Dossier médical
Nom & Prénom- Aksel Rowan
Sexe- Féminin
Âge- 20 ans
Traits physiques- Je ne fais pas mon âge. Sans doute ma petite taille y est pour quelque chose. Ou peut-être le fait que je ne me maquille pas ni ne cherche à me mettre en valeur. Sérieusement, j'ai bien mieux à faire qu'à jouer les poupées russes à l'auberge espagnole !
Pour vous parler franchement, je ne suis ni belle, ni laide. L'adjectif "mignonne" m'est souvent attribué. Je suis une fille d'orient assez commune. Peau un peu trop mate qui rêverait d'être totalement blanche, cheveux noirs de jais, ni totalement lisses, ni franchement ondulés et grands yeux bruns foncés en amande entourés de longs cils. Mes yeux sont mes joyaux, la seule chose qui me mette vraiment en valeur, malgré leur couleur plus que banale. Le reste du visage ne montre rien de bien remarquable. Pommettes hautes, joues un peu rondes montrant au monde que je pourrais facilement être plus mince. Que voulez-vous, j'aime les sucreries et cela se voit dans ma silhouette un peu plus que je le voudrais. Et puis mes joues cachent mon horrible bouche aux lèvres trop larges et évitent que l'on s'attarde trop sur mon nez, un peu trop droit et fort pour être très féminin.
Le reste de mon corps n'a rien d'une princesse des mille et unes nuits. Comme je l'ai fait remarquer au début, je suis plutôt petite. Mes épaules sont assez larges et je suis un rien trop musclée pour faire petite fille fragile. Ma taille pourrait être plus fine, mes hanches plus larges, mes jambes plus fuselées et ma poitrine… ah non, rien à dire de ce côté-là à part que parfois il serait plus facile d'être un gars.
Taille- 1m 58
Poids- 65 kg
Maladie ou handicap physique : Je fais de l'asthme quand je panique.
Autres : J'ai un tatouage représentant un oiseau sur l'épaule droite (oui parce que je suis gauchère alors se tatouer le coté droit c'est bien plus pratique). Il est en noir et fait de telle façon que l'extrémité supérieure de l'aile droite m'effleure le torse et que celle de l'aile gauche frôle le dos. L'intérieur des ailes du piaf est décoré par un texte en arabe dont les lettres forment d'étranges motifs
Dossier psychologique
Qualités : Difficile de se décrire et surtout de commencer par ses qualités. Voyons voir, je suis plutôt honnête, sauf bien sur lorsqu'il est question de commerce, d'échange ou de vous raconter quelque chose. Disons que si j'ai quelque chose a vous reprocher, vous le saurez et que si je fais un compliment, c'est qu'il est sincère (euh… drague mise à part ?). Je ne suis pas fondamentalement méchante, un peu égocentrique peut-être mais je ne ferais pas de mal à une mouche à moins d'y être obligée. Je sais respecter l'espace vital des autres, garder des secrets et ne pas voir ce qui ne doit pas être vu. Dans ces cas là je deviens une vraie tombe. Oui, je suis très fière de ma discrétion. Sinon, je suis plutôt généreuse tant qu'il n'est pas question d'argent, je veux bien aider les autres si cela ne m'oblige pas a faire quelque chose dont je n'ai pas envie, et je suis presque loyale envers mes compagnons. Presque parce que si je dois un jour choisir entre ma vie et la leur, je choisirais tout de même la mienne. Faut pas déconner.
Défauts : Je crois que j'en ai déjà énumérés pas mal dans les qualités mais je vais essayer d'approfondir le tableau, voire si je trouve des qualités dans mes défauts. Alors pour commencer je suis une voleuse. J'aime posséder les choses et parfois les gens. Je n'hésite pas devant les moyens pour avoir ce que je désire tant qu'il ne s'agit que d'intelligente. Car je ne suis pas vraiment violente. Tiens, une qualité, comme quoi…
On me dit volontiers nymphomane et mythomane. Je tiens à rectifier ce jugement. J'aime séduire, draguer, faire des moues et battre des cils, tout comme j'aime raconter des histoires qui ne sont pas forcément vraies, mais je ne saute pas sur tout ce qui bouge et j'arrive la plupart du temps a faire la différence entre rêve et réalité. Mes camarades de classes murmuraient derrière mon dos que j'étais également une garce égoïste. Si vouloir se servir d'abord est être une garce alors je veux bien en être une. Mais ne dit-on pas "Charité bien ordonnée commence par soi-même ?"
