Sadismus Jail Venez vivre la vie mouvementée des prisonniers de Sadismus. |
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| Souffrances glacées [Pv Tak’] | |
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Yoruichi 190340
Nombre de messages : 4198 Age : 34 Date d'inscription : 05/03/2008
| Sujet: Souffrances glacées [Pv Tak’] Mer 21 Mai - 17:06 | |
| La porte de ma cellule s’ouvre dans un bruit inexorable, faisant grincer le vieux métal qui se frotte amoureusement contre le sol. Combien de fois n’avais-je pas entendu cela … Jour pour jour depuis mon arrivé ici. Resserrant l’étreinte que ma main portait sur la mince couverture, je n’avais aucune envie de me lever. La fatigue se mêle avec gaîté à mon humeur pensive, aujourd’hui allait être le jour que je redoutais par-dessus tout. Toujours de plus en plus renfermé sur moi-même, j’entends le gardien émettre quelques gémissements. Non, je ne suis pas morte, du moins pas encore. Dans un soupir, je viens m’assoire, regardant vers la fenêtre, cela n’embellie pas pour autant mon moral. Non, loin de là. Un orage se prépare, mais qu’importe puisque je suis à l’intérieur. Le temps passe lentement, tellement lentement que je décide une fois pour toute de me lever. Il ne devait pas être plus tard que six heures et demi du matin. Les gardiens viennent toujours ouvrir nos cellules, mais pourquoi aussitôt ? Allez savoir. J’me sens mole, quelque chose d’inhabituel, en plus de ça j’ai un de ces maux de tête.
Tout en me dirigeant vers l’armoire, je saisis essuie et tout ce qu’il me fallait. J’ai l’impression d’être un fantôme, le genre de sentiment qui vous rend léger mais si faible à la fois. Je ne me sens capable de rien faire d’extraordinaire en ce jour, mise à part penser plus fort. Je mets enfin le nez en dehors de ma cellule après quelques minutes d’hésitation, je n’avais aucune envie de voir qui que se soit. Passant calmement devant les autres grilles ouvertes, les autres avaient l’air de dormir à point fermé, tant mieux. Traversant le couloir, je m’arrête devant une porte, tout en levant la tête, on peut y voir ‘’ Salle de douches’’. M’ouais il aurait pu rajouter ‘’ commune’’. Mais là n’est pas mon soucis, je m’en fichais à vrai dire. Je n’avais pas envie … Je soupire tout en entrant dans la pièce, allumant la lumière, celle-ci est froide et sans vie. Ce qui n’augmente pas pour autant mon super moral. Mon regard vide d’expression regarde sans intérêt l’endroit. Douches ouvertes, miroirs de l’autre côté, sol et mur carrelés, une immense douche quoi.
Je m’avance sans pour autant me précipité sous la douche la plus reculée dans le fond. A son entrée, je me débarrasse de mon uniforme sans pour autant enlever mes sous-vêtements. Laissant tomber sur le sol mon essuie, je dénoue mes cheveux qui viennent me tomber sur les reins. Un léger vent froid me fit frissonner, les poils de ma peau se redresse quand je pose un pied dans la douche. Toujours avec se regard vide, je fixe le mur devant moi, tournant le robinet, un jet d’eau atterrit sur ma personne. Elle n’est pas froide, elle est glacée. Plaquant ma main sur le mur, les yeux rivés vers le bas. L’eau s’enfuie, elle est libre. Je ressers encore plus les dents, le contacte de l’eau sur ma peau devenait de plus en plus insupportable. Si bien que mes pensées se tournaient vers quelques choses de plus blessant. Qu’essayais-je de faire ? De me punir par mes propres moyens. Jamais oser … Je ferme les yeux. Revoyant la scène au ralentit … Cette soirée, qui avait fait de moi, une adolescente meurtrie, salie intérieurement et extérieurement. Mais qu’est ce que tu fais ? … Voix de jeune fille apeurée. Arrête de bouger ! … Voix rauque et sifflante. Plaquer contre un lit inconnu, je n’arrive pas à me redresser, il est au dessus de moi, plus fort et plus grand. Je pleure, je hurle, mon cœur bat de plus en plus vite. Je le supplie intérieurement de ne rien me faire. Non trop tard, il me tient fermement tout en faisait ses rudes et rapides va et viens. J’ai mal, horriblement mal. Envie de mourir, envie de partir, d’oublier tout. Les larmes glissent le long de mes joues et je hurle toujours pour qu’il arrête … Tais-toi ! … Et la je sens une terrible douleur dans le bas du ventre, il accélère la cadence. Il me tue à chaque coup de bassin. Faible, naïve, soumise, j’ai peur, j’ai envie de vomir. Sa langue, ses mains parcourent mes courbes, mordant ma peau, essayant de m’arracher quelques cris de plaisir, des gémissements sonores. Il ne parvient qu’à me détacher des plaintes, des supplices et des pleurs. Je veux que le temps s’arrête !! STOP.
J’ouvre brusquement mes yeux tout en me laissant glisser contre le mur, me retrouvant assise sous cette eau qui me glace le sang. Je pleure, mon cœur bat de plus en plus vite … Comme quand il avait abusé de moi. Je me souviens de ses moindres paroles, de ses moindres gestes. Resserrant mes genoux contre ma poitrine, j’y plonge pas tête, je suis vidée, anéantie. Ma punition pour avoir voulu obtenir vengeance …
J’entend la porte des douches s’ouvrirent, mais je n’y fais aucune intention. Je ne me sens pas capable de relever la tête, encore heureux que mes larmes se mêlent à l’eau. J’ai encore plus froid et mal …
Arrachez moi le cœur, j’en peux plus, je suis à bout … | |
| | | Takezo Musashi 725639 Asocial à ennui compulsif
Nombre de messages : 36 Age : 32 Date d'inscription : 21/04/2008
| Sujet: Re: Souffrances glacées [Pv Tak’] Jeu 22 Mai - 12:37 | |
| Du sashimi, thon vert. Un vrai délice... Thon vert ? Comment ça thon vert ? Ah, oui, thon vert. Le morceau de poisson cru grossit entre mes baguettes, et une bouche apparaît, grande ouverte, tandis qu'il fait maintenant le double de ma taille et continue à grossir, amplissant mon champs de vision. Va me dévorer ! Je lâche mes baguettes, recule, tombe dans le vide. Il bondit derrière moi. On tombe dans le vide, lui essayant de me gober. Je crie. Aïe !
Un cauchemard, c'est tout. Les rêves, seul moment où je perd tout contrôle sur moi-même. J'ai mal. Au front. Au nez aussi. Ma tête est passée au rouleau compresseur ? J'ouvre les yeux. Du béton. Suis tombé du haut de mon lit, celui qui est tout en haut... Je reste comme ça pendant un certains temps. Me lever ? Pour quoi faire ? Un peu de rouge apparaît dans mon champs de vision, tâchant le sol. Il pleut ? Du sang. Mon sang ? La couleur rouge de ma main après que je l'ai passée sur mon front me le confirme. Bon, j'ai compris, vais me lever...
Une fois debout, je jette un morne coup d'oeil à la chambre. Tout sauf envie d'aller voir une quelconque infirmière. Aucun sashimi au thon vert géant en vue, et encore moins de robinet, et idem niveau miroir... Ah oui, c'est vrai... Au cas où on voudrait s'amuser à se taillader les veines. La grille de la cellule est ouverte... C'était l'heure de se lever. Doit bien avoir des morceau de miroir là-bas, et de quoi nettoyer un peu tout ça.
"Ploc... ploc... ploc..."
