Un peu de compagnie dans ce cube...

Alors que je revenais de la salle de musculation après une rixe pas "trop" violente je remarquais que 2 nouvelles têtes occupaient les 2 lits qui étaient encore vide jusqu'a maintenant. Ces têtes étaient peuc ommune, le premier, un air de gamin, je lui aurais donné 15 ans tout au plus si il je l'avais croisé dans la rue, a mon avis il a plus si il est ici. Il a un air simplet et naïf, un peu perdu, ne sachant pas ou regarder. L'autre c'était pas mieux, tout aussi gamin mais grand...très grand...trop grand et surtout aussi blanc qu'un maccabé pas trop pourri.

D'un coin de l'oeil je les regardais tout les deux avant de m'installer sur le lit en face d'eux sans prononcer le moindre mot. Je les fixais tout les deux un moment avant de sortir un paquet de clope de mon sac . Directement j'en pris une et me l'alluma directement avant de leur tendre ensuite le paquet.

-"Clope? Moi c'est Squall..."

[i]

Un gardien était finalement venu me chercher, et m'avait enfin permis de me poser. J'allais tranquille, mais je déchantais en arrivant. Un seul lit était libre, et l'un d'eux était occupé par un autre prisonnier. Il ne semblait - je le notais avec une note de satisfaction - pas vraiment plus loquace que moins. Au moins, je serai tranquille un moment.

Je me posais sur mon lit, en me demandant ce que j'allais faire ici. Je portais machinalement ma main à ma ceinture, mais ne senti pas le contact rassurant de mes lames. Je fermais les yeux, et tentais de m'endormir.

Je fus réveillé par le bruit de la porte. Ce devait être mon deuxième colocataire. Super. Ça allait devenir la foire


-"Clope? Moi c'est Squall..."


Original. Presque inattendue. Je tendis la main, et attrapais ce qu'il me proposai.
Je grommelais vaguement un remerciement.

-"Tomas. Sans h"
Je ne savais pas vraiment quoi répondre d'autre. Tout ce que je voulais maintenant, c'était être tranquille. Mais bon, vu que c'était fortement compromis... Et puis, c'était rare que quelqu'un m'adresse la parole. Il ne semblait pas me prendre au sérieux, à voir ses yeux. Comme tout le monde

Je me relevais d'un bond, et l'examinais. Il paraissait jeune, probablement plus que moi - bien que, physiquement, il fasse beaucoup plus vieux -.

-"t'es là pourquoi, toi ?"

Autant engager la conversation. Je ne voyais pas de moyens plus efficace.

-"Tomas. Sans h"

Amusant je dois dire, je ne m'attendais pas a cette réponse, c'est surtout le "sans h" qui me fait rire. Il doit tenir a son nom le gamin, enfin comme tout le monde ou presque. Moi j'ai jamais eu de nom, a vrai dire je men fous un peu mais ça risque de poser un problème d'identitée par la suite si je n'ai pas de nom. Pour l'instant "Squall" ferait l'affaire même si loin de moi l'envie de manger des petits enfants avec un nom pareil. Soit on s'est foutu de ma gueule, soit mes parents étaient con comme des balais. Il avait attrapé ma clope, soit par politesse, soit par envie, j'en sais rien.

-" Tiens t'aura besoin de ça pour l'allumer"

Je venais de lui balancer une allumette, espérant qu'il l'attrape au passage mais c'était la dernière de mes préoccupatiion. Il semblait complètement paumé le gamin, 15 balais tout au plus. Alors que j'avai ma clope entre les mains, je m'allongeai tranquillement sur mon lit et respira une bouffée de ce que j'avai entre les mains. Lentement, je pouvais sentir son nectar mortel me parcourir la trachée avant d'atteindre mes poumons qui sont surement aussi pourri que la mer morte. Je regardai le plafond d'un blanc immaculé, attendant une réponse de sa part. Je ne pensais a rien, rien ne me venait a l'esprit si ce n'est que je vais passer un agréable séjour ici.

-"t'es là pourquoi, toi ?"