Aime : Vous en avez de bonnes vous ! Ça dépend des jours, de mon humeur, de la couleur du ciel et de celle de la matraque du gardien chef…
J'aime les trucs qui brillent. Que ce soit des gens ou des objets. Rien ne me fera plus craquer qu'un gars (ou une fille je ne suis pas regardante) qui est populaire, intelligent ou simplement beau parleur. J'aime le pouvoir réel ou imaginaire, j'aime avoir le contrôle de moi et des autres mais j'aime aussi parfois me sentir totalement manipulée. Le top c'est quand je contrôle le fait qu'on me manipule, vous suivez ?
Sinon, j'aime l'écriture et la graphologie. Mais si, vous savez, l'étude des caractères en fonction de l'écriture ! Je peux vous imiter le type de lettre que vous voulez, les papiers qu'il vous faut et avec du matos, je peux même vous faire un certificat de naissance si parfait que même votre mère n'y verrait que du feu. J'étais la meilleure et j'aimais ça. Pas forcément qu'on me remarque mais juste savoir au plus profond de moi que je vous surpasse tous.
Et pour répondre de façon un peu plus légère à la question, j'aime, entre autre, le rouge, l'eau, les pêches jaunes, le linge qui pend par-dessus les ruelles, le désordre et le bruit de mon souk natal, la chaleur qui vous écrase comme la patte d'un dromadaire sur l'un des innombrables grains de sable du désert. Mais cela n'est qu'un échantillon. Il m'est impossible de savoir tout ce que j'aime. Ma vie n'est pas encore terminée, je peux encore aimer d'autres choses…
N'aime pas : Ici ! Je veux sortir. Ici c'est gris, moche, froid, pas beau. Quoi non ? Bon, bon, d'accord, pas taper. Alors déjà je ne vous aime pas. Je n'aime pas la laideur, l'uniformité, la saleté et l'insalubrité bref tout ce qui se trouve autour de moi. Faut pas s'étonner si je m'évade dans mes rêves après ça.
Je n'aime pas l'allemand tiens, c'est moche comme langue, tout…angulaire. L'arabe ça c'est joli, fluide, chantant, pareil avec votre alphabet. Vos enluminures ne valent pas les nôtres. Ah et j'aime pas les grands blonds aux yeux bleus style aryens. Je n'aime pas l'Europe, il y fait trop froid, il pleut trop, et le cœur des gens aussi est gelé. Ça doit être pour ça que votre prison est si pleine. Vous devriez vous interroger. Si ça se trouve c'est vous qui êtes dans le tort et nous qui avons raison.
Je déteste la drogue, c'est à cause de dealers de m*rde que je suis ici J'aime pas les gosses de riches qui se payent la came, les gens qui se disent innocents (même s'ils le sont, pas mon problème) ceux qui se plaignent, les gens qui font la tête et surtout je déteste que l'on m'ignore.
Je n'aime pas le bleu, les gens en blouse blanche, les topinambours, le son de la trompette et les guêpes. Je pourrais continuer longtemps comme ça. Mais en fait je déteste tout simplement ce qui est de près ou de loin lié à ici.
Comportement avec les gens : Je classe les gens en différentes catégories. Il y a ceux qui ont le pouvoir et avec qui il faut être obéissant, gentil, un rien séducteur mais sans se montrer totalement soumis pour éviter leur mépris. Avec ces gens, je me montre jeune adolescente, timide mais intelligente, gentille et sans histoires.
Il y a les gens qui me plaisent, souvent populaires, puissants mais de façon différente. C'est avec eux que je suis la plus naturelle, je cherche souvent à les séduire, je peux tenter de les manipuler mais accepte toute contre-attaque de leur part. Ces gens sont mes égaux qu'ils le veuillent ou non.
