Sadismus Jail
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Venez vivre la vie mouvementée des prisonniers de Sadismus.
 
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 Entreprise courageuse, ou désespérée...?

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Sybille Hawkins
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Sybille Hawkins


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MessageSujet: Entreprise courageuse, ou désespérée...?   Entreprise courageuse, ou désespérée...? Icon_minitimeMar 15 Avr - 11:29

Je dois être masochiste. Ou alors complètement folle.
Peut-être même les deux. Depuis que je suis ici, de toutes manières… Je ne m’étonne plus de rien.
N’empêche que… Penses-tu réellement qu’aller voir la directrice, surtout dans l’état dans lequel tu es, est une bonne idée Sybille ? Je ne sais pas. Je l’ignore, et je le découvrirais bien le moment venu. Et puis, après tout… Il ne s’agit que d’un être humain. Elle ne peut pas être si horrible qu’on la dit.
Oui mais…
Sebastian est aussi un être humain.
Je stoppe net, au beau milieu du couloir. Non. On avance Sybille, tu y es presque. Sebastian est un monstre. Sebastian est fou. La directrice, elle, est une femme, une personne censée. Et puis, comme tu le dis si bien, c’est une femme. Elle sera peut-être plus calme, plus gentille qu’un homme. Et une femme peut-elle vraiment torturer une autre femme, enceinte qui plus est ? Après tout… Je ne lui ai rien fait. Je ne viens pas pour me plaindre, ni pour l’insulter, et encore moins parce que je désire plaider mon innocence. On ne m’a pas non plus convoquée pour mauvais comportement, et je n’ai tué personne.
Enfin, personne.
Pas ici, du moins…

Arrête avec ça Sybille. Tu es innocente, tu le sais que tu es innocente. La seule personne que tu n’ai jamais tuée, c’était il y a sept ans. Et il l’avait mérité ce salopard.
Non. Personne ne mérite la mort, personne.
Personne, vraiment ? Je… Je ne sais pas. Laisse-moi, laisse-moi ! Ce n’est pas à moi d’en décider. Tais-toi.
J’arrive finalement devant la porte de la direction. Endroit redouté de tous, dont l’imposante porte en bois noir indique clairement la supériorité de la personne qui y habite. Et, au cas où un doute subsisterait, la petite plaque de métal vissée sur la porte se charge à elle seule de le dissiper.
« Böse Wächterin, Directrice »
J’inspire. Ma main tremble. Aurais-je peur ? Je crois bien… Je suis même… terrifiée à l’idée de ce qui puisse m’arriver dans cet endroit où je ne suis jamais allée, et où peu désirent s’aventurer de leur plein gré. Peut-être sera-t-elle même surprise de voir une détenue venir ici de sa propre initiative.

Courage Sybille.

Un léger coup, timide, presque inaudible sur la porte. A nouveau, j’inspire profondément, avalant ma salive. M’a-t-elle entendue ? Je ne sais pas, je… J’ai envie de vomir. Le stress, l’angoisse ? Calme-toi Sybille, calme-toi. C’est mauvais pour ton enfant.
Mon fils… C’est bien pour lui que je suis ici. Pour assurer un avenir à cet enfant, pour être sûre que, vraiment, il ne lui arrivera rien. Que personne ne le touche, qu’on ne lui fasse pas de mal. Et que… si il advenait que l’on nous sépare, que je ne puisse le garder… - mon cœur se serre à cette idée, et les larmes me montent aux yeux, d’un coup – qu’il ai au moins l’assurance de vivre dans une famille qui prenne soin de lui. Qu’il soit heureux… C’est ça le plus important à mes yeux. Qu’il vive, et que cette vie soit la meilleure possible. Même si pour cela… on doive me l’enlever.
Une larme, sur ma joue.
Larme que j’essuie précipitamment. Elle est là, elle m’a entendue.
Entrez…
D’une main tremblante, je pousse la lourde porte de bois, qui ne grince pas sur ses gonds, comme on pourrait s’y attendre. Faisant le tour de la pièce, mes yeux émeraude s’attardent sur l’imposant bureau se trouvant au milieu du… bureau, justement, et en particulier sur la femme assise derrière ledit bureau, sur un grand fauteuil de cuir noir.
La Directrice.

