Sadismus Jail
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 Quand l'innatendu nous prend de court (Ps de pv)

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AuteurMessage
Bella Hope
223022 L’inoffensive
Bella Hope


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MessageSujet: Quand l'innatendu nous prend de court (Ps de pv)   Quand l'innatendu nous prend de court (Ps de pv) Icon_minitimeVen 28 Mar - 10:28

Je suis dans ma cellule, lisant un livre emprunté à la bibliothèque. Yoruichi est partit vagabonder dans les couloirs comme à son habitude. Quand elle s’en va, elle me manque. C’est idiot mais c’est comme ça. Elle me manque en permanence. C’est comme si elle complétait ce que je ne suis pas. Bref, le lien qui m’unit à Yoruichi est un lien vraiment spécial.
Je tourne ma page quand un gardien vient m’interrompre.

« 223022, Hope, tu as de la visite. »

Je me fige…moi de la visite. Complètement impossible, il doit y avoir une erreur. Je le regarde, incrédule.

« Il doit y avoir erreur…

-Non, il y a quelqu’un qui t’attends alors magne toi, je n’ai pas toute la journée. "

Je me lève d’un bond, lui emboitant le pas. Une grosse boule de stress s’entremêle à mes entrailles. Qui vient me rendre visite…est-ce possible qu’elle c’est enfin décidée ? Ou mes parents adoptifs ? Je marche dans le couloir, derrière ce gardien qui déborde de haine, l’esprit ailleurs. J’appréhende, j’angoisse même. J’ai l’impression que ce couloir est interminable. Respire un grand coup ma grande, panique pas. Nous arrivons enfin devant la porte, où il me fait entrée. Mais une nouvelle porte s’offre à moi, une pièce où se tient une personne…Peut-être la personne.

J’avale avec difficulté, le gardien me plante là attendant que j’entre de moi-même. Je pris mon courage à deux mains et ouvrit.

« Bella…. »

J’entre et me fige. Vous savez, parfois on a l’impression que tout s’arrête autour de nous. Que plus rien n’existe sauf vous et la personne en face. Je sens deux bras qui m’enlacent, des larmes mouiller mon tee-shirt bleu de détenue. Sa chevelure ondulée, ses yeux bruns, son existence…

« Tu ma tant manquée »

Un redoublement de larmes. C’est enfin que je réalise, que moi aussi je pleure et que je suis à présent entrain de serrer Kathleen dans mes bras, malgré la rancune qui me ronge. Je ne peux nier que je suis heureuse de la voir, non, je suis même plus qu’heureuse mais en même temps, je lui en veux. Une haine que j’avais refoulée depuis mon arrivée, se délivre à son contact. Elle me regarde…je me rends compte qu’elle est terriblement maigre. Cela me choque, elle est mal en point, vraiment. Je sens mon cœur hurler à la mort. Nous nous asseyons l’une a côté de l’autre, Kathleen mettant sa chaise à mes côtés, tout en me serrant la main.

« Que…que fais-tu ici ? » bredouillais-je.

Mon esprit n’est plus qu’un brouillard où mes idées ce sont égarées. Elle est toujours aussi jolie mais elle a changée. Ces yeux sombres ne brillent plus, son visage n’a plus ce sourire qui me redonnait la joie même dans les situations les plus critiques.

" Je voulais voir…comment tu allait. "

Retour à la réalité…pourquoi n’est-elle pas venue avant ? Pourquoi avoir attendu un moi entier avant de ce décider ? Je me raidis, perdant toute chaleur et lui répondit froidement :

« Ca va merci »

Son visage se décompose un peu plus. Elle la voit, elle la sent, ma rancune qui grandit en moi tel une plante dont on aurait accélérer le processus de croissance. Voyant son expression affligée, je me décontracte.

« Je…je suis désolée Bella… de ne pas être venue avant. »

Moi aussi j’en suis désolée Kate, si tu savais a quel point je le suis. Je ne peux empêcher cette douleur, cette déception me serrer le cœur. Je ne peux non plus m’empêcher de remuer un peu le couteau dans la plaie….

« Pourquoi as-tu attendu si longtemps ?

-…j’avais peur…d’affronter…Mes remords. »

Remords…elle s’en veut ?