Les autres, ou les trois quarts des personnes que je peux espérer croiser. Je suis plutôt secrète, froide. Je ne vais pas vers eux sauf pour leur piquer des trucs ou les mener en bateau. Ils ne sont rien pour moi. Parfois utiles certes mais totalement interchangeables.
Les gens que je n'aime pas dans les trois catégories ci-dessus… je les ignore le plus possible, cherche a leur nuire derrière leur dos (quand c'est possible), refuse de leur parler et devient même parfois mesquine.
Maladie ou handicap mental : J'aime raconter des histoires aux gens. Aussi il m'arrive de passer des heures à m'en inventer quand je m'ennuie. Le soucis c'est que j'ai parfois du mal à savoir si ça c'est vraiment passé ou pas. C'est un peu embrouillé dans ma tête…
Valeurs : Non, non, rien de précieux sur moi, ils ont tout saisit. Quand à mes principes c'est à peu près la même chose. Parce que voyez-vous, lorsque vous suivez une ligne de conduite, vous devenez prévisible. Moi j'agit par réflexe sans me poser de questions morales. Sans me poser de questions du tout.
Tics : J'ai tendance à ramener mon T-shirt sur mon visage quand je suis pensive ou que je me sens nostalgique. On ne voit alors plus que mes yeux. Je me mords parfois les lèvres et l'intérieur de la joue.
Passé : Ses yeux avaient la couleur du jade, la transparence en plus. Il était richement habillé, entré dans mon petit studio comme un prince apparaissant soudain à la place de la grenouille que l'on regardait avec amour. Ses cheveux châtains rappelaient les sous-bois en été et son sourire brillait comme un soleil. Oui, je peux dire qu'il m'avait plu cet inconnu timide qui "ne savait pas comment on faisait".
Il était aux prises à un cruel dilemme. Il n'avait pas suivit les cours de sa faculté de droit économique et son père ne supporterait pas de le voir échouer. Il lui fallait donc son diplôme à tout prix. Il pouvait s'arranger pour graisser les mains et avoir son nom sur les listes mais le diplôme, celui que Papa allait encadrer et accrocher sur les murs lambrissés de son immense bureau, ça il le lui fallait avant le mois suivant. Il me plaisait, il avait de l'argent, on a négocié ça contre un dîner, une nuit et une certaine somme. On s'est vu un moment ensuite tous les deux, j'aurais donc pu le déclarer quitte de la somme mais il fallait bien manger.
Une aventure plaisante en quelques sortes qui aurait pu rester dans ma mémoire comme une bulle de bonheur dans une vie bien grise au quotidien (comment ça j'exagère. C'est vous qui racontez ? Hein ? Non ? Ben alors taisez vous). Ce n'était pas ma première fois vous vous en doutez bien. J'avais déjà falsifié pas mal de papiers avant et des trucs bien plus difficiles que des diplômes. Mais l'intérêt de ce métier c'est qu'il faut toujours être vigilant. Le moindre petit pet de travers peut vous exploser à la g*eule. Et je ne parle pas au figuré.
En plus de mes activités de recopiages, je m'essayais à la chimie. J'avais entendu parler d'un composé chimique très intéressant capable de transformer le plomb en or. Légendes disaient beaucoup de gens mais j'étais décidée à essayer. Un jour, durant mes essais, je réussi à produire une poudre blanche inodore et de texture exactement identique à celle de la cocaïne. Ni une, ni deux, je décidais de vendre ça aux dealers du coin pour qu'ils coupent leur came avec quelque chose de mieux que du sucre ou de la farine. Ils m'achetèrent tout mon stock à un prix assez élevé puisque je leur avais bien fait comprendre que c'était mon unique lot (et pour cause, je me savais incapable de reproduire ce qui c'était passé).
Comment pouvais-je savoir hein ? Que Mekhtoub prenait de la coke ? Comment aurais-je pu deviner que mon composé réagissait avec la coke pour en faire un poison mortel ? Que des caves meurent a cause de leur addiction ne me posait aucun problème. Après tout, la drogue est mortelle elle aussi. Mais ce jeune prince m'avait laissé un bon souvenir et je n'avais rien contre lui.