J'esquisse un sourire plus cynique qu'autre chose. C'est mon sang qui tombe là. Faisait longtemps que je n'avais pas vu ça. Tout le long du chemin pour aller aux douches, ma main rougeâtre me rappelle les autres fois où j'ai vu du sang. Tous ces brefs regards impassibles sur les cadavres de personnes avec qui je venais de discuter le plus amicalement du monde pendant les vingt dernières minutes pour leur rendre leur mort moins difficile, tout juste si elles n'étaient pas contentes que ce soit moi qui le tue plutôt que quelqu'un qu'autre. C'était mon job, non ? Certains vous vendent des grille-pain, d'autre gèrent votre argent, et il y en a même qui vous font des sushis... moi, je prend votre vie, mais on le fais tous le plus gentiment possible, histoire de faciliter notre travail. Désolé pour vous, mais c'est tout ce que je sais faire. Rien de personnel, vous comprendrez ? En plus, c'est le seul moyen que j'ai de ne pas mourir d'ennui... Métro boulot dodo quoi. Sauf que mon boulot au moins, lui, était intéressant. Pas d'horaires. Pas de patron stupide. Pas de réveil au milieu d'une bande de lobotomisés qui font ce qu'ils doivent faire sans poser de questions. Contrairement à vous, armées de fourmis envahissant les galeries souterraines tous les jours aux mêmes heures, vivant sans raison... Pathétique. Ne m'aperçois même pas que tous les autres dorment encore à poing fermés
Ah, on y est. Tâche de moisissure au plafond. Faudra le dire au personnel d'entretien. Ah, mais non, bien sûr. Trop occupés à satisfaire leurs propres envies les uns comme les autres. Sadismus... un bel euphémisme pour un endroit aussi... étrange. Sûrement la seule prison de tout l'Europe occidentale de ce genre et il a fallu qu'on m'y envoie. L'avais mérité il paraît. Le bruit de l'eau qui tombe sur du carrelage. Quelqu'un sous une douche. J'ai du mal à trouver quelque chose qui me permettra de ne pas m'ennuyer ici... Ah mais non, suis-je bête... C'est ça la sanction que la société à décider de m'imposer. Ou une partie en tous cas. Soit, j'accepte... J'ai joué et j'ai perdu. Perdre contre un adversaire aussi ridicule... Si seulement je m'étais contrôlé. Si seulement j'étais partis. Mais non, je suis resté... et je n'ai pas résisté. Quelques souvenirs me sont revenus, me donnant à chaque fois la nausée. Tellement différent de moi. Mes cibles n'ont jamais souffert, ou presque, et leur mort fut toujours sans bavure, d'une blessure nette, la plus discrète possible.
Cette fois-ci, c'était une véritable boucherie... Le bruit des sirènes d'une ambulance. M'en rappelais pas de ça... Deux uniformes, assez flous, et d'autres personnes en blanc... Un masque pour respirer. J'étais vraiment dans cet état ? N'en sais rien. Mais c'est là que j'ai récolté ma deuxième cicatrice, la moins "propre". Me serais pris des éclats de miroir lorsqu'un des ivrognes m'avait projeté dans celui du bar à sushi, il paraît, d'après les témoins... N'en sais rien. Veux pas savoir.
Le spectacle a de quoi être intrigant... Assise contre le mur, par terre, tête baissée, la respiration saccadée, sous l'eau - probablement glacée histoire de changer... d'une des douches, en sous-vêtements. Sa poitrine se soulève de manière saccadée, mais je n'arrive pas à voir si elle pleure, ses larmes se mêlant à l'eau. Mais après tout, qu'est-ce que je peux bien en avoir à faire ?
Maintenant que j'y pense, c'est assez amusant le coup du miroir... Alors que je pense à celui qui a failli me tuer et m'a laisser un certains nombre de marques pour le moins indélébiles, j'essaie d'en trouver un pour éviter d'en avoir d'autres. Un sourire jaune se forme à nouveau sur mon visage. L'ironie du sort ? Non, suis trop théâtral là...
Un lavabo. Un miroir. Parfait. Je commence par rincer mon visage, mais alors que j'essaie d'évaluer l'importance des dégâts comme qui dirait, le clapotis du jet d'eau qui frappe le sol m'empêche de me concentrer. Manque d'habitude sur la vie en société j'imagine... Je tente de ne pas y faire attention mais n'y arrive pas. Finalement exaspéré, je me retourne et la regarde quelques instants. Non, dans l'état où elle est ce serait totalement inutile de lui demander d'arrêter la douche. Quelle idée de se laisser aller à se point ? Franchement, vous le demande.
Je m'approche du robinet de sa douche et coupe l'eau. Hum, un peu de silence. Ça fait du bien. Enfin relatif le silence... Peux maintenant m'apercevoir qu'elle pleure vraiment. Affligeant.
-Dis... tu pourrais aller ailleurs pour faire ça ?
Ah mais non... tout ce que je vais y gagner là, c'est tout un tas de noms d'oiseaux comme on dit, peut-être un peu de violence inutile et encore plus exaspérante, pour finir avec une personne qui ne voudra surtout pas le faire vu comment je le luis ais demandé... Que des ennuis en bref. Et en plus mes vêtements sont complètement trempés. Je lâche un vague un soupir. Tant pis, j'ai besoin de ce miroir et du lavabo de toute façon, et là on a les seuls de toute la prison... Hmpf... | |
| | | Yoruichi 190340
Nombre de messages : 4198 Age : 34 Date d'inscription : 05/03/2008
| Sujet: Re: Souffrances glacées [Pv Tak’] Jeu 22 Mai - 13:46 | |
| Même totalement inondé sous la douche, j’entends la personne au loin. Respiration saccadée, depuis que c’était arrivé je n’avais plus jamais oser me remémorer entièrement cette fichue soirée. J’en porte encore les marques mentalement, et physiquement. Froide, glacée, elle me brûle la peau. Je ne frisonne même plus, j’ai mal. J’aimerai qu’elle s’arrête … Uh ? Je ne sens plus la pression de l’eau. Je redresse la tête devant la douche se tenait un jeune homme.
-Dis... tu pourrais aller ailleurs pour faire ça ?
Ailleurs pour faire quoi ? Laisser les larmes couler ? Mais de quoi je me mêle. Je suis tellement las, abattue, que je n’ai pas la force de réagir à ça. Je suis faible, horrible sensation pour moi. Je ne suis pas du genre dupe à tomber aussi bas, mais qu’est ce que je fous là alors ? J’ai voulu me faire mal, me faire réagir, me forcer à affronter ce qu’il s’était passé. Je n’en ressors pas indemne mentalement, contrairement à mon caractère habituel. Et lui qui ne bouge pas. Prenant appuis contre le mur, je me redresse, mes cheveux me collent au visage. Premièrement, il n’a pas a venir interrompre ma douche, ensuite, il pourrait faire un effort pour arrêter de me regarder. Un petit sourire se dessine sur mes lèvres, je balance doucement ma tête de gauche à droite.
-Je ne peux prendre ma douche qu’ici.
Tout en lui tournant le dos, je tourne le robinet, un nouveau flot d’eau s’en écoule. Fermant mes yeux, je soupire. J’espère qu’il n’allait pas prendre ça comme un ‘’foutage de gueule’’. Je ne suis pas apte à jouer les ironiques, sauf si ce charmant jeune homme y parvenait. Sans me retourner, je murmure à son adresse.
-Si tu ne veux pas être encore plus trempé … Tu devrais peut-être reculer …
Je n’ai remarquer que très vaguement ses traits. Il est assez ténébreux, cheveux et yeux sombres, cicatrices ? Je n’en suis pas sûr. Quitte à me retourner pour vérifier, je ne préfère pas. Pourtant, manque de chance, je dois le faire pour récupérer mon savon. Oh tant pis, ça attendra bien un peu. Ressentant un léger frisson, cette fois-ci, je ne savais pas qui en était la cause … L’eau ou son regard perçant ? Qu’importe, il ne reste qu’un prisonnier, un mouton parmi tant d’autres. Enfin quoique, il ne m’a pas l’air si facile que ça. Tant qu’il reste loin de moi tout va bien. Je sens encore sa présence dans mon dos, en me retournant légèrement, en effet, je constate qu’il est encore là. Je hausse un sourcil.
-Un problème ?
Le ton est resté sage de manière à ne pas vexer monsieur j-interrompe-la-douche-des-femmes. Je savais pertinemment qui faisait allusion au fait que je me laisse aller aux larmes sous les douches, mais ça, qui est censé le savoir ? Personne probablement, sauf moi et peut-être lui. En parlant de ‘personne’, pourquoi il ne dormait pas encore celui là ?! A croire que cette journée allait être démesurée. Seule, je voulais être seule ! … En es-tu vraiment sûr Yoruichi ? Tu as aussi voulue être seul quand ton gardien t’as laissé, pourtant regarde, tu le réclames parfois. Je secoue frénétiquement la tête pour oublier se malencontreux passage de ma vie de prisonnière. | |
| | | Takezo Musashi 725639 Asocial à ennui compulsif
Nombre de messages : 36 Age : 32 Date d'inscription : 21/04/2008
| Sujet: Re: Souffrances glacées [Pv Tak’] Ven 23 Mai - 6:00 | |
| Levée, elle sourit en balançant sa tête puis se retourne tout en m'expliquant que c'est le seul endroit où il est possible d'avoir une douche. Incroyable. Je ne m'en étais pas rendu compte dis-donc...
Mais c'est que tu as un sacré sens de l'humour dis-moi.