Oulah, il y va fort le môme! Il a pas peur des réactions des autres, si je n'étais pas moi, je l'aurai surement déja coupé en petit morceau avec le premier trombonne qui me serait passé sous la mains. Heureusement pour lui ce n'étais pas le cas. Sa franchise me semblait drôle et un petit rire s'empara de moi même si il n'y avait rien de drôle dans sa question...A part le ton, non seulement le physique, il a aussi la voix d'un gamin, décidemment le bon dieu l'a pas réellement gaté, il risque d'avoir des problèmes de virilité plus tard... si il y a un plus tard... Un petit sourire au coin des lèvres j'avais tourné la tête et le regardai droit dans les yeux.

-" Rien de spécial, nous avons juste violé et tué une petite fille. Une broutille..."

J'aspire a nouveau sur la clope et recrache la fumée immédiatement pour faire un joli petit rond avec. Même si un rond c'est pas grand chose. Lentement, je regardais la fumée se dissiper et dés qu'elle disparut totalement, je refis un autre rond avant de dire sans le regarder:

-"Et toi ?"

Ce... Squall semble vaguement surpris par ma question. Je suis moi-même étonné, troublé par le fait de parler avec un autre. Pour moi, c'est comme parler à un ami imaginaire - à l'exception que cet "ami" pourrait te briser les os si l'envie le prenait -.

-"et toi?"
Réponse logique. Maintenant, je n'ai plus le choix, je continue

-"banal, Meurtres en série. Je n'ai échappé à la chaise que parce qu'ils sont persuadés que j'ai des troubles psychologiques."

Amusant. Cette conversation me semble... irréel. Pourquoi cela ?.. Je parle avec quelqu'un dont je ne parviens pas à percevoir l'existence, et pourtant, malgré ce constat, je continue. A l'époque, je l'aurais étripé pour un mot de travers, mais là - outre le fait que je n'avait rien sous la main - cet homme me dérangeait. Je parlais à une personne, mais j'avais l'impression, et je ne parle pas de notre coloc d'infortune, d'être en présence d'une petite assemblée. Son visage semblait propice à toute sorte de changement d'humeur, voir pire.

-"Ils m'ont conduit ici pour m'éloigner des honnêtes gens, comme nous tous, je suppose"

Je tirai une bouffée de ma cigarette, notant avec une amère déception le sourire qui effleurait ses lèvres. Il ne me prenait pas au sérieux, comme les autres. Dedans et dehors, il faut croire que les gens sont pareils. Ici, ils sont juste... un peu différent. Différent, c'est le mot.

Je tournais la tête vers le deuxième colocataire. Il ne me semblait pas plus loquace qu'à mon arrivée. J'hésitais à lui adresser la parole, me disant que si je le laissais tranquille, il ferait de même.

Je me retournais vers Squall :
-"Il t'ont envoyé ici pour un meurtre seulement ? Etonnant, d'autant plus qu'ici, la plupart des gens sont internés pour des cas extrêmement grave, d'après ce que j'ai entendu. Enfin.... Tu pourrais un peu m'expliquer le fonctionnement de cette.... prison, asile ? Disons que l'accueil ici n'a pas été chaleureux, et nos hôtes n'ont pas daigné m'expliquer d'autres choses que les rumeurs qui circulent sur cette taule."

Il avait été interné ici sans savoir rien de cet endroit, remarque moi non plus je ne connais rien. Moi je suis amnésique et schyzophrène, rien de plus rien de moins, lui est tout simplement ignorant...ou inconscient... Il parlait d'honnête gens, mais c'est quoi aussi une honnête personne? Ce monde est pourri, on est tous pourri, sans exception, toutefois, chez certaines personnes cette gangrène intérieure est moins visible. Il a aussi des troubles psychologiques, n'empêche les bonhommes en robes noires qu'on appelle les juges, sont un peu con. Ces trous du cul sont pas au courant que quiconque tue quelqu'un a des troubles psychologiques? On est tous pourri, d'une façon ou d'une autre. Je notais une certaine méfiance dans son regard, avait-il peur de moi? Il devait surement se demander si j'étais une de ces personnes qui tordent le cou a n'importe qui si cette personne ne leur plait pas. C'est pas totalement faux, il suffit que mon égo montre sa sale tronche et s'en est fini de lui...et de moi... Il voulait un cours sur le fonctionnement de cette prison...il allait être servi...