- Bonsoir Mademoiselle Wächterin…

J’efforce de garder mon ton le plus respectueux et le plus calme possible, même si ma voix tremble légèrement. Je n’y peux rien, je suis nerveuse, j’ai peur. Mais d’un autre côté… qui pourrait se vanter de garder son calme face à une femme aussi… déstabilisante ?

- Je m’appelle Sybille, Sybille Hawkins. Ou détenue 240293, si vous préférez… Ajoute-je dans un souffle.

Je marque une légère pause, lui lançant un regard interrogateur, mais poli. Juste histoire de voir si elle m’écoute bien, et si elle ne veut pas prendre la parole. Apparemment… Elle attend. Mais quoi ?
Peut-être que tu lui exposes les raisons de ta venue, non ? Idiote.

- Je suis désolée de vous déranger à cette heure-ci – il faut dire qu’il est plus de sept heures du soir, le couvre-feu ne va pas tarder -, mais il fallait que je vienne vous parler. C’est important.

Si ma voix gagne un peu en fermeté et en assurance, mon regard, lui, est suppliant. Toujours debout, face à elle, mais à une distance raisonnable du meuble derrière lequel elle se trouve, je me tais, attendant patiemment de voir si elle désire m’écouter, ou, si au contraire, elle n’a que faire de ce que je lui raconte.
Faites qu’elle m’écoute, je vous en supplie…
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Wächterin Böse
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MessageSujet: Re: Entreprise courageuse, ou désespérée...?   Entreprise courageuse, ou désespérée...? Icon_minitimeMar 15 Avr - 18:07

Gamine…A cet âge parler de cette façon ! Et à cet âge se retrouver ici… Mais où vas le monde je vous jure ! Heureusement pour moi que je suis sur cette île ou j’aurai déjà été à l’origine de nombreux attentas, les prisons seraient toutes irradiées, gazées et que sais je d’autre ?! Si justement je sais…Ohhh mais cela ce serait une bonne idée….celle-ci aussi…Aurais je cela dans ma salle ?!…

******

Ahhh… enfin pouvoir soupirer dans un endroit calme et loin de tout ce peuple délinquant. La salle de repos, elle portait bien son nom celle là tiens…Je n’y vais jamais, elle est toujours bondée de personnel et à chaque fois que j’entre presque tout le monde se tait ou n’ose plus parler à son collègue comme quelques secondes auparavant. Même pas les gardiens j’étais redoutée j’ai l’impression, pourtant à chaque fois je les défend comme je peux de toute cette mauvaise graine. Je sais que certains n’adhèrent pas à ce que je fais subir aux détenus mais je ne leur demande pas leur avis mais au moins un petit sourire, quelques mots autre que « lui il a fait ça », « ce détenu a crée une émeute »…
La solitude, oui tu es bien ma première amie, lorsqu’on me parle comme si j’étais quelque un de normal c’est quand je suis avec Nett et qu’ils s’adressent à elle pour nous deux, mais aucun regard vers moi, aucuns gestes ni paroles. J’y suis habituée, heureusement pour moi sinon je serais sujette à la déprime et je serais obligée d’aller consulter la psy de l’établissement… J’entretiens de bon rapports avec elle mais bon, je ne veux pas déballer ma vie surtout quand c’est à moi de la protéger. A cette heure ci, la pièce était vide sauf…. La cafetière ! Un peu de chaleur, si elle ne peut pas être humaine autant que ce soit de la caféine, un truc qui donne du corps au cœur.