Cynisme, ironie, appelles ça comme tu veux, c'est probablement la seule chose qu'on peut utiliser quand on parle à des gens aussi bornés que toi. Etrangement, je n'ai droit à aucune des crises d'hystéries auxquelles je m'attendais. Pas plus mal. La dernière personne à l'avoir fait, c'était mon quatrième contrat... Tout simplement dégoûtant à voir. Je dis ça mais n'ais jamais été à sa place, c'est vrai... Mais honnêtement, pas ça qui m'a empêché de déguster mes sushis ce soir-là. Nan, plutôt l'idée d'avoir échoué à lui permettre de mourir dignement qui m'avait coupé l'appétit. Plus jamais arrivé depuis... Un marmonnement me sort de mes pensées, tandis que l'eau se remet à couler. Vais être encore plus mouillé ? Suis déjà complètement trempé...
Je fixe le robinet des yeux. Pas échappé au refus par contre. Bon... Le seul moyen va être de faire en sorte que tout ça se finisse le plus vite possible j'imagine. Et rester calme. Encore... toujours.
Comment faire en sorte que tout ça se finisse le plus vite possible ? Elle balance sa tête de gauche à droite. Pour quoi faire ? Vaut mieux pas chercher à comprendre. Autre chose à faire. Puis une lointaine voix se laisse entendre: "On ne fixe pas les gens quand ils sont nus ou presque, Takezo, c'est pas bien". Bien essayé maman, mais ça ne t'a pas mené loin... Ça dérange les autres il paraît. On appelle ça de la pudeur... Mais dans ce cas, elle aura une raison de plus de faire vite, non ? Elle finit par se retourner légèrement, me demandant si j'ai un problème. Je répond ou non ? Pourtant l'air évident je dirais. Je coupe l'eau à nouveau.
-Désolé, je n'ai pas entendu... Tu peux répéter ?
Tout en disant cela, je lui tends le savon. Assez explicite, non ? Si elle n'arrive pas à comprendre mon cynisme, j'abandonne toute idée de communication. Enfin, si on peut appeler ça communiquer. Pourquoi est-ce que les gens discutent ? N'en sais rien... Les seules personnes avec qui j'ai vraiment discuté ces dernières années, on ne parlait que parce que ça leur faisait du bien, même si je ne sais vraiment pas pourquoi.
Un goût salé sur mes lèvres. Liquide. Oui, je saigne toujours... D'ailleurs, si ça c'était arrêté je serais probablement déjà repartis. Tout sauf envie de rester avec qui que ce soit... Un filet de sang doit donc logiquement s'étendre de mon front jusqu'à mes lèvres. Sympa. Me demande à quoi je ressemble avec ça. M'enfin, ça veut rien dire. Une blessure à la tête saigne toujours beaucoup par rapport à sa gravité. Et tout ça à cause de cette saleté de sashimi au thon vert. Thon vert ? Mais n'existe pas le thon vert ! Et une tranche de sashimi avec une bouche... Décidément, de pire en pire. J'essaie de me rappeler mon rêve... il m'a eu ou pas ? Quelque chose qui coule le long de mon nez. Bon... Ca part du front, passe sur le nez et arrive jusqu'en bas. Traverse mon visage en plein milieu en fait. Merci le thon vert. D'ailleurs, me suis réveillé au moment où il allait me gober... Je crois. Toujours ça, hein ?. Un à zéro pour moi. Pas pressé d'avoir la revanche. Sashimi... Sushis... Wagashis... Non, on arrête là. Pas près d'en revoir, alors autant ne pas y penser, hein. | |
| | | Yoruichi 190340
Nombre de messages : 4198 Age : 34 Date d'inscription : 05/03/2008
| Sujet: Re: Souffrances glacées [Pv Tak’] Ven 23 Mai - 9:50 | |
| Grand bien lui fasse de jouer au jeu du ’’ je coupe l’eau’’. Non mais cela commence doucement à m’agacer. Non seulement je ne peux pas resté seule une minute dans cette prison qu’en plus de ça je dois me farcir ce qui semble être un entêté de service. Après on ose dire que c’est moi la tête de mule ? Laissez moi rire, s’il le vous plait. Mon regard se porte à nouveau sur mon interlocuteur, tout en me présentant le savon, il fait mine de ne pas avoir entendu ce que je venais de lui dire. De plus en plus déséquilibrant. Mes yeux se perdent dans les siens, une certaine ligne rouge coule doucement de son front. Je suis le tracé de celle-ci, glissant de ses lèvres, les gouttes viennent s’écraser sur le sol. Refusant de prendre le savon, je soupire tout en prenant mon essuie au sol, mouillant l’extrémité. Tout en regardant le point de départ de la blessure, je m’approche de ce garçon en essuyant délicatement le sang qui lui coulait du visage.
-Qu’est ce que tu as fait pour réussir à te faire ça ?
Se serait-il prit la tête avec un autre prisonnier ? C’est assez courant, mais généralement, les gens évitent ce genre de situation. La blessure semblait profonde, pourtant, il ne gémissait pas au contacte du tissus sur sa peau mouiller. S’il m’avait écouté, il ne serait pas aussi trempé. M’enfin, c’est son problème. Une fois fini, je m’assure que le sang ne coulera plus tout en lui tenant un mouchoir au cas ou.
-Garde le compressé contre la plaie. Ca devrait stopper ton sang une bonne fois pour toute. Sinon, va à l’infirmerie.
Je le pousse doucement un peu plus loin de ma douche -tout en lui prenant délicatement le savon des mains-, histoire qu’il ne vienne pas une nouvelle fois arrêter l’eau. Je laisse échapper un « merci ». Je lui donne vue sur mon dos, frottant le savon. Une fois bien moussée, mes mains glissent sur ma personne … Je ne me sens pas très à l’aise avec lui derrière moi. Bien que je ne sois pas pudique, certaine idée germe facilement dans la tête d’un homme quand il voit une fille se ‘’toucher’’. C’est purement obscène. J’arrête mon geste tout en laissant couler l’eau sur ma tête. Froid Froid Froid ! Je n’y reste pas très longtemps, je tourne le robinet. Je regarde mon essuie sur le sol, tacheté de sang, hors de question de l’utiliser une seconde fois. L’eau dégouline de mes cheveux que je tords par la suite, sous-vêtements trempés –que je n’allais certainement pas enlever-, peau mouillée. Tout va bien. Je sors rapidement de la douche pour venir m’adosser contre le mur, non loin de lui. Bon ben puisque je vais devoir attendre pour sécher. Autant lui faire la conversation.
-Tu t’appelles ?
Par le Diable, dans quoi j’me suis encore fourrée. Tout en l’écoutant, je ramène mes cheveux sur ma poitrine. Euhm, tout de même hein ! Blablablabla …
-Yoruichi.
Yoruichi Itanaki, dix huit ans, ici pour deux meurtres. Et elle en est fier, ironie du sort. Je le regarde d’un peu plus près. Il devait facilement avoir une tête et demi en plus que moi. Mon intention se porte sur ce qui semblait être des cicatrices au niveau de son cou. Ma curiosité me portera-t-elle loin ? Après tout, ni lui, ni moi avons quelque chose à perdre. Mise à par du temps pour attendre de sécher.
-Comment t’es tu fait ça ? | |
| | | Takezo Musashi 725639 Asocial à ennui compulsif
Nombre de messages : 36 Age : 32 Date d'inscription : 21/04/2008
| Sujet: Re: Souffrances glacées [Pv Tak’] Ven 23 Mai - 13:05 | |
| Elle me regarde à nouveau, puis le savon. J'espère qu'elle a compris. Manquerais plus que ça dure des heures... Non, n'a pas. Hmpf... Comme si je ne m'ennuyais pas assez comme ça. Regarder dans les yeux à l'air d'être une habitude pour beaucoup de monde. Ca non plus j'en ais jamais compris l'intérêt. Qu'est-ce que c'est censé montrer ? Question bête, réponse bête: rien. Ca fait partis de toutes ces choses inutiles,et donc indispenables, qui existent. Ridicule... Me souviens encore de la fenêtre de mon studio qui donnait sur la sortie du métro. Cette masse grouillante qui s'y engouffrait tous les jours sous mes yeux incompréhensifs. Est-il possible d'être à ce point stupide ? J'en avais chaque matin la triste confirmation. Ne serait-ce que m'imaginer être au milieu de véritable termitière me rendait malade. Il doit avoir raison l'autre dans son rapport. Un peu fou, c'est sûr. Mais pas assez pour m'envoyer à l'asile plutôt qu'en prison. Donc pas si important j'imagine... Elle se rapproche, serviette mouillée en main. On réprime un haussement de sourcil. Qu'est-ce qu'elle me veut ? Pourrait pas se dépêcher de prendre sa douche et partir ? Non, trop sim...
-Qu’est ce que tu as fait pour réussir à te faire ça ?