-" Alors petit cours d'histoire mon petit... D'après ce que je sais, cette prison est un ancien camp de concentration nazi. Au lieu d'être détruit, il a été redécoré en ce magnifique lieu dans lequel tu vas passer le restant de tes jours. Ici il y a de tout... une salle de muscu', une bibliothèque, une cantine, un salle de torture et plein d'autres surprises t'attende si tu t'enfonce dans les profondeurs de madame... Toutefois fais attention car si tu essaye de creuser un trou avec une cuillère tu risque de tomber sur un os... dans tout les sens du terme."

Je ne l'avais pas quitté des yeux et je lui avez fait un petit clin d'oeil amusé a la fin. Ce petit, je sais pas pourquoi mais il m'amusait, toutefois même si j'aurais voulu lui faire peur, ça aurait pas marché vu que tout ce que j'ai dit est vrai alors libre a lui de me croire ou pas...

-" Ah oui, tu parlais d'accueil... et bien sache que maintenant, tu vas devoir te demerder tout seul et crois moi c'est pas les gardes qui vont t'aider a t'orienter loin de la. Quant tu leur demande le chemin vers la bibliothèque il t'amène a la salle de torture et s'amuse avec toi. Comme quoi tu vois, les honnêtes gens ça n'existe pas. Conneries tout ça, tout le monde est pourri d'une façon ou d'une autre."

Je m'arrêtais et jetais un oeil au 3ème larron qui n'avait toujours pas ouvert la bouche depuis tout a l'heure, il nous regardait d'un air haggard a travers ses yeux vitreux et dénués d'émotion. Lui aussi semblait paumé, son visage laiteux ne laissait paraître aucun signe de vie, il avait la même paleur qu'un maccabée mais la seule chose qui le différenciait de cela était la position assise qu'il adoptait. Même si ces 2 la ne m'inspirait pas de réelles compassion, je devais me montrer pas trop méchant avec eux, c'est toujours sympa d'avoirs des amis bien que ceux-ci soient des meurtriers en tout genre. Je sortis alors une deuxième clope de mon paquet et arracha une autre allumette avant de les tendre toutes les deux vers ce 3ème larron blanc comme neige. D'ailleurs ça ne m'étonnerait pas beaucoup qu'il s'appelle blanche-neige...

-"Clope?"


[pour info je parlerais maintenant en vert, ça facilitera la lecture de tous]

" Ah oui, tu parlais d'accueil... et bien sache que maintenant, tu vas devoir te demerder tout seul et crois moi c'est pas les gardes qui vont t'aider a t'orienter loin de la. Quant tu leur demande le chemin vers la bibliothèque il t'amène a la salle de torture et s'amuse avec toi. Comme quoi tu vois, les honnêtes gens ça n'existe pas. Conneries tout ça, tout le monde est pourri d'une façon ou d'une autre."


Super. J'avoue que je ne m'attendais pas cette réponse. Pas de gardes, ou très peu, peu de règles, si ce n'est survivre. Je pensais que nous étions ici pour expier nos fautes. Il semblerait que c'est juste pour nous éloigner d'eux, qu'ils nous ont envoyé ici.

Je souffle doucement la fumée de ma cigarette finissante, puis la jette au sol et l'écrase. Je jette un coup d'oeil vers le deuxième homme, dont je ne connais toujours pas le nom.

-"clope?"

L'homme refuse d'un simple mouvement de tête. Il ne bouge pas, ne parle pas. Sa blancheur cadavérique pourrait le faire passer pour un macchabée. Ce type est vraiment étrange. Presque effrayant.
C'est à se demander s'il réfléchit, dort, médite... Je vois mal ce qu'il aurait pu faire pour se retrouver ici. Décidément, je ne parvient pas à le voir faire quoi que ce soit de dangeureux. Il n'a pas la carrure d'un lutteur, beaucoup trop maigre, mais il est grand, et je ne voudrais pas l'avoir comme adversaire.
Malgré tout, tout, dans son visage, respire la.... sérénité, absence ? Type étrange.