J’en ai pris combien ? Trois ? Non le double…. Je réfléchis à combien de grammes je suis tandis que je marche dans les couloirs, hmmm non c’est bien ma dixième ce qui fait un taux de grammes à ne pas compter de peur de se dire qu’à trois heure du matin je serais encore aux aguets à trier mes dossiers. J’avoue, je fais souvent dans la démesure…Oui bon d’accord j’ai pris le temps de me faire une cafetière pleine que j’ai embarqué avec moi et alors ?! A ne pas dormir autant assurer toute la nuit, et puis comme ça je pourrais aller réveiller les détenus dans leur doux sommeil. Ça, c’est plaisant. Je regagne enfin mon bureau puisque mon lit serait inutile ce soir, sauf pour y virer et y tourner. Je passe derrière le bureau, pose la cafetière pleine à un endroit où elle ne gène pas, enfin … courage, me voilà face à ces dossiers, allez ça va aller Böse, tu iras te défouler sur les détenus. C’est ainsi que je commençais à travailler alors que le jour commençait à se terminer.

Combien ? Je ne les comptes plus mais un assez grand nombre. Ils passent, s’enchaînent assez rapidement quand quelque chose attire mon oreille, sous la caféine oui je suis aux aguets… on toque à la porte ou ? Une deuxième fois, plus forte que la précédente, non j’ai bien entendu.


« Entrez. »

- Bonsoir Mademoiselle Wächterin…

Je lève les yeux des dossiers et croise ceux de la jeune femme qui se présente à moi, quelque peu embarrassée par un petit habitant qui lui offrait un nouveau profil. Tiens une employée enceinte ? Il faut vraiment que je sorte de mon bureau, je lui indique d’ailleurs de refermer la porte de celui-ci avant de l’interroger du regard.

- Je m’appelle Sybille, Sybille Hawkins. Ou détenue 240293, si vous préférez…


Hein ?! Le début de sa phrase ne m’inspirait pas grand-chose, c’est son matricule qui réussit à éclaircir mon esprit encore trop concentré dans ceux que je lis en ce moment ce matricules. Quelques secondes de réflexion….240293..ah oui le dossier me revient en mémoire. Je jette un œil à l’horloge du bureau, que fait une détenue à cette heure ci ? Déjà que fait elle ici, elle ne peut pas être passée au travers de ma réputation depuis le temps qu’elle est ici. Rien que le fait qu’elle ait eu le cran de venir mérite que je lui laisse quelques secondes pour s’exprimer, c’est pas comme l’espèce de gamine qu’on m’a servit dans la journée.
Je jette un coup d’œil à la cafetière, moitié vide…oui vide et pas pleine, je préfère. Je me resserre une tasse et m’adosse à mon fauteuil pour la regarder et écouter le motif de sa venue ici, elle se contenta de justifier sa présence par quelque chose d’important à me demander. Et bien puisqu’elle a eu le cran de faire plus de trois phrases…je l’engage à d’asseoir en face de moi, sur une chaise faite pour recevoir.


« Ne restez pas ainsi à défier les lois de la gravité, asseyez vous. »

Tasse entre les deux mains je la regarde en attendant qu’elle veuille bien me dire ce qui l’emmène ici, je ne lui propose pas de café, son état n’exige pas du tout ce genre de chose et puis après il ne m’en restera plus….

« Je vous écoutes. »
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MessageSujet: Re: Entreprise courageuse, ou désespérée...?   Entreprise courageuse, ou désespérée...? Icon_minitimeMer 16 Avr - 8:28