Elle essuie le filet de sang qui coulait sur au beau milieu de mon visage. Ma respiration se bloque, je n'arrive pas à bouger... Rester calme. Qu'elle ne me touche pas, c'est tout ce qui compte. Pour ne pas recommencer. Du calme Tak', seulement une serviette qui flotte dans les airs, comme par magie, pour essuyer tout ça, d'accord ? Mes mains se crispent dans mes poches, agrippant le jean, tendues comme toute ma personne. Garde le contrôle. J'entends mes oreilles bourdonner. Ne pas recommencer. Je sens qu'elle me donne quelque chose puis me pousse un peu plus loin, en disant quelque chose que je ne saisis pas. Ce n'est qu'une fois qu'elle s'éloigne que ma respiration reprend difficilement un cours faible et que je me décrispe, légèrement. Je sors lentement ma main droite de la poche et jette un coup d'oeil à mon poing serré. Tout va bien. Quelque chose dans la main. Il ne s'est rien passé. Je ferme brièvement les yeux, les rouvre en sentant une certaine tranquillité m'envahir tandis que chacun des muscles qui s'était tendu se relâche et que mon souffle redevient normal. Je regarde à nouveau ma main. Un mouchoir apparaît, troué en quatre endroits par mes ongles pourtant courts. Je le range dans la poche tandis que les sons arrivent à nouveau jusqu'à mon cerveau, d'abord faiblement puis normalement.
-J'ai essayé d'échapper à un sashimi de thon vert géant qui voulait me manger et suis tombé de mon lit...
Un ton le plus naturel du monde. Après tout, c'est pas vraiment faux, si ? Mais ne vois décidément pas en quoi ça peut l'intéresser... Le bruit de l'eau a recommencé. Je lève les yeux au moment où elle tourne le robinet et se retourne, regardant sans espoir la serviette par terre, tâchée de sang. Mon sang je crois. Littéralement trempée, elle tord ses cheveux et vient s'adosser au mur pas très loin, mais quand même assez. Elle n'a rien vu de tout ça probablement, et tant mieux.
-Tu t'appelles ? Yoruichi.
Je m'appelle Yoruichi ? Non. Pas tout à fait remis on dirait, Tak'... Elle s'appelle Yoruichi. Oui, voilà, c'est ça. Et alors ? Plus aucune raison de rester ici moi, si ? Surtout pas après ça. Une sensation de froid me rappelle que mes vêtements sont littéralement imbibés d'eau. Pas vraiment le choix alors, j'imagine. Hmpf... Son regard semble fixer quelque chose derrière moi. Je tourne légèrement la tête. Non, là, c'est du carrelage.
-Takezo.
Ma main gauche passe machinalement sur mes deux cicatrices, et ça fait tilt comme qui dirait. Mais pas pour autant que j'y comprend quoi que ce soit... Surtout que maintenant elle me demande comment ça m'est arrivé... La curiosité je crois. Lui dis quoi ? Aucune raison d'inventer des histoires... Après tout, si elle est là, on ne peut pas dire que ce soit un ange... Je la regarde brièvement. Cheveux noirs plutôt longs, c'est le moins qu'on puisse dire, et apparemment assez sportive, mais vraiment pas la tête d'une véritable criminelle. Mais qu'est-ce qu'elle fait ici alors ? Hop, une question à poser histoire de passer le temps en attendant que je sèche... Youpi...
La plus grande, celle qui part de l'oreille, c'est à cause d'un éclat qui a volé quand... on m'a projeté dans le miroir d'un bar pendant une... bagarre.
Je m'arrête. Pas vraiment envie de parler de ça... Pas du tout même. Ne me souviens presque plus de rien, et ne suis vraiment pas pressé de retrouver toute ma mémoire... Les trois fois où j'ai perdu contrôlé, je ne me souvenais plus de rien... Et mes souvenirs ne sont revenus que trop tôt.
La plus petite... c'est quelqu'un qui a essayé de me tuer, avec un stylo-plume.
Ca, le moins qu'on puisse dire, c'est que je m'en souviens... Malheureusement. La première personne que j'ai tué. La première fois que je n'ai pas réussi à me contrôler. La première fois que j'ai souffert. Je l'ais toujours quelque part ce stylo je crois... L'avais pris parce que dans les films, les enquêteurs utilisaient les traces trouvées sur l'arme avec laquelle la victime s'était défendue pour retrouver son meurtrier... Mais on ne peut pas vraiment dire qu'il y a eu enquête... Je ferme les yeux. Oublie ça, Tak', oublie... Ca ne peut pas te faire du bien d'y penser, loin de là.
-Et toi, qu'est-ce que tu peux bien faire ici ? | |
| | | Yoruichi 190340
Nombre de messages : 4198 Age : 34 Date d'inscription : 05/03/2008
| Sujet: Re: Souffrances glacées [Pv Tak’] Ven 23 Mai - 13:45 | |
| Un sashimi de thon vert géant, stylo à plume. Décidément, ce Takezo est bien drôle. Mais le sashimi ne serait point une spécialité du japons ? M’enfin qu’importe, les crustacés, c’est pas mon truc. Ne serait-il dont point du genre ‘’bagarreur’’ ? Si il est tombé de son lit après un mauvais cauchemar pour en arriver à avoir un joli filet de sang sur le front … Hm. J’en doute. De mon côté, je dois avoir l’air calme et paisible. Alors qu’habituellement, c’est le contraire. Même cette pauvre Bella avait eu peur de moi lors de notre première rencontre. Pourquoi ? Parce que je venais non seulement d’arriver mais aussi que je l’avais menacer de la tuer … Sympa l’accueil.
-Et toi, qu'est-ce que tu peux bien faire ici ?
Ah ! La question piège. Comme tout le monde ici mon très cher ami. Pour meurtre. Pourquoi d’autres ? Pour avoir voler dans une épicerie peut-être ? Bien sûr que nan. Je suis ici à cause de ma dignité et ce n’est le cas de le dire ça. Rancunière, entêtée, non dominée, c’est tout moi ça. Je me laisse glisser contre le mur pour me retrouver assise sur le sol … froid et mouillé. Remémorer ? Pourquoi pas. Je baisse la tête, mes ongles bien ancrés dans mes cuisses.
-Deux meurtres prémédités suffisent à t’emmener à Sadismus.
J’hésite à lui raconter. Je ne suis tout de même pas un livre ouvert qu’on peut lire quand bon nous chante. Mais comme j’avais bien avant cela, fait une petite expédition dans mon super passé, autant continuer sur la voie de ma douleur …
-Imagine une gosse de quatorze ans, seule, froide, attirer par un garçon. Un soir, il la viole sauvagement. Pour la même histoire, cette fille n’a jamais connu son père. Il battait sa mère, seize ans après, il revient. Il la traite comme une moins que rien … Ses dix sept ans arrivent, elle les tue tout les deux … Ca te résume à peu près le pourquoi je suis ici.
Et encore, si elle n’avait pas été pire ma vie. Je revois encore la tête de Kelly quand je suis revenue à lui. Il pensait que j’allais terminer ce qu’il avait commencé … Manque de chance pour lui, je n’ai eu qu’à effleurer ses lèvres que la lame entra presque d’elle-même dans sa poitrine … Spectacle qui m’a fait grand bien. Une heure plus tard, même pas, je rentre calmement à la maison, t-shirt taché de sang. Mon père venait encore de frapper ma mère. Tout en me faisant face : T’es passez ou encore toi !! ?? … Un, deux, trois. Adieu papa … Deuxième victimes, deuxième bourreaux de mon enfance. J’ai non seulement pris un malin plaisir à leur ôter la vie qu’à les regarder agoniser quelques secondes.