Une nouvelle vague de larmes arrivent. Je culpabilise…non attends d’avoir les explications avant de le faire…
Je n’arrive pas à réaliser qu’elle se tient là, devant moi. Elle que j’ai attendue de si longues heures qui se sont ensuite transformé en jours.
Voyant que mon visage reste fermé et que je suis incapable de lui répondre elle continue. Je ne l’ai jamais vu ainsi. Son visage exprime que du mal être, aucune joie, rien…plus rien.

« Bella…il ne se passe pas un jour sans que je pense à toi. Je m’en veux, plus que tu ne peux l’imaginer. Vivre…en ayant ta présence ici sur ma conscience, m’est insupportable, tu ne peux t’imaginer a quel point. »

Oh si j’imagine très bien…ces mots me font mal. Elle souffre et moi aussi. Elle ne devrait pas souffrir, elle devrait plutôt gambader parmi sa liberté. Je me prend la tête entre mes mains poussant un long soupir.

« Dis moi quelque chose s’il te plait Bella, tu ma vraiment manquée…

- Tu…tu n’aurais jamais dus venir ici.

Silence…

- Ecoute…

- Non toi écoute moi. Dis-je d’une voix plus dure que je ne l’aurais voulu. Tu n’imagine pas tout les efforts que j’ai fournis pour me faire à l’idée que tu ne viendrais finalement pas me voir. Même papa et maman ne sont pas venus. Vous avez tous sans exception fait silence radio pendant que j’étais entrain de dépérir ici. Si Yoruichi n’avait pas été là, on m’aurait retrouvée pendu au bout d’une corde… Pourquoi tu n’as pas été là, lorsque j’ai eu le plus besoin de toi ? »

Ma voix se perd, je pleure. Je me sens mal d’avoir dit tout ça, mais je sais que c’est la vérité.

« Je…Bella je n’ai pas osé ! J’avais peur bordel. Tu crois que c’est facile de vivre au jour le jour en sachant que c’est de ma faute si tu es ici.

- Et toi tu crois que c’est facile de vivre dans cette merde ? Une lettre, juste une petite lettre ou même un coup de fil de quelque seconde pour me dire que tu ne m’oublie pas m’aurait largement suffit ! Ce n’est pas toi qui dois refaire ta vie, tout recommencer à zéro, parmi ces chiens qui ne demandent qu’une seule chose : te coucher par terre et te salir jusqu’à ce que tu en crève ! »

Ce n’est pas possible…que je puisse lui parler comme ça. Ce n’est pas moi…toute cette colère qui me bouille dans les veines, ce n’est pas à moi…ce n’est pas possible.
Son regard terrifié imbibé de tristesse et de mal me fait souffrir. Elle n’aurait jamais due venir…non jamais.
Il faut que je parte, que je m’éloigne d’elle au plus vite avant que je ne craque…Moi qui ai tant attendu ce moment, me voilà la fuir. Je la regarde, serrant sa main dans la mienne, pleurant à chaude larmes. Je la serre dans mes bras, lui murmure un « je t’aime » malgré la rancune qui me bouffe et me lève. Je la regarde une dernière fois avant de sortir de la pièce. Je lui tourne le dos et mon cœur hurle déjà de douleur.
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Yoruichi
190340
Yoruichi


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MessageSujet: Re: Quand l'innatendu nous prend de court (Ps de pv)   Quand l'innatendu nous prend de court (Ps de pv) Icon_minitimeVen 28 Mar - 11:47

[M'incruste pour faire mon machin =x ... Merci Bella, je t'aime ]


Comme à mon éternelle habitude, je vagabonde dans les couloirs. Sans tenir compte des autres détenus, je m’adosse au mur. A croire que c’était ma position favorite, mais ça ne change rien au faite que j’ai horreur d’y être plaquée… Euhm. Sans commentaires. Je ne sais pas pourquoi, aujourd’hui je sens que quelque chose de déplaisant va m’arrivée. J’étais totalement plongée dans mes pensées quand un détenu me demanda :

-T’as une cigarette ?

Une cigarette ? Le con, j’ai une tête à fumer. Tssseuh. Je l’envoie directe balader assez froidement. Puis d’ailleurs les détenus ne peuvent pas fumer à moins que je me trompe. Au même moment, j’aperçu Bella sur les talons d’un gardien. Avait-elle de la visite ? C’est bien probable. M’enfin, au moins on ne l’oublie pas.