Oh, oui. La porte. Idiote que je suis. Légèrement embarrassée, je recule de quelques pas et ferme doucement le panneau de bois, évitant de faire trop de bruit. Profitant du fait que j’ai encore le dos tourné, j’inspire profondément. Du calme, du calme. Pour l’instant, elle me semble tout à fait humaine. Elle ne m’a pas hurlé dessus quand je suis rentrée dans son bureau – et pourtant, vu la cafetière à moitié vide sur le meuble, je pense qu’elle a bu assez de café pour engueuler la moitié de la prison si l’envie lui venait -, elle ne m’a pas renvoyée, elle ne s’est pas moquée de moi. Rien. Un simple regard curieux vers mon ventre. J’avoue qu’une femme enceinte, qui plus est une détenue, dans une prison… Ce n’est pas vraiment monnaie courante.
Je me présente, donc, avant de lui expliquer en partie les raisons de ma venue. Cette fois-ci, c’est un air étonné qu’elle prend, même si il ne dure qu’une seconde. M’aurait-elle prise pour une gardienne ? A moins qu’elle ne me connaisse au travers de mon dossier. Et si c’est cela, je l’admire, vu le nombre de détenus qu’il y a ici, elle doit avoir une sacrée mémoire pour tout retenir.

- Ne restez pas ainsi à défier les lois de la gravité, asseyez-vous.

Un soupir de soulagement inaudible s’échappe de mes lèvres. Autant parce que, premièrement, elle ne me renvoie pas, deuxièmement, parce qu’elle me propose de m’asseoir – l’idée de rester debout pendant tout cet entretient avec un ventre pareil m’était légèrement désagréable -, et troisièmement parce qu’elle reste tout à fait calme, et courtoise. J’avais entendu dire qu’elle détestait les détenus, et qu’elle ne se gênait pas pour en torturer un si l’envie lui prenait. Alors, à la voir ainsi… J’ai juste envie de démentir cette rumeur.
Du moins, pour l’instant.
Avisant la chaise qu’elle me désigne du regard, je m’assois lentement et avec précautions, avant de la remercier. Retenant mon souffle, je la fixe, attendant. Et maintenant… ?

- Je vous écoute.

Nous y voilà. Et bien… C’est maintenant que tout va se jouer. Levant courageusement la tête, je pose mes yeux émeraude sur elle. Non pas en un regard de défi, non, non non non. Tout simplement… Il me semble qu’il est plus poli de regarder son interlocuteur lorsqu’on lui parle. Et puis… tant qu’à faire, autant avoir l’air sûre de moi. Tout au moins un peu.
Même si, à l’intérieur, je suis terrifiée, et morte d’angoisse. L’avenir de mon fils… est dans les mains de cette femme.

- Voilà, je…

Non Sybille, non ! On se calme, on se calme. Inspire profondément – voilà, c’est bien – et parle nor-ma-le-ment. Et non pas comme si tu avais un train à prendre, ou comme si tu avais peur de ne pas avoir le temps de tout lui expliquer. Tu ne tremblera pas comme une feuille, tu va rester calme, sereine, et respirer doucement. Voilà, c’est bien.
Je me mords la lèvre, passe une main nerveuse dans mes boucles rousses.
Courage.

- Je pense que vous avez du remarquer mon état. Commence-je d’une voix douce. D’un côté… Comment ne pas le remarquer ? On ne voit que ça Sybille, tu ne passes vraiment pas inaperçue. Si je suis ici, c’est pour vous demander… votre aide.

Voilà, c’est dit. Je marque une pause, histoire de reprendre mon souffle, et de laisser mes mots faire un chemin dans son esprit. Je doute qu’une détenue venant demander de l’aide lui soit une situation quotidienne, banale. Lui lançant un regard interrogateur, je poursuis mes explications en voyant qu’elle ne désire prendre la parole :

- Contrairement à ce que vous auriez peut-être pu penser, je désire garder cet enfant. Et je sais que ma demande est inattendue, voir même insensée… Mais je vous demande votre accord pour que cet enfant puisse rester ici, à Sadismus. Du moins, pendant les premiers mois de sa vie… Termine-je dans un souffle.