Repenser à ça me fait mal. Depuis le début de mon arrivée ici, je m’étais refuser de retracer mes souvenirs. Cela ne servait plus à rien. Sans m’en rendre compte, une tâche de sang se forme sur ma cuisse froide. Mes ongles se sont tellement enfoncés que voilà … Encore du sang. Tant pis, je regarde bêtement la ligne rougeâtre se dessiner jusqu’à atterrir sur le sol. Jolie paysage. L’eau se mélange à mon bien pour former une espèce de dégradé rouge pâle. Je soupire. J’ai toujours détesté les autres, j’ai maudit mon monde, je les ai hais en silence … Tous des moutons, des parasites, de la pollution à mon oxygène. J’ai perdu tout crédibilité en laissant Bella, Gleb et d’autres pénétrer mon cœur. Mais ça, je le garde pour moi. A côté de ça, je suis toujours aussi ironique avec le reste du peuple. | |
| | | Takezo Musashi 725639 Asocial à ennui compulsif
Nombre de messages : 36 Age : 32 Date d'inscription : 21/04/2008
| Sujet: Re: Souffrances glacées [Pv Tak’] Sam 24 Mai - 9:29 | |
| Je souris intérieurement, content d'avoir réussi à détourner le sujet dans une autre direction que moi. Mes problèmes et ma vie sont les miens, ne concernent que moi. Et je ne vois pas en quoi qui que ce soit pourrait y faire quelque chose si j'en parlais... J'aurais droit à un certains nombre de leçons de morale, peut-être un peu de pitié à cause de ce que l'on appellerait ma santé mentale... Bref, uniquement des choses que je ne veux pas, et encore moins venant de tous ces imbéciles qui ne peuvent décidément rien comprendre à quoi que ce soit. Mais ce n'est pas une raison pour se laisser emporter. Eviter toute violence inutile, si possible... Parce qu'après tout, ça n'en vaudrait pas le coup, si ? Quand on frappe quelqu'un, c'est quand même qu'on y attache de l'intérêt à cette personne, non ? Bon, c'est sûr, pas très positif, j'admets... Mais il n'y a rien de pire qu'être indifférent à une personne, tant qu'elle reste correcte, bien entendu... Pas dit qu'il fallait se laisser faire non plus. Un bruit me sort de mes pensées, encore... Elle se laisse glisser par terre, comme se souvenant de choses qu'elle n'aime pas vraiment...
-Deux meurtres prémédités suffisent à t’emmener à Sadismus.
Uh... Dans ce cas je crois que j'ai dû largement dépasser les quotas... Donc tous ceux qui sont ici sont des assassins ? Toujours bon à savoir. Mais je me demande commment quelqu'un comme elle aurait pu tuer deux autres personnes... Plus dangereuse qu'elle en a l'air dans ce cas. Pourtant... Ma main droite se serre dans ma poche quand j'évoque dans ma tête ce qui vient de se passer. Du calme, finis, il n'est rien arrivé.
-Imagine une gosse de quatorze ans, seule, froide, attirée par un garçon. Un soir, il la viole sauvagement. Pour la même histoire, cette fille n’a jamais connu son père. Il battait sa mère, seize ans après, il revient. Il la traite comme une moins que rien … Ses dix sept ans arrivent, elle les tue tout les deux … Ca te résume à peu près le pourquoi je suis ici.
Elle doit probablement regretté de l'avoir fait maintenant, mais a tout aussi sûrement dû ressentir un certain bonheur à le faire... Et c'est ce qui fait toute la différence. Au même âge que celui où elle se faisait violer, je tuais mes parents, à contre-cœur. Si seulement ils n'avaient pas essayés de savoir... Le psychiatre faisait de l'hypnose, et il a cru que c'était une espèce de métaphore. Mes parents savaient que l'autre était mort, même si on pensait à un suicide, et ont tout de suite compris. Enfin, non... Ils n'ont pas voulu y croire au début. Quand ils m'ont demandé si c'était vrai, qu'ils ont dis que de toute façon ça resterait secret, j'ai su que je n'avais pas le choix. Un secret, dès qu'une autre personne le connait, n'en est plus un. Aurait suffi qu'un soir papa ait trop bu avec ses collègues pour qu'il leur raconte tout par exemple... Et ç'aurait été le début de la fin. Mais, pour être honnête, je n'ai pas aimé les tuer... Je le devais, n'avais pas le choix...Ma main tremble légèrement, comme quand on boit trop de café. Rester calme. Se contrôler. Penser à autre chose. Ne pas faire comme elle. Regarde, rien qu'en parlant de ça elle se fait saigner... Affligeant. En pensant au ridicule de son acte, je redevient calme. C'est ce qui fait toute la différence entre eux et moi. Ils ne pensent pas, agissent sans réfléchir, pleurent et souffrent sans la moindre dignité, prêts à frapper dès qu'on leur tourne le dos. Lâcheté, médiocrité et déshonneur. A vomir. Mais avant tout jouer mon rôle. Paraître... être normal. Ressembler à n'importe qui, si possible. Et pour ça qu'est-ce qu'on fait ? Faut faire semblant de s'intéresser aux autres...
-Prend ça, et essaie d'éviter que ça s'infecte...
Je lui tend le mouchoir inutilisé qu'elle m'a donné. Un peu mouillé, certes, mais ça c'est parce que ma poche l'était... et l'est encore. Tellement de gens à qui on dit bonjour tous les matins, à qui l'ont demande s'ils vont bien, et dont on n'écoute pas les réponses, parce qu'on n'en a rien à faire. Mais il faut qu'ils croient qu'on leur ressemble, pour éviter qu'ils s'inquiètent ou se posent des questions... Pour être tranquille, seul, au calme...
-Suis ici à cause d'une bagarre dans un bar... quatre morts. Largement dépassé les quotas on dirait.
Quatre morts... non prémédités. Probablement pas ça qui a suffi à m'envoyer ici j'imagine... | |
| | | Yoruichi 190340
Nombre de messages : 4198 Age : 34 Date d'inscription : 05/03/2008
| Sujet: Re: Souffrances glacées [Pv Tak’] Sam 24 Mai - 11:23 | |
| Que cela s’infecte ou non, je m’en balance pas mal, vois-tu. En tout élégance, je me redresse en refusant poliment son mouchoir. Ici pour quelques meurtres et tout et tout. Bon okay, j’ai compris. T’es ici comme tout les autres. Les autres = moutons, pour moi. Bàh. J’ai encore la chance d’avoir la peau dévêtue, je sèche beaucoup plus rapidement, l’air à même le corps. Je regarde une nouvelle fois le filet de sang qui coule de ma cuisse. Je m’en détourne bien vite. Je quitte Takezo pour me retrouver devant le lavabo. Posant mon pied sur l’un des tuyaux du mur, ma jambe légèrement repliée, j’ouvre le robinet tout en passant ma main dessous pour récolter l’eau. Celle-ci finira sa course de ma cuisse jusqu’au sol. Super ! Il semblerait que miraculeusement, j’ai repris mon attitude habituelle. Sans détourner le regard, je dis à l’adresse du jeune homme :
-Si tu veux sécher plus vite, il serait peut-être plus intelligent de te débarrasser de ton uniforme. La peau sèche plus vite si elle n’est pas enveloppée par quelques choses de tremper … Maintenant, tu fais ce que tu veux.
Bon je fais quoi moi maintenant ? J’me barre en me rhabillant ou je reste encore ? Ce garçon est un peu bizarre. Enfin comparé aux autres. Trompeur, manipulateur ? Serait-ce dans sa personnalité ? L’habit ne fait pas le moine, j’en suis parfaitement consciente. Quitte à percer un peu la carapace de ce charmant jeune homme, je m’y risque. Ma chère et tendre Hina, notre petit jeu de qui domine l’autre me manque … Sadique invétéré. Sans le vouloir, un petit sourire plus que douteux se dessine sur mes lèvres à la pensée de cette chère partie de moi inaccessible. Je l’aime pour la simple et bonne raison qu’elle ose affirmé que mise à part elle, le monde c’est que de la pacotille, des insectes qui grouillent autour de vous et qu’on écrase facilement. Je ne sais pas pourquoi, j’avais l’impression que Takezo me comparait à ses insectes … A moins que je me trompe.
-Hm. Takezo, d’après toi, qu’est ce qui différencie un prisonnier d’un autre ?
Tout en regardant mon propre reflet dans le miroir, je constate que j’ai toujours cette expression dans le fond de mes pupilles. Remontant mes cheveux d’une main, je me dis que les laisser lâcher pour une fois, n’allait pas me tuer, quelques mèches me tombent devant les yeux, sans vraiment me gêner. Mes atouts de femmes sont toujours à leur place, encore heureux. Ouais, ce qu’il avait si amoureusement et sauvagement touché. M’enfin qu’importe. Personne n’arrive pour prendre sa douche ? Serait-ce un signe que le destin m’envoie pour que je reste encore à jouer les observatrices. Takzeo ne me fera pas perdre de temps … ou si, qui sait. Je me détourne du lavabo pour me rapprocher de la seule présence masculine qu’il y avait ici. Tout en saisissant mon essuie, j’enroule mes biens dedans et sur un ton un peu moqueur, je demande à l’adresse du garçon :
-Serais-tu un amoureux du sashimi ?