-Mère indigne, murmurais-je entre mes dents.

Ouais, mes pensées me renvoient à celle la. Merde, change de registre Yoruichi. Je secoue frénétiquement la tête
.

-Je devrais demander à voir le psy moi. J’ai vraiment un problème mental.

Le temps passe et je ne vois pas Bella revenir. Une vingtaine de minutes se sont écroulées. Les prisonniers faisaient un bruit infernal. J’en avais mal aux oreilles. Je jette quelques coups d’œil discret au tour de moi. Certains fument en cachète des gardiens, d’autres parlent. Le monde diminue un peu, préférant aller dehors. Même si le soleil n’était pas présent, c’est toujours mieux que de resté enfermer. Moi je préfère attendre Bella.

Un gardien s’avance vers moi. Merde qu’est ce qu’il me veut se con ?! Il s’arrête net devant moi. Fixant mon matricule.


-19 03 40 ? Tu as de la visite.

Ouais c’est moi 19 03 40. De la visite ? Tien donc. Qui aurait été assez bête pour venir me voir. Ma mère ? C’est impossible. Peut-être des ‘’amis’’. Mouais ça doit être ça. Enfin, j’acquiesce d’un mouvement de la tête. Me voilà sur ces talons. Nous traversions le couloir pour arriver à la salle des visites. Oh tiens, c’est ici que j’avais rencontrée cette folle sadique d’Hina. Je me demande si les deux téléphones ont été remplacés… La porte s’ouvre. Je vois Bella passé à coté de moi. Elle avait l’air contrariée, sur le point de fondre en larmes. Arf … Elle me racontera ce qu’il s’est passé si elle le veut. Je ne pense pas qu’elle m’ait remarquée. Bon bref, j’entre à mon tour. Le gardien referme la porte sur moi.

-Yoruichiiiiii !!

Je sens une étreinte autour de ma personne. Apparemment la personne en question s’était levée d’un bond pour venir me sauter dessus. Instinctivement, je repousse cet être dont je n’ai pas encore vu le visage.

‘’ Merde, pourquoi ça tombe sur moi ? ‘’

Je fixe la personne. Des larmes sur son doux visage. La lèvre inférieure pincée par ses dents. Ses yeux autre fois si dorés, n’avaient plus aucuns éclats. La personne tremble devant moi. Avais-je fait une erreur en la repoussant ? Je ne pense pas. Pourquoi est-elle là ?

-Yoruichi …

-C’est bon tais-toi !


Ses mots sortent de ma bouche, pourquoi, pourquoi tu es là ? Je te hais, tu ne devrais pas … La personne qui n’est d’autres que ma mère essaye de se rapprocher de moi. Elle voulait me serrer contre elle, je le sais. Mais je n’en avais pas envie.

-Pourquoi es-tu ici ?

Pour te voir espèce de conne. T’es sa fille après tout. Ouais, sa fille. Ca doit faire des semaines que je suis ici et jamais elle n’est venue me voir. Elle n’a jamais pris ma défense rien ! Enfin bon, à vrai dire, je n’ai pas plaidé ‘non-coupable’ devant le juge aussi. Mais merde, elle n’a pas été la une seule fois. Quand on m’a arrêté et condamnée. RIEN, elle m’a laissée. Je lui en veux. Je n’avais pas l’intention de plaider coupable, parce que je savais que ça n’aurait servi à rien. J’ai tué. J’ai leur sang sur mes mains. Je ne suis pas une victime. Je le sais. Mais je ne me qualifie pas de ‘’tueuse’’.

-Je … Je voulais … On peut encore te sortir de là Yoruichi.

Je reste calme. Nous nous sommes assises à la table. J’étais en face d’elle. Silencieuse. Je réfléchis. Ma mère est conne. On ne peut pas me sortir de là. Quelle idée d’être venue ici.

-Tu es venue ici pour rien. Je ne compte pas me battre pour sortir d’ici.

Elle me regarde d’un air horrifié.

-Tu … Tu… Yoruichi, je suis désolé de ne pas avoir pris ta défense. Je suis désolé d’être restée dans l’ombre. Pardonne-moi.

Elle fond en sanglot. Comment pouvait-on être aussi froid avec sa propre mère ? Aucune idée, ce n’était pas ma mère. Elle est devenue une inconnue à mes yeux. Je ne la porte plus, elle m’a abandonnée. Et moi, j’ai tué pour la protéger. Quel beau tableau. Je la hais peut-être, mais je ne peux m’empêchée de l’aimer.