Je me retourne vers Squall.

-"Si j'ai bien compris, on est quatre dans la cellule. Comment s'apelle le dernier ?"

Je ne pensais pas que je passerai autant de temps dans cette église, comme je m'en doutait ça ne m'a pas réellement aidée et mes interrogations ne me quittent pas, mais je me sens plus calme.

Ca fait une minute que je suis devant cette porte, j'hésite à entrer, j'entends plusieur voix à l'interieur, apparament il y a de nouveaux arrivants, je fixe la porte et crispe mes poings, je n'ai aucune envie de discuter et encore moins de tomber sur Squall, mais je n'ai pas non plus l'intention de passer ma journée dans le couloir...Je souffle un bon coup, ouvre la porte et entre lentement dans la pièce.

Je jette un coup d'oeil autour de moi, mon masque froid peint sur le visage...deux nouvelles têtes...génial...Je jauge rapidement les deux nouveaux venu.

Le premier discute avec Squall, plutot mince, des cheveux et des yeux noir, légérement blasé, il n'a pas l'air ravi de devoir parler, le deuxième est assit sur son lit, un peu étrange, pâle, l'aire absent, du genre a vivre plus dans ses pensées que dans la réalité. Dans tout les cas les deux n'on pas l'air vraiment causant, ca m'arrange, tant que je peux être tranquille, je n'ai rien à redire de cette situation, mais il vaut mieux tout de même se méfier, ils n'ont pas dû atterrir ici pour rien.

Je leur fait un bref signe de tête, et ignore délibérement Squall, je traverse la pièce, m'assois tranquillement sur mon lit puis me met à fixer le sol perdue dans mes pensées en réfléchissant à tout les chagement subit ses dernies temps, surtout sur moi meme à vrai dire, évolution?non ça n'a aucun sens. L’eau se change en glace. La glace se change en eau. Cela n’a aucun sens de dire que l’eau « évolue » en glace, que la glace « évolue » en eau, ce n’est qu’un changement d’état d’un composé chimique. Cependant,on peut toujours dire que les mentalités évoluent. C’est une manière de se donner bonne conscience et de se donner une supériorité par rapport aux moments précédents...pitoyable, le monde est pitoyable.

Je l'ai vue. Cheveux rouges, yeux d'or, réplique plus agée de Sarah, étrange parodie de la femme qu'aurait pu devenir ma petite soeur. Elle se cache derrière la porte comme elle le faisait. Je ne montre aucun signe de ce que j'ai vu mais le vent vient de souffler sur la brume de mes pensées fumeuses.

"Si j'ai bien compris, on est quatre dans la cellule. Comment s'apelle le dernier ?"
"C'est une fille."

Les deux autres continuent à bavarder, inconscients de ce qui se passe autour d'eux. Ils semblent bien s'entendre. Enfin je ne sais pas trop. Je n'ai jamais été très doué en relations humaines. Sarah me dit qu'elle n'est pas Sarah. Je ne comprends pas grand chose mais elle a les larmes aux yeux. La fille a l'air glacial. Elle n'est pas Sarah. Sarah était un soleil.
Squall se met à rire et continue sa description comme s'il venait de penser à quelque chose d'hilarant. Lui qui ne voit pas ce qui se passe derrière son dos. Le monde aime les farces.

"Elle s'appelle Will. Ne vous laissez pas abuser par ses airs d'ange car en fait c'est une vrai tigresse! C'est le genre de fille a vous sauter dessus dés que vous avez le dos tourné. Elle a le teint pâle et une tête d'enfant ainsi qu'une chevelure rouge sang. Ne vous fiez pas a ses yeux doré et sensuel car au fond c'est une véritable dominatrice!"