Pas de chance pour lui, ce n’est pas ici qu’il trouvera le bonheur de satisfaire ses papilles gustatives. Sauf peut-être dans ses rêves les plus profonds. Ne rions pas. Ce serait très mal vu et impoli. Pourquoi faut-il toujours que je trouve un sujet à mon jeu d’analyse ? Si tu savais Tak’. Je m’en serais bien passé. Mais bon, puisque t’es là, autant jouer. Et jouons bien s’il te plait. | |
| | | Takezo Musashi 725639 Asocial à ennui compulsif
Nombre de messages : 36 Age : 32 Date d'inscription : 21/04/2008
| Sujet: Re: Souffrances glacées [Pv Tak’] Sam 24 Mai - 16:01 | |
| Réaction habituelle de ceux qui se sentent sûrs d'eux, se croient supérieurs aux autres: refuser plus ou moins poliment toute forme d'aide venant d'autrui... Amusant. Elle se lève et part faire je ne sais quoi avec l'eau du robinet. Si ça l'amuse...
-Si tu veux sécher plus vite, il serait peut-être plus intelligent de te débarrasser de ton uniforme. La peau sèche plus vite si elle n’est pas enveloppée par quelques choses de tremper … Maintenant, tu fais ce que tu veux.
Sauf que le problème, très chère, ce n'est pas que je sois complètement mouillé, mais justement que mon uniforme soit trempé. Et il ne sèchera pas plus vite si je l'enlève, chose que je ne ferais pas même si ça se trouvait être une solution. Par ailleurs, la requête ne vaut en rien la peine que de gaspiller de l'énergie à fournir une réponse à haute voix... J'adore penser comme ça. Me rappelle les juges, dans leurs espèces de robes, qui se voulaient impressionnants avec leurs grands mots. Hmpf. Et après ils s'étonnaient que je ris. Soi-disant que ma vie était en jeu... Ils n'avaient qu'à arrêter d'avoir l'air aussi ridicules, franchement. Et l'avocat, qui disait que ce n'était pas de ma faute, que j'étais fou. Ah, l'était têtu celui-là. Tout sauf envie de finir dans un asile, moi, mais lui il voulait "gagner" son procès. Je suis coupable, j'assume non ? Allez le lui faire comprendre. Obligé de l'interrompre toutes les deux minutes pour qu'il arrête de sortir des bêtises plus grosses que lui. Bon, faut avouer, il aura bien servi à quelque chose... Il voulait me parler, pour "élaborer ma défense"... Lui ais expliqué après une bonne semaine de mutisme que le seul moyen pour que je lui parle c'était de m'amener des sushis tous les jours, quitte à utiliser mon argent. Mes derniers avant un bon bout de temps quand on y pense. Et voilà qu'elle me coup à nouveau en plein milieu de mes souvenirs... Pfff.
-Hm. Takezo, d’après toi, qu’est ce qui différencie un prisonnier d’un autre ?
Une de ces multiples questions existentielles sans intérêt je dirais... Rien, à part son intérêt ou désintérêt pour les sushis probablement. Hum... elle pourrait croire que je me moque d'elle. Ce qui serait totalement faux d'ailleurs. Son aptitude à rester libre dans la captivité... Comme c'est beau. A pleurer tellement c'est pathétique. Comme mon cauchemard, mais bon, passons. Quoique... un thon vert... Oui, il y a de quoi rire. Jamais compris l'intérêt qu'ont les gens pour toutes ces questions philosophiques... S'il y avait quelque chose avant, on ne s'en souvient plus, alors c'est pas si important... S'il y a quelque chose après, on le saura bien assez tôt... Et pourquoi on existe ? Pourquoi pas ? Rapide, simple, efficace. Mais ça ne suffit probablement à personne d'autre. Tant pis pour eux. Condamnés à ne penser à rien sauf à ce qui n'en a pas besoin... Triste sort. Ah oui, c'est vrai, sa question. J'avais complètement oublié. Ah tiens, une idée de réponse... Histoire de bien lui faire comprendre ce que je pense d'elle, hein.
-C'est simple... Il y a celui qui n'est que lâcheté et médiocrité, sans aucune dignité, et l'autre qui vit au milieu de cette vermine et s'y croit supérieur...
...Et il y a moi. Dignité, honneur, fair-play... Et hors d'atteinte des autres. Ni mieux, ni moins bien. Juste à part. Incompris, incompréhensible et incompréhensif... Ces personnes qui pensent surpasser les autres. Ces imbéciles qui se laissent dirigés... Comme chez les rats. Un tiers d'exploiteurs, un tiers d'exploités, un sixième d'autonomes, et un autres de souffre-douleurs. Les deux premières catégories ne valent pas mieux que la dernière. Tous aussi pitoyables... Et chez nous, les deux derniers groupes sont encore plus petits que ça, surtout les autonomes, dits "asociaux"... Un crime pire que bien d'autres, et ce de tous temps...
-Serais-tu un amoureux des sashimis ?
Et elle voudrait que je lui raconte ma vie en plus ? Me demande vraiment pour qui elle se prend... Ce qui me concerne ne regarde que moi, logique non ? On ne dirait pas...
-Je n'aime que ce qui le mérite... Mais dis-moi, ça te prend tous les jours de raconter ta vie à de parfaits inconnus ?
Un ton parfaitement cynique, et totalement neutre à la fois, comme si, quelle qu'elle soit, le réponse ne m'intéressait pas. Ce n'est pas qu'une façon de parler d'ailleurs... Etre indifférent... la pire chose qu'on puisse faire à quelqu'un. Après tout, c'est elle qui a commencé, non ? | |
| | | Yoruichi 190340
Nombre de messages : 4198 Age : 34 Date d'inscription : 05/03/2008
| Sujet: Re: Souffrances glacées [Pv Tak’] Sam 24 Mai - 19:28 | |
| -Je n'aime que ce qui le mérite... Mais dis-moi, ça te prend tous les jours de raconter ta vie à de parfaits inconnus ?
Déconcertant, déséquilibrant. Ce garçon a tout pour réussir à me faire sortir de mes gonds. Que le diable me pardonne de ne pas savoir prendre le dessus aussi facilement sur lui que sur les autres. C’est là que réside mon plaisir personnel, être prisonnier ou non ne change absolument rien pour moi. Je suis juste privée de sortie extérieure, rien de plus. Tu n’aimes que ce qui le mérite … Mais qui mérite d’être aimé par toi, hm ? Quand au fait de raconter ma vie à n’importe qui, non. Je ne le fais pas. Mais j’avoue que je lui en avais parlé sans vraiment y faire attention. Ce qui me calle grandement. Je suis en faute, j’avoue, je n’avoue pas. Qu’importe. Comment faut-il être avec toi, Tak’ ? Simple, basique, hautain ? Envie de jouer au chat et à la souris. Je me glisse derrière le garçon tout en lui l’effleurant accidentellement ce qui me fait frissonner de mal aise. Derrière lui ? Bien sûr. Je m’écarte légèrement, j’ai horreur du contacte physique.
-Qui le mérite … ? Ensuite pour en revenir à ma petite histoire personnelle, non tu es le premier à qui je la raconte aussi facilement. Comme quoi, que ce soit tombé sur toi ou un autre ne change absolument rien. Tu es seulement tomber sur moi au mauvais endroit et au mauvais moment. Bonne excuse, Hm ?
Autant jouer carte sur table, je n’ai rien à cacher. Sourire de satisfaction se dessin sur mes lèvres. Et oui, je suis totalement ancrée dans ma nouvelle vie en prison. Ce côté noir et glauque ne fait pas partie de ma vision des choses. Je ne vois qu’un vieux bâtiment où l’on mélange mouton et loup, point barre. Takezo me paraissait un peu familier dans sa façon d’être, et cela me soulage quelque part. Pas que les autres soient sans importance pour moi, mais aucun ne m’était proche dans l’attitude. Aurais-je trouvé ma propre partie manquante ? Hm. Peut-être que oui, peut-être que non. Dans les deux cas, je tiens à rester maître de la situation, si monsieur veut bien se plier sans me lâcher de belle phrase ironique. Mais si il était bien ce dont je pensais, il refusera catégoriquement, ou alors accepter avec finesse, et donc méfiance de mon côté. Euhm. M’ouais bon.
-Tu ne m’as pas dit depuis quand tu étais ici.
Nouveau je suppose. M’ouais, il me rappelait la Yoruichi qui venait à peine de débarqué ici. Sans peur, sans maître, ni loi, sûr d’elle, prenant les autres pour des insectes. Quelque part, je n’ai pas changée, il me faut juste l’élément déclencheur. Je reviens m’adossé contre le mur, Takezo toujours devant moi. J’attend calmement qu’il se retourne pour pouvoir le fixer droit dans les yeux.
-Oh et puis, dis toi que je te prépare déjà à quelque chose. Je ne serais pas la première, ni la dernière à te raconter le pourquoi je suis ici. Estime toi heureux.
J’agrippe l’uniforme du jeune homme tout en l’attirant vers moi. Je lève les yeux vers lui tout en passant du bout des doigts sur les plaies de son cou.
-Si tu n’avais pas envie de me raconter l’histoire de ces cicatrices, il fallait que tu te taises. N’ai-je point raison ?