Elle va rire, c’est sûr. Me traiter de folle, me dire que c’est impossible, et tout bonnement hors de question qu’un bébé reste ici, en prison. Mais je le sais, je le sais très bien tout ceci ! Mais je ne veux pas… je ne veux pas qu’on m’arrache mon fils, je ne veux pas…
C’est tout ce qu’il me reste, maintenant.
… Tu ne vas pas te mettre à pleurer Sybille, quand même ?
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Wächterin Böse
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MessageSujet: Re: Entreprise courageuse, ou désespérée...?   Entreprise courageuse, ou désespérée...? Icon_minitimeMer 16 Avr - 11:57

Elle avait timidement refermée la porte à mon indication, je n’ai jamais vu ce genre de comportement chez les détenus, certes elle semblait stressée mais guère de la même façon que ceux qui viennent me faire face d’habitude. Souvent ils viennent avec leurs grands airs, sur d’eux et de leur volonté qu’ils disent inflexible; il suffit de voir Hyde et sa façon de se comporter avant que je lui tombe dessus à maintes reprises. Il sait que je connais ses points faibles et il en était venu à me supplier… Il serait mort si ce gardien, De la Flaam n’avait pas été trop sensible à mes petites passions. Et dire que lui voulait apprendre, avec une âme aussi sensible je ne peux rien obtenir de lui, il fait ses petites tortures qu’il soigne par la suite je le sais fort bien, mais j’ai été déçue de cet envoyé du duc.
Elle s’assoit finalement après ma proposition, son visage aborda un air soulagé. Guère étonnant avec un ventre de ce genre, c’est quand on voit des femmes dans ce genre de situation que l’on se demande si nous on veut des enfants et si on se trouve mince ou plutôt bien portante. Oui j’ai lu ça dans quelques magasines quand j’étais encore en ville, cela fait d’ailleurs des années que je n’y suis pas retournée. L’Allemagne, ses villes, ses gens, cette justice en carton… ici c’est une vraie justice qui sévit.

Melle Hawkins prend le temps de chercher ses mots tandis que j’entoure de mes mains la tasse brûlante, elle relève le visage et me regarde droit dans les yeux. Suicidaire ? Ma première pensée j’avoue, mais je fais l’effort de constater ses intentions de mes yeux d’aciers et je ne discerne que de la peur et une recherche d’assurance.

- Voilà, je…

Première tentative échouée, allez on se ressaisit ma grande je suis pas un monstre… Du moins… quoique … elle doit plus se fier aux apparences et aux dires que ce à quoi je ressemble à première vue. Oui je suis froide et distante, oui je suis fière et impassible mais je n’étais pas comme cela avant. Elle laisse éclore sa nervosité en laissant ses doigts tirailler ses cheveux bouclés, allez courage parle.

- Je pense que vous avez du remarquer mon état. Oui jusqu’à présent je ne crois pas être devenue aveugle. Si je suis ici, c’est pour vous demander… votre aide.

A moi ?! Une aide venant de moi ? Attends…on me demande de l’aide ? Une détenue demande mon aide, j’ai jamais vu ceci. Personne n’est jamais venu demander mon aide, personne. Je ne l’apporte qu’à Nett parce que… parce que c’est la seule qui sait que j’en suis capable. J’arque simplement un sourcil sans dire mot, toujours avec cette impassibilité et prenant quelques gorgées de mon café.


- Contrairement à ce que vous auriez peut-être pu penser, je désire garder cet enfant. Et je sais que ma demande est inattendue, voir même insensée… Mais je vous demande votre accord pour que cet enfant puisse rester ici, à Sadismus. Du moins, pendant les premiers mois de sa vie…


Tout se finit dans une souffle, j’ai bien cru qu’elle allait arrêter de respirer. Je laisse un peu la phrase se décanter dans mon esprit avant de prendre de nouveau une gorgée de café, je n’ai jamais eu autant besoin de lui qu’ aujourd’hui. Mon regard semble se déconnecté pour rester en suspend sans le vide, je prend le temps de repenser la demande et je réponds lorsque la tasse revient au creux de mes deux mains.