Je ne réagis pas. Les filles ne m'ont jamais intéressé. Les garçons non plus d'ailleurs. Au lycée on me traitait souvent d'hermaphrodite mais ils ne comprennent pas que la vie ne m'attire pas. La transmettre n'est donc pas plus attrayant. Toutefois je ne suis pas idiot. J'entend bien les sous entendus même si je ne les comprend pas. Squall peut regarder mon visage pendant des heures, il n'y vera rien de spécial. Je préfère regarder l'entre-baillement de la porte. Sarah est là. Will aussi puisque Will semble être son nom. Will. Volonté en anglais. Encore quelque chose qui tâche le tableau. Sarah était trop douce pour porter un nom pareil. Non, décidément, ce n'est pas pas elle. Ma soeur n'est pas revenue me tenir compagnie. Je le savais depuis le début. Je sais qu'elle est morte. Qu'elle ne reviendra pas. Que ce n'est que mon imagination. Je suis déçu quand même.

Je soupire intérieurement, laissant mon souffle mélanger les deux fumées. La jeune femme est entrée dans la pièce et est sortie de mon champ de vision. Probablement installée quelque part. Sur son lit je suppose. Je ne vais pas tourner la tête pour vérifier. Au lieu de ça, je me laisse tomber en arrière, me couche et tourne le dos à la porte. Les pierres pleurent. Le lit est trop petit.

"Elle s'appelle Will. Ne vous laissez pas abuser par ses airs d'ange car en fait c'est une vrai tigresse! C'est le genre de fille a vous sauter dessus dés que vous avez le dos tourné. Elle a le teint pâle et une tête d'enfant ainsi qu'une chevelure rouge sang. Ne vous fiez pas a ses yeux doré et sensuel car au fond c'est une véritable dominatrice!"

Façon étrange pour parler d'une amie. Je me demande si sa remarque est sérieuse ou ironique. Rien, dans son visage, ne laisse paraitre ses émotions, à part ses énervants clins d'oeil. Une chevelure rouge sang. Ironie ou pur hasard dans une prison où sont enfermé les pires tueurs au monde ?

Je jette un nouveau coup d'oeil à notre sympathique cadavre de compagnie, qui ne réagis toujours pas. Dormir avec un macchab, ça va être gai.

En parlant du loup, voila que la dernière de cette charmante "famille" entre. Exactement comme l'avais décrit Squall, si ce n'est qu'il avait oublié de préciser son caractère hautain. Elle me jaugea rapidement du regard, qu'elle ne rendit même pas à Squall, puis part s'allonger sur sa couchette.

Je me demande pourquoi je continue de tailler une bavette avec Squall. Sans doute pour tromper mon ennui, déjà présent alors que je viens juste d'arriver, peut-être pour me convaincre que j'existe. Idée ridicule puisque je suis le seul dans ce cas. C'est évident. Evident... Quoique.... Cela ne fait pas plus d'une heure que je suis arrivé, et j'en doute déjà. Ridicule.

Mon petit speech n'avait pas réellement eu l'effet qu'il voulait. Au lieu de les faire rire, ou de leur faire ouvrir des yeux rond, cela les avaient laissés muet. Ils ne disaient rien, peut-être parce qu'ils n'avaient tout simplement rien a dire ou bien parce qu'ils estimaient que mon speech ne méritait aucun commentaire.
Quand on parle du Loup...
Voir la silhouette de Will me fit peur sur le coup...Nom de Dieu si elle a entendu.Je n'avais pas réellement envie de réétere l'épisode de la Touche. Un souvenir douloureux comportant peu d'intêret a mes yeux désormais. Mon double avait réellement vu le jour a ce moment, c'est justement ce qui ne me plaisait pas.Heureusement, elle semblait n'avoir rien entendu et s'était contententée d'un hauchement de la tête en guise de bienvenue a mes 2 comparses et...elle m'ignora. Sympa.
Je m'allongais a mon tour sur mon lit, les bras faisant repose-tête et je poussais malgré tout un soupir de soulagement avant de larguer ma clope a travers la salle sans prendre la peine de l'éteindre.La flemme de le faire... Un passant s'en occupera a ma place.
Toutefois l'indifférence de Will me laissait pantois, je lançais donc, sans prendre la peine de la regarder au passage.