Je viens poser mes mains contre le mur derrière mon dos. Basculant légèrement ma tête sur le côté, mon expression enjouée est bien évidemment accompagnée d’un petit sourire agréable. Pour une fois … | |
| | | Takezo Musashi 725639 Asocial à ennui compulsif
Nombre de messages : 36 Age : 32 Date d'inscription : 21/04/2008
| Sujet: Re: Souffrances glacées [Pv Tak’] Dim 25 Mai - 9:05 | |
| Elle m'ennuie... si seulement elle pouvait savoir à quel point. Je baille, mettant mon poing devant ma bouche. Tiens... C'est vieux ça comme réflexe. Un relent d'éducation... Takezo, on ne parle pas la bouche pleine. Et tiens-toi droit bon sang ! Ne sais pas combien de fois j'ai dû l'entendre ça... Ils espéraient que je réussirais le prochain examen, histoire d'avoir une chance d'aller dans un bon lycée et de faire de vraies études... Hé non, désolé. Faut dire, m'avez pas vraiment laissé le choix. Et voilà, on en revient à ça, comme toujours. J'en ai marre. Un jour, faudra bien finir par passer à quelque chose, non ? Un jour, oui... un jour. Tout se crispe. Froid... J'ai l'impression de m'être pris une douche à l'azote liquide. Littéralement gelé. Un pur réflexe.... Mais qu'est-ce qui s'est passé ? Elle m'a effleuré en passant derrière moi, oui, c'est ça. Elle-même s'est écartée. Probablement la même idée sur la proximité...
-Qui le mérite … ? Ensuite pour en revenir à ma petite histoire personnelle, non tu es le premier à qui je la raconte aussi facilement. Comme quoi, que ce soit tombé sur toi ou un autre ne change absolument rien. Tu es seulement tomber sur moi au mauvais endroit et au mauvais moment. Bonne excuse, Hm ?
Je ferme les yeux et expire silencieusement par la bouche. La deuxième fois en si peu de temps. Accident ? A moins que ça ne l'amuse... Dans ce cas, elle ne devrait pas jouer comme ça avec le feu. Non, elle s'était éloignée... Le fruit du hasard donc ? Accordons-lui le bénéfice du doute. Je déteste avoir quelqu'un dans le dos. On ne sait jamais qu'est-ce qu'il peut faire. Quoique... On ne dirait pas vraiment qu'elle fait partie de ces gens qui se savent pitoyables mais ne l'acceptent pas... Non, je dirais plutôt que c'est une de ces personnes qui a l'habitude d'écraser les autres. Celles qui se croient les plus importantes. Se sentent supérieures. Et qui, à défaut d'être pathétiques sont ridicules et ennuyantes. Comme ce cher juge... ou l'autre idiote qui croyait pouvoir m'avoir par les sentiments... Ils se croient puissants, mais quoiqu'ils fassent il y aura toujours quelqu'un au-dessus d'eux... Ils se pensent indépendants et n'acceptent pas l'idée qu'il y en ait qui le soient véritablement. Mon léger sourire cynique vient s'opposer à celui de sa satisfaction. Je ne suis peut-être pas aussi fort qu'elle à ces petits jeux, mais j'ai le mérite de ne jamais le montrer... Etre différent, ça empêche les autres de savoir comment vous avoir. Au début en tous cas... Je ne sais jamais combien de temps dure cet avantage, dépend des gens, mais je ne vais pas me priver de l'utiliser... Tiens, par exemple, on parie combien qu'en ce moment elle pense que je me crois supérieur ? Je souris à nouveau, amusé.Allez, qu'elle en pense ce qu'elle veut. Et de ça aussi d'ailleurs.
-Seuls les incapables suivent la loi du hasard très chère Yo'.
Tutoyer, utiliser une version abrégée du prénom... familiarité, ton désinvolte... De quoi bien débuter une relation amicale entre gens de bonnes familles. Je n'ai jamais su être honnête en parlant comme ça. Toujours cynique, ironique, parfois hypocrite, voire agressif... Ne sais pas. Probablement parce que tous ceux qui tous ceux qui parlent de cette façon le sont ? Nan, mauvaise raison. Et après tout, est-ce qu'il doit toujours y avoir une raison ? Question bête, réponse bête.
-Tu ne m’as pas dit depuis quand tu étais ici.
Tu n'es pas le seul à poser des question bêtes on dirait, Tak'. La réponse pourrait être stupide, ridicule... être, tout simplement... voir ne pas être du tout. Ignorer ce genre de personne n'est pas ce qu'elles préfèrent. Et j'adore énerver les gens. Le moyen le plus efficace de ne plus s'ennuyer. Elle ressort de mon champs de vision, probablement pour aller s'adosser au mur... On dirait une de ces espèces de félins qui tournent l'un autour de l'autre avant de se jeter dessus. Si c'est vrai, méfiance. Loin d'être intelligent ces bestioles, mais bon, on ne sait jamais... quoique. Mais on va éviter d'entrer dans son jeu. Totalement indifférent à elle, je fais jeter un coup d'œil dans le miroir d'un autre lavabo. Ça va, rien de bien grave... N'aurais pas besoin d'écouter l'infirmière me raconter sa vie. Le soleil s'est levé. Je me met devant le trou fermé de barreaux qui sert de fenêtre, histoire de sécher plus vite.
-Oh et puis, dis toi que je te prépare déjà à quelque chose. Je ne serais pas la première, ni la dernière à te raconter le pourquoi je suis ici. Estime toi heureux.
Pas tout à fait compris... Ce qu'elle ne sait pas, c'est que la prochaine fois que j'aurais ce genre de saleté et que quelqu'un sera en train de prendre sa douche, eh bien je ferais avec... Bien pensé. Au moins toute cette discussion sans intérêt avec une fille sûre d'elle et se sentant supérieure aux autres m'aura servie à quelque chose... Elle me prépare déjà à quelque chose ?
-Hmpf... Ben voyons... Pour faire quoi ? Un quatre-quart ? Allons donc...
Je me moque d'elle ? Mais non, si peu... Faut devenir parano, hein. Suis agressif ? Ironique ? Possible... Si tu le dis.
-Si tu n’avais pas envie de me raconter l’histoire de ces cicatrices, il fallait que tu te taises. N’ai-je point raison ?
-Et comment tu compterais me faire parler ? Arrête de prendre ton cas pour une généralité.
Du tac au tac. Non mais vraiment, c'est la meilleure et me laisse doucement rire. Mais ça, je le garde à l'intérieur. Ne jamais montrer ses véritables sentiments et émotions, règle de base de la survie au contact de la société. Elle penche la tête sur le côté, souriante. C'est le moment de jouer la comédie...
-S'il-te-plaît.
Assez faiblement, presque un murmure, me retournant au même moment pour la fixer de les yeux et détourner mon regard. Faire semblant, comme toujours. Faire comme si on sentait être sur le point de céder. Pourquoi maintenant ? Parce que je sais finalement qui j'ai probablement en face, et lui donner un excès de confiance en elle tout en cachant ce que je suis, ce dont je suis capable est tellement simple... Comme les assiégés qui se rendant compte qu'ils ne pourront tenir éternellement font semblant d'être plus faibles qu'ils ne le sont, laissent l'ennemi s'enfoncer au cœur de la cité... jusqu'au moment où il se ne peut plus revenir et se rend compte de la supercherie, trop tard. | |
| | | Yoruichi 190340
Nombre de messages : 4198 Age : 34 Date d'inscription : 05/03/2008
| Sujet: Re: Souffrances glacées [Pv Tak’] Dim 25 Mai - 9:50 | |
| S’il te plait quoi ? Décidément, jouer avec un oiseau de mauvais augure ne me faut rien. Et après réflexion je perds mon temps. Je soupire tout en m’écartant de lui. Qui était le plus ridicule des deux ? Ca m’ennuie tellement que je ne lui adresse plus le moindre regard. Il me rend mal à l’aise dans le fond et pour soigneusement éviter toutes mauvaises confrontations, je préfère vivement l’ignorer. Cependant, avant de mettre fin à quoique ce soit, il avait fait un mauvais pas sur un détail tellement débile que j’ai bien envie d’y mettre une couche.
-Yo’ ? Désolé, je ne connais pas.