-Tu n’as pas protestée. Tu n’as pas réagie une seule fois. Tu n’as pas été présente. Rentre chez toi et refait ta vie. Oublie moi, je ne suis plus ta Yoruichi.

Ces mots me firent mal au cœur. Non pas que je ne les pensais pas, c’est surtout le fait de dire sa à la femme qui m’a élevée, seule …

-Yo …Yoruichi. Je t’en supplie pardonne-moi. Je ferais tout pour allégé ta peine… Ne me renie pas.

Ne me renie pas ? Elle ose me dire ça ?! Je la regarde froidement, et dans un élan ironique je lui lançai :

-Tu m’as reniée quand j’avais besoin de toi. Tu n’es qu’une lâche, tu as osé abandonner ta propre fille. Tu n’arriveras jamais à me sortir d’ici. Je suis condamnée, fous toi bien sa dans le crâne.

Je suis agressive dans mes mots. Elle ne devait pas venir me voir. Elle n’aurait jamais dû venir ici. Ma ‘mère’ m’a eu très jeune. Seize ans environs. Aujourd’hui, elle en a trente-quatre. Elle est encore jeune, belle et bien conservée. Qu’elle me lâche la grappe et fasse sa vie.

-J’ai besoin de toi Yoruichi. Je n’arrive plus à dormir depuis des semaines…

Mots de trop, je réplique assez fortement :

-Moi je n’arrive presque plus à vivre. Si je n’avais pas de bons appuis ici. Je te jure qu’on serait venu te dire ‘’ votre fille s’est suicidée dans sa cellule’’. Ne me dis pas que tu as besoin de moi. C’est faut. Tu me reviens des semaines … Tu me dégoutes.

-Yoruichi, je suis enceinte.


Je ... Quoi ? Merde j’ai pas entendu la, elle est pleine ? Bordèle de merde, un psy pour moi vite ! Je la regarde mi intriguée- mi ironique.

-Quoi, tu t’es fait passé dessus par un de ces salo que tu ramènes chaque nuit ?

Je sais qu’elle avait arrêtée de fréquenter les hommes depuis la mort de mon géniteur. Mais je voulais la blesser.

-Non … de ton père. Tu vas être grande sœur d’une petite fille … Shannon.

Shannon … J’ai toujours voulu m’appelé comme ça. Aller savoir pourquoi. Je ne savais pas trop quoi répondre. Il me semblait bien qu’elle avait pris du ventre. Putain de merde ! Pourquoi il faut qu’un sale gosse se ramène.

-Je n’ai jamais eu de père. Ensuite, je n’ai pas de mère, donc pas de sœur.

J’en avais plus qu’assez. Je voulais qu’elle parte. Je me lève de ma chaise. Je passe à côté d’elle sans la regarder. Je n’ai aucune honte. Je garde la tête droite. Je veux encore la protéger une dernière fois. En lui imposant l’idée de m’oublier pour qu’elle puisse faire sa vie. Je voulais qu’elle soit heureuse. Mais avant ça, elle devait souffrir un peu … En m’oubliant à jamais. J’allais sortir quand je m’arrêtai, tête levé vers la porte, ma main sur la poignée. Je lui dis d’une voix tout à fait calme et posée:

-Tu me feras plaisir de ne plus jamais venir me voir. Tu n’existes plus pour moi. Je ne te dis pas au revoir, mais Adieu. Elève ton enfant avec dignité. Ne lui parle jamais de moi, mieux, oublie-moi. Sache que je t’ai toujours aimée pendant ses dix-huit années …

-Yoruichi ….

-Adieu, Yume.


La porte s’ouvre devant moi. J’entends les pleurs de la femme. Le cœur déchiré, j’avance. J’ai accepté l’idée de refaire ma vie. De repartir à zéro. Pour cela, elle devait m’oubliée. Je ne sais pas si moi, je l’oublierai. Peut-être pas totalement. Je n’oublierai peut-être pas les dix-huit années passées avec elle. Mais à présent, elle fait partie de mon passé. Et moi, je regarde vers l’avenir … Je me dis que … ‘’ la vie a un gout d’agonie, entre les portes du paradis … ‘’
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