Tu reviens bien tardivement Will. Ca va mieux ?

A vrai dire, je lui avais demandé ça sans prendre un réel intêret a la réponse, mais c'était surtout pour lancer un sujet de discussion.
T'es en manque de discussion?
Pas réellement. Mais c'était surtout parce que le calme pesant qui s'était installé dans la salle comme un moustique, m'irritait énormément. Je n'aimais pas réellement l'indifférence des 2 autres vis a vis de l'ambiance de la cellule. Ca devenait un ennui, et je detestais l'ennui.
Je regardais le plafond, m'imaginant un ciel infini et étoilé. J'aurais tant aimer me trouver sur un prairie a ce moment, au beau milieu de la nuit, lambinant tout en regardant le ciel. Comme si je m'amusais a compter les étoiles d'il y a quelques millions d'années. Je me demande comment est le véritable ciel aujourd'hui. Je me demande si dans quelques années ils verront le ciel tel qu'il est aujourd'hui. Si celui-ci existera encore.
Tu divagues...
Je sais mais le calme est trop présent. Si ca continue, je vais même finir par devenir rationnel voir censés.
Qui sait? Je ferais ptet un bon psychologue après tout si j'étais pas enfermé ici dans ce calme omniprésent et frustrant...
Je me contentais d'attendre la réponse de Will, si elle allait m'en donner une bien sur. Elle a interet a y répondre, ça lancera une certaine activité. Puis de toute façon si elle y répond pas, j'ai toute une idée de questions autant capable de détendre l'atmosphère les unes que les autres...
Ca va être drole!...ou pas...

Très très rapidement, je jetais un coup d'oeil a ce qui se passait derrière moi, blanche-neige semblait endormi et Will était sur son lit. Le gamin quant a lui, restait inerte, ne montrant aucune émotion. Je me demandais a quoi ils pouvaient tous penser, peut-être a un moyen de s'échapper d'ici. Basique dans la tête du prisonnier Lambda, ce que nous n'étions pas. Si on devait mesurer le niveau de danger de chacun de nous par une lettre grecque, je dirais sans discuter Oméga. Tous taré...tous.
Même toi?
Même moi. Après tout, moi aussi j'étais locataire ici, et a mon avis cette baraque sera la seule dans laquelle je vivrais jusqu'a la fin de mes jours.
Sauf si ils te foutent dans une maison de retraite quand tu fêtera tes 90 ans.
Très drole....


[désolé pas très inspiré T_T]

Tu reviens bien tardivement Will. Ca va mieux ?

Je ferme les yeux, moi qui ne voulais pas lui parler c'est pas gagné. Est-ce que je vais mieux, pas vraiment, je n'ose relever la tête de peur de le regarder, je jette un bref regard au pauvre mégot qui vient lamentablement de finir sa vie à terre.

Mes questions m'oppressent je me sens mal. Est-ce que le fait d'être un malheureux, donne le droit d'être injuste envers les autres ?

Les philosophes, au lieu de remettre en cause la relativité des conceptions du juste et de l'injuste, ne trouvent rien de mieux que d'essayer de la légitimer, ajoutant encore plus à la confusion.

Qu'est ce que c'est au fond l'injustice? une chose qui arrive à tous et qui peut influencer de différente manière, certains subissent, d'autre ignore, ou tout comme moi lutte par la violence. Y'à t'il une réaction précise à adopter?

peut être simplement qu'aucune ne l'est, il faut juste faire ce que l'on pense etre juste.

je tourne alors la tête vers Squall, le regarde puis j'ouvre la bouche et me met à parler doucement, d'une vois mal assurée.

"Oui...ça va...pour tout à l'heure...je suis désolée..."

C'est surement la première fois de ma vie que je présente, des excuses à quelqu'un et que je suis honnete.

Je lui fait un timide sourire, quand j'y pense, c'est la première fois aussi que je sourie ainsi...c'est comme si j'étais une autre personne, j'ai l'impression que mon regard d'or froid devient plus doux, plus brillant, comme si la glace qui le recouvre disparaissait, pour le rendre peut etre plus humain.