C’est ça Yoruichi, joue les connes. Mais je ne pense pas que cela va l’énerver, bien que ça serait une situation assez drôle. Tout en prenant mon uniforme, je me rhabille vite fait, enfin au sec. Mise à part les dessous encore un peu mouillé mais ça, ce n’est rien. Mais bordel, il m’énerve, sans le savoir il me force à me remettre en question. Comme si je n’en n’avais pas déjà fait assez. Caractère, comportement. Qui es-tu Yoruichi ? Bonne question. Existentiel, mais franchement à quoi ça allait me servir de savoir ça. Respire ma belle, le calme docile, n’oublie jamais, c’est le meilleur de toi. J’me barre loin, très loin pour venir m’asseoir près de la porte. Pourquoi je ne quitte pas la pièce ? Au secours, je vais finir par faire une grosse connerie. Mais à quoi je joue là ? La situation est pathétique et débile. Si je suis venue ici, c’est pour me retrouver seule pour pouvoir enfin savoir où j’en étais avec moi-même. En aucun cas, Takezo ne devait se mettre sur mon chemin. Voilà ce qu’il fallait faire. Rester calme comme d’habitude et oublier sa présence. C’est pas compliqué à faire ça. J’ai l’impression d’être objet de mon étude. J’aime pas cette sensation, elle me fout des frissons, me mets mal à l’aise.
Je dois m’y résoudre, j’ai horreur d’être blesser comme ça. Pour la simple et bonne raison que c’était ma propre arme contre les autres. Du coup, tout s’écroule, je me méfie de tout ce qui m’entour. Prend des distances encore plus imposante ma grande. Je me perds dans mes propres pensées et ça, c’est pas logique. Je regarde vite fait dans la direction du garçon, il veut rester seul ? Très bien. Autant replonger dans mes esprits pour y remettre de l’ordre. Je baille, je m’épuise moi-même si ce n’est pas mignon. Tsss.
Chaque personne est différente, avec ses qualités comme ses défauts. Je suis différente des autres, je le sais et personne ne m’en fera douter. Mon gardien, le bourreau des enfers. Un model d’exception. Mauvaise idée de penser a lui d’ailleurs. Il avait été là quand j’ai craquée, je m’en suis voulue, un sentiment horrible dans la poitrine. Le garçon ici présent doit être un égal, ni plus, ni moins. Lui doit être mon mentor. C’est tout voilà. Il ne me reste plus qu’à accepter la vérité. Mes yeux se perdent sur les carrelages blancs de la pièce, la lumière s’y reflète avec force. Hm ? Lumière, mon regard se porte sur une petite fenêtre. Le soleil se lève petit à petit. Ce qui ne signifie qu’une seule chose, c’est que les autres n’allaient pas tarder à se lever. J’allais encore me retrouver entre des moutons beuglent pour oui un ou pour un non.
-Qui es-tu réellement Takezo ?
J’ai horreur de ne pas savoir cerner au premier coup. Je suis très têtue. Mon gardien en a d’ailleurs payé plusieurs fois les frais sur quelques heures d’ailleurs. M’enfin, même avec lui, j’ai su avoir réponse à ma question. Alors s’il te plait très cher Tak’ ai la bonne volonté de jouer franc jeu avec moi et d’arrêter de me faire tourner en rond, ça en devient très lassant. Assise sur le sol, adossée non loin de la porte. J'attends bêtement une réponse. | |
| | | Takezo Musashi 725639 Asocial à ennui compulsif
Nombre de messages : 36 Age : 32 Date d'inscription : 21/04/2008
| Sujet: Re: Souffrances glacées [Pv Tak’] Dim 25 Mai - 11:30 | |
| -Yo’ ? Désolé, je ne connais pas.
Se retenir. Pitié. Rester impassible. Rester moi-même. Ne pas rire. La dernière fois que j'ai dû entendre une chose de ce genre, c'était en primaire. Le stéréotype même de la réponse stupide qui voudrait rendre l'autre ridicule. Mais, honnêtement... On ne peut pas vraiment dire que ce petit jeu soit beaucoup plus intelligent. Tout aussi dénué d'intérêt, tout aussi pathétique, à la différence que sa complexité a évoluée avec l'âge. Je viens de m'en apercevoir. Restons à son niveau alors...
-Hmm ?
Elle s'éloigne, pour mon plus grand bonheur. Ne me regarde plus. En toute honnêteté, je n'ai pas du tout aimé qu'elle m'attire à elle... Déjà essayé du chocolat à 99% ? Non ? Eh bien c'est tellement amer qu'on n'en sent plus le goût. Là, c'était à peu près la même chose. Pour survivre, le corps réagit différemment sur le moment et la véritable réaction n'a lieu qu'après, une fois tout danger écarté... Sur le coup, à peine un léger frisson, avec pour priorité de s'éloigner le plus possible. On ne sent rend même pas compte qu'il s'est passé quelque chose... Dans cette situation, il y en a qui peuvent aller jusqu'à tuer, alors qu'en temps normal ils n'auraient jamais pu. Ce n'est qu'après qu'ils se rendent compte.
Elle est en train de se rhabiller. Je commence à suffoquer. Après, hein... Mes jambes se dérobent sous moi. N'arrive plus à réfléchir. Quelque chose m'empêche de respirer, comme si on m'étranglait. Ma tête brûle. Ne rien montrer. Ma vue devient floue, se brouille. Tout ça dans le plus parfait silence. A moins que je n'entende plus rien. De toute façon, elle ne me voit pas... Rien... le néant. Non... purement psychologique. Peut pas... On dirait bien que si...
Mal... Une douleur irradie dans ma tête à travers un brouillard, de plus en plus précise et importante. Mon crâne... De la lumière... des couleurs... des sons aigus... Le chant des oiseaux. J'ai la tête qui tourne... Me redresse pour m'asseoir et recule afin de m'adosser à un mur. Tout est flou... L'arrière de ma tête touche le mur carrelé, froid. Fait mal sur le coup, mais après la fraîcheur réduit la douleur. Donc j'ai dû tomber à genoux puis basculer alors que j'allais perdre connaissance, et l'arrière de mon crâne a heurté le sol. Tout une aventure dis-moi Tak'... Et ça a duré combien de temps tout ça ? Aucune idée... La douleur qui m'a réveillé. Qu'est-ce qui se serait passé sinon ?
Je la cherche des yeux. Elle est sur le point de s'asseoir et me tourne le dos, n'a rien probablement rien vu. J'appuie davantage ma tête contre les carreaux froids, à la recherche de cette fraîcheur agréable. Quelque chose dégouline le long de ma nuque. Je saigne à nouveau... Mais ça, personne d'autre que moi ne peut le savoir.
J'en ai marre de m'ouvrir la tête. J'espère bien que ces deux fois en une journée seront les dernières avant un bon bout de temps. Me demande pourquoi elle reste ici. Elle est sèche, peut pas me laisser tranquille ? Ce serait trop simple j'imagine... Tant pis.
-Qui es-tu réellement Takezo ?
Elle a de ses questions... Est-ce qu'elle tient vraiment à le savoir ? Parce que moi, n'en ais absolument pas envie, même si je le sais probablement. Non, pas probablement. Je le sais, comme tout le monde. Mais est-ce qu'elle pourrait comprendre ? Probablement pas. Seule une personne comme moi le pourrait.
Elle, elle est... dans un autre système, fait partie de la Société comme on dit, avant un grand S. La Norme, avec un grand N, comme Napoléon. Je ris intérieurement. Pourquoi ? N'en sais rien. Et même si je savais, ça ne servirait à rien parce que personne d'autre ne comprendrait. Alors, à quoi bon ? Tiens, mon uniforme est sec, enfin.
Je me lève lentement, en faisant attention à ne pas laisser un morceau de moi accroché au mur par une croûte de sang. Ce serait dommage, hein ? Me dirige vers la porte pas très loin de laquelle elle s'est assise et au passage lui jette un regard. Bonne journée mademoiselle ! Attend... Elle avait posé une question, non ? Ah, oui.
-Quelqu'un ni mieux ni moins bien, juste radicalement différent.
Est-ce qu'elle comprendra ? N'en sais rien. M'en fous complètement à vrai dire. J'ai été honnête et lui ais dit tout ce que je savais par rapport à sa question. Probablement la seule fois depuis le début d'ailleurs. Pour effacer ma dette à propos de ce qu'elle a fait à propos de mon front... Même si je ne le voulais pas. Tak', ton sens de l'honneur te perdra... Nan, l'a déjà fait. Je sors, laissant un joli petit rond rouge sur le mur contre lequel j'étais assis quelques instants auparavant. Je murmure, comme pour moi-même.
-Et un amoureux de sushis...
Pas ici que je vais en trouver de toute façon. En fait, Sadismus c'est une cure de désintox' de cuisine japonaise. Hmpf... Ça me fait presque rire maintenant. Alors, si je me souviens bien, j'ai un drap relativement propre dans ma cellule. Un petit morceau devrait suffire à résoudre mon problème... | |
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| Sujet: Re: Souffrances glacées [Pv Tak’] | |
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