« Êtes vous consciente des risques que vous faites courir à votre enfant rien qu’en le gardant dans votre ventre ? J’ignore si depuis qu’il a élu domicile derrière votre nombril vous avez été battu ou avez reçu un coup dans le ventre mais cela pourrait avoir de graves circonstance quand à son développement. Et sans cela, croyez vous qu’un enfant puisse se développer dans les murs de Sadismus ? Sans chauffage dans les cellules, une nourriture non adaptée à une femme enceinte et l’hygiène de certains prisonniers… »

Quoi ?! Je répond à sa question, je suis pas obligée d’être celle qui frappe dans le ventre de la demoiselle… Mon dieu, la caféine me rend pataud…

« J’ignore si vous avez de bons rapports avec les autres détenus mais si un seul d’entre eux se retrouve avec une envie de vous atteindre il s’en prendra à votre enfant. Et si vous le gardez les premiers mois, je doute qu’allaiter soit une bonne solution vu l’état de santé dans laquelle tout le monde se trouve ici et surtout… vous serez attaché à lui de façon plus intense que de le laisser rejoindre une famille où il aura toujours a manger, à boire, de quoi avoir chaud, un vrai lit et une sécurité assurée. »

Je pose ma tasse sur le bureau et m’appuie sur ce dernier, le buste un peu en avant vers la demoiselle qui semble totalement perdue.


« Faire vivre un enfant ici, même quelques mois ou semaines serait un traumatisme pour lui. La psychologie l’assure tout comme la médecine, vous voulez que votre progéniture soit en proie plus tard à des séquelles qui pourraient le rendre violent et le faire avoir une condition telle que la vôtre ? »

J’attends que mes mots retentissent bien dans son esprit, je n’ai pas eu un ton violent, je lui ai juste exposé les risques qu’elle engendre pour elle et pour l’enfant.
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MessageSujet: Re: Entreprise courageuse, ou désespérée...?   Entreprise courageuse, ou désespérée...? Icon_minitimeMer 16 Avr - 14:22

- Êtes vous consciente des risques que vous faites courir à votre enfant rien qu’en le gardant dans votre ventre ?

Bien sûr, bien sûr que je le suis. Ces risques, combien de fois ne les ai-je pas encourus ? La vie ici est un combat de tous les jours, et cela se complique encore davantage lorsque vous êtes enceinte. Mais que voulait-elle que je fasse ? Quelles étaient les autres solutions ? Avorter… ?

- J’ignore si depuis qu’il a élu domicile derrière votre nombril vous avez été battue ou avez reçu un coup dans le ventre mais cela pourrait avoir de graves circonstances quand à son développement. Et sans cela, croyez vous qu’un enfant puisse se développer dans les murs de Sadismus ? Sans chauffage dans les cellules, une nourriture non adaptée à une femme enceinte et l’hygiène de certains prisonniers…

Je déglutis. Battue ? Oui, malheureusement oui. Et si cela ne vous gêne pas… Je préfère en oublier les circonstances. Pendant quelques secondes, mon visage se crispe. Attends Sybille. Le médecin. Oui, l’infirmier, celui que tu avais rencontré à la bibliothèque. Il t’a fait une échographie, non ? Et il t’a dit que… ? Que mon bébé allait bien. Soulagement. C’est vrai cela…
Et puis, j’ai survécu à pire. Après toutes ces crises, c’est un miracle que je n’eus pas encore fait de fausse couche. Et c’est bien un signe cela, non ? Quand aux restes de ses raisons… Cela pourrait se régler si facilement… Après tout, elle a tous les pouvoirs sur cet endroit, non ? J’en connais qui tueraient pour avoir ne serait-ce qu’un simple petit radiateur dans leurs cellules en hiver.
Mais bon, laissons-là continuer. Interrompre quelqu’un est d’une impolitesse… Surtout quand ce quelqu’un est la directrice de la prison.