Mon absence de larme m'a pourtant causé du tort. Lorsque les gendarmes m'ont annoncés sa mort en me montrant un mandat de perquisition, j'aurais du pleurer. Mais je ne pensais à rien de spécial. Je n'ai même pas été étonnée et pas une seconde je n'aurais cru qu'ils me prendraient pour responsable. C'était une manière bien tordue de tuer quelqu'un non ? Espérer qu'il prenne de la came chez les bon dealers et qu'il respire la dose létale…la digitaline aurait été bien plus discrète. Mais les juges ne comprennent rien à la vie Ça doit être a cause de la robe. Des gars qui n'ont pas encore réalisé que de nos jours on porte des pantalons ne doivent pas être très futes futes. (c'est le cas de le dire.)
Chez moi, les gendarmes ont trouvé des photos de nous deux, son diplôme non terminé et pas mal de petits travaux que j'avais ailleurs. Ils m'ont passé les menottes en me traitant comme une criminelle et ont prit toutes mes affaires. Tout mon argent surtout. Les s*lops.
Téléphoner à mes parents aurait été gaspiller mon coup de téléphone, ils refusaient de m'adresser la parole depuis mon premier démêlé avec la police lorsque j'avais 17 ans (ils m'ont quand même fait sortir sans passer par la case prison). J'avais prit la place d'une amie pour un examen obligatoire. Elle devait voir son copain comprenez. Et je ne voyais rien de mal à ça. Mais c'est sur que ce genre d'accusation sur un employé de l'ambassade faisait très mal. Alors le meurtre du fils de l'ambassadeur… autant ne pas en parler. L'avocat je n'avais pas de quoi le payer. Et puis les hommes en robe, encore une fois… Pas d'amis réels ces derniers temps, pas d'ennemis non plus. J'étais assez connue dans le quartier mais pas assez folle pour ne pas savoir que je serais remplacée dans le mois. Ainsi va le monde. Ainsi vont les gens. Comme je l'ai dit aux juges autant vivre la vie à fond.
Après avoir quitté la demeure familiale, embrassé ma jeune sœur, tiré la langue à ma mère en pleurs et ignoré le paternel, j'avais trouvé un petit studio dans un quartier ni riche, ni pauvre, un de ces endroits calmes où l'on ne se mêle pas de ce que fait le voisin et où il y a la police qui passe à 21h48 tous les soirs pour être sur que les voyous ne sont pas encore de sortie. J'arrêtais mes études de beaux arts (pas assez de temps) et gagnait ma vie en rendant des services contre rétribution. J'étais douée, jeune et surtout très discrète. Ma réputation s'étendit rapidement dans toutes les couches de la société. Mes talents étaient utiles à tous du plus pauvre sans papier à Mekhtoub. Quand au niveau de vie, il ne changeait pas vraiment de la maison. Avec un père employé à l'ambassade et une mère du pays qui ne travaillait pas vraiment mais se débrouillait toujours pour échanger un peu de couture contre quelques épices, nous avons eu, Alana et moi, une vie sans luxe mais sans misère. J'espère que ma petite sœur saura s'en sortir, et qu'elle n'aura pas trop honte de moi dehors. Parce que je ne compte pas passer ma vie à purger un crime dont je suis innocente. Si je ne peux pas sortir, je vais essayer de tirer le maximum de cette tôle. Qui sait, peut-être que le hasard a autre chose de prévu pour moi…
Autres: RAS
Dossier criminel
Crime(s) commit(ts) :
Usurpation d'identité (a 17 ans)
Faux et usages de faux
Parjure
Chantage
Homicide avec préméditation (a plaidé non-coupable pour les trois derniers chefs d'accusation)
Matricule : 857-142
Rang : Mektoub (c'est une interjection arabe qui peut se traduire par "c'est écrit", "c'est le destin" etc. [si mes souvenirs sont bons] )
No. de cellule- (décidé par l'admin)
Personnage sur l'avatar : Dessin tiré de
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Ven 20 Juin - 8:04
