qui n’ai pas pu toucher à un bouquin depuis bien longtemps, faute de temps et de moyen. Plus nous progressons dans les couloirs, plus je m’impatiente d’arriver à bon port. Pas croyable ! ça fait bien vingt mètres que je n’ai pas pensé à une éventuelle menace qui pourrait me sauter sur le dos ! Ca doit être l’effet Squall. Je me rapproche toujours un peu plus de lui, et me sens de plus en plus en sécurité. Qui oserai nous attaquer, là, maintenant, alors que mon bonhomme athlétique exhibe son grand sourire. Pour le coup, je me sens bien. Un peu comme à chaque fois que tu t’es faite avoir ma petite. Mais c’est différent cette fois, ce gars, il est gentil, je le sais. Tu te fous le doigt dans l’œil, jusqu’au coude… ça va faire mal. Tu dis n’importe quoi.
[hj: tkt ^^ tu fais le sujet là bas ou pas?] | |
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