- J’ignore si vous avez de bons rapports avec les autres détenus mais si un seul d’entre eux se retrouve avec une envie de vous atteindre il s’en prendra à votre enfant.

Là, par contre, je blêmis. Ma peau, déjà très blanche en temps normal, deviens livide. Non seulement parce que ceci me rappelle, une fois de plus, un mauvais souvenir, mais parce que je viens de me rendre compte que ces paroles sont horriblement véridiques. Et il ne me faut pas plus de dix secondes pour trouver qui pourrait bien faire une chose pareille.
Sebastian…

- Faire vivre un enfant ici, même quelques mois ou semaines serait un traumatisme pour lui. La psychologie l’assure tout comme la médecine, vous voulez que votre progéniture soit en proie plus tard à des séquelles qui pourraient le rendre violent et le faire avoir une condition telle que la vôtre ?

Elle s’appuie sur son bureau, plante son regard dans le mien. J’inspire profondément. Elle n’a pas haussé le ton, ne s’est pas énervée. Elle s’est simplement contentée d’exprimer son point de vue et ses arguments. Arguments d’ailleurs totalement censés et réalistes. Ce n’est pas comme si elle était de mauvaise foi. Le temps de digérer tout ce qu’elle m’annonce, de reprendre mes esprits, et je prends à nouveau la parole d’une voix douce, légèrement moins nerveuse qu’avant.
Légèrement.

- Les risques, bien sûr que je les connais, mais qu’aurais-je pu faire d’autre ? Je doute que, passé trois mois de grossesse, un médecin aurait encore accepté de me faire avorter. Quand aux conditions de vie de cette prison, il ne tient qu’à vous de les améliorer. Nous sommes des détenus, et certains ne sont rien que des assassins de la pire espèce, mais nous restons des êtres humains, pour la plupart d’entre nous.

Mon ton est calme, léger. Tout comme mon regard est doux, patient. Aucune trace d’agression, rien. Je ne suis pas venue pour lui faire des reproches en ce qui concerne sa façon d’administrer Sadismus. Même si parfois, certains détails laissent à désirer…
Croisant mes mains, mains que je pose ensuite sur mon ventre arrondi, pour reprendre d’une voix sereine :

- Je ne désire nullement confier mon fils à une famille d’accueil, déclare-je, pour la simple et bonne raison qu’il en a déjà une ici. Contrairement à ce à quoi vous avez pu vous attendre, cet enfant n’est pas le fruit d’un viol, et je compte sur son père pour m’aider à en prendre soin. N’y voyez aucune menace de ma part, mais si vous me refusez sa garde, vous perdrez sûrement un employé.

Aïe. J’y ai peut-être été un peu fort. J’espère, j’espère vraiment que je ne l’ai pas énervée, car avec tout ce qu’elle a ingéré comme quantité de caféine, je pense qu’elle serait capable de m’étrangler sur-le-champ. Tentative pour essayer de calmer le jeu, et d’atténuer l’effet de mes paroles, j’ajoute ces quelques mots :

- Je dois sans doute vous paraître égoïste, mais je doute que séparer un bébé des bras de sa mère dès les premiers jours de sa vie soit une bonne chose. Je sais que le cadre de vie n’est absolument pas propice à son développement, et je suis la première à l’avouer. D’ailleurs, s’il m’était donné la moindre chance de changer ceci, je la saisirais, sans aucune hésitation. Mais je refuse d’être séparée de cet enfant.

Du calme Sybille. Fondre en larmes en un tel instant n’est vraiment pas la meilleure idée que tu aies eue jusqu’ici. Respire, et détends-toi. Clignant des yeux, je déglutis, ravalant mes larmes, et relève légèrement la tête, continuant de soutenir son regard, cillant par quelques instants. Vraiment, j’espère ne pas l’avoir froissée. Je suis restée calme et douce, mais au moins, elle connaît mes raisons et ma position quand à ce qu’elle m’a exposé.
Reste à savoir ce que elle en pense…
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